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International - Page 169

  • Haut-Karabagh : quand tonnent les canons

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    Du site de l'Aide à l'Eglise en Détresse (France) :

    HAUT-KARABAGH : Les canons parlent

    Publié le 29 septembre 2020

    L’armée de l’Azerbaïdjan et les défenseurs de l’Artsakh (alias le Haut-Karabagh) s’affrontent avec des armes lourdes dans cette région contestée entre l’Arménie chrétienne et l’Azerbaïdjan musulman. Ils mettent fin à un statu quo vieux de trente ans. Décryptage.

    Lors de l’Angélus prononcé depuis le palais apostolique au Vatican le 27 septembre 2020, le pape François faisait part de son inquiétude : « Je demande aux parties en conflit d’accomplir des gestes concrets de fraternité et de bonne volonté qui permettent de résoudre les problèmes non pas avec la force et les armes mais à travers le dialogue la négociation. Prions en silence pour la paix dans le Caucase ! »

    TIRS D’ARTILLERIE, TANKS ET DRONES

    La veille, samedi 26 septembre, des échanges de tirs y compris d’armes lourdes ont eu lieu au Haut-Karabagh région autonome contestée entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Selon un bilan provisoire, au moins 24 personnes sont mortes, y compris des civils, et plus d’une centaine ont été blessées. Les belligérants sont d’une part l’Azerbaïdjan et de l’autre les défenseurs du Haut-Karabagh, appelé localement l’Artsakh. L’armée azérie a envoyé au combat des moyens lourds, tanks et artillerie, accompagnés de drones.

    Devant l’ampleur de ces affrontements, tant les autorités arméniennes que la présidence de l’Artsakh ont décrété dimanche «la mobilisation générale » et la loi martiale. « J’exhorte tout le personnel à se présenter aux commissariats militaires », a déclaré sur Facebook le Premier ministre arménien Nikol Pachinian. Dans l’autre camp, le Président de l’Azerbaïdjan, Ilham Aliyev affirmait « Ceux qui tentent d’intimider l’Azerbaïdjan le regretteront ».

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  • Le régime communiste chinois torture les prêtres pour les contraindre à rejoindre l'Eglise officielle

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    D'AN XIN sur Bitter Winter :

    Un autre prêtre torturé pour le forcer à rejoindre l'Eglise officielle

    29/09/202

    Don Liu Maochun, du diocèse de Mindong, refuse d'adhérer à l'Association patriotique catholique chinoise. Arrêté, il a été privé de sommeil pour tenter de plier sa volonté

    Le 1er septembre, le père Liu Maochun du diocèse de Mindong, dans le sud-est de la province de Fujian, rendait visite à des patients dans un hôpital lorsque la police l'a emmené. Les agents l'ont interrogé dans un centre de détention de la ville ayant le statut du comté de Fu'an. Une source à l'intérieur du diocèse a dit à Bitter Winter que le père Liu Maochun avait été impitoyablement torturé. Les officiers jouaient un gong près de ses oreilles et pointaient une lumière vive vers ses yeux pendant plusieurs jours d'affilée, une méthode de torture connue sous le nom de "porter un aigle" lorsqu'une personne est privée de sommeil pendant une longue période.

    "Le gouvernement prétend que Don Liu Maochun a désobéi à ses règles et est "idéologiquement radical", a expliqué la source.

    Les tensions entre le régime et les prêtres du diocèse se sont accrues depuis la signature des accords entre la Chine et le Vatican en 2018. L'accord intérimaire n'a pas amélioré la condition du clergé dans ce qui est connu comme l'Eglise catholique clandestine chinoise, car le PCC exige l'adhésion à l'Association patriotique catholique chinoise (APCC), ignorant les directives du Vatican pour 2019, qui appellent au respect de ceux qui refusent de s'y joindre pour des raisons de conscience. Les prêtres qui refusent de contrôler le PCC sont gravement persécutés, notamment par la possibilité d'être arrêtés et de subir d'autres formes de mauvais traitements et d'intimidation.

    Le père Liu Maochun, 46 ans, vit dans l'ancienne résidence de l'évêque à Luojiang, dans le sous-district de Fu'an, qu'il partage avec l'évêque auxiliaire du diocèse, Guo Xijin. Don Liu a été réprimandé à plusieurs reprises pour son refus de rejoindre l'APCC et le régime a également touché ses proches. L'agence de voyage de son neveu a été fermée l'année dernière et ses parents plus âgés ont subi des pressions pour rejoindre l'APCC.

    "Don Liu Maochun est l'assistant de Monseigneur Guo. Le régime arrête et veut contrôler les prêtres proches de lui qui refusent de rejoindre l'APCC", explique la source. Il ajoute que le gouvernement a persécuté un diacre du diocèse, menaçant de démolir sa maison et de prendre ses enfants s'il soutenait encore le refus de Monseigneur Guo de rejoindre l'Église patriotique".

    Une source interne au sein de l'administration Fu'an a rapporté à Bitter Winter que l'arrestation de Don Liu Maochun est liée aux enquêtes sur les fuites d'informations concernant la torture de Don Huang, un autre prêtre de Mindong qui refuse de rejoindre l'APCC. Le régime soupçonne que Don Liu Maochun pourrait être l'une des personnes qui ont divulgué des informations sur Don Huang à la presse étrangère.

    Un catholique local a rapporté à Bitter Winter que Don Liu Maochun avait envoyé un message sur WeChat disant que s'il rejoignait l'APCC, ce serait à cause des méthodes sournoises et méprisables du régime et non de son propre gré.

    Le lendemain de l'arrestation du père Liu, le bureau de la sécurité publique de Ningde a ordonné l'arrestation du père Zhu Rutuan, un autre prêtre du diocèse, pour le forcer à rejoindre l'APCC. Après avoir reçu un avertissement, le prêtre s'est caché et les fonctionnaires du Bureau emploient une surveillance de haute technologie pour le retrouver.

    Une source interne à l'administration a rapporté à Bitter Winter que les autorités considèrent les prêtres qui refusent de rejoindre l'Eglise patriotique comme des "extrémistes religieux" parce qu'ils ne croient qu'en Dieu et rejettent l'autorité du PCC. "Il est prévu de détenir les "extrémistes religieux" ou ceux qui sont étiquetés xie jiao dans des cours d'endoctrinement spéciaux appelés "maisons de l'amour"", indique la source.

