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International - Page 162

  • Haut-Karabakh : la situation est critique et devrait nous alarmer

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    De Rémy Ourdan sur le site du Monde :

    Au cœur du Haut-Karabakh, l’ennemi est arrivé aux portes de Chouchi et menace le « corridor de Latchin »

    2 novembre 2020

    La montagne brûle à Karin Tak. Les combats sont intenses depuis quelques jours au sud de Chouchi, la cité historique perchée dans les montagnes du Haut-Karabakh. Des colonnes de fumée s’élèvent des forêts. Des missiles et des roquettes s’abattent dans la vallée. L’écho de tirs de mitrailleuses est le signe de combats rapprochés.

    Les forces armées azerbaïdjanaises ont réussi ces derniers jours des percées significatives sur le front Sud de leur guerre pour la reconquête du Haut-Karabakh (appelée la « République d’Artsakh » par les indépendantistes arméniens qui contrôlent la région depuis leur victoire contre l’Azerbaïdjan en 1994). La « capitale » Stepanakert, bombardée depuis cinq semaines par des missiles et des drones, est désormais menacée d’être coupée du monde.

    A Chouchi comme à Stepanakert, les mines sont tristes. L’inquiétude est manifeste, et ce n’est pas seulement à cause des missiles qui s’abattent sporadiquement sur les deux villes. Dans ces cités-fantômes, ceux qui ne sont partis ni au front ni vers l’Arménie voisine se sont déjà presque habitués, depuis que la guerre a éclaté le 27 septembre, aux sirènes d’alerte et aux explosions. Ils savent que ces bruits de guerre, qui les terrorisaient il y a encore quelque temps, ne sont rien en comparaison du roulement des terribles bombardements à l’œuvre dans les montagnes. Ils savent que là-bas, leurs combattants vivent l’enfer. Ils ont compris que l’ennemi se rapproche.

    Lire aussi, sur la Libre :

    Des heures cruciales au Karabakh: "Si l’Europe ne fait rien, une force négative va s’étendre des Balkans à la muraille de Chine"

    et l'éditorial N'oublions pas l'Arménie dont la conclusion de Christophe Lamfalussy est très claire :

    Le Karabakh est une terre arménienne depuis deux millénaires. S’il se trouve en droit international dans le territoire azerbaïdjanais, c’est à cause d’une décision prise par des dirigeants soviétiques en 1921 et appuyée par Staline, le dictateur qui déporta et affama des populations entières.

    Aujourd’hui, il y a un vrai risque d’épuration ethnique au Karabakh. Pourtant, hormis la France, les pays européens semblent tétanisés par les ambitions de la Turquie. Ils ne se rendent pas compte qu’en fermant - lâchement - les yeux sur la stratégie d’Erdogan dans le Caucase du sud, ils donnent au sultan d’Istanbul une deuxième arme pour soumettre l’Europe à ses ambitions. Car si le Karabakh tombe, la Turquie obtient la maîtrise de l’approvisionnement en gaz et en pétrole en provenance de la mer Caspienne. Et, après avoir joué la carte des 4 millions de réfugiés syriens, Erdogan pourra jouer celle de l’énergie.

  • Arzoo Raja : l'arrêt inique d'un tribunal pakistanais

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    Une dépêche de l'Agence Fides :

    ASIE/PAKISTAN - Vibrantes protestation de l'Eglise et de la société civile après la justification de l'enlèvement de la jeune catholique de la part d'un tribunal

    2020-10-29
    Karachi (Agence Fides) - « Nous demandons aux autorités du gouvernement du Sindh, aux fonctionnaires de police et à la magistrature justice et procès équitable ainsi que des mesures sévères destinées à bloquer la vague croissante d'enlèvements et de conversions et mariages forcés de jeunes filles appartenant aux minorités religieuses du Pakistan. En ce moment, les citoyens des minorités ne se sentent pas en sûreté et ne se considèrent pas comme disposant de l'égalité des droits ». C'est ce qu'indique, dans un message envoyé à l'Agence Fides, S.Em. le Cardinal Joseph Coutts, Archevêque de Karachi, intervenant à propos du cas de la jeune catholique Arzoo Raja, enlevée, convertie à l'islam et contrainte à se marier avec un musulman à Karachi (voir Fides 21, 22 et 24/10/2020).

