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Foi - Page 733

  • Au nord du Cameroun, l'Eglise vit sous la menace de Boko Haram

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    De l'Aide à l'Eglise en Détresse - Kerk In Nood

    ACN-20140923-13656.jpgAprès les enlèvements perpétrés par Boko Haram, la pastorale n’est plus possible que sous protection militaire

    AED, Königstein - Dans les régions frontalières du nord entre le Cameroun et le Nigeria, assurer la pastorale n’est actuellement possible que sous protection de l’armée, comme le faisait remarquer Mgr Bruno Ateba, évêque de Maroua-Mokolo, au nord du Cameroun, lors d’une visite auprès de l’œuvre internationale de bienfaisance catholique « L’Aide à l’Église en détresse ». « Après l’enlèvement par Boko Haram de trois prêtres et d’une religieuse dans la région frontalière au Nigeria, les missionnaires sont accompagnés dorénavant de soldats armés lorsqu’ils y célèbrent par exemple la messe dominicale », explique cet évêque âgé de 50 ans, en charge de son évêché depuis mai 2014. Fin 2013 et en avril 2014, un prêtre missionnaire français et deux italiens ainsi qu’une religieuse canadienne avaient été enlevés, mais respectivement relâchés au bout de quelques semaines. Selon Mgr Ateba, les gouvernements de leurs pays d’origine avaient probablement versés des rançons aux ravisseurs.

    « Ce sont les extrémistes de Boko Haram qui viennent du Nigeria chez nous et sèment le désordre, car sinon, nous n’avons aucun problème dans notre région avec les musulmans. Bien au contraire, il existe un dialogue régulier et nous échangeons aussi régulièrement nos vues », ajoute l’évêque, qui appartient à la congrégation des Pallottins. En outre, la frontière entre le nord du Cameroun et le Nigeria est réputée comme extrêmement perméable parce que des familles et même des clans entiers se sont établis des deux côtés et se déplacent librement dans la région. « Les combattants de Boko Haram s’approvisionnent en nourriture dans la région frontalière et tentent de se faire de l’argent en enlevant des gens. C’est pourquoi les prêtres et les religieuses sont à présent escortés de soldats de l’armée lorsqu’ils se rendent dans des paroisses à proximité de la frontière », explique l’évêque de Maroua-Mokolo.

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  • Le 200e anniversaire du rétablissement de la Compagnie de Jésus "pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes"

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    Bicentenaire du rétablissement de la Compagnie de Jésus

    Cité du Vatican, 27 septembre 2014 (VIS). Cet après-midi en l'église du Gesù, le Pape François a présidé la liturgie de remerciement à l'occasion du 200e  anniversaire du rétablissement de la Compagnie de Jésus par Pie VII en 1814. Au cours de la liturgie composée des vêpres et du Te Deum, après l'Evangile et avant le renouvellement des promesses des jésuites présents, le Saint-Père a prononcé une homélie dont voici de larges extraits:

    "La Compagnie portant le nom de Jésus a vécu des temps difficiles, de persécution. Au cours du généralat du P.Lorenzo Ricci, les ennemis de l'Eglise réussirent à obtenir la suppression de la Compagnie par mon prédécesseur Clément XIV. Aujourd'hui, en souvenir de son rétablissement, nous sommes appelés à faire un effort de mémoire, nous souvenant des bénéfices reçus et des dons particuliers... Aux époques de tribulation et de troubles apparaissent toujours des nuages de doutes et de souffrances, et il n'est pas facile d'aller de l'avant, de poursuivre son chemin. C'est surtout dans les moments difficiles et de crises que les tentations arrivent: se contenter de débats d'idées, se laisser transporter par la désolation, s'arrêter sur notre sort de persécutés et ne rien voir d'autre... Le P.Ricci qui écrivait aux jésuites d'alors...à une époque de confusion et de trouble a fait preuve de discernement. Il n'a pas perdu son temps dans des discussions d'idées et autres lamentations, mais il a pris en charge la vocation de la compagnie". La Compagnie "a pleinement vécu le conflit...en vivant l'humiliation avec le Christ humilié. Elle a obéi. Nul ne se sauve du conflit par la ruse et par des stratagèmes pour résister. Dans la confusion et face à l'humiliation, la Compagnie a préféré vivre le discernement de la volonté de Dieu, sans chercher à sortir du conflit de façon apparemment tranquille. Ce n'est jamais la tranquillité apparente qui assouvit nos coeurs mais la véritable paix qui est don de Dieu. On ne doit jamais chercher le compromis facile... Seul le discernement nous sauve du vrai déracinement, de la vraie suppression du cœur qu'est l'égoïsme, la mondanité, la perte de nos repères, de notre espérance qui est Jésus, qui est seulement Jésus. Ainsi, le P.Ricci et la Compagnie en phase de suppression a privilégié l'histoire à une probable historiette grise, sachant que c'est l'amour qui juge l'histoire et que l'espérance, même dans l'obscurité, est la plus grande de nos attentes... C'est pourquoi, le P.Ricci profita de cette période de confusion et d'égarement pour parler des péchés des jésuites... Se regarder en face en se reconnaissant pécheurs évite de se mettre en condition de victimes devant un bourreau. Se reconnaître pécheurs, se reconnaître vraiment pécheurs, signifie se mettre dans l'attitude juste pour recevoir du réconfort".

