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Foi - Page 474

  • Comment un migrant albanais athée est devenu évêque

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    De Vatican News :

    Mgr Arjan Dodaj célèbre la messe à Tirana, capitale de l'Albanie

    Mgr Arjan Dodaj célèbre la messe à Tirana, capitale de l'Albanie

    Le migrant albanais athée devenu évêque: le parcours d’Arjan Dodaj

    Voici l'histoire de Don Arjan Dodaj. Né dans une famille athée d'Albanie, il quitte son pays et traverse la mer Adriatique de nuit en 1993 pour travailler en Italie. Ouvrier soudeur, il y découvre la foi de sa grand-mère. Il est ordonné prêtre en 1997, avant de retourner dans son pays il y a trois ans. Il y a quelques jours, le Pape l'a nommé évêque auxiliaire de Tirana.
     

    Andrea Tornielli - Cité du Vatican

    Lorsqu’il décroche le téléphone à Tirana, on perçoit immédiatement dans sa voix la surprise de ce qu’il vient de lui être annoncé. Il vient d’être nommé évêque auxiliaire de Tirana. Son histoire est une de celles, petites ou grandes, fleurissent dans la vie quotidienne de l'Église.

    Né à Laç-Kurbin sur la côte albanaise il y a 43 ans, Arjan Dodaj est arrivé clandestinement en Italie après avoir traversé la mer Adriatique en bateau, comme bon nombre de ses compatriotes de l’époque. Il a fui son pays à l'âge de seize ans par une nuit chaude et étoilée de septembre 1993, à la recherche d'un avenir meilleur et d'un moyen d'aider sa famille. En Italie, il travaillait plus de dix heures par jour comme soudeur et jardinier, avant de rencontrer une communauté qui lui a permis de se sentir chez lui. Il a découvert la foi chrétienne dont restait une trace dans son ADN grâce aux chants que lui chuchotait sa grand-mère.

    Dix ans plus tard, il a été ordonné prêtre par saint Jean-Paul II au sein de la Fraternité sacerdotale des Fils de la Croix. En 2017, il effectue son retour en Albanie comme prêtre Fidei Donum, et le 9 avril 2020, le Pape François le nomme évêque auxiliaire de l'archidiocèse de Tirana-Durazzo.

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  • Éloge du prosélytisme

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    Denis-Jean-Pierre-Twitter.jpgPratiquer le « prosélytisme » ou un comportement  «apologétique» est mal vu par ceux qui «donnent le la» dans l’Eglise d’aujourd’hui : le pape actuel ne manque pas une occasion de proscrire ces vocables, à la surprise des chrétiens plus classiques que lui. Avec les mêmes mots, parlons-nous tous en effet de la même chose ? Jean-Pierre Denis, directeur du magazine « La Vie » clarifie le débat dans le mensuel  « La Nef » (n° 303, mai 18):

    « Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus ? La réponse est simple : en oubliant la question. Pour mieux se concentrer sur l’attestation.

    Le jardin de Pâques. C’est le matin. Mais nous sommes tristes, accablés par la mort. Notre monde n’est plus chrétien, avons-nous appris. C’est bien ennuyeux. Quelqu’un pourtant a roulé la pierre, plié le linceul. « Femme, pourquoi pleures-tu ? – On a enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où on l’a mis ! » (Jn 20, 13). Pour nous occuper, depuis que le rideau du Temple s’est déchiré, nous avons débattu des termes, trouvé des concepts. Ou pire : conçu des plans. Mission, apostolat, évangélisation, nouvelle évangélisation, ré-évangélisation, témoignage, première annonce, seconde annonce, renouveau, renaissance, résistance à la déchristianisation, réveil, pari bénédictin, ou même enfouissement, sécularisation, relativisme, ou même identité, héritage, racines… Et pourquoi pas pôle missionnaire, plan pastoral, voire clause de sauvegarde ou liquidation créative ?

