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International - Page 172

  • Avortement : la bataille des tribunaux fait rage aux Etats-Unis au sujet du "Heartbeat Bill"

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    « HEARTBEAT BILL » : AUX USA LA BATAILLE DES TRIBUNAUX FAIT RAGE

    15 juillet 2020

    Deux Etats américains sont bloqués par les tribunaux pour faire appliquer la loi interdisant l’avortement au-delà de six semaines, dès que le battement du cœur du fœtus peut être décelé.

    Au Tennessee, la Heartbeat Bill a été votée en juin dernier (cf. USA : Au Tennessee, de nouvelles restrictions à l'avortement). Le gouverneur Bill Lee a signé la loi lundi, la faisant entrer immédiatement en vigueur. Mais quelques heures plus tard à peine un juge fédéral, William Campbell, a bloqué la loi. Elle est désormais inapplicable jusqu’à l’audience du 24 juillet prochain. La loi comprend également « une interdiction de l'avortement basée sur la race, le sexe ou le diagnostic de trisomie 21 », ces points ont également été bloqués.

    En Géorgie, la Heartbeat bill a été signée en juin 2019 (cf. USA : la Géorgie est le quatrième état à adopter la "Heartbeat bill"). Lundi également, un juge de district américain, Steve Jones « a invalidé définitivement tous les aspects de la loi de l'État qui auraient effectivement interdit l'avortement après six semaines, affirmant qu'elle violait la Constitution américaine et constituait une attaque contre l'arrêt Roe v. Wade de la Cour suprême des États-Unis ». Le gouverneur républicain, Brian Kemp, qui a soutenu cette restriction, a immédiatement fait appel. Steve Jones a également refusé de laisser en vigueur la partie de la loi qui accordait le statut de personne aux fœtus, « lui donnant les mêmes droits légaux que les personnes après leur naissance ».

    « Au moins huit États ont adopté des lois dites "Heartbeat" ou d'autres interdictions radicales en 2019, dont l'Alabama, la Géorgie, la Louisiane, le Kentucky, le Mississippi, le Missouri, l'Ohio et le Tennessee. La Caroline du Sud envisage toujours d'en adopter une. »

    Sources : Washington Times, Jonathan Mattise (13/07/2020) - Washington Times, Jeff Amy (13/07/2020)

  • Le point de vue de jeunes catholiques hongkongais sur la situation dans leur pays

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    Du site des Missions Etrangères de Paris :

    Points de vue sur la situation à Hong-Kong

    13/07/2020

    Un prêtre de Hong-Kong a interviewé deux jeunes de sa paroisse, James, jeune diplômé́ de 24 ans, et Mary, étudiante de 20 ans. En exprimant leurs opinions sur le sens et les raisons des protestations, ils donnent mieux que nous ne pourrions le faire des éléments pour comprendre la situation. Certaines de ces opinions sont peut-être choquantes, mais les entendre permet de percevoir le ressenti et la colère de beaucoup de jeunes Hongkongais.

    De jeunes manifestants sont assis devant la paroisse d’un père de Hong-Kong qui sera ensuite le lieu de violents affrontements avec la police

    Quelles sont pour vous les raisons des manifestations à Hong-Kong ?

    James : Les gens de Hong- Kong voient leur société s’effondrer et se sentent envahis de tous côtés par la Chine. Ils craignaient que si la loi sur l’extradition en Chine avait été adoptée, les libertés individuelles des Hongkongais auraient été davantage affaiblies. Avant cela, il y a eu une affaire montrant que des Hongkongais pouvaient être enlevés et amenés en Chine (comme l’affaire des libraires de Causeway Bay). Les Hongkongais craignaient donc qu’ils puissent également « disparaître » et se retrouver on ne sait comment en Chine où ils seraient accusés de crimes. La raison principale des grandes manifestations est donc une perte totale de confiance dans le système judiciaire chinois. Mais je crois qu’il y a aussi d’autres causes, notamment la méfiance que les Hongkongais ont depuis longtemps développée envers le gouvernement de Hong-Kong et le régime chinois, leur insatisfaction à l’égard de leur système judiciaire, l’ingérence croissante de la Chine dans les affaires de Hong-Kong, la décadence de l’assemblée législative de Hong-Kong, la déception et la stagnation qui ont suivi le mouvement des parapluies (2014), etc. Au bout du compte, les manifestations contre la loi sur l’extradition sont la catharsis de problèmes qui n’avaient cessé de s’accumuler.

