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Foi - Page 718

  • La prière du pape François à la Sainte Famille

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    24207137-1.jpgRéveiller en tous la conscience du caractère sacré et inviolable de la famille, sa beauté dans le projet de Dieu. Voici la prière du Pape François à la Sainte Famille, célébrée le dimanche 29 décembre. (source)

    Jésus, Marie et Joseph,
    en vous nous contemplons
    la splendeur de l’amour véritable,
    à vous nous nous adressons avec confiance.
     
    Sainte Famille de Nazareth,
    fais aussi de nos familles
    des lieux de communion et des cénacles de prière,
    des écoles authentiques de l’Évangile
    et des petites Églises domestiques.
     
    Sainte Famille de Nazareth,
    que jamais plus dans les familles on fasse l’expérience
    de la violence, de la fermeture et de la division :
    que quiconque a été blessé ou scandalisé
    connaisse rapidement consolation et guérison.
     
    Sainte Famille de Nazareth,
    que le prochain Synode des Évêques
    puisse réveiller en tous la conscience
    du caractère sacré et inviolable de la famille,
    sa beauté dans le projet de Dieu.
     
    Jésus, Marie et Joseph
    écoutez-nous, exaucez notre prière.

  • Juger…ne pas juger : le piège de la miséricorde

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    PN 93 255.jpgExtrait de "Vérité et Espérance/Pâque Nouvelle", n° 93, Noël 2014, édité par l'association "Sursum Corda" (responsable de l'église du Saint-Sacrement, au Boulevard d'Avroy à Liège):

    « Dans les esprits les mieux disposés, une grave confusion règne depuis longtemps à propos de la faculté de juger. Combien de fois n’avons-nous pas entendu un plus ou moins sentencieux : “Tu ne peux pas juger !”, trancher d’autorité toute discussion autour d’un constat évident voire d’une simple appréciation. On pourrait rétorquer : “En m’accusant de juger, tu portes à ton tour un jugement sur moi ; pourquoi fais-tu toi-même ce que tu m’interdis ?” On voit ainsi que notre vie quotidienne est faite d’un nombre incalculable de ces actions de l’intelligence qu’on appelle jugements : choisir ses mots avant de parler, critiquer un livre, acheter cet objet ou pas, prendre ce chemin ou un autre... On comprend que l’interdit de juger mentionné plus haut se confond dans le sens commun avec un interdit de condamner, mais cette acception est déjà un abus de sens, car juger c’est d’abord peser, estimer, jauger et pas forcément condamner, sachant que tout jugement peut déboucher aussi sur un acquittement et une libération.

    Cette confusion – qui crée un grave obscurcissement de la pensée - est due pour une grande part aux diverses définitions du mot jugement. En effet, ce même mot recouvre en français (et dans la plupart des langues européennes) plusieurs sens différents et complémentaires qu’il convient de départir pour mieux les comprendre et circonscrire leur champ d’application.

    Le jugement est à la fois une faculté (le pouvoir de l’entendement et du goût), un acte (un processus de décision) et le résultat d’un acte de décision (une proposition, une sentence). Or, ces activités ne sont désignées que par un seul mot : juger. Quand le philosophe Emmanuel Kant (1724-1804) disserte sur la faculté de juger, il n’entend pas donner des leçons aux juges d’instruction, mais décrire comment la réalité se présente à l’intelligence au moyen de l’observation et des mots. René Descartes (1596-1650) distinguait, quant à lui, la puissance de connaître (l’intelligence) et la puissance d’élire (la volonté), c’est-à-dire la capacité à porter librement des jugements sur ce que l’entendement permet de connaître. Ces questions philosophiques sont passionnantes et ont été largement traitées dans de savants ouvrages. Nous nous contenterons de présenter ici quelques exemples concrets qui vont éclairer la toute-puissance despotique du “Tu ne peux pas juger”.

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  • La majorité des évêques allemands favorables à l’accès aux sacrements des divorcés remariés

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    La Conférence des évêques allemands vient de publier, dans un fascicule regroupant des textes du synode sur la famille, le rapport final de leur groupe de travail sur l’accompagnement des divorcés remariés. Adopté « à une large majorité », il prévoit leur accès « sous conditions » aux sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation. D’Anne-Bénédicte Hoffner dans le journal « La Croix » :

    Après l’achèvement de la troisième assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur « Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation », la Conférence des évêques allemands publie un fascicule intitulé « Textes et documents sur le synode des évêques 2014 », annonce un communiqué publié lundi 22 décembre sur son site Internet.

