Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Foi - Page 292

  • "Avec la synodalité, nous passons de la tragédie à la farce !"

    IMPRIMER

    De Nicola Bux sur la Nuova Bussola Quotidiana :

    Le mythe de la synodalité est un retour à Babel

    1-02-2022

    Le document préparatoire parle d'un synode visant un nouvel humanisme et la naissance de rêves et de prophéties, sans aucune mention de la conversion et de la mission. L'accent est donc déplacé de la foi (et de la raison) vers les réformes "démocratiques". C'est l'effondrement de la culture catholique.

    Le document préparatoire du synode sur la synodalité ne cache pas qu'il s'agit de "concevoir et mettre en œuvre un "nouvel humanisme", en promouvant de manière synodale la contribution de chacun selon ses domaines d'engagement et de compétence". On peut donc se demander si le synode abordera des questions telles que la sécularisation, l'athéisme généralisé, l'effondrement des vocations sacerdotales et religieuses, leur formation, la vie morale et la grâce comme conditions de réception des sacrements, l'ignorance religieuse, les œuvres de miséricorde et de charité, etc.

    Il ne semble pas y avoir de trace de tout cela, mais plutôt de politique, d'économie, de justice sociale, de solidarité, de bien commun, d'écologie durable, le tout dans le but de réaliser un "humanisme intégral". Une question se pose : l'humanisme apporté par Jésus-Christ, qui, comme le dit saint Irénée, a apporté toute nouveauté en s'apportant lui-même (omnem novitaten attulit semetipsum afferens) n'est-il plus suffisant ?

    En outre, le document propose dix noyaux thématiques : "compagnons de route, écouter, prendre la parole, célébrer, coresponsabilité dans la mission (en tant que baptisés), dialogue dans l'Église et dans la société, avec les autres confessions chrétiennes, autorité et participation, discerner et décider, formation à la synodalité". L'objectif du prochain synode, comme celui de l'Allemagne, semble être la démocratisation interne de l'Église. Il faut noter, en effet, que la conversion et l'évangélisation sont absentes ; or le Concile Vatican II affirme que "l'Église est missionnaire par nature" (Ad gentes 2), et non synodale ; il suffirait donc qu'elle suive la méthode évangélique adoptée par Jésus : la rencontre avec l'homme dans le milieu où il vit, l'appel à le suivre (vocation) dans l'Église qui est précisément la con-vocation, l'envoi en mission, par la parole et l'invitation à la conversion. Au lieu de cela, nous sommes passés du slogan de l'Église "toute ministérielle", inventé à l'époque de Paul VI, à l'Église "toute synodale" de François.

    Mais Lumen Gentium 18 affirme que l'Église est hiérarchique, c'est-à-dire qu'elle est régie par un "principe sacré", le Saint Ordre, qui a trois tâches : enseigner, sanctifier et gouverner, sinon l'Église devient autre chose. L'Église n'est pas synodale du fait qu'elle se réunit en synode ; de plus, la définition de l'"Église conciliaire" est déjà impropre, car l'Église n'est pas un concile permanent. Le synode ressemble un peu au concile, mais à la différence de celui-ci, il n'est pas, du moins jusqu'à présent, délibératif, puisqu'il ne représente que le collège des évêques. Seuls le pape et le collège uni des évêques peuvent délibérer, car ils sont d'institution divine. Par ailleurs, la différence entre le synode des évêques et le synode diocésain, qui inclut les laïcs, un peu comme les synodes des Églises orientales, est bien connue.

    Il est vrai que l'Église est une réalité sociale, un coetus fidelium selon saint Thomas, et qu'elle ne se résume pas ou ne se réduit pas à la hiérarchie ; en effet, la hiérarchie doit être caractérisée par une authentique humilité et un sens de la justice ; les ordres sacrés sont grands, mais d'une grandeur au service du véritable culte que le Christ rend au Père dans l'Esprit. Cependant, ceci dit, il semble que nous voulions trouver dans la synodalité la solution à la crise actuelle, tombant dans l'autoréférentialité, si nous regardons la rhétorique qui caractérise tant de littérature sur le sujet : il y a ceux qui ont dit que le prochain synode sera l'événement le plus important après Vatican II.  La conclusion de l'Instrumentum laboris, citant le pape François, fait un aveu : " Rappelons-nous que le but du synode, et donc de cette consultation, n'est pas de produire des documents, mais de faire naître des rêves, de susciter des prophéties " (n 32).