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  • Le combat de Black Lives Matter contre la famille

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    De Nico Spuntoni sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    "Black Lives Matter ne combat pas le racisme, mais la famille."

    15-07-2020

    "Dans le manifeste de Black Lives Matter, il y a la promotion de l'idéologie du genre et du programme anti-famille" et il semble que son idéologie "veut présenter tous les blancs comme des ennemis des noirs et tous les noirs comme des ennemis des blancs". Mais la seule façon de lutter contre le racisme est de savoir que "chaque personne est créée à l'image et à la ressemblance de Dieu". Le cardinal Wilfrid Napier, l'un des témoins directs de la fin de l'apartheid en Afrique du Sud, aborde dans un entretien avec la Nuova Bussola Quotidiana les questions les plus brûlantes de 2020, des contradictions du BLM (dont l'avortement) à l'absolution de Pell.

    Le cardinal Wilfrid Fox Napier est un homme qui a souffert, combattu et vaincu le racisme en première ligne. Évêque en Afrique du Sud de l'apartheid, il a eu le courage en 1988 de déconseiller une visite papale dans son pays par respect pour les noirs de confession catholique qui auraient dû assister à la scène de leur chef spirituel escorté par ces mêmes forces de sécurité dont ils étaient contraints de subir quotidiennement une "terrible répression". Pourtant, face aux protestations du mouvement Black Lives Matter qui atteignent tous les coins du monde, le franciscain auquel Saint Jean-Paul II a donné le pourpre il y a 19 ans a suscité plus d'une perplexité. Qu'est-ce qui ne convainc pas le prélat qui a signé l'accord de paix national de 1991 destiné à lancer le processus de normalisation de l'Afrique du Sud ?

    Napier l'a expliqué dans une interview avec la Nova Bussola Quotidiana sur les principaux thèmes de cet épisode de 2020.

    Votre Éminence, vous êtes l'un des témoins directs de la fin de l'apartheid en Afrique du Sud : trouvez-vous une quelconque affinité entre cette expérience et la campagne contre le racisme menée par Black Lives Matter ?

    Combattre le racisme de l'apartheid, c'est combattre un système politique qui peut être identifié, dont il est facile de montrer les circonstances dans lesquelles il fait du mal aux gens. Les revendications de Black Lives Matter sont cependant si générales que je ne suis pas sûr de comprendre comment elles entendent lutter contre le racisme. Ils devraient commencer par concentrer la protestation sur des domaines thématiques spécifiques où ils peuvent faire la différence et changer les choses. À mon avis, par exemple, si vous voulez éradiquer le racisme, vous devriez commencer par le comportement appris et vécu dans la famille et ensuite étendre le changement au reste de la société. Cependant, lorsque je suis allé lire le manifeste du BLM, j'ai réalisé que leur finalité n'est pas seulement l'éradication du racisme : j'y ai trouvé, en fait, des objectifs tels que la destruction de la famille nucléaire vue comme une imposition occidentale. Mais il n'est pas vrai que la famille nucléaire soit le seul type de famille qui existe en Occident. Dans le manifeste, il y a donc la promotion de l'idéologie de genre et l'agenda anti-famille. Telles sont, à mon avis, les principales faiblesses du BLM.

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  • « vérité et réconciliation » belgo-congolaise : déboulonner le mythe de Lumumba

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    Vérité et réconciliation 70fcb77e6349f4467edd7227baa73222-1593630026.jpgLa Belgique, pays du surréalisme, s’apprête à instruire elle-même, au sein de son propre Parlement, un « procès » de la colonisation qu’elle a réalisée au Congo mais aussi au Ruanda-Urundi. Pour être équitable, il ne faudrait pas exclure de cette instruction la responsabilité des acteurs politiques indigènes eux-mêmes dans le drame qui conduisit à une décolonisation ratée dont les effets se font encore sentir de nos jours.

    A cet égard, le comportement d’un Patrice Lumumba reste emblématique comme le montre l’analyse lucide de l’Union Royale Belge des Pays d’Outre-Mer :

    « PATRICE LUMUMBA (1925 - 1961)

    publishable.jpg

    Hypothèses et controverses: d'abord, qu'était-il en réalité, Jefferson ou Savonarole?

