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International - Page 158

  • Face à un islam combatif, «l’Église du silence»

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    De Thierry Boutet sur Smart Reading Press :

    L’ISLAM ET L’ÉGLISE DU SILENCE

    Les actes terroristes récurrents, l’assassinat de Samuel Paty, les débats sur le projet de loi sur la sécurité globale dite «loi sur les séparatismes» et son article 24, les déclarations contradictoires du gouvernement et d’Emmanuel Macron – avec en fond de tableau les déclarations du Président turc Recep Tayyip Erdoğan, qui tente d’engager derrière lui le monde musulman – ont pesé lourdement sur cette fin d’année 2020, en plus d’une actualité déjà encombrée par le Covid. Et chacun s’interroge sur la conduite à tenir face à l’islam. Thierry Boutet nous propose quelques repères.

    En France, une prise de conscience commence à s’opérer. Elle était déjà perceptible chez de très nombreux Français, et pas seulement à l’extrême droite. Elle gagne les élites. Le politique s’en saisit. La menace islamiste est devenue une préoccupation partagée, avouée, dénoncée, y compris sur les chaînes de télévision en continu. La gauche, qui s’est servie de l’immigration durant des décennies comme d’une pompe électorale, est acculée à des révisions déchirantes. La droite, qui avait des pudeurs de jeune fille pour parler de l’islam et de l’islamisme, qui employait jusqu’ici des circonvolutions et multipliait les précautions de langage jusqu’à l’absurde, ose enfin regarder la question en face. À part ceux qui déclarent, comme l’ambassadeur de France en Suède1, que «la France est un pays musulman», tous s’interrogent désormais sur la bonne réponse à apporter à une situation qui ne cesse de dégénérer et devient mois après mois de plus en plus violente.

    L’ISLAM EST THÉOCRATIQUE PAR ESSENCE


    L’islam, modéré ou non, est définitivement incompatible avec une organisation sociale et politique où la foi est strictement confinée au domaine de la vie privée.


    Pour les uns, la laïcité serait le remède, pour les autres la France a un besoin urgent de retrouver, de promouvoir ou de défendre son «identité», sa «manière de vivre», sa «civilisation». Chacun met l’accent sur la défense ou la promotion de «nos valeurs». Certes ! Mais cela suffira-t-il ? L’islam, modéré ou non, est définitivement incompatible avec une organisation sociale et politique où la foi est strictement confinée au domaine de la vie privée. Une partie des musulmans l’accepte, peut-être pour des raisons pratiques et de circonstance, mais cette posture ne correspond en rien à la nature de l’islam, qui est théocratique par essence. Oublions l’idée que la laïcité – idée chrétienne devenue folle en devenant anticléricale – pourrait faire barrage à l’islamisation de la société française.

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  • IVG : nouvelles de la planète

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    De gènéthique.org :

    En Corée du sud, 45,8 % des soignants ne participeraient pas à un avortement si l'objection de conscience était autorisée par la loi.

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    La Californie privée de 200 millions de dollars par trimestre tant que le remboursement de l'IVG sera obligatoire dans la couverture santé.

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    Le ministère de la justice a déposé une plainte contre un centre médical, au motif qu’il contraint des soignants à participer à des IVG.

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  • Une nouvelle Sécession américaine ?

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    De Ludovic Lavaucelle sur la Sélection du Jour :

    PRÉSIDENTIELLE AMÉRICAINE : LA NOUVELLE SÉCESSION

    Le 12 décembre, la Cour Suprême a rejeté la plainte initiée par le Texas, soutenu par une vingtaine d’autres États, contre les quatre États « pivots », dont l’objet était d’invalider leurs scrutins du 3 novembre et donc d’empêcher que leurs grands électeurs puissent voter le 14 décembre (cf. LSDJ 1142). Le vote a donc bien eu lieu le 14 et a logiquement désigné Joe Biden vainqueur. Les sages ont jugé qu’un État de la fédération n’avait pas l’autorité de s’immiscer dans la législation d’un autre État. Elle n’a donc pas jugé sur le fond. Pour de nombreux juristes, cette décision n’est pas étonnante car la faille repérée par le Procureur Général texan risquait d’ouvrir la boite de Pandore avec de multiples disputes à venir entre les États. La Cour Suprême tient par-dessus tout à garder son image neutre de gardienne du temple. Il n’empêche : la division est déjà là. Si les grands électeurs ont désigné Joe Biden le 14 décembre, Trump et son équipe légale menée par Giuliani ont déclaré qu’ils n’allaient pas baisser les bras.

