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Eglise - Page 78

  • Inquiétudes pour les chrétiens en Inde

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    De "Portes Ouvertes" :

    Prière urgente pour les chrétiens en Inde

    Les chrétiens en Inde demandent vos prières après la diffusion de vidéos appelant à la violence contre les «tueurs de vaches». L’inquiétude est grande car les vidéos associent directement les chrétiens de l'État de Chhattisgarh à l'abattage des vaches.

    Lors d'un pèlerinage hindou en janvier, un extrémiste hindou nommé Aadesh Soni a prononcé un discours où il qualifiait les chrétiens de «mangeurs de vaches». Rappelons que la vache est un animal sacrée la religion hindoue. Soni a déclaré qu’il fallait briser les membres des personnes qui tuent des vaches pour les punir.

    Il a spécifiquement désigné les villages de Vishrampur, Ganeshpur et Jhanakpur où vivent de fortes populations chrétiennes. Il a indiqué que des vaches y sont abattues et a appelé un groupe de 5000 personnes à se rendre dans ces villages le 1er mars 2025.

    Des discours d'incitation à la violence

    Lors du même événement, un influent leader religieux hindou, Shankaracharya Avimukteshwaranand, a appelé 1000 hindous à «tuer ceux qui tuent notre mère vache.» Il a ajouté:

    «Ne demandez pas la peine de mort pour les tueurs de vaches. Tuez-les et demandez la peine de mort pour vous-même. N’attendez pas que la loi agisse pour vous.»

    Depuis les discours, un groupe WhatsApp a été créé pour les personnes souhaitant passer à l’action. Dans le groupe, tous les détails sont donnés pour le grand rassemblement qui aura lieu le 1er mars.

    Prions pour la protections des chrétiens

    Les chrétiens à travers tout le pays condamnent cet appel à la violence. Ils appellent le gouvernement local à protéger les villages désignés et à s'assurer qu’aucun acte de violence ne soit perpétré. Depuis quelques jours, la police patrouille les lieux et assure qu’une protection sera en place pour les chrétiens là où le rassemblement est prévu.

    La meilleure chose que nous puissions faire pour nos frères et sœurs en Inde est de prier avec eux.

  • Le cardinal Müller encourage à prier pour que le Seigneur « donne à son Église de bons pasteurs selon le cœur de Jésus »

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    D'InfoVaticana :

    Le cardinal Müller encourage à prier pour que le Seigneur « donne à son Église de bons pasteurs selon le cœur de Jésus »

    26 février, 2025

    Le cardinal Gerhard Müller a accordé une brève interview à Petra Lorleberg du média allemand Kath.net dans laquelle il a parlé de la santé du pape François, de l'avenir de l'Église et du Rosaire organisé lundi sur la place Saint-Pierre.

    Avec l'aimable autorisation de Kath.net, nous publions l'intégralité de l'interview du Cardinal Müller, ancien Préfet de la Doctrine de la Foi en espagnol :

    Q- Votre Éminence, pouvez-vous nous dire votre impression subjective de la prière du rosaire pour le Pape hier sur la Place Saint-Pierre ?

    R- C'était très digne et très pieux. La prière du rosaire nous introduit dans les mystères de la vie de Jésus, notre Sauveur, l'unique médiateur entre Dieu et l'humanité. Pour nous, chrétiens, la maladie et la mort ne sont pas la catastrophe ultime, comme elles le sont pour les nihilistes et les sceptiques, les matérialistes et les athées sans espoir.

    En réalité, la vie terrestre de l'homme, avec son aspiration sans fin à la liberté et à l'amour, ne se termine pas par une frustration totale, parce que l'existence a un sens absolu et que l'esprit revendique la connaissance la plus élevée, qui nous est révélée dans la foi en la Parole de Dieu faite homme. La raison humaine, faillible (Logos), est embrassée par la raison divine, toujours infaillible, et est récompensée par la présence de Dieu en son Fils Jésus-Christ, dont « nous avons tous reçu la plénitude, grâce pour grâce » (Jn 1,16).

    Q- Êtes-vous inquiet pour notre Pape ?

    R- : En tant qu'être humain (et non professionnel de la santé), je n'ai aucune influence sur son âge et son état de santé. « Soixante-dix est la somme de nos années, ou quatre-vingts » (Ps 90,10), nous dit l'expérience.

    Lorsqu'un enfant ou un jeune est malade, nous pensons à juste titre davantage à la guérison physique que lorsqu'une personne âgée est malade.

    Mais nous prions toujours ensemble pour le bien-être temporel et le salut éternel, confiant toute la personne à Dieu. Mais la perspective surnaturelle est large : « Il est réservé à l'homme de mourir une fois, puis vient le jugement... » (He 9,27). C'est dans cette perspective que s'inscrit notre prière pour une personne âgée, dans laquelle les saints du ciel et les fidèles de l'Église encore en pèlerinage sur la terre s'unissent au Christ, leur chef, qui se tient devant Dieu « comme notre avocat auprès du Père » (1 Jn 2,1).

    Q- Monsieur le Cardinal, considérez-vous que notre tâche aujourd'hui en tant que catholiques est de mettre de côté les querelles politico-ecclésiastiques et de prier côte à côte pour notre Saint-Père ?

    R. En ce moment, il ne s'agit pas de jeux de pouvoir, d'auto-recommandations et de courses aux candidats, mais de réfléchir à l'essence du ministère de Pierre que le Christ a donné à son Église.

    L'unité de l'Église réside dans la vérité révélée et ne doit pas être endommagée par une guerre de tranchées politique/idéologique (conservateurs/progressistes).

    Paul écrit aux Corinthiens : « J'ai appris qu'il y a parmi vous des querelles et des disputes, c'est-à-dire que chacun de vous dit une chose différente : moi, je suis de Paul ; moi, d'Apollos ; moi, de Céphas/Pierre ; moi, du Christ : le Christ est-il divisé ? » (1 Cor 1:11f).

    Ne croisons donc pas les doigts pour l'un de nos candidats préférés (comme dans une compétition pour un prix éphémère) et ne nous engageons pas dans une politique personnelle basée sur les horoscopes de journalistes et de politiciens complètement étrangers à l'Église qui ne voient dans le Vatican qu'un facteur de puissance sur la scène politique mondiale.

    Prions plutôt pour que le Seigneur donne à son Église de bons bergers selon le cœur de Jésus et qu'il oriente surtout les pensées des cardinaux vers le bien de l'Église et les immunise contre la pensée purement mondaine.