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  • De Mahomet à Jésus : deux jeunes femmes témoignent de leur conversion

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    I-Moyenne-7417-et-elle-s-est-emparee-du-royaume.jpgEt elle s'est emparée du Royaume

    Nadia Piccard

    P. Téqui, 121 pages 

    (1er octobre 2014) (14,50 €)

    4e de couverture :

    « L’Algérienne devenue française, mais toujours musulmane, devait découvrir, au cours d’une Eucharistie, que le Dieu des chrétiens est vivant. 

    Dès lors, un seul désir habita le cœur de Nadia : s’emparer du Royaume de ce Jésus de Nazareth, le Dieu des chrétiens contre lequel pourtant les siens n’avaient cessé de la mettre en garde. Un nouveau combat pouvait débuter, que Dieu allait permettre, comme pour affermir l’âme de celle qu’il appelait à le suivre. Et elle l’emporterait. 

    Oui, une Algérienne ”s’est emparée du Royaume”. Puissions-nous espérer que nombre de ses frères et sœurs déjà appelés puissent eux aussi s’emparer de ce même Royaume. » 

    Mgr Jean-Yves Molinas - Vicaire général de Toulon

    Le récit bouleversant de la rencontre d’une jeune femme musulmane d’origine algérienne avec le Christ. Une conversion particulièrement émouvante par les modalités qu’elle emprunte : la rencontre d’un vieux curé « souriant, avenant, aimable », qui lui apprend à écouter le chant des oiseaux, les attentions dont sa famille est l’objet de la part de familles chrétiennes françaises, une voisine qui l’invite à une veillée de prière, les étés passés dans le Dauphiné à garder les enfants d’une famille catholique. « Tous les soirs, avant le souper, les enfants se réunissaient pour réciter le Notre Père. Et je me demandais qui était ce Père » Jusqu’à la révélation décisive, dans une église où elle a décidé d’entrer et d’assister à la messe, bravant les interdits de l’islam.

    Elle demande alors le baptême et découvre, avec son mari, le mariage chrétien. Sa plus grande joie, lorsqu’elle retourne en Algérie pour l’ordination d’un prêtre : « Savoir la présence de Jésus-Christ vivant en pleine terre d’islam ». 

    Jean-Marie Dumont (Famille Chrétienne)

    9782850203282FS.gifEt les oiseaux se mirent à chanter - De Mahomet à Jésus : Récit d'une conversion

    Nassera Frugier

    EDITIONS FRANCISCAINES (21/08/2014) (211 pages) (19€)

    4e de couverture :

    Un père violent, une mère courage... L'enfance de Nassera n'est que souffrance. Et pourtant Nassera, née dans une famille musulmane, a toujours eu la certitude de la présence de Dieu à ses côtés. Elle cherche dans les diverses religions avant de découvrir la figure de Jésus. Alors qu'elle traverse une période d'intenses souffrances, Nassera fait une rencontre qui va bouleverser sa vie. Elle fait appel au frère Max, franciscain exorciste diocésain. 

    A travers lui, elle découvre la bonté de Dieu et commence un chemin de guérison qui la mènera jusqu'au baptême la nuit de Pâques 2012.

