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International - Page 162

  • Le pape et l'avortement : censure médiatique ou réserve pontificale?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso. en traduction sur diakonos.be :

    Non pas une censure mais un silence calculé.  Une lettre d’Argentine sur le Pape et l’avortement

    L’article précédent de Settimo Cielo sur « Le Pape François censuré chaque fois qu’il s’exprime contre l’avortement » a provoqué la critique cinglante d’un lecteur argentin de premier ordre, le philosophe José Arturo Quarracino, neveu du cardinal Antonio Quarracino, le prédécesseur de Jorge Mario Bergoglio à la tête de l’archidiocèse de Buenos Aires.

    Selon lui, même si le Pape François prononce des mots durs contre l’avortement, il le fait de telle manière que ceux-ci ne trouvent pas d’écho dans les grands médias, il ne subit donc pas une forme de censure mais c’est plutôt lui qui s’adapte volontairement à ce silence.

    Car si le Pape voulait vraiment donner un plus grand impact à ses déclarations publiques sur l’avortement, pourquoi – se demande Quarracino – ne les prononce-t-il pas lors d’un Angélus dominical, ou au cours d’une grande audience publique, comme il le fait pour ses plaidoyers vibrants en défense de l’environnement ou des migrants, et pourquoi préfère-t-il les glisser dans des lettres privées dont même l’Osservatore Romano ne signalent pas l’existence ?

    En effet, si l’on repense aux années de Jean-Paul II, tout le monde se rappelle du formidable impact public de la bataille menée par ce pape en défense de la vie à naître.

    On se souviendra notamment de l’exemple donné en 1994, avant et pendant la Conférence internationale pour la population et le développement organisée au Caire par l’ONU.

    L’objectif de cette conférence était d’« assurer les droits reproductifs », une formule que Jean-Paul II avait traduite en « mort systématique des enfants à naître ».

    Et donc, à la veille de cet événement, ce Pape s’est dressé en défense de la vie et de la famille à l’occasion d’une série d’Angélus du dimanche, il a convoqué au Vatican les ambassadeurs du monde entier pour l’écouter, il a remis à tous les dirigeants de l’ONU un mémorandum avec toutes ses objections, il a reçu le président américain Bill Clinton dans une audience décrite comme « très tendue » par les témoins.

    Avec pour résultat que la Conférence du Caire est devenue dans les médias du monde entier une bataille rangée du Pape contre les puissants de ce monde, pro et anti avortement, les contraceptifs et la stérilisation.  Les plus grands correspondants de guerre avaient même été dépêchés au Vatican pour l’occasion, dont Christiane Amanpour pour CNN.

    Aujourd’hui, en revanche – objecte Quarracino – le Pape François préfère accompagner ses condamnations discrètes de l’avortement d’une cordiale entente avec les magnats du « capitalisme inclusif », ceux-là même qui financent les politiques d’avortement à grande échelle.

    On trouvera ci-dessous sa lettre. 

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  • Une jeune chrétienne pakistanaise tuée d’une balle dans la tête par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pakistan : elle refuse de se convertir et de l’épouser, il l’abat en pleine rue

    06/12/20

    Chrétienne pakistanaise de 24 ans, Sonia Bibi a été tuée d’une balle dans la tête fin novembre dans la région du Pendjab par l’homme qu’elle a refusé d’épouser et pour qui elle n’a pas voulu se convertir.

    Sonia Bibi avait 24 ans lorsqu’elle a été abattue d’une balle dans la tête le 30 novembre à Rawalpindi, une ville située dans la province du Pendjab (Pakistan). Son meurtrier n’aurait pas supporté que la jeune fille, chrétienne, refuse de l’épouser et de renoncer à sa foi, rapporte UCA News.

    Le père de la victime, Allah Rakha Masih, professionnel de santé, a accusé un homme prénommé Shehzad et son ami Faizan d’avoir tué sa fille. Faizan a été arrêté mais Shehzad est toujours en liberté. « Shehzad avait menacé de tuer ma fille à plusieurs reprises », a-t-il dénoncé. « Faizan l’accompagnait pour la suivre. Elle a été assassinée pour avoir refusé la proposition. » En 2018, une jeune femme chrétienne de 25 ans, Asma Yaqoob, est décédée à Sialkot, à une centaine de kilomètres de Lahore, après qu’un homme musulman l’a brûlée en l’aspergeant d’essence pour avoir refusé de renoncer à sa foi et de l’épouser.