    Q- Savez-vous déjà si d'autres cardinaux arrivent ou se préparent à arriver ?

    R- Non, je n'en sais rien. On peut prier pour le pape François partout dans le monde avec l'espérance chrétienne que toutes nos vies sont entre les mains de Dieu seul, qui nous accueillera avec bonté.

    Et il est important de réfléchir non pas en termes de pouvoir humain, mais spirituellement et théologiquement à la charge pastorale universelle que Jésus a confiée à saint Pierre et à ses successeurs dans sa chaire romaine.

  • « Je ne m'agenouille que devant Dieu » : les derniers mots d'un prêtre tué en Birmanie

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    D'Andrés Henríquez sur CNA :

    « Je ne m'agenouille que devant Dieu » : les derniers mots d'un prêtre tué en Birmaniebouton de partage sharethis

    Deux femmes qui ont été témoins du meurtre du père Donald Martin Ye Naing Win au Myanmar la semaine dernière ont raconté comment le prêtre a « affronté sans peur » les hommes armés qui lui ont ôté la vie.

    Dans une déclaration à l'agence de presse pontificale Fides , les deux témoins - qui sont enseignants et collaborateurs paroissiaux de la paroisse Notre-Dame de Lourdes du village de Kangyi Taw - ont déclaré que lorsque une dizaine de miliciens, « clairement ivres ou sous l'influence de drogues », ont rencontré Ye Naing Win, ils lui ont ordonné de s'agenouiller.

    « Je ne m’agenouille que devant Dieu », répondit calmement le prêtre au chef des hommes armés. Il leur demanda ensuite : « Que puis-je faire pour vous ? Y a-t-il quelque chose dont nous puissions parler ? »

    Immédiatement, l’un des hommes a frappé Ye Naing Win par derrière avec un poignard qui était encore dans son fourreau. Cependant, avec ce coup, il a également touché accidentellement le chef du groupe armé. Déjà dans un état de rage ivre et à cause de la réponse que lui avait donnée le prêtre, le chef a sorti un couteau et a commencé à le poignarder « à plusieurs reprises et brutalement dans le corps et à la gorge ».

    Ye Naing Win a enduré l'attaque en silence, « comme un agneau mené à l'abattoir », ont déclaré les témoins.

    « Donald n’a pas prononcé un mot ni un gémissement. Il a subi la violence insensée sans réagir, comme un homme innocent », affirme Fides. « Les autres hommes sont restés là et ont assisté au meurtre ».

    Une fois l'attaque terminée, « le groupe d'hommes a quitté les lieux », a ajouté l'agence pontificale. 

    Les villageois, « sous le choc et en larmes », ont récupéré le corps du prêtre, l’ont lavé et l’ont traité avec honneur et respect.

    Le témoignage des deux femmes, indique l'agence Fides, a été enregistré et envoyé au gouvernement d'unité nationale du Myanmar en exil, qui s'est déclaré « profondément attristé par l'assassinat du curé Donald Martin de Mandalay » et s'est engagé à « punir les auteurs de l'homicide conformément à la loi ».

    Les Forces de défense populaire du district de Shwebo ont annoncé l'arrestation de 10 suspects, qui, selon elles, appartiennent à « un groupe de défense local ».

    « Comme on sait qu'ils appartiennent aux forces armées, le Gouvernement d'unité nationale et le ministère de la Défense prendront des mesures légales en appliquant la loi prévue pour les militaires », ont expliqué les autorités du pays asiatique.

    Le gouvernement d’unité nationale a déclaré qu’il « condamne fermement les attaques contre les civils, y compris les chefs religieux, par toute organisation ».

  • Le message du pape François pour le Carême 2025 : Marchons ensemble dans l'espérance

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    MESSAGE DU PAPE FRANÇOIS POUR LE CARÊME 2025

    Marchons ensemble dans l’espérance

    Chers frères et sœurs,

    avec le signe pénitentiel des cendres sur la tête, nous commençons le pèlerinage annuel du Saint Carême dans la foi et dans l’espérance. L’Église, mère et maîtresse, nous invite à préparer nos cœurs et à nous ouvrir à la grâce de Dieu pour que nous puissions célébrer dans la joie le triomphe pascal du Christ-Seigneur, sur le péché et sur la mort. Saint Paul le proclame : « La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » ( 1 Co 15, 54-55). En effet, Jésus-Christ, mort et ressuscité, est le centre de notre foi et le garant de la grande promesse du Père qu’est la vie éternelle déjà réalisée en son Fils bien-aimé (cf. Jn 10, 28 ; 17, 3). [1]

    Je voudrais proposer à l’occasion de ce Carême, enrichi par la grâce de l’année jubilaire, quelques réflexions sur ce que signifie marcher ensemble dans l’espérance, et découvrir les appels à la conversion que la miséricorde de Dieu adresse à tous, en tant qu’individus comme en tant que communautés.

    Tout d’abord, marcher. La devise du Jubilé, “pèlerins de l’espérance”, nous rappelle le long voyage du peuple d’Israël vers la Terre promise, raconté dans le livre de l’Exode : une marche difficile de l’esclavage à la liberté, voulue et guidée par le Seigneur qui aime son peuple et lui est toujours fidèle. Et nous ne pouvons pas évoquer l’exode biblique sans penser à tant de frères et sœurs qui, aujourd’hui, fuient des situations de misère et de violence, partant à la recherche d’une vie meilleure pour eux-mêmes et pour leurs êtres chers. Un premier appel à la conversion apparaît ici car, dans la vie, nous sommes tous des pèlerins. Chacun peut se demander : comment est-ce que je me laisse interpeller par cette condition ? Suis-je vraiment en chemin ou plutôt paralysé, statique, dans la peur et manquant d’espérance, ou bien encore installé dans ma zone de confort ? Est-ce que je cherche des chemins de libération des situations de péché et de manque de dignité ? Ce serait un bon exercice de Carême que de nous confronter à la réalité concrète d’un migrant ou d’un pèlerin, et de nous laisser toucher de manière à découvrir ce que Dieu nous demande pour être de meilleurs voyageurs vers la maison du Père. Ce serait un bon “test” pour le marcheur.

