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International - Page 155

  • Le Pape en Irak : une visite qui vient trop tard ?

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    De Patricia KHODER sur le site de L'Orient - Le Jour :

    « Si le pape veut rencontrer les chrétiens d’Irak, qu’il vienne dans les pays de l’exode ! »

    « L’exil des chrétiens d’Irak est un avant-goût de la fin de tous les chrétiens d’Orient », estime Mgr Saliba.

    Si la visite depuis hier du pape François en Irak est saluée par un dignitaire religieux comme l’acte héroïque d’un saint homme, elle est amèrement critiquée par des réfugiés chrétiens irakiens inconsolables, qui vivent dans la misère au Liban, sans aucun espoir de retourner dans leur patrie, ravagée par la guerre et les luttes intestines entre factions et communautés religieuses.

    « Si le pape veut rencontrer les chrétiens d’Irak, qu’il vienne dans les pays de l’exode pour voir notre situation. Là où il va, il ne reste plus personne », lance une réfugiée à L’Orient-Le Jour. « Pourquoi veut-il aller en Irak ? Pour cautionner un fait accompli ? (…) Pour nous encourager à rentrer ? Nous n’y remettrons jamais les pieds », s’insurge une autre.

    « Pour vouloir aller en Irak en ces temps et en ces circonstances, il est clair que le pape François est un saint homme, un héros », affirme, pour sa part, l’évêque syriaque-orthodoxe du Mont-Liban et de Tripoli, Mgr Georges Saliba. Cet hommage à l’initiative du pape n’empêche pas Mgr Saliba de se dire convaincu de la fin des chrétiens d’Orient, y compris ceux du Liban.

    Les Syriaques-orthodoxes, tout comme les Syriaques-catholiques, les Assyriens (orthodoxes), Chaldéens (catholiques) et Arméniens font partie des chrétiens d’Irak, qui forment la minorité religieuse la plus importante du pays. Avec la chute de Saddam Hussein, en avril 2003, et l’invasion du groupe État islamique, en août 2014, le pays a perdu la majorité de ses chrétiens, dont plus d’un million ont été poussés à l’exode.

    « Nous ne disposons pas de chiffres exacts sur les chrétiens qui restent aujourd’hui en Irak ou sur ceux qui sont rentrés. Mais la plupart d’entre eux se sont éparpillés dans le monde et très peu sont revenus chez eux. Certes, il reste nos églises et nos monastères, à Mossoul, Bagdad, ou dans la plaine de Ninive, avec un nombre suffisant de prêtres », affirme Mgr Saliba dans un entretien avec L’Orient-Le Jour. « Mais les chrétiens sont partis. Je dirais que 99 % d’entre eux ne sont plus rentrés après le départ du (groupe islamique) Daech. La plaine de Ninive, fief des chrétiens, est vide, sans parler de Mossoul et de Bagdad », ajoute-t-il rapidement. « Oubliez l’Irak. Le départ des chrétiens d’Irak est un avant-goût de la fin de tous les chrétiens d’Orient. Il n’y a plus aucun espoir de retour pour eux à moins d’un miracle », dit-il encore. Le prélat, connu pour son franc-parler durant la guerre du Liban, tient également à faire passer un message. « Le Liban aussi est un pays sans espoir pour les chrétiens et cela à cause des mauvais dirigeants maronites qui ont détruit le pays et ses chrétiens. Comme en Irak, en Palestine et en Syrie, c’est fini pour les chrétiens du Liban », martèle-t-il.

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  • Christianisme et immigration : un texte de première importance de Pierre Manent

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    De Pierre Manent sur le site de la Nef (mars 2021):

    Christianisme et immigration : le christianisme face à la religion de l’humanité

    L’Académie catholique de France a organisé le 6 février 2021 un colloque sur le thème « Christianisme et migration ». Pierre Manent y a fait une intervention remarquée : « Le christianisme face à la religion de l’humanité ». Nous le remercions vivement de nous avoir confié ce texte de première importance.

    Une sorte de raccourci, ou de court-circuit, s’est installé depuis de nombreuses années dans l’opinion, spécialement dans l’opinion chrétienne, entre « message chrétien » et « accueil des migrants ». Comme si l’accueil des migrants résumait l’exigence et l’urgence du message chrétien aujourd’hui. Comme si « être chrétien aujourd’hui » trouvait sa pierre de touche dans l’accueil sinon inconditionnel du moins le plus large possible des migrants. Je voudrais m’interroger sur le bien-fondé de cette perspective.

