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Foi - Page 287

  • "On ne peut régler la question tradi simplement par la loi" (abbé Amar)

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    Une tribune de l'abbé Amar publiée sur le site du journal La Croix via "le Forum catholique":

    Père Amar : « On ne peut régler la question tradi simplement par la loi »

    Pour le père Pierre Amar, l’un des fondateurs du Padreblog, la question des communautés traditionalistes est trop complexe et multiforme pour être traitée par des décrets. Il plaide pour un dialogue qui puisse favoriser de vraies rencontres.

    22/02/2022

    On a un peu de mal à suivre… C’est ce que pensent beaucoup de catholiques à propos du « feuilleton tradi », singulièrement relancé par le pape François depuis presque un an. Après Jean-Paul II et Benoît XVI, Rome semblait vouloir changer de paradigme avec le motu proprio Traditionis custodes(juillet 2021). Puis, dans une forme de jusqu’au-boutisme, survinrent les Responsa de la Congrégation pour le Culte divin et la discipline des sacrements (décembre 2021).

    Les choses semblaient assez claires : après les tentatives de ses deux prédécesseurs, le pape François réglait la question tradi. « Il faut mettre une limite et basta », avait-il dit aux évêques français reçus par la suite en visite dans la Ville éternelle. Et à ceux d’entre eux qui affirmaient qu’en France, à part quelques points de tension, la situation était assez apaisée, le pape et ses collaborateurs soulignaient que ces mesures concernaient surtout les États-Unis. Cependant, beaucoup conservaient l’impression que, pour punir quelques éléments turbulents, on avait décidé de punir toute la classe.

    Le sentiment de cette punition collective est resté, générant des réactions très différentes : de l’amertume des traditionalistes restés fidèles à Rome– « Qu’il est dur de s’entendre dire par son père : j’aurais préféré que tu n’existes pas ! », commentait l’été dernier un prêtre de la Fraternité Saint Pierre – jusqu’à l’autosatisfaction du « On vous l’avait bien dit ! » chanté en chœur par les lefebvristes et des ecclésiastiques de tout poil qui rêvaient d’en découdre avec la galaxie tradi, en passant par la perplexité assez générale de beaucoup de nos évêques. Dans leurs diocèses, et sans toujours être familiers avec cette sensibilité, ils prenaient soin de tous, et la volonté de paix de Benoît XVI, certes largement perfectible, leur convenait finalement plutôt bien.

    Le cas particulier de la Fraternité Saint-Pierre

    Mais cette perplexité est désormais plus grande encore : dans un décret en date du 11 février et adressé aux membres de la Fraternité Saint-Pierre, le pape affirme que le motu proprio Traditionis custodes ne les concerne pas. On imagine que cette mesure s’étendra aussi aux autres communautés traditionnelles ; ce qui laisse désormais très peu d’espace aux évêques. Et si ce décret règle une question précise et assez urgente, celle des ordinations sacerdotales, la situation pastorale semble hélas encore moins réglée à moyen et long termes.

    En à peine une année, la situation aboutit finalement au constat d’une grande violence. Violence vis-à-vis de Benoît XVI d’abord, dont ce projet de réconciliation, mûrement réfléchi, était l’œuvre de sa vie. Violence vis-à-vis du « Tradiland », qui se voit ballotté d’une mesure à l’autre, alors qu’il est composé de fidèles qui, somme toute, ne font que prier et célébrer comme le faisaient leurs (et nos) grands-parents. N’a-t-on pas simplement réussi jusque-là à semer de la perplexité à tous les étages et à humilier ces fidèles qui, depuis 1988, ont fait le choix audacieux de l’Église ?

    Cette violence se ressent à tous les niveaux : dans le juridisme d’un autre âge de la Congrégation, les leçons de morale des professionnels de l’obéissance, le rejet de l’ancien motu proprio et le zèle pour le nouveau, et, par-dessus tout, cette tendance à vouloir nous affronter les uns les autres. Dans ce contexte, le décret paternel et bienveillant de François pour les communautés traditionnelles surprend le village gaulois en pleine querelle et dans une situation bien humiliante pour nous tous.

    La réalité du terrain

    Une conviction semble se dessiner : on ne peut régler la question tradi simplement par la loi. Elle a montré son insuffisance pour gérer ce dossier complexe et multiforme. Quand, en plus, cette loi donne lieu à tant d’aménagements, de responsa, de décret, de communiqués explicatifs, de tribunes… n’est-ce pas finalement la preuve que la loi est mal faite ? Qu’elle fait plus partie du problème que de la solution ?