    En second lieu, faisons ce chemin ensemble. Marcher ensemble, être synodal, telle est la vocation de l’Église. [2] Les chrétiens sont appelés à faire route ensemble, jamais comme des voyageurs solitaires. L’Esprit Saint nous pousse à sortir de nous-mêmes pour aller vers Dieu et vers nos frères et sœurs, et à ne jamais nous refermer sur nous-mêmes. [3] Marcher ensemble c’est être des tisseurs d’unité à partir de notre commune dignité d’enfants de Dieu (cf. Ga 3,26-28) ; c’est avancer côte à côte, sans piétiner ni dominer l’autre, sans nourrir d’envies ni d’hypocrisies, sans laisser quiconque à la traîne ou se sentir exclu. Allons dans la même direction, vers le même but, en nous écoutant les uns les autres avec amour et patience.

    En ce Carême, Dieu nous demande de vérifier si dans notre vie, dans nos familles, dans les lieux où nous travaillons, dans les communautés paroissiales ou religieuses, nous sommes capables de cheminer avec les autres, d’écouter, de dépasser la tentation de nous ancrer dans notre autoréférentialité et de nous préoccuper seulement de nos propres besoins. Demandons-nous devant le Seigneur si nous sommes capables de travailler ensemble, évêques, prêtres, personnes consacrées et laïcs, au service du Royaume de Dieu ; si nous avons une attitude d’accueil, avec des gestes concrets envers ceux qui nous approchent et ceux qui sont loin ; si nous faisons en sorte que les personnes se sentent faire partie intégrante de la communauté ou si nous les maintenons en marge. [4] Ceci est un deuxième appel : la conversion à la synodalité.

    Troisièmement, faisons ce chemin ensemble dans l’espérance d’une promesse. Que l’ espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5), le message central du Jubilé [5], soit pour nous l’horizon du chemin de Carême vers la victoire de Pâques. Comme nous l’a enseigné le Pape Benoît XVI dans l’encyclique Spe salvi : « L’être humain a besoin de l’amour inconditionnel. Il a besoin de la certitude qui lui fait dire : “Ni la mort ni la vie, ni les esprits ni les puissances, ni le présent ni l’avenir, ni les astres, ni les cieux, ni les abîmes, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu qui est en Jésus Christ” ( Rm 8, 38-39) ». [6] Jésus, notre amour et notre espérance, est ressuscité, [7] il vit et règne glorieusement. La mort a été transformée en victoire, et c’est là que réside la foi et la grande espérance des chrétiens : la résurrection du Christ !

    Et voici le troisième appel à la conversion : celui de l’espérance, de la confiance en Dieu et en sa grande promesse, la vie éternelle. Nous devons nous demander : ai-je la conviction que Dieu pardonne mes péchés ? Ou bien est-ce que j’agis comme si je pouvais me sauver moi-même ? Est-ce que j’aspire au salut et est-ce que j’invoque l’aide de Dieu pour l’obtenir ? Est-ce que je vis concrètement l’espérance qui m’aide à lire les événements de l’histoire et qui me pousse à m’engager pour la justice, la fraternité, le soin de la maison commune, en veillant à ce que personne ne soit laissé pour compte ?

    Sœurs et frères, grâce à l’amour de Dieu en Jésus-Christ, nous sommes gardés dans l’espérance qui ne déçoit pas (cf. Rm 5, 5). L’espérance est “l’ancre de l’âme”, sûre et indéfectible. [8] C’est en elle que l’Église prie pour que « tous les hommes soient sauvés » ( 1Tm 2,4) et qu’elle attend d’être dans la gloire du ciel, unie au Christ, son époux. C’est ainsi que s’exprime sainte Thérèse de Jésus : « Espère, ô mon âme, espère. Tu ignores le jour et l’heure. Veille soigneusement, tout passe avec rapidité quoique ton impatience rende douteux ce qui est certain, et long un temps très court » ( Exclamations de l’âme à son Dieu, 15, 3). [9]

    Que la Vierge Marie, Mère de l’Espérance, intercède pour nous et nous accompagne sur le chemin du Carême.

    Rome, Saint-Jean-de-Latran, 6 février 2025, mémoire de Saint Paul Miki et ses compagnons, martyrs.

    FRANÇOIS

    _____________________________________

    [1] Cf. Lett. enc. Dilexit nos (24 ottobre 2024), n. 220

    [2] Cf. Homélie de la messe de canonisation des Bienheureux Giovanni Battista Scalabrini e Artemide Zatti, 9 octobre 2022.

    [3] Cf. Idem.

    [4] Cf. Ibid.

    [5] Cf. Bulle Spes non confundit, n. 1.

    [6] Lett. enc. Spe salvi (30 novembre 2007), n. 26.

    [7] Cf. Séquence du dimanche de Pâques.

    [8] Cf. Catéchisme de l’Église catholique, n. 1820.

    [9] Idem., n. 1821.

  • A l'hôpital, le pape prépare un consistoire et modifie l'administration du Vatican

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    De  Maitena Urbistondoy sur le site de l'Homme Nouveau :

    Le pape François poursuit son rétablissement et prépare un consistoire

    25 Fév 2025

    Vatican, 25 février 2025 – Après plus de dix jours d’hospitalisation à la polyclinique Gemelli, le pape François continue de montrer des signes d’amélioration. La Salle de presse du Saint-Siège a annoncé ce matin que le Souverain pontife s’est « bien reposé toute la nuit » et que son état de santé, bien que toujours sous surveillance, évolue favorablement. Malgré son état, il a convoqué un consistoire pour approuver plusieurs canonisations.

    Selon les dernières informations médicales, aucun nouvel épisode de crise respiratoire n’a été constaté ces dernières 24 heures. Les résultats des analyses sanguines montrent une progression encourageante, tandis que l’insuffisance rénale légère détectée ces derniers jours demeure sous contrôle. L’oxygénothérapie, toujours nécessaire, a été une nouvelle fois réduite en débit et en pourcentage, signe d’une meilleure autonomie respiratoire du Saint-Père. 

    Le Vatican a confirmé que François a repris progressivement son travail, recevant des rapports et échangeant avec ses collaborateurs les plus proches. Hier soir, comme à son habitude, il a passé un appel à la paroisse catholique de Gaza. 

    Une mobilisation spirituelle 

    Hier soir, lundi 24 février, des centaines de personnes ont convergé vers la place Saint-Pierre pour une récitation du chapelet, dirigée par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège. Malgré la pluie et la grève des transports, des cardinaux, des évêques, des religieux et des laïcs de toutes nationalités se sont rassemblés en prière sous l’icône de Marie. 