    Lire également : Chine : florilège des vexations quotidiennes que le régime communiste inflige aux chrétiens

    et cependant, le Vatican s'obstine

  • La gifle du pape au vieux cardinal Zen : venu à Rome pour le rencontrer, il n'a pas été reçu en audience

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    De Franca Giansoldati sur Il Messaggero :

    La gifle du pape au vieux cardinal Zen : à Rome pour le rencontrer, il ne l'a pas reçu

    27 septembre 2020

    La gifle du pape au vieux cardinal Zen : venu à Rome pour le rencontrer, il ne l'a pas reçu

    Cité du Vatican - Il n'a réussi à remettre qu'une lettre adressée au pape François par l'intermédiaire de son secrétaire, le père Gonzalo, puis a attendu avec confiance pendant trois jours à l'hôtel. Finalement, le cardinal émérite de Hong Kong, Joseph Zen, 88 ans mais très lucide et déterminé, devant tant de silence, comprit l'antienne, fit sa valise et quitta Rome. Il ne s'attendait pas à un traitement aussi humiliant. Il aurait aimé rencontrer le Pontife pour lui parler de la situation chinoise et avoir la chance de lui montrer qu'il serait peut-être préférable de reporter le renouvellement de l'accord, mais il n'en a pas eu l'occasion.

    PLUS DE DÉTAILS

    Le pape François l'a en fait ignoré, probablement à cause des trop nombreux engagements concentrés à Santa Marta, entre les audiences et les tâches à accomplir. Avant de retourner à l'avion, Zen a expliqué à certaines personnes qu'il avait espéré jusqu'au dernier moment un appel téléphonique. Mais il n'y a rien à faire. Il se souciait de plaider la cause du nouvel évêque de Hong Kong.

    Le poste est vacant depuis plus d'un an et demi, des noms ont été cités, dont celui d'un prêtre qui, à son avis, est très indiqué même si la possibilité de nommer un prêtre nommé Peter Choi, ouvertement pro-chinois et, bien sûr, très apprécié par le gouvernement de Pékin, a regagné du terrain. La nomination de l'évêque de Hong Kong est une véritable épine dans le pied du pape François.

    Aujourd'hui, les nominations d'évêques en Chine (et aussi dans l'ancien protectorat anglais) dépendent en fait du choix commun d'une personnalité qui bien convenir à la fois pour Rome et pour le gouvernement communiste. Mais l'affaire devient plutôt compliquée. Le cardinal Zen a expliqué que le père Choi fracturerait la communauté catholique encore plus qu'elle ne l'est actuellement.

    Face au dilemme de Hong Kong, le pape François continue de garder le silence, évitant de prendre position sur les violations des droits fondamentaux qui ont lieu maintenant après l'entrée en vigueur de la loi sur la sécurité, cause de tant de protestations. Lors de la dernière visite papale, interrogé par des journalistes, le pape a même comparé les mouvements de protestation de Hong Kong aux gilets jaunes français, faisant une comparaison indirecte entre la démocratie française mature et le gouvernement autoritaire de Pékin. "Répression ? Il y a aussi de la répression en France", a-t-il déclaré...

    Dernière mise à jour : 28 septembre, 19:14

    Lire également : https://www.leforumcatholique.org/message.php?num=901267 et https://newdailycompass.com/en/cardinal-zens-last-cry-for-china-and-hong-kong

  • Etats-Unis : quand la passion religieuse qui a échappé au protestantisme met le feu à la politique

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    Un grand entretien avec Joseph Bottum paru dans Le Figaro du 24 septembre, publié sur le site "Pour une école libre au Québec" :

    Le wokisme : des protestants puritains athées

    Un grand entretien avec Joseph Bottum publié dans Le Figaro. Professeur à l’université du Dakota du Sud, Joseph Bottum est essayiste et spécialiste du phénomène religieux en politique. Dans son livre « An Anxious Rage, the Post-Protestant Ethic and the Spirit of America », écrit il y a six ans, il explique qu’on ne peut comprendre la fureur idéologique qui s’est emparée de l’Amérique, si l'on ne s’intéresse pas à la centralité du fait religieux et à l’effondrement du protestantisme, « ce Mississippi » qui a arrosé et façonné si longtemps la culture américaine et ses mœurs. Bottum décrit la marque laissée par le protestantisme à travers l’émergence de ce qu’il appelle les « post-protestants », ces nouveaux puritains sans Dieu qui pratiquent la religion de la culture « woke » et de la justice sociale, et rejettent le projet américain dans son intégralité. Il voit à l’œuvre une entreprise de « destruction de la modernité » sur laquelle sont fondés les États-Unis. Son regard offre un éclairage saisissant sur les élections américaines, dont il craint qu’elles ne dégénèrent en guerre civile si Trump est réélu.

    LE FIGARO. — Dans votre livre « An Anxious Age », vous revenez sur l’importance fondamentale du protestantisme pour comprendre les États-Unis et vous expliquez que son effondrement a été le fait sociologique central, mais sous-estimé, des 50 dernières années. Vous dites que ce déclin a débouché sur l’émergence d’un post-protestantisme qui est un nouveau puritanisme sans Dieu, qui explique la rage quasi religieuse qui s’exprime dans les rues du pays. De quoi s’agit-il ? 

    Joseph BOTTUM. — Quand j’ai écrit mon livre, je suis retourné à Max Weber et à Alexis de Tocqueville, car tous deux avaient identifié l’importance fondamentale de l’anxiété spirituelle que nous éprouvons tous. Il me semble qu’à la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, nous avons oublié la centralité de cette anxiété, de ces démons ou anges spirituels qui nous habitent. Ils nous gouvernent de manière profondément dangereuse. Norman Mailer a dit un jour que toute la sociologie américaine avait été un effort désespéré pour essayer de dire quelque chose sur l’Amérique que Tocqueville n’avait pas dit ! C’est vrai ! Tocqueville avait saisi l’importance du fait religieux et de la panoplie des Églises protestantes qui ont défini la nation américaine. Il a montré que malgré leur nombre innombrable et leurs querelles, elles étaient parvenues à s’unir pour être ce qu’il appelait joliment « le courant central  des manières et de la morale ». Quelles que soient les empoignades entre anglicans épiscopaliens et congrégationalistes, entre congrégationalistes et presbytériens, entre presbytériens et baptistes, les protestants se sont combinés pour donner une forme à nos vies : celle des mariages, des baptêmes et des funérailles ; des familles, et même de la politique, en cela même que le protestantisme ne cesse d’affirmer qu’il y a quelque chose de plus important que la politique. Ce modèle a perduré jusqu’au milieu des années 1960.