    Je ferai d’abord quelques remarques très rapides sur les migrations. L’opinion dominante, celle qui gouverne les gouvernants, soutient qu’il s’agit d’un problème fondamentalement, sinon exclusivement moral, que l’accueil des migrants relève d’un impératif catégorique, tempéré éventuellement par les possibilités limitées des pays d’accueil. Selon cette vue, nous savons en quoi consiste la bonne action, ou le bien agir, et le débat ne peut légitimement porter que sur l’appréciation des circonstances. Or, cette perspective emphatiquement morale repose sur un présupposé politique qui est rarement interrogé, à savoir que les migrations constitueraient le phénomène majeur de l’époque, le phénomène le plus significatif, et par rapport auquel tous les autres devraient être considérés. C’est l’argument sous-tendant le pacte de Marrakech.

    Évidence morale ou postulat politique ?

    Or, les migrants constituent un faible pourcentage de la population mondiale qui continue de vivre principalement dans des États constitués. Quels que soient les besoins et souhaits spécifiques des migrants, on n’a encore donné aucun motif sérieux de leur subordonner par principe les besoins et souhaits des populations non migrantes, qui ne sont pas nécessairement moins nécessiteuses. En pressant les États de faire tout ce qui est en leur pouvoir pour faciliter les mouvements migratoires, on prive immédiatement les corps politiques de cette part essentielle de leur légitimité qui consiste à déterminer librement les conditions d’accès à leur territoire et à leur citoyenneté. En les pressant même de surveiller la manière dont leurs citoyens parlent des migrations, on s’arroge le droit de régler la conversation publique dans tous les pays du monde. Ainsi, au nom d’une évidence morale qui n’est qu’un postulat politique arbitraire, on affaiblit la légitimité et donc la stabilité des États constitués, en particulier de ceux qui sont les plus sensibles à cet argument, à savoir les pays démocratiques qui accueillent aujourd’hui un grand nombre de migrants et qui sont de loin les plus actifs lorsqu’il s’agit de leur porter secours.

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  • Comment la majorité des chrétiens irakiens se sont résignés à l’exode au cours des dix-huit dernières années

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    De Soulayma MARDAM BEY sur le site de L'Orient - Le Jour :

    Comment l’Irak s’est vidé de ses chrétiens

    Depuis 2003, les violences et les discriminations à leur encontre ont poussé nombre d’entre eux à prendre, la mort dans l’âme, le chemin de l’exil.

    – « Les musulmans ne veulent pas de nous, c’est bien simple. Ils veulent le pays rien que pour eux.

    – Comment ça rien que pour eux? Il appartient à tous. C’est le nôtre et celui de nos ancêtres ! Je dirais même : à nous plus qu’aux autres. L’histoire le prouve. (...) Si ce n’est pas notre pays, alors c’est celui de qui, tu peux me dire ? – (...) C’était peut-être notre pays avant, mon oncle, il y a longtemps, dans un lointain passé, mais aujourd’hui, c’est fini. »

    Derrière l’âpreté du dialogue opposant Youssef, septuagénaire, et sa jeune nièce Maha – les deux héros du roman Ave Maria* de l’auteur irakien Sinan Antoon –, ce sont deux expériences qui se confrontent autour de la place des chrétiens sur l’une de leurs terres ancestrales. Lui n’a jamais voulu quitter l’Irak, son pays, s’exiler comme la majorité de ses proches après l’invasion américaine de 2003, et se réfugie dans la nostalgie d’une époque révolue fondée sur une coexistence idéalisée. Elle, étudiante en médecine, encore à l’école primaire au milieu des années 90, n’a pas vraiment connu le monde d’avant, celui qui a précédé la chute du régime de Saddam Hussein, et ne rêve que d’une chose, partir. En cette journée d’octobre 2010, son passé comme son présent sont façonnés par l’instabilité et les violences intercommunautaires, par les attentats jihadistes, les meurtres et les enlèvements de chrétiens, fidèles ordinaires ou dignitaires religieux, par ces églises qui brûlent et ces commerces incendiés. Livrés à eux-mêmes face à une situation qui les dépasse, la majorité des chrétiens irakiens se sont résignés à l’exode au cours de ces dix-huit dernières années. Les chiffres sont implacables. Selon les estimations, l’Irak dénombrait, à la veille de la guerre de 2003, plus d’un million de chrétiens. Aujourd’hui, il n’y en a plus qu’entre 150 000 et 400 000.