    Des rassemblements similaires ont eu lieu dans le monde entier, notamment à Buenos Aires, ville natale de François, où une messe spéciale a été célébrée en son intention.  

    Vers une possible sortie de l’hôpital ? 

    Malgré l’amélioration clinique du pape François, les médecins restent prudents sur l’annonce d’une date de sortie. La complexité de son état de santé, combinée à son âge avancé, impose une vigilance constante. Aucune date officielle n’a donc encore été annoncée, mais selon certaines sources, un retour progressif au Vatican pourrait être envisagé dans les jours à venir si les progrès se confirment. 

    D’ici là, le Saint-Père continue de recevoir l’Eucharistie quotidiennement et de suivre les célébrations depuis son appartement du 10e étage du Gemelli. Il a aussi demandé que l’attention ne soit pas uniquement portée sur sa propre santé, mais aussi sur les nombreux patients hospitalisés à ses côtés. 

    La prochaine mise à jour médicale est attendue dans la journée, alors que le Vatican continue d’appeler les fidèles à la prière pour le prompt rétablissement du pape François.

    Le pape modifie l’administration du Vatican 

    Le pape François a récemment modifié la structure du Gouvernorat de la Cité du Vatican en nommant deux secrétaires généraux. Cette décision, annoncée le 25 février, renforce également les responsabilités de sœur Raffaella Petrini, qui prendra ses fonctions de présidente du Gouvernorat le 1er mars. 

    Le pape, dont l’état de santé restait préoccupant hier soir, a reçu le cardinal Parolin et Mgr Peña Parra pour examiner divers dossiers. Le Vatican a publié plusieurs décrets, notamment pour les Causes des saints et des nominations épiscopales au Canada et au Brésil. 

    Un consistoire pour approuver des canonisations 

    Le pape a également reçu hier, 24 février, le cardinal Parolin et Mgr Peña Parra pour examiner des dossiers de canonisation. Parmi eux figurent le père Emilio G. Kapaun, mort en 1951 dans un camp en Corée du Nord, et Salvo d’Acquisto, jeune militaire italien mort en 1943 après s’être sacrifié pour sauver 22 condamnés. 

    Deux autres décrets concernent le bienheureux José Gregorio Hernández Cisneros, médecin vénézuélien connu pour son dévouement aux pauvres, et Bartolo Longo, fondateur du sanctuaire de Notre-Dame du Rosaire à Pompéi. Le pape a convoqué un consistoire pour approuver ces canonisations, rappelant un précédent historique : Benoît XVI avait annoncé sa démission lors d’un tel consistoire en février 2013. 

    >> à lire également : Pape François : un état toujours critique, mais pas de nouvelle crise respiratoire

  • Le prochain pape ? C'est compliqué...

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    De  sur The Catholic Thing :

    Le prochain pape ? C'est compliqué

    24 février 2025

    La semaine dernière, un cardinal de haut rang s’est plaint du fait que certaines personnes – en particulier des catholiques traditionalistes – espèrent la mort du pape François. Il existe de tels catholiques, et leur manque de respect envers le successeur de Pierre, quel que soit son bilan, est tout simplement inacceptable. Mais la façon dont ils et le monde entier prennent conscience que le pape de Rome pourrait quitter cette vie mortelle pour être remplacé par un autre chef d’une Église qui compte près de 1,4 milliard de membres indique que, malgré tous les problèmes et les échecs flagrants du christianisme dans le monde moderne, son chef historique (à certains égards, même pour de nombreux protestants) compte toujours.

    En ce moment, alors que le pape est dans un état critique, il est naturel que les gens regardent autour d’eux et se demandent : qui serait la personne la mieux placée pour diriger l’Église alors que nous entrons dans le deuxième quart du XXIe siècle ?

    C'est une question à laquelle il est impossible de répondre, et il y a une grande sagesse dans la vieille phrase romaine Chi entra papa in conclave, esce cardinale (« Qui entre dans un conclave en tant que pape en sort en tant que cardinal »). Il y a eu tout simplement trop de « favoris » qui n'ont jamais été choisis. Mais si vous cherchez des informations, le meilleur endroit est The College of Cardinals Report.

    En outre, il est tout à fait normal d’attendre que l’actuel occupant de la chaire de Pierre soit décédé avant de spéculer. Mais il est utile – non seulement pour ceux d’entre nous qui vivront sous le règne du prochain pape, mais pour le prochain pape lui-même – de considérer non pas de qui mais de quoi nous aurons besoin dans les prochaines années. Et la réponse à cette question est simple : c’est compliqué.

    J'ai brièvement scandalisé mes collègues du « Conclave Crew » (le précurseur du groupe papal d'EWTN) la première fois que nous nous sommes tous rencontrés à Rome en 2013. J'étais alors convaincu – et je le suis toujours – que nous n'avons pas besoin d'un autre pape « enseignant », c'est-à-dire d'un pontife et d'une Église qui proposent beaucoup de « choses nouvelles » au monde, à l'exception de la Chose Uniquement Nouvelle, Jésus-Christ, la beauté tam antiqua, tam nova (« toujours ancienne, toujours nouvelle ») selon l'expression de saint Augustin.

    Notre Dieu est peut-être un Dieu de surprises, mais pour l’instant, j’ai le sentiment que nous avons besoin de beaucoup moins de nouveauté, d’intérêt et de « surprise », mais plutôt de choses simples, solides et sensées. Entre Jean-Paul II et Benoît XVI, nous avons reçu un énorme héritage spirituel, moral et social qui a désespérément besoin d’être absorbé à tous les niveaux de l’Église – de la plus petite paroisse aux plus puissants dicastères de Rome – et même au-delà.

    Car même les éléments les plus simples du christianisme ont disparu de la culture et souvent de l’Église elle-même. Une femme sage que je connais m’a récemment fait remarquer qu’en 2023, dans le jeu télévisé populaire « Jeopardy », trois candidats ont été invités à compléter la phrase « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit _______ ». Aucun n’a été en mesure de le faire.

    Dans une culture où cela peut se produire, beaucoup des problèmes que l’Église doit résoudre – comme le genre, le climat, l’immigration de masse, la plupart des politiques – sont des préoccupations de luxe du premier monde. Si nous croyons que Dieu est devenu homme pour nous sauver de nos péchés afin de nous préparer à la vie éternelle, alors certaines priorités apparaissent.

