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International - Page 167

  • Pakistan : une chrétienne de 12 ans enlevée, convertie de force à l'islam, violée et réduite en esclavage

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    D'Agnès Pinard Legry sur Aleteia.org :

    Pakistan : Farah, chrétienne de 12 ans, enlevée, violée et réduite en esclavage

    WEB2-Farah Shaheen-ACN

    Farah Shaheen (Aid to the Church in Need)

    20/01/21

    Farah Shaheen, une fillette chrétienne de 12 ans, a été libérée fin décembre 2020 après avoir passé cinq mois d'une violence indicible. Enlevée, mariée et convertie de force à l’islam, elle a été violée à de nombreuses reprises et enchaînée dans un enclos à bétail.

    C’est un effroyable témoignage qu’a livré le pakistanais Asif Masih à l’Aide à l’Église en Détresse (AED) sur le calvaire qu’a subi sa fille, Farah Shaheen, chrétienne âgée de 12 ans, pendant cinq mois. Cinq mois de souffrance, de torture et de désespoir auquel il a réussi à mettre un terme fin décembre après de nombreuses alertes auprès de la police.

    Farah Shaheen a été enlevée le 12 juin 2020 par un homme âgé de 45 ans, Khizar Ahmed Ali. Ce dernier, après l’avoir forcé à se convertir à l’islam, l’a épousé. Commence alors une vie de terreur pour la fillette. « Elle a été agressée sexuellement par son ravisseur et violée à plusieurs reprises par d’autres hommes », rapporte son père. Tout au long de ces cinq mois, Farah Shaheen est enchaînée et forcée à travailler toute la journée dans un enclos à bétail.

    Trois mois pour enregistrer sa disparition

    Après une première alerte lors de son enlèvement en juin, Asif Masih n’a eu de cesse de se battre pour retrouver sa fille. L’affaire est finalement enregistrée après trois mois et il aura fallu attendre cinq mois pour que la police intervienne. « Quand j’ai signalé à la police que Farah avait été enlevée, on m’appelait ‘churrah’, ce qui signifie sale, un terme de réprimande souvent utilisé contre les chrétiens », a-t-il expliqué à l’AED. Il a également dénoncé un rapport médical réclamé par la justice pakistanaise affirmant que la jeune fille est âgée de 17 ou 18 ans… alors que son certificat de naissance délivré par l’état civil ne laisse aucun doute sur ses 12 ans.

    D’après plusieurs ONG dont le Mouvement pour la Solidarité et la Paix, une organisation de défense des droits de l’Homme dans le pays, environ 1.000 femmes et filles chrétiennes et hindoues sont enlevées chaque année au Pakistan.

  • Un prêtre sauvagement assassiné au Nigeria

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    Dépêche de l'Agence Fides :

    NIGERIA - Assassinat barbare d'un prêtre

    18 janvier 202

    Abuja (Agence Fides) – Le Père John Gbakaan, Curé de la Paroisse Saint Antoine de Gulu, dans le Diocèse de Minna, dans la zone de gouvernement local de Lapai, dans l'Etat du Niger, a été enlevé et tué le 15 janvier le long de la route reliant Lambata à Lapai.

    C'est ce qu'a confirmé hier, Dimanche 17 janvier, le Curé de la Paroisse Sainte Thérèse de Madala, le Père John Jatau, selon lequel le Père Gbakaan, en compagnie de son frère et d'un autre prêtre, s'était rendu le 14 janvier à Makurdi, dans l'Etat de Benue pour aller trouver sa mère.

    Le 15 janvier, sur le chemin du retour, le prêtre et son frère ont été attaqués par des hommes armés le long de la route reliant Lambata à Lapai. L'attaque a eu lieu aux alentours de 21.00 locales dans les environs du village de Tufa. Les deux hommes ont été capturés par des bandits armés qui ont appelé le Diocèse de Minna le samedi 16 janvier demandant une rançon de 30 millions de Naira par la suite ramenée à cinq millions (soit environ entre 65.480 € initialement et 10.915 € au final).
    Entre temps cependant le corps sans vie du prêtre avait été retrouvé ligoté à un arbre dans les environs de la route où avait eu lieu l'enlèvement. Le Père Gbakaan aurait été tué à coups de machette tellement violents qu'ils rendent difficile la reconnaissance du corps.