    Le Père Saleh Diego, Vicaire général de l'Archidiocèse de Karachi et Président de la Commission diocésaine Justice et Paix, a conduit une manifestation de plus de 300 personnes – chrétiens, hindous et musulmans – à l'entrée de la Cathédrale Saint Patrick en date du 28 octobre. Le Père Diego a déclaré : « Nous demandons justice pour la mineure Arzoo Raja, qui n'a que 13 ans. L'ordonnance du tribunal qui a de facto légitimé l'enlèvement a attristé la communauté chrétienne du Pakistan. Selon cette ordonnance, la jeune fille devra cohabiter avec son ravisseur et la police assurera leur protection ». Le Père Diego indique : « La jeune fille enlevée se trouve déjà en compagnie de son ravisseur depuis deux semaines et le tribunal a délibéré en faveur de ce dernier ce qui est terrible. Pour lui rendre justice, nous ferons tous les efforts possibles ».

    Arzoo Raja a été enlevée le 13 octobre dernier par un musulman dénommé Ali Azhar, qui habitait dans les environs de l'habitation de la jeune chrétienne. Le jour même de l'enlèvement, la jeune fille s'est convertie à l'islam et s'est mariée avec lui.

    L'ordonnance du tribunal, émise le 27 octobre, affirme qu'Arzoo Fatima (le nom musulman) est signataire et consentante auprès de la Cour. La décision mentionne également le fait qu'elle était initialement de religion catholique mais que, au fil du temps, elle aurait réalisé que l'islam est la religion universelle et a demandé à ses parents et à d'autres membres de sa famille d'embrasser l'islam, ce qu'ils ont catégoriquement refusé de faire. Arzoo Raja a par la suite accepté l'islam de sa propre et libre volonté et contracté un mariage avec un musulman, Ali Azhar, son ravisseur.

    La même ordonnance invite la police à n'effectuer aucune arrestation en rapport avec la plainte déposée au sens de l'article 364-A du Code pénal pakistanais – enlèvement de personne de moins de 14 ans – lui faisant même l'obligation de protéger la jeune femme à peine mariée.

    Shema Kirmani, une activiste musulmane des droits fondamentaux, a déclaré à Fides : « Nous condamnons fermement de tels actes qui sont accomplis au nom de la religion. Aucune religion ne permet de contraindre quelqu'un à se convertir et à se marier avec son ravisseur. Il s'agit d'enlèvement et de viol ». Elle ajoute par ailleurs : « Selon le Child Marriage Act de la province du Sindh, il n'est pas possible de permettre de se marier à moins de 18 ans. Les autorités doivent arrêter et punir les coupables ».

    Ghazala Shafiq, activiste chrétienne pour les droits fondamentaux et les droits des femmes, dans le cadre d'un entretien accordé à Fides remarque : « Cette ordonnance du tribunal accepte la conversion forcée d'Arzoo Raja, une jeune de 13 ans. Le juge n'a pas même demandé de certificat de naissance pour démontrer son âge et ne lui a pas permis non plus de rencontrer ses parents. Il s'agit d'un ordre injuste dans le cadre duquel n'est pas accordée de priorité aux documents présentés par les parents lesquels démonte l'âge réel de la jeune fille ». (AG-PA) (Agence Fides 29/10/2020)

  • Non, il n’existe pas de droit au blasphème!

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    Un rappel bienvenu de Mgr Cattenoz, archevêque d’Avignon, lu sur le site web «salon beige » : 

    Cattenoz 870x489_mgr_jean_pierre_cattenoz-ruderic.jpg« Une question me travaille depuis des semaines : le blasphème est-il vraiment un droit en démocratie ? Les caricatures blasphématoires sont-elles un droit en démocratie ? Malgré les affirmations du président de la République, je réponds non à cette question et je voudrais argumenter ma réponse.

    En terre d’Islam radical, le blasphème contre le prophète ou le Coran est passible de la peine de mort et dans certains cas par décapitation. Dans l’Église catholique, quand un tabernacle ou un ciboire contenant la présence réelle du Seigneur est profané, les chrétiens célèbrent des messes de réparations et de demande de pardon pour de tels actes de profanation.

    Après les attentats de “Charlie Hebdo”, tout le monde était “Charlie” ! Personnellement, j’ai toujours affirmé : “Je ne suis pas Charlie”, tout en condamnant avec force les auteurs de cet attentat barbare et odieux. Il était fondamental de condamner l’attentat, mais il était tout aussi fondamental de me dissocier d’un journal qui fait sa une de caricatures aussi blasphématoires les unes que les autres.

