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Foi - Page 290

  • Eglise du Saint-Sacrement à Liège : ouverture d’un cycle de cours libres pour la formation religieuse des jeunes adultes.

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    "Conversion de saint Augustin à Milan" : bas relief surplombant l'entrée monumentale de l'église du Saint-Sacrement à Liège (sculpture de P.-.A. Frank, 1723-1796)

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    Les cours sont gratuits. Ils se déroulent dans les locaux de l’église (Bd d’Avroy, 132), au rythme de l’année académique, un jeudi par mois, de 19h00 à 21h00, sous la forme d’une leçon suivie d’un lunch-débat convivial.

    Le premier cycle (année académique 2021-2022) est dédié à la doctrine sociale de l’Eglise (DSE). L’enseignement sur ce thème est assuré par Mme Anne-Marie Libert, licenciée en philosophie et en sciences religieuses, chargée de cours au Séminaire de Namur (SND) et professeur à l’Institut Diocésain de Formation (IDF-Namur).

    Le cycle s’est ouvert le jeudi 21 octobre dernier par un exposé introductif de Mme Libert sur la vision anthropologique qui fonde l’enseignement social de l’Eglise. On trouvera ci-après une synthèse de chaque  exposé littéral.

    Renseignements et inscriptions : sursumcorda@skynet.be

    (prochaine leçon: jeudi 24 février 2022, 19h00-21h00. Thème: la conscience)

    Programme

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    Première leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 21 octobre 2021, de 19h00 à 21h00 :

    LES FONDEMENTS ANTHROPOLOGIQUES

    Compte-rendu de l’exposé (cliquez ici) :

    DSE Leçon 1.pdf

     

    Deuxième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 11 novembre 2021, de 19h00 à21h00 :

    LA NOTION DE BIEN COMMUN 

    Compte rendu de l’exposé (cliquez ici) :

    DSE Leçon 2.pdf

     

    Troisième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 16 décembre 2021, de 19h00 à 21h00

    LE PRINCIPE DE SUBSIDIARITÉ 

    Compte rendu de l’exposé (cliquez ici):

    DSE Leçon 3.pdf

     

    Quatrième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 27 janvier 2022, de 19h00 à 21h00

    LA LIBERTÉ

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Cinquième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 24 février 2022, de 19h00 à 21h00

    LA CONSCIENCE

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

     

    Sixième leçon suivie d’un lunch-débat

    organisés le jeudi 24 mars 2022, de 19h00 à 21h00

    LES IDÉOLOGIES 

    Compte rendu de l’exposé

    (à suivre)

    Septième, huitième et neuvième leçons

    avril, mai, juin 2022 : jeudis à fixer

    Thèmes et compte rendus à suivre

  • Plongée dans le quotidien des 35 chanoines de Lagrasse

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    De KTO télévision :

    Chanoines à l’abbaye Sainte-Marie de Lagrasse

    30/12/2021

    Le documentaire nous plonge dans le quotidien des 35 chanoines réguliers de la communauté de la Mère de Dieu. Vivant dans l’abbaye millénaire Sainte-Marie de Lagrasse dans un des plus beaux villages de France à 30 km de Narbonne, ces hommes de prière et d’action sont soumis à la Règle de Saint Augustin. Leur exemple ? C’est la primitive Église des apôtres rassemblée autour du Christ. Située à la jonction du clergé régulier (soumis à une règle) et du clergé diocésain (obéissant à l’évêque) leur vocation est bien particulière. Pourquoi ont-ils choisi cette forme de vie ? Pour y répondre, le réalisateur Jean-Baptiste Farran s’attache à suivre en particulier quatre chanoines qui témoignent par leur parcours singulier des joies et des difficultés de leur engagement. UNE COPRODUCTION KTO/ZORN PRODUCTION 2021 - Réalisée par Jean-Baptiste Farran

  • Chantal Delsol sur la fin de la chrétienté et l'effondrement du catholicisme

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    Des propos recueillis par Laurent Ottavi sur Aleteia.org :

    « La fin de la chrétienté correspond à un effondrement du catholicisme »

    7/02/22

    Dans "La Fin de la chrétienté" (Cerf), Chantal Delsol s’interroge sur l’agonie d’une civilisation, née avec le christianisme, puis le catholicisme. Les chrétiens, plutôt que de tomber dans le piège de l’impatience, devraient, selon la philosophe, recourir à l’exemple et au témoignage.