    « Si ce n’est pas notre pays, alors c’est celui de qui ? » s’interroge à juste titre Youssef. Car en se vidant d’une grande partie de ses chrétiens, ce sont des pans immenses de l’identité irakienne qui s’évaporent. Un déracinement qui entraîne dans son sillage celui de toute une région dont le pluralisme culturel est l’une des caractéristiques historiques fondamentales. « La Mésopotamie est l’un des premiers berceaux du christianisme, l’un des lieux de base de sa propagation. C’est un christianisme indigène et autochtone, né sur cette terre », rappelle Joseph Yacoub, professeur honoraire en sciences politiques de l’Université catholique de Lyon. Au cœur de la Mésopotamie, Ninive, un nom désormais associé aux indicibles crimes commis par l’État islamique, lorsque le 10 juin 2014, la province irakienne éponyme est envahie par les jihadistes, et, plus encore, lorsque le 17 juillet de la même année, ils imposent aux populations chrétiennes locales de choisir entre la conversion à l’islam, l’impôt, l’exil ou le glaive, confisquant leurs biens et transformant leurs lieux de culte en quartiers généraux. Un fanatisme par définition anhistorique. Car c’est dès le premier siècle que, selon la tradition, Ninive reçoit le message chrétien, à travers la prédication de l’apôtre saint Thomas et de deux disciples du Christ, Addai et Mari, à l’origine de l’Église d’Orient, dans ses deux branches chaldéenne et assyrienne. La visite du pape François du 5 au 8 mars en Irak, et notamment dans la ville de Mossoul, chef-lieu de la province de Ninive, que l’EI avait érigée en capitale, est en ce sens très symbolique. C’est la première fois que la plus haute autorité catholique s’y rendra à la fois pour y réaffirmer le caractère pluriséculaire de la chrétienté et relancer le dialogue interreligieux. « C’est une visite qui porte en elle un message d’espoir pour les chrétiens et qui peut encourager ceux qui vivent dans la province de Ninive à retourner dans leurs foyers à Mossoul, qu’ils avaient quittés à cause de l’EI », commente Jamil al-Jamil, journaliste irakien.

    « Une maison de la sagesse »

    Indéniablement, le déclin démographique des chrétiens en Irak s’est accéléré après l’intervention américaine de 2003. Mais la tendance est en réalité largement antérieure et s’inscrit dans un XXe siècle riche en soubresauts politiques, lui-même héritier d’une longue histoire de domination islamique – aux contours ambigus – vis-à-vis des non-musulmans et qu’illustre l’institution ancestrale de la « dhimma ». Pour certains, les violences et discriminations que subissent aujourd’hui les chrétiens en Irak s’inscrivent dans cette continuité.

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  • Le pape "honoré de rencontrer une Eglise martyre"

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    De Vatican News :

    4 mars 2021

    Le message du Pape François aux Irakiens à la veille de son départ

    «Je suis honoré de rencontrer une Église martyre»: le Saint-Père s’exprime dans un message-vidéo rendu public ce jeudi 4 mars, alors qu’il s’apprête à passer trois jours sur la terre d’Abraham. Le Pape fait part de sa compassion aux habitants éprouvés par des années de guerre, et les encourage à marcher «ensemble sur les chemins de la paix».

    «Je viens comme un pèlerin, un pèlerin pénitent», un «pèlerin de la paix», un «pèlerin de l’espérance»: c’est ainsi que le Pape François envisage son déplacement en Irak, où il atterrira demain, vendredi 5 mars, pour un voyage apostolique dense et historique qui s’achèvera lundi.

    Dans ce long message vidéo, le Saint-Père s’adresse avec affection aux Irakiens qu’il «désire tellement» rencontrer. Il remercie particulièrement les chrétiens pour le témoignage de leur foi en Jésus «au milieu d’épreuve très dures» et salue la mémoire des martyrs. Il cite aussi les «Yézidis qui ont tellement, tellement souffert», exhortant tous les habitants de ce pays multiconfessionnel à «renforcer la fraternité, à construire ensemble un avenir de paix».

    À l'issue de l'audience générale du 3 mars, le Saint-Père a rappelé l'importance du voyage apostolique qu'il entamera vendredi 5 mars, souhaitant que cette visite porte «les fruits ...

