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International - Page 162

  • Sept religieux kidnappés en Haïti

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    Du site du journal La Croix :

    Haïti : sept religieux catholiques enlevés, dont deux Français

    Les faits 

    Un groupe de religieux catholiques comprenant cinq Haïtiens et deux Français ont été enlevés dimanche 11 avril dans la matinée à Haïti à la Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince. Les ravisseurs réclament une rançon d’un million de dollars.

    Sept religieux catholiques, cinq Haïtiens et deux Français, ont été enlevés dimanche 11 avril à Haïti, a indiqué à l’AFP le porte-parole de la Conférence des évêques de ce pays pauvre des Caraïbes en proie à une forte insécurité.

    Le groupe, qui comprend quatre prêtres et une religieuse haïtiens ainsi qu’une religieuse et un prêtre français, a été kidnappé dans la matinée de dimanche à la Croix-des-Bouquets, près de la capitale Port-au-Prince, alors qu’il « se rendait à l’installation d’un nouveau curé », a expliqué le père Loudger Mazile. Les ravisseurs réclament un million de dollars de rançon, a-t-il précisé.

    La Conférence haïtienne des Religieux (CHR) a par la suite précisé dans un communiqué que trois autres personnes, les proches d’un autre prêtre ne faisant pas partie des personnes enlevées, ont également été kidnappées.

    « L’heure est venue pour que ces actes inhumains s’arrêtent »

    « La CHR exprime son profond chagrin mais aussi sa colère face à la situation inhumaine que nous traversons depuis plus d’une décennie, souligne-t-elle dans son communiqué. Il ne se passe pas un jour sans pleurs et grincements de dents et pourtant les soi-disant leaders de ce pays, tout en s’accrochant au pouvoir, sont de plus en plus impuissants ». La police soupçonne un gang armé actif dans le secteur, baptisé « 400 Mawozo », d’être à l’origine de cet enlèvement, selon une source dans ses rangs.

    Contactée par l’AFP, l’ambassade de France n’a pas commenté dans l’immédiat. Les enlèvements contre rançon ont connu une recrudescence ces derniers mois à Port-au-Prince comme en province, témoignant de l’emprise grandissante des gangs armés sur le territoire haïtien.

    « C’en est trop. L’heure est venue pour que ces actes inhumains s’arrêtent, a réagi dimanche Mgr Pierre-André Dumas, évêque de Miragoâne joint par téléphone. L’Église prie et se fait solidaire de toutes les victimes de cet acte crapuleux ».

    État d’urgence

    En mars, le pouvoir exécutif haïtien avait décrété l’état d’urgence pour un mois dans certains quartiers de la capitale et une région de province afin de « restaurer l’autorité de l’État » dans des zones contrôlées par des gangs.

    La mesure est motivée par les actions de bandes armées qui « séquestrent des personnes contre rançon en le déclarant ouvertement, volent et pillent des biens publics et privés, et affrontent ouvertement les forces de sécurité publique », selon l’arrêté présidentiel. Les enlèvements touchent indistinctement les habitants les plus riches, et la majorité vivant sous le seuil de pauvreté.

  • Afrique : le cardinal Philippe Ouédraogo dénonce la culture de mort et le mariage homosexuel

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    De Guy Aimé Eblotié sur le site de La Croix - Africa :

    Au Burkina Faso, le cardinal Ouédraogo s’insurge contre «la culture de la mort» et le mariage homosexuel

    Dans son homélie pascale, du 4 avril, le cardinal Philippe Ouédraogo, archevêque de Ouagadougou et président en exercice du Symposium des Conférences épiscopales d’Afrique et de Madagascar (Sceam) a rappelé les grands principes de l’enseignement de l’Église sur la valeur de la vie humaine et le mariage, qu’il souhaite que les fidèles défendent « sans peur ».

    « À Pâques, si la lumière a brillé sur les ténèbres, l’Église aussi devrait apporter sa contribution, dire halte à la dictature de la pensée unique et des informations manipulées, qui trompent et compromettent la vie de générations entières, en promouvant « la culture de la mort » : avortement, euthanasie, méthodes contraceptives et antinatalistes », a estimé le cardinal Philippe Ouédraogo.

    En Afrique – le continent qui abrite la majorité des populations les plus pauvres au monde – le taux de natalité reste le plus élevé de tous les continents : 4,5 enfants par femme en 2017, selon l’Agence Française de développement qui a publié fin août 2020, un « Atlas de l’Afrique AFD ».

    A lire : Au Kenya, déclaration de l’épiscopat contre l’avortement

    Le cardinal burkinabè, président du Sceam, dit avoir constaté la diffusion d’idées et de politiques qui tendent à réduire le fort taux de natalité soupçonné d’être à la base de la pauvreté de certaines sociétés. Pour le cardinal burkinabè, ces idées sont à l’origine de « la propagation des méthodes contraceptives, leur imposition insidieuse aux femmes et aux jeunes filles pour éviter les grossesses en vue de la réalisation du « dividende démographique », pour on ne sait quel bonheur ».