    Dans la brousse a ensuite été retrouvé la Toyota Venza à bord de laquelle voyageait le prêtre. Aucune nouvelle n'existe concernant son frère, lequel se trouverait encore entre les mains des bandits.

    L'Association chrétienne du Nigeria (CAN) a demandé au gouvernement fédéral de mettre un terme à l'enlèvement et au meurtre de responsables religieux de la part de bandits sur le territoire national. Le Vice-président de la CAN – région septentrionale – le pasteur John Hayab, a qualifié de « choquant et douloureux » le meurtre du prêtre, affirmant que l'insécurité dans le nord a pris une dimension alarmante. « Nous avons reçu la nouvelle de l'enlèvement et du merutre de notre cher Père John [ Gbakaan] avec un grand choc et une grande douleur » a déclaré le pasteur protestant. « Aujourd'hui, dans le nord du Nigeria, de nombreuses personnes vivent dans la peur et nombre de jeunes ont peur de devenir prêtres ou pasteurs parce que la vie de ces derniers et en grave danger. Quand des bandits ou des ravisseurs se rendent compte que leur victime est un prêtre ou un pasteur, il semble qu'un esprit violent s'empare de leur cœur pour demander une rançon plus élevée et, dans certains cas, ils en arrivent à tuer leur victime » indique le responsable de la CAN. « Nous supplions simplement le gouvernement fédéral et toutes les agences de sécurité de faire tout le nécessaire pour mettre un terme à ce mal ». (L.M.) (Agence Fides 18/01/2021)

  • Joe Biden s'apprête à inverser rapidement les politiques pro-vie

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    De Catholic News Agency :

    Joe Biden s'apprête à inverser rapidement les politiques pro-vie

    Washington, D.C. Salle de presse, 19 janvier 2021

    Le président élu Joe Biden devrait rapidement revenir sur les politiques pro-vie que l'administration Trump a mises en place, a rapporté NBC News lundi. 

    Joe Biden, qui deviendra le deuxième président catholique romain lorsqu'il prêtera serment le 20 janvier, chercherait à abroger la règle de protection de la vie de l'administration Trump et la politique élargie de Mexico.

    La règle de protection de la vie empêche les organisations qui pratiquent ou recommandent des avortements de recevoir des fonds de planification familiale du titre X. Elle a en fait privé le Planning familial d'environ 60 millions de dollars par an de financement fédéral. 

    La politique de Mexico interdit le financement fédéral des organisations non gouvernementales internationales qui promeuvent l'avortement comme méthode de planification familiale.

    Biden doit également s'occuper du mandat de contraception, et il s'est précédemment engagé à abroger l'amendement Hyde et à codifier Roe v. Wade dans la loi ; l'amendement Hyde interdit l'utilisation de fonds fédéraux pour les avortements électifs dans le cadre de Medicaid. 

    Ces actions, cependant, dépendraient de l'adoption d'une loi par le Congrès.

    Biden avait déjà soutenu l'Amendement Hyde lors de son passage au Sénat. Cependant, au cours d'une période de 24 heures en juin 2019, il a changé de cap sous la pression des groupes pro-avortement et a annoncé qu'il était favorable à l'abrogation de cette politique. Le vice-président élu Kamala Harris s'est attribué le mérite de la volte-face abrupte de Biden sur l'amendement Hyde. 

    Les présidents nouvellement assermentés ont pour habitude d'annuler ou de rétablir une forme quelconque de la politique de Mexico. La première itération de cette politique a eu lieu en 1984. Elle a été annulée en janvier 1993 par le président Bill Clinton, rétablie en janvier 2001 par le président George W. Bush, annulée à nouveau en janvier 2009 par le président Barack Obama, et rétablie par le président Donald Trump en 2017. 

    Peu après le rétablissement de cette politique, l'administration Trump l'a élargie pour englober plus de 8 milliards de dollars d'aide à la santé mondiale et pas seulement les fonds destinés aux programmes de planning familial. 