  • Opus Dei : 200.000 personnes à Madrid pour la béatification de Mgr Alvaro del Portillo

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     Informations lues sur le web du « Suisse Romain » :

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    Photo: "regnare Christum volumus"

    Madrid:  ce samedi 27 septembre 2014, Mgr Alvaro del Portillo, premier successeur de Saint Josémaria à la tête de l'Opus Dei, de 1975 jusqu'à sa mort en 1994, a été béatifié lors d'une cérémonie présidée par un représentant du Pape, le cardinal Angelo Amato, en présence de 300 cardinaux, évêques et archevêques, 1.300 prêtres et 200.000 fidèles. 

    Au lendemain de la béatification, le pape François a souligné lors de la prière de l’Angélus, le dimanche 28 septembre, "le témoignage chrétien et sacerdotal exemplaire" du premier successeur de saint Josémaria Escriva (1902-1975) à la tête de l’Opus Dei.

    La veille, dans une lettre envoyée à Mgr Javier Echevarria, Prélat de l’Opus Dei, le pape avait jugé que l’amour de cet évêque pour l’Eglise était “remarquable“.

    “Il l’a servie avec un cœur dépouillé d’intérêts mondains, notait le pape, loin de toute discorde, accueillant envers tous et recherchant toujours ce qu’il y a de positif chez les autres, ce qui unit, ce qui construit“.

    Homélie de la Messe de béatification du bienheureux Alvaro del Portillo

    Lien Opus Dei en France

    Plus de 200 000 fidèles étaient présents à Madrid, lire ici :  ( La Croix )

    Revivre en live la cérémonie de béatification du bienheureux Alvaro del Portillo ici :

    JPSC

  • Synode J-7: l’accès des divorcés-remariés à la communion ne passera pas

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    C’est du moins l’avis de Philippe Oswald sur « Aleteia". A l’approche de l’ouverture du Synode extraordinaire sur la famille (5 octobre), une dizaine de cardinaux, et non des moindres, prennent publiquement position contre les propositions du cardinal Walter Kasper sur les divorcés remariés. Il est douteux que l’accès des divorcés-remariés à la communion sacramentelle puisse « passer » dans de telles conditions, sans jeter un grand trouble dans la vie de l’Eglise :

    Tous s’expriment « à l’encontre des propositions du cardinal Kasper » avec une franchise et une vigueur à la hauteur de l’enjeu : « La prédication de Jésus sur le divorce et le remariage ne souffre aucune ambiguïté ». Le cardinal est clairement blâmé pour « vouloir tolérer ce qui en soi est inacceptable », comme lui-même l’a avoué dans son livre. Même son interprétation de la pratique orthodoxe de l’« oikonomia » ou sa référence au cardinal Newman sont sévèrement battues en brèche pour leur inexactitude, tandis que le cardinal Müller dément « l’assertion selon laquelle la doctrine de l’Eglise relèguerait les catholiques divorcés au rang de chrétiens de catégorie inférieure. » Qualifiant de « faux appel à la miséricorde » la proposition principale de son frère dans l’épiscopat, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi exhorte l’Eglise à ne pas craindre de s’exposer comme par le passé en défendant l’indissolubilité du mariage ; qu’elle résiste, écrit-il, à « toute adaptation pragmatique », et qu’elle annonce au contraire « l’Evangile de la sainteté du mariage avec une audace prophétique ». Car c’est bien, ajoute pour sa part le cardinal Caffarra, un changement de doctrine et pas seulement de discipline qu’implique la proposition principale du cardinal Kasper. Déjà considérable par son ampleur et l’autorité des contributeurs de ce livre, ce « tir groupé » est conforté par d’autres interventions en solo, mais publiques elles aussi, d’au moins cinq autres cardinaux de premier plan : le Canadien Marc Ouellet, préfet de la Congrégation pour les évêques (un « papabile » du précédent consistoire), l'Australien George Pell, chef du tout nouveau Secrétariat pour l'économie, l'archevêque de Milan, Angelo Scola, l’Espagnol Fernando Sebastián Aguilar, et le Canadien Thomas Collins, l'archevêque de Toronto. On peut en conclure sans trop de risque de se tromper que la proposition du cardinal Kasper  d’admettre à la communion sacramentelle les divorcés remariés ne recueillera guère de suffrages au Synode. Pour l’heure, remarquait récemment le vaticaniste Sandro Magister (La Repubblica), seul son compatriote le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Munich, lui a promis son soutien avec l’espoir de rallier d'autres évêques allemands.