    Chantal Delsol est philosophe, membre de l’Académie des sciences morales et politiques. Dans ses derniers essais, Le Crépuscule de l’universel (Cerf, 2020) et La Haine du monde, Totalitarismes et postmodernité (Cerf, 2016), elle décryptait la discorde entre les modernes et les antimodernes, entre ceux qui veulent remplacer le monde existant et ceux qui veulent le cultiver comme des héritiers. Poussant plus loin l’analyse, la philosophe s’attaque dans La Fin de la chrétienté aux conséquences du déclin du catholicisme en Occident avec le retour du paganisme. Pour elle, le christianisme doit inventer un autre mode d’existence. Elle explique son point de vue à Aleteia.

    Aleteia : la chrétienté, expliquez-vous dans votre livre, est une civilisation contrairement au christianisme. Si la première est finie, le second peut perdurer. Qu’entendez-vous par chrétienté et civilisation ?

    Chantal Delsol : la chrétienté est cette civilisation, autrement dit ce système du monde, qui a été constitué autour et sous la houlette du christianisme, puis du catholicisme. Il s’agit d’un mode d’être à la fois total et cohérent : il sous-entend en même temps la croyance religieuse, les mœurs, la morale, les lois, les types de pouvoir, les types de famille et la sociologie, etc. Et dans ce cadre, tout est cohérent : par exemple le pouvoir politique correspond avec la définition de Dieu (la démocratie est inventée en Occident parce que nous avons un Dieu qui confère la liberté à l’homme, sa créature). Chaque civilisation est à cet égard un ensemble cohérent. Ainsi le christianisme a-t-il construit le monde qui lui convenait, comme l’islam-religion a construit l’islam-civilisation. Dans la chrétienté-civilisation, c’est le christianisme, puis le catholicisme, qui impose ses lois et ses mœurs, qui conseille les puissants, qui apporte ses modèles de pouvoir et de vie. C’est cette influence-pouvoir qui est aujourd’hui effacée.

  • France : bénédiction abbatiale à Notre-Dame de Triors

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    La page facebook du diocèse de Versailles relaye des photos de la bénédiction abbatiale de Dom Louis Blanc, nouvel abbé de l’abbaye Notre-Dame de Triors (Drôme) ce 2 février, fête de la Présentation de Jésus au temple. La messe était concélébrée par différents évêques et pères abbés et présidée par Mgr Michel, évêque de Valence.

    Triors-Benediction-Abbatiale-2.jpgAgé de 35 ans, Dom Louis Blanc est originaire de Saint Germain du Chesnay (diocèse de Versailles) et a été scout du Chesnay. L’abbaye Notre-Dame de Triors a été fondé en 1984 par des moines de Fontgombault. Elle a été érigée en abbaye en 1994 avec Dom Hervé Coureau comme premier Père Abbé. Dom Hervé Coureau avait remis sa charge en novembre dernier. L’abbaye compte une quarantaine de moines.

     

    Appartenant à la congrégation de Solesmes, l'abbaye a gardé les traditions liturgiques grégoriennes et dès 1984 a profité de l'indult envers le rite de Saint Pie V.  

  • Un résumé du magistère de François à l'intention des téléspectateurs de la RAI

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    De Gian Guido Vecchi sur le site du Corriere della Sera :

    Le pape François chez Fabio Fazio : l'interview sur "Che tempo che fa", en direct

    Le pape François s'est entretenu en liaison vidéo depuis la Casa Santa Marta avec Fabio Fazio

    Dimanche soir, le pape François a été interviewé par Fabio Fazio sur Che tempo che fa (RaiTre). François s'est exprimé par liaison vidéo depuis la Casa Santa Marta, au Vatican, où il réside.