    Cet appel au rêve et à l'imaginaire manifeste, d'une part, un infantilisme croissant dans l'Église et, d'autre part, une suspicion idéologique à l'égard de la raison et de l'intelligence de la foi. Les textes et les analyses sur le sujet présentent les mêmes caractéristiques : un volontarisme prétendument moteur et une grande faiblesse des racines doctrinales et historiques. Pour les auteurs, le mot "synodalité" exprime le mystère même de l'Église, dans sa réalité fondamentale, alors qu'il ne désigne en fait qu'une petite partie de l'appareil institutionnel de l'Église. On oublie qu'il s'agit du Corps mystique de Jésus-Christ "répandu et communiqué", comme l'a dit Mgr Bossuet, du sacrement universel du salut, qui est à la fois le signe et l'instrument de la rédemption, et non d'un méga-groupe de coresponsabilité et d'écoute. La foi, avant tout, reste une rencontre personnelle et unique avec le Créateur et le Sauveur.

    A ce stade, on peut se demander en quoi la synodalité serait le garant, voire l'agent, d'une plus grande efficacité missionnaire. En effet, il faut noter l'absence totale de bilans des différentes expériences synodales réalisées après le Concile, aussi bien les expériences universelles (dont il reste surtout les Exhortations apostoliques qui ont suivi) que les expériences diocésaines (dont les copies des documents sont tombées dans l'oubli) ; Il n'est pas non plus question de leur impact missionnaire réel, comme la fréquence de la messe et du sacrement de pénitence, la demande de baptêmes, de confirmations, d'onctions de malades et de mariages, les vocations sacerdotales et religieuses, le renouveau des mouvements spirituels et de l'éducation et de l'action catholique, le renforcement de la présence chrétienne dans les mondes politique et culturel, dans le tissu social, etc...). ).

    Si l'on conclut que les assemblées synodales n'ont pas constitué un progrès missionnaire visible et mesurable, autre que le simple fait de se réunir, on court le risque de les voir réclamer des réformes absolument nécessaires pour revitaliser le tissu chrétien : ordination sacerdotale des hommes mariés, sacerdoce féminin, démocratie dans la décision du dogme et de la morale, transformation des conciles existants en assemblées délibératives, afin de réaliser une autre Église, favorisant un schisme de fait, même non déclaré. Ainsi, derrière la synodalité, on retrouve les mêmes références qui ont servi à justifier la collégialité en son temps, puis la communion (au moins, les études des années 1960 qui ont promu la révolution ou la réforme dans l'Église étaient d'un autre genre !) C'est l'effondrement de la culture catholique et un retour à Babel. Maintenant, avec la synodalité, nous passons de la tragédie à la farce !

  • L'extinction inéluctable de la vie religieuse en Flandre

    IMPRIMER

    De Christof Bouweraerts & Erik De Smet sur Ker & Leven :

    La vie religieuse semble disparaître tranquillement de la Flandre. Les sœurs et les prêtres sont-ils les canaris dans la mine de charbon qui annoncent l'avenir sombre du christianisme dans son ensemble ? Leur vitalité, leur qualité de vie et leurs choix évangéliques restent des phares pour tous les chercheurs de sens.

    La vie religieuse en Flandre parmi les religieux et les religieuses est comme un beau livre dont les dernières pages sont en train d'être écrites. L'âge moyen dans la plupart des groupes est d'environ quatre-vingts ans ou plus. Les congrégations diocésaines disparaissent les unes après les autres. Les pères et les sœurs, à quelques exceptions près (voir ci-contre), semblent bientôt appartenir au passé. Pour ne prendre qu'un exemple, les capucins de notre région étaient autrefois plus de 400, aujourd'hui ils ne sont plus que 27. (...)

    mardi 1er février 2022

    Luk Vanmaercke commente :

    Il y a exactement quatre ans, Kerk & Leven publiait un Dossier sur la vie religieuse en Flandre. A l'époque, nous écrivions : "L'année dernière, la Flandre comptait 6 197 religieux et religieuses." Cette semaine, nous vous proposons un autre Dossier sur le même thème. Entre-temps, le nombre de religieux est tombé à 5 000. La situation se dégrade donc à une vitesse alarmante.

    La vie religieuse est-elle vouée à disparaître de nos régions ?