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  • Pourquoi il faut fuir Amnesty International

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    Amnesty a inscrit officiellement l'accès à l'avortement dans son programme, n'y voyant aucune violation du droit à la vie. Militer avec Amnesty signifie donc que l'on apporte clairement son soutien à une organisation qui plaide en faveur d'une dépénalisation totale (et sans limites semble-t-il) de l'avortement : "Amnesty International continue de militer pour la dépénalisation totale de l’avortement. Mais alors que notre précédente politique défendait l’accès à l’avortement dans certaines circonstances, nous demandons à présent un accès universel à un avortement sécurisé pour toutes les personnes qui en ont besoin." Il est donc clair qu'aucun catholique soucieux d'être en cohérence avec l'éthique de la loi naturelle et avec la morale catholique ne peut s'autoriser à soutenir un tel organisme.

    AMNESTY INTERNATIONAL REND PUBLIQUE SA POLITIQUE RÉVISÉE RELATIVE À L'AVORTEMENT

    L’accès à l’avortement sécurisé est une composante essentielle d’une société juste et équitable, et est indispensable pour la réalisation de la totalité des droits humains, a déclaré Amnesty International le 28 septembre. L’organisation a rendu publique sa politique révisée sur l’avortement, qui se conforme à l’évolution du droit et des normes relatifs aux droits humains. Cette politique permet à l’organisation de mener un travail renforcé de campagne et de plaidoyer au sujet de l’avortement et de mieux soutenir les mouvements locaux de défense des droits sexuels et reproductifs.

    Cette politique révisée reconnaît l’avortement, dispensé de façon à respecter les droits humains, l’autonomie et la dignité, comme étant un droit dont dispose toute personne qui peut avoir une grossesse. Amnesty International demande également l’accès universel à l’avortement sécurisé et aux soins et informations qui y sont liés, ainsi que sa dépénalisation totale.

    « Près de 47 000 femmes meurent chaque année des suites d’un avortement pratiqué dans des conditions dangereuses. Cette tragédie mondiale ne cessera que lorsque l’avortement sera totalement dépénalisé et accessible et abordable pour toutes les personnes. L’avortement doit être traité comme tout autre service de santé, et toute personne qui souhaite un avortement doit être traitée avec compassion, et dans le respect de sa dignité et de ses droits humains, a déclaré Rajat Khosla, directeur du travail de recherche et de plaidoyer à Amnesty International.

    « Notre politique révisée a été élaborée en consultation avec des expert·e·s des droits humains, des prestataires de soins de santé et avec le mouvement Amnesty International, et elle est basé sur des années de recherche et d’engagement auprès de filles et de femmes dont la vie a été brisée par des lois restrictives. Nous allons continuer de demander aux gouvernements de respecter l’autonomie en matière de procréation, et de mener campagne afin que l’avortement sécurisé soit accessible pour toute personne qui le souhaite, sans discrimination, sans contrainte et sans stigmatisation. »

    Les instruments et normes juridiques internationaux relatifs à l’avortement ont considérablement évolué au cours de la dernière décennie. Conformément à cette évolution, Amnesty International a mis à jour sa politique afin d’être mieux en mesure de lutter contre l’ensemble des violations des droits humains dues à la criminalisation de l’avortement, afin de plaider pour la suppression de tout ce qui fait obstacle à un avortement sécurisé, et afin de promouvoir la justice en matière de procréation, de genre et dans le domaine économique.

    La politique révisée d’Amnesty International :

    • reconnaît que toute personne qui peut avoir une grossesse a le droit à l’avortement
    • demande l’accès universel à l’avortement sécurisé, aussi tôt que possible et aussi tardivement que nécessaire, ainsi que la fourniture de soins d’après avortement et d’informations fondées sur les faits en ce qui concerne l’interruption de grossesse
    • reconnaît que les décisions relatives à la grossesse et à l’avortement touchent directement l’ensemble des droits humains
    • demande la suppression de toutes les dispositions de la législation et des politiques des pays réprimant pénalement ou sanctionnant de toute autre façon l’avortement, et qu’il soit mis fin aux sanctions visant les femmes, les filles et toutes les personnes enceintes, les prestataires de soins de santé et toutes les autres personnes ayant obtenu ou fourni des services d’avortement ou apporté leur aide pour la fourniture de ces services
    • demande que soient réformées les lois et les politiques qui limitent l’accès à l’avortement à des circonstances spécifiques
    • confirme que la protection des droits humains débute à la naissance de la personne, conformément au droit international
    • demande aux États de respecter les droits économiques et sociaux en promouvant des politiques offrant aux personnes enceintes la possibilité de prendre librement les décisions les concernant en matière de procréation, y compris avec l’accès aux soins de santé, à la sécurité sociale et aux moyens permettant d’accéder à un niveau de vie suffisant.

    « L’avortement n’est pas une question isolée. Le fait de priver des personnes de leur droit de prendre des décisions concernant leur propre corps perpétue les inégalités de genre et économiques, et pérennise la stigmatisation et la discrimination, a déclaré Rajat Khosla.