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  • Pakistan : deux infirmières chrétiennes accusées de blasphème

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    Dépêche de l'Agence Fides (En) :

    ASIE/PAKISTAN- Deux infirmières chrétiennes accusées de blasphème

    10 avril 2021

    Faisalabad (Agenzia Fides) - Deux infirmières chrétiennes de Faisalabad, une ville du Pendjab pakistanais, ont été formellement accusées, en vertu du code pénal pakistanais 295 B, l'un des articles de la fameuse " loi sur le blasphème ", de commettre un blasphème contre l'Islam.

    Comme l'a appris l'Agence Fides, le premier rapport d'enquête (FIR) n. 371/21 c a été déposé hier, le 9 avril. L'affaire a été enregistrée à la demande du médecin-chef Dr. Mirza Mohammad Ali de l'hôpital civil de Faisalabad. Le 8 avril 2021, les deux infirmières chrétiennes Mariam Lal et Navish Arooj ont retiré et déchiré d'une armoire un autocollant contenant des versets du Coran. Le médecin affirme que Navish Arooj a retiré l'autocollant et l'a remis à Maryam, qui l'a caché dans sa main lorsqu'elle a vu une infirmière principale, Rukhsana, venir vers elles. À la demande de l'infirmière principale, Maryam, selon son récit, ne lui a pas donné de réponse adéquate. L'infirmière principale a placé l'autocollant en garde à vue et a pris des photos. Le lendemain, le 9 avril, l'infirmière musulmane a fait part de l'affaire à l'administrateur de l'hôpital et à l'inspecteur sanitaire Faisal Yaqoob. Ils ont jugé les deux infirmières chrétiennes coupables d'avoir déshonoré les versets du Saint Coran, déposant une plainte pour blasphème. Dans la confusion qui a éclaté dans l'hôpital, en apprenant la nouvelle, l'un des garçons du service, Muhammad Waqas, a essayé de tuer l'infirmière chrétienne Maryam avec un couteau, mais Maryam n'a été blessée qu'au bras. Les deux infirmières sont maintenant en garde à vue.

    Kashif Aslam, coordinateur des programmes au sein de la Commission nationale pour la justice et la paix, des évêques du Pakistan, s'adressant à Fides, note : " Il s'agit d'une autre fausse accusation contre des chrétiennes ; il y a une affaire personnelle parmi les membres du personnel qui doit être découverte dans l'enquête. Les fidèles chrétiens ont une profonde sensibilité sur ces questions, et on leur apprend aussi à respecter les autres religions. Je ne crois pas que les jeunes infirmières chrétiennes aient profané l'autocollant contenant les versets du Saint Coran".

    Saleem Iqbal, un militant chrétien des droits de l'homme qui s'est adressé à Fides, déclare : "Il est alarmant de voir une augmentation du nombre d'accusés injustement dans des cas de blasphème et de conversions forcées de filles appartenant à des minorités religieuses. C'est le deuxième cas enregistré cette année : précédemment, l'infirmière chrétienne Tabitha Gill avait été accusée dans un hôpital de Karachi (voir Fides, 29/1/2021, 30/1/2021 et 2/2/2021). Maintenant, cela s'est produit à Faisalabad". Il ajoute : "Nous lançons un appel aux politiciens chrétiens pour qu'ils se dépêchent d'agir afin de protéger leur peuple et nous demandons aux fidèles d'être toujours attentifs à ceux qui peuvent les piéger dans de telles affaires, en utilisant le blasphème pour des disputes personnelles ou des jalousies personnelles". (AG-PA) (Agenzia Fides, 10/4/2021)

  • La visite du pape en Irak semble avoir donné de l’espoir aux chrétiens du pays

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    D'Info Chrétienne :

    La visite du pape a donné de l’espoir aux chrétiens d’Irak : « Nous sentons que nous ne sommes pas seuls »

    Un mois après la visite du pape François qui s’est déroulé du 5 au 8 mars 2021, des habitants de la ville catholique de Qaraqosh dans la pleine de Ninive ont rapporté que de nombreux chrétiens envisageaient de rentrer chez eux. Selon le père Ammar Yako qui dirige un centre de personnes déplacées, 23 000 chrétiens sont déjà rentrés.

    De l’espoir

    Revan Possa qui travaille au bureau du Haut Conseil Ecclésial pour la Reconstruction de Qaraqosh a déclaré à l’Aide à l’Eglise en Détresse avoir entendu parlé de famille qui ont été émues en voyant les photos de la visite du pape et qui « envisagent de rentrer chez elles ».