    Alexis McGill Johnson, la présidente et directrice générale de Planned Parenthood, le plus grand fournisseur d'avortements aux États-Unis, a déclaré qu'il était "extrêmement excitant" que son organisation ait "des champions (dans l'administration) qui comprennent ce qui doit se passer dans les 100 premiers jours". 

    M. Biden, qui a invité les dirigeants du Congrès à l'église le matin de son inauguration, a exprimé sa consternation lorsque la Cour suprême s'est rangée du côté des Petites Sœurs des Pauvres dans leur bataille judiciaire contre le mandat de contraception. Il s'est engagé à rétablir les politiques de l'ère Obama exigeant des soeurs qu'elles garantissent l'accès au contrôle des naissances dans leurs plans de santé pour les employés, en violation de leurs croyances religieuses.

  • RDC : un évêque dénonce l’indifférence face aux massacres au Nord-Kivu

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    Du site d'information religieuse "Présence" (Canada) :

    Un évêque congolais dénonce l’indifférence envers les massacres au Nord-Kivu

    Agence Catholic News Service

    2021-01-18

    Un évêque congolais demande une action internationale pour endiguer les massacres dans son diocèse et accuse le gouvernement et les médias du pays d'être indifférents aux souffrances actuelles.

    «L'année dernière encore, au moins un millier de personnes ont été tuées ici – cela dure depuis une décennie, et la situation s'est détériorée en une chaîne de massacres», a déclaré l'évêque Melchisedech Sikuli Paluku de Butembo-Beni dans la province du Nord-Kivu au Congo.

    «J'appelle la communauté internationale à entendre le cri de souffrance de mon pays et à aider ses pauvres gens. Compte tenu du calvaire que nous avons été contraints de subir pendant si longtemps, nous nous sentons abandonnés.»

    L'évêque a lancé cet appel dans une vidéo distribuée le 14 janvier par la branche allemande de l'organisme Aide à l'Église en détresse, alors qu'une délégation d'évêques congolais et étrangers entamait une visite de six jours.

    Dans un commentaire, Aide à l'Église en détresse a déclaré que le Nord-Kivu, riche en ressources, avait été en proie aux Forces démocratiques alliées, un mouvement rebelle de l'Ouganda voisin dirigé par un chrétien converti à l'islam qui avait déclaré son affiliation à Daech.

    Elle a ajouté que les forces congolaises et les troupes d'une mission de stabilisation de l'ONU forte de 18 000 hommes n'avaient pas réussi à pacifier l'«épicentre de la violence» autour de Beni, alimentant ainsi la plus longue crise humanitaire d'Afrique.

    «Les médias de notre pays n'en parlent guère, voire pas du tout, alors que tout ce qui intéresse nos hommes politiques est de savoir comment partager le gâteau du pouvoir», a déclaré Mgr Sikuli Paluku dans son message vidéo, qui comprenait des scènes de violence récentes.

    «Malgré tout, nous devons espérer que les choses s'améliorent et que l'État fasse à l'avenir de plus grands efforts pour mettre fin à ces massacres.»

    La délégation de la conférence des évêques congolais et de l'Association des conférences épiscopales d'Afrique centrale a commencé sa tournée des diocèses de Butembo-Beni, Bunia et Goma le 15 janvier et organisera des prières et des messes pour la paix et la justice, selon les médias locaux.

    Cependant, lors des dernières atrocités, 15 femmes et enfants auraient été tués à coups de machette par des combattants des Forces démocratiques alliées dans un camp le 13 janvier, tandis qu'au moins 40 autres ont trouvé la mort lors des attaques des militants près de Beni le 31 décembre.

    Dans une homélie prononcée le 3 janvier à la cathédrale, Mgr Sikuli Paluku a annoncé une «campagne de solidarité» pour aider les personnes déplacées par la violence, qui comprendra des collectes pour Caritas.

    «Certaines paroisses sont déjà presque vides d'habitants», a déclaré l'évêque à Radio Moto Butembo-Beni le 4 janvier.

    «Cela signifie que nous avons maintenant plus de personnes déplacées qu'il y a un mois. Il est important qu'en plus des prières, nous fassions aussi bouger les choses. Ce sont nos frères et sœurs, et le partage est une exigence pour chaque chrétien.»

