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Foi - Page 994

  • Le mensuel « La Nef » : numéro de rentrée

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    FIC66247HAB33.jpgSOMMAIRE DU N°229 DE SEPTEMBRE 2011

    EDITORIAUX
    JMJ et… démocratie, par Christophe Geffroy
    La fin des rêves, par Jacques de Guillebon

    ACTUALITÉ
    Le luthéranisme suédois à vau-l’eau, par Michel Toda
    Un nouvel Abbé pour Fontgombault, par Christophe Geffroy
    « Les chemins de la foi », entretien avec Xavier Dufour
    et Marc Bouchacourt
    Pour trouver un emploi ciblé, entretien avec Thomas Grimaux
    Vie de l’Église : JMJ, feu de paille… feu ardent, par Loïc Mérian
    Les JMJ de Madrid : un grand moment de foi, par Christophe Geffroy
    Témoignage d’une JMJiste à Madrid, par Élisabeth Geffroy
    Reductio ad sexum et « biologisation » du droit ?,
    par Guillaume Bernard
    Vers une défense de la Vie en Europe ?,
    par Grégor Puppinck
    Chronique Vie : IVG, état des lieux alarmant,
    par Pierre-Olivier Arduin
    International : Agriculture et mondialisation,
    par François-Georges Dreyfus

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  • Chine Rouge

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    walter-chine-rouge-tome-2-9782755404500_Small.jpgCollaborateur d’Alain Peyrefitte durant une vingtaine d’années, Xavier Walter a consacré de nombreux ouvrages à la Chine dont il est un spécialiste reconnu. Le rédacteur en chef du mensuel « La Nef », Christophe Geffroy, l’a interrogé sur ce grand pays à l’occasion de la publication du second volet d’une imposante fresque sur son émergence actuelle, Chine rouge.

    Extraits :

    Pourquoi le christianisme n’a-t-il pas « pris » en Chine ? Peut-il être le complément de lumière nécessaire au confucéisme ?

    « En l’an 3000, les JMJ auront lieu à Pékin », disait le P. Bro, op, revenant de Chine en 1997. Je veux bien, mais ce ne sera pas facile, en raison même du confucéisme. Lu  Zhengxiang, ministre de la République chinoise de 1912 à 1919, converti au catholicisme, bénédictin après son veuvage, mort à Bruges (2) en 1949, nourrissait une confiance totale en la capacité du confucéisme de mener les Chinois au Christ. « Le confucianisme dont les normes de vie morale sont si profondes et si bienfaisantes, trouve dans la révélation chrétienne et la vie de l’Église catholique, la justification la plus éclatante de tout ce qu’il possède d’humain ; il y trouve aussi le complément de lumière qui résout les problèmes devant lesquels nos sages ont eu l’humilité de s’arrêter, comprenant qu’il ne revient pas à l’homme de trancher le mystère du Ciel ». Je partage cette analyse. Mais il me faut reconnaître aussi que confucéisme et culture du ren, « vertu d’humanité, bienveillance envers autrui, participation de l’homme à la vertu du Ciel », prêchent une morale si saine qu’elle peut contenter l’âme chinoise plus jalouse d’ordre et de paix ici-bas que soucieuse de transcendance.