    Peut-être sommes-nous restés chez nous à pleurer et à regretter la pêche miraculeuse, la multiplication des pains, le mont Thabor. Non, sans doute avons-nous échangé des concepts, refait le match, disséqué le cadavre. Ou nous avons enfoui le trésor. Nous avons entassé des « si seulement » jusqu’à mourir de regret. Comme dans la chanson de Bigflo et Oli, « Dommage » : « Ah il aurait dû y aller, il aurait dû le faire / Crois-moi / On a tous dit : Ah c’est dommage, ah c’est dommage, c’est p’t’être la dernière fois. » Choisissez le mot qui vous convient, la nuance qui vous rassure, l’expression qui vous semble la plus juste. Mais c’est beaucoup plus radical que tous les plans sur la comète, tous les tant pis, tous les flash back aussi. Il y a un jeune homme en blanc, un ange, un jardinier. Il nous parle quand tout est perdu : « Allez dire à ses disciples, et notamment à Pierre, qu’il vous précède en Galilée » (Mc 16, 7). Elles entrèrent dans le tombeau, mais ne trouvèrent pas le corps. « Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? » (Lc 24, 5).

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  • Octave pascale en confinement; feuillet du Lundi de Pâques (13 avril) : le Christ applaudi à l'Académie Française

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    2020_04_13_10_19_24_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Les célébrations du Lundi de Pâques sur les écrans et à la radio

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    https://www.egliseinfo.be/horaires/%2523internet%20all-celebration

  • Pâques : la parole forte de Mgr Aupetit

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    De Paris.Catholique.fr :

    Homélie de Mgr Michel Aupetit - Vigile pascale à St Germain l’Auxerrois (Paris 1er) (à huis-clos)

    Samedi 11 avril 2020

    – Solennité de la Résurrection du Seigneur – Vigile pascale – Année A

    - 7 lectures de la Vigile ; Rm 6, 3b-11 ; Mt 28, 1-10

    Une pierre roulée, un tombeau vide ? C’est tout ? Ah non, c’est un peu court jeune homme, on espère bien d’autres choses en somme. Il nous faut du concret, du palpable, du démontrable. Depuis toujours il nous faut des certitudes, des réponses certaines. Et nous avons l’impression que le Seigneur ne nous laisse qu’avec des questions. Où est-il ce corps ? Comment peut-on le rencontrer ce Jésus ressuscité ? Comment le saisir ? Car nous avons besoin de saisir les choses pour être sûr qu’elles existent. Le Seigneur ne nous a laissé comme signe objectif de sa présence que ce morceau de pain sur lequel il a dit « Ceci est mon corps ». Mais nous voudrions pouvoir le vérifier, le soumettre à l’analyse chimique, savoir comment la matière organique de ce pain est devenu le corps de Jésus ressuscité.

    C’est la grande question éternelle que Pilate pose : « Qu’est-ce que la vérité » ? Pour nous, la vérité doit être enfermée dans nos capacités de connaître, dans notre cerveau. S’il n’en est pas ainsi nous ne pouvons pas croire aux réalités qui nous entourent. C’est toute la démarche du positivisme et du scientisme du 19e siècle qui reléguaient la religion dans le domaine des superstitions. La science des hommes pourrait tout expliquer, disait-on. Beaucoup pensent encore ainsi. Et pourtant…

    Il a fallu qu’un scientifique nous démontre que l’objet observé est modifié par l’observateur. Le temps et l’espace ne sont plus absolus mais varient en fonction de la vitesse de l’observateur. C’est la loi de la relativité restreinte d’Einstein. Nous pensions pouvoir tout connaître de la matière en particulier dans ses particules les plus minuscules. Or, Heisenberg a démontré qu’il nous est impossible de connaître en même temps la masse et la vitesse de cette particule. C’est le principe d’incertitude. Comment est-il possible qu’il y ait de l’incertitude dans les matières scientifiques ? Il faut donc se reporter sur les équations qui, elles, ne nous trompent pas. Hélas, il a fallu qu’un petit Autrichien vienne nous dire, en le démontrant avec des équations mathématiques, qu’il y a des réalités qui sont indémontrables. C’est le théorème de Godël qu’on appelle aussi le théorème d’incomplétude. Même l’astrophysique nous dit scientifiquement que nous n’avons aucune idée de 96 % du contenu de l’univers. Force est de constater qu’il nous est impossible d’enfermer le réel dans le tout de nos connaissances. Où est la vérité ?

