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Foi - Page 470

  • Les fruits pourris de l'accord entre la Chine et le Vatican

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    De Sandro Magister en traduction française sur diakonos.be :

    L’accord entre la Chine et le Vatican a un effet certain : davantage de persécutions.  Un rapport dramatique du diocèse de Mindong

    Pour les partisans enthousiastes de l’accord secret du 22 septembre 2018 entre le Vatican et la Chine sur la nomination des évêques, Mindong était censé être le diocèse-pilote, celui qui devait convaincre le monde entier du bien-fondé de l’initiative.

    En fait, c’est le diocèse du désastre.

    Il y a quelques heures à peine, « Asia News », l’agence en ligne de l’Institut pontifical des missions étrangères spécialisés sur la Chine a publié sous la plume de son directeur, le Père Bernardo Cervellera, un compte-rendu dramatique des persécutions auxquelles est soumis l’évêque auxiliaire de Mindong, Vincent Guo Xijin, à la suite de son refus de se plier aux « diktats » du régime, qui sont inconciliables avec la foi catholique.

    Cet évêque – non reconnu par le gouvernement et donc formellement « clandestin » – est victime depuis des années de persécutions qui sont brutalement montées d’un cran au cours des mois qui ont suivi l’accord.

    Pour l’historique de son martyre et de celui de nombre de ses prêtres et de ses fidèles, on peut consulter cet article de Settimo Cielo :

    > La Chine viole l’accord.  Un évêque se rebelle (4 juillet 2019)

    Les nouvelles qui vont suivre sont les dernières informations diffusées aujourd’hui par « Asia News ».  (Sur la photo, l’évêque entre deux agents de la sécurité publique, à son domicile).

    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso.

    *

    Mindong.  Mgr Guo Xijin traqué par la police pour le soumettre à « l’Église indépendante »

    de Bernardo Cervellera

    ROME (AsiaNews) – Mgr Vincent Guo Xijin, évêque souterrain, auxiliaire de Mindong (Fujian), est en permanence traqué par les forces de sécurité publique qui veulent le forcer à signer l’adhésion à l’idéal d’une « Église indépendante » en échange de sa reconnaissance par le gouvernement.

    Une « Église indépendante » et soumise au Parti communiste chinois, voilà la condition imposée par le président Xi Jining pour que les catholiques puissent continuer à vivre en Chine.  Pour les catholiques souterrains, cette Église « indépendante » est inacceptable étant donné que par « indépendance », le Parti entend également son détachement du Saint-Siège et de l’Église universelle.  Depuis des mois, les autorités du Fujian exercent des pressions, des chantages et des menaces sur les prêtres pour les contraindre à signer cette adhésion en échange de la reconnaissance du gouvernement, sans laquelle ils ont l’interdiction d’exercer leur ministère.

    Depuis le 9 novembre dernier, Mgr Guo, 61 ans, est surveillé par deux gardes de la sécurité publique.  Sans arrêt, plusieurs personnalités sont allées le tous les jours à son domicile de Luojiang pour le convaincre de signer l’adhésion à la politique du Parti.

    Le Parti veut également qu’après la signature, l’évêque participe à une rencontre du clergé « indépendant » du Fujian qui se déroule actuellement à Xiamen.  Cette rencontre se déroule jusqu’au 15 novembre.  Le projet du Parti est de montrer la soumission de Mgr Guo pour affaiblir la résistance des prêtres souterrains, qui forment la majorité du clergé du diocèse.  Mais Mgr Guo refuse d’aller à Xiamen.  Hier matin, il a été embarqué de force dans un véhicule vers Xiamen mais à cause de la résistance opposée par l’évêque, la police a ensuite décidé de le conduire à Ningde pour le soumettre à de nouvelles persuasions.  Finalement, dans la soirée, il a été conduit au nouvel évêché de l’évêque officiel, Mgr Zhan Silu.  Selon des sources locales, la police « espère que Zhan le convaincra de signer ».

    Mais cet après-midi, Mgr Guo s’est échappé de l’évêché de Ningde et est rentré chez lui à Luojiang où ses fidèles sont certains que la police viendra rapidement le chercher.

    Mgr Vincent Guo Xijin est l’une des « victimes » de l’accord entre le Vatican et la Chine qui a fait du diocèse de Mindong une espèce de « projet pilote » pour la mise en œuvre de l’accord.  Auparavant, Mgr Guo était l’évêque ordinaire du diocèse, reconnu par le Saint-Siège mais pas par le gouvernement.

    Le diocèse de Mindong comptait plus de 90.000 catholiques dont au moins 80.000 appartiennent à l’Église non-officielle, desservie par 57 prêtres, 200 religieuses, 300 laïques consacrées et des centaines de laïcs catéchistes.  Les prêtres de la communauté officielle étaient au nombre de 12.

    À la suite de l’accord entre la Chine et le Vatican et de la levée de l’excommunication pesant sur l’évêque officiel Vincent Zhan Silu, il a accepté, à la demande du pape François, d’être rétrogradé évêque auxiliaire pour laisser la place d’ordinaire à Mgr Zhan.

    Mgr Guo n’est pas encore reconnu par le gouvernement parce qu’on attend de lui qu’il signe l’adhésion à « l’Église indépendante ».  Mais l’évêque se refuse à signer, par solidarité avec de nombreux prêtres qui sont persécutés.  La situation de ce diocèse semble pleine de souffrances et de confusion : plusieurs dizaines de prêtres souterrains, cédant aux pressions ou par amour du ministère, ont accepté de signer l’adhésion à « l’Église indépendante » mais ils sont critiqués par les fidèles.