    L'Église catholique est depuis longtemps impliquée dans les efforts de paix au Congo, où environ 5 millions de personnes ont été déplacées par les combats dans l'est du pays, plus de 900 000 ayant cherché refuge dans les pays voisins et un demi-million de plus à l'intérieur du pays, selon les données de 2020 du HCR, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.

  • Divagations cardinalices

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    Du blog de Jeanne Smits :

    Le cardinal Juan Sandoval Iñiguez, ancien archevêque de Guadalajara, au Mexique, a diffusé le 12 janvier une vidéo accusant les partisans du Nouvel ordre mondial de promouvoir leur cause par la mise en œuvre la pandémie du COVID-19 et par les restrictions et mesures qui leur permettent d'affaiblir les nations et les économies. Il les accuse également d'avoir « l'intention » de mettre dans les vaccins COVID-19 une « puce » qui serait la « marque de la bête » de l'Apocalypse sans laquelle il serait impossible « d'acheter ou de vendre ».

    Voici la traduction du texte espagnol du vidéo-message du cardinal Sandoval, retranscrit par les soins de Jeanne Smits :

    "Le complot en vue d’un nouvel ordre mondial sans le Christ

    Très chers amis, ce sera long. Cette pandémie ne sera pas terminée dans un mois ou deux : peut-être toute cette année, peut-être encore trois, quatre, cinq ou six ans... ce que ces messieurs voudront. Ce sera long. C’est une situation dure et difficile, telle qu’on n’en a jamais vu dans l’histoire de l’humanité.
     
    Et celui qui menace est un certain Bill Gates, que vous connaissez tous, car il est prophète et il prédit l’avenir ; et tout comme il a prédit cette pandémie du coronavirus, il a aussi déjà affirmé qu’une attaque de variole pourrait survenir, cette maladie que l’on croyait vaincue, éradiquée.
     
    Mais il s’avère – « par hasard », « normalement » – que dans un laboratoire d’Atlanta, dont Bill Gates est un bienfaiteur et un parrain, il y a une souche de variole. Alors, soyons également préparés à cette nouvelle pandémie, cette nouvelle menace.
     
    La question est de savoir ce que ces messieurs ont l’intention de faire. Ce sont des gens très haut placés quant au pouvoir, dans la finance, ils sont très haut placés et très cachés, même si nous connaissons maintenant le nom de plusieurs d’entre eux : qu’ont-ils donc en tête ?
     
    Ils ont créé ce virus et maintenant celui-ci attaque beaucoup plus de nations sur la terre. Quelles sont leurs intentions ? Ils veulent un gouvernement mondial ; pour arriver à un nouvel ordre qui est vanté depuis quelques années déjà. Le nouvel ordre, c’est-à-dire un gouvernement mondial unique, où il n’y a qu’un seul gouvernement, bien sûr, une armée, une monnaie, une économie et aussi une seule religion, qui ne sera certainement pas la religion chrétienne : ils la combattront. Ce sera la religion de la terre, de la terre mère, la religion de l’homme, de l’humanité, de la fraternité universelle.

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  • USA : comment le vote par correspondance met à mal la démocratie

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    De Ludovic Lavaucelle sur La Sélection du Jour :

    Le vote par correspondance fragilise la démocratie

    Jim Bovard est un auteur américain libertarien (le parti minoritaire, "poil à gratter", entre Républicains et Démocrates) qui écrit régulièrement pour plusieurs grands journaux (de USA Today au Wall Street Journal). Sur le site de The American Conservative, il fait part de son inquiétude face au délitement du modèle démocratique américain, à la lumière des dernières élections. Le 20 Janvier, Joe Biden va solennellement jurer de « préserver, protéger et défendre la Constitution des Etats-Unis ». Or, selon Bovard, le modèle de « république constitutionnelle » voulu par les fondateurs dérive depuis le New Deal de Roosevelt vers une « dictature élective » où les votants se contentent de désigner un dirigeant doté de pouvoirs toujours plus grands. Il estime que le vote par correspondance favorise ce glissement.

