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Foi - Page 437

  • Il y a cent ans : la canonisation de Jeanne d'Arc

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    Du site consacré à la sainte :

    Le processus de canonisation de Jeanne d'Arc
    Mgr Henri Debout - 1922

    armi les hommages que la société humaine peut rendre à l'un de ses membres, le plus grand sans contredit et le seul divin, c'est le culte. On désigne par ce mot un honneur religieux décerné à un être intelligent dans lequel l'action de Dieu s'est révélée sensible, indéniable, éclatante.

    Introduction de la cause (1869)
    Vénérable (27 janvier 1894)
    Le procès de béatification (1897-1909)
    Bienheureuse (18 avril 1909)
    La canonisation (1910-1920)
    Sainte (16 mai 1920)
    Patronne de la France (2 mars 1922)


    L'introduction de la cause (1869) :

      A peine l'héroïne avait-elle paru sur la scène du monde et s'était-elle présentée en armes dans la cité d'Orléans que commençaient les manifestations ardentes et naïves de la foule, qui voyait en elle un ange descendu des hauteurs célestes et l'exaltait à ce titre; ce culte était un remerciement adressé au Tout-Puissant pour le secours qu'il envoyait directement à la France.
      J'ai dépeint en leur temps les démonstrations de cette foi populaire; j'ai signalé aussi la réponse touchante de Jeanne lorsqu'on lui reprochait la vénération universelle dont elle était l'objet :
      « En vérité, je ne saurais me garder contre de telles effusions si Dieu même ne me gardait. »
      L'inique réquisitoire de d'Estivet constate ces faits : il ajoute que l'on plaçait dans les églises des images de la Pucelle et que l'on portait avec confiance des médailles à son effigie. Ces allégations sont vraies, mais, au lieu d'en tirer une accusation contre Jeanne d'Arc, on doit y reconnaître la voix du peuple acclamant en elle l'intervention divine.
      En certains cas, qui demeurèrent l'exception, la sentence barbare de Rouen atteignit le but que les Anglais s'étaient proposé : montrer en leur ennemie l'action de Satan et non pas celle de Dieu; mais la masse du peuple français demeura fidèle à son premier enthousiasme aussi longtemps que subsista en elle le souvenir des événements de 1429-1430. Même quand, sous l'action des ans, cette vive admiration eut diminué, il survécut encore à travers les siècles un témoignage non équivoque en faveur de la sainteté de la Libératrice nationale.
      On le retrouve dans les écrits de personnages à l'esprit religieux et élevé, ainsi qu'en deux démonstrations extérieures d'un culte persévérant.
      A Domremy, jusqu'à l'époque où l'armée suédoise vint dévaster la Lorraine, on vit une chapelle de Notre-Dame de la Pucelle, située à la lisière du Bois-Chenu.
      A Orléans, la procession annuelle n'était que la marque tangible d'une dévotion «très profonde et permanente, au nom de laquelle un auteur du XVIIe siècle inscrivit Jeanne au martyrologe de son diocèse sous le titre de bienheureuse. Le mot était prématuré et ne venait point de l'autorité ayant la suprême compétence en ces matières. Mais il n'en reste pas moins établi que les fêtes orléanaises offrirent à l'Église l'occasion de déclarer si la Pucelle méritait ou non les hommages des fidèles.

      En 1869, Mgr Dupanloup, évêque d'Orléans, prit pour la seconde fois la parole en cette grande manifestation du 8 mai, où l'on s'est efforcé de faire entendre les voix les plus éloquentes du clergé français. L'orateur avait convoqué tous les évêques des diocèses que Jeanne honora de son passage : le thème de son discours était la sainteté de l'héroïne dévoilée par sa vie entière.

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  • Déconfinement des messes, baptêmes, mariages, pélé : et à partir de fin mai, comment fait-on…en France ?