    Aujourd'hui, les croyants sont préoccupés par la vie paroissiale. De nombreuses églises sont peu peuplées le dimanche, avec des cheveux gris en tête. Plus rarement, nous nous préoccupons de la vie religieuse dans les monastères et les abbayes. Pourtant, ce sont les endroits où tout a commencé dans notre région. Dès le début du Moyen Âge, des moines, souvent originaires d'Irlande, se sont installés dans les Pays-Bas pour y répandre la parole de Dieu. Willibrord, originaire d'Angleterre, qui a commencé à christianiser le nord des Pays-Bas après un long séjour en Irlande, est toujours un saint bien connu 1 300 ans après sa mort.

    Les abbayes religieuses telles que l'abbaye Saint-Pierre et l'abbaye Saint-Bavon de Gand étaient également des points d'ancrage sociaux et économiques dans la vie mondaine. Les abbayes n'étaient pas seulement des lieux de prière et de réflexion, mais aussi d'agriculture et de science. Les connaissances étaient rassemblées, écrites, améliorées et transmises. Avec votre prochain verre de bière ou de vin, vous pourriez considérer que ces boissons des dieux n'existeraient probablement pas (plus) sans le travail assidu et les connaissances de haute qualité de plusieurs générations de moines.

    Dans un passé plus récent, les monastères sont devenus le moteur de la vie caritative en Flandre. Combien d'écoles, d'hôpitaux, de maisons de repos et d'institutions sociales ont été créés grâce aux efforts des sœurs et des pères ? Le service sous le clocher de l'église a marqué de nombreux couvents locaux. Ce sont ces couvents en particulier que nous avons vu disparaître à une vitesse vertigineuse au cours des dernières décennies. La plupart d'entre nous peuvent encore désigner les bâtiments où nous avons vu les religieuses locales à l'œuvre dans notre jeunesse.

    Le déclin de la vie monastique semble nous affecter moins que le déclin des paroisses, mais ce n'est qu'une illusion. Nous ne nous rendons pas suffisamment compte que dans notre histoire ecclésiastique, les religieux ont été plus souvent et plus longtemps le moteur de la vie religieuse que les communautés paroissiales. Leur travail mondain au service des écoliers, des malades ou des personnes âgées est poursuivi par des laïcs, mais qui reprend leur rôle de prière et de contemplation ?

    Il est ironique que le monde occidental dise adieu à la vie religieuse à une époque où tant de gens ressentent le besoin de se retirer (temporairement) de l'agitation de la vie moderne. Alors que les gouvernements subventionnent la création de lieux de calme, que de nombreuses organisations organisent des contemplations ou des méditations, les lieux ultimes de silence et de méditation dépérissent tranquillement.

    Ici et là, les ordres et les congrégations parviennent encore à attirer quelques jeunes. Les religieux d'origine étrangère offrent également un peu de réconfort. Cela ne sera pas suffisant. Devons-nous faire de la place pour de nouvelles voies ? Dans la tradition bouddhiste, on peut également devenir un moine temporaire, sans engagement à vie. Une telle chose est-elle concevable dans le catholicisme ? Pourquoi quelqu'un ne pourrait-il pas consacrer une partie de sa vie au service de Dieu ? Cela répondrait-il mieux aux besoins et aux attitudes de notre époque ?

    Nous ne savons pas ce que l'avenir nous réserve. La gratitude pour le passé est de toute façon appropriée. Prenons bien soin des religieux qu'il nous reste. Beaucoup sont très âgés. Après une vie de dévouement aux autres, ils méritent que nous nous occupions d'eux dans leur vieillesse.

  • L'Abbé de Lagrasse : "Gardons-nous de la tentation puritaine"

    IMPRIMER

    Le séjour de plusieurs romanciers à l’abbaye de Lagrasse a suscité une polémique dans les milieux chrétiens et culturels, qui y ont vu une apologie d’un christianisme traditionaliste. Le père Emmanuel Marie, abbé des chanoines de Lagrasse, défend cette démarche qu’il estime conforme à ce qui est attendu des chrétiens par le pape François.

    31/01/2022 

    « L’Église doit être prête à soutenir ce dialogue avec tous les hommes de bonne volonté, qu’ils soient au-dedans ou au-dehors de son enceinte. » À l’abbaye de Lagrasse, nous avons voulu prendre au sérieux ces mots de saint Paul VI. Le dialogue n’est pas qu’une idée, mais un risque à prendre. Nous avons souhaité courir ce risque, inviter au cœur de notre monastère des écrivains qui voulaient tenter l’expérience. Chacun d’eux a ensuite écrit ce que ce séjour lui a inspiré en un chapitre de ce qui est devenu un livre : Trois jours et trois nuits. Ni sélection à l’entrée, ni censure à la sortie. La règle du dialogue est la liberté.