    La chose la plus urgente que tout pape doit faire aujourd’hui est d’amener les gens à regarder au-delà des questions matérielles pour se tourner vers les dimensions spirituelles de la réalité afin de se préparer à rencontrer le Seigneur de la Création. Cela a toujours été un problème, bien sûr, mais la situation est pire aujourd’hui étant donné la puissance de la science et de la technologie modernes. En effet, il n’y a pas de moindre tentation de nos jours d’adorer le travail de nos mains numériques – et de plus en plus générées par l’intelligence artificielle. Mais c’est un piège et une illusion, voire une sorte d’idole ouverte.

    Plusieurs prélats ont les dons pour résoudre ce problème et feraient de bons papes, toutes choses égales par ailleurs. Mais toutes choses ne sont pas égales par ailleurs, et le prochain pontife devra également posséder un ensemble de compétences très différentes pour mener à bien une réforme en profondeur du Vatican lui-même, en particulier le fouillis de scandales sexuels et d'irrégularités financières.

    Les élites européennes et même les responsables du Vatican ne sont pas particulièrement ravis de la réforme radicale que Trump, Vance et Musk mènent aux États-Unis. Mais les alternatives sont soit la même chose, soit une situation instable qui peut sembler chaotique mais qui est une période de transition qui doit se produire pour sauver ce qui ne le sera pas autrement.

    Les aspirations pieuses ne suffisent pas pour accomplir de telles tâches dans l'Église. Quiconque accepte ces tâches devra avoir la peau dure. Les papabili dotés de ces compétences ne sont pas légion.

    Et dans le climat médiatique actuel, un nouveau pape devra également posséder les compétences nécessaires pour que son personnage public – c’est-à-dire la façon dont le monde le voit, lui et l’Église – ne soit pas absorbé par la frénésie médiatique autour des habituels sujets « brûlants ».

    Jean-Paul II a pu le faire grâce à ses grands dons de communicateur et à son cœur marial. Benoît XVI était un homme aux dons intellectuels singuliers, peut-être le plus grand théologien à avoir jamais accédé au trône, mais à certains égards, il était trop doux et humble pour apprivoiser les médias. François a su jouer avec les médias lorsqu’il les a encouragés à semer le désordre ou lorsqu’il leur a demandé qui était le juge. Moins lorsqu’il a qualifié l’avortement de « tueur à gages » ou qu’il a déploré l’idéologie du genre comme une forme de colonialisme.

    Notre prochain pape ne devra donc pas être simplement aussi rusé qu'un serpent et aussi doux qu'une colombe. Idéalement, il devra avoir une âme aussi surnaturelle qu'un ermite et un esprit aussi féroce qu'un guerrier. Où trouver un tel personnage ? C'est une grande question. Mais prions le Saint-Esprit pour qu'il nous donne la réponse.

  • Un tour d'horizon des papabili

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    De sur The Remnant :

    Après François : qui sont les Papabili (candidats au prochain conclave) ?

    La santé fragile du pape pousse de plus en plus de personnes à se tourner vers le prochain conclave. Entrent alors en scène les « papabili », les cardinaux les plus susceptibles de succéder à François. En cas de décès du pape François, certains cardinaux jusqu'ici restés réservés et discrets exprimeront-ils ouvertement leurs positions opposées ? Ces douze années ont été difficiles à gérer, même pour les plus proches de la mafia saint-galloise...

    Aujourd'hui, le Collège des cardinaux est composé de 252 membres, dont 138 électeurs, et pas moins de 149 (soit près de 60% du total) ont été créés par François, contre 103 par ses prédécesseurs immédiats. Au cours de ces douze années de pontificat, nous avons assisté à un nombre très élevé de consistoires et de créations de cardinaux, dont beaucoup ont concerné des prélats provenant de régions éloignées du monde et de l'Église, ou - comme on préfère aujourd'hui - de régions "périphériques".

    Apparemment une manière de donner la parole à ces peuples qui jusqu'à présent seraient restés marginalisés dans le gouvernement de l'Église, en réalité, après une analyse plus sérieuse et plus approfondie, il devient clair que ce choix fait partie d'une stratégie très précise de François pour favoriser, après son départ, l'élection d'un pape « à son image et à sa ressemblance » capable et désireux d'achever ou du moins de continuer l'œuvre qu'il a initiée, une profonde révolution néo-moderniste de l'essence de l'Église catholique et en particulier de la papauté.

    Le fait que François ait créé autant de cardinaux « périphériques » a produit deux effets. Le premier est que la plupart des cardinaux d’aujourd’hui ne connaissent pas les dynamiques complexes du pouvoir curial. Le deuxième est que les membres du Collège, pour la plupart, ne se connaissent pas. C’est là que se trouve la base de la deuxième phase de la stratégie : dans l’espoir que les cardinaux choisis se sentent « reconnaissants » envers François pour le titre reçu et conscients qu’ils sont tous, à des degrés divers, alignés sur les tendances les plus progressistes de la théologie catholique contemporaine, ces cardinaux devraient être encouragés, pendant le conclave, à s’unir et à soutenir le Parti François du Collège, ces cardinaux qui portent activement l’agenda bergoglien, qui, comme nous le verrons, n’est pas aussi majoritaire qu’il pourrait le paraître.

    En admettant, sans l’admettre, que le parti de François soit vaincu au conclave, il convient de faire une préface à notre brève analyse des Papabili. L’Église, après la mort de Bergoglio, aura besoin d’un pape très courageux et fort, mais surtout jeune, qui sache remédier résolument à tous les dommages causés au cours de ces années.

    Pour remédier à ce grand manque de connaissances parmi les cardinaux, les vaticanistes bien connus Edward Pentin et Diane Montagna ont entrepris un travail nécessaire et louable. Le College of Cardinals Report est en effet un site immersif et interactif qui permet d'apprendre de manière concise mais non superficielle les données les plus importantes sur le Collège dans son ensemble, ainsi que sur les cardinaux pris individuellement.

    De cette façon, chaque cardinal pourra approfondir sa connaissance de chaque profil de ses collègues les plus « éminents » et voter de manière beaucoup plus consciente. Ce site, s'il était diffusé parmi les princes de l'Église, pourrait servir de tampon à la stratégie susmentionnée de Bergoglio. Attention : je ne dis pas que ce sont là les intentions de Pentin et Montagna, c'est juste mon avis.