    « Nous reconnaissons que l’avortement est un sujet extrêmement complexe, mais les approches punitives ne règlent pas les nombreux problèmes sociaux, économiques et personnels qui conduisent des personnes à mettre fin à leur grossesse. La dépénalisation totale de l'avortement est indispensable pour la protection des droits humains, et elle permet d’empêcher d’autres décès et blessures dus à des avortements pratiqués dans des conditions dangereuses. »

  • Tensions vaticano-américaines

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    D'AgenziaNova.com en traduction française sur le Forum catholique

    Tensions américano-vaticanes sur les relations avec la Chine: le Pape rejette la rencontre avec Pompeo

    Rome, 27 sept. 11:09 - (Agenzia Nova) - Le pape François ne rencontrera pas le secrétaire d'État américain, Mike Pompeo, en visite en Italie les 29 et 30 septembre. Selon ce qui a été appris de "Agenzia Nova", le pontife ne rencontre généralement aucun chef d'État pendant une période électorale, alors que la nomination à l'ordre du jour avec le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, reste confirmée. Selon une note du département d'État américain, Pompeo rencontrera également le secrétaire aux relations avec les États, l'archevêque Richard Gallagher, au Vatican, tandis que le 30 septembre il prononcera un discours à l'ambassade des États-Unis auprès du Saint-Siège. à l'occasion d'un colloque sur la promotion et la défense de la liberté religieuse par la diplomatie.

    La nouvelle de la non-rencontre entre le pape François et le chef de la diplomatie américaine s'inscrit dans le contexte des tensions récemment enflammées par Washington concernant le renouvellement de l'accord entre la Chine et le Vatican sur les modalités de nomination des évêques catholiques chinois. "Il y a deux ans, le Saint-Siège est parvenu à un accord avec le Parti communiste chinois dans l'espoir d'aider les catholiques en Chine", mais entre-temps "les abus contre les fidèles n'ont fait qu'empirer", a écrit le chef de la diplomatie à Washington la semaine dernière sur magazine néo-conservateur «First Things», ajoutant que s'il renouvelait l'accord, «le Vatican mettrait en danger son autorité morale».

    La «nouvelle guerre froide» entre les États-Unis et la Chine fait sentir ses réverbérations dans les bâtiments du Vatican depuis un certain temps. La Maison-Blanche s'est fermement opposée, depuis le début, à l'ouverture du Saint-Siège à la République populaire et, ces derniers mois, a continué à faire pression pour que l'Église catholique annule l'accord de 2018. La précédente visite de Pompée à Rome, en octobre 2019, elle a été précédée de vingt-quatre heures par une perquisition par la gendarmerie papale dans les bureaux de la secrétairerie d'État du Vatican dans le cadre de l'enquête concernant les investissements du Saint-Siège à Londres. Le procureur général des États-Unis, William Barr, était également à Rome les mêmes jours. Par la suite, en janvier 2020, le vice-président Mike Pence serait également reçu au Vatican.

    Dans ce contexte, la démission du cardinal Giovanni Angelo Becciu de la fonction de préfet de la Congrégation pour les causes des saints et sa démission du cardinalat, récemment communiquées par le Saint-Siège, tombent également. Un fait que la presse a immédiatement lié à l'enquête sur l'achat d'une propriété de luxe à Londres avec 200 millions de dollars provenant d'un fonds de la section des affaires générales de la secrétairerie d'État, dont l'ancien cardinal était désormais ère de remplacement. Cependant, il ne semble pas sans importance que la démission de Becciu soit intervenue quelques jours avant la visite de Pompeo.

    Angelo Becciu était le numéro deux du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d'État et véritable architecte de l'accord avec la Chine qui a tant irrité les États-Unis. Le 14 septembre, cinq jours avant l'attaque de Pompeo contre les «premières choses», Parolin avait défini les chances de renouvellement de l'accord avec Pékin comme «bonnes». L'accord "provisoire" a expiré le 22 septembre, mais jusqu'à présent aucune annonce n'est parvenue du Saint-Siège. Le jour du départ de Becciu, il a été officialisé que le secrétaire d'État du Vatican décidera de l'avenir des relations avec la Chine le 3 octobre à Milan, à l'occasion d'une conférence organisée par le diocèse de Milan et intitulée "Une autre Chine . Temps de crise, temps de changement ».

    Source en italien : https://www.agenzianova.com/primopiano/1209/tensioni-usa-vaticano-per-i-rapporti-con-la-cina-il-papa-rifiuta-l-incontro-con-pompeo

  • Le Président Donald Trump nomme Amy Coney Barrett à la Cour suprême

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Donald Trump nomme Amy Coney Barrett à la Cour suprême : elle est catholique, pro-vie et mère de sept enfants

    26 Sep 2020

    Le président Donald Trump vient d’annoncer officiellement son intention de nommer  le juge catholique pro-vie Amy Coney Barrett  pour pourvoir le siège laissé vacant de la Cour suprême des Etats-Unis par le décès de Ruth Bader Ginsburg le 18 septembre. Il reste au Sénat de confirmer la nomination de cette brillante magistrate de 48 ans, mère de sept enfants. Elle prendra alors la place d’une femme qui a soutenu la culture de mort de toutes ses forces à la Cour suprême depuis 1993, exerçant au demeurant un pouvoir démesuré dans la mesure où cette Cour a outrepassé son droit et son devoir de contrôle de constitutionnalité des lois américaines pour devenir elle-même créatrice de droit.

    Dans son discours dans la roseraie de la Maison Blanche, Donald Trump a confirmé ce que divers médias, dont le New York Times et The Hill, annonçaient déjà avec confiance vendredi.
     
    « Je me tiens devant vous aujourd’hui pour remplir l’une de mes plus hautes et plus importantes fonctions », a déclaré le président des Etats-Unis. « C’est vraiment pour moi un moment de grande fierté. »
     
    Trump a salué en Mme Barrett l’« une des plus brillantes et talentueuses juristes de notre nation ».
     
    « C’est une femme qui a connu des réussites sans pareille, à l’intelligence hors pair, aux compétences remarquables », a-t-il déclaré, soulignant également sa fidélité envers la Constitution américaine.
     
    Barrett, mère de sept enfants, dont deux adoptés, sera la première femme pro-vie à la Cour suprême. Elle sera également la seule femme ayant des enfants à exercer la fonction de juge à la Cour suprême.
     
    Sonia Sotomayor, nommée par le président Barack Obama, est divorcée et n’a jamais eu d’enfants, tandis qu’Elena Kagan, également nommée par Obama, ne s’est jamais mariée.
     
    Les enfants et le mari de Barrett étaient dans la Roseraie, assis près de la première dame Melania Trump, lorsque la nomination de Barrett a été annoncée. Maureen Scalia, épouse du regretté juge Antonin Scalia, se trouvait également dans la Roseraie.
     