    Et si avec un peu de sagesse et de recul nous repartions du terrain pour sortir ensemble de cette dialectique délétère ? Nos divisions ne sont-elles pas anachroniques à l’heure où les catholiques pratiquants représentent moins de 2 % des habitants de ce pays ? L’heure du pragmatisme bienveillant n’a-t-elle pas sonné ? Ne faut-il pas tout simplement favoriser les rencontres, les échanges, nous fréquenter un peu plus pour trouver ensemble comment l’Église peut aider les tradis et comment les tradis peuvent servir l’Église ? De poser avec grandeur d’âme, de part et d’autre, les gestes concrets qui apaiseront les tensions et favoriseront l’union des cœurs ? D’approfondir nos richesses respectives, celles de saint Paul VI et celles de saint Pie V, de comprendre qu’elles sont comme deux écrins qui mettent en valeur un même joyau : le mystère de l’eucharistie ?

    L’Église n’appartient pas à ses membres : elle est celle du Christ. Le jour où était publié le décret du pape, nous entendions ces mots de l’apôtre saint Jacques : « La jalousie et les rivalités mènent au désordre et à toutes sortes d’actions malfaisantes. Au contraire, la sagesse qui vient d’en haut est d’abord pure, puis pacifique, bienveillante, conciliante » (Lettre de saint Jacques 3, 16-17). Voilà tout un programme !

    (1) En ministère dans les Yvelines, le père Amar est l’un des fondateurs du Padreblog, aujourd’hui animé par une autre équipe. Dernier ouvrage publié : Prières de chaque instant (Artège, 2021).

  • Qui étaient ces 21 martyrs décapités par ISIS ? Une enquête

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    Un article de Sandro Magister sur Settimo Cielo (traduction : Diakonos.be):

    Qui étaient les 21 martyrs décapités par Daesh ? Une enquête.

    Ils étaient vingt-et-uns chrétiens à avoir été décapités par les musulmans de l’État islamique il y a tout juste sept ans parce qu’ils appartenaient au « peuple de la croix ». C’était à la mi-février 2015, sur la plage libyenne de Wilayat Tarabulus, un peu à l’ouest de Syrte. Vingt coptes d’Égypte plus un de leurs compagnons du Ghana.

    Quelques semaines après le massacre, le « pape » des coptes, Tawadros II, les a canonisés en tant que martyrs. Mais on ne savait pas grand-chose, voire rien, sur ces vingt-et-une personnes avant qu’un écrivain allemand célèbre, Martin Mosebach, ne s’aventure dans leurs villages pour retracer leur histoire et la consigner dans un livre, captivant comme un roman, qui vient de sortir en traduction italienne chez Cantagalli, et qui s’intitule justement : « I 21. Viaggio nella terra dei martiri copti ».

    Le martyr de ces Vingt-et-un a été immortalisé dans une vidéo produite et diffusée par leurs bourreaux eux-mêmes, dans un défi lancé à Rome en tant que symbole de l’Occident chrétien. Mais pour les familles et le peuple des victimes, cette vidéo est devenue source de joie et de foi. Avant d’être décapités, sur les bouches des vingt-et-uns, cela n’a été qu’un murmure de « Jarap Jesoa ! », d’invocations aux Seigneur Jésus, comme dans les actes des martyrs des premiers siècles, dans une Église d’Égypte qui a toujours compté ses années à partir des persécutions de Dioclétien et qui continue encore aujourd’hui à s’appeler « l’Église des martyrs », persécutée pendant toute son histoire par les Byzantins, les Perses, les Arabes, les Fatimides, les Mamelouks, les Frères musulmans et tous leurs imitateurs fanatiques.

    Les Vingt-et-un sont presque tous originaires de Haute Égypte, des villages agricoles situés autour de la ville de Samalhout et sous la montagne de Gebel el-Teir, sur la rive orientale du Nil, avec son sanctuaire antique qui rappelle une étape de la fuite en Égypte de Jésus, Marie et Joseph. À el-Or, le régime du président al-Sissi a financé la construction d’une grande église en l’honneur des martyrs, avec leurs reliques. Mais la vie des coptes, en Égypte, malgré qu’ils soient bien plus nombreux que ce que ne prétendent les statistiques officielles, continue à être sévèrement menacée. Au cours de son enquête, Martin Mosebach est resté frappé par les fortifications bâties autour des évêchés avec leurs cathédrales, les écoles et les bureaux.

    Mais malgré toutes les hostilités, Mosebach a également constaté un stupéfiant élan de vitalité de l’Église copte, avec ses monastères dans le désert, chacun abritant des centaines de moines, dont beaucoup de jeunes.