    Celui-ci regroupe un certain nombre de textes romains sur le synode (dont la traduction en allemand de la « relatio synodale qui est une partie du document préparatoire du Synode des évêques en 2015 »), mais aussi plusieurs contributions des évêques allemands eux-mêmes.

    Parmi ces dernières figure la réponse de la conférence épiscopale allemande au questionnaire adressé par le secrétariat du Synode en octobre 2013 à tous les diocèses, la campagne de communication de l’Église catholique allemandes sur le thème « Faites-vous confiance! Dix bonnes raisons de se marier ». Mais surtout le fascicule – à commander en version papier ou téléchargeable en version électronique – publie le rapport, inédit jusqu’ici, d’un groupe de travail interne à la conférence épiscopale intitulé « Voies théologiquement responsables et pastoralement adaptées pour un accompagnement des divorcés remariés ». Un rapport final qui a été présenté et adopté en conseil permanent le 23 juin 2014 (1).

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  • Prier pour tous ceux qui sont persécutés à cause de leur foi chrétienne

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    Lu sur Zenit.org (Anita Bourdin) :

    Priez pour ceux qui sont persécutés à cause de la foi chrétienne
    Appel du pape François dans un tweet et à l'angélus

    "Aujourd’hui, prions pour tous ceux qui sont persécutés à cause de la foi chrétienne", demande le pape François dans le tweet de ce 26 décembre posté sur son compte @Pontifex_fr .

    Le pape a renouvelé cette iinvitation à la prière pour les chrétiens persécutés et tués pour leur fidélité au Christ avant l'angélus de ce 26 décembre, en la fête de Saint-Etienne, en disant: ""Aujourd'hui, frères et soeurs, prions de façon particulière pour ceux qui sont discriminés, persécutés et tués en raison du témoignage rendu au Christ. Je voudrais dire à chacun d'eux: si vous portez cette croix avec amour, vous êtes entrés dans le mystère de Noël, vous êtes dans le coeur du Christ et de l'Eglise."

    Le pape a lancé cet appel au respect de la liberté religieuse partout dans le monde: "Prions en outre pour que, grâce au sacrifice des martyrs d'aujourd'hui (ils sont tellement, tellement nombreux), se renforce dans toutes les régions du monde l'engagement à reconnaître et assurer concrètement la liberté religieuse, qui est un droit inaliénable de toute personne."

    Des dimensions autrefois inimaginables

    Le pape évoque ces persécutions dans sa lettre, publiée mardi dernier, 23 décembre, aux chrétiens du Moyen-Orient.

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  • Berceuse de la Mère de Dieu (Marie Noël)

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    Berceuse de la Mère-Dieu

    Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,
    Mon enfant tout chaud sur mon coeur qui bat,
    J'adore en mes mains et berce étonnée,
    La merveille, ô Dieu, que m'avez donnée.

    De fils, ô mon Dieu, je n'en avais pas.
    Vierge que je suis, en cet humble état,
    Quelle joie en fleur de moi serait née ?
    Mais vous, Tout-Puissant, me l'avez donnée.

    Que rendrais-je à vous, moi sur qui tomba
    Votre grâce ? ô Dieu, je souris tout bas
    Car j'avais aussi, petite et bornée, 
    J'avais une grâce et vous l'ai donnée.

    De bouche, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
    Pour parler aux gens perdus d'ici-bas...
    Ta bouche de lait vers mon sein tournée, 
    O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

    De main, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
    Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las...
    Ta main, bouton clos, rose encore gênée,
    O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

    De chair, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
    Pour rompre avec eux le pain du repas...
    Ta chair au printemps de moi façonnée,
    O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

    De mort, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
    Pour sauver le monde... O douleur ! là-bas,
    Ta mort d'homme, un soir, noir, abandonnée,
    Mon petit, c'est moi qui te l'ai donnée.