    Si l’ignorance et le manque d’engagement des citoyens ont laissé trop de marge aux politiciens, avant même l’ère Trump, les circonstances de l’élection présidentielle 2020 engagent le système démocratique dans une spirale dangereuse. À l’occasion de la pandémie, le vote par correspondance a été facilité par l’abaissement des barrières de contrôle. Certains États ont même autorisé l’emploi de sociétés privées pour gérer la collecte de bulletins. Plus de 65 millions de personnes ont voté ainsi, donnant la victoire à Biden. Certains cas étaient étonnants comme la Pennsylvanie par exemple : Trump l’emportait par 2 voix sur 3 dans les bureaux de vote quand 3 votes par correspondance sur 4 se portaient sur Biden. Mais quasiment toutes les plaintes pour fraude ont été rejetées par les tribunaux pour des motifs de procédure et non sur le fond.

    Au-delà du débat sur la fraude, Bovard insiste sur le risque d’un vote par correspondance massif. À l’heure où des réseaux sociaux censurent sous prétexte que leurs sacro-saintes « conditions générales d’utilisation » ne sont pas respectées, les citoyens sont poussés à cocher une case dans leur coin sans savoir grand-chose du programme proposé, exactement comme ils approuvent d’un clic les pages de « termes et conditions » d’une application en ligne. Pour Bovard, le vote à distance met littéralement de la distance entre gouvernants et gouvernés, et donne de l’espace aux abus de pouvoir.

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  • Ne pas oublier les chrétiens persécutés du Kosovo

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    De Solène Tadié sur le National Catholic Register :

    La persécution silencieuse des chrétiens au Kosovo

    Arnaud Gouillon, 34, a naturalized Serb since 2015, was recently appointed secretary of state in charge of the diaspora in the Serbian government.

    Arnaud Gouillon, un humanitaire chrétien et ministre nouvellement nommé par le gouvernement serbe, évoque la situation critique des communautés serbes chrétiennes au Kosovo et explique pourquoi leur disparition de cette région serait un terrible signal pour toute la chrétienté.

    15 janvier 2021

    Les Serbes chrétiens du Kosovo ont subi des persécutions sévères et presque systématiques depuis les années 1990 dans le contexte des guerres yougoslaves (1991-2001), en particulier depuis la guerre du Kosovo en 1999. 

    Situé au centre des Balkans dans le sud-est de l'Europe et bordé par la Serbie, l'Albanie, le Monténégro et la Macédoine, le Kosovo a longtemps été un territoire contesté, pour des raisons ethniques, religieuses et culturelles. 

    Lorsque le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance de la Serbie en 2008, 100 000 à 150 000 Serbes - dont la plupart sont des chrétiens orthodoxes - ont choisi de rester sur cette terre, qu'ils considèrent comme le berceau de leur culture et de leur foi, malgré le contexte économique difficile qui y règne et la coexistence difficile avec la majorité albanaise musulmane (représentant 90 % de la population). 

    Les chrétiens, qui ont été majoritaires sur ce territoire pendant des siècles, ne représentent aujourd'hui qu'environ 6 % de l'ensemble de la population. Pourtant, ce territoire concentre toujours une part impressionnante de l'héritage orthodoxe, ainsi que les plus anciens monastères de Serbie.

    Alors que les persécutions sous-rapportées contre la minorité chrétienne du Kosovo se sont produites au cours des 20 dernières années, depuis que la Serbie a perdu le contrôle du territoire, la violence à leur encontre a atteint son apogée avec les pogroms de mars 2004, au cours desquels 935 maisons et une trentaine d'églises et de monastères orthodoxes ont été brûlés, laissant environ 4 000 Serbes déplacés.

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  • Biden à la Maison Blanche : l’heure de vérité pour les catholiques américains ?

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    Un article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso. (Traduction de Diakonos.be) :

    Biden à la Maison Blanche.  L’heure de vérité pour les catholiques américains ?

    À partir du 20 janvier, Joe Biden deviendra le deuxième président catholique des États-Unis, mais dans un paysage politique et religieux bien différent de celui de son prédécesseur, John. F. Kennedy.

    Le problème de Kennedy était d’assurer à tous les citoyens que sa foi catholique n’interférerait pas avec sa fidélité à l’Amérique.  Celui de Biden est en revanche de rassembler une nation profondément divisée, dans laquelle l’Église catholique elle-même s’est fracturée en deux moitiés, à tous les niveaux : dans la hiérarchie, parmi les fidèles, chez les électeurs et entre les électeurs du congrès et du sénat.