    → CRITIQUE. « Trois jours et trois nuits », des écrivains au monastère

    Il y avait là un enjeu théologique. Nous le savons : « À l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne : Jésus-Christ. (1) » Nous savons aussi que cette rencontre ébranle la culture, se diffracte en beauté et se dit en un discours. Le Verbe s’est fait chair. Dieu entre charnellement dans la culture de son temps qui devient ainsi le terrain de son dialogue avec l’humanité. Selon les mots du Cardinal Ravasi, « le Verbe s’est fait culture ».

    Dès lors, il n’y aura jamais de christianisme sans culture. Elle est l’onde de choc de la rencontre avec le Verbe incarné. Il est des hommes et des femmes qui découvrent la culture chrétienne avant de rencontrer le Christ. Faut-il s’en scandaliser ? Attention aux puritanismes qui excommunient trop vite ces « chrétiens du seuil », ceux qui ne voient que la cathédrale et pas encore la présence divine dont elle est l’écrin.

    Qui sommes-nous pour juger

    Qui sommes-nous pour juger un Simon Liberati, narrant dans ce livre son expérience de paix au cœur d’une église plongée dans la nuit, alors que lui-même s’est abîmé dans l’alcool ? Qui sommes-nous pour juger les larmes de Frédéric Beigbeder pendant la liturgie de la messe, lui qui raconte ses débauches nocturnes dans son dernier roman ? Émotion esthétique et superficielle ou début d’une secrète rencontre avec le Christ ? Que celui qui n’a jamais péché jette la première pierre.

    → TRIBUNE. Abbaye de Lagrasse : « Le récit d’une guerre de religion entre gauchistes et intégristes est mensonger »

    Devons-nous juger un Pascal Bruckner s’il pense pouvoir écrire : « L’abbaye s’inscrit dans une Église post-Vatican II, quand Rome, après un vaste réexamen de sa doctrine, accepte de revenir à une certaine tempérance dans la propagation de la foi. Cette inflexion est capitale : l’abandon de la conversion violente a constitué une formidable avancée et explique pourquoi le christianisme est devenu synonyme de douceur » ?

    Lire la suite

  • L'existence de Dieu prouvée par la science ?

    IMPRIMER

    Du site de l'Homme Nouveau :

    La science prouve-t-elle Dieu ? Entretien avec un docteur en Philosophie des sciences

    La science prouve-t-elle Dieu ? Entretien avec un docteur en Philosophie des sciences

    Publié à la fin de l'année 2021, "Dieu, la science, les preuves. L'aube d'une révolution" fut un livre très médiatisé qui connait un immense succès. Les auteurs, Michel-Yves Bolloré et Olivier Bonnassies, prétendent recenser les nouvelles preuves scientifiques de l'existence de Dieu. Une bonne intention, soutenue par une vision naïve de la vérité scientifique qui pêche par absence de philosophie. C'est en tout cas ce que soutient Florian Laguens, docteur en philosophie, et enseignant chercheur à l'IPC, que nous avons rencontré.

    Qu'est-ce qu'une preuve ? Quelles sont les limtes des sciences expérimentales ? Quelles sont les relations entre Dieu et la science, entre la Foi et la raison ? Découvrez l'entretien passionnant de 25mn sur YouTube, avec Florian Laguens qui nous a gentiment ouvert les portes de son bureau à l'IPC.

                           

  • Le célibat : une vocation à part entière !

    IMPRIMER

    De KTO Télévision :

    "Le célibat, vocation à part entière !" : Mère Marie-Pierre

    Au pied du Mont Saint Odile, à une vingtaine de kilomètres de Strasbourg, le monastère Notre-Dame du Sacré-Coeur de Rosheim abrite une communauté de moniales vivant l’Adoration Eucharistique. Un charisme hérité de leur fondatrice, Mère Mectilde, et vécut selon la Règle de Saint Benoit. Aujourd’hui, Mère Marie-Pierre en est la supérieure. Sur le plateau d’Un coeur qui écoute, elle raconte comment sa foi a grandi avec le Chemin Néocatéchuménal, « itinéraire de formation catholique » né dans les faubourgs de Madrid. Elle partage aussi son sentiment sur le célibat qu’elle considère comme une vocation à part entière.