    1) Demeurer dans la vérité du Christ, mariage et communion dans l'Eglise catholique, textes rassemblés par Robert Dodaro, Artège, 312 pages, 19,90€
     
     Réf. Divorcés remariés : vif débat au sommet de l’Eglise

    JPSC

  • La conversion des musulmans

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    Vu sur le blog « Salon beige », ce reportage que TV Libertés a produit dans le cadre du JT de mardi. Martial Bild recevait Mohammed Christophe Bilek, organisateur du colloque Yeshua el Messiah, forum qui s'adresse aux musulmans dans la volonté de les convertir au christianisme.

    JPSC

  • Selon Mgr Fernandez, de Cordoue, le pape lui-même récuse la communion pour les divorcés « remariés »

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     Lu sur « Riposte catholique » :

     « Alors que la confusion monte autour du prochain synode sur la famille, un évêque espagnol rapporte que le pape a déclaré aux évêques d’Espagne : ce que le Christ a institué, « le pape ne pas ne peut pas le changer ». C’est dans une interview au journal Diario de Cordoba que Mgr Demetrio Fernandez a raconté il y a quelques jours comment les évêques ont posé la question de la communion aux divorcés « remariés » lors de leur dernière visite ad limina, au printemps.

    Il répondait à la question du journaliste à propos des milliers de personnes séparées de Cordoue, après avoir évoqué les « deux millions de couples détruits en Espagne… un problème social énorme ». « L’Eglise nous dit continuellement que nous devons être accueillants, que les personnes ne se sentent pas exclues, et nous pouvons toujours rendre l’accueil plus ample. Mais… »

    « Ahora bien », dit Mgr Fernardez en espagnol. Un peu plus qu’un « or », un « cependant », un « mais ». Il faut bien écouter, c’est important, c’est précis :

    « Nous avons posé la question aux pape directement. Il nous a répondu qu’une personne mariée par l’église, divorcée et qui aurait contracté un nouveau mariage civil ne peut accéder aux sacrements. Le pape a poursuivi: “Cela a été établi par Jésus-Christ et le pape ne peut pas le changer.” »

    Curieuse époque, où l’évêque de Cordoue – ville pétrie d’histoire mais pas précisément un centre névralgique de l’Eglise – est obligé d’expliquer à la presse que le pape ne compte pas lâcher un enseignement aussi basique que celui sur le mariage sacramentel ! Curieuse époque où des évêques en visite ad limina en viennent à vérifier auprès du pape qu’il n’a pas l’intention de changer la doctrine !

    Mgr Fernandez poursuit : « Je dis cela parce que parfois des gens disent que “tout va changer” et qu’il y a des choses qui ne peuvent pas changer ? L’Eglise se doit à son Seigneur et son Seigneur est vivant. »

    Connu pour son franc-parler, Mgr Fernandez évoquait aussi dans cet entretien de la dénatalité inquiétante en Espagne, où le renouvellement des générations n’est pas assuré : « A quoi servent des routes ou internet s’il n’y a pas d’Andalous pour en profiter ? »

     Ref. Selon Mgr Fernandez, de Cordoue, le pape lui-même récuse la communion pour les divorcés « remariés »

    JPSC

  • Divorcés-remariés : le vent tourne-t-il dans la cathosphère ?

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    Retrouvez sur Aleteia la chronique de Guillaume de Prémare sur l'antenne de Radio Espérance :

     Il semblerait qu’il ne subsiste aujourd’hui que l’Eglise catholique pour témoigner de manière complète de la grandeur et de la beauté du mariage. L’Eglise n’a pas "inventé" le mariage, mais en l’élevant à la dignité de sacrement, à la suite de l’enseignement du Christ, elle en fait le témoignage vivant et incarné de l’alliance divine.

    Puisque le mariage est un témoignage de Dieu, il faut redire clairement la nature et le degré de ce témoignage. Qu’est-ce qui fait le mariage ? C’est le consentement des époux. Ce consentement est un engagement public devant témoins : « Je te reçois comme épouse et je me donne à toi pour t’aimer fidèlement tout au long de ma vie. » Cette parole humaine échangée par les époux fait le lien matrimonial. Cette alliance exclusive est consacrée par Dieu et comporte donc aussi une dimension divine. Quant au degré de ce témoignage, il ne peut être plus élevé : c’est pour la vie.
    C’est pourquoi l’Eglise établit que « l’unité et l’indissolubilité sont les propriétés essentielles du mariage ». Si le mariage ne témoigne plus de cela, il ne témoigne plus de l’irrévocable alliance divine. Le mariage dit la fidélité de Dieu : « Dieu demeure fidèle car il ne peut se renier lui-même », dit saint Paul à Timothée. Alors même que le mariage est signe de l’alliance du Christ et de son Eglise, comment l’Eglise pourrait-elle se renier elle-même en relativisant le témoignage du mariage ?