    Dans le graphique du Pew Research Center que nous reproduisons ci-dessus, on peut remarquer que chez les protestants, au Capitole, les républicains sont bien plus nombreux que les démocrates ; que chez les juifs les démocrates ont une majorité écrasante ; que tous les mormons sont républicains et que ceux qui appartiennent aux religions non judéo-chrétiennes sont tous démocrates.  Les lignes sont donc claires.

    Les catholiques en revanche sont ceux qui sont les plus divisés entre les deux camps, même s’ils sont un peu plus nombreux chez les démocrates que chez les républicains.  Et l’on sait que cette division est loin d’être pacifique, surtout après quatre ans de présidence de Donald Trump.

    Une autre donnée mise en évidence par le graphique, c’est que les membres actuels du congrès et du sénat semblent bien plus « religieux » que ne le sont les citoyens des États-Unis dans leur ensemble.

    Les catholiques, en particulier, représentent 30% des élus, bien au-dessus des 20% de leur moyenne nationale.  Et même les chrétiens, dans leur ensemble, catholiques et protestants, sont bien mieux représentés au Capitole que dans la population : 88% contre 65%.

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  • Lumumba, soixante ans après son exécution : Jefferson ou Savonarole ?

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    On commémore ce 17 janvier 2021 le soixantième anniversaire de l’exécution sommaire, au Katanga, de l’un des irresponsables majeurs de la décolonisation anarchique du Congo Belge : Patrice Lumumba livré, par les autorités congolaises de Léopoldville, à l’un de ses principaux adversaires, Moïse Tshombé président de la république auto-proclamée du Katanga. Sont-ce là les seuls coauteurs du drame ?

    En 2001, une commission parlementaire belge d’enquête a conclu que les autorités congolaises de Léopoldville, organisatrices du transfert à Elisabethville de Lumumba et de ses compagnons d’infortune, Okito et Mpolo, auraient bénéficié du soutien moral d’instances gouvernementales belges et plus précisément des ministres des Affaires étrangères et des Affaires africaines et de leurs collaborateurs.

    Un peu court ?  En fait, la véritable responsabilité de la Belgique dans le drame congolais est bien plus large : elle se situe dans le naufrage congénital d’un nouvel Etat dont le Congo actuel traîne encore les séquelles soixante ans plus tard et, dans ce naufrage, Lumumba portera aussi sa part de responsabilité aux yeux de l’histoire : excessif, irritable, instable et violent, il fut l’artisan majeur du chaos qui, au lendemain même de l'indépendance, engendra sa propre perte. Qui sème le vent récolte la tempête.

    Mais qui était ce Lumumba dont le mythe masque aujourd’hui la réalité ? Un article de l’Union royale belge pour les Pays d’Outre-Mer, publié voici vingt ans déjà, nous le rappelle ici sans passion inutile (JPSC) :

    « Il naquit en 1925 à Katako-Kombe parmi les Batetela, tribu belliqueuse qui, sous la conduite de Ngongo Lutete, allié de Tippo Tip, s'étaient distingués aux côtés des Arabisés contre les troupes anti-esclavagistes de Léopold Il. Ils menaient leurs razzias du Maniema au Sankuru avant d'être arrêtés par les Belges. Sa haine de la Belgique, plutôt exceptionnelle parmi les hommes politiques congolais, aurait-elle été atavique ?

    On le retrouve aux études dans des missions catholiques, protestantes ensuite. Chez ces derniers, il se serait surtout intéressé aux œuvres de Sartre et de Karl Marx. Dégagé de la férule de ses maîtres, il se laissera séduire par le Ministre des Colonies, le libéral Buisseret, à une époque où les partis politiques belges multipliaient sourires et bonnes paroles devant ceux des Congolais qu'ils estimaient les plus "valables" pour les représenter en Afrique. Le futur héros national bénéficia donc d'un séjour en Belgique aux frais de la princesse, parée de bleu pour la circonstance. Plus tard, sans davantage d'états d'âme, le voilà à Accra, se ralliant à Nkrumah et à son nationalisme panafricain quelque peu teinté de rouge.