    Marie-Noël

  • Noël : l'homélie du pape

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    Homélie du pape François

    « Le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière ; et sur les habitants du pays de l’ombre, une lumière a resplendi » (Is 9,1). « L’ange du Seigneur se présenta devant eux [les pasteurs] et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa lumière » (Lc 2,9). C’est ainsi que la liturgie de cette sainte nuit de Noël nous présente la naissance du Sauveur : comme une lumière qui pénètre et dissout l’obscurité la plus dense. La présence du Seigneur au milieu de son peuple efface le poids de la défaite et la tristesse de l’esclavage, et instaure la joie et l’allégresse.

    Nous aussi, en cette nuit sainte, nous sommes venus dans la maison de Dieu en traversant les ténèbres qui enveloppent la terre, mais guidés par la flamme de la foi qui éclaire nos pas et animés par l’espérance de trouver la ‘‘grande lumière’’. En ouvrant notre cœur, nous avons, nous aussi, la possibilité de contempler le miracle de cet enfant-soleil qui éclaircit l’horizon en surgissant d’en-haut.

    L’origine des ténèbres qui enveloppent le monde se perd dans la nuit des temps. Repensons au moment obscur où a été commis le premier crime de l’humanité, quand la main de Caïn, aveuglé par la jalousie, a frappé à mort son frère Abel (cf. Gn 4, 8). Ainsi, le cours des siècles a été marqué par des violences, des guerres, la haine et des abus. Mais Dieu, qui avait placé ses propres attentes en l’homme fait à son image et à sa ressemblance, attendait. Il a attendu tellement longtemps que peut-être à un certain moment il aurait dû renoncer. Mais il ne pouvait renoncer, il ne pouvait pas se renier lui-même (cf. 2 Tm 2, 13). C’est pourquoi, il a continué à attendre avec patience face à la corruption des hommes et des peuples. La patience de Dieu: comme il est difficile de comprendre cela, la patience de Dieu vis-à-vis nous!

    Au long du chemin de l’histoire, la lumière qui perce l’obscurité nous révèle que Dieu est Père et que sa patiente fidélité est plus forte que les ténèbres et la corruption. C’est en cela que consiste l’annonce de la nuit de Noël. Dieu ne connaît pas d’accès de colère et l’impatience ; il est toujours là, comme le père de la parabole du fils prodigue, dans l’attente d’entrevoir de loin le retour du fils perdu.

    La prophétie d’Isaïe annonce l’apparition d’une immense lumière qui perce l’obscurité. Elle naît à Bethléem et elle est accueillie par les tendres mains de Marie, par l’affection de Joseph, par l’étonnement des bergers. Quand les anges ont annoncé aux bergers la naissance du Rédempteur, ils l’ont fait avec ces paroles : ‘‘Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire » (Lc 2, 12). Le ‘‘signe’’ c’est justement l’humilité de Dieu porté à l’extrême ; c’est l’amour avec lequel, cette nuit, il a assumé notre fragilité, notre souffrance, nos angoisses, nos désirs et nos limites. Le message que tous attendaient, le message que tous cherchaient dans la profondeur de leur âme, n’était autre que la tendresse de Dieu : Dieu qui nous regarde avec des yeux pleins d’affection, qui accepte notre misère, Dieu amoureux de notre petitesse.

    En cette sainte nuit, tandis que nous contemplons l’Enfant Jésus qui vient de naître et d’être déposé dans une mangeoire, nous sommes invités à réfléchir. Comment accueillons-nous la tendresse de Dieu ? Est-ce que je me laisse rejoindre par lui, est-ce que je me laisse embrasser, ou bien est-ce que je l’empêche de s’approcher ? ‘‘Mais je cherche le Seigneur’’ – pourrions-nous rétorquer. Toutefois, la chose la plus importante n’est pas de le chercher, mais plutôt de faire en sorte que ce soit lui qui me trouve et qui me caresse avec amour. Voici la question que nous pose l’Enfant par sa seule présence : est-ce que je permets à Dieu de m’aimer ? 

    Et encore : avons-nous le courage d’accueillir avec tendresse les situations difficiles et les problèmes de celui qui est à côté de nous, ou bien préférons-nous les solutions impersonnelles, peut-être efficaces mais dépourvues de la chaleur de l’Évangile ? Combien le monde a besoin de tendresse aujourd’hui ! Patience de Dieu, proximité de Dieu, tendresse de Dieu.