    Lorsque “Charlie” a pu reparaître des mois plus tard, la une était toujours scandaleuse et m’a profondément blessé. Elle représentait le pape Benoît XVI sodomisé par le prophète ! Et la presse s’est réjouie de voir ce “journal” renaître de ses cendres. Quelques temps après, j’ai eu l’occasion, lors d’un repas à la préfecture d’Avignon avec le ministre de l’Intérieur de l’époque, et les représentants des cultes de poser au ministre la question suivante : le blasphème semble faire partie des gènes de “Charlie Hebdo”, mais ne pensez-vous pas que la liberté de publier blasphème et caricatures s’arrête là où je blesse gravement mes frères ? Et je lui ai dit combien j’avais été profondément bouleversé de voir ainsi bafouer le pape Benoît et même de voir bafouer le prophète à travers cette caricature. Il m’avait répondu à l’époque qu’au gouvernement, il y avait eu un débat, car un certain nombre de ministres condamnaient une telle caricature au nom même d’une limite à la liberté dans un monde où nous sommes invités à vivre en frères.

    Je dois avouer que j’avais pleuré devant une telle caricature qui blessait ma sensibilité de chrétien. Comment des journalistes peuvent-ils agir ainsi au nom d’un pseudo droit à une liberté totale et sans limites de caricaturer jusqu’à l’extrême et de s’en glorifier ? La démocratie ou le laïcisme n’ont rien à voir en cela.

    Je croyais – naïvement peut-être – que l’homme était fait pour vivre en société et que la République avait cru bon d’emprunter aux chrétiens le symbole de la “Fraternité” comme emblème de la République ! Si nous sommes appelés à vivre ensemble en frères, la liberté de chacun s’arrête là où je blesse mon frère. Je peux certes entamer le dialogue avec un frère qui ne partage pas mon point de vue, et user de tout mon pouvoir de persuasion, mais déclarer d’emblée que le blasphème et les caricatures, quelles qu’elles soient sont un droit en démocratie, cela n’est pas juste, cela n’est pas vrai.

    En même temps, cela ne justifie en aucune façon la décapitation d’un professeur d’histoire qui voulait réfléchir avec ses élèves sur la portée de telles caricatures et sur un tel blasphème remis au goût du jour dans une presse à scandale.

    Je dois avouer combien je suis resté sans voix devant les déclarations du président de la République, qui plus est parlant depuis le Liban, face à un tel acte. Il a justifié au nom même de la démocratie la liberté de dire et de publier tout et n’importe quoi, la liberté au blasphème sous toutes ses formes. Je croyais rêver !

    Je comprends qu’il soit de bon ton aujourd’hui de se moquer des religions et de les traîner dans la boue, mais les auteurs de tels comportements se rendent-ils compte qu’ils bafouent la liberté dans son vrai sens, son sens profond et authentique ?

    Au nom même de la fraternité, base de toute vie en société, je ne peux que redire : la liberté de chacun s’arrête là où je blesse gravement mon frère ! Il s’agit là d’une vérité fondement même de toute vie en société ou alors nous allons vers une dérive totalitaire qui ne dit pas son nom. En même temps, il nous faut condamner avec force les actes de violences et de barbarie qui prétendent répondre à cette conception erronée de la liberté.

    + Jean-Pierre Cattenoz, archevêque d’Avignon »

    Ref: Non, il n’existe pas de droit au blasphème!

    Qui sème le vent récolte la tempête pour lui et pour les autres. Et surenchérir en absolutisant la laïcité comme un dogme d’Etat ne fait qu’ajouter un tison sur le feu des guerres de religion. JPSC

  • Ne pas offenser les sentiments religieux avec des caricatures

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    De Vatican News :

    27 octobre 2020

    L’Église du Pakistan appelle à ne pas offenser les sentiments religieux avec des caricatures

    Alors que la tension monte dans de nombreux pays à majorité musulmane autour de la publication de caricatures de Mahomet, l’Église catholique du Pakistan invite à ne pas blesser les sentiments religieux.

    L'Église catholique au Pakistan partage les critiques du gouvernement d'Islamabad sur la position des autorités françaises concernant la publication des caricatures de Mahomet. En France, à l'occasion de l’hommage national à Samuel Paty, le professeur français décapité le 16 octobre par un islamiste tchétchène pour avoir montré les caricatures du prophète en classe, le président Emmanuel Macron avait exprimé la détermination du gouvernement français à «ne pas abandonner les caricatures et les dessins» au nom de la liberté d'expression.