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    Déconfinement des messes, baptêmes, mariages, pélé : et à partir de fin mai, comment fait-on…en France ?  D’Antoine Pasquier sur le site du magazine « Famille chrétienne ».

    interieur-d-une-eglise_article (1).jpg

    « Les grandes lignes des dispositions sanitaires pour la reprise du culte sont connues. Tour d’horizon avec le secrétaire général de la Conférence des évêques de France, le Père Thierry Magnin :

    Les représentants de la Conférence des évêques de France (CEF) devaient rencontrer la semaine dernière les services du Premier ministre pour travailler sur le plan de déconfinement de l’Église. De nombreuses mesures doivent encore être affinées et validées : distance entre les personnes, déplacements dans l’église, entrées et sorties...

    Des mesures qui régenteront les messes à partir de fin mai. Alors qu’un mètre de distance suffisait auparavant entre les personnes, le gouvernement demande désormais de respecter un périmètre de 4 m2 autour de chaque personne. « Nous devons donc rectifier notre première disposition qui prônait un taux de remplissage d’un tiers de la capacité de l’édifice. Nous allons effectuer des calculs sur des plans pour tenir compte de cette "bulle sanitaire". Mais cela ne devrait pas poser d’autre problème que technique en enlevant des rangs ou des chaises. »

    Des volontaires devront se poster aux portes de l’édifice pour veiller aux distances de sécurité. L’entrée et la sortie se feront par des portes différentes, ce qui nécessitera deux accès dans l’église et la mise en place d’un sens de circulation pour que les fidèles ne se croisent pas. Durant la célébration, « les déplacements devront être encadrés pour que les fidèles ne se touchent pas ».

    Aucun geste « contact » ne sera autorisé dans l’église : les bénitiers seront vidés (en principe, c’est déjà fait), le geste de la paix se déroulera à distance et le lavage des mains avec des gels hydroalcooliques sera obligatoire à l’entrée de l’église. Se pose encore la question de l’obligation du port du masque.

    Les choses se compliquent pour le geste de la communion. Des mesures prises avant le confinement seront conservées, comme l’impossibilité de communier sur les lèvres ou l’obligation pour le célébrant de se laver les mains avant la distribution des hosties consacrées. S’ajoute désormais à cela la fameuse « bulle sanitaire ». « Si nous voulons respecter ces 4 m2, nous allons devoir trouver des solutions », admet le Père Magnin. Car cette règle signifie concrètement de ne pas toucher les mains des fidèles : « Faudra-t-il disposer la communion dans des custodes par exemple ? s’interroge-t-il à voix haute. Le célébrant dira-t-il à chaque fois : "le corps du Christ" au moment de donner la communion, avec le risque de postillonnage que l’on connaît ? Ce sont autant de questions que nous devons résoudre. »

    Les mariages comme les baptêmes vont s’aligner sur ce qui se faisait déjà pour les obsèques durant le confinement. Les cérémonies se feront dans la plus stricte intimité, avec vingt personnes maximum. Les mariages dépendront en grande partie de ce que décideront les mairies. Ils « pourront être célébrés dans les églises selon les indications du gouvernement, mais on peut imaginer que les futurs mariés souhaiteront la présence de leurs familles et de leurs amis, souvent dispersés aux quatre coins de la France. Or, avec la limitation des déplacements entre les régions, de nombreux mariages risquent d’être reportés ».

    Les baptêmes pourront, eux aussi, être célébrés, mais sans contact possible entre le célébrant et l’enfant, ou l’adulte baptisé. « Pour l’eau, la difficulté peut être facilement contournée ; pour l’onction de l’huile, il faudra se servir d’un objet intermédiaire. » Les catéchumènes qui n’ont pas été baptisés lors de la Vigile pascale ne pourraient pas l’être, pour l’heure en groupe, à la Pentecôte. Chaque diocèse décidera de la date de report. Des baptêmes d’adultes pourront toutefois être célébrés, mais dans le respect des règles précédemment édictées (vingt personnes maximum). Pour la confession ou l’adoration, les règles de distance et de protection s’appliqueront normalement. Idem pour le catéchisme et l’aumônerie, où les paroisses devront appliquer les consignes édictées dans les établissements scolaires et inviter les enfants à y participer sur la base du volontariat.