    Il naquit en 1925 à Katako-Kombe parmi les Batetela, tribu belliqueuse qui, sous la conduite de Ngongo Lutete, allié de Tippo Tip, s'étaient distingués aux côtés des Arabisés contre les troupes anti-esclavagistes de Léopold Il. Ils menaient leurs razzias du Maniema et au Sankuru avant d'être arrêtés par les Belges. Sa haine de la Belgique, plutôt exceptionnelle parmi les hommes politiques congolais, aurait-elle été atavique?

    On le retrouve aux études dans des missions catholiques, protestantes ensuite. Chez ces derniers, il se serait surtout intéressé aux œuvres de Sartre et de Karl Marx. Dégagé de la férule de ses maîtres, il se laissera séduire par le Ministre des Colonies, le libéral Buisseret, à une époque où les partis politiques belges multipliaient sourires et bonnes paroles devant ceux des Congolais qu'ils estimaient les plus "valables" pour les représenter en Afrique. Le futur héros national bénéficia donc d'un séjour en Belgique aux frais de la princesse, parée de bleu pour la circonstance. Plus tard, sans davantage d'états d'âme, le voilà à Accra, se ralliant à Nkrumah et à son nationalisme panafricain quelque peu teinté de rouge.

    Une girouette politique? Ses partisans le nient. Donnons leur raison sur ce point. Leur leader semble bien avoir été un nationaliste naïf, sincère et exalté, mais maladroit et sans scrupules, utilisant toutes les opportunités pour faire avancer sa cause. La fin justifie les moyens? Oui, jusqu'à détourner les fonds déposés par ses compatriotes à la Poste de Stanleyville?

    Condamné pour ce motif à un an et demi de prison après onze ans de services dans l'administration, ses partisans le présentent plutôt comme la victime d'une répression colonialiste dirigée contre le rédacteur d'articles et de discours démagogiques dans lesquels il excellait déjà.

    A sa sortie de prison, ses talents persuasifs sont rapidement récupérés par une brasserie de Léopoldville. Vendant un peu partout dans le pays la bonne bière belge et des discours enflammés contre la Belgique il devient le très populaire fondateur du Mouvement National Congolais - le M.N.C./Lumumba, ainsi dénommé pour le distinguer d'un autre M.N.C., créé peu après par un rival, Kalonji. A l'époque, en effet, les partis politiques foisonnaient de toutes parts, dans la perspective d'une indépendance pas encore annoncée, mais que l'on devinait proche.

    Le parti de Lumumba constituait cependant le seul à afficher une vocation nationale unitariste, les autres se satisfaisant d'une assise ethnique locale. Ce fut là que se dessina la ligne de fracture avec son principal concurrent, Kasa Vubu, Président de l'Abako, l'Alliance des Bakongo, plutôt fédéraliste.

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  • Ethiopie : un massacre planifié contre les chrétiens par des islamistes

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    De Kath.net news :

    Éthiopie: selon l'archevêque, les troubles avec de nombreux morts constituent un massacre planifié contre les chrétiens

    14 juillet 2020

    L'archevêque Abune Henok : Une série de violences massives avec 239 morts n'est pas le résultat de tensions ethniques, mais bien des attaques ciblées contre des croyants orthodoxes

    Addis-Abeba (kath.net/KAP) Selon un archevêque orthodoxe, la dernière série de violences en Éthiopie, avec un total de 239 morts et plus de 300 blessés, n'est pas une conséquence des tensions ethniques, mais bien des attaques ciblées contre les chrétiens. Selon le portail d'information éthiopien borkena.com (dimanche), d'après l'archevêque Abune Henok, dont le diocèse est situé dans la zone Westarsi de l'État régional d'Oromia, il s'agissait d'une campagne coordonnée dans laquelle l'identité ethnique n'était utilisée que comme «couverture». Apparemment, l'intolérance des islamistes envers les adeptes de l'église orthodoxe orientale Tewahedo est à l'origine du massacre.

    Le meurtre de l'éminent chanteur et activiste Hachalu Hundessa, le 29 juin vers 21h30, a déclenché des manifestations de masse et plongé toute l'Éthiopie dans le chaos. Le fond n'est toujours pas clair. Hundessa, comme le chef du gouvernement et lauréat du prix Nobel de la paix Abiy Ahmed, appartenait au groupe Oromo, le plus grand groupe ethnique de l'État multiethnique d'Afrique de l'Est et qui s'est senti négligé par le gouvernement pendant de nombreuses années. Le musicien était considéré comme un pionnier des droits du peuple, mais il était également membre de l'Église orthodoxe.