    Ce témoignage est porté par de pauvres pécheurs. Mais c’est particulièrement en raison de nos misères qu’il a de la valeur, et non d’abord en raison de notre très hypothétique sainteté. Parlons clair : celui qui ne communie pas parce qu’il a contracté une seconde union témoigne aussi, à sa manière, de la grandeur sacrée du mariage indissoluble, donc de Dieu. Il en témoigne notamment devant ses enfants qui seront appelés, peut-être un jour, à s’engager pour la vie. J’admire le fidèle qui fait cela parce que son obéissance à l’Eglise est un signe de la grandeur de sa foi.
    Il rappelle à toute une communauté habituée à communier - parfois de manière routinière voire indigne - la substance même des sacrements de mariage, de pénitence et de l’Eucharistie. Ce faisant, il édifie l’Eglise, il édifie ses frères. D’une manière comparable, celui qui est publiquement "dans les clous" mais ne communie pas occasionnellement, pour un motif dont son âme porte le secret, témoigne de la haute valeur qu’il attribue aux sacrements.

    Pour le premier, le témoignage est certes plus difficile parce que le motif est public. Ne soyons pas naïfs : dans une communauté, l’état de vie des uns et des autres est connu de presque tous et les gens remarquent celui qui ne va pas communier. Ce témoignage comporte donc une dimension héroïque exemplaire. Ce que je donne en exemple, ce n’est pas l’échec de la première union dont nul ne peut juger. Ce que je donne en exemple, c’est la manière dont le divorcé-remarié qui ne communie pas vit cet échec, c’est sa loyauté envers l’Eglise qui est sa mère.

    Je crois vraiment qu’en ce temps de crise du mariage, l’Eglise a pour mission prophétique de redire encore plus explicitement l’alliance irrévocable. Le miracle de Dieu, le miracle de l’Eglise, c’est que les divorcés-remariés qui ne communient pas participent à cette prophétie pour le monde. »

    Chronique diffusée sur l'antenne de Radio Espérance le 26 septembre 2014
    à réécouter en cliquant sur ce lien

    sources: RADIO ESPÉRANCE

    Ref. OPINION. Divorcés-remariés, une dimension prophétique

     JPSC

  • Un livre de Didier Rance : « En Albanie, les croyants ont été exterminés »

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    Durant plusieurs décennies de dictature communiste (1945-1990), l’Église albanaise a souffert comme jamais. Les explications de Didier Rance, auteur d’un ouvrage sur le martyre de ces chrétiens, Albanie : ils n’ont pas réussi à tuer Dieu. Albanie. Ils ont voulu tuer Dieu est le titre d’un livre que vous avez écrit sur ce petit pays d’Europe peu après la chute du régime communiste. Y sont-ils parvenus ? Interview par Bertille Perrin dans « Famille Chrétienne » :

    « Un prêtre albanais m’a dit un jour : « Dans les autres pays communistes, il y a eu une persécution antireligieuse ; en Albanie, c’était une extermination ». D’après la Constitution, c’était un pays athée. Les Albanais étaient censés naître athées. Le moindre signe d’une connaissance religieuse était considéré comme une trahison envers le pays.

    La répression a pris des dimensions incroyables : 80 % des prêtres catholiques sont morts martyrs. Lorsque je suis allé en Albanie en 1995, il n’y avait plus que 15 prêtres vivants dans tout le pays, contre 200 avant le communisme. Ce sont des chiffres sans équivalent.

    Comment ont-ils fait, concrètement, pour « éliminer Dieu » ?

    Le régime voulait créer un homme pour lequel même l’idée de Dieu n’existe plus. Chaque domaine de la vie a été vidé de toute référence à Dieu. Les prénoms religieux étaient interdits, l’administration d’un sacrement était punie de mort, les dirigeants se rendaient dans les écoles pour voir si les enfants connaissaient des prières.