    L’enseignant et écrivain, Joseph Giuliana qui est lui-même retourné dans la ville de Qaraqosh après avoir vécu en exil en France affirme que les irakiens avaient « besoin » de cette visite pour avoir « de l’espoir ».

    « Nous avions besoin de cette visite pour nous remplir à nouveau d’espoir : l’espoir d’avoir le droit de rester et de vivre ici, en tant que peuple originel de cette terre. »

    Cette visite leur rappelle qu’il y a « une vie pour les chrétiens en Irak » et qu’ils ne sont « pas seuls » ajoute l’enseignant.

    « Tous les chrétiens ici, ainsi que ceux qui vivent comme réfugiés en Europe et en Amérique, pensent que cette visite réveille l’espoir qu’il y a une vie pour les chrétiens en Irak. Je suis l’un d’entre eux. Grâce à la visite du Pape, nous sentons que nous ne sommes pas seuls. Nous avons le sentiment d’être en sécurité parce que quelqu’un se soucie de nous. »

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  • Inde : les guerilleros maoïstes actifs dans l'Est du pays

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    De Fabrice Deprez sur le site de La Croix :

    En Inde, la guérilla maoïste frappe à nouveau

    Les autorités ont promis « d’intensifier l’opération » contre ce groupe implanté depuis des décennies dans l’Est du pays, après la mort de 22 policiers dans une attaque samedi 3 avril. Ce conflit aurait fait près de 10 000 morts depuis le début des années 2000.

    ► Que s’est-il passé ?

    Une opération des forces de sécurité indiennes dans l’État du Chhattisgarh s’est soldée par la mort d’au moins 22 policiers, samedi 3 avril. C’est le plus lourd bilan humain depuis 2017 dans la lutte que mène le gouvernement contre la rébellion maoïste. 30 membres des forces de sécurité indiennes ont aussi été blessés dans l’affrontement, qui s’est déroulé durant plus de quatre heures samedi dernier. Les autorités ont, depuis, annoncé leur intention de renforcer leur activité dans cette région tropicale devenue bastion du groupe maoïste. Parsemée de collines et de denses forêts, elle abrite aussi d’immenses réserves de diamants, d’or, de charbon et d’autres minerais.

    ► Qui sont ces rebelles ?

    Cette insurrection maoïste indienne, aussi connue sous le nom de « naxalite », opère depuis plusieurs décennies dans une diagonale de l’est du pays parfois qualifiée de « corridor rouge ». Tirant leur nom de Naxalbari, un village dans le Bengale occidental où le groupe est d’abord apparu en 1967, ils émergent comme mouvement de soutien aux paysans, mais mènent depuis le début des années 2000 des attaques régulières contre les forces de sécurité indiennes. Au point d’en faire, d’après une déclaration du premier ministre Manmohan Singh en 2009, « la plus grave menace à la sécurité intérieure de notre pays ».

    Depuis, « les incidents de violence maoïste ont clairement diminué, si vous regardez les statistiques » assure Yashovardhan Azad, ancien directeur adjoint du renseignement intérieur indien. « La zone d’opération des naxalites s’est réduite, et elle est maintenant limitée à environ 90 districts dans tout le pays, mais les maoïstes se sont profondément enfoncés dans la jungle de Chhattisgarh, qui est extrêmement difficile d’accès » ajoute ce policier à la retraite, en notant tout de même qu’il « faut se méfier des statistiques : si ce groupe est capable d’attaquer et de tuer 22 membres des forces de sécurité, c’est qu’il représente encore une menace très sérieuse ».

    ► Quelles sont les conséquences du conflit ?

    Le conflit entre le gouvernement indien et l’insurrection maoïste a fait près de 10 000 morts depuis le début des années 2000, d’après un décompte du « South Asia Terrorism Portal ». Et si des tentatives pour arriver à un accord de paix ont été réalisées durant cette période, le processus semble aujourd’hui au point mort.

    « Le gouvernement combat ce problème uniquement par des méthodes militaires, critique Ghazala Wahab, une spécialiste des questions de sécurité en Inde et directrice du magazine Force IndiaL’approche du gouvernement a été de coincer les maoïstes, de les encercler, d’en tuer autant que possible, afin qu’une fois la zone nettoyée, ils puissent démarrer le travail de développement, construire des routes et des écoles pour convaincre les tribus locales de soutenir le gouvernement plutôt que l’insurrection. »

    Tout en dénonçant l’attaque du 3 avril, l’Union populaire pour les libertés civiles (PUCL), une ONG de défense des droits de l’homme indienne, s’est inquiétée de la « militarisation extensive de la région », responsable selon elle de « l’aliénation des tribus locales »« Pris entre deux feux », les locaux sont « harcelés » par les forces de sécurité et parfois exécutés en tant qu’informateurs par les maoïstes, affirme l’organisation.

