Les JMJ ont pu donner l'impression que "la" jeunesse était motivée par des préoccupations religieuses mais il semble bien qu'il n'en soit pas ainsi. Ainsi, le président de la conférence épiscopale allemande se dit inquiet au sujet de la jeunesse allemande (dépêche cathobel) :

L'archevêque, Mgr Zollitsch, président de la Conférence épiscopale allemande s'inquiète pour la jeunesse de son pays. Sa préoccupation se base sur les chiffres révélés par la récente étude Shell dans son enquête auprès des jeunes catholiques allemands.

Ainsi à peine 44% d'entre eux dans la tranche 12 - 25 ans trouvent que la foi en Dieu est une chose importante. Chez les jeunes protestants allemands ce chiffre est encore plus mauvais: 39%. Selon Mgr Zollitsch il est inquiétant que de moins en moins de jeunes allemands trouvent le chemin de la foi.

L'enquête a eu lieu pour la première fois en 1953. Elle en est maintenant à sa seizième édition. La dernière version révèle que la génération actuelle de jeunes allemands est particulièrement optimiste malgré la crise économique, l'attente ou l'incertitude d'avoir un emploi. Les jeunes seraient particulièrement "pragmatiques", observe encore l'enquête, ils sont aussi plus sociables, ainsi 39% sont engagés dans des projets à vocation sociale.
Pour une majorité de jeunes, la religion n'occupe qu'une place modeste, et pour les jeunes de l'ancienne Allemagne de l'Est, la religion n'est guère importante. Par contre, il est notable que les jeunes issus de l'immigration sont fortement attachés à leur foi. Dans ce groupe, la religion gagne même en importance.

"L’Église catholique et la Fédération luthérienne mondiale préparent une déclaration commune sur la Réforme en vue du 5° centenaire de la publication des 95 thèses de Luther en 2017. C’est le cardinal Koch, président du Conseil pour la promotion de l’unité des chrétiens qui l’annonce dans un entretien accordé à l’agence catholique allemande KNA. Le texte devrait analyser la Réforme à la lumière des 2000 ans du christianisme. La commémoration commune de cet anniversaire pourrait être, selon lui, l’occasion d’un mea culpa réciproque. Pour le cardinal Koch, une purification commune de la mémoire s’impose.

Au cours de son tout prochain voyage en Allemagne, le mois prochain, Benoît XVI se rendra à Erfurt, où Luther a fait une partie de ses études. Le cardinal Koch a révélé que le Pape avait lui-même voulu que son voyage ait une forte dimension œcuménique. Ces jours derniers, la chancelière allemande Angela Merkel, qui est fille d’un pasteur protestant, a souhaité que le voyage de Benoît XVI encourage la convergence et la solidarité entre les chrétiens dans la société actuelle."

source : http://www.radiovaticana.org

Benoît XVI, commentant l'évangile de ce dimanche mettait en garde contre une société qui tend à exclure Dieu. "Lorsque la réalisation de la vie d'un homme est uniquement orientée vers le succès social, le bien être physique et économique, on ne pense plus selon Dieu, mais selon les hommes". "Penser selon le monde, c'est mettre Dieu à part, ne pas accepter son projet d'amour, c'est presque l'empêcher de réaliser sa volonté".

Un chrétien, a-t-il expliqué, suit le Seigneur lorsqu'il accepte avec amour la croix qui aux yeux du monde apparaît comme une défaite et une "perte de vie", tout en sachant qu'il ne la porte pas seul mais avec Jésus, partageant son chemin de donation.

source : http://www.radiovaticana.org/fr1/Articolo.asp?c=516001

Les tremblements de terre, les tsunamis, les ouragans, les épidémies (le sida en particulier) peuvent-ils être présentés comme des châtiments de Dieu? Peut-on, comme l'a écrit un journaliste belge, considérer que le Pukkelpop est "Sodome et Gomorrhe" et que le feu du ciel l'a frappé comme une punition divine?

C'est, nous semble-t-il, un piège dans lequel certains esprits religieux tombent, comme si leur dépit et leur impuissance devant un monde immoral, en proie à une décadence dont attestent la banalisation de l'avortement, les unions libres, les mariages homosexuels, l'hypersexualisation des plus petits, etc, leur faisaient souhaiter que l'homme dévoyé soit rappelé sur le droit chemin par de célestes courroux.

Nous ne partageons pas cette optique et nous voulons partager la peine de ceux qui sont victimes de ces situations catastrophiques et nous associer aux initiatives qui viennent à leur secours. Nous croyons que "Dieu ne veut pas la mort du pécheur mais qu'il vive". Lorsqu'à Siloé des gens furent victimes de l'écroulement d'une tour, le Christ a rejeté formellement l'explication selon laquelle ils auraient été châtiés pour leurs fautes. D'ailleurs, nous savons bien que des personnes moralement irréprochables sont victimes de maladies ou d'épreuves tandis que de franches crapules semblent jouir d'une excellente santé et profiter d'une vie agréable, épargnée par le malheur.

La "pédagogie" divine n'est pas celle du père fouettard; le Christ se fait victime et nous invite à ne pas juger. Nous ne pouvons à la fois invoquer la miséricorde divine et voir dans les fléaux naturels le bras de Dieu qui frappe...

Pour le consulter, cliquer sur le lien suivant : http://www.lavie.fr/dossiers/fraternite-en-irak/

Extrait :

...L’évêque nous invite à rencontrer les réfugiés du quartier d’Hay An Askari. Il offre un lieu de vie à des familles exilées de Bagdad, Mossoul et à des pauvres de Qaraqosh. La direction spirituelle de cet ensemble est confiée à Abouna Mazin. Cet homme fier et solide n’est pas en reste de souffrance. Il a été enlevé et séquestré pendant 9 jours. Puis il a perdu son père et ses deux frères, assassinés froidement dans la maison familiale de Mossoul. Alors, avec sa mère, ils se sont installés à Qaraqosh. Il sait dans son corps et son cœur ce que vivent les gens qui l’entourent...

Soif de paix, de rencontre, de faire la fête autrement, d'une autre vie?

Viens à Jeunesse 2000 et vois!

Inscriptions sur le site : http://www.jeunesse2000.org/

C'est ce que S. Magister incrimine dans sa chronique de cette semaine. Certaines communautés nouvelles ont bénéficié trop rapidement de cautions romaines alors qu'il s'est révélé par la suite que le bât blessait à de nombreux endroits.

On peut citer les "Légionnaires du Christ", la "Communauté des Béatitudes", le "Chemin néocatéchuménal", auxquels S. Magister ajoute les moines de Vallechiara, les "Hérauts de l'Evangile".

Le désir de compenser le grand vide dans les séminaires et dans les noviciats explique sans doute cet empressement, mais on se demande tout de même s'il ne faudrait pas avoir le courage de s'atteler à une véritable réforme des séminaires et des ordres religieux. Ceux-ci ne devraient-ils pas être astreints à une restauration dans l'esprit voulu par leurs fondateurs et en conformité avec leurs Règles respectives?