    Pendant de nombreuses années, Barrett a enseigné le droit à l’université de Notre Dame. Elle est devenue célèbre lorsque la sénatrice californienne Dianne Feinstein l’interrogée sur sa foi catholique lors de son audience de confirmation à la Cour d’appel américaine du septième circuit en 2017.
     
    « Lorsque vous lisez vos discours, la conclusion que l’on en tire est que le dogme vit bruyamment en vous. Et cela est inquiétant quand on aborde de grandes questions pour lesquelles un grand nombre de personnes se battent, depuis des années, dans ce pays », avait lancé la sénatrice.
     
    Ancien clerc du défunt juge vigoureusement conservateur Antonin Scalia, Barrett est largement considérée comme une « originaliste » pro-vie. Les « originalistes » sont les juristes américains qui tiennent que les affirmations de la Constitution américaine doivent être interprétées selon la volonté de ses rédacteurs et de ceux qui étaient en vie au moment de son adoption. Une telle approche aurait empêché par exemple l’utilisation de la Constitution des Etats-Unis pour légaliser le « mariage » des couples homosexuels par l’arrêt Obergefell v. Hodges en 2015, car à l’évidence les auteurs de la Constitution n’y auraient pas été favorables en leur temps.
     
    Amy Coney Barrett a été membre du groupe « Faculty for Life » de Notre-Dame. En 2015, elle a signé une lettre exprimant « la solidarité avec nos sœurs du monde en développement contre ce que le pape François a décrit comme des “formes de colonisation idéologique qui visent à détruire la famille” ». On dit aussi qu’elle a signé une autre lettre publiée par Becket Law critiquant la politique de l’administration Obama en matière de contraception.
     
    Barrett a été violemment attaquée par les démocrates et les médias de gauche avant même que Trump ne l’annonce comme candidate officielle.
     
    Le responsable de la stratégie de la campagne démocrate Dana Houle a tweeté : « J’aimerais savoir quelle agence d’adoption Amy Coney Barrett & son mari ont utilisé pour adopter les deux enfants qu’ils ont fait venir d’Haïti. »
     
    « Voici donc une question : la presse enquête-t-elle sur les détails des adoptions des Barrett en Haïti ? Certaines adoptions en provenance d’Haïti étaient légales. Beaucoup étaient très approximatives. Et si la presse apprenait qu’elles étaient contraires à l’éthique et peut-être même illégales, le signalerait-elle ? Ou pas, parce que cela implique ses enfants », ajoutait-il.
     
    Ces tweets ont été supprimés, mais le sénateur du Missouri Josh Hawley a mis en ligne une capture d’écran avec ce commentaire : « Lisez ceci de la part d’un militant démocrate & d’un membre de l’équipe du Hill. On se demande si #AmyConeyBarrett a adopté *illégalement* ses enfants d’Haïti, peut-être en les arrachant à leurs parents biologiques ! Voilà le jeu que les Démocrates entendent jouer. Rien d’autre que du sectarisme et de la haine. Je vous promets que ça ne se passera pas comme ça. »
     
    Le sénateur de l’Arkansas Tom Cotton a tweeté, « Dégoûtant. La gauche s’en prend maintenant à Amy Coney Barrett pour avoir adopté des enfants. »
    Si Amy Coney Barrett siège dans la plus haute cour du pays, Trump aura nommé trois juges sur neuf, les deux autres étant Brett Kavanaugh et Neil Gorsuch.
     
    Trois juges actuels de la Cour suprême sont considérés comme de fervents libéraux : Sotomayor et Kagan, ainsi que Stephen Breyer, qui a été nommé par le président Bill Clinton.
     
    Tous les autres juges ont été nommés par des présidents républicains. Parmi eux, le premier juge John Roberts est considéré comme ayant une voix pivotale, bien qu’il se soit rangé à plusieurs reprises du côté des libéraux, notamment dans l’affaire National Federation of Independent Business v. Sebelius, qui a sauvé le système de santé socialisant Obamacare en 2012.
     
    Certains conservateurs ont également exprimé leur inquiétude quant à l’importance accordée par Brett Kavanaugh à la jurisprudence de la Cour, les fameux « précédents », ce qui laisse supposer qu’il pourrait ne pas annuler la décision de 1973 dans l’affaire Roe contre Wade qui a légalisé l’avortement.
    Neil Gorsuch a déçu les conservateurs lorsqu’il a rédigé l’opinion majoritaire dans l’affaire Bostock contre le comté de Clayton au début de cette année, en redéfinissant le terme « sexe » dans la loi sur les droits civils de 1964 pour qu’il ne signifie pas simplement « homme » et « femme » en tant que réalités biologiques, mais aussi « orientation sexuelle » et « identité de genre ».
     
    Josh Hammer du First Liberty Institute a appelé cette décision le  « Roe v. Wade de la liberté religieuse » – c’est en tout cas une décision qu’on aurait pu croire évitable grâce au poids des juges conservateurs.
     
    Le plus dur reste à venir pour Amy Coney Barrett. Evoquant ses prochaines audiences de confirmation, Hammer a tweeté hier : « Cette bataille va faire passer la confirmation de Kavanaugh pour une partie de plaisir. Toute la guerre politique de la gauche que vous verrez se déployer au cours des cinq prochaines semaines visera à protéger le ‘droit’ de supprimer les enfants à naître dans le sein maternel. »
     
    Quoi qu’il arrive, il est déjà remarquable que Donald Trump ait choisi de passer immédiatement à l’acte pour remplir le siège vacant à la Cour suprême, alors qu’il aurait pu, par tactique, décider d’attendre que l’élection présidentielle de début novembre soit passée. Du point de vue de sa campagne cela pouvait se défendre : la perspective d’une nomination déterminante à venir au sein de la Cour suprême aurait pu davantage inciter les électeurs conservateurs ou pro-vie à voter pour Trump. La nomination étant acquise, ce n’est plus une monnaie d’échange.
    Mais le choix si manifeste de Donald Trump pour une candidate dont tout hurle qu’elle est opposée à la culture de mort – la carrière, les paroles, les actes – vient témoigner de sa volonté de ne pas laisser la question de la Cour suprême en suspens. C’est le moyen de laisser une marque durable, et positive, dans la vie politique américaine, quel que soit son sort à lui dans cinq semaines. Trump s’est saisi de l’occasion. Il l’a fait à sa manière, forte et entière, ne craignant pas de frapper ni de prendre des risques quand la conjoncture se présente. Un passage en force, diront certains. Mais c’est une force mise au service de la justice – la vraie.
     