    Dans un contexte de pauvreté, de débat sur la propriété des terres et d’accès aux richesses minières de la région, les autorités ont, d’après Ghazala Wahab, échoué à convaincre les autochtones du bien-fondé de leur politique. « Dans cette région, le gouvernement est représenté par la police ou les groupes paramilitaires, qui sont vus comme des outsiders » note-t-elle. Assurant ainsi au groupe un soutien toujours réel.

  • Violences sans précédent au Mozambique

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    De Vatican News (Lisa Zengarini) :

    AED: des violences sans précédent au Mozambique

    L'Aide à l'Église en Détresse continue de recueillir des témoignages macabres de Palma, conquise ces derniers jours par des groupes jihadistes après une offensive meurtrière qui a coûté la vie à des dizaines de personnes. Des milliers d’autres sont toujours portées disparues.

    Les affrontements se poursuivent à Palma, ville du nord-est du Mozambique tombée aux mains de jihadistes. Les forces militaires envoyées par Maputo parlent d'une contre-offensive au cours de laquelle de nombreux insurgés ont perdu la vie.

    Ces dernières semaines, des groupes armés ont donc attaqué la zone, menant un assaut à quelques kilomètres d'une usine du géant français Total. Depuis leur dernière attaque du genre, fin mars, quelque 11 000 personnes ont été déplacées, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM). Ce qui porte à plus de 670 000 les Mozambicains contraints de quitter leur foyer en raison de la violence dans la région.

    La Fondation pontificale a visionné une vidéo tournée immédiatement après l'attaque brutale des milices jihadistes le 24 mars dernier, montrant un terrible massacre de civils, mutilés et décapités. Ces images, choquantes par leur brutalité, ne peuvent être partagées, témoigne Ulrich Kny, responsable du projet Mozambique de l'AED. Il l’affirme: les terroristes semblent vouloir semer la plus grande terreur dans leur frénésie destructrice.

    Le drame des vies qui «ne comptent pas»

    «Nous nous demandons combien de décès supplémentaires devront survenir avant que le monde ne fasse quelque chose pour mettre fin à cette violence. Ces vies ne semblent pas compter», déplore Kny. L'AED «s'efforce d'aider, tandis que l'Église locale fait le possible et l'impossible dans cette situation très difficile pour soulager la crise humanitaire. Mais il est nécessaire d'arrêter cette violence effrénée», explique-t-il, car «le monde ne peut ignorer ce drame».

    Envoi urgent d'aide

    L'AED a garanti une contribution initiale d'urgence de 160 000 euros. À cela s'ajoutent le soutien aux prêtres et aux religieux de la région, ainsi que d'autres projets liés aux besoins les plus urgents de l'Église. Toutefois, cela ne suffit plus. «Nous devons augmenter le soutien financier et les prières pour l'Église du nord du Mozambique. Compte tenu de l'augmentation constante de l'afflux de réfugiés, le diocèse de Pemba et les diocèses voisins, déjà complètement dépassés par la catastrophe humanitaire, ne pourront pas accroître leurs activités sans aide extérieure», conclut le responsable de projet d'AED International.

  • Le drame des chrétiens du Proche et Moyen Orient

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    D'Alexandre Del Valle et Alexandre Goodarzy sur Atlantico.fr :

    Alexandre del Valle évoque cette semaine la situation des Chrétiens d'Orient avec Alexandre Goodarzy, professeur d'histoire-géographie français et cadre de l'association SOS Chrétiens d'Orient, qui vient de publier "Guerrier de la Paix" aux éditions du Rocher.

    Le drame des Chrétiens d'Orient

    Alexandre Goodarzy, professeur d'histoire-géographie français descendant d'Iraniens et cadre de l'association SOS Chrétiens d'Orient, a répondu cette semaine aux questions d'Alexandre del Valle à l'occasion de la sortie de son ouvrage-témoignage, "Guerrier de la Paix"*, qui tire la sonnette d'alarme sur le drame en cours des chrétiens d'Orient.

    Alexandre Goodarzy, 37 ans, Choletais fils de persans baptisé catholique à l'âge de 9 ans, est directeur adjoint des Opérations - responsable Développement au sein de l'association SOS Chrétiens d'Orient. Il a vécu de 2015 à 2020 en Syrie, connaît très bien l'Irak et le Liban. Ses racines perses lui permettent de ne pas être totalement un étranger dans cet Orient compliqué, et en particulier en milieu chiite. En 2020, pendant 66 jours, il a été pris en otage en Irak avec trois de ses collègues de l’association SOS Chrétiens d’Orient. Il raconte son histoire et son calvaire dans son livre, paru tout récemment aux éditions du Rocher. Pour Goodarzy, les chrétiens d'Orient sont en train de disparaître dans l'indifférence de l'Occident et étouffés par la réislamisation radicale des pays musulmans où les expériences laïques baassistes-nationalistes ont été peu à peu remplacées par l'islamisme après avoir été combattues par les Occidentaux. Nous avons jugé opportun de lui donner la parole à ce professeur d'histoire-géo qui connaît autant la réalité de terrain que les données théoriques.