    Avant même que la nouvelle du meurtre de Hundessa ne soit connue, le lendemain, vers 4 heures du matin, des groupes cagoulés avaient lancé des attaques brutales contre des membres de la communauté dans la région, a rapporté l'archevêque Henok. Il suppose lui-même que l'action avait été planifiée à l'avance, alors même que le public ne savait rien du meurtre à l'époque. Dans les émeutes qui ont suivi début juillet, le membre du clergé de sa province d'Arsi a déclaré que 19 personnes, toutes chrétiennes orthodoxes, avaient été cruellement tuées - certaines déchirées en morceaux, lapidées ou battues à mort.

    Selon l'archevêque, 3 362 chrétiens orthodoxes ont été expulsés dans le cadre des attaques de plusieurs jours et ont cherché refuge dans les églises. Cependant, des églises telles que l'église du Saint-Sauveur à Kokosa, avec tout son inventaire, ont été détruites et incendiées. Selon Henok, 493 maisons, 934 magasins, un certain nombre de cliniques et quatre écoles et 72 voitures, qui appartenaient tous à des fidèles de l'Église orthodoxe, ont été détruits, ciblant des personnes particulièrement connues pour leurs services sociaux rendus dans l'Eglise.

  • Pologne : la victoire de Duda ou l'espoir d'une Europe qui résiste au relativisme ambiant

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    De Luca Volontè sur le site de la Nuova Bussola Quotidiana :

    La Pologne de Duda, l'espoir d'une Europe qui résiste

    14-07-2020

    Ce fut un face-à-face entre le président sortant Andrzej Duda (51% des voix), catholique et conservateur, et Rafał Trzaskowski, soutenu par tous les partis de centre-gauche. Un défi similaire à celui de David contre Goliath, qui entre le 28 juin et le 12 juillet a vu l'establishment politico-médiatique international se déchainer pour tenter de renverser le résultat du premier tour. Mais malgré la propagande contre Duda, la Pologne a gagné, consciente de la croissance économique de ces années, du rôle de la famille et de sa propre identité. Le dernier rempart européen contre le relativisme dominant.

    La Pologne a voté pour Andrzej Duda. Le président sortant, catholique et conservateur, a été reconfirmé à la tête du pays pour les cinq prochaines années. Lors du scrutin du dimanche 12 juillet, entre Duda (au premier tour le 28 juin, il avait obtenu 43,67%) et le maire de Varsovie et candidat de tous les partis de centre gauche, Rafał Trzaskowski (le 28 juin, 30,34%). Le jour des élections, près de 70 % des Polonais se sont rendus aux urnes.

    Le président sortant, au vu des 99,99% des sondages, a été soutenu par 10 433 576 citoyens (51,08% des voix), tandis que le challenger s'est arrêté à 9 993 712 voix (48,92%). C'était un face à face qui voyait d'un côté la Pologne catholique et consciente de l'extraordinaire croissance économique et sociale de ces dernières années, de l'autre le reste du monde qui faisait tout son possible pour conquérir (détruire) le dernier bastion du catholicisme européen.

    Depuis hier, le gouvernement des conservateurs polonais peut envisager avec sérénité les trois prochaines années de mandat ; et les politiques sociales, familiales et économiques qui ont conduit au succès polonais pourront se poursuivre.

    Le défi a été semblable à celui d'un David (Duda) contre Goliath et ses armées (Trzaskowski, tous les partis polonais de centre et de gauche, plusieurs commissaires européens, des lobbies de toutes sortes, de grands philanthropes internationaux et des groupes d'édition transnationaux). Nous l'avons décrit en commentant le vote du 28 juin et notre collègue Wlodzimierz Redzioch l'a répété en détail ces derniers jours (voir ici). Afin d'être encore plus clair sur l'inégalité du défi et, par conséquent, sur les véritables enjeux du vote de dimanche en Pologne, il est bon de ne pas se laisser tromper par les commentaires "intéressés" des leaders d'opinion et des journalistes de l'establishment européen. La leçon de Vaclav Havel est toujours valable : "Le mensonge est présenté par un pouvoir immoral comme la réalité et vice versa".