    Grâce à cet outil précieux, désormais accessible à tous, nous pouvons identifier 22 cardinaux papabili, et parmi eux, 12 particulièrement influents. Si nous imaginions répartir ces cardinaux de manière « parlementaire », en plaçant à droite les plus favorables à la préservation de la Tradition catholique et à gauche les néo-modernistes les plus radicaux, nous obtiendrions une image comme celle-ci. En rouge, j’ai mis en évidence les cardinaux les plus amis de la Tradition. En violet, j’ai indiqué les cardinaux papabile qui, sans être explicitement ou manifestement amis de la Tradition catholique (en particulier liturgique), peuvent néanmoins être considérés comme alignés sur la ligne ratzingerienne et donc plus conservateurs du point de vue théologique, moral et pastoral. Comme on le voit, dans l’ensemble, les traditionalistes et les conservateurs sont majoritaires, malgré ce que l’on pourrait penser. Cela nous aide peut-être à mieux comprendre pourquoi François a décidé d’utiliser la stratégie précédemment expliquée.

    Graphique de fan du Cardinal Gaetano

    A gauche, on trouve l’aile la plus progressiste des cardinaux papabile. Dans la partie couleur cobalt, on trouve trois cardinaux que l’on pourrait définir comme « modérés », très discrets dans leurs affirmations, mais qui sont très probablement favorables au parti de François. Enfin, on trouve le parti de François dans la partie bleue, ceux que Bergoglio a indiqué à plusieurs reprises comme ses favoris et ses protégés (en fait, ses protégés ont connu des moments de plus ou moins grande faveur de la part du titulaire au fil des ans). Les noms des principaux papabili sont en caractères gras blancs.

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  • La vie d’un philosophe et théologien intransigeant : le Père Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964)

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    De l'Abbé Christophe Vigneaux sur Res Novae :

    La vie d’un philosophe et théologien intransigeant : le Père Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964)

    On sait trop peu que le célèbre philosophe et théologien dominicain, Réginald Garrigou-Lagrange (1877-1964), était d’origine gasconne, même si aucune rue d’Auch, sa ville d’origine ne porte son nom. Nous livrons ici les grandes lignes de cette vie donnée à l’étude qui commença sur les bords du Gers et se déroula pour une bonne part sur ceux du Tibre, à Rome, où elle s’acheva. Nous n’avons pas osé l’intituler : « Le Gers se jette dans le Tibre »

    Un Gascon

    Marie-Aubin-Gontran Garrigou-Lagrange naquit donc à Auch le 21 février 1877. Le registre d’état civil indique que ses parents habitaient alors rue de l’Oratoire (actuelle rue Victor-Hugo)[1]. Son père, François-Léonard-Junien Garrigou-Lagrange, était alors contrôleur des contributions directes. Il était né dans le Limousin, à Marval, en 1844. Son oncle paternel, l’abbé Maurice Garrigou (1766-1852) avait été chanoine à Toulouse. Durant la Révolution, il s’était signalé par sa vaillance durant les persécutions auxquelles il échappa de peu. Il fonda ensuite une congrégation de religieuses, puis il mourut en odeur de sainteté. Son procès de béatification est ouvert à Rome et le pape François l’a proclamé Vénérable en 2013[2].

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  • Une démission du pape François ? " Elle n'est prévue que dans des cas très graves; de la Croix, on ne descend pas " (cardinal Müller)

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    De Franca Giansoldati sur le Messaggero :

    Une démission du pape François ? " Elle n'est prévue que dans des cas très graves; de la Croix, on ne descend pas " (cardinal Müller)

    Le cardinal et théologien : " L'Église en ce moment a surtout besoin de rester unie "

    23 février 2025

    "La démission d'un pape, de n'importe quel pape, à mon avis, ne peut pas être considérée comme une option. On ne descend pas de la Croix, comme l'indiquent les Écritures". D'une étagère d'un kilomètre de long chargée de livres, le cardinal théologien Gerhard Muller sort un volume rouge, un Évangile, l'ouvre et pointe du doigt un passage.

    En ces jours où circulent des hypothèses de démission et où fleurissent des rumeurs malveillantes de décès (hier encore, les fake news sur la santé de François se sont multipliées malgré les assurances des médecins de Gemelli), vous qui comptez parmi les conservateurs les plus critiques de ce pontificat, qu'en pensez-vous ?

    "Je ne cesserai jamais de le répéter, l'Église, en ce moment historique, a besoin d'unité en son sein. Ce matin encore (hier matin ndlr), j'ai prié dans ma chapelle pour le Pape et pour sa santé. Je suis peiné par ce qui se passe. Nous, les croyants, devons vivre en pleine communion avec l'Église de Rome, dont l'évêque est le pape, symbole éternel de l'unité, principe permanent de la vérité révélée. Il est le successeur de saint Pierre, l'apôtre qui a souffert ici, à Rome, et qui, sous Néron, a trouvé le martyre".

    Pourquoi avez-vous cité l'Évangile de Jean plus tôt ?

    "C'est sur le lac de Tibériade que le Christ a choisi Pierre comme pasteur universel de l'Église. Tout est là, dans ce “suivez-moi”. Pierre a payé sa vie par le martyre. Et Jésus lui a clairement fait comprendre que son choix le mènerait là où il ne voulait pas aller. Pour nous, chrétiens, la maladie et la mort restent une configuration avec le Christ, mort sur la croix et ressuscité, qui nous donne la vie éternelle. Les paroles adressées à Pierre s'appliquent évidemment à tous ses successeurs. Cela signifie que l'on ne descend pas de la croix, même si l'on est fatigué : le pape doit être le premier à témoigner qu'après la mort, il y a une résurrection dans une suite qui offre l'espérance".

    Il ne devrait donc pas y avoir d'institution de la renonciation....

    "Le droit canonique ne l'envisage que dans des cas particuliers et très graves, par exemple en cas d'empêchement cognitif ou d'apostasie. Pour les papes, les critères des dirigeants politiques ou militaires qui se retirent à un moment donné ne devraient pas s'appliquer. Dans l'Église, je ne vois pas de place pour le fonctionnalisme, mais seulement pour le témoignage".

    Benoît XVI, dont vous êtes l'éditeur de l'immense opera omnia et dont vous avez été le collaborateur, s'est donc trompé ?

    "Je l'ai répété publiquement des dizaines de fois : je n'ai jamais compris pourquoi il a fait ce pas. Je ne vois aucune racine théologique à l'introduction du critère du fonctionnalisme dans l'Église. Je suis sceptique quant à la renonciation d'un pape parce qu'il se sent épuisé et qu'il ne peut plus faire face à la situation. Cela porte atteinte au principe de l'unité visible de l'Église incarnée par la figure du pape. C'est pourquoi la renonciation ne peut pas devenir une chose normale, comme la retraite dans une entreprise".