    Alexandre del Valle : Vous connaissez la plupart des pays du Moyen-Orient, que vous parcourez avec SOS Chrétiens d’Orient depuis des années. Vous avez connu la guerre en Syrie et l’enlèvement en Irak. Êtes-vous pessimiste pour les Chrétiens du proche et Moyen-Orient? 

    Alexandre Goodarzy : Oui j’avoue être pessimiste car leur nombre diminue ostensiblement ces dernières années. En Syrie, avant la guerre, on chiffrait cette communauté à environ deux millions de personnes. Aujourd'hui en 2021, ils seraient moins de 700 000, soit environ un tiers... En Irak, avant l’intervention américaine de 2003, ils étaient également deux millions. Aujourd'hui, ils seraient réduits à 200 ou 300 000 personnes. Les Chrétiens assuraient jadis l’unité et la paix avec toutes les autres composantes ethniques et confessionnelles de la région. En disparaissant, c’est le Bien commun qui est menacé.

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  • Semaine sainte : les Français plus « chanceux » que leurs voisins européens ?

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    Alors que les fidèles s’apprêtent à entrer dans la Semaine sainte après le Dimanche des rameaux ce 28 mars, tour d’horizon des mesures sanitaires en place chez nos voisins européens. Un commentaire d’Agnès Pinard Legry sur le site web « Aleteia » :

    Semaine sainte FR322784A.jpgÀ l’approche de la Semaine sainte et de Pâques et alors que le contexte sanitaire se tend, les catholiques français ont appris avec soulagement qu’ils pourront assister, sauf nouvelles mesures, aux différents offices de la Semaine sainte et de Pâques. Seules contraintes outre le protocole sanitaire : respecter le couvre-feu (de 19h à 6h) et, pour les zones concernées, choisir une messe à moins de 10 kilomètres de chez soi. « Les règles s’appliquant aux lieux de culte resteront inchangées », a ainsi assuré le Premier ministre Jean Castex il y a quelques jours. Face à l’épidémie, nos voisins européens ont pris des dispositions plus ou moins drastiques concernant les offices de la Semaine sainte. Comment vont-ils vivre ce temps fort de la liturgie ?

    1ALLEMAGNE : DES OFFICES FINALEMENT AUTORISÉS

    Pendant cinq jours, du 1er au 5 avril, l’Allemagne devait se mettre « en pause », avait indiqué ce mardi 23 mars la chancelière Angela Merkel lors d’une conférence de presse. Les offices religieux sur cette période, c’est-à-dire pendant la Semaine sainte et Pâques, devaient être annulés, les messes se tenir à huis clos et les fidèles contraints de vivre ces temps liturgiques forts depuis chez eux. Mais au lendemain des annonces, ce mercredi,  Angela Merkel a reconnu avoir fait « une erreur » en voulant durcir pour le long week-end de Pâques les règles sanitaires anti-Covid en Allemagne. À l’issue d’une réunion d’urgence avec les Länder, les États-régions, la chancelière allemande confirmé l’abandon du projet.

    2ESPAGNE : DES OFFICES MAIS PAS DE PROCESSION

    Les offices de la Semaine sainte et de Pâques sont maintenus mais les processions, si importantes en Espagne, sont suspendues. Un protocole sanitaire (masque obligatoire, désinfection des mains, distance de sécurité…)  est appliqué dans les églises lors des messes.

    Lire aussi :Les leçons d’humanité des jours de la Semaine sainte

    3ÉCOSSE : REPRISE DES OFFICES

    Si aucune détérioration de la situation sanitaire n’est observée d’ici là, le gouvernement a annoncé la reprise des messes publiques en Écosse à partir du vendredi 26 mars afin de permettre aux fidèles de vivre pleinement le Dimanche des rameaux, la Semaine sainte et Pâques. Le protocole sanitaire y sera néanmoins strict avec un plafond fixé à 50 personnes quelle que soit la taille de l’édifice religieux et deux mètres de distance entre les fidèles.

    4ROYAUME-UNI : LES OFFICES MAINTENUS

    Comme en France, le Royaume-Uni autorise les messes publiques à condition de respecter un protocole sanitaire (distance de sécurité, port du masque…).

    5BELGIQUE : DE FORTES CONTRAINTES

    En Belgique, les messes publiques sont limitées à 15 personnes depuis le mois de décembre 2020 et cela quelle que soit la taille de l’édifice. Une situation jugée injustifiable et discriminatoire pour de nombreux fidèles qui ne devrait pas évoluer pour la Semaine sainte et Pâques.