    La sainteté « normale » des vingt-et-un martyrs – comme elle est décrite dans les pages du livre que nous reproduisons ci-dessous – est un témoignage de combien cette foi est vivante et répandue. Au terme de son enquête, Mosebach s’est demandé si les chrétiens coptes, forts de siècles de martyre interrompus, ne constituaient pas une lumière d’espérance pour les Églises affaiblies d’Occident, qui arrivent aujourd’hui, après les splendeurs passées, « précisément là où l’Église copte a persévéré avec patience », jusqu’à refleurir au milieu de tant d’adversité.

    Grâce à leur foi inébranlable, au cours des quarante jours qu’a duré leur captivité avant l’exécution, non seulement aucun des Vingt-et-un n’a embrassé l’islam mais ils ont au contraire converti l’un de leurs geôliers à la foi chrétienne, ce dernier s’est ensuite mis en sécurité en prenant la fuite, non sans avoir d’abord annoncé la nouvelle de sa conversion au téléphone à la famille de l’un des prisonniers.

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  • L’origine de la liturgie dans l’histoire de l’humanité : 2ème cours de liturgie de Denis Crouan

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    Liturgie 2 - L’origine de la liturgie dans l’histoire de l’humanité (49 mn) 

    https://youtu.be/8lHK-BmFZtg   

    Denis Crouan part de généralités sur les premières croyances de la période préhistorique (du paléolithique et son animisme, en passant par le néolithique et l’apparition des paganismes). De là, il va dans les premiers mythes que l’on retrouve dans toutes les grandes religions et qui s’affinent dans le monde juif à mesure que prend corps et sens l’alliance avec Yahvé. On voit se mettre en place diverses notes de la liturgie : 1° Le respect pour le sacré ; 2° Le rôle du prêtre comme médiateur avec le Tout-autre ; 3° L’importance des rites et en particulier des sacrifices. 

    COURS DE LITURGIE, PAR DENIS CROUAN, DOCTEUR EN THEOLOGIE 2022

    https://www.youtube.com/playlist?list=PLuko328jWH_06CYFfUP8d6v_vzl9f4UbI 

    Cours donné par Denis Crouan, en entretien interactif avec Arnaud Dumouch. 

    Vidéo du site http://docteurangelique.free.fr/fichiers/InstitutDocteurAngelique.htm, les œuvres complètes en français de saint Thomas d'Aquin. 

    Denis Crouan 2022.

  • Ukraine : le pape invite à jeûner pour la paix le 2 mars prochain (mercredi des cendres)

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    D'Anita Bourdin sur zenit.org :

    Ukraine: la « douleur » du pape qui invite à une journée de « jeûne » pour la paix

    Appel à un examen de conscience des responsables politiques

    Le pape François a exprimé sa « grande douleur » et à invité à une journée de jeûne et de prière mercredi 2 mars, lors d’un appel pour la paix en Ukraine, au terme de l’audienc egénérale du mercredi, ce 23 février 2022, dans la Salle Paul VI du Vatican.

    S’exprimant en italien, le pape a dit la « douleur » qu’il éprouvait « dans le coeur » devant « des scénarios de plus en plus alarmants »: « la paix de tous est menacée par des intérêts partisans », a-t-il déploré.

    « J’ai une grande douleur dans mon coeur pour l’aggravation de la situation en Ukraine, a dit le pape. En dépit des efforts diplomatiques de ces dernières semaines, des scénarios toujours plus alarmants s’ouvrent. Comme moi, de nombreuses personnes, dans le monde entier, éprouvent angoisse et préoccupation. Encore une fois, la paix de tous est menacée par des intérêts partisans. »

    Il a invité les responsables politiques à un « examen de conscience devant Dieu qui est le Dieu de la paix et pas de la guerre » qui « nous veut frères et pas ennemis » et il leur a demandé de « s’abstenir de tout » ce qui pourrait aggraver la situation.

    « Je voudrais en appeler à ceux qui ont des responsabilités politiques pour qu’ils fassent un examen de conscience sérieux devant Dieu, qui est le Dieu de la paix et non de la guerre, a insisté le pape. Qui est le Père de tous et pas seulement de quelques uns. Qui nous veut frères et pas ennemis. Je prie toutes les parties impliquées de s’abstenir de toute action qui provoquerait encore plus de souffrance des populations, en … la coexistence entre les nations et en discréditant le droit international. »

    Le pape François a aussi invité tous les catholiques à une journée de prière et de « jeûne pour la  paix » mercredi prochain, 2 mars 2022, mercredi des Cendres, jour de l’entrée en carême: « A la violence, on répond par la prière et par le jeûne. 