    L’Amérique a bien changé depuis 1860. Pourtant, la démarche du Texas a eu le mérite d’éclairer une situation inédite depuis la guerre civile : les États ont rejoint deux coalitions opposées. S’il ne s’agit plus du Nord industriel et expansionniste contre le Sud rural et enraciné, mais plutôt de l’Amérique libérale des côtes Atlantique et Pacifique et des métropoles contre l’Amérique conservatrice des campagnes du Sud et des plaines du MidWest, deux blocs se font à nouveau face. Comme dans les années 1850, ces deux parties du pays n’ont pas la même lecture de l’Histoire, ni la même vision de l’avenir. La situation dangereuse de 2020 ne vient pas tant d’une velléité d’indépendance de certains États rebelles ou d’une volonté de contrôle de l’État fédéral, que des soupçons d’ingérence de puissances étrangères, la Chine en premier lieu. Il s’agit aussi du radicalisme idéologique de l’Amérique libérale qui n’hésite plus à utiliser ses relais médiatiques pour imposer la censure, ou manipuler l’information, ce qui a aussi pour effet miroir de radicaliser le camp d’en face. Le chef du Parti Républicain du Texas n’a pas hésité à appeler à former « une nouvelle union d’États respectant la loi ».

    Dès la nuit du 3 au 4 novembre, les grands médias ont en chœur déclaré Biden vainqueur. Ces mêmes quotidiens, NY Times ou Washington Post en tête, et les chaînes de grande écoute CNN, CBS, qui avaient largement véhiculé la théorie de l’implication russe dans l’élection de Trump, ont sciemment caché l’énorme affaire de corruption liant le clan Biden et la Chine et l’Ukraine. Pire encore, ils ont crié au « complot russe » en octobre. Etrangement, cette semaine, les informations ont fusé ciblant le fils de Joe Biden mais aussi son frère, et les courriers électroniques retrouvés démontrent que le « President-Elect » était au moins au courant des agissements de sa famille, ce qu’il a toujours nié, voire même qu’il serait bénéficiaire de millions reçus de l’étranger. En France, on n’a pas hésité à exécuter judiciairement le favori de l’élection de 2017 pour des soupçons infiniment moins graves… Comment se fait-il que, brusquement, cette affaire ressorte, y compris via les réseaux sociaux, Twitter en tête, qui avaient jusque-là appliqué une stricte censure sur cette affaire ? Sans doute parce qu’ils considèrent que leur champion est maintenant certain d’être élu… Peut-être aussi que Joe Biden, candidat démocrate par défaut, n’est qu’un faire-valoir et que du point de vue de la gauche libertaire, il sert surtout de marchepied à la Vice-Présidente Kamala Harris. Car s’il devait tomber dans quelques mois, c’est elle qui accèderait au poste suprême. En attendant, les médias européens semblent peu émus par ce scandale…

    Qu’attendre d’ici le 20 janvier, date de la passation officielle du pouvoir ? Une guerre des tranchées légale et une autre échéance politique capitale. Tout d’abord, l’équipe de Giuliani a déjà fait savoir qu’elle allait multiplier les recours dans les États où elle a recueilli des témoignages de fraude présumée, et qu’elle ferait appel à la Cour Suprême à chaque fois que cela s’avèrerait nécessaire. Par ailleurs, l’autre équipe pro-Trump menée par l’ancien procureur fédéral Sydney Powell, une redoutable « superlawyer », suit la même stratégie au sujet des manipulations suspectées sur les machines de vote Dominion, y compris venant de l’étranger.

    L’échéance majeure aura lieu le 5 janvier, avec le vote en Géorgie pour 2 sièges de sénateurs. À ce jour, le Sénat est divisé entre 50 élus Républicains et 48 Démocrates. Si les Démocrates remportent cette élection, ils auront le contrôle du Sénat (car à 50 contre 50, c’est la Vice-Présidente qui arbitre) en plus de la Chambre des Représentants déjà de leur côté. Si les Républicains conservent ces sièges, ils pourront exercer un contre-pouvoir puissant, en attendant les prochaines élections de mi-mandat concernant les Représentants (équivalents de nos députés).

