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Foi - Page 608

  • Le voile du moralisme politique, un texte annonciateur de Marcel De Corte

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    Lu sur le site web du bimensuel français « L’Homme Nouveau » :

    marceldecorte.jpg"Sous le titre « Morale et politique », le professeur Marcel de Corte (1905-1994) avait publié naguère un article décrivant le processus d’hypermoralisation du discours politique cohabitant avec l’abandon de la pratique individuelle de la morale. Loin d’avoir perdu de sa pertinence, cette réflexion du grand philosophe belge semble avoir été écrit pour décrire la situation actuelle de déliquescence les mœurs publiques et privées. Il mérite d'être relu en cette période électorale: 

    « Le plus curieux phénomène que puisse enregistrer l’observateur des mœurs actuelles est sans doute l’imprégnation de la politique par la morale, par une certaine morale s’entend.

    Une abondance de discours et de revendications

    Les tribunes politiques sont devenues des chaires d’où se distribuent les préceptes de conduite, les promesses de bonheur et les perspectives de châtiment. Les prédicateurs religieux les imitent servilement, comme d’habitude. À aucune époque de l’histoire la justice n’a été célébrée avec une telle abondance de discours et de revendications. L’esprit et le cœur s’ouvrent à la fraternité et surtout à la haine des « méchants » qui l’entravent. Les hommes politiques battent leur coulpe, sur la poitrine de leurs voisins, mais souvent, aussi devant les tribunaux de moralité et d’orthodoxie. Le vocabulaire de l’éthique suffit à peine à la demande et les mots qui le composent, manœuvrés par les spéculateurs, sont emportés dans un mouvement de hausse vertigineuse. Les opinions politiques sont pesées, jugées, louées ou condamnées comme des vertus ou des tares morales imbibant l’âme et le corps. Une telle est un brevet de bonne conduite, digne d’éloge et de récompense, une autre suscite le blâme, la réprobation, et parfois l’emprisonnement et la mort. D’individuelle qu’elle était, la conscience morale a subi une inflation inouïe : elle est devenue, comme on sait, universelle, et elle se débite en assignats, tous les jours de l’année, dans des manifestes, des pétitionnements et des cortèges.

    Jamais les concepts de bien et de mal n’ont été politiquement plus répandus.

    Cette première constatation s’en double d’une autre. S’il est vrai que la politique et la morale tendent de plus en plus à coïncider, et même à devenir la règle de vie d’un chacun, il est également vrai de dire que les mœurs publiques et privées sont en pleine déliquescence.

    Le phénomène est tellement visible qu’il se passe de démonstration ou de description. Il n’est que d’ouvrir les yeux et de contempler le spectacle que nous offre l’humanité d’aujourd’hui. Le moralisme politique ou la politique moralisante est un voile sous le couvert duquel se perpètrent les pires attentats contre la morale élémentaire et particulièrement contre l’amour du prochain. Les conduites personnelles désorbitées n’ont plus d’axe et la simple pratique des devoirs d’état requiert aujourd’hui une sorte d’héroïsme. Les exemples foisonnent.

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  • Benoît XVI : le véritable renouveau de la liturgie est la condition fondamentale pour le renouveau de l’Eglise

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    Lu sur le blog « salon beige » :

    opera omnia.jpgAlors que le volume sur la Théologie de la Liturgie des Œuvres complètes du pape émérite Benoît XVI vient d’être publié à l’occasion de son 90e anniversaire, l’événement a été marqué par une parution simultanée en russe à la demande du patriarche de Moscou. Si la préface de ce volume des Opera Omnia a été rédigée par Benoît XVI en 2008, la version russe bénéficie d’une préface originale des mains du pape émérite en 2015. Inédite, elle vient d’être publiée en italien par Il Corriere della Sera. Et traduite en anglais par l’abbé John Zuhlsorf, prêtre catholique du diocèse de Madison. Extrait de la traduction de Jeanne Smits :

    […]