     
     Cet article est largement inspiré de celui de Martin Bürger et Calvin Freiburger pour LifeSiteNews.
  • Les réticences du Saint-Siège face à la réponse des Nations Unies à la pandémie de Covid-19

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    ONU : le Saint-Siège mitigé sur la réponse à la pandémie (traduction complète)

    « Un manque de consensus et des lacunes »

    L’Observateur permanent du Saint-Siège aux Nations Unies, à New York, a présenté sept remarques et émis une réserve après l’adoption du projet de résolution intitulé « Réponse globale et coordonnée à la pandémie de Covid-19 ». Il déplore que la résolution omnibus ait été « adoptée sans consensus » et estime « très regrettable » le fait qu’elle « comporte la référence profondément inquiétante et source de division à la “santé sexuelle et reproductive et aux droits génésiques“ ».

    Mgr Gabriele Giordano Caccia, nonce apostolique et observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations Unies, a fait une déclaration lors de la 64e réunion plénière de l’Assemblée générale (74e session), après l’adoption du projet de résolution, le 11 septembre 2020 à New York. Il a demandé, entre autres, des vaccins « “exempts de préoccupations éthiques“ et accessibles à tous », « la réduction, voire l’annulation, de la dette » des pays pauvres et a rappelé que la crise climatique « reste l’une des urgences mondiales les plus graves ».

    Mgr Caccia regrette « l’exclusion des organisations confessionnelles de la liste de celles qui jouent un rôle important dans la réponse à la pandémie » et un « manque de précision dans la terminologie et dans son ancrage dans le droit international des droits de l’homme » ; il souligne également des lacunes risquant de fragiliser d’une part la garantie des libertés de religion, de conviction et d’expression et, d’autre part le respect du droit à la vie des personnes âgées.

    Voici notre traduction de la déclaration de Mgr Gabriele Giordano Caccia prononcée en anglais.

    HG

    Déclaration de Mgr Gabriele Giordano Caccia

    Monsieur le Président,

    Je tiens tout d’abord à remercier les coordinateurs, la représentante permanente de l’Afghanistan, S. E. Madame l’Ambassadrice Adela Raz, et le représentant permanent de la Croatie, S. E. Monsieur l’Ambassadeur Ivan Šimonović, pour leur travail.

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  • Chine : l'Eglise catholique officielle théoriquement reconnue par l'Etat mais persécutée dans les faits

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    De YANG XIANGWEN sur Bitter Winter :

    Eglise catholique officielle : Approuvée par l'État, mais persécutée

    09/22/2020

    Le fait de rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise ne signifie pas que les persécutions prennent fin : les lieux reconnnus par l'État sont également harcelés, indûment contrôlés et fermés.

    Depuis des années, les églises catholiques non enregistrées de toute la Chine subissent des pressions pour rejoindre l'Association catholique patriotique chinoise gérée par le gouvernement, avec des menaces et des intimidations, mais aussi la promesse d'une paix de l'esprit et d'un culte sans entrave tant qu'elles sont sous le contrôle de l'État. Mais la réalité est loin de là : de nombreux lieux de culte enregistrés sont harcelés et intimidés, quel que soit leur statut officiel.

    Le gouvernement du comté de Linyi à Dezhou, une ville au niveau de la préfecture dans la province orientale du Shandong, a fermé en juin deux églises affiliées à la CPCA (Eglise patriotique reconnue), affirmant que "peu de membres de la congrégation assistent aux rassemblements".

    Le 6 juin, toutes les croix, les autres symboles religieux et les bancs ont été retirés de l'église du village de Wangdangjia. Le panneau "Église catholique" au-dessus de son entrée a été recouvert de planches de bois. L'église catholique de la ruelle de Cuijia fut bientôt fermée de la même manière.

    Le 19 mai, les autorités locales ont ordonné de retirer la croix et la statue de la Vierge Marie qui se trouvaient au sommet de l'église catholique du village de Wuqiu, dans la ville de Jinling, administrée par le comté de Lanling de la ville de Linyi, au niveau de la préfecture, parce qu'elles "étaient plus hautes que le bâtiment du comité de village".

    Le 10 novembre dernier, le gouvernement du comté de Tancheng s'est rendu dans une église catholique enregistrée pour démolir son clocher, une statue de Jésus et un pilier en ciment sur lequel se trouvait la croix précédemment enlevée. Ils ont déclaré que de telles structures religieuses n'étaient pas autorisées. L'église rectifiée ressemble maintenant à un bâtiment résidentiel ordinaire.

    Les lieux catholiques enregistrés sont également supprimés dans la province de Hebei, dans le nord du pays. Une église catholique du village de Zhangmengtun, dans la ville de Dingzhou, ouverte en 2017 avec l'approbation du gouvernement, a été construite dans le style occidental. Le 2 juin, les autorités municipales sont venues fermer l'église. Ils ont d'abord détruit certains des piliers de style roman de l'église, enlevé tous les symboles religieux à l'intérieur et à l'extérieur de l'église, y compris l'autel et le podium, les bancs et les images des 14 stations du chemin de croix, une colombe ornementale sur le toit de l'église, et repeint les symboles de la croix sur des tuiles de céramique.

    À la mi-mai, des fonctionnaires du United Front Work Department et d'autres institutions de l'État, accompagnés de la Brigade de sécurité nationale et de policiers, sont venus superviser le retrait de cinq croix d'une église catholique du comté de Julu, administré par la ville de Xingtai au niveau de la préfecture. Le panneau en caractères chinois indiquant "Église catholique" a également été retiré de ce lieu de 83 ans, approuvé par l'État.