    La guerre, "un non-sens de la création". Les migrants, les pauvres et le besoin de "toucher" la douleur des autres, "il ne suffit pas de voir, il faut sentir". La "mondanité spirituelle" qui est "le plus grand mal de l'Église" et "engendre une chose hideuse, le cléricalisme, une perversion de l'Église". Mais il y a aussi eu des observations plus personnelles, comme lorsque Fabio Fazio lui a demandé : "Vous sentez-vous parfois seul, avez-vous des amis ? Et François de répondre : "Oui, je suis un homme ordinaire, j'aime être avec mes amis, j'en ai besoin. J'ai peu d'amis mais de vrais amis".

    Le Pape a été interviewé par "Che tempo che fa", sur Rai Tre, en relation avec Santa Marta, presque un résumé du magistère de François à l'intention des téléspectateurs.

    Tout d'abord, la migration, les camps en Libye et le traitement "criminel" des migrants, l'UE qui doit "se mettre d'accord" sur la répartition et ne pas tout laisser à des pays comme "l'Italie ou l'Espagne", la Méditerranée qui est devenue un "cimetière", et des tragédies comme les 12 migrants retrouvés morts de froid à la frontière entre la Grèce et la Turquie : "C'est un signe de la culture de l'indifférence. Les catégories qui occupent la première place en ce moment sont les guerres. Les gens sont en deuxième position. Il y a des catégories qui comptent et d'autres qui sont en bas de l'échelle : les enfants, les migrants, les pauvres, ceux qui n'ont pas de quoi manger. En un an sans fabriquer d'armes, vous pourriez donner de la nourriture et une éducation au monde entier. Nous voyons comment les économies sont mobilisées et ce qui est le plus important aujourd'hui, la guerre : guerre idéologique, guerre de pouvoir, guerre commerciale et nombreuses usines d'armement".

    Il y a des signes d'espoir, comme l'histoire de John, un jeune Ghanéen de 25 ans, qu'il a évoqué à l'Angélus : "Pour arriver ici, il a souffert tout ce que souffrent tant de migrants, et à la fin il s'est installé dans le Monferrato, il a commencé à travailler, à faire son avenir, dans une entreprise vinicole. Et puis il est tombé malade d'un terrible cancer, il est en train de mourir. Et quand ils lui ont dit la vérité, ce qu'il aurait aimé faire, il a répondu : "Rentrer à la maison pour embrasser mon père avant qu'il ne meure". En mourant, il a pensé à son père. Et dans ce village du Monferrato, on a immédiatement fait une collecte et, après l'avoir bourré de morphine, on l'a mis avec un compagnon dans un avion et on l'a envoyé pour qu'il meure dans les bras de son père. Il nous montre qu'aujourd'hui, au milieu de tant de mauvaises nouvelles, il y a de bonnes choses, des saints à côté".

    M. Fazio l'a également interrogé sur les tensions entre la Russie et l'Ukraine, et sur le risque de guerre. Un "non-sens" présent dès le début, dès l'histoire biblique de Caïn : "Il y a comme un contre-sens de la création, c'est pourquoi la guerre est toujours une destruction. Faire la guerre est une mécanique de destruction". Au sujet du "toucher la douleur", François cite en exemple "les médecins, les infirmières et les infirmiers qui ont donné leur vie dans cette pandémie : ils ont touché le mal et ont choisi de rester là avec les malades". François a parlé de ses goûts musicaux, "des classiques mais aussi du tango" qu'il a dansé dans sa jeunesse, comme il se doit à Buenos Aires : "Un porteño qui ne danse pas le tango n'est pas un porteño !".

    Il se souvient qu'enfant, il rêvait d'être "boucher", car "quand j'allais avec ma grand-mère, je voyais qu'il mettait beaucoup d'argent de côté...".