    Pourtant, le droit canonique prévoit ce passage...

    "Dans des cas particuliers. Par exemple, si un pape est atteint de la maladie d'Alzheimer. Mais pas quand il y a des maladies physiques qui ne compromettent pas du tout les facultés cognitives. Le pape François souffre d'une pneumonie bilatérale qu'il soigne heureusement dans un excellent hôpital ; pour le reste, il n'a compromis aucune de ses facultés intellectuelles. Parler de démission est absurde. Et puis dans son séjour, je pense qu'il peut donner un exemple au monde entier, à ceux qui souffrent, aux malades, aux mourants, à ceux qui ont peur de la mort. Le témoignage est inestimable".

    Selon vous, pourquoi les gens ont-ils si peur de mourir ?

    "La cause en est le néo-paganisme. On croit qu'il n'y a pas d'espoir après la mort. Je pense à saint Paul dans sa lettre aux Corinthiens : "Si, pour des raisons humaines, j'avais combattu à Éphèse contre les bêtes, à quoi cela m'aurait-il servi ? Si les morts ne ressuscitent pas, mangeons et buvons, car demain nous mourrons".

    Pourquoi y a-t-il tant de fausses nouvelles sur François qui circulent ces jours-ci ?

    "Je ne sais pas, peut-être pour le sensationnel et peut-être aussi parce que certains pensent à la papauté d'un point de vue politique, sans tenir compte du fait que lorsqu'on souhaite du mal à son prochain, on commet un péché mortel. Dieu seul peut décider de la fin de notre existence terrestre. Ici aussi, il y a un passage de l'Évangile de Luc : « Père, je remets mon esprit entre tes mains »".

    Qu'imaginez-vous pour l'avenir de l'Église ?

    "L'unité, je ne souhaite que l'unité."

    Hier, c'était la fête de la Chaire de saint Pierre....

    "Il y a vingt-quatre ans, l'archevêque Bergoglio a été créé cardinal par Jean-Paul II, tandis que j'ai été créé cardinal par le pape François il y a onze ans. J'ai travaillé avec lui pendant cinq ans à la Doctrine de la foi. Nous avons eu une relation dialectique, sur de nombreux sujets nous avons des approches différentes, mais les relations personnelles et la loyauté que l'on doit toujours au Successeur de Pierre demeurent".

    Revenons au sujet de la renonciation : étant donné qu'en moyenne la vie humaine s'est passablement allongée, il est tout simplement impensable, d'un point de vue théologique, d'imaginer un seuil d'âge pour les papes également. Un peu comme les évêques qui se retirent à 75 ans ou les cardinaux qui cessent d'être électeurs à 80 ans ?

    "Dans le cas de l'évêque de Rome, non. S'il n'a plus la force physique, il peut toujours compter sur les collaborateurs de la curie et les cardinaux qui sont les premiers représentants appelés à l'aider s'il ne peut plus faire certaines choses, la messe à Saint-Pierre, les voyages, etc.

  • La France déchristianisée : une église disparaît toutes les deux semaines

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    De Lorenza Formicola sur la NBQ :

    CHRISTIANOPHOBIE

    La France déchristianisée : une église disparaît toutes les deux semaines

    Rapport des services de renseignements français : Entre actes de vandalisme, incendies, attentats et profanations, les églises sont constamment attaquées. Et ils enlèvent les croix des sommets, qui autrement seraient vandalisées. La christianophobie sévit sur tous les fronts.

    24_02_2025

    Notre Dame de Nice, après l'attentat

    Moins d’attaques antichrétiennes, mais plus d’églises dévastées ou incendiées. C'est le bilan qu'a dressé début février le rapport des services de renseignement français et dont Europe 1 fait état.  

    En 2024, près de 50 tentatives d’attaques et incendies criminels contre des lieux de culte catholiques ont été recensés . Trente-huit en 2023, soit une augmentation de plus de 30 %. Mais l’année écoulée a aussi écrit un chapitre sans précédent dans l’histoire récente de l’antisémitisme avec une augmentation de 62% des attaques contre la communauté juive française : jamais auparavant les Juifs n’avaient été la cible d’une persécution aussi subtile et féroce en France.

    Ce qui est le plus surprenant dans le rapport des services de renseignement, c’est la vitesse supersonique à laquelle la christianophobie se propage au-delà des Alpes. La stratégie est toujours la même, la tactique évolue. Ou peut-être qu'elle devient simplement de plus en plus « imaginative ». D'un côté, ce sont les églises qui brûlent, de l'autre, ce sont les profanations et les vols. L'incendie de l'église de l'Immaculée Conception à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais, avec sa flèche et tout le reste, englouti par les flammes sur le modèle de Notre-Dame, par exemple, n'est que l'un des plus récents, et des plus spectaculaires, sans coupable. 

    L'église Saint-Hilaire-le-Grand de Poitiers, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO et où deux incendies se sont déclarés en octobre, détruisant toutes ses statues, est la cinquième victime d'actes de vandalisme en deux ans rien qu'à Poitiers. Trois au cours des six derniers mois seulement : l'église Saint-Porchaire qui a vu l'antique statue du Sacré-Cœur de Jésus brisée en mille morceaux ; l'église de Sainte Thérèse qui aujourd'hui ne possède plus aucune statue intacte et dont les bancs ont été incendiés ; tandis qu'à Saint-Jean de Montierneuf le tabernacle fut volé. 

    De la Nouvelle-Aquitaine à l'Île-de-France en passant par l'Auvergne-Rhône-Alpes et l'Occitanie en passant par le Grand Est, la France entière est touchée par la férocité antichrétienne. Les forces anonymes qui font la guerre à la réalité chrétienne en France ne se limitent pas à l’incendie des églises ; le phénomène est beaucoup plus répandu et multidimensionnel.