    Cette déclaration a provoqué les protestations des dirigeants de plusieurs pays musulmans, dont le Pakistan, où le Premier ministre Imran Khan, dans un tweet publié le 25 octobre, a accusé l'Elysée de créer «une nouvelle polarisation».

    Une critique également partagée par les membres de l'Église locale: «Nous condamnons fermement ces gestes sacrilèges», a déclaré lundi à l'agence Ucanews Mgr Sebastian Shaw, président de la Commission pour le dialogue interreligieux et l'œcuménisme de la Conférence épiscopale pakistanaise (Cep). «Une société libérale ne signifie pas qu'il faille blesser les sentiments des communautés, en particulier leurs croyances religieuses», a ajouté l’archevêque de Lahora.

    Le militant catholique Samson Salamat, président de l'organisation interreligieuse RawadariTehreek (Mouvement pour la tolérance), a également émis des critiques : «Je pense que cette incitation a fait du tort aux frères musulmans du monde entier et à toutes les personnes qui croient en la philosophie du respect entre les religions», a-t-il déclaré. «Nous pensons que de telles tentatives augmentent les divisions entre les adeptes de différentes confessions. En ce moment, nous avons besoin de respect et d'unité», a ajouté M. Salamat.

    «Nous respectons toutes les différences dans un esprit de paix. Nous n’acceptons jamais les discours de haine et défendons le débat raisonnable», a écrit le président de la République française sur Twitter, en réaction aux critiques. «Nous nous tiendrons toujours du côté de la dignité humaine et des valeurs universelles», a-t-il ajouté.

  • La nomination d’Amy Coney Barrett : une victoire retentissante de Donald Trump

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    De Philippe Oswald sur La Sélection du Jour :

    AMY CONEY BARRETT À LA COUR SUPRÊME AMÉRICAINE, UNE ÉCLATANTE VICTOIRE DE TRUMP

    Sa nomination a été confirmée par le Sénat. Par 52 voix contre 48, les Républicains, majoritaires à la chambre haute des Etats-Unis, ont tous, sauf la sénatrice du Maine Susan Collins, ratifié la nomination d’Amy Coney Barrett à la Cour suprême américaine le 26 octobre. Elle est ainsi, à 48 ans, la benjamine de la Cour suprême et la cinquième femme en 231 ans d'histoire. Amy Coney Barrett occupe le siège laissé vacant par le décès, le 18 septembre, de la très progressiste Ruth Bader Ginsburg. Elle-même est une disciple du juge conservateur et catholique Antonin Scalia (décédé en 2016) qui fut autant une icône à droite que Ruth Baber Ginsburg, à gauche.

    La nomination d’Amy Coney Barrett est une victoire retentissante de Donald Trump, à huit jours de l'élection présidentielle du 3 novembre. Le président-candidat renforce le poids de ses soutiens à la Cour Suprême en cas de contestation de l’élection. Même s’il devait néanmoins être battu par Joe Biden, il laisse ainsi un héritage durable : la Cour suprême des États-Unis, temple du Droit américain et arbitre des grands sujets de société, est désormais ancrée à droite pour des décennies puisque les juges sont élus à vie.

    La Cour suprême compte désormais six juges conservateurs sur neuf, dont trois nommés par Donald Trump. En quatre ans de mandat, celui-ci aura d’ailleurs nommé plus de 200 juges conservateurs dans l'ensemble du système judiciaire fédéral. Alors que la nouvelle juge à la Cour suprême venait de prêter serment dans la foulée de sa nomination devant le juge (noir) Clarence Thomas, le président des Etats-Unis a salué un « jour historique pour l'Amérique », louant « les qualifications impeccables », « la générosité dans la foi » et « le caractère en or » de cette mère de famille nombreuse (le foyer très uni d’Any et Jesse Barrett, lui-même ancien procureur fédéral, comporte 7 enfants dont un jeune fils trisomique et deux enfants adoptés en Haïti).