    D’après le Mouvement pour la Solidarité et la Paix, une organisation de défense des droits de l’Homme dans le pays, environ 1.000 femmes et filles chrétiennes et hindoues sont enlevées chaque année au Pakistan.

  • Un voyage pontifical en Irak en mars prochain

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    De Massimiliano Menichetti sur Vatican News :

    Le Pape reprend ses voyages avec l’Irak en mars 2021

    Ce sera le premier voyage du Pape depuis novembre 2019. L’annonce en a été faite par la Salle de presse du Saint-Siège, lundi 7 décembre. Le Pape François visitera cinq lieux irakiens, Bagdad, la plaine d’Ur, Erbil, Mossoul et Qaraqosh, du 5 au 8 mars 2021.

    Un déplacement de quatre jours en Irak. Après 15 mois d’interruption en raison de la pandémie, le Souverain pontife reprend exceptionnellement ses voyages apostoliques.

    «Accueillant l'invitation de la République d'Irak et de l'Église catholique locale, le Pape François effectuera un voyage apostolique dans ce pays du 5 au 8 mars 2021, visitant Bagdad, la plaine d'Ur liée à la mémoire d'Abraham, la ville d'Erbil, ainsi que Mossoul et Qaraqosh dans la plaine de Ninive. Le programme du voyage sera publié ultérieurement, en tenant compte de l'évolution de la crise sanitaire mondiale».

    La proximité à un pays martyrisé

    Ce voyage représente résolument un geste concret de proximité à toute la population de ce pays martyrisé. François avait clairement exprimé son intention de visiter l’Irak le 10 juin 2019, lors de l'audience aux participants à la Rencontre des œuvres d'aide aux églises orientales, la Roaco. 

    «Une pensée récurrente m'accompagne en pensant à l'Irak- avait-il déclaré, partageant sa volonté d'y venir en 2020- et souhaitant que le pays «puisse regarder vers l’avant à travers la participation pacifique et partagée à la construction du bien commun de toutes les composantes – y compris religieuses – de la société, et ne retombe pas dans les tensions venant des conflits jamais éteints des puissances régionales».

    Préserver la présence historique des chrétiens

    Une possibilité qui est apparue de plus en plus concrète, lorsque le 25 janvier 2020, le Pape a reçu au Vatican, Barham Salih, président de la République d'Irak. Le chef de l'État irakien avait également rencontré le cardinal-Secrétaire d'État, Pietro Parolin, et Mgr Paul Richard Gallagher, Secrétaire pour les Eelations avec les États. Les défis du pays avaient été évoqués, comme celui de «favoriser la stabilité et le processus de reconstruction, en encourageant la voie du dialogue et la recherche de solutions adéquates en faveur des citoyens et dans le respect de la souveraineté nationale», soulignait une note de la Salle de Presse du Saint-Siège,  où «l'importance de préserver la présence historique des chrétiens» et «la nécessité de leur garantir la sécurité et une place dans l'avenir» du pays, figuraient au centre.

    Les chantiers de la paix, la sécurité et la stabilité

    Il y avait en Irak avant 2003, l'année du conflit qui a conduit à la chute de Saddam Hussein, 1 à 1,4 million de chrétiens. L'horreur des guerres successives puis l'occupation de la plaine de Ninive par le groupe État islamique, entre 2014 et 2017, les ont réduites à environ 300-400 000. Le président Salih a souligné à plusieurs reprises la valeur des chrétiens et leur rôle dans la construction, tout comme le Premier ministre, Mustafa Al-Kazemi, qui a invité les chrétiens, qui ont fui l'Irak en raison de la violence, à revenir pour contribuer à la reconstruction.

    Cependant, les chantiers de la paix, de la sécurité et de la stabilité sont toujours ouverts. La crise économique, le chômage, la corruption et la tragédie des quelques 1,7 million de personnes déplacées à l'intérieur du pays mettent les projets de développement à rude épreuve. L'Unicef estime que plus de 4 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, dont la moitié sont des enfants. Dans ce contexte, où les hôpitaux et les médicaments font défaut, la pandémie de Covid-19 a tué des milliers de personnes.

    François réalise le rêve de Jean-Paul II

    En première ligne, sur tous les fronts, l'Église locale attend maintenant l'arrivée du Successeur de Pierre qui mettra en œuvre le projet, pensé en 2000 par Saint Jean-Paul II. «Le Pape François est un homme ouvert, un chercheur de paix et de fraternité. Tout le monde en Irak, chrétiens et musulmans, l'estime pour sa simplicité et sa proximité», déclarait le cardinal Louis Raphaël Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens, à l'agence Sir il y a un an. «Ses paroles touchent le cœur de tous, car elles sont celles d'un pasteur. C'est un homme qui peut apporter la paix. Plusieurs millions de musulmans ont suivi la visite du Pape à Abou Dhabi. Il en sera de même en Irak», ajoutait-il.