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  • Quand les GAFAM et autres NATU prennent le pouvoir

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    De sur l'Incorrect :

    LE COUP D’ÉTAT DES GAFAM

    Il n’y a pas eu de coup d’État aux États-Unis. L’assaut du Capitole par les partisans de Donald Trump n’aura point renversé la première démocratie du monde. D’aucuns pensent que le véritable coup d’État de ces derniers jours tient en la prise du pouvoir par les GAFAM et autres NATU, acronymes désignant les géants de la Silicon Valley. Ce serait méconnaître l’histoire récente, tant ces entreprises dominent déjà le monde sans partage.

    Qui n’utilise pas Facebook, Twitter, Amazon, Instagram ou YouTube ? Nos vies ont été bouleversées par l’apparition de ces compagnies informatiques américaines, en un peu moins d’une vingtaine d’années. Les NATU (Netflix, Airbnb, Tesla et Uber), nouvelles têtes de pont de la « disruption numérique », et les GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft), sont aujourd’hui des acteurs déterminants, habituellement plus conscients que les décideurs politiques de l’ampleur de la révolution technologique à l’œuvre, des changements anthropologiques que provoque la connexion en temps réel de la planète entière. Comme le note l’économiste Paul Veltz, « les apports du numérique sont d’une autre nature que ceux de l’automobile ou de l’électroménager, par exemple. Ils sont davantage comparables, par leurs implications ubiquitaires, à ceux de l’imprimerie », soulignant leur dimension proprement « disruptive » ou révolutionnaire.

    Google affiche désormais une capitalisation de plus de 1 000 milliards de dollars. Les bénéfices enregistrés par Alphabet, maison mère de Google, sont supérieurs aux PIB de plus d’une centaine d’États. En 2017, Amazon dépensait 22,6 milliards de dollars en recherche et développement, soit plus que des pays comme Israël ou la Corée du Sud. Mais ce n’est pas le poids économique délirant de ces champions du numérique qui doit nous inquiéter le plus, leur position monopolistique et notre dépendance étant des questions autrement pressantes. L’Union européenne, au contraire de la Chine ou de la Russie qui ont su développer des alternatives aux services américains, est une véritable colonie numérique américaine. Nous sommes soumis à des entreprises « hors limites » qui tiennent l’information, le commerce en ligne ou la production de logiciels.

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  • USA : un coup d'état qui ne dit pas son nom ?

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    De François Martin (journaliste et conseiller municipal) sur Smart Reading Press :

    LE COUP D’ÉTAT AMÉRICAIN

    Sous réserve qu’il agisse d’ici le 20 janvier à midi, dans un dernier coup de poker – et cela reste possible, puisqu’il sera le légitime président des États-Unis jusque-là –, Donald Trump n’aura pas réussi son pari. Pour autant, il y a bien eu un coup d’État pendant l’élection présidentielle américaine, mais ce n’est pas celui que l’on pense.

    De ce que les événements nous montrent jusqu’à présent, et malgré la tentative acharnée (mais tout à fait constitutionnelle) de Donald Trump pour démontrer la fraude à l’occasion de l’élection présidentielle américaine, normalement les jeux sont faits : Joe Biden devrait être le 20 janvier prochain le prochain président des USA.

    DE GRAVES SOUPÇONS DE FRAUDE

    Il est à remarquer que toute la fin de la campagne1 a été entachée par les soupçons de fraude. Il est très étonnant que la presse française ait traité cette question à la légère, en ressassant le leitmotiv d’un président «enfantin et mauvais perdant», qui «s’accroche au pouvoir» et «ne veut pas partir».