    La droite qu’incarne Amy Coney Barrett ne ressemble pas à la droite française toujours à la remorque de la gauche sur les questions sociétales et bioéthiques. Bardée de diplômes, cette ancienne étudiante de la célèbre Université Notre-Dame y a elle-même enseigné le droit avant de siéger trois ans en tant que juge à la Cour d'appel fédérale. C’est une fervente catholique, fermement pro-vie (l’avortement a été légalisé dans tout le pays en 1973 par la décision Roe vs Wade de la Cour suprême). Prenant la parole avant le vote, le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell avait souligné que cette universitaire « brillante » et « qualifiée » applique le Droit et ne se mêle pas de politique. Le sénateur démocrate Chuck Schumer avait répliqué en pointant les « opinions de droite radicale » d’Amy Coney Barrett, non seulement sur l'avortement, mais sur les droits civiques, sur le programme d’assurance-maladie « Obamacare » qu’avait fait adopter l’ancien président démocrate, ou sur l'environnement. Il a conclu son intervention pour déplorer avec des accents dramatiques « l’un des jours les plus sombres de l’histoire américaine ». Ce qui confirme l’ampleur de la transformation opérée par Donald Trump en installant pour des décennies une majorité conservatrice sur la plupart des sujets sociétaux.

  • Cameroun : des écoliers de 9 à 12 ans massacrés à Kumba

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    AFRIQUE/CAMEROUN - Déclaration de l'Evêque de Kumba après le massacre de six écoliers

    26 octobre 2020

    Yaoundé (Agence Fides) – « Aujourd'hui est le jour le plus sombre et le plus triste à Kumba depuis la crise sociopolitique qui a frappé le nord-ouest et le sud-ouest en 2016 et a impliqué cette région dans la guerre » a affirmé S.Exc. Mgr Agapitus Nfon, Evêque de Kumba, dans le sud-ouest du Cameroun, lequel a dénoncé le massacre d'au moins 6 écoliers de 9 à 12 ans à l'arme à feu et à l'arme blanche. Plusieurs autres écoliers ont été blessés.

    Le massacre a été perpétré le 24 octobre au Collège de l'Académie bilingue internationale Madre Francisca, lorsque, aux alentours de 11.30 locales, un groupe non identifié a fait irruption dans la cour de l'établissement avant d'ouvrir le feu sur les élèves qui se trouvaient en classe.

    « Quelle était leur faute ? Celle d'étudier ? » se demande l'Evêque. « Pendant combien de temps les autorités concernées se contenteront de regarder ? Nos enfants devront-ils mourir de nouveau avant que quelque chose ne soit fait ? ».

    « A cause de cet acte barbare, la population de Kumba est en larmes et l'ensemble du Diocèse en deuil. Nos cœurs sont brisés parce que nos enfants innocents ne sont plus » affirme l'Evêque qui demande au gouvernement camerounais et à la communauté internationale de mettre un terme aux exécutions de civils dans la partie anglophone du Cameroun. Mgr Nfon a annoncé que les obsèques des victimes se tiendront le 30 octobre en la Cathédrale du Sacré-Coeur de Kumba. Aucun groupe n'a jusqu'ici revendiqué la responsabilité du massacre mais le gouvernement et les séparatistes de la région se sont échangés des accusations réciproques.

    L'attaque contre l'établissement scolaire a suscité une condamnation dans tout le pays alors que la diaspora camerounaise sensibilise actuellement le monde par Internet sous l'hashtag #EndAnglophoneCrisis sur les réseaux sociaux. Les habitants de Kumba ont organisé une marche de protestation dans toute la ville para solidarité avec les victimes de l'attaque. De son coté, le gouvernement a condamné les homicides et s'est déclaré « choqué et profondément indigné », promettant de trouver les coupables.

    Au sein des deux provinces anglophones, le conflit est en cours depuis 2016 lorsque le Président Paul Biya avait proclamé vouloir déplacer les enseignants francophones dans les écoles anglophones. Cette mesure avait été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vas, portant à un affrontement très dur entre les autorités et les milices qui réclament l'indépendance des provinces anglophones. (L.M.) (Agence Fides 26/10/2020)

  • La juge Amy Coney Barrett confirmée à la Cour Suprême des Etats-Unis

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    Lu sur le site du Figaro :

    La juge Amy Coney Barrett confirmée à la Cour suprême américaine

    À huit jours de l'élection du 3 novembre, Donald Trump a enregistré lundi une immense victoire avec la confirmation de sa candidate conservatrice à la Cour suprême des États-Unis. Elle a prêté serment dans la foulée à la Maison-Blanche.