    La réponse du chrétien ne peut être différente de celle que Dieu donne à notre petitesse. La vie doit être affrontée avec bonté, avec mansuétude. Quand nous nous rendons compte que Dieu est amoureux de notre petitesse, que lui-même se fait petit pour mieux nous rencontrer, nous ne pouvons pas ne pas lui ouvrir notre cœur et le supplier : ‘‘Seigneur, aide-moi à être comme toi, donne-moi la grâce de la tendresse dans les circonstances les plus dures de la vie, donne-moi la grâce de la proximité face à toute nécessité, de la douceur dans n’importe quel conflit’’.

    Chers frères et sœurs, en cette nuit sainte, contemplons la crèche : là, ‘‘le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu se lever une grande lumière’’ (Is 9, 1). Les gens simples, disposés à accueillir le don de Dieu, l’ont vue. Au contraire, les arrogants, les orgueilleux, ceux qui établissent les lois selon leurs propres critères personnels, ceux qui assument des attitudes de fermeture, ne l’ont pas vue. Regardons la crèche et prions, en demandant à la Vierge Mère : ‘‘ Ô Marie, montre-nous Jésus’’. 

    © Librairie éditrice du Vatican

  • Nuit d'espérance

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    Cette nuit est une nuit d’espérance !

    Personne ne devrait rester dans la tristesse

    Puisque Dieu est né sur terre.

    Offrons de l’espérance, cette nuit

    Mais aussi demain

    L’espérance est un cadeau

    Pour chaque jour de notre vie.

    Joyeux Noël !

    (source)

    Belgicatho vous souhaite une sainte et joyeuse fête de Noël

    illuminée par la présence du Sauveur.

  • Jeudi 25 décembre 2014, 10h et 11h15: Fêtez Noël en l'église du Saint-Sacrement à Liège

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    EGLISE DU SAINT-SACREMENT

    Boulevard d’Avroy, 132 à Liège

     

    JEUDI 25 DECEMBRE 2014

    MESSES DU JOUR DE NOËL

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    Noël, c’est l’Enfant

    « Dans leur traduction grecque de l’Ancien Testament, les Pères de l’Église trouvaient une parole du prophète Isaïe, que Paul citait aussi, pour montrer que les voies nouvelles de Dieu étaient déjà annoncées dans l’Ancien Testament. On pouvait y lire: « Dieu a rendu brève sa Parole, il l’a abrégée » (cf. Is 10, 23; Rm 9, 28).  La Parole de la Sainte Écriture était devenue trop longue et complexe. Toute la Loi et les Prophètes ont ainsi été abrégés dans le double commandement de l’amour. La Parole incarnée a été raccourcie à la taille d’un petit enfant avant d’être réduite aux dimensions d’un morceau de Pain. D’où cette abréviation le Créateur qui tient tout dans ses mains, dont nous dépendons tous, se fait petit et nécessiteux de l’amour humain. » (Extrait de Benoît XVI, homélie de la nativité 2006). 

    Joyeux noël 2014, sainte et heureuse année du Seigneur 2015 !  

    10h, célébration festive en latin (missel de 1962)

    Chants grégoriens, motets  traditionnels  et populaires (schola) 

    Orgue (Patrick Wilwerth) 

    Propre grégorien de la Messe « Puer natus est » (vieux fonds, avant l’an mil)

    Kyriale IX « Cum Jubilo » (XIIe siècle)

    Repons bref « Notum fecit Dominus salutare suum » 

    Conduit « Gaudens in Domino » en diaphonie (XIIIe siècle) 

    Carol « In dulci jubilo » (XVe siècle) 

    Hymne « Adeste fideles » (XIIIe siècle)

    11h15, célébration festive en français (missel de 1970)

    Chants grégoriens et traditionnels, violoncelle (Octavian  Morea) et orgue (Mutien-Omer Houziaux).