     « Dans les années qui ont suivi le Concile Vatican II, je suis redevenu conscient de la priorité de Dieu et de la divine liturgie. La mauvaise interprétation de la réforme liturgique qui a été largement diffusée au sein de l’Eglise catholique a conduit de plus en plus à mettre à la première place l’aspect de l’instruction, et celui de notre propre activité et créativité. Le “faire” de l’homme a quasiment provoqué l’oubli de la présence de Dieu. Dans ce genre de situation, il devient toujours plus clair que l’existence de l’Eglise tire sa vie de la célébration correcte de la liturgie et que l’Eglise est en danger lorsque la primauté de Dieu n’apparaît plus dans la liturgie et, par conséquent, dans la vie. La cause la plus profonde de la crise qui a bouleversé l’Eglise se trouve dans l’obscurcissement de la priorité de Dieu dans la liturgie. Tout cela m’a amené à me consacrer davantage que par le passé au thème de la liturgie car je savais que le véritable renouveau de la liturgie est la condition fondamentale pour le renouveau de l’Eglise. Les écrits rassemblés dans ce 11e volume des Opera Omnia sont nés de cette conviction. Mais en dernière analyse, même avec toutes leurs différences, l’essence de la liturgie en Orient et en Occident est unique, elle est la même. Et ainsi j’espère que ce livre puisse donner également aux chrétiens de Russie de saisir mieux et de manière nouvelle le grand don qui nous est offert dans la sacrée liturgie. »

    Ref. Le véritable renouveau de la liturgie est la condition fondamentale pour le renouveau de l’Eglise

    JPSC

  • Les enfants voyants de Fatima seront canonisés le 13 mai

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Fatima: canonisation de Francisco et Jacinta le 13 mai

    A l’occasion du pèlerinage du pape sur les lieux des apparitions

    Les bienheureux Francisco (1908-1919) et Jacinta (1910-1920) Marto, les enfants voyants de Fatima, seront canonisés le 13 mai 2017, au cours du pèlerinage du pape François sur les lieux des apparitions mariales au Portugal.

    Le pape François a annoncé la date de cet événement lors d’un consistoire ordinaire public le 20 avril au Vatican. Il a aussi fixé la date des canonisations de 35 autres bienheureux.

    Le pèlerinage du pape François à Fatima les 12 et 13 mai, pour le centenaire des apparitions de la Vierge Marie, sera donc marqué par la canonisation des pastoureaux. L’événement pourrait avoir lieu sur l’esplanade de la basilique « Notre-Dame du Rosaire » où le pape célébrera une messe à 10h le 13 mai.

    Un miracle dû à leur prière, récemment reconnu par Rome, avait ouvert la voie à leur canonisation : la guérison d’un bébé, Felipe Moura Marques, né avec un diabète de type 1 – réputé incurable -, portugais, dont les parents vivaient en Suisse. Sa maman et sa grand-mère ont emmené le bébé sur la tombe des pastoureaux, à Fatima.

    Le procès en béatification et canonisation de Francisco et Jacinta s’était ouvert en 1952. Saint Jean-Paul II les avait béatifiés à l’occasion de son pèlerinage pour le Jubilé de l’An 2000. Ce seront les premiers enfants, frère et sœur, non-martyrs, canonisés si jeunes.

    Le 13 mai 1917, en plein cœur de la première Guerre mondiale, la Vierge Marie est apparue, sous l’apparence d’une « femme revêtue de soleil » à la « Cova da Iria », près de Fatima, à trois pastoureaux, cousins : Lucie dos Santos (1907-2005) et Jacinta et Francisco Marto. La Vierge Marie leur recommandait de prier intensément pour la conversion des pécheurs.

    Les apparitions se renouvelèrent 6 fois en 1917, la dernière, le 13 octobre. Francisco est mort de la grippe espagnole, le 4 avril 1919 – il n’avait pas 11 ans – et sa petite sœur Jacinta, qui allait avoir 10 ans, est morte l’année suivante de la même maladie, le 20 février. Depuis les apparitions, ils n’hésitaient pas à prier le chapelet avec ferveur et à offrir généreusement leurs peines et leurs sacrifices quotidiens pour la paix et la conversion des pécheurs, selon l’appel de la Vierge Marie.

    La vie de ces enfants quasiment analphabètes, a souligné le cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour les causes des saints, au cours du consistoire, a été riche de foi, d’amour et de prière.

  • Le christianisme n’est pas une idéologie ni un système philosophique mais un chemin de foi qui part de la Résurrection

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    De Constance Roques sur zenit.org :

    Le christianisme n’est pas « notre recherche de Dieu » mais « la recherche de Dieu à notre égard »

    « Notre foi naît le matin de Pâques » (Traduction intégrale de la catéchèse)

    Le christianisme « n’est pas tant notre recherche de Dieu (…) mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard », a affirmé le pape François lors de l’audience générale du 19 avril 2017, place Saint-Pierre.