  • Le pape et l'avortement : censure médiatique ou réserve pontificale?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso. en traduction sur diakonos.be :

    Non pas une censure mais un silence calculé.  Une lettre d’Argentine sur le Pape et l’avortement

    L’article précédent de Settimo Cielo sur « Le Pape François censuré chaque fois qu’il s’exprime contre l’avortement » a provoqué la critique cinglante d’un lecteur argentin de premier ordre, le philosophe José Arturo Quarracino, neveu du cardinal Antonio Quarracino, le prédécesseur de Jorge Mario Bergoglio à la tête de l’archidiocèse de Buenos Aires.

    Selon lui, même si le Pape François prononce des mots durs contre l’avortement, il le fait de telle manière que ceux-ci ne trouvent pas d’écho dans les grands médias, il ne subit donc pas une forme de censure mais c’est plutôt lui qui s’adapte volontairement à ce silence.

    Car si le Pape voulait vraiment donner un plus grand impact à ses déclarations publiques sur l’avortement, pourquoi – se demande Quarracino – ne les prononce-t-il pas lors d’un Angélus dominical, ou au cours d’une grande audience publique, comme il le fait pour ses plaidoyers vibrants en défense de l’environnement ou des migrants, et pourquoi préfère-t-il les glisser dans des lettres privées dont même l’Osservatore Romano ne signalent pas l’existence ?

    En effet, si l’on repense aux années de Jean-Paul II, tout le monde se rappelle du formidable impact public de la bataille menée par ce pape en défense de la vie à naître.

    On se souviendra notamment de l’exemple donné en 1994, avant et pendant la Conférence internationale pour la population et le développement organisée au Caire par l’ONU.

    L’objectif de cette conférence était d’« assurer les droits reproductifs », une formule que Jean-Paul II avait traduite en « mort systématique des enfants à naître ».

    Et donc, à la veille de cet événement, ce Pape s’est dressé en défense de la vie et de la famille à l’occasion d’une série d’Angélus du dimanche, il a convoqué au Vatican les ambassadeurs du monde entier pour l’écouter, il a remis à tous les dirigeants de l’ONU un mémorandum avec toutes ses objections, il a reçu le président américain Bill Clinton dans une audience décrite comme « très tendue » par les témoins.

    Avec pour résultat que la Conférence du Caire est devenue dans les médias du monde entier une bataille rangée du Pape contre les puissants de ce monde, pro et anti avortement, les contraceptifs et la stérilisation.  Les plus grands correspondants de guerre avaient même été dépêchés au Vatican pour l’occasion, dont Christiane Amanpour pour CNN.

    Aujourd’hui, en revanche – objecte Quarracino – le Pape François préfère accompagner ses condamnations discrètes de l’avortement d’une cordiale entente avec les magnats du « capitalisme inclusif », ceux-là même qui financent les politiques d’avortement à grande échelle.

    On trouvera ci-dessous sa lettre. 

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  • Une jeune chrétienne pakistanaise tuée d’une balle dans la tête par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pakistan : elle refuse de se convertir et de l’épouser, il l’abat en pleine rue

    06/12/20

    Chrétienne pakistanaise de 24 ans, Sonia Bibi a été tuée d’une balle dans la tête fin novembre dans la région du Pendjab par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir.

    Sonia Bibi avait 24 ans lorsqu’elle a été abattue d’une balle dans la tête le 30 novembre à Rawalpindi, une ville située dans la province du Pendjab (Pakistan). Son meurtrier n’aurait pas supporté que la jeune fille, chrétienne, refuse de l’épouser et de renoncer à sa foi, rapporte UCA News.

    Le père de la victime, Allah Rakha Masih, professionnel de santé, a accusé un homme prénommé Shehzad et son ami Faizan d’avoir tué sa fille. Faizan a été arrêté mais Shehzad est toujours en liberté. « Shehzad avait menacé de tuer ma fille à plusieurs reprises », a-t-il dénoncé. « Faizan l’accompagnait pour la suivre. Elle a été assassinée pour avoir refusé la proposition. » En 2018, une jeune femme chrétienne de 25 ans, Asma Yaqoob, est décédée à Sialkot, à une centaine de kilomètres de Lahore, après qu’un homme musulman l’a brûlée en l’aspergeant d’essence pour avoir refusé de renoncer à sa foi et de l’épouser.