    Qu’en sera-t-il des pèlerinages et des sessions d’été ? « Nous n’avons pas plus d’indications pour l’heure, tout dépendra de l’évolution de l’épidémie. » Jusqu’à la fin du mois de juillet au moins, les rassemblements ne pourront pas se tenir, surtout s’ils brassent des pèlerins de différentes régions et pays. « Il est toujours possible bien entendu de faire un pèlerinage individuel ou en petit groupe de moins de dix personnes, mais les grands rassemblements comme à Lourdes, à la grotte, c’est non ! », précise le secrétaire général de la CEF. Quant aux camps d’été : « Nous avons abordé ce point dans notre premier document, en insistant sur l’importance spirituelle et sociale de ces activités, mais nous n’avons pas encore travaillé son volet technique. »

    Ref. Messes, baptêmes, mariages, pélé... : et à partir de fin mai, comment fait-on ?

    Voilà qui a le mérite d’être clair. En Belgique, réagissant à de nombreuses interrogations, l’épiscopat s’est borné, jusqu'ici, à faire savoir par un communiqué de presse qu’il aurait soumis aux autorités publiques un « protocole », dont il n’a rien révélé : transparence et dialogue ?

    JPSC

  • Temps pascal en confinement; feuillet du samedi (16 mai) de la 5e semaine : les paradoxes du catholicisme (3) (Benson)

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    2020_05_16_10_10_04_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Dimanche 17 mai : la Journée des Chrétiens d'Orient

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    Du site de l'Oeuvre d'Orient :

    Pourquoi la journée des chrétiens d'Orient le 6ème dimanche de Pâques ?

    Dimanche après dimanche, lors des célébrations du temps pascal, les chrétiens d’Orient et d’Occident entendent les Actes des Apôtres et sont ainsi témoins de cette première évangélisation. Ces lectures nous rappellent l’origine des Églises orientales et l’histoire des premiers chrétiens d’Orient, ceux-là même qui nous ont évangélisés. Aujourd’hui ils résistent sur leurs terres pour transmettre cette même foi à leurs enfants.

    « On sera en prière avec vous. Que la Vierge de Lourdes nous aide à continuer à témoigner pour la paix, la foi et l’espoir de tous les peuples du monde… En union de prières »
    Mgr Georges Assadourian – Liban

    « Comment ne pas répondre à votre appel, pour une communion de prière, en cette journée des chrétiens d’Orient ? Avec tous les chrétiens de France, nous croyons que rien ne fera fléchir notre espérance ! Que ni la guerre, ni la persécution, ni le terrorisme… ne nous empêchent d’être semeuses et semeurs d’Espérance »
    Pascale et les religieuses de Notre Dame du Bon Service – Liban, Syrie

    Comment vivre cette journée ?

    Par la prière :

    Je m’associe en priant à l’intention de prière de la journée : “Seigneur, en cette journée des chrétiens d’Orient, nous te prions pour la paix dans le monde. Donne à nos frères et sœurs d’Orient de garder l’espérance et de croire en un avenir possible sur leurs terres.”

    Je transmets l’intention de prière à mon curé pour qu’elle soit lue à la prière universelle le dimanche.

    Je suis la messe du 17 mai en direct sur France 2 à 11h00 concélébrée par Mgr Pascal Gollnisch à l’occasion de la journée.

    Je compose une prière dédiée à cette journée de communion avec nos frères chrétiens d’Orient et je l’envoie à communication@oeuvre-orient.fr. La plus belle prière sera diffusée sur les réseaux sociaux et publiée dans le bulletin de L’Œuvre d’Orient.

    Je rejoins la communauté « prions avec les chrétiens d’Orient » d’Hozana.org

    J’organise une quête en ligne avec ma paroisse pour soutenir les chrétiens d’Orient.