    Plusieurs souhaits animent le Souverain Pontife concernant ce déplacement, le premier hors d’Italie depuis 2019: «prier ensemble», «implorer du Seigneur le pardon et la réconciliation après des années de guerre et de terrorisme», «demander la consolation des cœurs et la guérison des blessures».

    François ponctue son message de références au patriarche Abraham, «qui réunit, dans une unique famille, musulmans, juifs et chrétiens». Celui qui fut appelé il y a des millénaires à quitter la Mésopotamie, en plaçant toute sa confiance en Dieu, est aujourd’hui un exemple pour continuer de «marcher dans l'espérance et ne jamais cesser de regarder les étoiles».

    Voici l’intégralité du message du Pape François aux Irakiens:

    Chers frères et sœurs en Irak, assalam lakum! [paix à vous!]

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  • Pakistan : nouvel enlèvement d'une jeune chrétienne en vue d'un mariage forcé

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Mehwish Bibi, étudiante chrétienne pakistanaise, enlevée pour être mariée de force

    02/03/21

    Étudiante chrétienne dans la province du Pendjab (Pakistan), Mehwish Bibi, a été enlevée le 18 février. D’après plusieurs témoins, elle aurait été kidnappée afin d’être forcée à se marier à un musulman.

    L’histoire de Mehwish Bibi est loin d’être isolée. Etudiante chrtéienne du Women’s college de Gujranwala, dans la province du Pendjab (Pakistan), la jeune fille a été vue pour la dernière fois le 18 février au matin alors qu’elle quittait son domicile pour se rendre au collège. Depuis, elle n’a plus donné signe de vie. Sa famille a déposé plainte pour enlèvement et mariage forcé.

    « Nous recherchions notre fille et nous avons commencé à demander à différentes personnes présentes sur place », détaille le père de Mehwish à l’agence Fides. « Deux chrétiens, Masih et Akram Masih, nous ont indiqué avoir vu un musulman, Muhammad Sabir, l’enlever en la menaçant avec une arme de poing et avec l’aide de deux complices ». D’après les témoins, les trois hommes ont contraint la jeune fille à entrer dans un fourgon blanc. « Nous demandons aux agents de police de retrouver ma fille le plus vite possible et nous appelons les autorités à rendre justice ».

    1.000 enlèvements chaque année

    Les cas d’enlèvements de jeunes filles à des fins de mariages forcés sont malheureusement assez courant dans la province du Pendjab, surtout au sein des minorités religieuses. La Commission Justice et Paix de la Conférence épiscopale du Pakistan à 1.000 le nombre de plaintes pour enlèvements de jeunes filles chrétiennes et hindoues, arrachées à leurs familles pour être mariées après une conversion forcée à l’islam.

    Lire également : Pakistan: il y a dix ans, le défenseur des chrétiens Shahbaz Bhatti, assassiné

  • Qui sont les chrétiens d'Irak ?

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    De Radio Vatican via zenit.org :

    « Qui sont les chrétiens d’Irak? », réponses de Radio Vatican

    Moins de 2 % de la population, soit 400 000 personnes

    ***

    «Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, (…) Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes, tous nous les entendons parler dans nos langues des merveilles de Dieu» (Ac 2, 9.11). Le récit de la Pentecôte dans les Actes des Apôtres témoigne de l’évangélisation de la Mésopotamie, territoire de l’Irak actuel, dès les temps apostoliques.

    Les premiers siècles: une Église missionnaire

    Les chrétiens irakiens sont donc les héritiers d’une implantation religieuse très ancienne, bien antérieure à la naissance de l’islam au VIIe siècle. L’Église chaldéenne a été fondée à Babylone par saint Thomas, en route vers l’Inde, et par ses disciples, parmi lesquels Addaï et Mari. Ils évangélisèrent des païens et des juifs exilés. Vers l’an 70 après Jésus-Christ, une église est déjà construite à Séleucie; vers 90, l’Église est établie à Arbèle et Adiabène, au nord de l’actuel Irak, comme le relève Mgr Petrus Yousif, Professeur à l’Institut Catholique de Paris et à l’Institut Pontifical Oriental de Rome. Elle s’appelle alors « Église de l’Orient ». Les communautés grandissent, et au début du IVe siècle se concrétise l’unification hiérarchique, alors même que les persécutions persanes se déchaînent.