  • Le célibat sacerdotal : une manière d'aimer avant d'être une discipline

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    D'I.Media

    Le célibat est une manière d’aimer avant d’être une discipline selon Emilio Justo

     Au troisième et dernier jour du symposium sur le sacerdoce organisé au Vatican du 17 au 19 février, le Père Emilio Justo, professeur de théologie dogmatique à l’Université pontificale de Salamanque, a rappelé la légitimité du célibat sacerdotal dans l’Église catholique. Il a notamment assuré qu’il ne s’agissait pas simplement d’une question de discipline ou d’absence de relations sexuelles mais d’abord d’une manière d’aimer et de se donner à Dieu et à la communauté ecclésiale.

    Dans la salle Paul VI et devant quelque 400 participants, le prêtre espagnol né en 1977 est d’abord revenu sur les critiques entendues quant à l’obligation du célibat dans l’Église latine. Il a confié en préambule qu’il s’agissait de questions « constamment soulevées » dans l’histoire. Citant un certain nombre d’arguments – l’exigence du célibat a des motivations païennes, elle n’a pas été une constante, elle limite les vocations, les traditions orientales ont des prêtres mariés, etc. -, le jeune prêtre a reconnu que des éléments plus contemporains remettaient aussi en cause le célibat, à commencer par la crise des abus commis par les clercs. « Des arguments légitimes et éclairants côtoient des approches très contestables », a-t-il expliqué, reconnaissant qu’il était important, pour une bonne compréhension du célibat, de répondre aux questions psychologiques, sociales et pédagogiques qu’il peut soulever.

    Il a cependant assuré que la relation entre le sacerdoce et le célibat était une question fondamentalement théologique. « Le célibat n’est pas une question accidentelle de la vie sacerdotale », a-t-il en ce sens affirmé, « il est lié à la façon dont on comprend ce qu’est l’Église et ce que signifie le ministère ordonné dans l’Église ».

    Retour historique sur le célibat

    Le théologien a alors dressé un bref rappel historique du célibat dans l’Église, revenant d’abord sur l’idée selon laquelle la règle du célibat des prêtres ne remonterait qu’au 12e siècle. En réalité, dès le 4e siècle, « certaines décisions normatives montrent que la continence sexuelle était exigée de ceux qui recevaient le ministère ordonné ». Et de citer par exemple le canon 33 du concile d’Elvire (vers 305) : « Il a paru bon d’interdire absolument aux évêques, aux prêtres et aux diacres, soit à tous les clercs employés au ministère, d’avoir des relations avec leurs épouses et d’engendrer des enfants ».

    Si des hommes mariés pouvaient devenir prêtre, l’exigence de la continence sacerdotale a, dès les premiers siècles de l’Église, été introduite. Et par ailleurs, « dans tous les cas, après l’ordination, le mariage n’est pas autorisé », a-t-il fait constater.

    Une explication à la continence perpétuelle

    Cette continence est d’abord principalement liée à la célébration des sacrements par le prêtre. Elle exige une « pureté cultuelle » pour le service de Dieu. Dans l’Ancien Testament, les prêtres devaient conserver la « sainteté » pour pouvoir faire leur service au temple, et ainsi respecter des règles de pureté. « Les prêtres vivent dans le temple pendant leur service cultuel et sont donc séparés de leurs épouses », détaille le théologien.

    Or, poursuit-il, ce lien entre service sacerdotal et pureté est repris et renouvelé par les Pères de l’Église. Car si le sacerdoce du Christ est « existentiel et donc permanent », la continence sexuelle du ministre ordonné devient perpétuelle.

    Le prêtre n’est pas appelé à la solitude

    Dans son propos d’une trentaine de minutes, le conférencier a insisté pour dire que le prêtre – célibataire – n’était pas appelé à la solitude. « La dimension ecclésiale du célibat présuppose que, dans la communauté chrétienne, le ministre ordonné aime et est aimé ». Il a alors assuré que le « problème spirituel le plus important » de nombreux prêtres ne résidait pas dans leur renoncement au mariage et à leur propre famille, « mais dans l’absence d’une communauté chrétienne vivante dans laquelle ils peuvent se donner ».

    C’est sur ce don que le Père Justo a ensuite insisté. Devant les « tentations individualistes », le célibat est une forme existentielle qui doit façonner la vie des ministres pour le service de la communauté et des autres. « Vivre le célibat signifie aimer, d’une manière différente du mariage, mais très réelle et humaine ». En ce sens, le célibat n’est pas simplement une discipline ou une simple absence de relations sexuelles mais « une manière d’aimer ».

    Lors de l’inauguration du symposium sur le sacerdoce, le pape François a rappelé que « le célibat est un don que l’Église latine conserve ». Il a insisté sur le fait que « sans amis et sans prière, le célibat peut devenir un poids insupportable et un contre témoignage à la beauté même du sacerdoce ».