    Le diacre d'une autre église de Hebei, dont la croix a été retirée, et une caméra de surveillance installée à l'entrée en juillet, a expliqué que l'église avait rejoint le CPCA, espérant être laissée en paix en organisant des cultes. "Mais la situation a changé, et les églises enregistrées sont parfois plus harcelées que les non enregistrées. Elles se font également retirer leurs croix", a déclaré le diacre. "Le gouvernement est encore plus confiant dans le contrôle des églises enregistrées. Si nous avions su cela à l'avance, nous n'aurions pas adhéré à la CPCA".

  • Mgr Delville, évêque de Liège: "Quelques bienfaits de la messe en latin"

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    Quelques bienfaits de la messe en latin 

    Interview donnée par 

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    MGR JEAN-PIERRE DELVILLE

     évêque de Liège 

    Emission sur RCF Liège « Trente minutes avec notre évêque » du lundi 29 juin 2020 à 16h03, rediffusée lundi 24 août 2020 à 16h03

    Ref. http://www.belgicatho.be/archive/2020/08/31/l-eveque-de-liege-explique-l-interet-de-la-messe-en-latin-6260342.html (13’30 à 25’45) 

    Ralph Schmeder

    Monseigneur, le 13 juin dernier, à l’occasion de la Fête-Dieu à Liège, vous avez célébré une messe en latin à l’église du Saint-Sacrement, célébration d’ailleurs retransmise par RCF-Liège, qu’on peut encore réécouter sur la page Facebook de la radio.

    En même temps, récemment les éditions ADF/Bayard musique ont publié un CD avec des musiques pour la messe en latin.

    Est-ce que ce sont des signes d’une renaissance de la messe dans les anciens rites ? Et d’ailleurs est-ce qu’il y a un public particulier pour ce genre de célébration ?

    Mgr Delville

    Effectivement cette année-ci, la messe a été retransmise par RCF et par Facebook. Quand j’ai accepté de célébrer cette messe que je célèbre chaque année dans l’église du Saint-Sacrement à Liège, en latin dans la forme ancienne de la liturgie, il n’était pas prévu de retransmission.

    Ici il y a eu la retransmission à cause du Covid et, en fait, j’ai insisté pour que la retransmission se fasse d’une manière (on va dire) dynamique et pédagogique, c’est-à-dire qu’on ne se contente pas de regarder de loin le prêtre qu’on voit de dos, mais qu’on ait des caméras qui montrent ce que le prêtre fait à l’autel, ce qui se passe autour de lui, etc. C’est une manière d’entrer plus activement dans les différents rites de la célébration de cette messe, c’est donc une modernisation au sens d’une manifestation plus explicite de ce qui se fait.

    Y a-t-il une renaissance de ce type de messe ? Ce que je trouve intéressant, c’est que c’est un patrimoine particulièrement riche dans notre histoire chrétienne. On fait beaucoup pour sauver le patrimoine architectural, on fait beaucoup pour restaurer les églises et les cathédrales - regardez ce qu’on fait pour Notre-Dame de Paris -, il faut reconnaître que la liturgie, c’est aussi un patrimoine, mais un patrimoine immatériel : c’est fait de chants, de gestes, de textes et d’attitudes de prière qui sont en quelque sorte un trésor spirituel. Je trouve qu’il serait dommage de le laisser uniquement couché dans les livres et dans les témoignages du passé, mais que cela vaut la peine de l’actualiser dans une célébration concrète.

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  • Mike Pompeo met la pression sur l’accord Chine-Vatican

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    De Loup Besmond de Senneville sur le site du journal La Croix :

    Avant sa visite à Rome, Mike Pompeo met la pression sur l’accord Chine-Vatican

    Les faits 

    Le secrétaire d’État américain presse le Saint-Siège de ne pas renouveler l’accord sur la nomination des évêques conclu il y a deux ans avec Pékin. Une demande qui intervient quelques jours avant sa visite à Rome, où il participera à une rencontre sur le thème de la liberté religieuse, et devrait s’entretenir le pape François.

    Loup Besmond de Senneville (à Rome), 

    Avant sa visite à Rome, Mike Pompeo met la pression sur l’accord Chine-Vatican

    Rencontre entre le pape François et le secrétaire d’Etat américain Mike Pompeo le 3 octobre 2019. VATICAN MEDIA/EPA/MAXPPP

    C’est un article publié dans First Thingsqui se présente lui-même comme « le journal le plus influent d’Amérique sur la religion et la vie publique ». Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo y presse le Vatican de ne pas renouveler son accord avec la Chine.

    « La situation des droits humains en Chine s’est sévèrement détériorée sous la loi autocratique de Xi Jiping, particulièrement pour les croyants », estime-t-il, avant de faire référence à la « sinisation » des religions menées par le gouvernement chinois et qui désigne un certain nombre d’actions entreprises pour exercer un contrôle sur les religions.

    « Il est clair que l’accord Chine-Vatican n’a pas protégé les catholiques des exactions »

    Conclu en septembre 2018, cet accord, valable deux ans, porte sur la nomination des évêques, et doit arriver à échéance.

    « Deux ans plus tard, il est clair que l’accord Chine-Vatican n’a pas protégé les catholiques des exactions du Parti [communiste chinois, NDLR], sans parler du traitement horrible par le Parti des chrétiens, bouddhistes tibétains, croyants du Falun Gong et autres croyants »peut-on lire sous la plume du secrétaire d’État américain.

    → À LIRE. Nomination des évêques : le Vatican et la Chine reconduisent leur accord

    Il fustige un accord « flou », introduisant « de la confusion pour les catholiques chinois qui ont toujours eu confiance en l’Église »« Beaucoup refusent d’adorer dans des lieux de cultes approuvés par l’État », poursuit-il. Il presse le Vatican de ne pas renouveler son accord.

    En réalité, comme le rapportait La Croix dès le 16 septembre, Pékin et le Saint-Siège ont déjà acté une prorogation de l’accord qui les lie depuis 2018 pour deux nouvelles années. Cet accord, dont les détails sont toujours demeurés secrets, reste strictement inchangé, selon les informations de La Croix.

    Mais ces déclarations interviennent quelques jours avant la visite du secrétaire d’État américain à Rome, sans doute la dernière avant les élections américaines. Une ultime visite diplomatique en Europe prévue à la toute fin du mois, les 29 et 30 septembre.