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  • Le pape déplore la reconversion de Sainte-Sophie en mosquée

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    De franceinfo Culture :

    Sainte-Sophie : le pape François "très affligé" par la décision turque de convertir l'ex-basilique en mosquée

    Le pape s'est exprimé pour la première fois sur la question à l'issue de la prière de l'Angélus, dimanche 12 juillet.

    Le pape François s'est dit "très affligé", dimanche 12 juillet, par la conversion de l'ex-basilique Sainte-Sophie en mosquée, décidée par la Turquie. "Ma pensée va à Istanbul, je pense à Sainte-Sophie. Je suis très affligé", a dit brièvement le pape argentin, sortant du discours prévu. Les paroles du pape représentent le premier commentaire du Vatican à la décision turque.

    L'Osservatore Romano, le quotidien du Vatican, avait rapporté la veille de manière factuelle les événements, citant les principales réactions internationales, mais sans commenter.

    Une des principales attractions touristiques d'Istanbul

    Œuvre architecturale majeure construite au VIe siècle par les Byzantins qui y couronnaient leurs empereurs, Sainte-Sophie est un site classé au patrimoine mondial par l'Unesco, et l'une des principales attractions touristiques d'Istanbul avec quelque 3,8 millions de visiteurs en 2019.

    Siège du patriarche (chrétien orthodoxe) de Constantinople a été transformé, la basilique a été convertie en mosquée après la prise de Constantinople par les Ottomans en 1453, puis en musée en 1934 par le dirigeant de la jeune République turque, Mustafa Kemal, soucieux de "l'offrir à l'humanité".

    Plusieurs pays, notamment la Russie et la Grèce, qui suivent de près le sort du patrimoine byzantin en Turquie, ainsi que les Etats-Unis et la France, avaient notamment mis en garde Ankara contre la transformation de Sainte-Sophie en lieu de culte musulman, une mesure pour laquelle le président turc Recep Tayyip Erdogan, issu d'un parti islamo-conservateur, milite depuis des années.

    Vendredi, après la révocation par le Conseil d'Etat (plus haut tribunal administratif turc) du statut de musée de l'ex-basilique, Recep Tayyip  Erdogan a annoncé qu'elle serait ouverte aux prières musulmanes en tant que mosquée le vendredi 24 juillet. Il a rejeté en bloc le lendemain les condamnations internationales.

    La directrice de l'organisation de l'ONU pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Audrey Azoulay, a déploré cette décision "prise sans dialogue préalable" concernant "un chef d'oeuvre architectural et un témoignage unique de la rencontre de l'Europe et de l'Asie au cours des siècles".

    Le gouvernement grec a condamné "avec la plus grande fermeté" la décision turque, la ministre de la Culture Lina Mendoni la qualifiant de "provocation envers le monde civilisé".

    Outre "son impact dans les relations gréco-turques, ce choix "affecte les relations d'Ankara avec l'Union européenne, l'Unesco et la communauté mondiale", a fustigé le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

    Les Eglises orthodoxes réagisssent 

    Du côté des chrétiens orthodoxes, le patriarche Bartholomée de Constantinople a averti le mois dernier que la transformation de Sainte-Sophie en mosquée pourrait "tourner des millions de chrétiens dans le monde contre l'islam".

    "Nous constatons que l'inquiétude des millions de chrétiens n'a pas été entendue", a renchéri le porte-parole de l'Eglise orthodoxe russe Vladimir Legoïda.  Le patriarche russe Kirill avait dénoncé dès lundi dernier "toute tentative d'humilier ou de piétiner l'héritage spirituel millénaire de l'Eglise de Constantinople" dont la Russie se considère comme la principale héritière avec la Grèce.

    Le Kremlin avait pour sa part relevé que Sainte-Sophie avait "une valeur sacrée" pour les Russes, tout en jugeant que la question de la reconversion ou non du lieu relevait "des affaires intérieures de la Turquie".

    Washington s'est dit "déçu" et Paris "déplore" la décision turque, tandis que le Conseil oecuménique des Eglises, qui réunit environ 350 églises chrétiennes, notamment protestantes et orthodoxes, a exprimé samedi son "chagrin et consternation".