    Lire aussi :En Belgique, « le mépris total des cultes »

    6ITALIE : LES OFFICES MAINTENUS

    En raison de l’augmentation du nombre de cas de Covid-19, les autorités italiennes ont adopté de nouvelles restrictions liées au contexte sanitaire jusqu’au 6 avril. Malgré un couvre-feu de 22h à 6h du matin, l’interdiction de se déplacer entre les régions et la fermeture de commerces non-essentiels, les festivités « liées à des cérémonies civiles ou religieuses » restent autorisées. Les messes publiques sont donc autorisées à condition de respecter un protocole sanitaire prenant en compte les différents gestes barrières.

    7PORTUGAL : DES OFFICES MAIS PAS DE PROCESSION

    Après près de trois mois de confinement, les messes publiques ont repris mi-mars au Portugal. Contrairement à ce qui s’est passé en 2020 en raison de la pandémie, les célébrations de cette année se feront donc bien avec la participation de l’assemblée. La Conférence épiscopale du Portugal a néanmoins demandé à ce que les processions et autres expressions de piété populaire soient suspendues afin d’éviter des « risques pour la santé publique ».

    Ref. Semaine sainte : les Français plus « chanceux » que leurs voisins européens ?

    Comme on l’aura lu par ailleurs, les préoccupations actuelles de l’épiscopat belge sont d’un autre ordre que celui de la liberté des cultes. A chacun ses priorités, mais un choix étrange -ou un aveu d'impuissance-  qui laissera des traces parmi les chrétiens de tous âges et opinions.

    JPSC

  • Progrès en Afrique, recul en Europe : le catholicisme voit son centre de gravité basculer vers le sud

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    De Vatican News (Tiziana Campisi) :

    Le catholicisme progresse en Afrique et en Asie et recule en Europe

    L'Annuaire statistique de l'Église catholique, qui prend en compte les données compilées au 31 décembre 2019, confirme les tendances observées depuis plusieurs années sur le basculement du centre de gravité du catholicisme vers le sud.

    Depuis 2018, dans le monde, il y a 16 millions de catholiques de plus. Ce chiffre ressort de l'Annuaire pontifical 2021 et de l'Annuarium Statisticum Ecclesiae 2019, édités par le Bureau central des statistiques ecclésiastiques, publiés par l'Imprimerie du Vatican et distribués ces jours-ci en librairie. Il y avait au total 1 milliard 345 millions de catholiques, soit 17,7% de la population mondiale, selon les données compilées au 31 décembre 2019.

    L'analyse géographique des changements survenus au cours des deux années 2018-2019 montre une augmentation de 3,4 % en Afrique, de 1,3 % en Asie, de 1,1 % en Océanie et de 0,84 % en Amérique, tandis qu'en Europe, on observe une légère diminution. Dans les 3 026 circonscriptions ecclésiastiques, il y a, fin 2019, 5 364 évêques, l'Amérique et l'Europe continuant à représenter 68,8 % du total mondial, suivies par l'Asie (avec 15,2 %), l'Afrique (13,4 %) et l'Océanie (2,6 %). 

    Le nombre de prêtres augmente mais les vocations diminuent

    Au cours de la période de deux ans 2018-2019, le nombre de prêtres augmente; au total, ils sont 414 336, soit 271 de plus. Face à des augmentations importantes pour l'Afrique et l'Asie, avec des augmentations relatives de 3,45% et 2,91%, en Europe et en Amérique, on observe une diminution, respectivement de 1,5% et d'environ 0,5%. L'Afrique et l'Asie contribuent ensemble à hauteur de 28,9%, tandis que l'Océanie reste relativement stable avec un peu plus de 1,1%.

    L'Europe, elle, diminue sensiblement sa part: en 2018, les 170 936 prêtres européens représentaient près de 41,3 % du groupe ecclésial total, alors qu'un an plus tard, ils tombent à 40,6 %. Les vocations sacerdotales baissent encore: les candidats au sacerdoce sur la planète passent de 115 880, en 2018, à 114 058, en 2019, soit une baisse de 1,6 %. En Europe, la variation est de -3,8%, en Amérique de -2,4%, et en Asie de -2,6%. Mais en Afrique, le nombre de grands séminaristes, toujours sur la période de deux ans considérée, passe de 32 212 à 32 721, tandis qu'en Océanie, en 2019, il est inférieur de 5,2 % à celui de l'année précédente. 

    Le continent qui compte le plus grand nombre de séminaristes est l'Asie (33 821), suivi de l'Afrique (32 721), de l'Amérique (30 664), de l'Europe (15 888) et de l'Océanie (964). La population des diacres permanents, en revanche, continue d'afficher une dynamique d'évolution significative et encourageante: ils augmentent, en 2019, de 1,5%, avec un total de 48 238 diacres sur les 5 continents. L'Amérique et l'Europe en comptent 1,2% de plus.