  • Louvain-la-Neuve, 11 février : Consolation, une conférence d’Anne-Dauphine Julliand

    IMPRIMER

    Consolation : une conférence d’Anne-Dauphine Julliand

     À l’occasion de la Saint-Valentin,

    conférence d’Anne-Dauphine Julliand,

    auteur de Deux petits pas sur le sable mouillé

    sur le thème de son dernier livre, intitulé Consolation

    à Louvain-la-Neuve, le vendredi 11 février 2022 à 20h15

    (Auditoire Socrate – Place Cardinal Mercier)

    Découvrez l’article que CathoBel a consacré à cette soirée !

  • Des noyaux d'où la chrétienté pourra renaître demain ?

    IMPRIMER

    Alors que les paroisses s'éteignent et que les églises se ferment ou sont réaffectées, de nouveaux lieux où la foi peut se vivre de façon communautaire apparaissent et constituent ces noyaux d'où la chrétienté pourra renaître demain, comme le firent les abbayes bénédictines dans l'Europe barbare des VIe-VIIémes siècles.

    De Youna Rivallain sur le site de l'hebdomadaire La Vie :

    Habitats partagés chrétiens : ces laïcs qui veulent vivre en communauté

    Le projet en Indre-et-Loire de l’entreprise Monasphère, qui réalise des ensembles immobiliers à proximité de sanctuaires chrétiens, fait beaucoup réagir. Ceci alors que de plus en plus de laïcs chrétiens aspirent à vivre une vie de communauté. Quitte à se couper du monde ?

    28/01/2022

    Image du futur clos Saint Gabriel, le projet de Monasphère à L'Ile Bouchard (Indre-et-Loire)

    Image du futur clos Saint Gabriel, le projet de Monasphère à L'Ile Bouchard (Indre-et-Loire) • MONASPHÈRE

    Tout jeunes mariés, Amanda et Martin Robilliard sont dans les préparatifs de leur projet de vie : quitter Lyon pour vivre l’écologie intégrale dans l’ancien monastère Notre-Dame de La Chaux, à Cuisery (Saône-et-Loire). L’architecte et la future maraîchère lanceront les travaux dans un an : en attendant, ils recherchent d’autres personnes pour vivre l’aventure au sein de cet « habitat partagé chrétien à vocation écologique ».

    Car Amanda et Martin tiennent à intégrer la dimension spirituelle au cœur de leur projet. « On a tous les deux eu des expériences marquantes dans une communauté religieuse, moi à Taizé et Amanda avec la communauté du Chemin neuf. Nous avions ce désir de vie de communauté, de mettre en place cette dimension de prière commune qui rythme la semaine et de nous inscrire dans une démarche d’Église », explique le jeune homme.

    Alors, même si le couple n’entend pas « demander leur certificat de baptême » aux personnes intéressées pour vivre à Cuisery, les jeunes mariés souhaitent tout de même partager leur foi, au même titre que leur quotidien, avec les autres membres du futur collectif. « Ma foi est un pilier de ma vie et de ma réflexion écologique, rappelle Martin. Je n’envisageais pas que cela ne fasse pas partie d’un projet dans lequel je me lancerais à cœur perdu. »

    Le projet Monasphère, « gated community » pour cathos ?

    Amanda et Martin ne sont pas les seuls à se lancer dans l’aventure de l’habitat partagé chrétien. De plus en plus répandu, ce mode de vie séduit autant les urbains que les ruraux : écohameaux, colocations solidaires, béguinage… chacun doté d’une dimension spirituelle plus ou moins évidente. Dernier exemple en date : le projet Monasphère conçu par les entrepreneurs catholiques Damien Thomas et Charles Wattebled.

    Lire la suite

  • Le cardinal Filoni souligne la profonde honnêteté morale et intellectuelle de Benoît XVI

    IMPRIMER

    D'ACI Prensa (Mercedes de la Torre) :

    28 janvier 2022

    Le cardinal Filoni souligne la profonde honnêteté morale et intellectuelle de Benoît XVI

    Le cardinal Fernando Filoni, actuel Grand Maître de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem et Préfet émérite de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples depuis 2011, a souligné la "profonde et très haute honnêteté morale et intellectuelle" du pape émérite Benoît XVI.

    Le cardinal italien a tenu ces propos à l'occasion de la récente controverse suscitée par la publication d'un rapport sur les abus en Allemagne. 

    Le cardinal Fernando Filoni a été préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples de 2011 à décembre 2019. Auparavant, le cardinal avait été appelé à la Secrétairerie d'État du Vatican en tant que suppléant, poste qu'il a occupé jusqu'en 2011.