    Poursuivant, à l’occasion du mercredi de l’octave de Pâques, ses catéchèses sur l’espérance chrétienne, le pape a expliqué que « la foi naît de la résurrection » : « Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques ».

    « Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner », a-t-il ajouté en prévenant : « Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme ».

    Depuis le parvis orné de milliers de fleurs pour les fêtes pascales, le pape a invité chaque baptisé à se rendre à son propre « sépulcre » : « nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. (…) Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides ».

    « Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable », a aussi souligné le pape François. Et de conclure : « Jésus est encore ici, (…) il est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité ».

    Voici notre traduction intégrale de la catéchèse prononcée par le pape en italien.

    AK

    Catéchèse du pape François

    Chers frères et sœurs, bonjour !

    Nous nous rencontrons en ce jour, dans la lumière de Pâques, que nous avons célébré et que nous continuons de célébrer dans la liturgie. C’est pourquoi, dans notre parcours de catéchèses sur l’espérance chrétienne, je désire aujourd’hui vous parler du Christ ressuscité, notre espérance, comme le présente saint Paul dans la première Lettre aux Corinthiens (cf. chap.15)

    L’apôtre veut résoudre une problématique qui était certainement au centre des discussions dans la communauté de Corinthe. La résurrection est le dernier sujet abordé dans la Lettre, mais, en ordre d’importance, c’est probablement le premier : en effet, tout repose sur ce présupposé.

    En parlant à ses chrétiens, Paul part d’un donné irréfutable qui n’est pas l’aboutissement de la réflexion de quelque sage, mais un fait, un simple fait qui est intervenu dans la vie de plusieurs personnes. Le christianisme naît d’ici. Ce n’est pas une idéologie, ce n’est pas un système philosophique, mais c’est un chemin de foi qui part d’un événement, dont les premiers disciples de Jésus ont témoigné. Paul le résume ainsi : Jésus est mort pour nos péchés, il a été enseveli et le troisième jour il est ressuscité et il est apparu à Pierre et aux Douze (cf. 1 Cor 15, 3-5). Voilà le fait : il est mort, il est enseveli, il est ressuscité et il est apparu. C’est-à-dire Dieu est vivant ! C’est le cœur du message chrétien.

    En annonçant cet événement, qui est le noyau central de la foi, Paul insiste surtout sur le dernier élément du mystère pascal, à savoir le fait que Jésus soit ressuscité. En effet, si tout avait fini avec la mort, nous aurions en lui un exemple de dévouement suprême, mais cela ne pourrait pas engendrer notre foi. Il a été un héros. Non ! Il est mort, mais il est ressuscité. Parce que la foi naît de la résurrection. Accepter que le Christ soit mort, et qu’il soit mort crucifié n’est pas un acte de foi, c’est un fait historique. En revanche, croire qu’il est ressuscité, oui. Notre foi naît le matin de Pâques. Paul fait une liste des personnes auxquelles Jésus ressuscité est apparu (cf. vv.5-7). Nous avons ici une petite synthèse de tous les récits de Pâques et de toutes les personnes qui sont entrées en contact avec le Ressuscité. Au sommet de la liste, il y a Céphas, c’est-à-dire Pierre, et le groupe des Douze, ensuite « cinq cents frères », dont un grand nombre pouvaient encore rendre témoignage, puis Jacques est cité. Le dernier de la liste – comme le moins digne de tous – c’est lui-même. Paul dit de lui-même « l’avorton que je suis » (cf. v.8).

    Paul emploie cette expression parce que son histoire personnelle est dramatique : ce n’était pas un enfant de chœur, mais c’était un persécuteur de l’Église, fier de ses convictions ; il se sentait arrivé, avec un idée très limpide de ce qu’était la vie avec ses devoirs. Mais, dans ce cadre parfait – tout était parfait chez Paul, il savait tout – dans ce cadre de vie parfait, un jour se produit ce qui était absolument imprévisible : la rencontre avec Jésus ressuscité, sur la route de Damas. Là, il n’y a pas seulement eu un homme qui est tombé par terre ; il y a eu une personne saisie par un événement qui allait bouleverser le sens de sa vie. Et le persécuteur est devenu apôtre, pourquoi ? Parce que j’ai vu Jésus vivant ! J’ai vu Jésus-Christ ressuscité ! C’est le fondement de la foi de Paul, comme de la foi des autres apôtres, comme de la foi de l’Église, comme de notre foi.