    L’ Irak, dans la plaine d'Ur des Chaldéens, devait être la première étape du pèlerinage jubilaire de Jean-Paul II pour l'an 2000. Le voyage du Pape polonais était prévu du 1er au 3 décembre 1999. Mais ce projet ne s'est pas concrétisé, car Saddam Hussein, après des négociations de plusieurs mois, avait décidé d'un report. Plus de 20 ans plus tard, le rêve de Jean-Paul II devrait donc se réaliser pour son second successeur.

  • Inde (Karnataka) : les hindouistes organisent la reconversion de plusieurs familles chrétiennes

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    Du site des Missions étrangères de Paris :

    Lois anti-conversions : le BJP organise la reconversion de plusieurs familles chrétiennes au Karnataka

    5/12/2020

    Le 29 novembre dans l’État du Karnataka, le BJP (Bharatiya Janata Party) a organisé la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes. La cérémonie a été menée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP, dans le district d’Uttara Kannada. « Après les victoires du BJP en 2014 et en 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations] a poursuivi ses objectifs précipitamment, en affaiblissant les institutions constitutionnelles traditionnelles », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC).

    Le 9 avril 2017, le jour du dimanche des Rameaux, dans l’archidiocèse de Delhi.

    Le parti pro hindou BJP (Bharatiya Janata Party), dans l’État du Karnataka, dans le sud de l’Inde, a ordonné la reconversion à l’hindouisme de 23 personnes issues de cinq familles chrétiennes. La cérémonie, célébrée le 29 novembre, a été organisée par Anant Kumar Hegde, un responsable et parlementaire local du BJP pour le district d’Uttara Kannada. « Anant Kumar Hegde a été choisi par la hiérarchie de l’Hindutva afin d’accentuer les divisions et les tensions interreligieuses et communautaires dans la région côtière du Karnataka », affirme Sajan K. George, président du Conseil global des chrétiens indiens (GCIC). « Après les victoires remportées par le BJP lors des élections générales de 2014 et de 2019, le Sangh Parivar [un mouvement nationaliste hindou regroupant plusieurs organisations et prônant l’idéologie de l’Hindutva] a poursuivi ses objectifs sournoisement et précipitamment, afin d’affaiblir les institutions constitutionnelles traditionnelles dont nous avons besoin pour transformer l’Inde en une société plus juste et plus équitable », explique-t-il. Sajan George ajoute que le BJP a utilisé sa majorité écrasante et les divisions communautaires pour appliquer de nouvelles lois et de nouvelles politiques qui ont particulièrement affecté ceux qui sont déjà affaiblis et en marge de la société, notamment les castes inférieures, les Dalits (intouchables ou « hors-castes ») et les populations indigènes.

    « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes »

    « Cette évolution vers l’Hindu Rashtra [nation hindoue] est observée avec inquiétude par beaucoup, mais pour les membres de la majorité, seuls les communautés minoritaires risquent d’être menacées par cette situation, tandis qu’eux-mêmes auront la garantie d’un statut privilégié », précise Sajan George. « Les nationalistes tentent d’humilier et de diaboliser certains groupes spécifiques. Créer un ennemi commun, c’est une partie essentielle de leur programme. » La cérémonie de reconversion, appelée Gharwapsi (« retour à la maison »), a été organisée dans la ville de Haliyal. Toutes les familles concernées ont reçu un drapeau couleur safran en signe de leur admission et de leur désignation comme hindous. Suneel Hegde, un ancien parlementaire du BJP, a confié aux médias que les familles en question, qui s’étaient converties au christianisme, sont des gens pauvres et illettrés. « Les activités de conversion des Dalits et des indigènes au christianisme dans la région seront fermement dénoncées et poursuivies. Je demande à ceux qui convertissent les hindous d’abandonner ou de subir les conséquences », a-t-il déclaré.