    D’après le Mouvement pour la Solidarité et la Paix, une organisation de défense des droits de l’Homme dans le pays, environ 1.000 femmes et filles chrétiennes et hindoues sont enlevées chaque année au Pakistan.

  • Un voyage pontifical en Irak en mars prochain

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    De Massimiliano Menichetti sur Vatican News :

    Le Pape reprend ses voyages avec l’Irak en mars 2021

    Ce sera le premier voyage du Pape depuis novembre 2019. L’annonce en a été faite par la Salle de presse du Saint-Siège, lundi 7 décembre. Le Pape François visitera cinq lieux irakiens, Bagdad, la plaine d’Ur, Erbil, Mossoul et Qaraqosh, du 5 au 8 mars 2021.

    Un déplacement de quatre jours en Irak. Après 15 mois d’interruption en raison de la pandémie, le Souverain pontife reprend exceptionnellement ses voyages apostoliques.

    «Accueillant l'invitation de la République d'Irak et de l'Église catholique locale, le Pape François effectuera un voyage apostolique dans ce pays du 5 au 8 mars 2021, visitant Bagdad, la plaine d'Ur liée à la mémoire d'Abraham, la ville d'Erbil, ainsi que Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive. Le programme du voyage sera publié ultérieurement, en tenant compte de l'évolution de la crise sanitaire mondiale».

    La proximité à un pays martyrisé

    Ce voyage représente résolument un geste concret de proximité à toute la population de ce pays martyrisé. François avait clairement exprimé son intention de visiter l’Irak le 10 juin 2019, lors de l'audience aux participants à la Rencontre des œuvres d'aide aux églises orientales, la Roaco. 

    «Une pensée récurrente m'accompagne en pensant à l'Irak- avait-il déclaré, partageant sa volonté d'y venir en 2020- et souhaitant que le pays «puisse regarder vers l’avant à travers la participation pacifique et partagée à la construction du bien commun de toutes les composantes – y compris religieuses – de la société, et ne retombe pas dans les tensions venant des conflits jamais éteints des puissances régionales».

    Préserver la présence historique des chrétiens

    Une possibilité qui est apparue de plus en plus concrète, lorsque le 25 janvier 2020, le Pape a reçu au Vatican, Barham Salih, président de la République d'Irak. Le chef de l'État irakien avait également rencontré le cardinal-Secrétaire d'État, Pietro Parolin, et Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les Eelations avec les États. Les défis du pays avaient été évoqués, comme celui de «favoriser la stabilité et le processus de reconstruction, en encourageant la voie du dialogue et la recherche de solutions adéquates en faveur des citoyens et dans le respect de la souveraineté nationale», soulignait une note de la Salle de Presse du Saint-Siège,  où «l'importance de préserver la présence historique des chrétiens» et «la nécessité de leur garantir la sécurité et une place dans l'avenir» du pays, figuraient au centre.

    Les chantiers de la paix, la sécurité et la stabilité

    Il y avait en Irak avant 2003, l'année du conflit qui a conduit à la chute de Saddam Hussein, 1 à 1,4 million de chrétiens. L'horreur des guerres successives puis l'occupation de la plaine de Ninive par le groupe État islamique, entre 2014 et 2017, les ont réduites à environ 300-400 000. Le président Salih a souligné à plusieurs reprises la valeur des chrétiens et leur rôle dans la construction, tout comme le Premier ministre, Mustafa Al-Kazemi, qui a invité les chrétiens, qui ont fui l'Irak en raison de la violence, à revenir pour contribuer à la reconstruction.

    Cependant, les chantiers de la paix, de la sécurité et de la stabilité sont toujours ouverts. La crise économique, le chômage, la corruption et la tragédie des quelques 1,7 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays mettent les projets de développement à rude épreuve. L'Unicef estime que plus de 4 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont la moitié sont des enfants. Dans ce contexte, où les hôpitaux et les médicaments font défaut, la pandémie de Covid-19 a tué des milliers de personnes.