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  • Feu ardent

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    7711929244_des-confessionnaux-demontables-ont-ete-installes-dans-le-parc-du.jpgDans le n° 229- Septembre 2011 du mensuel « La Nef », Loïc Mérian  écrit : « On a enfin donné à ces jeunes une nourriture spirituelle consistante correspondant à ce qu’ils sont et ce à quoi ils aspirent ! Il faut le dire, certaines actions ou rassemblements ecclésiaux donnent parfois l’impression d’être plus destinés à des incroyants qu’aux membres fidèles de l’Église, on lisse le discours, on l’amoindrit, on s’agite comme dans n’importe quelle activité profane, on fait du social, du fraternel, de l’humanitaire… en oubliant le Christ ! N’est-il pas parfois évacué sous prétexte qu’il faut s’adresser « à ceux qui sont loin » ? Le résultat ? Non seulement on ne touche pas ceux qui sont loin de l’Église et qui sont indifférents à un discours aseptisé, mais en plus on fait fuir la jeunesse catholique avide de discours plus exigeants et plus vrais. Pour être missionnaire, il faut croire, fermement, il faut connaître profondément, il faut aimer, non pas un vague idéal mais le Christ et sa Croix. Si on prêche cela sans relâche, comme Benoît XVI l’a fait lors de ces journées, alors les disciples deviendront des témoins et ils toucheront les cœurs qui ignorent le Christ : clairement les jeunes des JMJ 2011 y sont prêts… ardemment. »

    Tout l’article ici : JMJ : Feu de paille… feu ardent

  • Philippines : ombres et lumières

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    Sans titre.jpgVoici le témoignage d'un jeune couple ami parti aux Philippines en mission humanitaire :

    "Foi et culture philippines : Paradis ou Enfer ?

    En apparence, les Philippines sont le pays le plus catholique du monde. Les Jeepney portent fièrement des énormes inscriptions “God is Good” (“all the time”), les gens vous parlent ouvertement de la foi, il ne se passe pas un jour sans que l’on croise une procession religieuse quelconque, et même le plus pauvre et le plus ridicule des quartiers possède sa chapelle tandis que Santo Niño veille sur les affaires des magasins dans lesquels il est exhibé (c'est-à-dire tous). Et tout cela pendant que les églises pleines à craquer réussisent le tour de force de réunir un public dont la moyenne d’âge est encore plus jeune que celle de la population philippine moyenne (22-23 ans, la population la plus jeune d’Asie). Qu’il est rafraîchissant par moment d’être entouré de tout plein de petits enfants débordant de vie, et en prière, quand on a été habitué à une société plus âgée, à notre métro si triste et nos églises presque sans vie !

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  • Boycott médiatique pour la Fête des Familles

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    J'ai beau éplucher les dépêches de presse et parcourir les nouvelles propagées par les médias, nulle part je ne vois un compte-rendu de la Fête des Familles organisée hier à Koekelberg où la basilique était bondée. Il est clair que 70 personnes réunies pour défendre des platanes méritent qu'on s'y intéresse, mais des centaines de familles rassemblées ne justifient pas la présence d'un journaliste...

    Nous vous renvoyons au compte-rendu publié sur catho.be : http://info.catho.be/2011/09/04/bruxelles-une-belle-journee-pour-les-couples-et-leurs-familles/

  • L'abbé de Beukelaer est devenu chanoine de la cathédrale de Liège

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    Sur le site du nouveau chanoine, l'homélie qu'il a prononcée en la cathédrale Saint-Paul-et-saint-Lambert de Liège, à l’occasion de sa réception au sein du chapitre:

    c'est ICI : http://minisite.catho.be/ericdebeukelaer/2011/09/04/630/

    Nous félicitons de tout coeur le nouveau chanoine et nous le remercions d'avoir rappelé le sens de l'existence du chapitre cathédral dans ces temps que nous vivons.

    Extrait :

    "Ce rôle de la cathédrale a-t-il encore un sens dans une ville sécularisée comme Liège ?  Ecoutons la parole que Dieu adresse au prophète Ezéchiel et que nous avons reçue comme première lecture : « Fils d’homme, je fais de toi un guetteur ». En ce début de XXIe siècle, les formidables progrès de la société n’ont pas libéré nos contemporains du poids de leurs conscience. Les mêmes questions angoissées qu’a l’époque d’Ezéchiel résonnent dans les cœurs : « Quel est le sens de l’existence ? Comment réussir sa vie ? Quel est le secret du bonheur ? » Pour accueillir ce questionnement, les baptisés se doivent d’être des « guetteurs », des femmes et hommes capables de saisir l’enjeu spirituel des choses, d’avertir des impasses, d’inviter à une « conversion » – c’est-à-dire à une retournement de perspective. « Si ton frère a commis un péché, va lui parler », enseigne l’Evangile de ce dimanche. C’est un des rôles tenus par les chanoines de cette cathédrale : être des guetteurs de l’évangile au milieu de la cité."