    Un fidèle de Mindong a confié à Asia News que Mgr Guo « est très fatigué » et ils espèrent que tous les chrétiens dans le monde prient pour lui.

  • La foi ne craint ni la science ni l’information

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    De Jean Duchesne sur le site aleteia.org :

    Pourquoi la foi ne craint ni la science ni l’information

  • Les chrétiens de Syrie sont totalement abandonnés par la communauté internationale

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    De Vatican News :

    Mgr Gollnisch déplore l’indifférence générale vis-à-vis des minorités du Nord de la Syrie

    Un prêtre arménien catholique et son père ont été assassinés ce 11 novembre dans le Nord-Est de la Syrie. L’État islamique a revendiqué ce double meurtre. Le directeur de L’Œuvre d’Orient, Mgr Pascal Gollnisch, dénonce le silence de la communauté internationale, et pense que les autorités locales, kurdes notamment, devraient protéger davantage les chrétiens et les autres minorités de la région.

    Entretien réalisé par Adélaïde Patrignani – Cité du Vatican  

    Les funérailles du père Joseph Hanna Ibrahim, de l'Église arménienne catholique, et de son père Hovsep Bédoyan ont eu lieu ce mardi à midi, en la cathédrale saint Joseph de Qamishli, où officiait le prêtre défunt.

    Hier, le prêtre, âgé d’une quarantaine d’année, se rendait à Deir ez-Zor, accompagné de son père, d’un diacre et d’un laïc, pour suivre les travaux de rénovation de l’église arménienne des Saints-Martyrs, dynamitée par Daech en septembre 2014. Leur véhicule a été pris pour cible par des hommes armés, membres de cette même organisation terroriste. Seuls le diacre et le laïc sont parvenus à s’échapper.

    Dans un communiqué, L’Œuvre d’Orient s’est indignée «que la question des chrétiens en Mésopotamie syrienne soit systématiquement oubliée et escamotée». L’organisation qui vient en aide aux chrétiens des Églises orientales a aussi appelé les Kurdes, qui exercent en partie l’autorité dans la région, de mieux «respecter et prendre en compte cette présence ancienne de communautés chrétiennes de diverses confessions». Mgr Pascal Gollnisch, directeur de L’Œuvre d’Orient réagit à cette nouvelle attaque de Daech. Il livre son analyse concernant la situation dans cette zone de la Syrie toujours plongée dans la violence et les luttes de pouvoir, les milices kurdes, arabes et assyro-chaldéennes – qui forment les Forces démocratiques syriennes - s’opposant aux troupes turques et à leurs supplétifs syriens.

    Entretien avec Mgr Pascal Gollnisch

    Nous avons appris avec horreur l’assassinat de ce prêtre arménien et de son père qui l’accompagnait dans sa voiture. Ceci nous donne à penser que les chrétiens qui sont dans le Nord-Est dans la Syrie, c’est-à-dire en Mésopotamie syrienne, sont totalement oubliés. On parle beaucoup des Kurdes, on parle évidemment de l’entrée de la Turquie en Syrie, de la situation politique de la Syrie, mais on ne parle pratiquement pas des chrétiens qui sont dans cette zone. Or il y a de nombreux chrétiens. Il y a des chrétiens arméniens, des chrétiens syriaques, chaldéens, latins… Il y a beaucoup de communautés qui souvent se sont installées dans cette zone parce qu’elles fuyaient le génocide arménien en 1915. On ne mentionne pas l’existence de ces communautés, et les Kurdes – auxquels nous reconnaissons qu’ils ont combattu l’État Islamique – ont cependant tendance à vouloir “kurdifier” – si vous me permettez cette expression – la région, c’est-à-dire à en chasser tous ceux qui ne seraient pas Kurdes. Par conséquent, il y a eu dans certaines écoles catholiques des dégâts qui ont été faits par des groupes kurdes. Je ne dis pas que c’est tous les Kurdes, ni que c’est l’autorité institutionnelle des Kurdes, mais il y a des Kurdes qui ont saccagé des écoles catholiques, qui ont tiré à la kalachnikov sur la façade d’un évêché… Par conséquent nous souhaitons que cela soit beaucoup plus pris en compte. Nous ne comprenons pas ce silence par rapport à ces chrétiens qui subissent une situation extrêmement difficile en fonction des différents groupes armés qui sont dans cette région.

    Mais par qui cela peut être pris en compte, et comment?

    Je pense que nous devons demander aux autorités kurdes, là où elles exercent de fait une autorité – si l’armée turque est entrée dans le Nord de la Syrie, elle n’est pas entrée très profondément en Syrie, donc il y a des endroits où l’autorité de fait est encore kurde – d’assurer la protection des lieux chrétiens et des communautés chrétiennes. La Mésopotamie syrienne est majoritairement peuplée de personnes arabophones, et par conséquent on ne peut pas en faire un Kurdistan au sens d’une région où il y aurait exclusivement des Kurdes comme on peut parfois l’envisager dans d’autres pays. La population arabophone est là depuis très longtemps, bien antérieurement au peuplement kurde, donc il faut que les autorités kurdes assurent de manière beaucoup plus étroite la sécurité des populations chrétiennes. Ensuite, la Turquie, qui a donc pénétré en Syrie, doit porter la responsabilité de la sécurité de la communauté chrétienne dans les zones qu’elle a occupées – nous pensons en particulier à la ville de Qamishli qui doit être sécurisée pour les chrétiens -, pour que les chrétiens qui ont fui cette zone qui est la leur, qui est leur terre, puissent rentrer dans des conditions de dignité et de sécurité. Nous aurions aimé que la communauté internationale, si toutefois ce mot a encore un sens, se mobilise bien davantage pour assurer la sécurité de ces communautés.