    Baisse du nombre de religieux 

    Le nombre de religieux profès qui ne sont pas prêtres est en baisse; en 2018, ils étaient 50 941, en 2019, ils sont 50 295. L'Europe et l'Amérique, en 2019, restent les zones où le nombre de profès non prêtres est le plus élevé, respectivement 14 038 et 13 735. Les femmes professes religieuses sont également en forte baisse. Globalement, ils passent de 641 661, en 2018, à 630 099 en 2019, soit une baisse relative de 1,8%.

    Mais si l'Afrique est le continent qui connaît la plus forte augmentation, avec +1,1% - plus précisément de 76 219 femmes professes religieuses, en 2018, à 77 054, en 2019 -, et l'Asie du Sud-Est enregistre une hausse de 0,4% (de 170 092 à 170 754 femmes professes religieuses), les trois autres zones continentales partagent une contraction très marquée. En Amérique, les religieuses passent de 160 032 à 154 717, en Europe de 224 246 à 216 846 et en Océanie de 6999 à 6718.

  • Le noviciat des Frères de Saint-Jean transféré de Saint-Jodard à Banneux…

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    De Maximilien Bernard sur le site web « Riposte Catholique » sur le site web « Riposte Catholique » :

    " Le prieuré Saint Joseph à Saint Jodard est une des principales maisons de formation des Frères de Saint Jean. Arrivés en 1983, les frères ont aussitôt choisi ce lieu pour y former leurs novices, et y faire leur formation initiale de philosophie. Il fut bâti peu avant la Révolution pour abriter un petit séminaire.

    À l’automne 1793, l’abbé Devis, chassé de Montbrison par la Terreur, se réfugie dans sa famille à une quarantaine de kilomètres au Nord, aux environs du village de Neulise. Il y réunit secrètement quelques garçons afin de les instruire et fonde en 1796, avec l’aide de l’abbé Gardette, le petit séminaire de Saint Jodard. En moins de 5 ans, l’établissement compte une centaine d’élèves et, avec l’aide de la population, les locaux sont agrandis. En 1803, il est le premier petit séminaire du diocèse à être reconnu officiellement par le cardinal Fesch, archevêque de Lyon. Tout au long du siècle, la maison continue de s’agrandir, même après l’incendie qui ravage les bâtiments en 1827. Cent ans après la fondation et malgré toutes les épreuves, l’inauguration des nouveaux bâtiments couronne, en 1896, l’intuition originelle de l’abbé Devis.

    Le petit séminaire donnera de nombreux prêtres au diocèse de Lyon (environ 500) et des missionnaires pour tous les continents, dont Saint Jean-Louis Bonnard.

    Cette maison devint au fil du temps un hôpital, un sanatorium, un accueil de réfugiés espagnols, un site d’éducation surveillée, avant de retrouver une vocation spirituelle à partir de 1983.

    Le calme de ce petit coin de campagne, entouré de collines et des rives de la Loire, permet à la fois le silence et l’espace propice à cette formation initiale des frères. Celle-ci étant la mission essentielle du lieu, le prieuré n’est pas premièrement apostolique. Cependant, les enseignements sont ouverts à tous et la stabilité du rythme de vie, permettent d’être un lieu de retraite et de ressourcement pour tous ceux qui le désirent.

    Le prieur général de la congrégation a annoncé le 19 mars la fermeture de la maison. En novembre 2020, une neuvaine était proposée aux amis du prieuré pour le maintien des frères de Saint-Jean à Saint-Jodard.

    Dans son communiqué, le prieur général explique que la délocalisation des études de philosophie en Afrique, en Asie et en Amérique latine conjuguée à la baisse des vocations en Europe laissait le prieuré de Saint-Jodard surdimensionné. C’est une « décision difficile », vis-à-vis d’un lieu « chargé de souvenirs, heureux pour certains, et moins pour d’autres, […] c’est comme fermer une maison de famille devenue trop grande et aux frais disproportionnés ».

    S’y trouve encore le noviciat pour l’Europe et la France – qui sera prochainement transféré au prieuré de Banneux, en Belgique – et le studium de philosophie – qui doit être provisoirement installé à la maison-mère de Rimont (Saône-et-Loire), où se trouve le studium de théologie.

    Le déménagement, sous la responsabilité du prieur de Saint-Jodard, frère Paul André, aura lieu cet été. Liés au prieuré par un bail emphytéotique, les frères souhaitent que « cette maison reste un lieu de prière et de vie chrétienne ». Une célébration est prévue le 26 juin et les ordinations y seront célébrées."

    Ref. Les frères de Saint-Jean ferment leur principale maison de formation

    JPSC

  • L'avortement en Pologne : d'insupportables ingérences du Conseil de l'Europe

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    De gènéthique.org :

    Avortement : la Pologne toujours dans la ligne de mire de l’Europe

    16 mars 2021

    Vendredi 12 mars, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a adopté une résolution qui exhorte la Pologne à garantir l’accès effectif à « un avortement légal » et aux examens prénataux. Le texte mentionne les possibles délais qui peuvent être occasionnés par « le refus de pratiquer [l’avortement] en raison du recours à la clause de conscience », et appelle les autorités à « adopter les réformes nécessaires » à ce sujet.