    Qu’il est beau de penser que le christianisme est essentiellement cela ! Ce n’est pas tant notre recherche de Dieu – une recherche, en vérité, si hésitante – mais plutôt la recherche de Dieu à notre égard. Jésus nous a pris, nous a saisis, nous a conquis pour ne plus nous lâcher. Le christianisme est une grâce, c’est une surprise et cela suppose donc un cœur capable de s’étonner. Un cœur fermé, un cœur rationaliste est incapable d’étonnement et ne peut comprendre ce qu’est le christianisme. Parce que le christianisme est une grâce et la grâce ne peut que se percevoir et en plus, elle se manifeste dans l’étonnement de la rencontre.

    Et alors, même si nous sommes pécheurs – nous le sommes tous – si nos bonnes résolutions sont restées sur le papier ou si, en regardant notre vie, nous nous apercevons que nous avons accumulé les échecs… Au matin de Pâques, nous pouvons faire comme ces personnes dont nous parle l’Évangile : aller au sépulcre du Christ, voir la grande pierre roulée et penser que Dieu est en train de réaliser pour moi, pour nous tous, un avenir inattendu. Aller à notre sépulcre : nous en avons tous un petit à l’intérieur. Y aller, et voir comment Dieu est capable de ressusciter de là. Là, il y a le bonheur, là il y a la joie, la vie, là où tous pensaient qu’il n’y avait que tristesse, échec et ténèbres. Dieu fait croître ses plus belles fleurs au milieu des pierres les plus arides.

    Être chrétien signifie ne pas partir de la mort, mais de l’amour de Dieu pour nous, qui a vaincu notre ennemie la plus implacable. Dieu est plus grand que le néant et il suffit d’une bougie allumée pour vaincre la plus obscure des nuits. Paul crie, se faisant l’écho des prophètes : « Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? » (v.55). En ces jours de Pâques, portons ce cri dans notre cœur. Et si l’on nous demande le pourquoi de notre sourire donné et de notre partage patient, nous pourrons alors répondre que Jésus est encore ici, qu’il continue d’être vivant parmi nous, que Jésus est ici, sur la place, avec nous : vivant et ressuscité.

    © Traduction de Zenit, Constance Roques

  • Signer une pétition contre la fermeture de l'abbaye de Cordemois (Notre-Dame de Clairefontaine) ?

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    A Monseigneur l'évêque Rémy Vancotten :

    A Monsieur le Bourgmestre André Defat :

    Contre la fermeture de l'Abbaye Notre-Dame

    Monseigneur l'évêque Rémy Vancotten :Monsieur le Bourgmestre André Defat : Contre la fermeture de l'Abbaye Notre-Dame 
     

    Pourquoi c'est important

    L'abbaye Notre‐Dame de Clairefontaine, aussi appelée très communément Abbaye de Cordemois est située à Cordemois, en Belgique, dans la province de Luxembourg.
    Un lieux sublime, calme, patrimoine de notre histoire.
     
  • Benoît XVI a 90 ans : l’esprit de la liturgie a marqué son enseignement

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    urbi et orbi.jpg

    L’un a semé et un autre, qui n’est peut-être pas son successeur direct, récoltera : soit qu’il dorme, soit qu’il se lève jour et nuit, la semence germera et d’autres récolteront, mais si personne n’avait semé on ne pourrait pas récolter : oui, Seigneur, comme dit la parabole, il y a un temps pour tout.

    JPSC

  • Quand soeur Thérèse-Bénédicte de la Croix (Edith Stein) évoquait la Résurrection

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    Pour prolonger la joie de Pâques… (source)

    Edith STEIN :   MATIN DE PÂQUES

    Obscure est la nuit du tombeau,

    Et pourtant l’éclat des plaies sacrées

    Traverse l’épaisseur de la pierre,

    La soulève et la met de côté comme une plume ;

    De l’obscurité du tombeau se lève

    Le corps ressuscité du Fils de l’Homme,

    Eblouissant de lumière, rayonnant de clarté.

     

    Sans bruit, il sort de la grotte

    Dans l’aube naissante, paisible, d’une paix matinale,

    Une brume légère couvre la terre ;

    Elle est maintenant traversée par la lumière, scintillante de blancheur…

    Et le Sauveur s’avance dans le silence

    De la terre qui s’éveille à peine.