    Le samedi 24 septembre, Mgr Jousten installera officiellement le chanoine Eric de Beukelaer comme doyen de la rive gauche de Liège au cours de l’Eucharistie de 16h30, célébrée en l’église Saint-Jacques (place Saint-Jacques à 4000 Liège).

  • La catéchèse en plein renouveau ?

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    Nous avons signalé cette critique de la "nouvelle catéchèse" présentée par les évêques de France de la part de Jean-Marie Guénois sur "religioblog". Là où les évêques annoncent un "plein renouveau", le chroniqueur décèle un fiasco compromettant la transmission de la foi. En va-t-il autrement chez nous où la jeune génération ne sait même plus quels sont les sept sacrements ou la signification des fêtes du calendrier liturgique? Tout cela parce que depuis plus de quarante ans, on a multiplié des expériences catéchétiques axées sur "l'approche existentielle". La note parue sur "metablog" met le doigt sur les graves carences de cette approche :

    "Si je vous en parle, c’est que les critiques de Jean-Marie Guénois font écho à ma propre expérience, assez lamentable, d’ex-gamin des années 70. Ce que Guénois dénonce aujourd’hui, je l’ai vécu par miettes il y a trois décennies au moins.
    Première miette. C’est l’année de ma première communion, pour l’occasion mes parents m’ont inscrit au catéchisme. Nous sommes assis sagement, une dame dit «Jésus est ton ami», elle distribue une feuille, chacun doit se dessiner avec ses copains – fin de la séance. Nous étions petits mignons et bien élévés, tout de même, d'une semaine l'autre, on trouvait ça neuneu. (J’apprendrai bien plus tard que ‘Jésus’, c’est le ‘Christ’ que mes parents m’indiquent dans les églises: ils m’y emmènent à l’occasion, mais le guide bleu à la main.) – Et puis: une autre dame est venue pour nous préparer à la confession (késako?), et nous remet un formulaire à remplir, j'avais coché 'NON' à adultère, ma mère tombe dessus, elle m’interroge interloquée - bien sûr que je ‘sais’ de quoi il s’agit: adulte, adultère! Mes parents n’ont pas ri à ce mot d’enfant, fini le caté."

  • La Fête des Familles a été un succès même si les médias n'y font pas écho

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    Seuls, les "Médias Catholiques" ont fait écho à cet évènement qui a recueilli un vif succès :

    "Les familles ont répondu en nombre à l’invitation de Mgr Léonard pour cette fête qui leur était destinée. Un beau moment d’Eglise, montrant une diversité d’initiatives réunies par une même générosité..."

    lire la suite ici : http://info.catho.be/

  • Angelus : le pape insiste sur la communion d'amour entre croyants

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    Chers frères et sœurs!

    Les lectures bibliques de la messe de ce dimanche convergent sur le thème de la charité fraternelle dans la communauté des croyants, qui prend sa source dans la communion de la Trinité. L'apôtre Paul dit que la loi de Dieu toute entière trouve sa plénitude dans l'amour, de sorte que, dans nos relations avec les autres, les dix commandements, et tous les autres, se résument en ceci: "Tu aimeras ton prochain comme toi-même" (cf. Rm 13, 8 à 10). Le texte de l'Evangile, tiré de Matthieu, chapitre 18, sur la vie de la communauté chrétienne, nous dit que l'amour fraternel implique également un sentiment de responsabilité mutuelle; donc, si mon frère a péché contre moi, je m'applique à l'aimer, et, surtout, à lui parler personnellement, en soulignant que ce qu'il a dit ou fait n'est pas bon. Cette approche est appelée la correction fraternelle: ce n'est pas une réaction à des blessures subies, mais c'est motivé par l'amour pour son frère. Saint Augustin dit: «Celui qui t'a offensé, t'a blessé, porte lui-même une blessure grave, et tu ne soignes pas la plaie de ton frère? ... Tu dois oublier le mal qu'il t'a fait, mais pas la blessure de ton frère"(Discours 82, 7).