    Il a également parlé du pardon, "c'est un droit de l'homme". De la prière, "c'est ce que fait un enfant qui se sent impuissant et qui dit : papa, maman". Et encore le soin de la création, le besoin d'être proche des enfants. Douleur innocente : "Pourquoi les enfants souffrent-ils ? Il n'y a pas de réponse. Dieu est fort, oui, omnipotent dans l'amour. Au contraire, la haine, la destruction, sont entre les mains d'un autre qui a semé le Mal dans le monde par envie".

    À la fin, il a demandé aux gens de prier pour lui et a cité le "Miracle à Milan" de De Sica : "Dans ce film, une diseuse de bonne aventure lit dans les mains et dit "merci cent lires", je vous dis : cent prières".

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  • Le Burkina a été consacré au Cœur Immaculé de Marie

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    De Flora Toelo Karambiri sur Burkina 24 :

    A Yagma, les chrétiens catholiques consacrent le Burkina au Cœur Immaculé de Marie

    Une adoration et une procession accompagnant le pain et le vin ont également été faites, une marche qui est le symbole de la ferme volonté des chrétiens à rechercher la paix et la santé. La prière s’est terminée sur une note d’espoir pour un Burkina rayonnant à l’avenir.

  • L'Église allemande à toute voile vers le schisme

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    De Luisella Scrosati sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    L'Église allemande fait parvenir ses documents controversés à Rome

    7-02-2022

    Révision du célibat des prêtres et du diaconat féminin : voilà les deux exigences de rupture flagrante consignées noir sur blanc dans deux documents du synode allemand et adressés au pape. On peut maintenant comprendre pourquoi la boue a été déversée sur les vrais adversaires : de Voderholzer à Woelki, jusqu'à Benoît XVI...

    A 180 Km/h tout droit vers le schisme. Telles sont la vitesse et la direction que le Synode allemand, qui en est à sa troisième assemblée générale, a prises lors de sa réunion du 3 au 5 février dernier. 174 voix pour (avec 6 abstentions) et seulement 30 contre ont fait passer le plus grand document voté ces derniers jours (8 documents en 9 heures), consacré aux "femmes dans les services et les ministères de l'Église". Parmi les partisans, on trouve également environ 2/3 des évêques allemands présents à l'assemblée.

    Un ramassis de clichés, des reconstitutions historiques qui sont tout sauf exactes, des slogans sur l'égalité des sexes qui visent à dénoncer l'oppression des femmes par le prêtre masculin, l'adoration de la nouvelle source de la Révélation, c'est-à-dire la Modernité, et des interprétations soi-disant " joyeuses " du Concile Vatican II.

    C'est ce qu'on peut voir, par exemple, dans la demande d'envisager l'ordination des femmes, en s'appuyant sur le fait que Vatican II aurait fait de l'apport de l'Évangile au monde entier une priorité pour l'Église. En bref, puisque les vocations masculines s'effondrent, il faut s'ouvrir à l'ordination des femmes comme diacres et prêtres, sinon, adieu l'évangélisation. Cela semble plus cléricaliste que le cléricalisme auquel la guerre avait été déclarée. Ou comme lorsqu'on évoque le même Concile œcuménique, avec la décision malheureuse d'instituer le diaconat marié (en vérité, après la conclusion du Concile), avec le Motu Proprio Sacrum Diaconatus Ordinem de Paul VI, pour affirmer que l'admission du diaconat permanent marié était une promesse pour l'ouverture ultérieure au diaconat féminin. Où est-il écrit que le diaconat permanent masculin devait s'ouvrir au diaconat féminin ? Manifestement nulle part, mais tout est en place pour tenter d'acculer la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, désormais très faible.

    Il est vraiment difficile d'expliquer comment il est possible que plus de 80 % des participants au Synode aient pu approuver des déclarations telles que la suivante : "Dieu se fait homme pour que l'homme puisse participer à la vie divine. Celui qui, dans ce contexte théologique, considère comme important le sexe biologique incontesté de Jésus en tant qu'homme court le danger de mettre en doute le salut de la femme par Dieu, car seule la nature humaine que Dieu a assumée est sauvée". (...)