    François réalise le rêve de Jean-Paul II

    En première ligne, sur tous les fronts, l'Église locale attend maintenant l'arrivée du Successeur de Pierre qui mettra en œuvre le projet, pensé en 2000 par Saint Jean-Paul II. «Le Pape François est un homme ouvert, un chercheur de paix et de fraternité. Tout le monde en Irak, chrétiens et musulmans, l'estime pour sa simplicité et sa proximité», déclarait le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, à l'agence Sir il y a un an. «Ses paroles touchent le cœur de tous, car elles sont celles d'un pasteur. C'est un homme qui peut apporter la paix. Plusieurs millions de musulmans ont suivi la visite du Pape à Abou Dhabi. Il en sera de même en Irak», ajoutait-il.

    L’ Irak, dans la plaine d'Ur des Chaldéens, devait être la première étape du pèlerinage jubilaire de Jean-Paul II pour l'an 2000. Le voyage du Pape polonais était prévu du 1er au 3 décembre 1999. Mais ce projet ne s'est pas concrétisé, car Saddam Hussein, après des négociations de plusieurs mois, avait décidé d'un report. Plus de 20 ans plus tard, le rêve de Jean-Paul II devrait donc se réaliser pour son second successeur.

  • Inde (Karnataka) : les hindouistes organisent la reconversion de plusieurs familles chrétiennes

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    Du site des Missions étrangères de Paris :

    Lois anti-conversions : le BJP organise la reconversion de plusieurs familles chrétiennes au Karnataka

    5/12/2020

    Le 29 novembre dans l’État du Karnataka, le BJP (Bharatiya Janata Party) a organisé la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes. La cérémonie a été menée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP, dans le district d’Uttara Kannada. « Après les victoires du BJP en 2014 et en 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations] a poursuivi ses objectifs précipitamment, en affaiblissant les institutions constitutionnelles traditionnelles », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC).

    Le 9 avril 2017, le jour du dimanche des Rameaux, dans l’archidiocèse de Delhi.

    Le parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, a ordonné la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes issues de cinq familles chrétiennes. La cérémonie, célébrée le 29 novembre, a été organisée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP pour le district d’Uttara Kannada. « Anant Kumar Hegde a été choisi par la hiérarchie de l’Hindutva afin d’accentuer les divisions et les tensions interreligieuses et communautaires dans la région côtière du Karnataka », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC). « Après les victoires remportées par le BJP lors des élections générales de 2014 et de 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations et prônant l’idéologie de l’Hindutva] a poursuivi ses objectifs sournoisement et précipitamment, afin d’affaiblir les institutions constitutionnelles traditionnelles dont nous avons besoin pour transformer l’Inde en une société plus juste et plus équitable », explique-t-il. Sajan George ajoute que le BJP a utilisé sa majorité écrasante et les divisions communautaires pour appliquer de nouvelles lois et de nouvelles politiques qui ont particulièrement affecté ceux qui sont déjà affaiblis et en marge de la société, notamment les castes inférieures, les Dalits (intouchables ou « hors-castes ») et les populations indigènes.

    « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes »

    « Cette évolution vers l’Hindu Rashtra [nation hindoue] est observée avec inquiétude par beaucoup, mais pour les membres de la majorité, seuls les communautés minoritaires risquent d’être menacées par cette situation, tandis qu’eux-mêmes auront la garantie d’un statut privilégié », précise Sajan George. « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes spécifiques. Créer un ennemi commun, c’est une partie essentielle de leur programme. » La cérémonie de reconversion, appelée Gharwapsi (« retour à la maison »), a été organisée dans la ville de Haliyal. Toutes les familles concernées ont reçu un drapeau couleur safran en signe de leur admission et de leur désignation comme hindous. Suneel Hegde, un ancien parlementaire du BJP, a confié aux médias que les familles en question, qui s’étaient converties au christianisme, sont des gens pauvres et illettrés. « Les activités de conversion des Dalits et des indigènes au christianisme dans la région seront fermement dénoncées et poursuivies. Je demande à ceux qui convertissent les hindous d’abandonner ou de subir les conséquences », a-t-il déclaré.