    En outre, le cardinal Filoni a été nonce apostolique aux Philippines pendant un an et, avant cela, il a été nonce en Irak entre 2001 et 2006.

    "J'ai appris à connaître Benoît XVI personnellement d'autant plus que, au début de son ministère pontifical, il m'a appelé à Rome depuis les Philippines, où il m'avait affecté un an plus tôt comme son représentant pontifical. Je me souviens très bien de notre première rencontre ; c'était au début du mois de juillet 2007", a-t-il raconté.

    "Il m'avait désigné comme suppléant à la Secrétairerie d'État, c'est-à-dire comme l'un de ses plus proches collaborateurs. Cela m'a permis de lui rendre visite au moins une fois par semaine pour discuter des questions qui l'intéressent et recevoir des conseils appropriés sur de nombreux aspects de la vie de la Curie et de l'Église", a déclaré le cardinal italien.

    Faisant référence à son travail en tant que substitut de la Secrétairerie d'État pendant quatre ans, le cardinal Filoni a déclaré qu'il avait collaboré à l'organisation de plusieurs voyages pontificaux et a ajouté qu'au cours de ces années, "le "problème de la pédérastie" dans l'Église a émergé avec virulence" et qu'ils ont donc organisé des rencontres avec les victimes.

    Le cardinal Filoni a rappelé certaines des rencontres du pape de l'époque avec les victimes et a déclaré qu'elles se déroulaient dans "un sens véritablement humain et spirituel". Il a ajouté qu'ils priaient Dieu pour la souffrance et adressaient à Dieu "la demande de pardon de toute l'Église, et il restait l'engagement que Benoît XVI combinerait miséricorde et justice".

    "Il a toujours été clair pour moi que Benoît XVI voulait s'y attaquer avec détermination. En cela, je peux témoigner avant tout de sa profonde et très haute honnêteté morale et intellectuelle", a-t-il déclaré.

    Dans cet ordre d'idées, le cardinal Filoni a ajouté : "Je peux affirmer que je n'ai jamais trouvé en lui la moindre ombre ou tentative de cacher ou de minimiser quoi que ce soit. On ne peut pas non plus confondre sa délicatesse dans le traitement des questions de sens moral profond avec l'incertitude ou autre chose".

    "Je connais bien aussi son immense angoisse face aux graves problèmes ecclésiaux, et je me souviens clairement d'une expression qu'il avait l'habitude de prononcer avec un profond soupir : "Qu'il est impénétrable, l'abîme dans lequel nous tombons par la misère humaine !". Cela l'affligeait intimement et parfois il restait silencieux pendant un long moment. D'autant plus si ces misères humaines touchent les hommes d'Eglise", a conclu le Cardinal.

  • Pour dialoguer avec de jeunes musulmans

    IMPRIMER

    Jalons d'une espérance sans violence à la lumière de la Fâtiha

    Jalons d'une espérance sans violence à la lumière de la Fâtiha

    Françoise Breynaert

    Ce qui caractérise la jeunesse, c'est l'espérance d'un monde meilleur, et, pour le croyant, l'espérance du règne de Dieu.
    Les risques de manipulation sont cependant bien connus.
    La Fâtiha, la prière musulmane, peut inviter le lecteur à réfléchir comment vivre son espérance sans violence.

    En fait, il s’agit de la version « jeunes » du Canevas de méthode de déradicalisation, qui est une excellente manière de « dialoguer » en annonçant la vraie source qu’est la Révélation chrétienne. Cette version comporte peu de textes mais de nombreuses photos, pour un public dès 12 ans !       

    40 pages

    ISBN : 9782322412723

    Éditeur : Books on Demand

    Date de parution : 26/01/2022

  • "Cette parole, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit" (4e dimanche du T.O.)

    IMPRIMER

    Evangile du 4e dimanche du temps ordinaire : Luc, chapitre 4, 21-30

    Dans la synagogue de Nazareth, après la lecture du livre d'Isaïe, Jésus déclara : « Cette parole de l'Écriture, que vous venez d'entendre, c'est aujourd'hui qu'elle s'accomplit. »
    Tous lui rendaient témoignage ; et ils s'étonnaient du message de grâce qui sortait de sa bouche. Ils se demandaient : « N'est-ce pas là le fils de Joseph ? »

    Mais il leur dit : « Sûrement vous allez me citer le dicton : 'Médecin, guéris-toi toi-même. Nous avons appris tout ce qui s'est passé à Capharnaüm : fais donc de même ici dans ton pays !' »

    Puis il ajouta : « Amen, je vous le dis : aucun prophète n'est bien accueilli dans son pays. En toute vérité, je vous le déclare : Au temps du prophète Élie, lorsque la sécheresse et la famine ont sévi pendant trois ans et demi, il y avait beaucoup de veuves en Israël ; pourtant Élie n'a été envoyé vers aucune d'entre elles, mais bien à une veuve étrangère, de la ville de Sarepta, dans le pays de Sidon.