    C’est qu’il nous faut découvrir que la vérité n’est pas un concept. Non, la vérité, c’est une personne. Pilate était en face de la vérité. Il ne l’a pas connue. La vérité ne s’enferme pas dans un cerveau humain, la vérité se découvre dans une personne : « Je suis la vérité ». Autrement dit, la vérité ne peut se découvrir que dans une relation. Cette relation, dans la Bible, nous venons de l’entendre, s’appelle une alliance. C’est l’histoire de cette alliance que nous venons d’entendre et qui révèle la vérité de la création, la vérité de l’homme, la vérité de Dieu.

    Il y a une alliance initiale qui relie la créature à son créateur. Cette alliance est décrite dans le récit de la création. Elle donne à l’homme d’accueillir la vie divine. C’est le sens même de l’arbre de la vie auquel il a accès. Mais, dans une relation chacun doit rester à sa place. Quand la créature veut se faire « créateur » et que l’homme veut « devenir comme Dieu » décrétant lui-même le bien et le mal, la rupture est consommée et la vérité n’entre pas en lui.

    Alors Dieu va proposer une alliance avec un homme, Abraham. Une rencontre qui va permettre de refonder la vérité et la vie. Alors que les Cananéens sacrifient leurs enfants au dieu Moloch Baal et que tant de civilisations, comme les Aztèques, pensent que la fécondité ne peut naître que de la mort, Dieu va arrêter le bras d’Abraham en lui montrant que seule la confiance totale en lui est source de vie. Pourtant, cette tentation de supprimer la vie naissante demeure encore aujourd’hui avec l’avortement généralisé. Non plus en raison d’une recherche hypothétique de la fécondité, mais au nom de la liberté. « O liberté que de crime on commet en ton nom » disait déjà Madame Rolland en montant à l’échafaud.

    « La vérité vous rendra libre ». C’est une nouvelle rencontre avec la vérité, une alliance de Dieu avec un peuple guidé par un homme choisi, Moïse, qui va nous révéler comment la liberté nous conduit à la vie. Ce peuple conduit par Moïse va sortir de l’esclavage en traversant les eaux de la mer. Ces eaux qui, traditionnellement, sont le signe de la mort, vont s’écarter pour laisser passer la vie. C’est la figure du baptême où nous sommes plongés dans la mort du Christ pour ressusciter avec lui (Rm 6).

    Car c’est bien lui, le Christ, qui est le chemin, la vérité et la vie. Après la rencontre d’un peuple avec le Seigneur, c’est bien l’alliance ultime de Dieu avec l’ensemble de l’humanité que va réaliser la rencontre sublime des deux en Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai Homme. C’est lui, et lui seul, qui est le chemin qui mène à la vérité pour que jaillisse la vie.

    Cette compréhension fondamentale de la fête de Pâques nous permet de comprendre enfin qui nous sommes. Chacun de nous devient une vérité pour lui-même. Ma vérité, c’est que je suis né d’une relation d’amour de mes parents. M’ont-ils désiré ? Ont-ils souhaité que cette relation fût fécondante ? Peu m’importe. Si je suis né d’une relation d’amour, normalement je ne peux être qu’aimé. C’est ainsi que j’ai compris un jour que je suis né d’une relation d’amour encore plus fondamentale : la Trinité. La communion d’amour entre le Père, le Fils et le Saint Esprit est l’acte d’amour premier de mon existence et de la vôtre. C’est notre vérité fondatrice et fondamentale.

    Ceci éclaire d’une lumière fulgurante ce que nous fêtons cette nuit. La vie indestructible ne peut jaillir que d’un amour infini. C’est la Pâque du Seigneur, la révélation ultime de notre vocation.

    +Michel Aupetit, archevêque de Paris.

  • La prière d'Andrea Bocelli dans la cathédrale de Milan

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    Du site du SoirMag.be :

    L’émouvante prestation d’Andrea Bocelli, seul dans la cathédrale de Milan (vidéo)

    Le moment était unique et émouvant. Ce dimanche 12 avril, Andrea Bocelli a chanté, seul dans la cathédrale de Milan déserte, seulement accompagné d’un organiste. Pour le ténor italien, il s’agissait plus d’une « prière » que d’un concert, à l’occasion du dimanche de Pâques. Sa prestation d’une demi-heure a été diffusée en direct sur Youtube. Et en ce lundi de Pâques, la vidéo a déjà été visionnée près de 24 millions de fois, rapporte BFM TV.