    En Allemagne, ils ne semblent pas comprendre qu'en s'incarnant, Dieu a assumé la nature humaine - qui, en tant que "nature", n'est ni masculine ni féminine - et qu'en ce sens, il l'a objectivement sauvée. C'est pourquoi saint Paul peut affirmer qu'"il n'y a plus ni homme ni femme, car vous êtes tous un dans le Christ Jésus" (Ga 3,28). Le sacerdoce ministériel (in persona Christi capitis), par contre, est différent, puisqu'il se situe dans la relation sponsale entre Dieu et son peuple, accomplie dans le mariage entre le Christ et l'Église, comme l'a clairement expliqué la Congrégation pour la doctrine de la foi en 1976 : " il faut admettre que, dans les actes qui requièrent le caractère d'ordination et dans lesquels est représenté le Christ lui-même, auteur de l'Alliance, époux et chef de l'Église, dans l'exercice de son ministère de salut [...]. ...], son rôle doit être soutenu (c'est le sens premier du mot personne) par un homme : ce qui ne découle d'aucune supériorité personnelle dans l'ordre des valeurs, mais seulement d'une diversité de fait au niveau des fonctions et du service". Ce qui revient à dire que dans le mariage, être un homme ou une femme n'est pas la même chose...

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  • La pêche miraculeuse

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    La pêche miraculeuse, homélie du Père Simon Noël (sur son blog)

    Jésus enseigne la foule depuis la barque de Pierre. Cette barque symbolise bien l’Église, avec le pape, successeur de saint Pierre, à sa tête. Cela nous rappelle que c'est maintenant par l’Église que Jésus nous enseigne ce que nous devons croire ou faire pour obtenir la vie éternelle. Le catéchisme de Belgique disait cela très bien : La doctrine chrétienne, dont le catéchisme est le résumé, est la doctrine que Jésus-Christ est venu annoncer au monde, que les apôtres ont prêchée et que l’Église continue à enseigner.

    Après avoir donné son enseignement, Jésus va opérer le miracle de la pêche miraculeuse. Les miracles sont une autre façon d'enseigner de Jésus-Christ. Il donne ici une parole pour les futurs apôtres : Jetez vos filets. Et Jésus dit à Pierre : A partir de maintenant ce sont des hommes que tu prendras.

    On commence à être apôtre, coopérateur du Christ, quand on fait plus que de rendre des services dans une institution ou une paroisse, quand on accepte d'être responsable des personnes : pêcheur d'hommes.

    Le prêtre est donc un apôtre, un pêcheur d'hommes, parce qu'il doit être un père spirituel, quelqu'un qui cherche à donner la vraie vie de l'âme, la vie spirituelle, la vie surnaturelle, la vie de la grâce. Il n'y a pas d'autre but pour un prêtre, que ce soit en annonçant la Parole ou en donnant les sacrements.

    Mais ce jour-là Pierre s'est écrié : Éloigne-toi de moi, car je suis un pécheur. Pierre croyait connaître Jésus mais il est pris d'une crainte soudaine. Il vient de sentir le passage de Dieu dans sa vie. Il a été pénétré au plus intime de lui-même. C'est un premier acte de foi en la divinité de Jésus-Christ. Mais le Christ a besoin de pécheurs pour sauver les pécheurs.

    Cela nous renvoie à l'expérience d'Isaïe dans la première lecture. En présence du Dieu trois fois saint, Isaïe se sent pécheur, il est envahi par la crainte révérencielle, qui n'est pas de la peur, non pas à cause d'un péché particulier, mais à cause de sa propre nature. Il se sent comme un néant en face de ce Dieu qui l'enveloppe de sa présence.