    J’ai connu un homme dont le père avait été tué pour avoir transmis la culture religieuse à ses enfants. Le fait même de connaître le Notre Père était un crime. Toutes les églises ont été rasées, soit plus de 2 000. La cathédrale de Shkodër, elle, a été transformée en palais des sports.

    L’Albanie compte un grand nombre de martyrs. Seront-ils béatifiés ?

    À ce jour, une quarantaine de dossiers sont en cours de traitement à la Congrégation pour la cause des saints. J’aurais voulu que la procédure soit terminée pour le voyage du pape, mais il ne fait aucun doute que ce n’est qu’une question de temps.

    Les rares prêtres non emprisonnés célébraient parfois l’eucharistie. Mais pour eux-mêmes, car c’était vraiment trop dangereux pour les fidèles.

    Au-delà des destructions d’églises et de l’interdiction du culte, le régime a-t-il aussi employé la culture pour lutter contre le christianisme ?

    Avant le communisme, la culture albanaise était très irriguée par le christianisme. Par exemple, le premier prêtre qui fut fusillé par les communistes était un poète connu. Petit à petit, ils ont liquidé tous les mouvements chrétiens, les revues ou les imprimeries.

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  • Réponse à Peregrinus sur les dogmes

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    Sur son « metablog », l’abbé Guillaume de Tanoüarn avait écrit : «  L'objet de notre foi, c'est le Christ, qui nous situe en Dieu. Les dogmes sont des limites qui évitent à nos esprits d'extravaguer. Ils nous permettent de dire quelque chose de Dieu non pas de le comprendre. Nous ne le comprenons un peu, un tout petit peu que dans l'expérience que nous faisons de lui-même. Certes l'Eglise est pointilleuse sur les dogmes (le iota d'homoiousios dans les débats qui ont suivi Nicée)... C'est parce que son rôle est de mettre des limites aux affirmations de notre foi et à nos louanges, comme une mère reprend son enfant qui bégaie une langue que l'on nomme justement maternelle, parce qu'il parle à peine ». Il s’était attiré bien des commentaires et il répond ici à l’un d’eux :

    « Je remercie Peregrinus qui a parfaitement mis en forme une objection, qu'il n'a sans doute pas été le seul à sentir monter. Il est vrai que j'ai insisté lourdement sur le fait que les dogmes n'étaient pas l'objet de notre foi. Voici comment il réagit :

    "Bien sûr, la foi n'est pas réductible aux dogmes ; cependant je trouve étrange que vous y insistiez tant. En effet, la pente aujourd'hui la plus générale incline la plupart de nos contemporains même baptisés catholiques à vouloir une foi sans dogmes. Ainsi, il me semble que vous dénoncez un excès qui en soi est condamnable, mais qui dans les faits ne concerne que très peu de chrétiens, tandis que c'est peu dire que l'excès inverse est malheureusement très répandu".

    "La foi n'est pas réductible aux dogmes" dites-vous Peregrinus : dont acte. Ce premier point tel que vous le formulez, est décisif. Notre foi n'est pas une idéologie. Elle ne porte pas sur des concepts, le concept de Trinité ou le concept d'incarnation. La foi c'est forcément, à un moment ou à un autre une expérience de Dieu (ou du Bien ou de l'Infini ou de l'être etc.) comme Amour, de Dieu comme aimant et nous aimant et aussi... de nous comme tâchant d'aimer et de l'aimer. J'ai croisé tout à l'heure un garçon qui me demandait le baptême : ce n'est pas toujours le cas à ce stade, il y a des gens qui hésitent parce qu'ils n'ont pas encore expérimenté la douceur du Dieu de Jésus-Christ, il y en a aussi qui sont dans des problématiques plus intellectuelles, fascinés par l'ordre du dogme par exemple, et qui ne se simplifieront que plus tard... Mais lui, ce garçon, indéniablement, il avait la foi : chrétienne, simple, évidente, prête à tout... Le baptême de désir quoi. Et sans forcément connaître la définition de la Trinité ou celle de l'Incarnation, il était prêt à apprendre, à comprendre...