    Le mouvement Gharwapsi, prônant les reconversions et mené par les groupes nationalistes hindous, s’est développé depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en mai 2014. Ces groupes accusent souvent les chrétiens de convertir les gens par la force ou par ruse ; ils arrivent souvent dans les villages afin d’organiser des cérémonies de reconversion au cours desquelles les chrétiens concernés sont forcés de se reconvertir à l’hindouisme. En 2018, l’État de l’Uttarakhand est devenu le neuvième État du pays à voter une loi anti-conversions (après l’Arunachal Pradesh, l’Odisha, le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh, le Gujarat, l’Himachal Pradesh, le Jharkhand et le Tamil Nadu). Ces lois exigent que toute personne voulant déposer un acte de conversion en informe l’État un mois avant la cérémonie. Elles punissent également tout cas conversion mené par la force ou via toute forme de séduction ou de manipulation, avec des amendes voire des peines de prison. Le Karnataka est actuellement dirigé par le BJP, dont les membres soutiennent l’idée d’une nation exclusivement hindoue. Ils accusent les missionnaires chrétiens d’utiliser les secteurs de la santé et de l’éducation comme une façade pour convertir les plus pauvres au christianisme.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • OSCE : quand le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

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    De   sur zenit.org :

    OSCE : le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

    Intervention de Mgr Gallagher

    Dans son discours rapporté par Vatican News, le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères du Vatican) a exprimé la « grave préoccupation » du Saint-Siège « face au nombre croissant d’attaques terroristes, de crimes de haine et d’autres manifestations d’intolérance à l’égard de personnes, de lieux de culte, de cimetières et de sites religieux dans toute la région de l’OSCE et au-delà ».

    Ces attaques contre des personnes « réunies pour prier » sont « particulièrement atroces », a-t-il dit, car des « paradis de paix et de sérénité » deviennent « des lieux d’exécution ». Et elles sont d’autant plus « répugnantes » qu’elles sont « commises au nom de la religion ».

    « La violence, a affirmé le représentant du Vatican, ne vient pas de la religion, mais de sa fausse interprétation ou de sa transformation en idéologie. La violence, la persécution et le meurtre au nom de Dieu ne sont pas une religion, mais du radicalisme, qui doit être combattu par tous, par tous les moyens légitimes ».

    L’OSCE, a-t-il insisté, doit « affronter efficacement l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, les juifs, les musulmans et les membres d’autres religions sans préjugés ni hiérarchie, en affrontant les crimes de haine et les exigences de sécurité de toutes les communautés religieuses ».

    Mgr Gallagher s’est aussi inquiété des conséquences de certaines mesures de lutte imposées par des pays pour combattre la pandémie, pesant « sur diverses libertés fondamentales, parmi lesquelles la liberté de pratiquer sa religion ou sa foi, en limitant aussi les activités éducatives et caritatives des communautés croyantes », initiatives qui ont pourtant « un rôle important pour affronter la crise ».

    Face aux « nouvelles formes de pauvreté » aggravées par la pandémie, l’archevêque a appelé à une « nouvelle solidarité ». Il a aussi parlé des « conflits gelés » plaidant pour leur résolution par « le dialogue et le respect du droit international ».

    Et le secrétaire pour les relations avec les Etats de souhaiter que « les instruments et les politiques mis en acte pour aider les plus nécessiteux durant les crises sanitaires soient toujours fondés sur deux principes essentiels : l’inclusion de tous et la protection de la sacralité de la vie humaine ».

  • Congo : Tshisekedi se débat dans les fils de l’araignée kabiliste

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    Félix-Tshisekedi-10.jpg

    Deux pas en avant aujourd’hui et peut-être trois en arrière demain : Etienne Tshisekedi a-t-il les moyens de sortir de la souricière où son prédécesseur l‘a coincé en lui offrant la présidence truquée de la RDC ?  Lu sur le site « Afrikarabia » sous la plume de Christophe Rigaud :

    « Une nouvelle majorité ou la dissolution. C’est l’alternative qu’a présenté le président Félix Tshisekedi lors d’une allocution, ce dimanche, sur les ondes de la télévision nationale. Après trois semaines de consultations avec les représentants des forces politiques et sociales du pays, le chef de l’Etat a décidé de mettre fin à l’étrange coalition qu’il entretenait avec le FCC de Joseph Kabila dont les désaccords paralysent les institutions congolaises depuis plusieurs mois.