    Sur place, sur quels soutiens les chrétiens peuvent-ils encore compter, s’il en existe?

    Les chrétiens, en général, ont refusé de s’armer, ce sont des gens pacifiques. Par conséquent, ils n’ont pas de moyen de se défendre par eux-mêmes, et ils sont dépendants des pouvoirs en place: la Turquie, les Kurdes, et tous les pays qui agissent dans cette zone – les forces russes, l’armée syrienne et l’autorité de Damas, des forces américaines qui ont fait défection… On est donc obligé de s’en remettre aux autorités de fait dans cette région. Mais je pense que nous avons des capacités d’influence vis-à-vis des Kurdes, vis-à-vis de la Turquie, qui doivent être mises en jeu afin de protéger l’ensemble des minorités . Les chrétiens ne sont pas des “protégés de l’Occident”, ce n’est pas comme cela qu’il faut envisager les choses; c’est l’ensemble des minorités de cette région qui doivent être protégées, d’une part par les autorités en place dans la région, et d’autre part par ceux qui peuvent influencer ces autorités.

    «Ceux qui peuvent influencer»… autrement dit?

    Et bien, d’abord nous pensons que les Nations-Unies sont terriblement absentes de ce qui se passe dans la zone. Il est tout de même étonnant qu’il n’y ait pas eu de réunion du Conseil de sécurité pour envisager la sécurité de ces communautés chrétiennes. Bien évidemment, l’Union européenne, les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne qui avaient des forces spéciales dans cette région doivent pouvoir agir fortement pour la défense de ces minorités.

    Mais je constate que ce prêtre arménien qui a été assassiné dans sa voiture, avec son père à côté de lui, cela n’a pas beaucoup mobilisé les innombrables experts, politologues et spécialistes qui parlent de cette région comme s’ils la connaissaient bien.

    L’État Islamique s’en est pris à un prêtre: pensez-vous qu’il y ait une stratégie précise derrière cela?

    Je crois que l’État islamique s’en prend à tout ce qui n’est pas lui, et par conséquent aux chrétiens aussi. Le fait qu’il y ait une présence chrétienne dans cette région – ou qu’il n’y en ait plus – est symptomatique de la réalité sécuritaire. Ne croyons pas que l’on peut résoudre le problème en disant “les chrétiens n’ont qu’à habiter ailleurs”. Si les chrétiens ne peuvent plus vivre dans cette région, c’est toute cette région qui est menacée, tous les habitants de cette région. Les chrétiens ne sont qu’un révélateur de ce qui se passe. Je pense donc qu’il faut porter une attention beaucoup plus forte à la situation de cette minorité. Il y a d’autres minorités, comme des Turkmènes, qui sont en quelque sorte fragilisées par ce qui se passe dans cette région. On ne parle que de la question des Turcs, des Kurdes, des Russes ou autres, alors que les minorités doivent être beaucoup plus protégées et regardées dans ce qu’elles vivent concrètement.

    Quel message voulez-vous faire passer aux chrétiens de Mésopotamie syrienne?

    Nous souhaitons qu’ils puissent rester sur les terres qui sont les leurs, mais nous ne pouvons avoir ce souhait que s’il y a en même temps un engagement de tous pour leur permettre de rester dans des conditions acceptables. Personne n’a en soi vocation au martyre: les parents par exemple, s’ils ne perçoivent pas qu’il y a une sécurité suffisante pour leur famille, auront tendance à quitter cette région. Par conséquent, le défi qui nous est donné est d’inspirer suffisamment de confiance aux populations pour leur donner à penser qu’elles ont en effet un véritable avenir chez elles. Nous le croyons, mais cela suppose que chacun se mobilise et en ce moment, je ne sens pas cette mobilisation.

  • Une protestation "contre les actes sacrilèges et superstitieux commis par le pape François"

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    Contra Recentia Sacrilegia

    Protest against Pope Francis's sacrilegious acts

    Nous soussignés, membres du clergé catholique et universitaires laïcs, protestons contre les actes sacrilèges et superstitieux commis par le pape François, successeur de Pierre, à l’occasion du récent synode sur l’Amazonie qui s’est tenu à Rome, et nous les condamnons.

    Ces actes sacrilèges sont les suivants :

    • Le 4 octobre, le pape François a assisté à un acte d’adoration idolâtre de la déesse païenne Pachamama.
    • Il a permis que ce culte ait lieu dans les Jardins du Vatican, profanant ainsi le voisinage des tombes des martyrs et de l’eglise de l’apôtre Pierre.
    • Il a participé à cet acte de culte idolâtre en bénissant une image en bois de la Pachamama.
    • Le 7 octobre, l’idole de la Pachamama a été placée devant l’autel principal à Saint-Pierre, puis transportée en procession dans la salle du Synode. Le pape François a dit des prières lors d’une cérémonie dont cette image faisait partie, et a ensuite rejoint cette procession
    • Lorsque des images en bois de cette divinité païenne furent retirées de l’église de Santa Maria in Traspontina, où elles avaient été placées de manière sacrilège, et jetées dans le Tibre par des catholiques indignés par cette profanation de l’église, le pape François, le 25 octobre, a présenté ses excuses et une autre image en bois de Pachamama a été replacée dans l’église.  Ainsi, une nouvelle profanation a été entreprise.
    • Le 27 octobre, lors de la messe de clôture du synode, il a recueilli une coupe utilisée lors du culte idolâtre de la Pachamama et l’a placée sur l’autel.