    27 octobre 2020

    «C’est un jour historique pour l’Amérique»: Trump salue la confirmation d’Amy Coney Barrett à la Cour suprême

    À huit jours des élections, Donald Trump a enregistré lundi 26 octobre une immense victoire avec la confirmation de la magistrate conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême des États-Unis, désormais ancrée durablement et solidement à droite. Malgré l'opposition des démocrates face à un processus jugé «illégitime» si près du scrutin présidentiel, les élus républicains, majoritaires à la Chambre haute, ont tous, à une seule exception, voté pour la candidate choisie par le président. Cette fervente catholique de 48 ans, mère de sept enfants et opposée à l'avortement, a prêté serment dans la foulée à la Maison-Blanche.

    Donald Trump a salué lundi soir un «jour historique pour l'Amérique», louant «les qualifications impeccables»«la générosité dans la foi» et «le caractère en or» de la juge.

    À LIRE AUSSI : Amy Coney Barrett, une catholique pratiquante à la Cour suprême

    Amy Coney Barrett pourrait rejoindre dès mardi le temple du Droit américain, où elle prendra le siège laissé vacant par le décès de l'icône progressiste et féministe Ruth Bader Ginsburg, le 18 septembre. La Cour suprême, arbitre des grands sujets de société aux États-Unis, tels que l'avortement, le port des armes ou encore les litiges électoraux, comptera ainsi six juges conservateurs sur neuf, dont trois nommés par Donald Trump.

    La juge Barrett «sera formidable», selon Trump

    Ce succès indéniable est propre à galvaniser les électeurs de la droite religieuse, qui sont reconnaissants à l'ancien magnat de l'immobilier d'avoir nommé, au cours de son mandat, plus de 200 juges fidèles à leurs valeurs dans l'ensemble du système judiciaire fédéral. Quel que soit le résultat de l'élection du 3 novembre, ce bilan sera durable, car ces postes sont «à vie» et que Donald Trump a choisi des magistrats globalement jeunes. La juge Barrett «sera formidable, et elle est là pour longtemps», a d'ailleurs lancé le président candidat lors d'un meeting devant ses partisans dans l'Etat-clé de Pennsylvanie.

    Prenant la parole une dernière fois avant le vote, le sénateur républicain Lindsey Graham a salué un jour «historique» et loué une «universitaire impressionnante». Amy Coney Barrett est «brillante, qualifiée», applique le Droit et ne se mêle pas de politique, a renchéri le chef de la majorité républicaine Mitch McConnell, qui a imposé un calendrier extrêmement serré au processus de confirmation.

    À LIRE AUSSI : Le durable legs judiciaire offert aux conservateurs par le président Trump

    Son homologue démocrate Chuck Schumer a dénoncé leur «hypocrisie». Pour lui, la juge Barrett n'a pas été choisie pour ses qualifications mais parce qu'elle «a des opinions de droite radicale», notamment sur l'avortement, les droits civiques ou l'environnement. Avec emphase, il a fait part de sa «tristesse» face à ce qui est pour lui «l'un des jours les sombres de l'histoire américaine».

    Faute de leviers pour faire barrage à cette nomination, les démocrates ont tenté de transformer les débats, retransmis en partie sur les chaînes de télévision, en une tribune sur l'avenir de l'assurance santé Obamacare, que Donald Trump veut abroger. La haute cour doit en effet examiner le 10 novembre un recours contre cette loi emblématique de l'ex-président démocrate, sur laquelle la juge a exprimé des réserves dans le passé.

  • Attaque d'une église au Pendjab : un chrétien abattu et trois autres blessés

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    D'Agnès Pinard Legry sur aleteia.org :

     

    Un chrétien a été tué et trois autres blessés dans l’état indien du Pendjab alors qu’ils sortaient de leur église pentecôtiste le 23 octobre.

    Une église pentecôtiste d’Amritsar, dans l’état du Pendjab (Inde), a été la cible d’une attaque vendredi 23 octobre. Un chrétien a été abattu et trois autres blessés alors qu’ls sortaient de l’édifice, rapporte UCA News. La police a arrêté trois personnes liées à l’attaque et en recherche quatre autres qui se sont échappées, ont déclaré les responsables religieux. « Quatre personnes armées de fusils sont entrées dans l’église et ont ouvert le feu sur nous. Je me suis allongé à plat sur le sol et j’ai sauvé ma vie », a déclaré Jaspal Masih, fils du pasteur de l’église, à UCA News.