    Le mouvement Gharwapsi, prônant les reconversions et mené par les groupes nationalistes hindous, s’est développé depuis l’arrivée au pouvoir du BJP en mai 2014. Ces groupes accusent souvent les chrétiens de convertir les gens par la force ou par ruse ; ils arrivent souvent dans les villages afin d’organiser des cérémonies de reconversion au cours desquelles les chrétiens concernés sont forcés de se reconvertir à l’hindouisme. En 2018, l’État de l’Uttarakhand est devenu le neuvième État du pays à voter une loi anti-conversions (après l’Arunachal Pradesh, l’Odisha, le Madhya Pradesh, le Chhattisgarh, le Gujarat, l’Himachal Pradesh, le Jharkhand et le Tamil Nadu). Ces lois exigent que toute personne voulant déposer un acte de conversion en informe l’État un mois avant la cérémonie. Elles punissent également tout cas conversion mené par la force ou via toute forme de séduction ou de manipulation, avec des amendes voire des peines de prison. Le Karnataka est actuellement dirigé par le BJP, dont les membres soutiennent l’idée d’une nation exclusivement hindoue. Ils accusent les missionnaires chrétiens d’utiliser les secteurs de la santé et de l’éducation comme une façade pour convertir les plus pauvres au christianisme.

    (Avec Ucanews, New Delhi)

  • OSCE : quand le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

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    De   sur zenit.org :

    OSCE : le Saint-Siège monte au créneau sur la limitation des libertés sous prétexte de lutte sanitaire

    Intervention de Mgr Gallagher

    Dans son discours rapporté par Vatican News, le secrétaire pour les relations avec les Etats (ministre des Affaires étrangères du Vatican) a exprimé la « grave préoccupation » du Saint-Siège « face au nombre croissant d’attaques terroristes, de crimes de haine et d’autres manifestations d’intolérance à l’égard de personnes, de lieux de culte, de cimetières et de sites religieux dans toute la région de l’OSCE et au-delà ».

    Ces attaques contre des personnes « réunies pour prier » sont « particulièrement atroces », a-t-il dit, car des « paradis de paix et de sérénité » deviennent « des lieux d’exécution ». Et elles sont d’autant plus « répugnantes » qu’elles sont « commises au nom de la religion ».

    « La violence, a affirmé le représentant du Vatican, ne vient pas de la religion, mais de sa fausse interprétation ou de sa transformation en idéologie. La violence, la persécution et le meurtre au nom de Dieu ne sont pas une religion, mais du radicalisme, qui doit être combattu par tous, par tous les moyens légitimes ».

    L’OSCE, a-t-il insisté, doit « affronter efficacement l’intolérance et la discrimination contre les chrétiens, les juifs, les musulmans et les membres d’autres religions sans préjugés ni hiérarchie, en affrontant les crimes de haine et les exigences de sécurité de toutes les communautés religieuses ».

    Mgr Gallagher s’est aussi inquiété des conséquences de certaines mesures de lutte imposées par des pays pour combattre la pandémie, pesant « sur diverses libertés fondamentales, parmi lesquelles la liberté de pratiquer sa religion ou sa foi, en limitant aussi les activités éducatives et caritatives des communautés croyantes », initiatives qui ont pourtant « un rôle important pour affronter la crise ».

    Face aux « nouvelles formes de pauvreté » aggravées par la pandémie, l’archevêque a appelé à une « nouvelle solidarité ». Il a aussi parlé des « conflits gelés » plaidant pour leur résolution par « le dialogue et le respect du droit international ».

    Et le secrétaire pour les relations avec les Etats de souhaiter que « les instruments et les politiques mis en acte pour aider les plus nécessiteux durant les crises sanitaires soient toujours fondés sur deux principes essentiels : l’inclusion de tous et la protection de la sacralité de la vie humaine ».

  • Congo : Tshisekedi se débat dans les fils de l’araignée kabiliste

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    Félix-Tshisekedi-10.jpg

    Deux pas en avant aujourd’hui et peut-être trois en arrière demain : Etienne Tshisekedi a-t-il les moyens de sortir de la souricière où son prédécesseur l‘a coincé en lui offrant la présidence truquée de la RDC ?  Lu sur le site « Afrikarabia » sous la plume de Christophe Rigaud :

    « Une nouvelle majorité ou la dissolution. C’est l’alternative qu’a présenté le président Félix Tshisekedi lors d’une allocution, ce dimanche, sur les ondes de la télévision nationale. Après trois semaines de consultations avec les représentants des forces politiques et sociales du pays, le chef de l’Etat a décidé de mettre fin à l’étrange coalition qu’il entretenait avec le FCC de Joseph Kabila dont les désaccords paralysent les institutions congolaises depuis plusieurs mois.