    Ces nombreuses critiques n'ont cependant pas fait bouger d'un millimètre le président turc. "Ceux qui ne bronchent pas contre l'islamophobie dans leurs propres pays (...) attaquent la volonté de la Turquie d'user de ses droits souverains", a déclaré M. Erdogan samedi au cours d'une cérémonie en visio-conférence. "Nous avons pris cette décision non pas par rapport à ce que les autres disent mais par rapport à nos droits, comme nous l'avons fait en Syrie, en Libye et ailleurs", a-t-il ajouté.

  • Des terroristes incendient une église catholique dans le nord du Mozambique

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    De  sur le site de l'Observatoire de la Christianophobie :

    Mozambique : des terroristes incendient une église catholique dans la province de Cabo Delgado

  • Black Lives Matter : l'hypocrisie du Parlement européen

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    De Gregor Puppinck sur le site de Valeurs Actuelles via Le Salon Beige :

    Black Lives Matter : l’indignation sélective du Parlement européen

    Black Lives Matter : l’indignation sélective du Parlement européen

    Tribune de Gregor Puppinck parue dans Valeurs Actuelles, le 28 juin :

    Le Parlement européen s’est engagé, avec véhémence, contre le racisme et pour le mouvement Black Lives Matter. Sa récente résolution sur les « manifestations contre le racisme après la mort de George Floyd » est un exemple de novlangue, multipliant les condamnations et dénonciations de discriminations structurelles et intersectorielles.

    Le Parlement dénonce le fait que « les Noirs et les personnes de couleur représentent jusqu’à 40 % de la population carcérale, alors qu’ils ne forment que 13 % du total de la population » ou encore que « le taux de mortalité en garde à vue aux États-Unis est six fois plus élevé pour les Noirs que pour les Blancs ». Dans son indignation, il omet toutefois de déplorer une autre statistique ethnique, pourtant enracinée dans l’histoire raciste de l’Amérique : celle de l’avortement. En effet, alors que les femmes noires ne représentent que 13 % de la population, 38 % des avortements visent des Noirs, soit 16 millions de “Black lives” depuis 1973. Selon l’Institut Guttmacher, une femme noire a cinq fois plus de risques de subir un avortement qu’une blanche. Ce n’est pas un hasard : 79 % des cliniques d’avortement du Planning familial sont situées dans les quartiers des minorités.

    Un racisme eugéniste

    Cibler en priorité les faibles d’esprit et les Noirs fut le projet du Planning familial, dès sa fondation par Margaret Sanger, il y a près de cent ans. Elle fut proche du Ku Klux Klan et élabora un “Negro project” pour promouvoir l’avortement des Afro-Américains. Sanger s’inquiétait de voir la société se « soumettre au diktat d’une classe d’êtres humains qui ne cessent de croître et de se reproduire sans cesse, et qui n’auraient jamais dû naître du tout ». Elle y voit un « péril pour les générations futures, sauf s’ils sont empêchés de se reproduire ». Dans l’Amérique des années 1920, comme dans l’Allemagne des années 1930, il s’agissait d’empêcher les “inférieurs” et les “déficients” de procréer, par l’interdiction des mariages mixtes, la stérilisation forcée et l’avortement.

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  • La France doit-elle s'excuser pour la colonisation de l'Algérie ?

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Repentance — De quoi la France devrait-elle s'excuser en Algérie ?

    La tribune de l’historien Jean Sévillia sur les demandes répétées de repentances (et de compensations sonnante ste trébuchantes) demandées à la France pour sa colonisation de l’Algérie. En réclamant de nouvelles excuses à la France, le président algérien Abdelmadjid Tebboune entretient un ressentiment qui fait obstacle à un travail mémoriel apaisé sur la présence française en Algérie, estime l’historien. Jean Sévilla est chroniqueur au Figaro Magazine et membre du comité scientifique du Figaro Histoire, auteur de nombreux essais historiques, dont notamment Les Vérités cachées de la guerre d’Algérie (Fayard, 2018)

    Depuis 1962, l’Algérie a organisé de manière systématique l’écriture de son passé sur la base d’une propagande destinée à confirmer la légitimité de l’État-FLN, notamment avec le chiffre mythique de 1,5 million d’Algériens morts pendant la guerre d’indépendance (le chiffre réel, déjà bien assez lourd, est de 250 000 à 300 000 victimes, tous camps confondus). Avec le temps, ce récit à sens unique s’est étendu à la conquête de l’Algérie au XIXe siècle, ce qui permet aux hiérarques du système d’englober la totalité de la présence française en Algérie, de 1830 à 1962, dans un même discours réprobateur. Nul n’a oublié comment Abdelaziz Bouteflika, en visite d’État à Paris en 2000, avait pris la parole depuis la tribune de l’Assemblée nationale pour semoncer la France et l’inviter à reconnaître « la lourde dette morale des anciennes métropoles envers leurs administrés de jadis ».