  • Les chrétiens indiens ont besoin de protection

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    De Vatican News (Anna Poce) :

    21 février 2022

    En Inde, les chrétiens «ont besoin de protection»

    L'archevêque de Bangalore réagit à la démolition par les autorités d'une statue de Jésus et de deux stations du chemin de Croix à Gokunte, dans l'État du Karnataka, le 15 février dernier. «Cela n'a pas seulement affecté les sentiments de la communauté chrétienne, mais aussi ceux des personnes d'autres confessions», constate Mgr Machado.

    D’après les informations de l’agence UCA news, un appel au gouvernement pour qu'il protège les chrétiens, leurs lieux de culte, leurs symboles religieux et leurs structures a été lancé le 17 février par l'archevêque de Bangalore, Mgr Peter Machado, quelques jours après la démolition d'une statue de Jésus et de deux stations du chemin de Croix, dans l'État du Karnataka, au motif qu’elles empiétaient sur des terres publiques, selon les arguments avancés par les autorités locales.

    Le 10 février, l'archevêché avait déposé une requête auprès de la Haute Cour de l'État du sud de l'Inde contre la démolition de ces statues, rappelant que l'église de Saint-François-Xavier utilisait des terres publiques depuis près de 30 ans. Les autorités ont procédé à leur démolition avant même que la Cour n'émette un ordre définitif, violant ainsi la Loi sur les structures religieuses du Karnataka, qui est entrée en vigueur le 22 octobre 2021, pour assurer justement la protection des structures religieuses édifiées sur des terres publiques.

    Les chrétiens craignent de nouvelles attaques

    Mgr Machado a déclaré qu'il craignait désormais que de nombreuses autres attaques, tout aussi «dures, orchestrées et insensibles», ne se produisent dans les jours à venir. Au cours de ces deux dernières années, en effet, l’on a compté «des démolitions dans six endroits similaires et des attaques systématiques contre des églises dans tout l'État», bien que ces lieux religieux aient été fréquentés et préservés comme lieux de culte pendant des décennies à Bangalore et dans ses environs. Au Karnataka, les chrétiens sont confrontés à une hostilité croissante de la part de groupes extrémistes hindous, qui les prennent régulièrement pour cible, les accusant de convertir des hindous au christianisme par la force et par des moyens frauduleux, ce que démentent fermement les évêques des communautés concernées.

  • Liturgie : recul ou stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle ?

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    Un commentaire du site web « Riposte Catholique » :

    « La Fraternité Saint-Pierre vient de faire connaître le décret que le pape François a promulgué le 11 février dernier, suite à la visite de deux de ses membres au pape François. Le pape a tenu à préciser, explique le supérieur général, lors de la visite des deux prêtres,

    « les instituts comme la Fraternité Saint-Pierre n’étaient pas concernés par les dispositions générales du motu proprio Traditionis custodes, l’usage des livres liturgiques anciens étant à l’origine de leur existence et prévu par leurs constitutions. »

    Le décret du pape a pour objet de préciser que sont toujours concédés à cette Fraternité l’usage de tous les livres liturgiques traditionnels dans leurs maisons propres, et avec la permission de l’évêque du lieu dans les autres églises. C’est en soi une très bonne nouvelle, qui permet à bien des prêtres et aux fidèles qui s’adressent à eux de respirer. Dans la situation de guerre ouverte inaugurée en juillet dernier, il convient bien entendu, de la recevoir avec une grande prudence et en même temps d’en tirer le meilleur parti possible.

    Diviser pour régner ?

    Ce décret ne présume en rien, malheureusement, du contenu du texte que doit publier au mois de mars la Congrégation pour les Religieux, qui pourrait obliger les prêtres de ces instituts à célébrer aussi la liturgie nouvelle, puisque le décret pontifical ne parle pas d’usage « exclusif ».

    En toute hypothèse, Rome semble ainsi réduire la célébration de la liturgie romaine traditionnelle, bien universel, à un charisme particulier. Il n’est pas parlé des autres instituts Ecclesia Dei, soit de droit pontifical (Icrsp, Ibp, Oratoire de Berlin), ni de droit diocésain (par exemple en France, la Communauté de la Miséricorde divine), mais ces communautés ne sont pas non plus exclues, et la présentation du supérieur de la FSSP les assimile à la concession en vertu des paroles expresses du pape.

    En revanche, il est clair que la faveur concédée appuie par comparaison les dispositions drastiques en forme de mort annoncée de l’usage de la liturgie traditionnelle : à l’exception de certains prêtres auxquels un statut particulier est concédé, l’ensemble des prêtres de rite latin, religieux et diocésains, n’ont plus le droit natif à célébrer la liturgie traditionnelle que leur avait reconnu Summorum Pontificum.