    « Prier, dans la maison de Dieu et le jour de la principale célébration chrétienne, pour que nous puissions surmonter le plus tôt possible cette période dramatique et repartir avec une conscience nouvelle pour arriver à une nouvelle façon de s'occuper de son prochain et de la planète », avait déclaré le chanteur pour expliquer son projet.

    En hommage aux victimes du coronavirus et à l’occasion de Pâques, Andrea Bocelli a ainsi entonné plusieurs airs de circonstance tels que le « Santa Maria » de Pietro Mascagni, l’« Ave Maria » de Charles Gounod ou encore le cantique chrétien « Amazing Grace ». Il a conclu sa « prière » à l’extérieur de la cathédrale de Milan. Un appel aux dons avait été lancé également, parallèlement à la diffusion du concert. Plus de 220 000 euros ont été récoltés par l’association du ténor, pour les hôpitaux italiens.

  • Les voeux de belgicatho pour la fête de Pâques

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    Il profumo della vita nuova

    Alors que nous sommes environnés par de tristes nouvelles et de sombres bilans,

    alors que nous pleurons des proches frappés par le coronavirus,

    alors que nous vivons confinés, séparés des êtres chers,

    alors que nous sommes privés des célébrations liturgiques dans nos églises et de l'accès aux sacrements,

    nous célébrons plus que jamais la victoire du Ressuscité, de la Vie sur la mort, de la Lumière sur les ténèbres,

    proclamant avec Jean Damascène :

    C’est le jour de la Résurrection,
    Peuples, rayonnons de joie !
    C’est la Pâque, la Pâque du Seigneur,
    De la mort à la vie,
    De la terre aux cieux,
    Christ Dieu nous a fait passer,
    Chantons l’hymne de la victoire !

    Et nous souhaitons de tout coeur à tous nos amis et visiteurs une sainte et lumineuse fête de Pâques,

    l'équipe de belgicatho

  • Pâques en confinement; feuillet du Dimanche de Pâques (12 avril 2020) : lectures patristiques

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    2020_04_12_09_03_21_Greenshot.pngTELECHARGER le PDF

  • Les offices de Pâques sur les médias

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    Sur KTO :

    Téléchargez les images - 8

    10h00 : Messe de la Résurrection en direct de la grotte de Lourdes

    11h00 : Messe de la Résurrection célébrée par le pape François, en direct de Rome

    12h00 : Bénédiction Urbi et Orbi donnée par le pape François, en direct de Rome

    18h30 : Messe de la Résurrection célébrée par Mgr Michel Aupetit, en direct de Saint-Germain-l’Auxerrois 

    En Belgique :

    https://www.egliseinfo.be/horaires/%2523internet%20all-celebration

  • Nous savons que le Christ est vraiment ressuscité !

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    Goûtons, encore et encore, à la joie pascale durant ces jours de l'octave. Cette belle séquence grégorienne (XIe siècle) nous y aidera :

    Victimæ paschali laudes
    immolent Christiani.

    Agnus redemit oves:
    Christus innocens Patri
    reconciliavit peccatores.

    Mors et vita duello
    conflixere mirando:
    dux vitae mortuus,
    regnat vivus.

    Dic nobis Maria,
    quid vidisti in via?

    Sepulcrum Christi viventis,
    et gloriam vidi resurgentis:

    Angelicos testes,
    sudarium, et vestes.

    Surrexit Christus spes mea:
    praecedet suos in Galilaeam.

    Scimus Christum surrexisse
    a mortuis vere:
    tu nobis, victor Rex, miserere.
    Amen. Alleluia!

    À la Victime pascale, les chrétiens offrent un sacrifice de louanges.

    L'Agneau a racheté les brebis ;

    le Christ innocent a réconcilié les pécheurs avec le Père.

    La mort et la vie se sont affrontées en un duel admirable

    le guide de la vie, bien que mort, règne vivant.

    Dis-nous, Marie, ce que tu as vu en chemin.

    J'ai vu le tombeau du Christ vivant et la gloire de sa résurrection,

    Les anges témoins, le suaire et les vêtements.

    Christ, notre espérance, est ressuscité, il précèdera les siens en Galilée.