    Découvrir la richesse des Églises d’Orient :

    Les mesures de confinement ne permettent pas cette année de vivre un temps fraternel dans nos paroisses et d’y associer nos frères et sœurs d’Orient. En revanche, c’est l’occasion d’apprendre à mieux les connaître !

    Ici, sur le site :

    Pour partager en direct avec toute la communauté des chrétiens de France et d’Orient :

    Rendez-vous sur les réseaux sociaux de L’Œuvre d’Orient :

    L'Oeuvre d'Orient invite la presse à faire connaitre la situation en Erythrée

  • Une lettre de Benoît XVI pour le centième anniversaire de la naissance de Jean-Paul II

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    S. Jean-Paul II @ biografieonline.it

    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Jean-Paul II, un rénovateur et un libérateur de l’Église, lettre de Benoît XVI

    Il a « partout proclamé l’Évangile comme une joie »

    « Un rénovateur et un libérateur de l’Église », qui « a partout proclamé l’Évangile comme une joie, accomplissant ainsi sa mission de mettre en avant le bien, de mettre en avant le Christ » : Benoît XVI salue en ces termes la mémoire de son prédécesseur Jean-Paul II, à l’occasion des 100 ans de sa naissance (18 mai 1920).

    « Dès le premier moment, Jean-Paul II a suscité un nouvel enthousiasme pour le Christ et son Église », souligne-t-il dans une lettre rendue publique ce 15 mai 2020 : « Cela parce que le nouveau pape venait d’un pays où la réception du Concile avait été positive: non pas une remise en cause universelle, mais plutôt un joyeux renouvellement de toutes choses. »

    Le pape émérite défend la sainteté de son prédécesseur : « Est saint celui qui détourne de lui-même et nous laisse voir et reconnaître Dieu. Vérifier cela juridiquement, dans la mesure du possible, c’est le sens des deux procès de béatification et de canonisation. Dans le cas de Jean-Paul II, les deux ont été effectués strictement selon les règles en vigueur. Ainsi, il se tient maintenant devant nous comme le père qui nous rend visible la miséricorde et la bonté de Dieu. »

    Il s’arrête aussi sur le bien-fondé de l’épithète « Jean-Paul II Le grand » : « Il est vrai que la puissance et la bonté de Dieu sont devenues visibles pour nous tous en Jean-Paul II. À l’heure où l’Église souffre à nouveau de la tribulation du mal, c’est pour nous un signe d’espoir et de confiance. »

    AK

    Lettre du pape Benoît XVI

    Cité du Vatican
    4 mai 2020

    Pour le centenaire de la naissance
    du saint pape Jean-Paul II
    (18 mai 2020)

    Le 18 mai, cela fera 100 ans que le pape Jean-Paul II est né dans la petite ville polonaise de Wadowice.

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du vendredi (15 mai) de la 5e semaine : le message central de l'Apocalypse

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    2020_05_15_10_42_55_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Chine : les chrétiens forcés à subir l'endoctrinement communiste

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    De LI MINGXUAN sur le site Bitter Winter :

    La pandémie n'arrête pas la "sinisation" de la religion

    14/05/2020

    Le régime adopte de nouvelles mesures pour pousser le clergé des églises contrôlées par l'État à promouvoir la ligne du Parti en endoctrinant les fidèles

    Le gouvernement, en plus d'interdire toutes les manifestations religieuses pour arrêter la propagation de COVID-19, a également renforcé la censure des informations religieuses sur Internet en interdisant la prédication et d'autres services en ligne. En plus de ces mesures, le PCC exige que le clergé des églises d'État étudie la politique du président Xi Jinping de "sinisation" de la religion, l'intègre dans les sermons et démontre sa loyauté envers le gouvernement.

    L'endoctrinement patriotique remplace les enseignements chrétiens

    Le 13 avril, le Département du travail du Front uni du comté de Huantai à Zibo, une préfecture de l'est de la province du Shandong, a émis un ordre exhortant les groupes religieux et le clergé du comté à rédiger des essais exprimant leur " l'amour du pays et du Parti communiste ". La campagne, intitulée "Rêver de la nouvelle ère et rejoindre la lutte pour une société prospère" encourage les fidèles à exprimer leur soutien au régime en écrivant des textes d'au moins 2000 caractères chinois "en utilisant les valeurs centrales du socialisme et la politique de sinisation comme guide" .