    En 345, le Patriarche envoie une grande mission au Malabar (en Inde), une région déjà évangélisée par saint Thomas. À partir de 646, commence une véritable épopée missionnaire vers la Chine, puis la Mongolie. L’Église d’Orient parvient jusqu’en Mandchourie, à Sumatra et aux frontières du Japon à l’Est, jusqu’à Chypre à l’Ouest et jusqu’au Yémen au Sud. Aux XIIe et XIIIe siècles, l’Église d’Orient compte plus de 200 diocèses et représente la moitié de la chrétienté en nombre de fidèles et en superficie.

    De grandes écoles catéchétiques et théologiques se mettent en place, comme celles d’Édesse, d’Antioche et de Nisibe. D’illustres auteurs contribuent au rayonnement de ces centres de production littéraire et spirituelle, tels que saint Éphrem.

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  • RDC : les évêques congolais appellent Tshisekedi à moraliser la composition du nouveau gouvernement congolais en gestation

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    Lu sur le site web de « La Libre Afrique » :

    CENCO 2016-12-21t151737z_1649537079_rc11dc6a1000_rtrmadp_3_congo-politics_0-690x450.jpg« Les évêques congolais ont déploré la régression constatée dans les domaines du respect des droits de l’Homme et de la justice sous le régime du président Félix Tshisekedi en République démocratique du Congo, dans une déclaration rendue publique lundi. La conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) a constaté « une régression » dans le domaine du respect des droits de l’Homme, après avoir salué « des avancées » enregistrées après l’investiture du président Tshisekedi en janvier 2019.

    « Nous déplorons les répressions d’activistes des droits humains, les attaques contre les civils par les groupes armés ou les forces gouvernementales, l’entrave de la liberté d’expression et de manifestation », ont écrit les évêques.

    « Le souci de la justice qui s’était manifesté dans le procès » qui mettait en cause Vital Kamerhe, directeur de cabinet du président Tshisekedi, « ne semble plus continuer sur la même lancée. Il s’est estompé et parait sélectif », a déploré l’épiscopat catholique congolais.

    « La vraie justice » devrait s’étendre « sans distinction aucune, à tous les auteurs de crimes économiques et de violation des droits humains », ont insisté les évêques.

    A quelques jours de la mise en place du nouveau gouvernement pro-Tshisekedi, les évêques invitent le chef de l’État à veiller sur « le profil éthique des membres du prochain gouvernement et des gestionnaires des entreprises publiques ». L’influente église catholique, qui revendique parmi ses fidèles 40% de la population congolaise suggère que « seuls les hommes et les femmes qui ont fait preuve d’une bonne éthique dans leur passé et qui ont une expérience dans le domaine requis » soient cooptés pour gérer les affaires de l’Etat.

    Les évêques invitent également ce nouveau gouvernement à « tout mettre en oeuvre pour gagner le pari de l’organisation des élections crédibles, transparentes et apaisées en 2023 et pas plus tard », conformément à la Constitution congolaise. »

    RDC: l’épiscopat déplore la « régression » en matière de droits de l’Homme et de justice

    Vœu pieux après la méthode utilisée pour constituer la majorité parlementaire présidentielle ?...

    JPSC

  • Le pape en Irak : un "voyage historique"

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    Pope Plans Historic Visit To Iraq As Its Christian Populations Dwindle |  KPBS

    Du Père Charbel Eid en Opinions sur le site de la Libre :

    Le voyage du Pape en Irak sera historique pour le Moyen-Orient

    Du 5 au 8 mars, François se rend en Irak pour un voyage qui marquera les esprits, et au cours duquel il posera des gestes symboliques et concrets pour soutenir les chrétiens d’Orient et encourager le dialogue avec l’islam.

    Du Père Charbel Eid, coordinateur des opérations pour l'aide à l'Eglise en détresse (AED) au Moyen-Orient

    Ce vendredi 5 mars, le pape François atterrira en Irak pour son premier déplacement à l’étranger depuis le début de la pandémie, mais surtout pour un voyage historique, notamment à Mossoul et sur la plaine de Ninive occupée par les djihadistes du groupe État islamique entre 2014 et 2017. Ce séjour marquera les esprits pour plusieurs raisons qu’il est important de rappeler.

    La première est qu’il constituera un encouragement sans précédent pour les chrétiens d’Irak, qui n’ont reçu la visite d’aucune personnalité gouvernementale étrangère depuis plus de cinq ans. Or, cette communauté fut l’une des cibles privilégiées d’organisations terroristes et, par d’insoutenables persécutions, fut largement forcée de fuir le pays pour ne jamais y revenir tant les tensions restent importantes et les infrastructures publiques détruites. Ainsi, jusqu’en 2003, l’Irak comptait un million et demi de chrétiens. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 300 000, selon l’ONG Hammourabi, qui milite pour la défense des droits de la minorité chrétienne.