    Le commencement de la fin pour Traditionis custodes

    Ces prudentes réserves faites, il reste que cette « permission » apparaît comme un recul, ou au minimum comme une stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle. Beaucoup de commentateurs ont analysé cette offensive à visée destructive lancée par le pape François, la liturgie d’avant le Concile étant assimilée par lui à la doctrine d’avant le Concile, comme le tir des dernières cartouches (de la liturgie nouvelle qui apparaît comme un formidable raté ? de Vatican II lui-même, que ne défend plus qu’une sorte d’association d’anciens combattants ?)

    C’est dans cette perspective qu’il faut délibérément considérer cette « concession » romaine. Concrètement, d’ailleurs, il ne sera pas possible aux évêques de distinguer ceux qui « ont le droit » de ceux qui ne l’ont pas. Il est clair que l’offensive contre le monde traditionnel et tout ce qu’il représente est en train de s’essouffler.

    Ref. Liturgie : recul ou stabilisation du front dans la guerre contre la liturgie traditionnelle ?

  • Quand on abuse des abus

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    Un éditorial du National Catholic Register :

    L'abus de l'abus

    EDITORIAL : La dureté des attaques dirigées contre Benoît XVI à la suite de la publication du rapport n'est pas justifiée par les preuves réelles contenues dans le rapport, et semble étrangement tomber à point nommé compte tenu du récent chemin synodal allemand.

    19 février 2022

    Les abus sexuels du clergé sur des mineurs sont un crime épouvantable. C'est un scandale si grave qu'il a complètement sapé la confiance de nombreux fidèles dans leurs dirigeants catholiques. Il a aussi profondément blessé la capacité de l'Église à entreprendre sa mission évangélique fondamentale de salut des âmes.

    C'est pourquoi il est si inquiétant de voir cette question cyniquement réquisitionnée par certains catholiques progressistes. L'Eglise doit continuer à s'efforcer de trouver des solutions authentiques pour combattre les abus sexuels, soutenir les victimes d'abus, punir les abuseurs sexuels et tirer les leçons des erreurs passées. Au lieu de cela, ces catholiques l'exploitent comme un instrument pour faire avancer des agendas qui contredisent les enseignements établis de l'Eglise - comme dans le cas de la dissidence doctrinale qui est actuellement promue ouvertement par le très problématique "Chemin synodal" de l'Eglise allemande. 

    Tout aussi inquiétante est la volonté de ces catholiques d'utiliser le scandale des abus pour dénigrer certains dirigeants de l'Eglise, plus que d'autres qui sont perçus plus favorablement en raison de leur vision particulière du monde. 

    L'exemple le plus flagrant est la critique adressée au pape émérite Benoît XVI - par certains responsables de l'Église allemande et par de nombreux médias - au rapport du cabinet d'avocats allemand Westpfahl Spilker publié le mois dernier après avoir enquêté sur la gestion des cas d'abus sexuels par l'archidiocèse de Munich. Ce rapport conclut que Benoît XVI "peut être accusé de mauvaise conduite" pour sa gestion de quatre cas dans l'archidiocèse de Munich et Freising entre 1977 et 1982, alors qu'il y était archevêque. 

    Dans une récente interview de EWTN News défendant Benoît XVI, l'archevêque Georg Gänswein, secrétaire personnel de longue date de l'ancien pape, a fait référence à une expression révélatrice que certains catholiques allemands ont inventée pour décrire ce qui se passe lorsque la question des abus sexuels est détournée pour effectuer de vastes changements doctrinaux et pour dénigrer les dirigeants de l'Église dont les points de vue ne sont pas conformes à ces programmes progressistes : ils le décrivent avec précision comme "l'abus de l'abus".

    Comme l'archevêque Gänswein l'a également souligné, la dureté des attaques dirigées contre Benoît XVI à la suite de la publication du rapport n'est pas justifiée par les preuves réelles contenues dans le rapport, en termes de sa culpabilité limitée dans la mauvaise gestion des abus. 

    Corriger les faits n'est cependant pas d'une grande aide pour atténuer le préjudice causé par ces surestimations généralisées des conclusions du rapport. 

    L'exactitude des faits ne semble pas importer à ceux qui veulent "abuser de l'abus" pour faire avancer leur programme doctrinal, pas plus que l'exactitude n'a compté lorsque certains membres de l'Église allemande ont mené une campagne d'exagération similaire contre le cardinal Rainer Woelki de Cologne à la suite de l'enquête historique de cet archidiocèse sur le traitement des abus sexuels commis par des clercs. En revanche, des personnalités telles que le cardinal Reinhard Marx, l'actuel archevêque de Munich, ont été épargnées par des réactions aussi dures de la part des progressistes concernant l'étendue de leur propre implication documentée dans des cas d'abus cléricaux qui ont été mal gérés.