    « Une nouvelle coalition pour un nouveau gouvernement

    « Nous n’avons pas le droit de prendre en otage le devenir de notre Nation à cause de querelles politiciennes et de repositionnement. Je ne peux en conséquence me résoudre à demeurer dans le statu quo et l’immobilisme » a constaté Félix Tshisekedi dans son adresse à la Nation. Face au rejet de la coalition FCC-CACH, le président a décidé de nommer un « informateur » chargé d’identifier une nouvelle coalition « réunissant la majorité absolue des membres au sein de l’Assemblée Nationale ». Une nouvelle coalition qui devrait déboucher sur la composition d’un nouveau gouvernement, plus à même de porter le programme de Félix Tshisekedi.

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  • La nation américaine en voie de désagrégation

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    De  sur le site du Figaro Vox, avec un peu de retard... :

    Rod Dreher: «Notre nation américaine est en train de se désagréger»

    FIGAROVOX/ENTRETIEN - L’éditorialiste américain déplore les fractures qui morcellent les États-Unis, ravivées par la cacophonie qui règne après l’élection présidentielle. Les Américains, pour une partie d’entre eux, ont cessé de croire en leurs propres mythes fondateurs, analyse-t-il.

    Rod Dreher est un journaliste et écrivain américain, éditorialiste à The American Conservative. Il a publié Comment être chrétien dans un monde qui ne l’est plus: le pari bénédictin (traduit en français aux éd. Artège, 2017) et dernièrement aux États-Unis Live Not by Lies (Sentinel, septembre 2020).

    Propos recueillis et traduits par Paul Sugy.


    FIGAROVOX.- À l’heure qu’il est, les États-Unis ne connaissent toujours pas avec certitude le nom de leur nouveau président, et l’image que le monde entier se faisait de la démocratie américaine est détériorée. Quel sentiment vous inspire cette situation?

    Rod DREHER.- L’année 2020 a été apocalyptique pour mon pays, dans la mesure où nos fragilités nationales ont été révélées au grand jour. L’élection présidentielle en cours n’est qu’un nouvel épisode de ce phénomène. Notre nation est en train de se désagréger. Nous oublions que nous formons, quoi qu’il arrive, un seul peuple. Ce mouvement se prépare depuis des années, mais aujourd’hui il est si manifeste qu’il n’est plus possible de se bercer encore d’illusions.

    Les élites américaines sont enfermées dans une bulle épistémologique.

    Même si les résultats définitifs de l’élection ne sont pas connus, une tendance s’est néanmoins dessinée: Donald Trump, contrairement à ce que beaucoup annonçaient, a fait un score plus élevé qu’en 2016 chez les femmes, les Noirs, les hispaniques. Comment l’expliquez-vous?

    Il faut encore attendre des données complètes avant de tirer des conclusions définitives, mais ce que je peux au moins dire c’est que le logiciel intellectuel de la plupart des journalistes et des élites, qui prétendent dire quelles doivent être les convictions politiques des personnes de couleur, est complètement obsolète. Les élites américaines sont enfermées dans une bulle épistémologique. Ces gens ne comprennent pas leur pays, ils le craignent et le détestent à la fois. Il est intéressant de voir que pour la seconde élection consécutive, les sondages se sont sérieusement trompés. Pourquoi? Tout simplement parce que les citoyens américains n’osent pas avouer aux sondeurs qu’ils comptent voter pour Trump. Ils craignent de donner des informations compromettantes à des inconnus. Ils ont vu comment la gauche fonctionnait à l’Université, dans les médias et dans les entreprises, et ils savent que s’ils sortent des clous tracés par l’idéologie des «politiques identitaires» de la gauche, ils peuvent en pâtir, et même perdre leur emploi. La gauche a répandu partout dans le pays une atmosphère d’intimidation, qui n’est pas sans rappeler le totalitarisme - tout cela au nom de la pureté et de la «justice sociale». Ces dangereux Robespierre méritent la claque que représente, à bien des égards, cette élection qui est loin de confirmer la «vague bleue» qu’ils espéraient.

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  • La furie islamiste fait des victimes chrétiennes en Indonésie

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    De Marie Duhamel sur Vatican News :

    Indonésie : l’Église condamne l’attaque perpétrée contre des chrétiens sur l’île de Sulawesi

    Les extrémistes islamistes du Mujahidin Indonesia Timur, liés au groupe État islamique, sont soupçonnés d’avoir tué de manière extrêmement brutale quatre chrétiens dans un village isolé de l’île de Sulawesi vendredi dernier. Les catholiques ont exprimé leur soutien aux victimes et aux autorités pour que soit éradiqué le terrorisme et défendue l’unité au sein du plus grand pays musulman au monde.