    2,3% de chrétiens

    Les chrétiens, qui ne représentent que 2,3% des 1,3 milliard d’Indiens, sont souvent la cible d’attaques. Le dernier rapport de Persecution Relief, une organisation œcuménique indienne, montre une hausse des attaques contre les chrétiens à travers le pays : 157 cas de persécution, dont quatre meurtres, ont été enregistrés contre des chrétiens au troisième trimestre de cette année. Depuis début 2020, dix chrétiens ont été tués dans le pays.

  • Déclaration du Consensus de Genève : il n’existe « aucun droit international à l’avortement »

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    Une synthèse de presse de gènéthique.org :

    32 pays signent : il n’existe « aucun droit international à l’avortement »

    23 octobre 2020

    Les Etats-Unis ont signé hier la Déclaration du Consensus de Genève. Il s’agit d’une déclaration mondiale promouvant la famille et s’opposant à l’avortement comme « droit de l’homme ». Cette initiative a été menée par le secrétaire d’État américain, Mike Pompeo. « Sous la direction du président Trump, les États-Unis ont défendu la dignité de la vie humaine partout et toujours, a-t-il déclaré au moment de signer la déclaration. Il l’a fait comme aucun autre président de l’histoire. Nous avons monté une défense sans précédent des enfants à naître à l’étranger ».

    La Déclaration du Consensus de Genève entend promouvoir « l’égalité des chances » pour les femmes en politique et dans la société. « Dans son essence même, la déclaration protège la santé des femmes… et réaffirme l’importance vitale de la famille en tant que fondement de la société », explique Mike Pompeo. La déclaration désavoue l’avortement, qui « ne devrait pas être promu comme une méthode de planification familiale » et ajoute que « l’enfant a besoin d’une protection et de soins spéciaux avant et après la naissance ». Le texte souligne également que « le droit à la vie est inhérent à la personne humaine », tandis qu’il n’existe « aucun droit international à l’avortement ». « Toute mesure ou changement lié à l’avortement dans le système de santé ne peut être déterminé qu’au niveau national ou local, conformément au processus législatif national », précise la déclaration. Le texte insiste également sur le « rôle de la famille comme base de la société », ajoutant que « les femmes jouent un rôle fondamental dans la famille » et qu’ « un partenariat harmonieux entre les hommes et les femmes est fondamental pour leur bien-être et celui de leurs familles ».

    32 pays ont signé cette déclaration, dont la majorité des pays d’Afrique et du Moyen-Orient. En Europe, seules la Pologne, la Hongrie et la Biélorussie font partie des signataires. « Nous applaudissons les gouvernements concernés pour avoir pris des mesures afin de mieux soutenir toutes les femmes enceintes et d’investir des ressources pour soutenir les deux vies d’une grossesse – celle de la mère et celle de son enfant à naître », a déclaré dans un communiqué Elyssa Karen, directrice internationale du groupe pour la défense des Nations unies.

     

    Sources : Washington Times, Christopher Vondracek (22/10/2020) ; Deutsche Welle (22/10/2020) ; Guardian, Julian Borger (22/10/2020)

  • CNEWS: la liberté de parole des chrétiens est-elle menacée ?

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  • Vers un nouveau génocide arménien ?

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    Du Forum catholique (Jean Kinzler) :

    Karekine II, patriarche de l’Église apostolique arménienne, a assuré le 19 octobre que l’escalade de la violence dans la région du Haut-Karabakh a le potentiel de devenir un autre génocide du peuple arménien.

    Alors que les ministres des Affaires étrangères arménien et azerbaïdjanais ont annoncé qu’ils allaient rencontrer séparément le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, le 23 octobre prochain, les combats entre Bakou et Erevan se poursuivent dans le Haut-Karabakh.

    Particulièrement inquiet de la situation, Karekine II, patriarche de l’Église apostolique arménienne, voit dans les violences actuelles le potentiel d’un deuxième génocide pour les Arméniens. « De quoi d’autre serait le signe, sinon d’un génocide, de bombarder aveuglément des civils, des églises, les monuments historiques d’un peuple malgré toutes les lois internationales », a ainsi déclaré le responsable religieux dans une entretien accordé au quotidien italien La Repubblica le 19 octobre. Selon lui, ce n’est qu’en reconnaissant l’indépendance autoproclamée du territoire contesté qu’« un nouvel holocauste éventuel » peut être évité.