    En 2005, à Sétif, il montait d’un cran dans l’accusation : « L’occupation (française, NDLR) a adopté la voie de l’extermination et du génocide qui s’est inlassablement répétée durant son règne funeste. » Et en 2018, pour son dernier discours présidentiel, il reprenait le refrain habituel en saluant « le combat d’un peuple contre lequel le colonisateur a porté sa barbarie répressive à ses ultimes extrémités ». [Étrange génocide qui a vu la population musulmane passée de 2 millions à 12 millions sous l’occupation française]

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  • L'Union Européenne aura finalement un autre envoyé spécial pour la liberté religieuse dans le monde

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    De Marco Respinti sur Bitter Winter :

    L'UE aura un autre envoyé spécial pour la liberté religieuse dans le monde

    09/07/2020

    La fonction a été restaurée après que la Commission européenne l'ait démantelé et que beaucoup aient protesté. Bien que son nom soit encore inconnu, le travail du prochain correspondant doit commencer en Chine.

    Les signaux contradictoires en provenance de Bruxelles se poursuivent. Le 8 juillet, la Grecque Margaritis Schinas, vice-présidente de la Commission européenne (CE), a annoncé sur Twitter la décision de la CE de rétablir la fonction d'envoyé spécial pour la promotion de la liberté de religion ou de conviction en dehors de l'Union européenne, afin de montrer "[...] notre détermination à faire respecter les droits de TOUTES les confessions et convictions dans le monde entier.

    La décision est venue de manière tout à fait inattendue. En effet, le 4 juin, la CE avait écrit à la Table ronde internationale des religions à Bruxelles, qui avait soutenu le renouvellement de ce bureau, déclarant que le rôle de l'envoyé spécial serait suspendu et ajoutant vaguement que la même mission serait poursuivie d'autres manières.

    Le bureau de l'envoyé spécial a été créé le 6 mai 2016, conformément à la demande formulée par le Parlement européen dans sa résolution du 4 février 2016 qui visait à répondre aux massacres des minorités religieuses en Irak et en Syrie perpétrés par le groupe terroriste connu sous le nom d'ISIS.

    Ce poste était donc occupé par le Slovaque Ján Figel', qui avait déjà été commissaire européen et ministre des transports dans son propre pays, et qui l'a occupé jusqu'en décembre 2019, date à laquelle son mandat a expiré.

    Immédiatement, des associations et des évêques de la liberté religieuse en Europe - dont le portail d'information multilingue en ligne International Family News, que je dirige, et un groupe d'ONG et de médias pro-droits de l'homme, dont Bitter Winter - ont adressé des pétitions à la présidente de la CE, Ursula von der Leyen, pour demander un nouveau mandat pour Figel'. Mais lorsque la CE a répondu non seulement que le mandat de Figel' ne serait pas confirmé, mais aussi que le bureau de l'envoyé spécial lui-même serait supprimé, beaucoup ont été étonnés. À ce stade, nous avions émis l'hypothèse que la question pourrait avoir un rapport avec l'intention de l'UE d'éviter une confrontation directe avec des pays importants dans le monde dont le bilan en matière de droits de l'homme et de liberté religieuse est très faible.

    L'affaire a toutefois été rouverte lorsque trois importants chefs religieux allemands ont de nouveau fait appel à Mme von der Leyen.

    Maintenant que l'office de l'envoyé spécial a été reconfirmé à la satisfaction de nombreux partisans de la liberté religieuse, quelque peu réconfortés par le commentaire de Schinas selon lequel "la nomination, qui sera bientôt officialisée, montre notre détermination à faire respecter les droits de TOUTES les confessions et croyances dans le monde entier", certains doutes subsistent.

    Tout d'abord, l'office de l'envoyé spécial a été rétabli, mais le nom de l'envoyé spécial est encore inconnu. Toutes les pétitions adressées à Mme von der Leyen avaient demandé le renouvellement du mandat de Figel'.