    Un diacre catholique résidant dans le comté rapporte que, le 16 avril, un responsable du Bureau des affaires religieuses l'a approché pour lui dire qu'il devait étudier la pensée de Xi Jinping et l'esprit du 19e Congrès national du Parti communiste avant de passer un examen. Le responsable a ajouté que s'il ne le réussissait pas, il risquerait d'être renvoyé.

    Ces dernières années, pour former un clergé "rouge" fidèle au régime, le gouvernement a également appliqué les normes d'adhésion au Parti communiste aux Eglises d'État.

    Le 18 février, le Bureau des affaires ethniques et religieuses de Shenyang, la capitale de la province du Liaoning, dans le nord-est, a publié un avis exhortant les groupes religieux à organiser des événements pour promouvoir la pensée de Xi Jinping. Le document indique que 'les quatre exigences' - une campagne nationale lancée en 2018 pour promouvoir la "sinisation'' de la religion - sont mises en œuvre dans les lieux de culte en lisant des textes sur la politique du président et en rédigeant des essais à son sujet. Les connaissances acquises doivent ensuite être intégrées dans les sermons afin que les fidèles comprennent mieux la politique de «sinisation».

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  • Retour sur le 14 mai, "journée de prière et de jeûne, de pénitence, convoquée par le Haut Comité pour la Fraternité humaine"

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    Le "Haut Comité pour la Fraternité humaine", présidé par le Cardinal Miguel Angel Ayuso Guixot, a invité "les frères qui croient en Dieu le Créateur" à consacrer la journée du 14 mai à un moment de recueillement, afin que "le Très-Haut" puisse se tourner vers le monde qui est confronté au grave danger du Covid-19 et afin qu'il puisse préserver l'humanité, l'aider à surmonter la pandémie, à rétablir sa sécurité, sa stabilité, sa santé et sa prospérité, et à rendre notre monde, une fois cette pandémie éliminée, plus humain et plus fraternel... (source

    Certains s'en sont émus, soulignant qu'avec ce genre d'initiative, on crée la confusion et l'amalgame des religions dans le relativisme. Sans compter qu'on ne jeûne pas durant le temps pascal.

    Mais le pape a écarté ces objections, affirmant :

    "... aujourd'hui, nous tous, frères et sœurs de toutes les traditions religieuses, nous prions : une journée de prière et de jeûne, de pénitence, convoquée par le Haut Comité pour la Fraternité humaine. Chacun de nous prie, les communautés prient, les confessions religieuses prient, prient Dieu : tous frères, unis dans la fraternité qui nous rassemble en ce moment de douleur et de tragédie. (...)

    Peut-être y aura-t-il quelqu'un qui dira : "C'est du relativisme religieux et cela ne peut pas se faire". Mais comment ne pas le faire, prier le Père de tous ? Chacun prie comme il sait, comme il peut, comme il a reçu de sa propre culture. Nous ne prions pas les uns contre les autres, cette tradition religieuse contre celle-ci, non ! Nous sommes tous unis en tant qu'êtres humains, en tant que frères, priant Dieu, selon notre propre culture, selon notre propre tradition, selon nos propres croyances, mais frères et priant Dieu, voilà ce qui est important ! Frères, jeûnant, demandant à Dieu le pardon de nos péchés, afin que le Seigneur ait pitié de nous, que le Seigneur nous pardonne, que le Seigneur arrête cette pandémie. Aujourd'hui est un jour de fraternité, de regard vers l'unique Père, les frères et la paternité. Une journée de prière."