     

    Sous ses pas divins

    S’épanouissent des fleurs lumineuses, que nul n’a jamais vues…

    Et partout où son vêtement effleure le sol,

    La terre se met à briller d’un éclat d’émeraude.

     

    La bénédiction coule de ses mains sur les champs et les prés,

    Elle jaillit abondante et limpide –

    Et dans la rosée matinale de la plénitude de grâce

    La nature rayonne de joie et ovationne le Ressuscité

    Pendant qu’il s’avance en silence au devant des hommes.

    Poème d’Edith Stein [Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix], traduction Cécile Rastoin, © Ad Solem, sous le titre Malgré la nuit.

  • Permets que ta fille Asia ressuscite aussi avec toi

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    De Daniel Hamiche sur le site "Observatoire de la Christianophobie" :

    Asia Bibi : sa poignante prière pour Pâques…


    Asia Bibi Paques 2017

    C’est dans sa prison de Multan qu’Asia Bibi a pu recevoir, Jeudi Saint, son mari Ashiq et Joseph Nadeem, le tuteur de sa famille, pour une célébration anticipée de Pâques. Ensemble, ils ont partagé un dîner frugal pour commémorer la Cène du Seigneur, puis Asia Bibi a prononcé une prière que rapporte le journaliste Paolo Affatato dans Vatican Insider, un supplément de La Stampa, aujourd’hui même. En voici le texte traduit par mes soins de l’italien.

    « Je te prie, Seigneur Jésus, de m’accorder la liberté. Toi qui es ressuscité d’entre les morts, toi qui es le Seigneur ressuscité, permets que ta fille Asia ressuscite aussi avec toi. Brise mes chaînes, fais que mon cœur puisse se libérer et monte au delà de ces barreaux, et accompagne mon âme pour qu’elle soit proche de ceux qui me sont chers, et qu’elle reste toujours près de toi. Ne m’abandonne pas au jour de la détresse, ne me prive pas de ta présence. Toi qui as souffert la torture et la croix, soulages ma souffrance. Gardes-moi près de toi Seigneur Jésus. En ce jour de ta résurrection, Jésus, je veux te prier pour mes ennemis, pour ceux qui m’ont fait du mal. Je te prie pour eux et je te prie de leur pardonner pour le mal qu’ils m’ont fait. Je te demande, Seigneur, de supprimer tous les obstacles afin que je puisse obtenir le bienfait de la liberté. Je te demande de me protéger et de protéger ma famille. J’adresse un appel particulier au Saint-Père François pour qu’il se souvienne de moi dans ses prières ».

  • Que dit la science de la Résurrection du Christ ?

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    De Radio Vatican :

    La Science face à la résurrection du Christ, des siècles d'interrogation 

    (RV) Entretien - «Si le Christ n’est pas ressuscité, vaine est notre foi» : c’est avec cette phrase que Saint Paul, dans sa première épître aux Corinthiens (1 Co 15, 17) résume la centralité de la Résurrection dans la foi chrétienne.

    Tout repose sur le témoignage des apôtres et des saintes femmes, rapportés par les Évangiles : celui de Marie-Madeleine, des disciples d’Emmaüs, de ceux réunis au Cénacle, et surtout celui de Pierre et Jean. Accourus sur les lieux le dimanche matin, ils virent le tombeau ouvert, «vide», les linges posés à plat. Jean «vit, et il crut», est-il écrit sobrement (Jean 20, 1-10).

    La Résurrection, corps et âme, du Christ constitue ce «mystère de foi» sur lequel la science n’a aucune prise, et sur lequel elle n’a cessé pourtant de s’interroger. Que dit justement la science de cet évènement prodigieux ? Comment expliquer la disparition du corps de Jésus ? Peut-on aujourd’hui affirmer avec certitude que le tombeau situé dans la Basilique du Saint Sépulcre est bien celui du Christ ?

    Autant de questions que nous avons posées à Jean-Christian Petitfils, historien, auteur de Jésus, publié aux éditions Fayard (2011), une enquête fouillée et très documentée sur le «Jésus de l’Histoire». Interrogé par Manuella Affejee, il revient tout d’abord sur le récit évangélique fondamental du «tombeau vide», seul point de départ de l’historien.