  • Hommage à Mgr Lagrange : la réalité de la liturgie

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    Évêque émérite de Gap, Mgr Georges Lagrange est mort le jeudi 11 décembre dernier. Ses funérailles ont été célébrées le 15 décembre à Châtillon sur Chalaronne. Évêque missionnaire, il avait accordé à l’abbé Claude Barthe un entretien portant sur la nouvelle évangélisation et le rôle de la liturgie, dont le site du bimensuel « L’Homme Nouveau » publie aujourd'hui l’intégralité. Nous en reproduisons quelques extraits à verser au dossier de l’histoire du naufrage de la « pastorale » postconciliaire  (JPSC) :  

    L’une des visées du mouvement liturgique était la formation des fidèles et du clergé à la liturgie et par la liturgie – la catéchèse liturgique. Les réformateurs de l’après-Concile ont privilégié la modification des textes et rites à ce labeur pastoral de fond. Ne pensez-vous pas qu’un des remèdes à la situation cultuelle présente serait de s’y consacrer enfin ?

    Mgr Georges LAGRANGE – Il est certain qu’une formation liturgique à proprement parler serait nécessaire, mais aussi une formation chrétienne dans toutes ses dimensions, spirituelle, biblique, doctrinale. Pour se situer vraiment au cœur de la sphère chrétienne, de la Trinité, du mystère de la Révélation, on doit en effet accomplir ce travail de formation, qui suppose aussi la formation des formateurs. Mais cela représente, à mon sens, un gros problème […].

    La formation religieuse du peuple chrétien – ce qui voulait dire, dans les temps passés, de la quasi-totalité de la population occidentale – se faisait essentiellement, au moins depuis le XVIe siècle, par le catéchisme et la prédication du dimanche. Aucune formation ne touchera jamais autant que celle-là. Il faut donc aujourd’hui encore insister sur l’importance du catéchisme, de la prédication dominicale, insister sur leur contenu, leur profondeur, leur fidélité. Leur fidélité est quelque chose d’extrêmement important.

    Mais le public paroissial a fondu comme neige au soleil des temps nouveaux.

    Il y a, certes, aujourd’hui beaucoup moins de monde à la messe du dimanche, mais […] ce qui est plus grave encore, c’est la diminution des enfants catéchisés. Il y a quelques années, le public dominical avait déjà largement diminué, mais les enfants passaient encore presque tous par le catéchisme. Or depuis quelques années la proportion des catéchisés a énormément baissé. Le taux des baptêmes de petits enfants reste assez fort, mais il diminue aussi. Je ne sais pas jusqu’où cela ira, mais lorsque aujourd’hui des baptisés qui n’ont pas été au catéchisme se marient à l’église, cela soulève de grosses difficultés : ce n’est pas en trois ou quatre rencontres de préparation au mariage que l’on rattrape des années de catéchisme. Sans parler des problèmes que peut soulever le catéchisme lui-même, avec des instruments catéchistiques qui ne sont pas toujours ce que l’on pourrait souhaiter et des catéchistes pleins et pleines de bonne volonté, mais qui n’ont pas toujours la formation suffisante.

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  • Noël : le pape s'adresse aux chrétiens du Moyen Orient

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    François: Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra-t-il encore souffrir à cause du manque de paix ?

    Cité du Vatican, 23 décembre 2014 (VIS). À l'occasion des fêtes de Noël, le Pape François a écrit une lettre aux chrétiens du Moyen Orient, sachant que "pour beaucoup d'entre eux les chants de Noël se mêleront aux larmes et aux soupirs". Le Saint-Père a rappelé les conflits qui tourmentent une région du monde qui a toujours connu la tribulation aggravée ces derniers temps par un terrorisme qui "commet toute sorte d'abus et de pratiques indignes de l'homme" qui obligent les autres groupes religieux et ethniques à abandonner les propres terres et les pays d'origine, et pour cela "vous avez le devoir et le droit de participer pleinement à la vie et à la croissance de votre nation". Il rappelle également que les chrétiens d'Orient "sont protagonistes de la vie de l'Eglise" qui compte sur le soutien et les prières de toute la communauté ecclésiale. Le Saint-Père lance de nouveau un appel à la communauté internationale pour trouver une solution globale aux problèmes de la région: "Pendant combien de temps le Moyen-Orient devra-t-il encore souffrir à cause du manque de paix ?"

    Nous vous présentons le texte intégral de la lettre:

    "Chers frères et sœurs: Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père des miséricordes et le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toute notre tribulation, afin que, par la consolation que nous-mêmes recevons de Dieu, nous puissions consoler les autres en quelque tribulation que ce soit".