    « Une nouvelle coalition pour un nouveau gouvernement

    « Nous n’avons pas le droit de prendre en otage le devenir de notre Nation à cause de querelles politiciennes et de repositionnement. Je ne peux en conséquence me résoudre à demeurer dans le statu quo et l’immobilisme » a constaté Félix Tshisekedi dans son adresse à la Nation. Face au rejet de la coalition FCC-CACH, le président a décidé de nommer un « informateur » chargé d’identifier une nouvelle coalition « réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée Nationale ». Une nouvelle coalition qui devrait déboucher sur la composition d’un nouveau gouvernement, plus à même de porter le programme de Félix Tshisekedi.

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  • La nation américaine en voie de désagrégation

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    De  sur le site du Figaro Vox, avec un peu de retard... :

    Rod Dreher: «Notre nation américaine est en train de se désagréger»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - L’éditorialiste américain déplore les fractures qui morcellent les États-Unis, ravivées par la cacophonie qui règne après l’élection présidentielle. Les Américains, pour une partie d’entre eux, ont cessé de croire en leurs propres mythes fondateurs, analyse-t-il.

    Rod Dreher est un journaliste et écrivain américain, éditorialiste à The American Conservative. Il a publié Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus: le pari bénédictin (traduit en français aux éd. Artège, 2017) et dernièrement aux États-Unis Live Not by Lies (Sentinel, septembre 2020).

    Propos recueillis et traduits par Paul Sugy.


    FIGAROVOX.- À l’heure qu’il est, les États-Unis ne connaissent toujours pas avec certitude le nom de leur nouveau président, et l’image que le monde entier se faisait de la démocratie américaine est détériorée. Quel sentiment vous inspire cette situation?

    Rod DREHER.- L’année 2020 a été apocalyptique pour mon pays, dans la mesure où nos fragilités nationales ont été révélées au grand jour. L’élection présidentielle en cours n’est qu’un nouvel épisode de ce phénomène. Notre nation est en train de se désagréger. Nous oublions que nous formons, quoi qu’il arrive, un seul peuple. Ce mouvement se prépare depuis des années, mais aujourd’hui il est si manifeste qu’il n’est plus possible de se bercer encore d’illusions.

    Les élites américaines sont enfermées dans une bulle épistémologique.

    Même si les résultats définitifs de l’élection ne sont pas connus, une tendance s’est néanmoins dessinée: Donald Trump, contrairement à ce que beaucoup annonçaient, a fait un score plus élevé qu’en 2016 chez les femmes, les Noirs, les hispaniques. Comment l’expliquez-vous?

    Il faut encore attendre des données complètes avant de tirer des conclusions définitives, mais ce que je peux au moins dire c’est que le logiciel intellectuel de la plupart des journalistes et des élites, qui prétendent dire quelles doivent être les convictions politiques des personnes de couleur, est complètement obsolète. Les élites américaines sont enfermées dans une bulle épistémologique. Ces gens ne comprennent pas leur pays, ils le craignent et le détestent à la fois. Il est intéressant de voir que pour la seconde élection consécutive, les sondages se sont sérieusement trompés. Pourquoi? Tout simplement parce que les citoyens américains n’osent pas avouer aux sondeurs qu’ils comptent voter pour Trump. Ils craignent de donner des informations compromettantes à des inconnus. Ils ont vu comment la gauche fonctionnait à l’Université, dans les médias et dans les entreprises, et ils savent que s’ils sortent des clous tracés par l’idéologie des «politiques identitaires» de la gauche, ils peuvent en pâtir, et même perdre leur emploi. La gauche a répandu partout dans le pays une atmosphère d’intimidation, qui n’est pas sans rappeler le totalitarisme - tout cela au nom de la pureté et de la «justice sociale». Ces dangereux Robespierre méritent la claque que représente, à bien des égards, cette élection qui est loin de confirmer la «vague bleue» qu’ils espéraient.

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  • La furie islamiste fait des victimes chrétiennes en Indonésie

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    De Marie Duhamel sur Vatican News :

    Indonésie : l’Église condamne l’attaque perpétrée contre des chrétiens sur l’île de Sulawesi

    Les extrémistes islamistes du Mujahidin Indonesia Timur, liés au groupe État islamique, sont soupçonnés d’avoir tué de manière extrêmement brutale quatre chrétiens dans un village isolé de l’île de Sulawesi vendredi dernier. Les catholiques ont exprimé leur soutien aux victimes et aux autorités pour que soit éradiqué le terrorisme et défendue l’unité au sein du plus grand pays musulman au monde.