    Le pape François lui-même a confirmé que ces images en bois étaient des idoles païennes. Lors qu’il a présenté ses excuses pour le retrait de ces idoles d’une église catholique, il les a spécifiquement appelées Pachamama,  du nom d’une fausse déesse de la terre mère selon la croyance religieuse païenne en Amérique du Sud. 

    Le cardinal Walter Brandmüller, le cardinal Gerhard Müller, le cardinal Jorge Urosa Savino, Mgr Carlo Maria Viganò, archevêque, Mgr Athanasius Schneider, Mgr José Luis Azcona Hermoso, Mgr Rudolf Voderholzer et Mgr Marian Eleganti  ont condamné divers aspects de ces actes comme idolâtres ou sacrilèges. Enfin, lors d’un entretien, le cardinal Raymond Burke a porté le même jugement sur ce culte.

    Cette participation à des actes idolâtres a été précédée par la déclaration intitulée « Document sur la fraternité humaine », signée par le pape François et Ahmad Al-Tayyeb, le Grand Imam de la mosquée Al-Azhar, le 4 février 2019.  Cette déclaration affirme :

    « Le pluralisme et les diversités de religion, de couleur, de sexe, de race et de langue sont une sage volonté divine, par laquelle Dieu a créé les êtres humains. Cette Sagesse divine est l’origine dont découle le droit à la liberté de croyance et à la liberté d’être différents. »

    La participation du pape François à des cérémonies idolâtres indique qu’il entendait cette déclaration dans un sens hétérodoxe, permettant au culte païen des idoles d’être considéré comme un bien positivement voulu par Dieu.

    De plus, bien qu’il ait signifié en privé à Mgr Athanasius Schneider : « Vous [Mgr Schneider] pouvez dire que l’expression en question sur la diversité des religions désigne la volonté permissive de Dieu… »,  François n’a jamais corrigé la déclaration d’Abu Dhabi en conséquence. Dans son allocution du 3 avril 2019, François, répondant à la question « Pourquoi Dieu permet-il qu’il y ait tant de religions », fait incidemment mention de la « volonté permissive de Dieu » telle que l’a explicitée la théologie scolastique, mais en donnant un sens positif à ce concept : il a déclaré que « Dieu a voulu permettre cela » parce que, alors qu’« il y a beaucoup de religions », elles « regardent toujours au ciel, elles regardent Dieu [c’est nous qui soulignons] ».  Il n’y a pas la moindre allusion au fait que Dieu permet l’existence de fausses religions de la même manière qu’Il permet l’existence du mal en général. Au contraire, il en ressort clairement que Dieu permet l’existence de « beaucoup de religions » parce qu’elles sont bonnes en ce sens qu’elles « regardent toujours au ciel, elles regardent Dieu ».

    Plus gravement encore, le pape François a depuis lors confirmé la déclaration non corrigée d’Abu Dhabi en mettant en place un « comité inter-religieux »,  qui a ensuite reçu le nom officiel de « Haut Comité »,  situé aux Emirats arabes unis, en vue de promouvoir les « objectifs » du document ; et en promouvant une directive du Conseil pontifical pour le dialogue inter-religieux adressée aux responsables de tous les instituts catholiques d’études supérieures, et indirectement aux professeurs d’université catholiques, leur demandant d’assurer « la diffusion la plus large possible du Document », ce qui comprend l’affirmation non corrigée selon laquelle Dieu veut la « diversité des religions » tout comme Il veut la diversité des couleurs, des sexes, des races et des langues.

    Tout culte d’adoration rendu à une personne ou une chose autre que le seul vrai Dieu, la Sainte Trinité, constitue une violation du Premier Commandement. Toute participation, sous quelque forme que ce soit, à la vénération des idoles est condamnée par ce commandement et constitue un péché objectivement grave, indépendamment de la culpabilité subjective, dont seul Dieu est juge.

    Saint Paul enseignait à l’Eglise primitive que le sacrifice offert aux idoles païennes n’était pas offert à Dieu mais plutôt aux démons, ainsi qu’il l’affirma dans sa Première Lettre aux Corinthiens  :

    « Quoi donc ? Veux-je dire que ce qui a été immolé aux idoles soit quelque chose, ou que l'idole soit quelque chose ? Non ; mais ce que les païens immolent, ils l'immolent aux démons, et non à Dieu. Or je ne veux pas que vous soyez en société avec les démons. Vous ne pouvez pas boire le calice du Seigneur, et le calice des démons. Vous ne pouvez pas participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. »
    (1 Cor. 10:19-21) 

    Par ces actions, le pape François encourt le reproche du second Concile de Nicée :

    « De nombreux pasteurs ont détruit ma vigne, ils ont souillé ma part. Car ils ont suivi des hommes impurs et, faisant confiance à leurs propres frénésies, ils ont calomnié la sainte Eglise, que le Christ notre Dieu s’est donnée à lui-même, et ils n’ont pas su distinguer le saint du profane, affirmant que les icônes de notre Seigneur et de ses saints ne sont pas différentes des images en bois des idoles sataniques. »

    Avec une immense tristesse et un amour profond pour la Chaire de Pierre, nous supplions le Dieu Tout-Puissant d’épargner aux membres coupables de Son Eglise sur terre le châtiment qu’ils méritent pour ces péchés effroyables.