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  • Dernières nouvelles de la santé du Pape

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    De Libero Quotidiano :

    Pape François, salle de presse du Vatican : comment il a passé la nuit

    23 février 2025

    "Nuit tranquille" pour le pape François , le Saint-Père "s'est reposé". C'est ce qu'a annoncé le bureau de presse du Vatican. Des nouvelles rassurantes après celles d'hier, avec le bulletin du soir parlant d'un "pronostic réservé" pour le pape, à son neuvième jour d'hospitalisation à Gemelli pour une pneumonie bilatérale. Le bulletin médical signalait également hier soir une crise respiratoire asthmatique prolongée, traitée par oxygène à haut débit, et une thrombopénie avec anémie, pour lesquelles des transfusions ont été pratiquées. « Le pape a un caractère fort, c'est un homme réactif et qui ne se décourage pas. » La démission ? « Ce sont des arguments qui reviennent sans cesse, surtout quand il s’agit d’un long pontificat. Je suis convaincu que s’il a la force de continuer, il le fera et portera sa croix jusqu’au bout. »

    C'est ce qu'a déclaré au journal Il Giornale le cardinal Gualtiero Bassetti, ancien président de la Conférence épiscopale italienne et ancien archevêque du diocèse de Pérouse. Lui, très proche du pape François, fut le premier cardinal créé par Bergoglio, il y a onze ans. « Je suis avec grand intérêt les nouvelles qui arrivent sur la santé du pape », déclare Bassetti. « Je vis ce moment avec beaucoup de souffrance. » Pendant le Covid, le cardinal a risqué de mourir d'une pneumonie bilatérale. « Je sais très bien ce qu'il traverse et quels sont les risques qu'il encourt. On espère vraiment qu'il y parviendra, il a un caractère fort, c'est un homme réactif et il n'abandonne pas. Cela aide. » « Nous espérons et prions pour qu’il puisse surmonter cette épreuve. » 

  • Quels sont les enjeux pour les catholiques lors des élections allemandes de 2025 ?

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    D'AC Wimmer sur CNA :

    CNA explique : Quels sont les enjeux pour les catholiques lors des élections allemandes de 2025 ?

    21 février 2025

    Alors que les électeurs allemands se préparent aux élections fédérales du 23 février, les catholiques du pays se retrouvent confrontés à des divisions sans précédent sur des questions qui touchent au cœur de l'enseignement de l'Église, de la politique migratoire à l'idéologie du genre et à la protection de la vie.

    Les élections surviennent à un moment où les allégeances partisanes traditionnelles sont remises en question et où de multiples voix catholiques s’expriment avec des accents nettement différents sur des questions morales et sociales clés.

    Que montrent les sondages actuels ?

    Selon les derniers sondages, l'Union chrétienne-démocrate (CDU/CSU) se situe autour de 30%, suivie de l'Alternative pour l'Allemagne (AfD) à environ 20%. Les sociaux-démocrates (SPD) et les Verts se situent autour de 15% chacun, le SPD détenant un léger avantage. D'autres partis, dont le FDP, le Parti de gauche et le BSW, sont confrontés à des incertitudes quant à leur capacité à franchir le seuil de 5% requis pour une représentation parlementaire.

    Comment les organisations catholiques ont-elles réagi aux positions des partis ?

    Le Comité central des catholiques allemands (ZdK) — l'organisation catholique laïque la plus importante du pays — a vivement critiqué le récent « changement de paradigme » de la CDU en matière de politique migratoire.

    Selon une analyse du journal catholique Die Tagespost réalisée à l'aide d'outils d'intelligence artificielle, les attentes politiques du ZdK sont celles qui s'alignent le plus sur les positions des Verts, notamment sur la « protection du climat » et la « justice sociale ».

    Bien qu'adoptant une position plus nuancée, le positionnement du ZdK a suscité de vives critiques de la part d'Annegret Kramp-Karrenbauer (CDU), éminente politicienne catholique et ancienne ministre de la Défense, qui a quitté le ZdK en raison de son approche de la politique migratoire et de son ton dans les débats sur les changements proposés par la CDU.

    « Chacun considère sa propre position comme la seule correcte », a déclaré Kramp-Karrenbauer au Neue Osnabrücker Zeitung , critiquant ce qu'elle a appelé un ton « apodictique et condamnatoire » adopté par le ZdK.

    « Lorsque notre société devient de plus en plus polarisée au point que les gens s’affrontent de manière irréconciliable, les forces extrémistes ont la partie facile », a-t-elle averti.

    Quelle est la position des évêques ?

    Dans une déclaration œcuménique publiée ce mois-ci , l'évêque Georg Bätzing, président de la Conférence épiscopale allemande, ainsi que des dirigeants protestants et orthodoxes, ont appelé les électeurs à soutenir les partis « engagés envers notre démocratie ». La déclaration avertit explicitement que « l'extrémisme et en particulier le nationalisme ethnique sont incompatibles avec le christianisme », a rapporté CNA Deutsch , le partenaire d'information en langue allemande de CNA.

    La conférence des évêques allemands a déjà déclaré l'AfD « inéligible » pour les chrétiens, citant l'idéologie du « nationalisme ethnique » du parti — une conclusion que le parti a catégoriquement rejetée, selon CNA Deutsch.

    Quels sont les enjeux clés pour les électeurs catholiques ?

    Trois grands domaines sont apparus comme particulièrement controversés :

    Migration : le chef de file de la CDU Friedrich Merz plaide pour un renforcement des contrôles aux frontières, tandis que la conférence des évêques met en garde contre toute atteinte aux obligations humanitaires. Une motion présentée par Merz avec le soutien de l'AfD a été qualifiée d'« erreur impardonnable » par le chancelier Olaf Scholz du SPD. Parallèlement, l'AfD appelle à l'expulsion massive de migrants.

    Questions de vie : La CDU maintient son soutien à la réglementation actuelle de l’avortement en Allemagne, qu’elle considère comme un « compromis sociétal durement acquis », tandis que le SPD et les Verts plaident pour sa légalisation. L’Allemagne autorise actuellement l’avortement au cours des 12 premières semaines de grossesse, avec une consultation obligatoire dans un centre agréé par l’État. L’AfD appelle à une « culture d’accueil pour les enfants » tout en critiquant les politiques actuelles.

    Politique de genre : Lors d’une conférence organisée en Allemagne cette semaine, juste avant les élections, le chef de la doctrine du Vatican a émis une critique acerbe de l’idéologie du genre. Le SPD et les Verts soutiennent l’intégration de la dimension de genre et la modification du droit de la famille pour donner un statut égal aux différents modes de vie et partenariats. La CDU affirme soutenir la « diversité des orientations sexuelles » mais rejette le « genre en tant que concept idéologique ».

    L'AfD affirme vouloir mettre un terme à toutes les subventions pour « la recherche basée sur l'idéologie du genre ».