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  • Bruxelles, Saints Jean et Etienne "aux Minimes", 27 février - 1er mars : Quarante Heures d'Adoration eucharistique

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    Les Quarante Heures d’Adoration commenceront le dimanche 27 février à 14h (pour terminer le mardi 1er mars à 18h), à l’église des Saints Jean et Etienne "aux Minimes" (rue des Minimes 62, 1000 Bruxelles ; métro arrêt Louise - bus arrêt Sablon - tram arrêt Poelaert).
    Selon notre belle coutume reprise de la Tradition romaine, nous offrirons ces 40 heures d'Adoration à Jésus-Eucharistie :

     en réparation des péchés du carnaval et du monde,
     par amour pour Jésus dans le Saint Sacrement,
     en préparation de notre Carême…qui commencera le 2 mars, le Mercredi des Cendres.

    Pendant ces 40 heures, nous allons nous relayer devant le Très Saint Sacrement (2 personnes minimum en permanence). 

    L’inscription est possible sur fsspbru@gmail.com.

  • La Voie romaine

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    Tous les chemins mènent-ils encore rapidement à Rome, comme les voies romaines de jadis ?  Lu dans le mensuel « La Nef » (février 2022) :

    Sévillia-Diane-2021©DR-620x330.jpg« Diane Sévillia est mère de prêtre et membre de l’équipe de La Voie romaine qu’elle nous présente.

    La Nef – Qu’est-ce que La Voie romaine, comment est née cette initiative, qui en est à l’origine et quel but poursuivez-vous ?

    Diane Sévillia – La Voie romaine est une association fondée par des catholiques attachés à la liturgie traditionnelle et qui, jeunes parents ou célibataires, appartiennent à la génération qui a grandi dans l’esprit du motu proprio Ecclesia Dei de Jean-Paul II en 1988 puis du motu proprio Summorum Pontificum de Benoît XVI en 2007. Sans nier la légitimité et la validité de l’Ordo de 1970, qu’ils pratiquent selon leurs activités ou leurs déplacements, ils ont fait le choix préférentiel de la messe traditionnelle, comme l’Église leur en a donné le droit, parce qu’ils estiment que leur foi est mieux nourrie par cette liturgie. L’initiative de la Voie romaine revient à Benoît Sévillia, frère et ami de nombreux prêtres des instituts Ecclesia Dei. L’objectif de l’association est de faire connaître au Saint-Père, par des lettres qui seront portées à Rome, la stupeur et l’incompréhension des fidèles attachés à la liturgie ancienne face au motu proprio Traditionis custodes, et plus encore devant ses conditions d’application très strictes. Mises en œuvre littéralement, celles-ci aboutiraient à la suppression du rite tridentin et empêcheraient les prêtres voués à cette liturgie d’exercer leur ministère. Il y a là une injustice face à laquelle les laïcs sont en droit de manifester respectueusement leur peine, et un ébranlement très profond pour eux qui doit être entendu par l’Église car il les frappe au cœur de leur foi.

    Qui sollicitez-vous pour écrire au pape François ? Et pensez-vous que de tels témoignages puissent modifier le motu proprio Traditionis custodes ?

    Des mères de prêtres, inquiètes pour leurs fils, ont eu l’idée d’envoyer un message au pape. De là est né le projet de faire écrire les catholiques attachés de différentes manières à ce rite et de les porter à Rome, à pied, lors d’une longue marche-pèlerinage à travers la France et l’Italie. Le but poursuivi est d’attirer l’attention du clergé, des fidèles et surtout du pape, afin de lui montrer à quel point les catholiques restés fidèles au Saint-Siège et attachés au rite traditionnel ne sont pas des catholiques de seconde zone. Nous espérons obtenir une audience à Rome. Quel en sera le résultat ? Dieu en décidera. Nous espérons au moins que les dispositions touchant les prêtres célébrant le rite tridentin seront allégées. Nous allons prier et implorer la Vierge Marie et tous les saints lors de notre longue route.

    Comment expliquez-vous ce ton si sévère de Rome à l’égard de catholiques qui sont pourtant des brebis parmi d’autres dans l’Église ? Voyez-vous quand même une part de vérité dans les reproches du pape aux « traditionalistes » ?

    Je sais qu’il existera toujours des personnes plus ultras que d’autres, mais on ne fait pas une loi pour un cas particulier. Si je regarde autour de moi, parmi mes amis qui assistent habituellement à la messe traditionnelle, aucun ne refuse d’aller à la messe de Paul VI, aucun ne nie la légitimité de Vatican II, même si certains textes du concile peuvent donner matière à discussion, comme il en a toujours été dans l’Église, et aucun ne croit appartenir à la « vraie Église ». Les reproches exprimés dans le motu proprio Traditionis custodes me semblent donc hors de propos. Dans le diocèse où j’habite, celui de Versailles, les relations entre les communautés traditionnelles et le clergé diocésain sont totalement pacifiées. Quant aux questions qui se posent aux prêtres, je n’ai pas à en juger car je ne suis qu’une mère de famille. Tout ce que je sais est qu’ils n’ont commis aucune désobéissance par rapport aux règles qui leur ont été données par l’Église. Et qu’ils ont un dévouement sans limite pour leurs brebis.