  • Je ne sais pas comment cela se fait, mais je suis sûr que le Christ est ressuscité et je parie là-dessus

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    De zenit.org (Anita Bourdin) :

    «Que dit l’Eglise devant tant de tragédies?», homélie du pape François (traduction complète)

    « Parier » sur le Christ ressuscité

    « Que dit l’Eglise devant tant de tragédies ? », a interrogé le pape François au cours de son homélie pour la messe de Pâques qu’il a présidée place Saint-Pierre en présence de quelque 60 000 personnes, ce dimanche 16 avril 2017. Il invite à parier sur le Christ ressuscité.

    Le pape a parlé d’abondance du cœur et il a improvisé son homélie. Il y a affronté le thème du contraste entre la Bonne nouvelle de la résurrection du Christ et les tragédies que l’humanité et chacun continue de traverser.

    « Que dit l’Eglise devant tant de tragédies ?, a interrogé le pape. Simplement ceci : la pierre rejetée n’a pas en fait été vraiment écartée. Les petits cailloux qui croient et qui s’attachent à cette pierre ne sont pas rejetés, ils ont un sens, et, avec ce sentiment, l’Eglise répète du fond de son cœur : ‘Le Christ est ressuscité !’ »

    Et, a précisé le pape François, « C’est le mystère de la pierre rejetée qui finit par être le fondement de notre existence. »

    Il a invité à dire intérieurement: « Je ne sais pas comment comme cela se fait, mais je suis sûr que le Christ est ressuscité et je paris là-dessus. »

    A l’issue d ela messe, le pape François a salué les cardinaux et il a fait un tour de la place Saint-Pierre pour saluer les personnes présentes, sous les ovations.  A midi, il est monté à la loggia des bénédiction de la basilique vaticane pour son message de Pâques et sa bénédiction Urbi et Orbi.

    Au cours de la prière d’intercession – en hébreu, italien, anglais, hongrois, portugais et chinois – l’assemblée a prié pour le pape émérite Benoît XVI qui fêtait ses 90 ans aujourd’hui, et pour l’unité des chrétiens, en cette année où les chrétiens suivant différents calendriers fêtent Pâques le même jour.

    Voici notre traduction intégrale de l’homélie de ce dimanche de Pâques.

    AB

    Homélie du pape François

    Aujourd’hui, l’Eglise répète, chante et crie: “Jésus est ressuscité!” Mais comment cela ? Pierre, Jean, les femmes sont allées au tombeau, mais il était vide, Lui, il n’y était pas.

    Ils y sont allés le coeur fermé par la tristesse, la tristesse d’une défaite : le Maître, leur Maître, celui qu’ils aimaient tant a été exécuté, il est mort. Et de la mort, on ne revient pas. Voilà la défaite, voilà le chemin de la défaite, le chemin vers le tombeau.

    Mais l’ange leur dit : « Il n’est pas ici, il est ressuscité. » C’est la première annonce : « Il est ressuscité. » Et puis la confusion, le cœur fermé, les apparitions.

    Mais les disciples restent enfermés toute la journée au Cénacle, parce qu’ils avaient peur qu’il leur arrive la même chose qu’à Jésus.

    Et l’Eglise ne cesse de dire à nos défaites, à nos cœurs fermés et peureux : « Arrête-toi, le Seigneur est ressuscité ! »

    Mais si le Seigneur est ressuscité, comment ces choses peuvent-elles arriver ? Comment peuvent arriver tant de malheurs, de maladies, de trafic des personnes, de guerres, de destructions, de mutilations, de vengeances, de haine ? Mais où est le Seigneur ?

    Hier j’ai téléphoné à un jeune qui a une maladie grave, un jeune cultivé, un ingénieur. Et en parlant pour donner un signe de foi, je lui ai dit : « Il n’y a pas d’explication pour ce qui t’arrive. Regarde Jésus sur la croix : Dieu a fait cela avec son Fils, et il n’y a pas d’autre explication. » Et lui m’a répondu :”Oui, mais il a demandé à son Fils, et le Fils a dit oui. A moi, on n’a pas demandé si je voulais cela. » Cela nous bouleverse, à personne d’entre nous on ne demande : « Mais tu es content de ce qui se passe dans le monde ? Est-ce que tu es prêt à porter cette croix ? » Et la croix continue et la foi en Jésus s’écroule.