    Vendredi matin, plusieurs hommes armés de sabres et d'armes à feu sont arrivés dans le village isolé de Lewono Lembantongoa, dans le centre de l'île de Sulawesi. Ils ont mis le feu à une demi-douzaine de maisons, y compris à un lieu de prière, et ont tué quatre hommes, des membres de l’Armée du Salut. L’un d’eux a été décapité, un autre brûlé vif.

    L’Armée du Salut a confirmé ce bilan sur twitter et appelé à la prière par la voix de son directeur international, le général Brian Peddle: «J’appelle tous les salutistes à prier pour chaque personne qui a été affectée, pour le témoignage continu de notre peuple et pour la guérison dans les communautés. Je demande à notre communauté mondiale de se joindre à nous dans cette prière et je crois que lorsque la paix trouvera sa place, le mal sera vaincu. En tant que général, j’assure notre peuple en Indonésie de notre profond amour et de nos prières».

    Prière pour la paix, appel à l'harmonie

    La communauté catholique du pays, elle aussi sous le choc après ce massacre, assure de sa prière et de sa profonde solidarité les communautés touchées par le terrorisme et, en ce temps de l'Avent, promet d'intensifier sa prière pour la paix.

    Dès le lendemain de l’attaque, l'Organisation des femmes catholiques indonésiennes, l'Association des intellectuels catholiques et l'organisation de la Jeunesse catholique ont fait part de leur consternation et de leur préoccupation. Ils ont demandé aux institutions de réagir et à l’ensemble de leurs concitoyens de «briser la chaîne de la violence et de l'intolérance» pour «sauver la nation de dangereux actes de terreur».

    Dans un message publié hier, le président de la conférence épiscopale et archevêque de Djakarta, Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et «encourage vivement toutes les parties sociales à tisser de bons rapports interreligieux et à cultiver le dialogue, la coexistence et l'harmonie», des caractéristiques typiques de la culture du peuple indonésien dans le respect de la devise nationale ‘unité dans la diversité’, souligne l’agence Fides.

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  • Chine : des églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

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    De Shen Xinran sur Bitter Winter :

    Chine : églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

    11/30/2020

    Bien que les catholiques qui refusent de rejoindre l'Église patriotique soient les plus durement touchés par les persécutions, les lieux de culte gérés par l'État sont également de plus en plus malmenés.

    Tout au long de cette année, le gouvernement du PCC a multiplié les attaques contre les catholiques, refusant de rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), en prévision du renouvellement de l'accord Vatican-Chine de 2018 fin octobre.

    La province de Hebei, au nord de la Chine, le cœur catholique du pays, a été l'une des principales cibles de cette persécution.

    Le 31 mai, le gouvernement du canton de Jiehedian, dans la ville de Handan, a fermé une église catholique non enregistrée et a jeté la plupart de ses biens à la poubelle.

    The removed crosses from the Xingdi village church were piled up in a corner.
    Les croix enlevées de l'église du village Xingdi ont été empilées dans un coin.

    Un mois plus tôt, le 28 avril, des croix, des images religieuses et le podium avaient été enlevés d'une église catholique non enregistrée du village Xingdi, dans le comté de Jize, à Handan. Les villageois ont dit à Bitter Winter que l'opération avait commencé vers 1 heure du matin après que l'alimentation électrique de la moitié du village ait été coupée, et que les routes y menant aient été bloquées pour empêcher les croyants des villages environnants de venir aider à protéger l'église. Le personnel a gardé les portes des résidences autour de l'église, interdisant aux gens de quitter leur domicile. Le lendemain, les fidèles ont installé une nouvelle croix, mais les fonctionnaires l'ont à nouveau enlevée, menaçant de démolir l'église si la croix était réinstallée.

    Un lieu catholique non enregistré dans la ville de Shijiazhuang à Hebei a reçu l'ordre de ne plus organiser de rassemblements en août. Le panneau "Consolation des Affligés" sur le linteau au-dessus de la porte du lieu a été remplacé par "L'harmonie dans une famille fait que tout réussit". Le slogan "Photo de Jésus Bon Pasteur" sur le mur a été caché derrière une peinture de paysage.

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