    "Fraternité humaine", "Père de tous", "Dieu", "traditions religieuses", "tous unis"... est-il sûr que derrière ces mots et concepts il y ait une compréhension et une adhésion commune ? N'est-on pas en train de sacrifier la spécifité de la foi catholique sur l'autel d'une prétendue fraternité religieuse universaliste ? La tonalité de ce discours pontifical sonne en tout cas très différemment de celle de ce passage de l'encyclique du pape saint Pie X sur le Sillon :

    "... plus étranges encore, effrayantes et attristantes à la fois, sont l'audace et la légèreté d'esprit d'hommes qui se disent catholiques, qui rêvent de refondre la société dans de pareilles conditions et d'établir sur terre, par-dessus l'Église catholique « le règne de la justice et de l'amour », avec des ouvriers venus de toute part, de toutes religions ou sans religion, avec ou sans croyances, pourvu qu'ils oublient ce qui les divise : leurs convictions religieuses et philosophiques, et qu'ils mettent en commun ce qui les unit : un généreux idéalisme et des forces morales prises « où ils peuvent ».

    Quand on songe à tout ce qu'il a fallu de forces, de science, de vertus surnaturelles pour établir la cité chrétienne, et les souffrances de millions de martyrs, et les lumières des Pères et des Docteurs de l'Église, et le dévouement de tous les héros de la charité, et une puissante hiérarchie née du ciel, et des fleuves de grâce divine, et le tout édifié, relié, compénétré par la Vie de Jésus-Christ, la Sagesse de Dieu, le Verbe fait homme ; quand on songe, disons-Nous, à tout cela, on est effrayé de voir de nouveaux apôtres s'acharner à faire mieux avec la mise en commun d'un vague idéalisme et de vertus civiques.

    Que vont-ils produire ?

    Qu'est-ce qui va sortir de cette collaboration ?

    Une construction purement verbale et chimérique, où l'on verra miroiter pêle-mêle et dans une confusion séduisante les mots de liberté, de justice, de fraternité et d'amour, d'égalité et d'exaltation humaine, le tout basé sur une dignité humaine mal comprise. Ce sera une agitation tumultueuse, stérile pour le but proposé et qui profitera aux remueurs de masses moins utopistes."

  • Coronavirus et déconfinement : pourquoi autoriser la célébration de la messe est essentiel pour un catholique

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    En Belgique, le déconfinement de la célébration du culte n’a apparemment fait, jusqu’ici, l’objet d’aucun examen sérieux avec les pouvoirs publics et, contrairement à leurs homologues français, les évêques belges n’ont, jusqu’à présent, dévoilé aucune indication sur la manière dont ils proposent d’avancer: prudence tactique, indifférence ou mollesse servile ?

    L'impossibilité présente pour les catholiques de participer à la messe, sinon par des représentations virtuelles, incite plus d’un à vouloir retrouver au plus vite, à sa juste place, l’eucharistie réelle, absente de leur vie depuis plus de deux mois de confinement presque planétaire.  

    Le site web de « La Vie » publie aujourd’hui en ce sens une réflexion du Père Jean-Baptiste Nadler, curé de paroisse à Vannes et auteur des « Racines juives de la messe » (Ed. de l’Emmanuel) :

    “Corps du Christ et chair de l’Église :

    messe-017.jpg

    la messe est un mariage“

    « Si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang, vous n’avez pas la vie en vous » (Jn 6,53). Alors que l’immense majorité des catholiques est actuellement empêchée de participer à la messe et de communier au corps du Christ, la liturgie de ces derniers jours nous a pourtant invités à manger la chair eucharistique du Fils de Dieu. Cruelle coïncidence !