    Aujourd’hui, l’Eglise continue à dire : « Arrête-toi, Jésus est ressuscité ! » Et ce n’est pas de l’imagination, la Résurrection du Christ n’est pas une fête avec plein de fleurs. C’est beau, mais ce n’est pas cela, c’est quelque chose de plus.

    C’est le mystère de la pierre rejetée qui finit par être le fondement de notre existence. Le Christ est ressuscité, voilà ce que cela signifie. Dans cette culture du rejet, où ce qui n’est pas utile est rejeté, cette pierre  – Jésus – est rejetée et elle est source de vie.

    Et nous aussi, petits cailloux par terre, sur cette terre de douleur, de tragédies, avec la foi dans le Christ ressuscité, nous avons un sens, au milieu de tant de calamités. Le sens de voir au-delà, le sens de dire : « Regarde, il n’y a pas de mur, il n’y a pas d’horizon, il y a la vie, il y a la joie, il y a la croix avec cette ambivalence. Regarde en avant, ne te ferme pas ! Toi, petit caillou, tu as un sens dans la vie, parce que tu es un petit caillou près de ce grand rocher, cette pierre qui a été rejetée par la méchanceté du péché. »

    Que dit l’Eglise devant tant de tragédies ? Simplement ceci : la pierre rejetée n’a pas en fait été vraiment écartée. Les petits cailloux qui croient et qui s’attachent à cette pierre ne sont pas rejetés, ils ont un sens, et, avec ce sentiment, l’Eglise répète du fond de son cœur : « Le Christ est ressuscité ! »

    Pensons un peu, que chacun de nous pense, aux problèmes quotidiens, aux maladies que nous avons vécues ou qu’a l’un de nos parents. Pensons aux guerres, aux tragédies humaines, et, simplement, d’une voix humble, sans fleurs, seuls, devant Dieu, devant nous-mêmes, disons : « Je ne sais pas comment cela se fait, mais je suis sûr que le Christ est ressuscité et je parie là-dessus. »

    Frères et sœurs, voilà ce que je voulais vous dire. Rentrez chez vous aujourd’hui, en répétant dans votre cœur : « Le Christ est ressuscité ! ».

  • Pâques est au fond le seul événement qui mérite ce nom

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    De Vianney Passot sur le site "FigaroVox"

    Rémi Brague : « Pâques est au fond le seul événement qui mérite ce nom»

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN- A l'occasion de la fête de Pâques, le philosophe Rémi Brague a accordé un entretien fleuve à FigaroVox. Il revient sur le sens de cette fête dans la France d'aujourd'hui, et rappelle l'impérieuse nécessité de défendre les chrétiens d'Orient, matrice de notre civilisation.

    Rémi Brague est un philosophe français, spécialiste de la philosophie médiévale arabe et juive. Membre de l'Institut de France, il est professeur émérite de l'Université Panthéon-Sorbonne. Auteur de nombreux ouvrages, notamment Europe, la voie romaine (éd. Criterion, 1992, rééd. NRF, 1999), Le Règne de l'homme: Genèse et échec du projet moderne(éd. Gallimard, 2015) et Où va l'histoire? Entretiens avec Giulio Brotti (éd. Salvator, 2016).

    FIGAROVOX.- Dimanche, c'est la fête de Pâques: la résurrection du Christ trois jours après sa crucifixion. Dans une France largement déchristianisée, et même coupée de toute idée de transcendance, fêter Pâques a-t-il encore un sens?

    Rémi BRAGUE.- Effectivement, bien des gens n'ont plus qu'une vague idée du christianisme de leurs ancêtres. Ne nous faisons d'ailleurs pas non plus trop d'illusions sur la profondeur de la foi desdits ancêtres. Nous n'avons pas d'instruments de mesure, mais tout porte à croire qu'ils n'étaient guère mieux lotis que nous.

    Quoi qu'il en soit, pour pas mal de nos contemporains, Pâques ne peut avoir que le sens que l'on donne aux œufs cachés dans le jardin et au lapin qui, dans certaines régions, les apporte, à défaut des cloches, spécifiquement chrétiennes. Dans tous les cas, nous restons chocolat…

    Pour qui a gardé un accès à la transcendance, Pâques est au fond le seul événement qui mérite ce nom. Ce que nous appelons ainsi, d'habitude, est la réalisation de possibilités dont le passé était gros. Le kaléidoscope tourne et nous fait apparaître une configuration originale, imprévue pour nous, de paillettes brillantes qui étaient pourtant là dès le début. La résurrection est le seul événement qui, comme le dit le mot, «arrive», accoste à notre rivage en venant d'un «Ailleurs» absolu.