    Il eût été à tout le moins juste et honnête de se demander si ces allégations étaient purement fantaisistes ou si elles avaient des chances d’être vraies. Un examen, même superficiel, de la situation aurait permis de voir qu’elles étaient multiples et très importantes, concernant par exemple l’arrêt brusque des comptages pendant la nuit du vote dans les «swing states2», pour ressurgir ensuite avec des «paquets» de dizaines de milliers de votes Biden d’un seul coup, ou bien les bulletins photocopiés ou achetés en Chine (et livrés au Canada et au Mexique), les livraisons de camions de bulletins d’un État à un autre (avouées par un chauffeur), ou encore le vote multiple, celui des morts, des étrangers à l’État concerné ou au pays. Mais aussi la fraude aux adresses, et surtout la fiabilité plus que douteuse des machines de vote Dominion3, les liens financiers de la société propriétaire de Dominion avec la Chine, le décompte de bulletins hors de la vue des scrutateurs républicains4, ou encore le «don» de Mark Zuckerberg, fondateur de Facebook, de 500 millions d’USD (on lit bien…) aux fonctionnaires des bureaux de vote5 pour, supposément, «améliorer et moderniser le processus de vote»…


    Dans presque tous les cas, les cours de justice n’ont même pas examiné les preuves de fraude du camp Trump, mais simplement rejeté les demandes.


    Toutes ces allégations de fraude ont été compilées dans de multiples rapports, dont l’un, le rapport Navarro, fait une synthèse complète6. Il est tout de même étonnant que jamais la presse française n’en ait fait état, et que ce rapport n’ait même pas été traduit en français… Il est extrêmement curieux qu’elle se soit contentée de dire que, lors des presque soixante procès intentés, le camp Trump «n’apportait pas de preuves» de ses allégations, sans vérifier que, dans presque tous les cas, les cours de justice n’avaient même pas examiné les dites preuves (ni le FBI diligenté les enquêtes), mais simplement rejeté les demandes7 au motif qu’elles comportaient des vices de forme ou que les délais était trop courts.

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  • 13 chrétiens tués par jour pour leur foi

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    De  sur le site du Figaro :

    La persécution des chrétiens dans le monde s’aggrave

    Selon un rapport, le nombre de tués en raison de leur foi a augmenté de 60 % en 2020.

    Année après année, les statistiques publiées par l’association protestante évangélique Portes ouvertes, membre de la Fédération protestante de France et présente depuis 66 ans dans 70 pays pour aider les chrétiens persécutés, laissent un goût amer. Son «Index mondial de persécution des chrétiens», portant sur les chiffres de 2020 et publié le 12 janvier, montre que le nombre de chrétiens tués en raison de leur foi est passé de 2.983 à 4.761, soit une augmentation de 60 %. «Sur un plan mondial, cela fait 13 chrétiens tués par jour pour leur foi», commente l’un des responsables de l’association.

    Avec un terrible record, au Nigeria, où 3.520 chrétiens ont été assassinés en une année. Ce pays est en proie aux islamistes de Boko Haram et à la radicalisation des Fulanis, un peuple de bergers nomades majoritairement musulmans, surnommés les Peuls. «91 % des chrétiens tués l’ont été sur le continent africain en 2020», souligne l’association. C’est «la montée en puissance des groupes djihadistes en Afrique subsaharienne» qui explique cette forte augmentation des chrétiens tués en 2020, car ces mouvements «ont profité des mesures prises pour lutter contre l’épidémie de Covid pour étendre leurs champs d’opération».

    Si les églises, autre élément statistique, ont été moins ciblées en 2020, passant de 9.488 à 4.488, cela vient du fait que l’année 2019 avait atteint un sommet en la matière, par destruction pure et simple, par fermeture administrative ou par élimination des croix. La palme des attaques contre les églises revient cette année à la Chine. L’index recense 3.088 églises ciblées dans ce pays en 2020, pour 5.576 en 2019. «Nombre d’églises fermées n’ont pas rouvert cette année, précise Portes Ouvertes, il y a donc moins de “cibles”.» Quant à ces «attaques», elles vont «de l’obligation d’enlever les croix, souligne le rapport, à la destruction complète.Près de 18.000 églises ont été ciblées depuis sept ans en Chine».

    Enfin, troisième indice annuel, celui des chrétiens emprisonnés «arbitrairement» pour leur foi: ils sont passés de 4.811 en 2019 à 4.277 en 2020, soit une légère baisse. L’association conclut: «Plus de 340 millions de chrétiens ont été fortement persécutés ou discriminés en raison de leur foi dans les 50 pays répertoriés.» Elle ajoute - à partir de critères très précis et maintenant rodés depuis plus d’une décennie - que «la violence antichrétienne a subi une intensification de 10 % par rapport à 2019».

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