    Vendredi matin, plusieurs hommes armés de sabres et d'armes à feu sont arrivés dans le village isolé de Lewono Lembantongoa, dans le centre de l'île de Sulawesi. Ils ont mis le feu à une demi-douzaine de maisons, y compris à un lieu de prière, et ont tué quatre hommes, des membres de l’Armée du Salut. L’un d’eux a été décapité, un autre brûlé vif.

    L’Armée du Salut a confirmé ce bilan sur twitter et appelé à la prière par la voix de son directeur international, le général Brian Peddle: «J’appelle tous les salutistes à prier pour chaque personne qui a été affectée, pour le témoignage continu de notre peuple et pour la guérison dans les communautés. Je demande à notre communauté mondiale de se joindre à nous dans cette prière et je crois que lorsque la paix trouvera sa place, le mal sera vaincu. En tant que général, j’assure notre peuple en Indonésie de notre profond amour et de nos prières».

    Prière pour la paix, appel à l'harmonie

    La communauté catholique du pays, elle aussi sous le choc après ce massacre, assure de sa prière et de sa profonde solidarité les communautés touchées par le terrorisme et, en ce temps de l'Avent, promet d'intensifier sa prière pour la paix.

    Dès le lendemain de l’attaque, l'Organisation des femmes catholiques indonésiennes, l'Association des intellectuels catholiques et l'organisation de la Jeunesse catholique ont fait part de leur consternation et de leur préoccupation. Ils ont demandé aux institutions de réagir et à l’ensemble de leurs concitoyens de «briser la chaîne de la violence et de l'intolérance» pour «sauver la nation de dangereux actes de terreur».

    Dans un message publié hier, le président de la conférence épiscopale et archevêque de Djakarta, Mgr Ignatius Suharyo Hardjoatmodjo, a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et «encourage vivement toutes les parties sociales à tisser de bons rapports interreligieux et à cultiver le dialogue, la coexistence et l'harmonie», des caractéristiques typiques de la culture du peuple indonésien dans le respect de la devise nationale ‘unité dans la diversité’, souligne l’agence Fides.

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  • Chine : des églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

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    De Shen Xinran sur Bitter Winter :

    Chine : églises catholiques réprimées et sécularisées dans tout le pays

    11/30/2020

    Bien que les catholiques qui refusent de rejoindre l'Église patriotique soient les plus durement touchés par les persécutions, les lieux de culte gérés par l'État sont également de plus en plus malmenés.

    Tout au long de cette année, le gouvernement du PCC a multiplié les attaques contre les catholiques, refusant de rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise (CPCA), en prévision du renouvellement de l'accord Vatican-Chine de 2018 fin octobre.

    La province de Hebei, au nord de la Chine, le cœur catholique du pays, a été l'une des principales cibles de cette persécution.

    Le 31 mai, le gouvernement du canton de Jiehedian, dans la ville de Handan, a fermé une église catholique non enregistrée et a jeté la plupart de ses biens à la poubelle.

    The removed crosses from the Xingdi village church were piled up in a corner.
    Les croix enlevées de l'église du village Xingdi ont été empilées dans un coin.

    Un mois plus tôt, le 28 avril, des croix, des images religieuses et le podium avaient été enlevés d'une église catholique non enregistrée du village Xingdi, dans le comté de Jize, à Handan. Les villageois ont dit à Bitter Winter que l'opération avait commencé vers 1 heure du matin après que l'alimentation électrique de la moitié du village ait été coupée, et que les routes y menant aient été bloquées pour empêcher les croyants des villages environnants de venir aider à protéger l'église. Le personnel a gardé les portes des résidences autour de l'église, interdisant aux gens de quitter leur domicile. Le lendemain, les fidèles ont installé une nouvelle croix, mais les fonctionnaires l'ont à nouveau enlevée, menaçant de démolir l'église si la croix était réinstallée.

    Un lieu catholique non enregistré dans la ville de Shijiazhuang à Hebei a reçu l'ordre de ne plus organiser de rassemblements en août. Le panneau "Consolation des Affligés" sur le linteau au-dessus de la porte du lieu a été remplacé par "L'harmonie dans une famille fait que tout réussit". Le slogan "Photo de Jésus Bon Pasteur" sur le mur a été caché derrière une peinture de paysage.