    "Ces paroles de l’apôtre Paul me sont venues à l’esprit quand j’ai pensé à vous écrire, frères chrétiens du Moyen-Orient. Je le fais à l’approche de Noël, sachant que pour beaucoup d’entre vous, aux chants de Noël se mêleront les larmes et les soupirs. Cependant, la naissance du Fils de Dieu dans notre chair humaine est un ineffable mystère de consolation: 'La grâce de Dieu, source de salut pour tous les hommes, s’est manifestée'".

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  • Des catholiques secoués par le pape

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     Rusé et impulsif, compassionnel et brutal, doctrinaire et pastoral ? la personnalité contradictoire de François n’est pas un modèle de lisibilité.  Pourtant, tous les sondages montrent sa popularité planétaire, ou plutôt celle de  l’image médiatique sur laquelle il peut prendre appui . Mais au sein de l'Eglise, ses méthodes de travail et certaines de ses idées suscitent de la résistance. Enquête sur la façon dont ce pape d'un style nouveau est reçu, en sens divers, chez les intellectuels catholiques français. Un article de Jean Sévillia dans Le Figaro Magazine du 20/12/2014. (JPSC) :

    "Rusé. L'an dernier, dans une interview recueillie par les revues jésuites, c'est le pape lui-même qui se définissait ainsi : « Je peux peut-être dire que je suis un peu rusé (un po'furbo), que je sais manoeuvrer (muoversi), mais il est vrai que je suis aussi un peu ingénu. » Historien de l'Eglise, coordinateur d'un Dictionnaire du Vatican (1), Christophe Dickès confirme : « Face à un obstacle, Jean-Paul II fonçait en le contournant, et Benoît XVI trouvait une issue par le haut. François, lui, manoeuvre, calcule, en sachant où il veut aller. Il est rusé. Ingénu, j'en suis moins sûr... La façon dont il a mené le synode sur la famille, sans se prononcer lors des débats mais en contrôlant l'assemblée à travers une équipe choisie par lui, est digne des manoeuvres d'un pape de la Renaissance. »

    Après vingt et un mois de pontificat, Jorge Mario Bergoglio garde sa part de mystère. Bien vu hors de l'Eglise, populaire auprès des foules qui se pressent devant Saint-Pierre de Rome, comment est-il reçu, en France, par les intellectuels catholiques qui se sont sentis particulièrement en phase avec ses prédécesseurs ? Chez ceux que nous avons interrogés, certaines caractéristiques du pape François font l'unanimité. « C'est un homme de combat intérieur, de prière, de tradition ignatienne du discernement », souligne l'essayiste François Huguenin. « On sent chez lui une exigence spirituelle absolue, ajoute Gérard Leclerc, éditorialiste à Radio Notre Dame et à France catholique.Et on ne peut sûrement pas lui reprocher d'être laxiste, car ses appels à la pénitence et à la purification s'inscrivent dans la morale multiséculaire de l'Eglise. »

    Dès qu'on aborde les changements apportés par le pape, cependant, les avis divergent. « Il a osé mettre en cause bien des situations acquises et des préjugés, aussi bien en ce qui concerne la curie que la vie au Vatican », se réjouit  la philosophe Chantal Delsol. « C'est un chef, renchérit François Huguenin. Il a beaucoup d'autorité, d'où un décalage entre son discours d'évêque de Rome, adepte de la collégialité dans l'Eglise, et les faits : François gouverne seul, dans la plus pure tradition de la monarchie pontificale. » Collégialité, le terme dérange toutefois Gérard Leclerc, non dans son principe, mais au souvenir d'un passé pas si lointain : « Au nom de ce concept, on a vu se mettre en place, après Vatican II, des logiques d'appareil qui ont suscité, en France, un épiscopat monocolore. Il a fallu toute l'énergie de Jean-Paul II pour imposer Jean-Marie Lustiger au poste de cardinal-archevêque de Paris, nomination qui a été un tournant. Attention aux mots que l'on emploie. »

         Familier des deux papes précédents, Gérard Leclerc avoue être parfois « dérouté »par le style du pape François : « Il apparaît souvent comme un homme d'humeur, de réaction immédiate, de parole directe. Il n'y a certes pas de rupture doctrinale avec Benoît XVI, mais l'expression d'une pensée théologique construite et articulée à une authentique stratégie pastorale est encore à venir. La notion de périphérie, par exemple, demanderait à être précisée. » 

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