    « Les chrétiens se retrouvent unis dans un même dépouillement »

    Vu le principe de laïcité, sans doute le gouvernement français est-il dans son rôle lorsqu’il traite les principales religions sur le même plan en donnant ses consignes de reprise des « offices religieux ». Mais ce que la laïcité peut difficilement prendre en compte, c’est que ces diverses religions ont des conceptions très différentes les unes des autres de la notion de culte et des rassemblements religieux : les prières à la mosquée n’ont évidemment pas les mêmes significations ni règles que les offices à la synagogue, le culte au temple protestant n’est pas non plus la messe catholique. Ajoutons que toutes ont des traditions de prières domestiques, ce qui relève donc du cadre de la vie privée, et des prières dans le lieu du rassemblement des croyants – mosquée, synagogue, église – obéissant aux normes ERP (établissement recevant du public). Au sein d’une même religion, les croyants eux-mêmes ont des rapports différents à leur propre culte : tel pratique sa foi sans jamais mettre les pieds dans une église, tel autre ne manquera aucune messe mais ne priera guère dans le secret de sa chambre.

    La messe est l’acte religieux le plus complet qui soit, et, parce que l’homme est « une âme dans un corps »

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du jeudi (14 mai) de la 5e semaine : le culte du précieux Sang de Jésus selon Jean Chrysostome

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    2020_05_14_15_14_41_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • C’est en vertu du caractère unique des sacrements dans leur foi que les catholiques réclament la reprise de la messe le plus tôt possible

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    De Bastien Lejeune sur le site de Valeurs Actuelles :

    Messes interdites : pourquoi le cas du culte catholique est unique par essence

    11/05/2020

    La République laïque place toutes les religions sur un pied d’égalité : voilà donc ces dernières toutes confinées jusqu’au 2 juin. Mais dans le bras de fer avec le pouvoir, les catholiques veulent faire comprendre la spécificité de la messe par rapport aux autres cultes. 

    La répartie cinglante de ce conseiller présidentiel résume à elle seule l’impasse dans laquelle se trouve l’Eglise de France. C’était il y a une quinzaine de jours, au moment où le Premier ministre avait annoncé que la messe ne pourrait être célébrée en public avant le 2 juin - il a entre-temps ouvert la porte à des célébrations publiques pour la Pentecôte. La grogne monte au sein de l’Eglise de France, plusieurs évêques critiquent ouvertement l’attitude de l’exécutif. Interrogé au sujet de cette « sainte colère » de l’épiscopat français, le familier du Palais de l’Elysée ne peut s’empêcher de faire remarquer que dans cette affaire, ce sont les catholiques qui posent problème : « Les représentants de l’islam, eux, sont très accommodants… » 

    Comment comprendre que les catholiques exigent de pouvoir assister à la messe quand tous les autres cultes consentent sans difficulté au confinement ? Lors de la réunion en audioconférence réunissant le 21 avril dernier le président de la République et les représentants des religions, les catholiques furent isolés au moment de prôner le retour du culte public le 11 mai. L’Etat français, qui ne reconnait pas de spécificité au catholicisme, n’a aucune raison d’accorder un passe-droit : « La République laïque ne distingue pas, confirme le même conseiller, nous sommes en état d'urgence sanitaire, donc certaines libertés sont contraintes, pour tout le monde, sans distinction de religion. »

    Le ministre des Cultes, Christophe Castaner, a tort...

    Sauf que si les catholiques sont plus insistants que les autres, c’est que la messe est par nature différente des autres cultes subissant le confinement depuis huit semaines. « Si nous insistons tellement sur le caractère vital de la messe, c’est parce que nous y retrouvons le Christ ressuscité réellement présent », explique l’évêque de Montauban, Mgr Ginoux. L’explication théologique de la spécificité du culte catholique pourrait sembler hors de propos si le ministre de l’Intérieur n’avait pas lui-même tenté une sortie hasardeuse pour justifier la reprise du culte au 2 juin : « La prière se fait dans son rapport entre celui que l’on accompagne ou célèbre — chacun choisira le mot en fonction de sa religion — et soi-même, et n’a pas forcément besoin de lieux de rassemblements où l’on ferait courir un risque à l’ensemble de la communauté religieuse », expliquait-il doctement. Mais précisément, ce qu’avance Christophe Castaner est parfaitement faux dans le cas de la messe catholique. 

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  • Temps pascal en confinement; feuillet du mercredi (13 mai) de la 5e semaine : les écrits de Soeur Lucie de Fatima

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