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  • Délire criminel des islamistes au Nigeria : 110 morts

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    Dépêche de Fides.org :

    AFRIQUE/NIGERIA - Au moins 110 morts et un prêtre enlevé dans le cadre d'une attaque de Boko Haram

    30 novembre 2020

    Abuja (Agence Fides) – L'ONU a déclaré que plus de 110 agriculteurs avaient été tués par les rebelles de Boko Haram le 28 novembre dans le village de Zabarmari, communauté de cultivateurs de riz de la zone de Jere, dans l'Etat du Borno, au nord du Nigeria.

    « Le 28 novembre en début d'après-midi, des hommes armés se présentant en motocyclettes ont conduit une brutale attaque contre les civils qui travaillaient dans les champs de Koshobe et d'autres communautés rurales de la zone du gouvernement local de Jere » indique dans une déclaration Edward Kallon, coordinateur humanitaire des Nations-unies au Nigeria. Selon lui, différentes personnes ont été blessées dans le cadre de cette attaque sans pitié et de nombreuses femmes pourraient avoir été enlevées par les hommes de Boko Haram.

    Le sanglant assaut pourrait constituer des représailles contre l'arrestation de la part d'un groupe d'agriculteurs d'un membre de Boko Haram qui a par la suite été remis aux agents de sécurité locaux.
    Entre temps, S.Exc. Mgr Ignatius Ayau Kaigama, Archevêque d'Abuja, s'est plaint du fait que le gouvernement nigérian exclut l'Eglise des programmes d'aide aux populations victimes du terrorisme de Boko Haram.

    « L'Eglise catholique, avec son expérience consistant à demeurer avec et pour les pauvres, et son soutien aux victimes de terrorisme et d'autres catastrophes n'est pas incluse, de manière surprenant, dans la répartition des aides fournies par les gouvernements étrangers » a déclaré l’Archevêque dans une déclaration reprise par l'Aide à l'Eglise en Détresse. Il a ensuite ajouté : « De même, en constituant par exemple la Commission pour le développement du nord-est, zone dans laquelle sévit Boko Haram, le gouvernement n'est pas parvenu à inclure un représentant de l'Eglise alors que son département Justice, développement et paix a promu de manière significative des activités spirituelles et psychologiques outre à fournir un soutien matériel à des milliers de personnes touchées par les violences terroristes ».

    L'insécurité frappe également la capitale fédérale, Abuja. « La semaine passée, dans l'une des Paroisses de notre Archidiocèse d'Abuja, derrière le presbytère, ont été enlevés cinq enfants d'une même famille et le lendemain a également été enlevée une femme qui se préparait pour son mariage à l'église. Ils n'ont pas encore été retrouvés » dénonce Mgr Kaigama.

    Un prêtre, le Père Matthew Dajo, se trouve par ailleurs encore entre les mains de ses ravisseurs. Il a été agressé et enlevé par des hommes armés le Dimanche 22 novembre à son domicile, dans la Paroisse Saint Antoine de Yangoji, à Abuja. « Un de mes prêtres a été enlevé et se trouve encore prisonnier. Je vous demande de bien vouloir prier pour sa libération » a demandé Mgr Kaigama. (L.M.) (Agence Fides 30/11/202)

  • Chine : quand Pékin dame le pion à Rome dans la nomination des nouveaux évêques

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo); traduction de Diakonos.be :

    Dans la nomination des nouveaux évêques chinois, Pékin dame le pion à Rome.  Le cas du Fujian

    Les « pauvres ouïgours » que le Pape François a cité pour la première fois parmi les persécutés dans un passage de son dernier livre qui sortira en plusieurs langues le 1er décembre, ont monopolisé ces derniers jours l’information concernant les rapports entre le Vatican et la Chine.

    En effet, la réaction immédiate et polémique du gouvernement chinois – qui a rejeté l’accusation du Pape, la qualifiant de « privée de matérialité dans les faits », étant donné la « plénitude des droits d’existence, de développement et de liberté de croyance religieuse dont jouissent tous les groupes ethniques » en Chine a mis a nu les raisons de la Realpolitik d’un si long silence aussi bien de François que des plus hautes sphères de l’Église sur l’une des persécutions religieuses à grande échelle la plus systématique qui est actuellement à l’œuvre en Chine (sur la photo, un camp de « rééducation ») ; un silence qui n’a jusqu’ici été rompu que par les dénonciations isolées des cardinaux Joseph Zen Zekiun, évêque émérite de Hong Kong, et de Charles Maung Bo, archevêque de Yangon.

    Cependant, le coup de tonnerre sur la question des musulmans ouïgours a occulté une autre information importante : la première nomination d’un évêque catholique advenue selon les modalités de l’accord secret ratifié entre le Saint-Siège et la Chine le 22 septembre 2018 et prorogé le mois dernier pour deux années supplémentaires.