    Nous demandons respectueusement au pape François d’exprimer publiquement et sans ambiguïté son repentir à l’égard de ces péchés objectivement graves et de toutes les offenses publiques qu’il a commises contre Dieu et la vraie religion, et de faire réparation de ces offenses.

    Nous demandons respectueusement à tous les évêques de l’Église catholique d’offrir une correction fraternelle au Pape François pour ces scandales et d’avertir leurs fidèles que, selon l’enseignement divinement révélé de la foi catholique, ils risquent la damnation éternelle s’ils suivent son exemple en violant le Premier Commandement. 

    Le 9 novembre 2019

    In Festo dedicationis Basilicae Lateranensis
    « Terribilis est locus iste : hic domus Dei est et porta cæli ; et vocabitur aula Dei »

  • Le parcours interpellant de Johannes de Habsbourg

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    Héritier

    10/11/2019

    Dans une société où la réussite personnelle se mesure à l’accumulation de biens matériels et à une quête effrénée d’ascension sociale, le parcours de Johannes de Habsbourg, 37 ans, a de quoi interpeller. Héritier de la dynastie autrichienne des Habsbourg et jeune banquier prometteur, il s’est éloigné des valeurs occidentales dominantes en entrant dans les ordres. A travers son quotidien de prêtre récemment ordonné, nous découvrons une vision singulière du monde portée par la communauté Eucharistein. Héritée du christianisme, inscrite dans la réalité quotidienne et toujours en lien avec le monde extérieur, celle-ci fait écho au propre parcours de Johannes.UNE COPRODUCTION KTO/CRESCENDO 2019 - Réalisé par Christophe Giordani

  • Ramener les jeunes à l'église : un évêque américain a un plan...

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    De Carol Zimmermann sur Présence-Info.ca :

    Le plan d'un évêque américain pour «ramener» les jeunes à l'Église

    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.
    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.   (CNS photo/Bob Roller)
     
     
    2019-11-12

    Mgr Robert E. Barron, évêque auxiliaire de Los Angeles, a martelé devant ses confrères étatsuniens de la USCCB (la conférence épiscopale des États-Unis) que les dirigeants ecclésiaux doivent se donner comme priorité de «ramener» les jeunes dans l'Église.

    L'évêque, président du Comité épiscopal pour l'évangélisation et la catéchèse, connu pour son site Internet Word on Fire et pour la série documentaire Catholicism, a proposé une sorte de plan en cinq étapes pour ramener au bercail ceux qui se disent sans affiliation religieuse.

    Il a dit que pour commencer, l'Église devrait diriger son travail en faveur de la justice sociale, en impliquant les jeunes dans les soins aux personnes dans le besoin, en travaillant dans les soupes populaires, dans les ministères des prisons, en aidant les sans-abri. Les dirigeants peuvent renforcer cela en réitérant les messages sur la justice sociale des papes Léon XIII à François.

    De là, l'Église devrait promouvoir ses propres auteurs et artistes pour montrer aux gens la beauté de la foi catholique, a-t-il dit.

    Une autre étape clé – qu’il répète «depuis longtemps» – est d'arrêter de trop simplifier la foi. L'évêque a dit que les jeunes catholiques, ou ceux de tout âge, devraient être capables d'expliquer pourquoi ils croient.

    Pour commencer, «nous devons renforcer le contenu intellectuel de nos cours de religion», notamment dans les écoles catholiques, les programmes d'éducation religieuse et la préparation aux sacrements.

    D'après sa propre expérience, on lui a posé des questions très simples sur la foi sur Reddit, un agrégateur de nouvelles sur Internet, dont: «Qui est Dieu et pouvez-vous prouver son existence? Pouvez-vous expliquer le mal et comment savez-vous que votre religion a raison?»

    Il a dit que cela «vous brise le cœur de réaliser que nous n'avons pas communiqué efficacement notre tradition», mais cela ne veut pas dire jeter l'éponge. Au lieu de cela, le travail commence localement, dans la paroisse.

    Au niveau paroissial, les catholiques doivent commencer à reconnaître que leurs paroisses ne sont pas seulement des lieux où ils font l'expérience des sacrements, mais qu'elles doivent être considérées comme des lieux missionnaires. C'est particulièrement vrai lorsqu'il s'agit de tendre la main aux jeunes, parce que «les jeunes ne viendront pas vers nous, nous devons aller vers eux».

    Cette idée d'aller à la rencontre des gens est tout à fait en accord avec le message d'accompagnement du pape François, a-t-il ajouté.

    Le dernier point soulevé par l'évêque concernait l'utilisation des médias sociaux pour renverser cette tendance au stress: «Nous devrions investir beaucoup de temps et d'argent pour trouver de bonnes personnes pour travailler sur nos médias sociaux, en suggérant que les paroisses, ou même des groupes de paroisses, embauchent quelqu'un pour s'occuper efficacement du ministère social.»

    Sa présentation a suscité plus d'une heure de discussions entre les évêques étatsuniens, tous d'accord pour dire que la baisse du nombre d'églises est une préoccupation profonde et qu'elle offre d'autres possibilités pour la combattre, allant d'une dévotion accrue à Marie à des occasions de travail missionnaire ou de renforcement des programmes catéchétiques.

    L'évêque a amené trois leaders laïques sur la tribune pour aider à la discussion, dont Brandon Vogt, auteur et directeur du contenu de Word on Fire, qui a fait écho au point de vue de l'évêque que l’exode des jeunes de l'Église est une «crise énorme».