    Que reste-t-il de Pâques et des fêtes chrétiennes, sinon des jours fériés? Ont-elles encore au moins une signification culturelle, ou sont-elles porteuses de sens pour quelques marginaux seulement?

    Cette signification culturelle serait aussi une signification naturelle. C'est vrai pour Noël, qui tombe au moment du solstice d'hiver, lorsque le jour cesse de décroître. C'était déjà chez les Romains la date des Saturnales. Comme on l'a à peu près toujours su, on l'a choisie pour fêter la naissance de Jésus, sur laquelle les Évangiles ne nous disent rien. On voulait faire comprendre par ce symbole qu'une nouvelle lumière se levait. Est-ce de la récupération? Mais oui, c'est celle d'un sain paganisme, celle d'un respect pour la beauté manifeste et la bonté profonde de la nature. Le retrouver pourrait être un premier pas sur le chemin d'une foi intégrale, de la nature au «Dieu de la nature» (Jefferson).

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  • Vous qui avez jeûné et vous qui n'avez pas jeûné, réjouissez-vous aujourd'hui

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    Homélie attribuée à saint Jean Chrysostome (v. 345-407), prêtre à Antioche puis évêque de Constantinople, docteur de l'Église
    Liturgie orthodoxe de Pâques (source)

    « Entre dans la joie de ton Maître » (Mt 25,23)

          Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse fête ! Que tout serviteur fidèle entre avec allégresse dans la joie de son Seigneur ! (Mt 25,23) Celui qui a porté le poids du jeûne, qu'il vienne maintenant toucher sa récompense. Celui qui a travaillé depuis la première heure, qu'il reçoive aujourd'hui le juste salaire (Mt 20,1s). Celui qui est venu après la troisième heure, qu'il célèbre cette fête dans l'action de grâces. Celui qui est arrivé après la sixième heure, qu'il n'ait aucune crainte, il ne sera pas lésé. Si quelqu'un a tardé jusqu'à la neuvième heure, qu'il approche sans hésiter. S'il en est un qui a traîné jusqu'à la onzième heure, qu'il n'ait pas honte de sa tiédeur, car le Maître est généreux, il reçoit le dernier comme le premier..., il fait miséricorde à celui-là, et comble celui-ci. Il donne à l'un, il fait grâce à l'autre...

          Ainsi donc, entrez tous dans la joie de votre Maître ! Premiers et derniers..., riches et pauvres..., les vigilants comme les oisifs..., vous qui avez jeûné et vous qui n'avez pas jeûné, réjouissez-vous aujourd'hui. Le festin est prêt, venez donc tous (Mt 22,4). Le veau gras est servi, que personne ne s'en aille affamé. Jouissez tous du banquet de la foi, venez puiser au trésor de la miséricorde. Que nul ne déplore sa pauvreté, car le Royaume est apparu pour tous ; que nul ne se lamente de ses fautes, car le pardon a jailli du tombeau ; que nul ne craigne la mort, car la mort du Sauveur nous en a libérés. Il a détruit la mort, celui que la mort avait étreint, il a dépouillé l'enfer, celui qui est descendu aux enfers...

          Isaïe l'avait prédit en disant : « L'enfer fut consterné lorsqu'il t'a rencontré » (14,9). L'enfer est rempli d'amertume..., car il a été terrassé ; humilié, car il a été mis à mort ; effondré, car il a été anéanti. Il s'est emparé d'un corps et s'est trouvé devant Dieu ; il a saisi la terre et a rencontré le ciel ; il a pris ce qu'il voyait, et il est tombé à cause de l'Invisible. « Ô mort, où est ton aiguillon ? Enfer, où est ta victoire ? » (1Co 15,55). Christ est ressuscité et tu as été terrassé ! Christ est ressuscité et les démons sont tombés ! Christ est ressuscité et les anges sont dans la joie ! Christ est ressuscité et voici que règne la vie ! Christ est ressuscité et il n'est plus de morts dans les tombeaux, car le Christ, ressuscité des morts, est devenu les prémices de ceux qui se sont endormis. À lui gloire et puissance dans les siècles des siècles ! Amen.