    C’est Thomas Chen Tianhao, 58 ans, qui est l’évêque nouvellement nommé.  Il a été placé à la tête du diocèse de Qingdao, dans la riche province côtière du Shandong.

    Ce diocèse était vacant depuis juin 2018, après le décès à 94 ans de son prédécesseur, Joseph Li Mingshu, un évêque reconnu aussi bien par le Saint-Siège que par les autorités de Pékin mais qui était ouvertement soumis à ces dernières et en particulier à l’Association patriotique des catholiques chinois, l’instrument de contrôle le plus intrusif de l’Église catholique en Chine, dont le chef suprême a été pendant des décennies Antoine Liu Bainian, qui était lui aussi originaire du Shandong.

    La consécration du nouvel évêque s’est déroulée le 23 novembre en la cathédrale de Qingdao.  Elle a été présidée par l’évêque de Linyi, Jean Fang Xingyao, qui est également président de l’Association patriotique et vice-président du Conseil des évêques, une conférence épiscopale fantoche qui ne réunit que les évêques reconnus par le régime et à laquelle revient – en vertu des disposition des l’accord secret pour autant qu’on puisse le deviner – le choix et la proposition au pape de tout nouvel évêque, moyennant une « élection » téléguidée de ce dernier dans son diocèse respectif, par des représentants du clergé, des religieuses et des laïcs encartés au parti unique.

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  • Ces mères qui "louent un tueur à gages"; une lettre du pape François contre l'avortement

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    De Sandro Magister (Settimo Cielo) :

    Ces mères qui "louent un tueur à gages". Une lettre du pape François contre l'avortement
    Lettera

    Il n'y a pas que la lettre que Francesco a écrite à la famille de Diego Armando Maradona. Quelques jours auparavant, le pape avait écrit une autre lettre à destination de l'Argentine, mais les grands médias ont pris soin de ne pas la mettre en avant.

    Il s'agit de la lettre manuscrite reproduite ci-dessus et traduite ci-dessous mot pour mot :

    *

    22.11.20

    Mme Victoria Morales Gorleri

    Chère Vicky,

    Merci beaucoup pour votre message et la lettre des dames. Ce sont vraiment des femmes qui savent ce qu'est la vie. Veuillez leur dire pour ma part que j'admire leur travail et leur témoignage, que je les remercie du fond du cœur pour ce qu'ils font et qu'ils continuent à aller de l'avant. La patrie est fière d'avoir des femmes comme ça.

    Quant au problème de l'avortement, nous devons garder à l'esprit qu'il ne s'agit pas d'une question essentiellement religieuse mais d'une éthique humaine, préalable à toute confession religieuse. Et il est juste de se poser les deux questions suivantes : est-il juste d'éliminer une vie humaine pour résoudre un problème ? Est-il juste d'engager un tueur à gages pour résoudre un problème ?

    Merci pour tout ce que vous faites. N'oubliez pas de prier pour moi, je le fais pour vous.

    Salutations à votre mari et à vos enfants.

    Que Jésus vous bénisse et que la Sainte Vierge vous protège. Fraternellement,

    Francisco

    Morales

    Le destinataire de la lettre est une parlementaire catholique argentine (sur la photo) qui avait transmis au pape François l'appel d'un groupe de "mujeres de las villas", un réseau de femmes des quartiers populaires de Buenos Aires qui luttent depuis 2018 pour la protection des enfants à naître et qui sont aujourd'hui plus engagées que jamais contre la loi de légalisation totale de l'avortement, soutenue au parlement par l'actuel gouvernement péroniste.

    La lettre de ces mères au pape est reproduite intégralement dans un article du journal argentin "La Nación" qui donne d'autres informations sur la bataille en cours, notamment une marche pour la vie prévue pour le samedi 28 novembre, qui aura lieu à Buenos Aires devant le Palais des Congrès.

    En Italie, les marches de la vie jouissent d'une mauvaise réputation et ne semblent pas être appréciées même à l'intérieur des murs du Vatican. Et des mots comme ceux de Francis dans sa lettre aux femmes argentines seraient sûrement vitupérés et moqués s'ils se retrouvaient devant un tribunal de la télévision.

    Mais comme pour Maradona, des miracles se produisent pour l'image publique de François. Lorsque ce pape dit quelque chose qui sort de l'ordinaire, la surdité survient comme par enchantement.

    Sur Vatican News : Argentine: le Pape salue l'engagement d'un collectif de femmes contre l'avortement