    Au temps du prophète Élisée, il y avait beaucoup de lépreux en Israël ; pourtant aucun d'eux n'a été purifié, mais bien Naaman, un Syrien. »

    A ces mots, dans la synagogue, tous devinrent furieux.
    Ils se levèrent, poussèrent Jésus hors de la ville, et le menèrent jusqu'à un escarpement de la colline où la ville est construite, pour le précipiter en bas.
    Mais lui, passant au milieu d'eux, allait son chemin.

     

    Homélie du Père Joseph-Marie Verlinde (Archive 2010 - Homelies.fr)

    « Cette Parole de l’Ecriture que vous venez d’entendre, c’est aujourd’hui qu’elle s’accomplit » : avec quelle joie Jésus ne devait-il pas prononcer ces paroles solennelles qui inaugurent son ministère ! Elles en constituent à la fois le programme et anticipent son accomplissement.

    Lire la suite

  • L'Église catholique gère 532 léproseries dans le monde

    IMPRIMER

    Une dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - L'Église missionnaire pour les lépreux : 532 léproseries dans le monde

    28 janvier 2022

    Les pays qui comptent le plus grand nombre de léproseries sont les suivants : en Afrique : Madagascar (31), République démocratique du Congo (26), Égypte (24) ; en Amérique centrale : Mexique (3) ; en Amérique centrale-Antilles : Haïti (2) ; en Amérique du Sud : Brésil (18), Colombie (5), Chili (4) ; en Asie : Inde (216), Vietnam (15), Indonésie (9) ; en Océanie : Papouasie-Nouvelle-Guinée (2) ; en Europe : Ukraine (10), Belgique (8).

    La 69e Journée mondiale des lépreux est célébrée le dernier dimanche de janvier, cette année le dimanche 30. Elle a été créée en 1954 par l'écrivain et journaliste français Raoul Follereau, surnommé "l'apôtre des lépreux", qui luttait contre toutes les formes de marginalisation et d'injustice. Aujourd'hui, la lèpre figure sur la liste des maladies tropicales négligées (MTN) de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et, bien qu'elle soit guérissable, elle constitue toujours un problème de santé publique dans plusieurs pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine, où persistent des conditions socio-économiques précaires qui favorisent la transmission de la maladie et rendent le diagnostic précoce problématique.

    Comme le rapporte l'Aifo, l'association italienne des amis de Raoul Follereau, qui promeut la célébration de cette journée et d'autres initiatives tout au long de l'année, l'OMS a publié début septembre son traditionnel rapport sur la situation de la lèpre dans le monde. Le premier aspect à souligner est que seuls 127 pays (sur 221) ont fourni des données sur la lèpre pour 2020, contre 160 pays en 2019. Le nombre annuel de personnes diagnostiquées dans le monde est de 127 396 (38,6% de femmes), un chiffre bien inférieur à celui de 2019 (202 185 personnes), soit une réduction de 37,1%. Cette chute soudaine est sans doute due à une diminution de la collecte de données pendant la pandémie de Covid-19, et doit donc être interprétée avec prudence lors du calcul des tendances à long terme. L'Église missionnaire a une longue tradition d'assistance aux lépreux, qui sont souvent abandonnés même par leur propre famille, et leur a toujours fourni non seulement des soins médicaux et une assistance spirituelle, mais aussi des possibilités concrètes de guérison et de réinsertion dans la société. Dans de nombreux pays, ces patients font encore l'objet de graves discriminations en raison de l'incurabilité supposée de la maladie et des terribles mutilations qu'elle provoque.

    Parmi les instituts religieux qui, dans le cadre de leur mission évangélisatrice, se sont consacrés aux soins médicaux et à la réinsertion sociale des lépreux, dans le passé ou encore de nos jours, on peut citer les Camilliens (Ministres des malades, MI), les Franciscaines Missionnaires de Marie (FMM), les Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie fondées par le missionnaire salésien le Bienheureux Père Luigi Variara, les Mineurs Franciscains et Capucins, les Jésuites, les Missionnaires de la Consolata, les Missionnaires Comboniens, les Missionnaires PIME, les Missionnaires de l'Immaculée... .