    Et si le frère ne m'écoute pas? Jésus, dans l'Évangile d'aujourd'hui, indique une progressivité: d'abord aller parler avec deux ou trois personnes pour l'aider à mieux réaliser ce qu'il a fait, et si, malgré cela, il rejette toujours l'observation, je dois en faire part à la communauté, et s'il n'écoute toujours pas la communauté, il faut lui faire sentir la distance qu'il a causée, en se séparant de la communion de l'Eglise. Tout cela indique qu'il y a une responsabilité partagée dans le chemin de la vie chrétienne: chacun, tout en étant conscient de ses limites et ses défauts, est appelé à accueillir la correction fraternelle et à aider les autres grâce à ce service particulier.

    Un autre fruit de l'amour est la prière de la communauté en union de coeur. Jésus dit: «Si deux d'entre vous s'accordent sur la terre pour demander quelque chose,
    mon Père qui est dans le ciel le leur accordera. Car là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Mt 18:19-20). La prière personnelle est certainement importante, voire essentielle, mais le Seigneur assure sa présence dans la communauté - bien que très petite - si elle est unie et unanime, car elle reflète la réalité de Dieu, Un et Trine, la parfaite communion d'amour. Origène dit que "nous devons nous appliquer à cette symphonie" (Commentaire sur l'Evangile de Matthieu 14, 1), c'est à dire dans cette harmonie au sein de la communauté chrétienne. Nous devons nous appliquer que ce soit dans la correction fraternelle, qui exige beaucoup d'humilité et de simplicité de cœur, ou dans la prière, pour que d'une véritable communauté unie dans le Christ cela s'élève jusqu'à Dieu. Nous te le demandons par l'intercession de Marie Très Sainte, Mère de l'Eglise, et de saint Grégoire le Grand, pape et docteur, dont nous nous sommes souvenus dans la liturgie d'hier.

  • 4 septembre : saint Boniface, pape

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    On fête de nombreux saints aujourd'hui, dont sainte Rosalie, patronne de la Sicile. Parmi eux, un pape assez méconnu mais qui dut faire face à des circonstances difficiles : saint Boniface.

    "Aujourd’hui, à Rome, on célèbre l’entrée au ciel du saint pape Boniface I° qui mourut le 4 septembre 422. Le « Liber pontificalis » dit que Boniface, fils du prêtre Iocundus, et prêtre lui-même, avait fait partie de la délégation envoyée par le pape Innocent I° (401-417) à Constantinople, près de l’empereur Arcadius (395-408), pour protester contre la déposition de saint Jean Chrysostome et réclamer son rétablissement ; cette délégation échoua au point que les envoyés du Pape ne furent même pas reçus par l’Empereur, mais Boniface y acquit une certaine expérience de l’Orient qu’Innocent I° mit à profit en le chargeant de nombreuses missions. Rappelé à Rome après la mort d’Innocent I° (12 mars 417), il n’y arriva que peu de jours avant la mort de son successeur, Zosime (26 décembre 418). Alors que, dans l’église du Latran, un collège électoral, réuni illégalement par les diacres, avait élu comme pape l’archidiacre Eulalius (vendredi 27 décembre 418), dans l’église de Théodora, Boniface fut élu par un autre collège, plus large et légalement convoqué, avec l’appui de la majorité des prêtres romains (samedi 28 décembre 418) ; il fut consacré, le lendemain, dans l’église Marcelli et conduit à Saint-Pierre, tandis que l’évêque d’Ostie, au Latran, ordonnait Eulalius prêtre. Circonvenu par le préfet de la Ville, Symmaque, favorable à Eulalius, l’empereur d’Occident, Honorius (395-423), confirma l’élection de l’anti-pape et ordonna que Boniface I° fût expulsé de Rome (3 janvier 419).