    Plus nous nous approchons de Dieu, plus nous ressentons la profondeur de notre misère. Dans la lumière de Dieu, nous voyons toujours mieux les taches de notre âme, que sont nos péchés. C'est donc une illusion de penser que nous arriverons un jour à une harmonie ou un équilibre intérieur qui nous permettront de faire enfin sans difficulté la volonté de Dieu. Nous connaîtrons plutôt la fatigue, la pesanteur et l'aridité. C'est alors que nous grandirons dans la foi qui nous sauve et qui plaît à Dieu. C'est alors que nous pourrons vraiment le laisser faire, Lui. Et ce sera souvent dans l'ignorance de son action en nous. Et si nous pressentons que nous allons rester longtemps dans l'aridité ou la désolation, peut-être toute notre vie, voyons cela comme une bénédiction et non un malheur, car le Seigneur veut ainsi nous rendre plus saint et nous préparer un ciel plus beau.

  • Synodalité : quand François se réfère abusivement à saint Vincent de Lérins

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    De Nicolas Bux sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La tradition vivante et le malentendu sur Vincent de Lérins

    25-01-2022

    La fidélité à la Tradition est le principe de tout véritable progrès dans l'Église. La synodalité, en revanche, représente une rupture. François montre une incompréhension de la " tradition vivante " lorsqu'il fait une célèbre citation de saint Vincent de Lérins, dont la pensée se référait pourtant - dans son intégralité - au dogme. 

    Le cardinal John Henry Newman a exhorté : "Construisez sur des fondations anciennes et vous serez en sécurité : ne commencez rien de nouveau, n'expérimentez rien... de peur que dans votre vieillesse votre Mère (l'Église) ne soit déshonorée". Dans ce discours de 1849 sur la mission catholique, le saint énonce un principe : la fidélité à sa propre histoire est une garantie de stabilité pour l'avenir. C'est ainsi que cela devrait être pour chaque catholique : la fidélité à la Tradition pour innover ou construire l'Église de manière stable et " antisismique ". Mais aujourd'hui, avec le cheval de Troie de la synodalité, ils veulent faire passer le déséquilibre et la rupture.

    Selon le pape François, la synodalité exprime la nature de l'Église, sa forme, son style, sa mission, et fournit certaines de ses déclinaisons : par opposition aux rigidités et aux verticalismes hiérarchiques, la synodalité devrait être considérée comme le mouvement même de la Tradition, qui conduirait à se tourner vers le sensus fidei et son infaillibilité "in credendo" ; du fait que synodalité signifie "marcher ensemble", c'est le peuple de Dieu et non quelqu'un d'autre, même s'il est berger de l'Église, qui indique la direction du voyage, car le peuple aurait le "nez". Par conséquent, selon certains, la synodalité corrige la primauté pétrinienne, et donc les baptisés qui participent au culte, à l'écoute et à l'enseignement de la parole peuvent aussi gouverner l'Église ; cela permettrait de surmonter le " paternalisme " de la hiérarchie : il est dommage que ceux qui soutiennent cela ne se soient pas rendu compte que c'est précisément le paternalisme qui a produit, par exemple, Traditionis custodes.

    Tout cela semble découler de la notion de "tradition vivante" que le pape François a à l'esprit lorsqu'il recourt à la citation de saint Vincent de Lérins (Lerino) : "ut annis scilicet consolidetur, dilatetur tempore, sublimetur aetate" (progresser, se consolider avec les années, se développer avec le temps, s'approfondir avec l'âge). Il le mentionne dans l'encyclique Laudato si' (121) de 2015, pour indiquer l'autocompréhension croissante de l'Église en phase avec le dialogue avec le monde et en même temps dépendante de celui-ci ; dans son discours du 11 octobre 2017 - vingt-cinquième anniversaire de la constitution Fidei depositum de Jean-Paul II sur le Catéchisme de l'Église catholique - pour justifier la modification de l'article sur la peine de mort ; ou encore, dans le discours de clôture de l'assemblée synodale sur l'Amazonie, le 26 octobre 2019 ; enfin, dans le discours aux fidèles du diocèse de Rome, le 18 septembre 2021, pour lancer le processus synodal. On peut en déduire que cette citation constitue l'aune récurrente à laquelle il mesure la "rigidité" ou non des personnes et des choses.