    Nommer d'autres personnes, aussi qualifiées soient-elles, serait un coup personnel porté à un homme qui a brillamment servi dans ce rôle, malgré les nombreuses limites structurelles de sa fonction, et peut-être un changement subreptice de la politique de la CE à l'égard de la liberté religieuse elle-même. Seul l'avenir nous le dira.

    Sur le plan positif, la nomination d'un envoyé est un signe que l'UE entend prendre au sérieux la liberté religieuse, même en dehors de ses frontières, ou du moins que la Commission estime que les protestations contre l'annulation de la fonction ont été trop nombreuses pour rester sans réponse. L'UE doit maintenant prendre au sérieux toutes les violations de la liberté religieuse dans le monde, à commencer par le pays qui, par sa taille, le nombre de ses citoyens et son bilan catastrophique en matière de droits de l'homme, est le principal coupable dans le monde des violations de la liberté des croyants de toutes confessions : la Chine, qui est trop souvent restée hors du radar de l'UE.

  • La crise du coronavirus : rien ne sera plus comme avant ?

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    De Bernard Dumont in Revue « Catholica », n° 148 (juin 2020) :

    Couverture_148.jpg« La crise du coronavirus et, surtout, les réactions qu’elle a suscitées ont une grande valeur révélatrice. Il est incontestable que cette période aura constitué un moment important dans ce XXIe siècle déjà ouvert par le choc du 11 septembre 2001. Événement majeur annonçant l’accès à un gouvernement mondial, ou basculement dans le chaos achevant la décomposition postmoderne des sociétés ? Ou peut-être les deux à la fois ? Il est trop tôt pour trancher. Encore peut-on émettre quelques remarques et entrevoir la confirmation de certaines tendances qui ne manqueront pas de peser dans l’avenir. On ne nous en voudra pas de prendre pour appui principal le cas de la France, même si des faits comparables affectent la plus grande partie de la planète.

    L’urgence et l’exception

    L’expression « régime d’exception » se réfère immédiatement aux mesures de crise sortant de la légalité du temps ordinaire. Il serait plus approprié de parler de régime d’urgence, que les systèmes constitutionnels actuels prévoient tous sensiblement de la même manière, et pour lequel ils se sont d’ailleurs pour la plupart engagés à respecter des limites définies par un Pacte international[1]. Le pouvoir est alors concentré dans la direction de l’État (le pouvoir exécutif) et peut jouir de prérogatives spéciales, généralement après y avoir été autorisé par les représentants élus du peuple réputé souverain, avant de devoir rendre des comptes sur ses actions au terme d’une période courte mais renouvelable.

    Ainsi le recours à l’exception ne constitue pas en lui-même une forme choquante de violation des règles, encore moins une surprise, puisque la possibilité d’y recourir est prévue dans les textes et supposée connue de tous. Dans le principe, les contraintes sont régulières du point de vue formel, puisque l’urgence peut fonder la limitation des libertés habituellement reconnues en raison des risques, d’ordre sanitaire dans le cas concret. Autre est l’appréciation susceptible d’être portée sur le choix de telle et telle mesure, sur leur extension, leur proportion, leur généralisation abusive et la possibilité entrevue de leur maintien ultérieur lorsqu’il sera estimé que ces conditions d’urgence auront disparu [2]. Cela sans omettre le caractère discutable de certaines dispositions pratiques et de la manière brutale et simplificatrice de les mettre en œuvre. Il s’agit là d’un problème de décision d’opportunité plus que d’une question de non-conformité aux normes du régime constitutionnel, censées connues et consenties de tous.

    Le maintien sans nécessité obvie de certaines dispositions contraignantes au-delà de l’urgence est donc un vrai sujet de préoccupation : on se trouverait alors en présence d’une violation délibérée avec intention d’imposer un fait accompli, un changement de régime ne disant pas son nom, exécuté parallèlement au respect des règles formelles, nécessairement, dans un tel cas, avec la complicité de beaucoup d’acteurs théoriquement indépendants les uns des autres (juges, majorité parlementaire, autorités administratives, médias et instances supranationales). Le cas n’est certes pas inédit[3] et reste possible, même si les gouvernements devront répondre de leurs choix devant les partis de leurs propres majorités, eux-mêmes dépendants d’électeurs fortement perturbés. Cela du moins tant que la formalité « démocratique » demeurera intouchée.

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