    Une indépendance jamais reconnue par l’ONU

    La région du Haut-Karabakh est disputée depuis 1991 et la chute de l’URSS entre les deux républiques (Arménie et Azerbaïdjan) qui ont pris leur indépendance cette année-là, mais dont chacune a une histoire qui remonte à plusieurs siècles. Cette année-là, le Haut-Karabakh a organisé un référendum boycotté par la communauté azerbaïdjanaise avant de proclamer son indépendance de Bakou (la capitale de l’Azerbaïdjan, ndlr) avec le soutien d’Erevan. Une indépendance qui n’a jamais été reconnue par aucun État membre de l’ONU. Le départ de l’armée soviétique de la région a entrainé une escalade éclair des tensions débouchant sur une guerre qui a fait plus de 30.000 morts. Le 17 mai 1994, un cessez-le-feu négocié par Moscou entre en vigueur mais depuis, de violentes altercations ont lieu périodiquement.

    Depuis la reprise du conflit le 27 septembre 2020, la moitié de la population du Haut-Karabakh, soit entre 70.000 et 75.000 personnes, aurait été déplacée. Le patriarche de l’Église apostolique arménienne a déclaré que l’église arménienne avait « mis de côté un demi-million de dollars pour aider » ceux qui fuient vers l’Arménie pour échapper au conflit. En parallèle, un appel a été lancé à tous les diocèses d’Arménie pour participer à cet effort de solidarité.

    https://fr.aleteia.org/2020/10/21/un-responsable-religieux-orthodoxe-armenien-alerte-sur-un-possible-genocide/ 

    et https://www.la-croix.com/Religion/Haut-Karabakh-Le-patriarche-armenien-Karekin-II-met-garde-contre-possible-genocide-2020-10-22-1201120786

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    Voir aussi, en anglais:https://nypost.com/2020/10/21/turkey-leads-new-atrocities-against-armenians/

  • L'Église catholique mexicaine va présenter des excuses publiques pour les crimes commis contre les peuples amérindiens lors de la colonisation espagnole

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    De Vatican News :

    L'Église mexicaine demandera pardon pour les crimes de la colonisation

    Le Mexique célébrera en 2021 les deux cents de son indépendance. À cette occasion, l'Église catholique du pays entend présenter des excuses publiques aux peuples amérindiens pour les crimes commis contre eux lors de la colonisation espagnole. C'est qu'a annoncé le président de la conférence épiscopale quelques jours après que le président du Mexique, via son épouse, ait apporté au Vatican une lettre allant dans ce sens.

    Cette initiative est partie de la lettre du président mexicain Andrés Manuel López Obrador, adressée au Pape et portée au Vatican par son épouse, Beatriz Gutiérrez Müller, le 10 octobre. Selon ACIprensa, le chef de l'État y écrit que «l'Église catholique, la monarchie espagnole et l'État mexicain doivent présenter des excuses publiques aux peuples originels qui ont subi les atrocités les plus honteuses, le pillage de leurs biens et de leurs terres, pour être soumis».

    Le 15 octobre, Mgr Rogelio Cabrera López, président de la Conférence épiscopale mexicaine (CEM) et archevêque de Monterrey, a assuré le président mexicain que l'Église demandera pardon pour les abus commis lors de la conquête de l'Amérique, il y a 500 ans, et le fera en 2021. «Nous voulons le faire, mais nous voulons aussi nous tracer un chemin, comme nous l'avons toujours fait pour le bien des peuples originels», a déclaré le président de la CEM.

    L'archevêque de Monterrey a cependant ajouté que «naturellement, nous, les personnes et les institutions, devons être en mesure de demander pardon», soulignant que «les peuples indigènes ont une longue histoire de souffrance. Non seulement pendant la conquête, mais au cours des siècles et jusqu'à nos jours, ils ont vu leurs droits bafoués».

    Ne pas oublier les malheurs d'aujourd'hui

    «Il y a sans aucun doute des événements douloureux et tragiques, comme la conquête de Tenochtitlan, l'actuel Mexico, mais même ces derniers temps, il y a des problèmes qui font mal aux yeux, qui obscurcissent le paysage. Il y a le cas d'Ayotzinapa. Nous avons ainsi pu énumérer de nombreux autres événements qui ont brisé la communion, la communauté humaine», a-t-il souligné, rappelant la disparition de 43 jeunes dans la ville d'Ayotzinapa, dans l'État de Guerrero, en 2014.

    «L'Église catholique au Mexique», a-t-il déclaré, «est toujours prête non seulement à demander pardon, mais aussi à avoir une mémoire pénitentielle pour suivre ce chemin de réconciliation».

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