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  • La fonction de l’évêque doit-elle se réinventer, ou simplement s’assumer ? Les réponses de Mgr Léonard

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    Du site de France Catholique :

    Mgr André Léonard : « Enseigner et évangéliser »

    propos recueillis par Constantin de Vergennes

    2 février 2022

    La fonction de l’évêque doit-elle se réinventer, ou simplement s’assumer ? Entretien avec Mgr André Léonard, archevêque émérite de Malines-Bruxelles.

    De plus en plus de nos compatriotes – en Belgique et en France – ne croient plus en Dieu, les effectifs des séminaires se réduisent : en quoi consiste la mission d’enseignement de l’évêque ?

    Mgr André Léonard : Enseigner et évangéliser. Cela implique de mettre en œuvre ce qui était déjà recommandé par le concile de Trente, à savoir de pratiquer, tous les 5 ans, la visite pastorale intégrale de son diocèse, de préférence en résidant, une dizaine de jours, dans chaque doyenné pour y rencontrer le maximum de personnes – célébrations, conférences, visite des maisons de repos, des hôpitaux, des prisons, des écoles, partout où c’est possible, rencontres avec les autorités civiles, les acteurs de la pastorale et les médias locaux, etc.

    Dans les temps exigeants que nous connaissons, deux priorités s’imposent : la proximité pastorale, comme je viens de le souligner, et la clarté doctrinale. Un évêque doit toujours répercuter fidèlement la vérité intégrale de la foi, mais avec douceur, spécialement quand il s’agit de questions névralgiques.

    L’évêque doit aussi «  sanctifier  »… Par quels moyens ?

    Tout d’abord en cultivant, dans sa vie personnelle, un grand amour pour le Seigneur, nourri par la prière. Ce n’est pas pour rien qu’avant de confier à Pierre la garde de tout le troupeau, Jésus lui a demandé : «  Simon, m’aimes-tu ?  » Il pose la même question à tout évêque !

    Pour le reste, la sanctification du peuple chrétien passe par les sacrements. Lors de visites pastorales résidentielles, un évêque veillera, chaque fois que c’est possible, à baptiser, à confirmer, à célébrer l’eucharistie, éventuellement plusieurs fois par jour, si nécessaire, à prévoir une place pour le sacrement de la réconciliation, avec la présence d’autres prêtres, ainsi qu’à la célébration communautaire du sacrement des malades.

    Certains diocèses ont fermé les églises pour lutter contre le coronavirus… Comment le comprendre ?

    En tout temps, et pas seulement en temps d’épidémie, un évêque doit éviter de fermer, même momentanément, des églises et surtout pas de manière définitive. Une épidémie doit être un moment intense de prière. Nos ancêtres, lors d’épidémies plus redoutables que celle que nous connaissons, multipliaient les heures d’adoration du Saint-Sacrement et les processions.
    Par surcroît, si les églises sont ouvertes et si les paroissiens y entrent un moment bref ou prolongé chaque fois qu’ils passent à proximité, c’est la meilleure garantie qui soit contre toutes les formes de vandalisme ! Une église fermée est un désastre… On comprend pourquoi tous les régimes totalitaires athées commencent par fermer les églises. Il serait particulièrement mal venu de le faire nous-mêmes.

    Retrouver l’intégralité de l’entretien et de notre Grand Angle dans le magazine France Catholique.

  • Quand la déchristianisation semble ne plus finir son œuvre de déconstruction

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    D'Aymeric Pourbaix sur le site de France Catholique :

    La boussole

    2 février 2022

    Si la sainte Église est semper reformanda – sans cesse à réformer, dans le sens d’une re-formation conforme à ses principes originels – c’est aussi que le paganisme, lui, repousse continuellement comme les mauvaises herbes. Que ce soit au temps des barbares, où il a fallu neuf cents ans avant de voir émerger le siècle de saint Louis, fleuron de la civilisation médiévale ; ou à notre époque moderne, après la Révolution, où les églises ont été démolies et le clergé décimé, exilé, exécuté ; ou plus proche de nous, en ce temps où la déchristianisation semble ne plus finir son œuvre de déconstruction, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de l’Église – cette «  autodestruction  » dont parlait Paul VI…