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  • Synode sur la famille : éviter la foire d’empoigne et les débats réducteurs

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    Focaliser, c’est réduire. Quand ils se sont cristallisés sur la question de l’accès à la communion des divorcés remariés, les débats qui ont précédé le synode n’ont pas rendu compte des objectifs de ce synode.  C’est vrai que la question n’est pas secondaire, car derrière elle, se profile celle de l’indissolubilité du mariage sacramentel. Mais elle n’occupe toutefois qu’une très petite place (trois articles sur 159, de 93 à 95) dans l’Instrumentum laboris qui servira de base aux travaux des pères synodaux. D’Elisabeth de Baudouin sur le site « aleteia » (extraits) :

    « (…) Dans le domaine de la famille, qui connait une crise mondiale, les souffrances ne s’arrêtent pas (c’est peu de le dire) à celle des divorcés remariés qui ne peuvent pas communier sacramentellement, même si cette souffrance, quand elle est réelle, doit être entendue. (…)

    Parce qu’elle est aussi apostolique, c'est-à-dire missionnaire, l’Eglise doit répondre à un autre défi : celui d’annoncer l’Evangile de la famille ; avec la certitude qu’au-delà des exigences parfois élevées, cette « Bonne nouvelle »  constitue un chemin de bonheur profond pour ceux qui tâchent de la mettre en pratique (…) .

    Comment aider les jeunes, qui baignent aujourd’hui dans la culture du provisoire, à s’engager pour la vie ? Comment aider les couples, dans les sociétés où le divorce est banalisé, à surmonter les difficultés pour rester ensemble ? Comment aider les familles à trouver l’équilibre nécessaire à l’épanouissement de chacun, dans un monde où quand on est inutile (malades, personnes âgées…), on est marginalisé ?  Comment aider les parents à transmettre la foi à leurs enfants, dans un monde sécularisé ?

    Comment, enfin, à la veille de la béatification de Paul VI, le pape d’Humanae vitae, qui clôturera ce synode (19 octobre), (re)donner aux époux le sens de l’ouverture à la vie ? Comment leur faire découvrir et aimer l’enseignement de l’Eglise dans ce domaine ? Ces questions – et tant d’autres – dont  l’Instrumentum Laboris se fait l’écho, appellent une parole claire et des réponses concrètes de la part de l’Eglise. Elle a vocation à y répondre, comme mère et éducatrice : exigeante et aimante, aimante et exigeante.

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  • Albanie : le sang des martyrs n'a pas coulé en vain

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    L'Albanie, exemple de résurrection de l'Eglise

    Cité du Vatican, 24 septembre 2014 (VIS). Durant l'audience générale tenue place St.Pierre, le Pape François a évoqué son récent voyage en Albanie. Il est important, a-t-il dit, de continuer à aider ce pays dans la voie de la coexistence harmonieuse entre religions. Elles partagent la volonté de faire le bien aux autres sans rien renier ou entamer de leurs identités. Puis il a raconté sa rencontre avec le clergé et les religieux, au cours de laquelle il a entendu le témoignage de personnes ayant subi les horreurs de la répression de l'ancien régime athée: Grâce à leur attachement profond à Jésus, ces martyrs ont pu trouver la force de réagir aux souffrances de leur persécution. De fait, "la force de l'Eglise réside dans l'amour du Christ, qui nous soutient dans les épreuves et qui inspire toute action apostolique. C'est en répondant par la bonté et le pardon qu'on témoigne de la miséricorde de Dieu.

    Puis il a évoqué la quarantaine de prêtres éliminés durant la dictature, qui s'ajoutent aux centaines de religieux chrétiens et musulmans incarcérés, torturés, déportés ou assassinés parce qu'ils croyaient en Dieu. Ce furent des années sombres durant lesquelles la foi fut interdite et la liberté religieuse anéantie. Des milliers d'églises et de mosquées furent rasées ou transformées en magasins ou en cinémas. A côté de la propagande marxiste, tous les livres religieux furent détruits tandis qu'on interdisait les prénoms religieux. Mais le sang de tant de martyrs n'a pas été versé en vain car il a conduit à la paix et à la fraternité qui font de l'Albanie d'aujourd'hui un exemple de résurrection de l'Eglise mais aussi de coexistence harmonieuse entre religions. En conclusion, le Saint-Père a rendu grâce à Dieu pour un voyage qui lui a permis d'aller à la rencontre d'un peuple courageux, qui ne s'est pas laissé vaincre par le mal. Encourageant une fois encore les albanais dans leur reconstruction du pays et dans leur avenir européen, il a prié la Vierge du Bon Conseil de continuer à guider ce peuple exemplaire.