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  • Commentaire sur l'évangile du dimanche 4 septembre

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    Par le père Cantalamessa (http://www.ecoledepriere.be)

    Evangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 18, 15-20

    Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché, va lui parler seul à seul et montre-lui sa faute. S'il t'écoute, tu auras gagné ton frère. S'il ne t'écoute pas, prends encore avec toi une ou deux personnes afin que toute l'affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S'il refuse de les écouter, dis-le à la communauté de l'Église ; s'il refuse encore d'écouter l'Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Encore une fois, je vous le dis : si deux d'entre vous sur la terre se mettent d'accord pour demander quelque chose, ils l'obtiendront de mon Père qui est aux cieux. Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d'eux. »

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  • Dostoïevski, le visionnaire

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    " En général, je demande de nouveau la permission de me récuser à ce sujet, répéta Pierre Alexandrovitch, et à la place, je vais vous raconter, messieurs, une autre anecdote, sur Ivan Fédorovitch lui-même, fort intéressante et des plus caractéristiques. Pas plus tard qu'il y a cinq jours, dans une société principalement féminine, il a déclaré solennellement, au cours d'une discussion, que sur toute la terre il n'est rigoureusement rien qui force les hommes à aimer leurs semblables, qu'il n'existe aucune loi de la nature ordonnant à l'homme d'aimer l'humanité et que s'il y a eu et qu'il y ait encore l'amour sur la terre, ce n'est pas en vertu d'une loi naturelle, mais uniquement parce que les hommes croyaient en leur immortalité. Ivan Fédorovitch ajouta, entre parenthèses, que c'est en cela que consiste toute la loi naturelle, de sorte que si l'on détruit dans l'humanité la foi dans son immortalité, cela fera tarir aussitôt en elle non seulement tout amour, mais encore toute force vive qui permette de continuer la vie du monde. Bien mieux : il n'y aura alors plus rien d'immoral, tout sera permis, même l'anthropophagie. Mais cela n'est pas tout encore : il conclut en affirmant que pour tout individu, tels que nous maintenant par exemple, qui ne croit ni en Dieu ni en son immortalité, la loi morale de la nature doit immédiatement devenir le contraire absolu de l'ancienne loi religieuse, et que l'égoïsme poussé jusqu'à la scélératesse doit non seulement être permis à l'homme, mais reconnu pour une issue indispensable, la seule raisonnable et presque la plus noble dans sa situation. D'après un tel paradoxe, vous pouvez juger, messieurs, de tout le reste que proclame et qu'a peut-être l'intention de proclamer encore notre cher excentrique et amateur de paradoxes Ivan Fédorovitch. (...) Et son absurde théorie, tu l'as entendue tout à l'heure : " S'il n'y a pas d'immortalité de l'âme, il n'y a pas non plus de vertu, donc tout est permis. " (Et ton frère Mitenka, à propos, tu te rappelles comme il a crié : " Je m'en souviendrai ! "). C'est une théorie séduisante pour les gredins... je vitupère, c'est stupide... pas pour les gredins mais pour les fanfarons primaires avec " une profondeur insondable de pensée ". C'est une bravache mais, quant au fond, c'est bonnet blanc et blanc bonnet. Toute sa théorie n'est que bassesse. L'humanité trouvera en elle la force vive pour la vertu, même sans croire à l'immortalité de l'âme. Elle la trouvera dans l'amour de la liberté, de l'égalité, de la fraternité..."

     

    F.  DOSTOIEVSKI, Les Frères Karamazov, traduction d'E. Guertik, Hazan T. I

    source : http://sergecar.perso.neuf.fr/documents/dostoievski.htm