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  • Europe : les évêques inquiets de la résolution sur l’avortement en Pologne

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    De zenit.org :

    Europe : les évêques s’inquiètent de la résolution sur l’avortement en Pologne

    La remise en cause du droit à l’objection de conscience

    La présidence de la Commission des épiscopats de l’Union européenne (COMECE) a adressé une lettre à David Sassoli, président du Parlement européen, concernant la résolution du Parlement européen du 26 novembre 2020 sur l’avortement en Pologne.

    Ils y soulignent que l’Église catholique, qui cherche à soutenir les femmes dans les situations de vie résultant de grossesses difficiles ou non désirées, demande que toute vie à venir bénéficie de protection et de soins.

    « D’un point de vue juridique – soulignent les évêques – ni la législation de l’Union européenne ni la Convention Européenne des Droits de l’Homme ne prévoient un droit à l’avortement. Cette question est laissée aux systèmes juridiques des États Membres. »

    L’un des principes fondamentaux de l’Union Européenne est le principe d’attribution, en vertu duquel l’Union n’agit que dans les limites des compétences que les États membres lui ont attribuées dans les Traités. « Le strict respect de ce principe est – peut-on lire dans la lettre – une exigence de l’État de Droit, une des valeurs fondamentales de l’Union. »

    Tout en approuvant la résolution du Parlement qui met l’accent sur le respect de l’État de droit, la COMECE souligne que « l’État de Droit exige également le respect des compétences des États Membres et des choix qu’ils font dans l’exercice de leurs compétences exclusives. »

    Dans leur lettre, les évêques de l’UE expriment également leur préoccupation quant à la remise en cause par la résolution du PE du droit fondamental à l’objection de conscience, qui émane de la liberté de conscience. « Si l’on considère que, dans le secteur des soins de santé, les objecteurs de conscience font souvent l’objet de discrimination, ceci est particulièrement inquiétant », poursuit la lettre.

    Lettre du Comité permanent de la COMECE

    Cher Président Sassoli,

    Nous vous écrivons au sujet de la résolution du Parlement européen du 26 novembre 2020 sur le droit à l’avortement en Pologne. La Commission des Episcopats de l’Union européenne (COMECE) a pris note avec préoccupation de certains arguments et points de cette résolution.

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  • L’Église catholique de Chine : une Église d’État soumise aux ordres de l’Association patriotique et au Parti

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    Du Salon Beige (Michel Janva) :

    L’humiliation des catholiques en Chine se poursuit

    L’humiliation des catholiques en Chine se poursuit

    Le 23 juillet 1921 est la date de la fondation du Parti communiste chinois. L’événement s’est produit à Shanghai dans ce qui était autrefois la concession française. Cent ans après cette date, en 2021, les catholiques de Chine organiseront un colloque « en mémoire du centenaire de la fondation du Parti communiste chinois » et approfondiront leur compréhension des « événements émouvants de la période de la longue marche « , qui a jeté les bases de la victoire définitive de Mao Zedong sur Chiang Kai Shek.

    L’information est rapportée dans un article publié dans le magazine d’État catholique « L’Église en Chine », par un certain Hui Jing, citant une réunion préparatoire entre les évêques chinois et les dirigeants de l’Association patriotique, tenue début février.

    Le colloque et l’étude de la longue marche ne sont que quelques-uns des événements qui caractériseront le programme d’engagements ecclésiaux élaboré par le Conseil des évêques et l’AP pour cette année. L’article énumère «des cours de formation en collaboration avec l’Institut central du socialisme»; cours préparatoires à la réunion nationale de la « Conférence consultative politique du peuple chinois » (tenue en mars); la « construction de l’Association patriotique », et bien plus encore.

    Les catholiques sont d’abord tenus d’approfondir «les orientations du 19e Congrès national du Parti communiste chinois et de la 5e session plénière du 19e Congrès national», ainsi que d’assimiler «la pensée de Xi Jinping sur le socialisme aux caractéristiques chinoises pour une nouvelle ère », renforçant« notre conscience de la nécessité de maintenir l’intégrité politique, de penser en termes généraux, de suivre le cœur de la direction et de rester en ligne avec la direction centrale du Parti ».