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  • Isabelle la Catholique en voie de béatification ?

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    Compilé par Gustavo Kralj sur Gaudium Press English Edition :

    La reine Isabelle d'Espagne pourrait être bientôt béatifiée

    18 février 2022

    Selon le responsable de la commission de béatification, il existe déjà un miracle reconnu par Rome et attribué à l'intercession d'Isabelle, qui répondrait à la condition nécessaire pour sa béatification.

    Espagne - Valladolid (18/02/2022 10:00 AM Gaudium Press) La cause de béatification de la reine Isabelle la Catholique est terminée. Selon le Père Jose Luis Rubio Willen, responsable de la Commission pour la béatification et la canonisation de la Reine Isabelle la Catholique, la béatification n'attend plus que la décision du Pape François.

    Un miracle reconnu par Rome

    Le procès de canonisation de la reine Isabelle la Catholique a été lancé par le pape Pie XII en 1957. Il s'est ouvert dix ans plus tard dans l'archidiocèse de Valladolid, en Espagne, où la reine est morte.
    Au total, on compte déjà plus de 20 volumes de documentation historique et de nombreuses faveurs obtenues par son intercession.

    Selon le père Rubio Willen, il existe déjà un miracle attribué à l'intercession d'Isabel et reconnu par Rome. Il s'agit de la guérison d'un prêtre atteint d'un cancer du pancréas avancé, qui s'est rétabli de manière inexplicable après que sa famille a prié en demandant l'intercession de la reine. Ce miracle remplirait les conditions nécessaires à sa béatification.

    La plus grande reine de l'histoire universelle

    Une fois ce miracle reconnu et approuvé par le pape, "la plus grande reine de l'histoire universelle sera béatifiée. Il n'y a pas d'autre femme comme elle, et il y a d'autres saintes reines. Avec Isabelle, l'histoire a changé et est entrée dans l'ère moderne. Elle a changé les cartes qui existaient alors, et sa mission était d'apporter l'évangélisation en Amérique", note le père Willen.

    Pour l'instant, la Commission "Isabelle la Catholique" continue à promouvoir la dévotion parmi les fidèles par le biais d'imprimés, de livres, de vidéos et de symposiums. "Notre objectif - souligne le père Willen - est d'aider les gens à la remarquer comme une sainte, à la vénérer et à accueillir son intercession." (EPC)

  • Cardinalis : un magazine pour informer les cardinaux

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    Les cardinaux ne se connaissent pas et sont souvent mal informés par des médias pas ou peu au fait des subtilités ecclésiales.

    C’est pourquoi les princes de l’Eglise doivent être bien informés par un journal fidèle au Magister et qui leur permettra de se connaître mutuellement afin de prendre les bonnes décisions durant les moments importants de la vie de l’Eglise. En effet, « les Cardinaux assistent également le Pontife Romain (…) par les divers offices qu’ils remplissent en apportant leur concours au Pontife Romain surtout dans le soin quotidien de l’Église tout entière. » (Can. 349).

    C’est le rôle du magazine Cardinalis qui est traduit en anglais, italien, français et espagnol afin que chaque cardinal puisse le lire sans difficulté. Il est ensuite envoyé directement à l’adresse personnelle de tous les cardinaux.

    Le magazine Cardinalis est envoyé en quatre langues à tous les cardinaux du monde et rédigé par les meilleurs vaticanistes du moment. Le but : offrir une information véritable sur l’Eglise aux cardinaux pour qu’ils puissent prendre les bonnes décisions dans les moments importants de la vie de l’Eglise.

    Aujourd’hui l’Eglise est en crise. Les fidèles sont souvent perdus. Certains évêques, remettent parfois directement en cause le Magister de l’Eglise. L’abrogation récente du motu proprio de Benoît XVI Summorum Pontificum a suscité également de nombreuses incompréhensions chez une grande partie des fidèles. Cardinalis se propose de décrypter en profondeur cette actualité en réunissant les meilleurs vaticanistes de la planète afin d’offrir aux cardinaux une information claire et de qualité. En effet, ce sont les cardinaux qui sont les principaux conseillers du Pape durant son pontificat et qui élisent son successeur. Il est donc vital qu’ils puissent avoir accès à une information de qualité.

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