    Plusieurs missionnaires béatifiés ou canonisés ont consacré leur vie à l'allègement des souffrances des malades de la lèpre. Parmi eux, le saint belge Jozef Daamian De Veuster SSCC, (1840-1889) universellement connu comme l'apôtre des lépreux de l'île de Molokai. Après avoir lui-même contracté la lèpre, il est mort à l'âge de 49 ans, après avoir passé 16 ans parmi les lépreux. "Damien était avant tout un missionnaire catholique", a déclaré le pape Benoît XVI dans son homélie pour sa canonisation. Le Père Damien est connu aujourd'hui comme un héros de la charité parce qu'il s'identifiait si étroitement aux victimes de la lèpre."

    Sainte Marianne Cope, O.S.F., (1838-1918) originaire de Hesse, est entrée dans la congrégation franciscaine du Tiers Ordre à Syracuse, a travaillé comme enseignante, puis comme infirmière dans les hôpitaux et, en 1883, est partie pour Hawaii, où elle a servi comme infirmière dans les léproseries de Honolulu et Molokai, travaillant pendant longtemps avec le missionnaire Damian de Veuster, dont elle a poursuivi l'œuvre. Elle est morte à Molokai en 1918, après avoir passé 35 ans parmi les lépreux.

    Le bienheureux Jan Beyzym, S.I., (1850-1912) né dans l'actuelle Ukraine, à l'âge de 48 ans, avec le consentement de ses supérieurs, part à Madagascar pour le "service des lépreux". Il a donné toutes ses forces, tous ses talents et tout son cœur aux malades abandonnés, affamés et marginalisés. Il s'est installé parmi eux, pour être avec eux jour et nuit. Il a réalisé un travail de pionnier, qui a fait de lui le précurseur de la prise en charge actuelle des lépreux. Avec les dons recueillis auprès de ses bienfaiteurs et de ses compatriotes, il a construit un hôpital à Marana pour 150 malades, pour les soigner et leur donner de l'espoir, et il existe toujours aujourd'hui.

    (SL) (Agence Fides 28/01/2022)

  • Don Bosco à l'honneur sur France Catholique

    IMPRIMER
    Téléchargez les images - 1

    Au sommaire de France Catholique

    Aymeric Pourbaix présente le dernier numéro de France Catholique sur le thème : « Don Bosco : un maître éducateur. »

    Regarder la vidéo

    Téléchargez les images - 2

    Église : retrouver l’éducation

    par Gérard Leclerc

    Selon l’expression de Jean XXIII, l’Église est à la fois « mater et magistra  ». Sa maternité spirituelle ne va pas sans mission éducatrice.
     
    Lire l'article en ligne
     
    Téléchargez les images - 3

    Don Bosco : un phare pour la jeunesse

    de notre envoyé spécial, Matteo Ghisalberti

    La tendresse et l’attention envers les jeunes ont été les clefs de voûte de l’œuvre de saint Jean Bosco. Les valeurs qui ont façonné la mission du grand éducateur demeurent vivantes, en particulier à Turin. Reportage.
     
    Lire l'article en ligne
     
    Téléchargez les images - 4

    « L’éducation : œuvre de Salut »

    propos recueillis par Constantin de Vergennes

    Enseigner, éduquer et guider les enfants vers le Ciel : Jean Bosco et Jean-Baptiste de La Salle, à eux seuls, tracent le portrait de l’éducateur chrétien.

    Lire l'article en ligne

     
    Téléchargez les images - 5

    Un triptyque essentiel et mystérieux

    par le P. Jean-François Thomas, s.j.

    Parmi les nombreuses grâces et dons particuliers dont bénéficia saint Jean Bosco se trouvent une multitude de  révélations. La plus célèbre d’entre elles donne à méditer sur l’essentiel de la foi : les Trois Blancheurs.
     
    Lire l'article en ligne
     
    Téléchargez les images - 6

    Une triomphale tournée en France

    par Anne Bernet

    Pour financer le projet colossal de la basilique du Sacré-Cœur de Rome, saint Jean Bosco n’a pas hésité à passer la frontière, en 1883, pour solliciter les dons des Français.

    Lire l'article en ligne
     
    Téléchargez les images - 7

    Don Bosco : l’ami des jeunes

    par Défendente Genolini

    Saint Jean Bosco, communément appelé Don Bosco, était «  l’ami légendaire des jeunes sans amis  ».