    Nous savons que le Christ est vraiment ressuscité des morts.

    Toi, Roi vainqueur, aie pitié de nous.

    Ainsi soit-il, Alleluia!

  • Suspension du culte public de l’Église alors qu'on célébre le mystère pascal : une pure coincidence ?

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    De l'Abbé Henri Vallançon, bibliste, sur le site de l'Homme Nouveau :

    Pâques 2020 : le retrait de la gloire de Dieu

    Pâques 2020 : le retrait de la gloire de Dieu

    Dans le malheur qui frappe actuellement notre monde, avec cette épidémie, nombre d’hommes d’Église ont tenté, ici ou là, des interprétations de la situation présente. Il est troublant de ne trouver presque jamais, venant de clercs, une tentative d’éclairage spécifiquement religieux de cette crise. Leurs propos dénoncent : le « système » dans lequel nous vivons, la difficulté à prendre conscience que les ressources ne sont pas illimitées, la course folle et trop rapide de notre monde, la machine financière, la crise écologique, l’égoïsme, l’individualisme, la recherche du profit, le consumérisme outrancier, le manque de solidarité, l’avidité du gain, les guerres et les injustices, le cri des pauvres et de notre planète gravement malade… Pour être sans doute réelles, ces causes invoquées ne visent que des facteurs socio-économiques. Venant d’hommes d’Église, détachés de responsabilités temporelles pour se consacrer aux choses de Dieu, cela ne revient-il pas à battre la coulpe des autres, sans faire retour sur soi et voir si notre propre responsabilité spirituelle de clercs n’est pas aussi concernée ? Ne nous exonérons-nous pas de l’effort que nous réclamons du monde ? Ne faudrait-il pas chercher dans l’épidémie actuelle un message de Dieu pour son Église ?

    L’inouï de cette crise

    Le coronavirus Covid-19 est à la fois très contagieux et faiblement mortel (la courbe de mortalité dans les pays atteints augmente à peine, si on la compare aux années antérieures à la même époque de l’année : il meurt habituellement 17 millions de personnes de maladie infectieuse par an dans le monde). Mais il interrompt le culte public de l’Église. N’est-ce pas là l’inouï de cette crise ? Personne ne conteste le bien-fondé de l’interdiction actuelle des rassemblements pour limiter la propagation du virus. Il faut bien faire tout ce qu’il est possible pour l’enrayer et les assemblées de fidèles dans les églises ne sont pas raisonnables à ce moment. Pas de messe publique à Saint-Jean-de-Latran, à Saint-Pierre de Rome, ni au Saint-Sépulcre à Jérusalem dans aucun des rites liturgiques – et Dieu sait qu’elles sont suivies par une foule dense –, ni dans la quasi-totalité des cathédrales et églises du monde. Quel événement spirituel majeur ! En deux-mille ans d’histoire de l’Église, cela n’est jamais arrivé. Au pire des persécutions, on célébrait dans les maisons. Là, non. Il faut remonter à la grande crise des années 167-164 avant Jésus-Christ, dont parle le livre de Daniel et les livres des Macchabées, pour trouver le dernier épisode de l’interruption du culte public de Dieu dans son peuple.

    Dans cette situation extrême, même les courants du christianisme les plus strictement attachés à l’observance de la loi de Dieu ne se distinguent plus des autres : les communautés catholiques traditionalistes ont aussitôt emboité le pas à la Conférence des évêques de France, sans mot dire ; le Saint-Synode permanent de l’Église orthodoxe de Grèce avait commencé par déclarer que la communion eucharistique n’était pas le danger mais le remède, avant de revenir huit jours plus tard sur ses déclarations, invitant chacun à rester chez soi. Tous ont fini par s’y résoudre : le culte public de l’Église est suspendu. Comment ne pas penser qu’il y a là un message que Dieu nous adresse ? Comment ne pas souligner en plus que cette suspension du culte public de l’Église a lieu précisément en cette période liturgique-là : la célébration du mystère pascal ?

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  • Un cadeau pour Pâques : "Donner sa vie"

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    Pâques - Donner sa vie

    Numéro offert

    vendredi 10 avril 2020

    La rédaction de France Catholique est heureuse de vous offrir la lecture en ligne gratuite de ce numéro de Pâques !