    Pour chaque personne qui entre dans l'Église, six personnes et demie sortent par la porte de derrière, a-t-il dit, soulignant à nouveau la nécessité non seulement de colmater la brèche, mais aussi de «chercher ceux qui sont partis».

    Il a également suggéré que, tout comme les paroisses et les diocèses ont des membres du personnel qui travaillent sur les situations d'abus, quelqu'un devrait travailler au niveau local juste pour tendre la main à ceux qui ont quitté l'Église. «Si c'est une priorité, soulignons-la avec des ressources», a-t-il ajouté.

    Lors d'une nouvelle conférence après la présentation, Mgr Barron a dit qu'il n'était pas surpris par la longue conversation sur le retour des gens à l'Église parce que lorsqu'il a abordé ce sujet pour la première fois au printemps dernier, il a dit qu'on lui accordait 10 minutes et que cela a duré une heure.

  • Vatican II et la déglingue de l'Eglise (mises à jour vidéos)

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    Vatican II, « déclencheur » de l'effondrement de la pratique catholique ? (M-à-j vidéos)

    (source)

    Présentation de l’ouvrage de Guillaume Cuchet (2018) donnée par l'historien Jean-Claude Dupuis à l'occasion d'un colloque tenu le 26 octobre 2019 à Québec.

    Voir aussi

    Religion — baisse de la fréquentation de la messe sous le pape François, stabilité chez les protestants (2018)


    Billet originel du 18 avril 2018

    Dans un livre nourri de statistiques impressionnantes, Guillaume Cuchet (ci-contre) a fait une analyse minutieuse de l’effondrement du catholicisme en France.

    Le recul du catholicisme en France et au Québec depuis les années 1960 est un des faits les plus marquants et pourtant les moins expliqués de notre histoire contemporaine. S’il reste la première religion des Français, le changement est spectaculaire : au milieu des années 1960, 94 % de la génération en France étaient baptisés et 25 % allaient à la messe tous les dimanches ; de nos jours, la pratique dominicale tourne autour de 2 % et les baptisés avant l’âge de 7 ans ne sont plus que 30 %. Comment a-t-on pu en arriver là ? De quand date la rupture ? Quelles en ont été les causes ? Ces questions hantent le monde catholique qui se retrouve perdu dans ses vêtements d’hier devenus trop amples et dont les différentes composantes ont eu tendance par le passé à s’accuser mutuellement d’avoir provoqué la « catastrophe ». Il est vrai que l’événement résiste à l’analyse.

    Au seuil des années 1960 encore, le chanoine Boulard, qui était dans l’Église française le grand spécialiste de ces questions, avait conclu à la stabilité globale des taux dans la longue durée, même s’il notait une pente légèrement déclinante qui préservait a priori de toute mauvaise surprise. Or, au moment même où prévalaient ces conclusions rassurantes et où s’achevait cette vaste entreprise de modernisation de la religion que fut le concile Vatican II (1962-1965), il a commencé à voir remonter des diocèses, avec une insistance croissante, la rumeur inquiétante du plongeon des courbes.

    Normalien, professeur d’histoire contemporaine à l’université Paris-Est-Créteil, spécialiste d’anthropologie religieuse, Guillaume Cuchet a repris cette question en se fondant sur l’étonnante richesse des statistiques dont nous disposons.

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  • "Eclats de vie" : le témoignage poignant de Blanche Streb

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    Eclats de vie - Témoignage - Grand Format

    Blanche Streb 

    Blanche Streb - Eclats de vie - Témoignage.

    Feuilleter

    D'une plume juste et sensible, Blanche Streb nous livre le récit haletant des cinq années qui ont bouleversé sa vie et celle de son mari. 

    Au fil de ces pages éclatantes d'humanité et d'espérance, le lecteur pénètre dans le cœur d'une femme confrontée à l'épreuve : de l'erreur médicale aux deuils, en passant par les angoisses de la stérilité. Alors que tout semble voler en éclats, elle trouve la force de continuer à rire, à vivre et à y croire. 

    Un véritable hymne à la vie.  
    Biographie de Blanche Streb

    Docteur en pharmacie, Blanche Streb est l'auteur de Bébés sur mesure. Le monde des meilleurs (Artège, 2018 - Prix éthique et société).

  • Tout sera possible si une nouvelle ère eucharistique devient le cœur et la vie de l’Église

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    Le saint Padre Pio durant la célébration de la Sainte Messe

    De Vatican News :

    La transsubstantiation, dogme central de la foi catholique

    Au mois d’août dernier, une étude menée par le Pew Research Center, basé aux États-Unis, montrait que seul un catholique américain sur trois croyait à la doctrine de l’Église sur l’Eucharistie et à la transsubstantiation. Nous en parlons avec le père Nicolas Buttet, fondateur de la fraternité Eucharistein.

    Entretien réalisé par Manuella Affejee - Cité du Vatican

    C’est l’acmé de la liturgie eucharistique: au moment de la consécration, les espèces du pain et du vin deviennent le Corps et le Sang du Christ, tout en conservant les caractéristiques physiques et les apparences originales. Cette doctrine de la transsubstantiation, -ou de la présence réelle-, proclamée par l’Église lors du 4e Concile du Latran (1215), fut confirmée lors de la seconde session du Concile de Trente, en 1551.

    Il semblerait pourtant que ce dogme central de la foi catholique, «source et sommet de la vie chrétienne» ne soit pas perçu comme tel par certains croyants. Cet été, une étude menée par le prestigieux Pew Research Center, intitulée «What American know about religion» (ce que les Américains connaissent de la religion), a livré en ce sens des résultats assez édifiants: un tiers des catholiques (31%) disent croire à la présence réelle: le reste, 69%, affirme considérer le pain et le vin consacrés comme de simples «symboles».