    Mais, et c’est rassurant, les méthodes des pasteurs qui ont su redonner de la vigueur à la foi, elles, ne changent pas. À chaque époque de crise et de renouveau, elles semblent toujours les mêmes depuis 2000 ans, fondées sur la foi en l’efficacité de l’Esprit-Saint qui ne cesse d’agir dans son Église – même si les apparences paraissent un temps contraires… Il s’agit d’enseigner les vérités de la foi, de sanctifier par les sacrements, et de gouverner le peuple de Dieu en vue de son salut.

    L’exemple d’un saint évêque

    C’est ce que fit, au lendemain de la Révolution, Mgr Eugène de Mazenod – dernier évêque français canonisé – en une époque qui présente, toutes proportions gardées, des similitudes instructives avec la nôtre…

    En 1814, il y avait 36 000 prêtres en exercice, soit moitié moins qu’en 1789. L’hémorragie n’est alors pas moins sévère qu’elle ne le sera dans les années 1970… Devenir prêtre à cette époque n’est donc pas une situation enviable, mais un choix personnel, voire anticonformiste, assorti de convictions fortes. Là non plus, rien de nouveau sous le soleil de 2022…

    À l’époque, deux défis attendent le jeune clergé : la déchristianisation d’une élite bourgeoise voltairienne, et la non-christianisation de milieux populaires et de la jeunesse. Malgré cette situation, étrangement semblable à celle que nous vivons, le terreau reste en partie favorable, note l’historien Gérard Cholvy.

    De par la dimension culturelle de la foi d’abord, qui attire un peuple peu pratiquant mais aimant les grandes fêtes et les processions. De par aussi un noyau de familles ferventes, qui a formé à la génération précédente un réseau de résistants autour des prêtres clandestins, et dont les descendants fournissent les cadres (religieux et religieuses) nécessaires à cette ré-évangélisation. De par enfin les profanations révolutionnaires qui, paradoxalement, ont suscité en réaction le désir d’une nouvelle visibilité de la foi catholique – construction ou restauration de chapelles, de sanctuaires, renouveau du culte marial, dont Notre-Dame de la Garde, et des saints… 

    Autant de lignes de force que l’on retrouve aujourd’hui. Mais celles-ci ne seraient rien sans les consignes spirituelles d’Eugène de Mazenod à ces Missionnaires de Provence, fondés pour rechristianiser les campagnes : tels des nouveaux Jonas, ils prônaient la conversion et la pénitence en rappelant les vérités éternelles – Ciel, enfer, purgatoire. Mais ils pratiquaient aussi, au confessionnal, la plus grande miséricorde et l’accueil du pécheur.

    Lire également : Que demandez-vous à l’Église de Dieu ?

  • Que penser des "apparitions" de Medjugorje ?

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    Du site de l'Homme Nouveau :

    Retrouvez Le Club des Hommes en Noir pour sa troisième saison. Cette émission fondée en 2012, sur une radio bien connue, par Philippe Maxence, a un concept simple : l'actualité de l'Église décryptée par des prêtres et un laïc.

    Un livre vient de paraître en Italie "Procès à Medjugorje" (disponible pour le moment seulement en italien) qui revient sur les dites apparitions mariales à Medjugorje, en Bosnie-Herzégovine, et les conclusions de la commission pontificale chargée de l'enquête. Très prudente, cette dernière affirme qu'il y aurait probablement une origine surnaturelle au 7 premières apparitions, mais que les suivantes n'ont probablement aucune origine surnaturelle. Alors que penser de ces "apparitions" qui durent depuis 40 ans, et qui suscitent un engouement international, et de nombreuses conversions ?

    Le Club des Hommes en Noir tente prudemment, à son tour de donner à ses spectateurs quelques éléments de discernement, et des clefs de lecture. Retrouvez l'abbé Benoît, l'abbé de Tanouarn, le père Viot et le docteur de Labriolles sous la direction de Philippe Maxence.