    Un entretien avec le pape

    Or cette visite sera précisément placée sous le signe de la liberté religieuse, cheval de bataille de la diplomatie américaine, avec un symposium organisé le 30 septembre par l’ambassade américaine près le Saint-Siège, justement intitulé « Promouvoir et défendre la liberté religieuse internationale à travers la diplomatie ».

    Une rencontre qui donnera lieu à une rencontre entre « un haut responsable du Vatican » et le secrétaire d’État américain, confirme à La Croix une source vaticane. Le chef de la diplomatie américaine devrait aussi s’entretenir avec le pape François, selon le quotidien La Repubblica.

    « Il est clair que l’entretien de telles relations avec la Chine est aussi un moyen pour le Saint-Siège de faire entendre une autre voix que celle des États-Unis dans ce dossier compliqué », commente, à Rome, un bon connaisseur de la Chine.

    La dernière visite de Mike Pompeo à Rome remonte à octobre 2019, également à l’occasion d’un congrès sur la liberté religieuse.

  • Etats-Unis : Les catholiques réagissent après le décès de Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême

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    Du National Catholic Register :

    Les catholiques réagissent après le décès de Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême, à l'âge de 87 ans

    La mort de Ginsburg pourrait faire pencher la balance du tribunal vers une majorité conservatrice de 6-3, si le président Donald Trump nomme un nouveau juge pour combler le poste laissé vacant par Ginsburg avant l'élection de novembre.

    19 septembre 2020

    Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême, qui a siégé à la cour pendant plus de 27 ans, est décédée d'un cancer du pancréas le 18 septembre. Elle avait 87 ans. Le président Bill Clinton avait nommé Mme Ginsburg à la Cour suprême en 1993. Mme Ginsburg avait auparavant été juge à la cour d'appel. Ginsburg, qui était juive, était connue pour son amitié avec Antonin Scalia, un catholique et collègue juge à la Cour suprême, qui est décédé en 2016. Le fils de Scalia, Christopher, a tweeté quelques souvenirs de l'amitié de son père avec Ginsburg après l'annonce de sa mort.

    Ginsburg a exprimé son soutien à la légalisation de l'avortement lors de son audition de confirmation au Sénat en 1993, comme elle l'avait fait auparavant. Bien qu'elle ait critiqué publiquement avant sa nomination le raisonnement juridique utilisé dans l'affaire Roe c. Wade, Ginsburg a constamment émis des opinions en faveur de l'avortement et de la contraception, y compris une dissidence en 2007 dans une affaire confirmant une loi qui interdisait l'avortement à la naissance partielle.

    La mort de Ginsburg pourrait faire pencher la balance du tribunal vers une majorité conservatrice de 6 contre 3, si le président Donald Trump nomme un nouveau juge pour combler le poste laissé vacant par Ginsburg avant les élections de novembre. Le leader de la majorité au Sénat, Mitch McConnell, a déclaré précédemment qu'il essaierait d'obtenir la confirmation par le Sénat d'un candidat à la Cour suprême du Président Trump. Les démocrates du Sénat ont exprimé leur opposition à toute nomination, citant l'objection de McConnell à la nomination de Merrick Garland à la Cour en mars 2016 par Barack Obama. A l'époque, les républicains du Sénat ont déclaré qu'ils n'envisageraient pas une nomination pendant une année électorale.

    Dans une déclaration publiée vendredi soir, McConnell a déclaré que "le candidat du président Trump recevra un vote au Sénat des États-Unis". La semaine dernière, M. Trump a élargi la liste des candidats potentiels à la magistrature qu'il envisageait de nommer. Lors d'un débat présidentiel en octobre 2016, M. Trump s'est engagé à nommer des juges qui renverseraient l'affaire Roe c. Wade. En 2017, il a nommé Neil Gorsuch pour remplacer Scalia, et en 2018 il a nommé Brett Kavanaugh pour remplacer le juge Anthony Kennedy, qui prenait sa retraite.

    Sur les médias sociaux, les catholiques ont appelé à prier pour Ginsburg et sa famille vendredi soir. Le père dominicain Pius Pietrzyk, avocat civil et canoniste et professeur de droit canonique à l'université et au séminaire St. Patrick en Californie, a tweeté ce message : "Dans notre politique moderne divisée, l'amitié entre les juges Ginsburg et Scalia a brillé comme un modèle du respect que les gens peuvent avoir les uns pour les autres, même s'ils ne sont pas d'accord. Qu'elle repose en paix, maintenant avec lui".

    De nombreuses réactions sont venues des organisations pro-vie, dont certaines ont exprimé leur espoir d'un remplacement pro-vie au tribunal. "Repose en paix, Ruth Bader Ginsberg. Prions pour le repos de son âme et pour sa famille. Continuons à prier pour notre nation", a déclaré Lila Rose, présidente du groupe pro-vie Live Action. Americans United for Life, un groupe national pro-vie, a noté que malgré certains éléments positifs dans les efforts de Ginsburg pour l'égalité des sexes, sa jurisprudence pro-avortement a laissé un héritage bien plus regrettable. "Nous sommes reconnaissants à la juge Ruth Bader Ginsburg d'avoir contribué, en tant qu'avocate avant d'être juge, à faire tomber les obstacles juridiques à l'avancement des femmes dans la société américaine. Nous sommes profondément attristés par sa mort, en particulier à ce moment de l'histoire de notre nation", a déclaré le groupe sur Twitter. "L'avortement est compris pour ce qu'il est par des millions d'Américains en raison de sa cruauté et de sa violence. Les générations futures ne sourient pas à la culture de l'indifférence envers la vie humaine que le juge Ginsburg a perpétuée [pour] les femmes qui méritent mieux... L'avortement ne contribue pas au bonheur des femmes, et l'avortement n'est pas nécessaire pour que les femmes réussissent".

    Le groupe pro-vie Students for Life a tweeté : "Ce soir, la juge de la Cour suprême Ruth Bader Ginsburg est décédée, et nos pensées vont à sa famille." "En partenariat avec l'action Students for Life, nous appelons le président Trump à prendre rapidement un rendez-vous, à la lumière de sa mort tragique."

    Ginsburg avait survécu à plusieurs épisodes de cancer avant de mourir entourée de sa famille, a déclaré la Cour suprême. Son mari, Marty Ginsburg, est décédé en 2010.