    Nous en parlons avec le père Nicolas Buttet, fondateur de la fraternité Eucharistein.

    Entretien avec le père Nicolas Buttet

    Seul un tiers des catholiques américains croient en la transsubstantiation, c’est-à-dire en la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie. Que vous inspire ce chiffre ?

    Cela m’inspire de la tristesse, car c’est quand même le trésor de notre foi, de notre vie chrétienne. Jésus a choisi de demeurer avec nous sous cette forme-là, jusqu’à la fin des temps. Mais sans vouloir être pessimiste, il y a ceux qui disent ne pas croire, et, -pour reprendre les mots de Jean-Paul II qui parlait d’athéisme théorique et d’athéisme pratique-, ceux qui vivent comme s’ils n’y croyaient pas. L’Eucharistie est-elle vraiment la source et le sommet de la vie chrétienne, comme le dit Vatican II  et comme l’ont vécu et en ont témoigné tous les saints ?

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  • Sortir de la crise de l'Eglise avec le cardinal Sarah

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    Le Préfet du Culte divin a rencontré La Nuova Bussola Quotidiana :

    Cardinal Sarah*: "Célibat, prière, doctrine : c'est ainsi que nous sortirons de la crise de l'Eglise"

    10-11-2019

    "Comment nous sommes arrivés à une telle folie de rejeter Dieu massivement?" Participation très nombreuse à Milan lors de la présentation du livre du cardinal Robert Sarah, événement organisé par la Nuova Bussola Quotidiana. La crise de la foi, de l'Eglise et de l'homme. "Sans le Christ, nos réformes ne sont que ruine". Et encore: le célibat ("aucun impératif ne pourra l'effacer"), la perte du sacré ("il y a des prêtres qui ne croient pas en la présence réelle de l'Eucharistie"), les responsabilités des évêques ("Nous avons déchristianisé l'Occident"), l'"encyclique de Benoît XVI" et le paganisme. "Lorsque l'Église aborde les phénomènes sociaux, elle subit d'énormes pressions pour changer son enseignement sur le célibat et la morale sexuelle". Le préfet du culte divin a analysé et dénoncé les maux d'aujourd'hui. Mais aussi offert des remèdes pour la renaissance. Lesquels? Tout d'abord, commencez à prier comme le fait Ratzinger: "Jeûnez pour la couardise de vos pasteurs".

    La crise de la foi, de l'Église et des prêtres. Les maux qui assaillent la barque de Pierre, prise entre relativisme et idéologies du monde. Et la renaissance qui passe par les monastères, les familles, la doctrine et la prière. Le cardinal Robert Sarah a présenté hier à la Casa Ildefonso Schuster, à Milan, avec le directeur de la Nuova Bussola Quotidiana, Riccardo Cascioli, son livre "Le soir approche et déjà le jour baisse". Un événement très populaire organisé par Nuova Bussola Quotidiana en collaboration avec l'éditeur Cantagalli. Le préfet du Culte divin, qui avec ce livre a mis fin à sa trilogie commencée avec 'Dieu ou rien' et poursuivie avec 'la Force du silence', a tout d’abord encouragé les fidèles et les prêtres en ce moment de déclin: "Je voulais que ce livre réconforte les chrétiens et les prêtres fidèles ». C'est dans cet esprit que les nombreux lecteurs de la Bussola l'ont accueilli hier. Nous proposons une large sélection des sujets traités par le cardinal, en rapport avec la publication intégrale de cette 'lectio magistralis' dans les prochains jours. Andrea Zambrano

    SERAIS-JE DUR?

    On m'a dit que j'étais un peu dur face à la crise de la foi, à la crise du sacerdoce, à la crise de l'Église et à l'effondrement spirituel de l'Occident. Je vais vous raconter une anecdote. Après avoir lu mon livre, un journaliste m'a posé la question suivante: "Eminence, que dites-vous à ceux qui pourraient penser que votre livre est pessimiste, voire alarmiste?" Moi aussi j'ai été alarmé par cette question ... Mais je me suis repris tout de suite : pourquoi fuir la réalité? J'ai alors répondu que le livre essayait d'observer la réalité et de poser un diagnostic avec la plus grande prudence et avec un grand souci de rigueur, de précision et d'objectivité. Il me semble que je ne suis pas trop éloigné de la vérité ni de la réalité des choses et des situations.

    DECLIN DE L'EUCHARISTIE

    La crise que vivent le clergé, l’Eglise, l’Occident et le monde est une crise spirituelle, une crise de foi en Dieu, une crise anthropologique; l'économico-social n'est qu'un corollaire: certes dramatique, mais un corollaire. Le déclin de la foi en la présence effective de Jésus dans l’Eucharistie est au centre de la crise et du déclin de l’Église, en particulier en Occident.

    NOTRE FAUTE, A NOUS EVEQUES

    Nous, évêques, prêtres et fidèles laïcs, sommes tous responsables de la crise sacerdotale et de la déchristianisation de l'Occident. Georges Bernanos écrivait avant la guerre: "Nous répétons sans cesse, avec des larmes d’impuissance, de paresse ou d’orgueil, que le monde se déchristianise. Mais le monde n’a pas reçu le Christ – non pro mundo rogo – c’est nous qui l’avons reçu pour lui, c’est de nos cœurs que Dieu se retire, c’est nous qui nous déchristianisons, misérables ! ".