    Une ingérence de l’Europe

    Cette résolution approuvée par le Comité des ministres qui réunit 47 pays européens vient s’ajouter à celle adoptée par le Parlement européen le 26 novembre 2020. Une résolution qui avait fait réagir l’épiscopat européen. S’appuyant sur le droit, les évêques soulignent que « ni la législation de l’Union européenne ni la Convention Européenne des Droits de l’Homme ne prévoient un droit à l’avortement ». Une question « laissée aux systèmes juridiques des États Membres », rappelle la lettre adressée par la Commission des Épiscopats de l’Union européenne (COMECE) à David Sassoli, président du Parlement européen.

    « Le respect de l’État de Droit est essentiel pour le fonctionnement de l’Union » rappellent les évêques. Mais « l’État de Droit exige également le respect des compétences des États Membres et des choix qu’ils font dans l’exercice de leurs compétences exclusives », soulignent-ils.

    Une inversion du droit

    Dans son courrier du 22 février, la COMECE se disait également « alarmée par le fait que la Résolution [du Parlement européen] semble remettre en cause le droit fondamental à l’objection de conscience qui émane de la liberté de conscience (article 10.1 de la Charte des Droits Fondamentaux de l’Union Européenne) », rappelant que « dans le secteur des soins de santé, les objecteurs de conscience font souvent l’objet de discrimination ». La résolution du Comité des ministres ne rassure pas sur ce point.

    « Lorsque l’avortement a été dépénalisé en 1975, il était bien clair dans les esprits que cette pratique est immorale même si elle devient dépénalisée. L’avortement était toléré », rappelle Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur du Centre européen pour le Droit et la Justice (ECLJ). « C’est ensuite l’objection de conscience qui fut tolérée, et qu’il est aujourd’hui question de supprimer, tandis que l’avortement est présenté comme un droit fondamental », analyse-t-il. Alors que c’est bien l’objection de conscience qui est « un droit fondamental », « parce qu’elle est un devoir ». L’Europe l’aurait-elle oublié ?

  • Irak : le pape a laissé derrière lui "des chrétiens ravis mais sans illusion"

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    De L'Orient - Le Jour :

    Après la visite du pape, des chrétiens ravis mais sans illusion

    "Il ne nous faut pas que des journées nationales, les grandes théories doivent être transformées en actes. Jusqu'ici on n'a ressenti aucun changement dans notre vie de tous les jours", déclare le père Nadheer Dakko.

    La première visite d'un pape en Irak a ravi les chrétiens de ce pays à écrasante majorité musulmane où nombre d'entre eux ont été persécutés, mais sa venue et ses appels à la liberté religieuse ne changeront rien, estiment des fidèles sans illusions.

    C'est le cas de Wajdane Nouri qui ne veut surtout "pas oublier la joie" apportée par François à Bagdad, mais après des années "d'injustice", cette chrétienne ira bientôt rejoindre ses filles aux Etats-Unis. Dans la cathédrale Saint-Joseph où elle anime depuis longtemps la chorale et d'autres activités, tout porte encore la trace du pape argentin : immenses posters à son effigie, tapis rouge d'honneur et bouquets en masse... Le souverain pontife est entré dans l'histoire le 6 mars en prononçant une messe dans la capitale ravagée depuis 40 ans par des guerres, crises économiques et autres affrontements confessionnels. Auparavant, il a prié dans une église théâtre il y a dix ans du pire attentat anti-chrétiens en Irak. Mme Nouri a vécu toutes ces années de disette et de peur, et après "les persécutions et les injustices, il faut tirer des leçons", estime cette quinquagénaire. Pour elle comme pour les 400.000 chrétiens d'Irak, les mots du pape sur le fait que personne ne devrait être un "citoyen de deuxième classe" ou sur "la plaie de la corruption", ont particulièrement résonné. Leurs griefs, le souverain pontife en personne les a prononcé à haute voix.

    Mais en 20 ans, la communauté chrétienne est passée de 6% à 1% de la population irakienne. Et il faudra lancer de grands chantiers pour stopper l'hémorragie, prévient le père Nadheer Dakko, prêtre à Saint-Joseph.

    Le grand ayatollah chiite Ali Sistani a dit œuvrer pour que les chrétiens d'Irak vivent "en paix" et avec "tous leurs droits constitutionnels", et le Premier ministre Moustafa al-Kazimi a décrété une "journée de la tolérance". Mais "il ne nous faut pas que des journées nationales, les grandes théories doivent être transformées en actes. Jusqu'ici on n'a ressenti aucun changement dans notre vie de tous les jours", déclare à l'AFP le père Dakko.

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