    2021 sera une période où l’Église catholique en Chine devra «assimiler» la vision d’une «Église d’État», soumise en tous points aux ordres de l’Association patriotique et à la vision du Parti. Et malgré l’accord provisoire entre la Chine et le Vatican, avec la soi-disant reconnaissance du Pape comme chef de l’Église, le principe de « l’Église indépendante et autonome » et de « gestion démocratique » est réaffirmé, ce qui signifie en fait la soumission des évêques à l’Association patriotique.

  • La reconnaissance des vertus héroïques de trois missionnaires italiennes mortes d'Ebola au Congo

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    VATICAN - Reconnaissance des vertus héroïques de trois missionnaires italiennes mortes d'Ebola au Congo

    lundi, 22 février 2021

    Le 20 février, le Saint-Père François a autorisé la Congrégation pour la Cause des Saints à promulguer un certain nombre de décrets dont ceux concernant la reconnaissance des vertus héroïques de trois religieuses missionnaires italiennes appartenant à la Congrégation des Sœurs des Pauvres, Institut Palazzolo, mortes en République démocratique du Congo – alors Zaïre – en 1995 suite à l'épidémie d'Ebola. Les religieuses, qui avaient passé plusieurs décennies en mission en Afrique, engagées dans l'assistance sanitaire, trouvèrent la mort pour ne pas laisser sans soin ceux qui avaient été contaminés. A Kikwit, l'Ebola fit 220 victimes dont 176 moururent des suites de la maladie.

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  • Rome : après sept mois de silence, le pape a accepté la démission du cardinal Sarah, préfet de la congrégation romaine du culte divin

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    « Nous nous retrouverons très vite à Rome et ailleurs » assure toutefois le cardinal qui ne semble donc pas avoir dit son dernier mot. Lu sur le site web « zenit » ces lignes signées par Anita Bourdin :

    cardinal-guineen-Robert-Sarah-renonciation-acceptee-Francois_0_730_1095.jpg« Je suis entre les mains de Dieu », déclare le cardinal Sarah, au moment où le pape François – qui l’avait nommé en 2014 – a accepté sa démission présentée en juin dernier, annonce le Saint-Siège, ce samedi 20 février 2021. Le nom de son successeur n’est pas encore connu.

    Sur son compte twitter @Cardinal_R_Sarah, le cardinal guinéen écrit notamment: « Aujourd’hui, le pape a accepté la renonciation de ma charge de Préfet de la Congrégation pour le Culte Divin après mon soixante-quinzième anniversaire. Je suis entre les mains de Dieu. Le seul roc, c’est le Christ. »

    Avant l’annonce de cette décision, le cardinal Sarah venait de publier des instructions pour que la célébration de Pâques se déroule en 2021 « de la manière la plus efficace possible pour nos communautés, tout en respectant le bien commun et la santé publique »

    Le préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements avait présenté sa démission le 15 juin dernier à l’occasion de ses 75 ans.

    A 34 ans, en 1979, il était devenu archevêque de Conakry, sous Jean-Paul II: il sera une figure de la résistance au régime marxiste du président Ahmed  Sékou Touré.

    Il est ensuite appelé à Rome en octobre 2001, également par le pape Jean-Paul II pour devenir secrétaire – « numéro deux » – de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples, responsable des évêques pour les pays de mission: la majorité de l’Amérique latine, de l’Afrique et de l’Asie.

    Le 7 octobre 2010, le pape Benoît XVI le nomme président du Conseil pontifical Cor Unum, qui accompagnait et coordonnait les actions de charité des organismes catholiques dans le monde.

    Et il est créé cardinal lors du consistoire du 20 novembre 2010.

    En 2014, il est nommé à la tête de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements par le pape François.

    « Nous nous retrouverons très vite à Rome et ailleurs », assure le cardinal Sarah dans son tweet.

    Ref. Culte divin: démission du card. Sarah atteint par la limite d’âge

    Fin juin 2020 la reconduction du cardinal Sarah « donec aliter provideatur » avait surpris, tant on sait les divergences de point de vue éloignant le pape actuel et le préfet de la congrégation des rites liturgiques. Que la démission de Mgr Sarah soit finalement acceptée sept mois à huit mois de « réflexion » plus tard sans qu’un successeur soit en même temps désigné pose peut-être une autre question. Affaire suivre…

    JPSC