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  • Le Dieu des vivants (32ième dimanche du temps ordinaire)

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    32ième Dimanche du Temps Ordinaire- Homélie du Frère Daniel BOURGEOIS, paroisse Saint-Jean-de-Malte (Aix-en-Provence) (source - archive 2016)

    Lecture : Luc 20, 27-38

    Je suis le Dieu des vivants

    Frères et sœurs,

    Le mariage est au service du patrimoine, donc il faut que le patrimoine reste dans la famille. Si un homme meurt sans descendance, il faut que le frère cadet se dévoue pour susciter une descendance. Cela faisait sans doute la joie des discussions théologiques des Sadducéens parce que c’était une prescription de Moïse, et cela apportait de l’eau au moulin des Sadducéens qui prétendaient qu’il n’y avait pas résurrection des morts comme Luc le rappelle. De l’autre côté, après avoir accompli le mariage, de qui la femme allait-elle être l’épouse ? Pour les Sadducéens, cela voulait tout simplement dire qu’il n’y avait pas de résurrection des morts. C’est plus simple de considérer que les lois mosaïques s’appliquent pour le monde présent, cela se termine normalement dans le monde présent, donc il n’y a pas de monde à venir. C’était une grande discussion à l’intérieur des différents mouvements et tendances spirituelles et théologiques juives à l’époque de Jésus, les Pharisiens croyaient à la résurrection des morts, tandis que les Sadducéens la niaient. Comme on sentait que Jésus avait plutôt un enseignement qui s’ouvrait à perspective de la résurrection des morts, les Sadducéens (il ne faut pas oublier qu’ils avaient beaucoup de pouvoir à Jérusalem), essaient de mettre Jésus en difficulté sur ce sujet.

    Il y a une probabilité absolue pour que cette controverse se soit réalisée à peu près exactement comme elle est relatée par Luc. Vous pouvez consulter un certain nombre d’historiens, notamment John Paul Meier qui a écrit quatre mille pages sur les enseignements de Jésus, et vous constaterez que les controverses et les polémiques ont été enjolivées, mais celle-ci ne l’est pas du tout. Elle est d’une rigueur absolue et elle montre une empoignade assez violente. Le problème est grave, car si Jésus dit qu’il y a la résurrection des morts, il ne peut pas résoudre le cas pratique et s’il doit réfuter, il faut qu’il ait au moins une autorité aussi forte pour aller contre le précepte de Moïse dans la Loi. On ne peut pas jouer sur le sentiment. Il faut un argument venant de la Loi.

    christ ressuscité

    Jésus va répondre très nettement aux deux questions posées. La première question touche au mode de la résurrection : si on ressuscite, comment ressuscite-t-on ? La question des Sadducéens est comme un fusil à deux coups : que va-t-il se passer là-haut quand les sept frères vont retrouver la même femme ? Et ensuite, cela va-t-il vraiment se passer ? Il y a le mode et le fait. Le mode est le plus surprenant car la plupart du temps, on croit que Jésus élude la question en répondant qu’on peut donc penser que là-haut, on sera de purs esprits. Si c’était cela, la réponse ne serait pas très satisfaisante. Si nous ressuscitons, c’est dans notre corps, et pour Jésus et ses contemporains il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un corps sexué. Si l’on dit qu’on devient de purs esprits après la résurrection, on peut douter des sources de Jésus. A ce moment-là, la résurrection n’assure pas la continuité personnelle car notre sexualité fait partie de notre identité, donc il faudrait la supprimer. Il faut bien avouer que lorsque l’évangile est passé en tradition grecque et romaine, on s’est régalé du fait que nous allions devenir de purs esprits. Or, précisément dans la Bible les anges ne sont pas de purs esprits. Il y a deux indices fondamentaux pour prouver cela, dans le chapitre 6 de la Genèse (donc écrit mosaïque pour les auteurs de la controverse), on dit que les « fils des dieux sont venus séduire les filles des hommes ». Les fils des dieux, ce sont les anges. S’ils sont venus chercher les filles des hommes c’est qu’ils sont sexués. Cela fait un tel désordre que Dieu est obligé d’envoyer le déluge pour nettoyer la situation.

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  • Comprendre la fin du monde

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    EN EXCLUSIVITÉ CHEZ M+ ÉDITIONS, VIENT DE PARAîTRE

    COMPRENDRE LA FIN DU MONDE, L’ESCHATOLOGIE POUR TOUS

    Pour comprendre l’eschatologie de manière simple, voici une série de chapitres écrits sous forme de récits, qui est une pédagogie dont Jésus use sans cesse dans son évangile.

    La théologie de la fin du monde est dangereuse et fait souvent perdre tout bon sens car elle mêle en nous deux passions : la politique et la religion.

    Or ce n'est pas le cas pour la façon catholique de raconter la fin du monde, car elle annonce non une victoire « politique » de la « religion » sur terre, mais une victoire « humble, totale et éternelle, dans l'autre monde », de « Dieu et de ceux qui l'aiment ».

     Voir catéchisme de l'Eglise Catholique, 675.

    L'auteur : Arnaud Dumouch est né en 1964, marié et père de famille. Il est un théologien catholique belge. Professeur de religion durant plus de 20 ans, il a développé ce sens de la pédagogie face aux jeunes. Spécialisé en eschatologie, il enseigne la philosophie et la théologie sur internet dans « l'Institut Docteur Angélique » avec plus de 43 000 abonnés.

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    Une vidéo de présentation :