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Islam - Page 62

  • Quand un évêque catholique baptise son père musulman

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    Découvrez l'histoire fascinante de l'archevêque Thomas Luke Msusa qui se confie sur sa foi, sa conversion et sa vocation. Sur le site « Aleteia » :

    ambuye-msusa-png1.png« En discutant avec la plupart des 48 évêques d’Afrique actuellement à Rome pour le synode sur la famille, on entend parfois des histoires merveilleuses de leur pays, de leur culture, et même de leur propre famille.

    C’est le cas de Mgr Thomas Msusa, archevêque de Blantyre, au sud du Malawi. Né musulman, il s’est converti au catholicisme. Âgé de 53 ans, il est vice-président de l’association de huit pays membres des Conférences épiscopales d’Afrique orientale. Il a été ordonné prêtre au sein des Missionnaires de la Compagnie de Marie, connus sous le nom de Missionnaires Montfortains. Il nous partage l’histoire de sa conversion et celle de son père.

    Aleteia : Monseigneur, nous avons entendu dire qu’au Malawi, de nombreux musulmans se convertissent au christianisme. Que pouvez-vous nous dire à ce sujet ?

    Mgr Thomas Msusa : C’est exact. J’ai travaillé dans le diocèse de Zomba pendant dix ans. Chaque veillée pascale réunissait 100 à 150 adultes à la cathédrale, et beaucoup d’autres dans les paroisses.

    Je leur demandais comment ils s’étaient convertis. Ils me disaient dit que c’était en écoutant Radio Maria qui est très importante dans notre pays et est toujours présente aux grandes messes. Avant Radio Maria, ils n’entendaient que la propagande contre l’Église catholique. Connaissant la vérité sur l’Église, ils décidaient alors de se convertir au catholicisme.

    Ce n’est pas un problème dans notre pays. Dans mon village, 99,9 % de la population est musulmane. Mon père était lui-même imam.

     Vous avez été élevé dans la foi musulmane ?
    J’ai quitté la maison à 7 ans, car je voulais aller à l’école. Je suis resté à la paroisse. À 12 ans, j’ai été baptisé à ma demande. Je voulais devenir comme les prêtres. Ils m’ont donc envoyé au séminaire. À mon retour, n’étant pas le bienvenu dans ma famille, je suis resté à la paroisse.

    J’ai été ordonné prêtre, et pour remercier Dieu, j’ai voulu célébrer une messe à la maison. J’ai demandé aux plus anciens de l’Église sur place et à mon oncle – déjà converti – d’organiser une messe à l’extérieur.

    Beaucoup de gens dont ma famille et mon père sont venus. Il m’a dit : « Je ne voulais pas te laisser rejoindre l’Église, mais je crois que maintenant nous irons probablement au paradis grâce à toi ».

    Votre père s’est-il converti au catholicisme ?
    Devenu évêque, je suis rentré à la maison et ai invité les gens à venir. Mon père s’est agenouillé en disant : « J’ai besoin du baptême ». Je lui ai dit : « Père, toutes ces années tu m’as dit que j’irais en enfer. Veux-tu y aller avec moi ? » (rires). J’ai ajouté : « Si tu veux devenir catholique, tu dois suivre la formation au christianisme qui dure trois ans ». Il a accepté, et je l’ai baptisé en 2006.

    Je retourne au Malawi le 29 octobre pour ramener la paix dans ma famille. Mon père, aujourd’hui très âgé et très malade, doit déclarer devant tous qu’il a voulu devenir chrétien, pour éviter des problèmes à sa mort. Ce sera ma responsabilité – notre responsabilité en tant que chrétiens – de lui offrir une sépulture chrétienne.

    Autre exemple, au début il me disait : « Tu vas t’éloigner de notre culture ». Aujourd’hui, même le chef traditionnel m’a donné un village, me nommant chef. Je m’occupe de 62 familles. En tant qu’évêque j’ai beaucoup de responsabilités, et c’est ma sœur Cristina qui est maintenant le chef.

    C’est un village de chrétiens et musulmans ?
    Les deux. Après le synode africain en 2006, j’ai invité les catholiques et les musulmans. Nous avons commencé par célébrer la messe et mangé ensemble. Je leur ai dit : « Oubliez vos problèmes, ce jour est un jour de fête ». Les catholiques ont reçu la communion en présence des musulmans. Depuis, chaque année, tout le monde attend cet événement avec impatience.

    Ref. Quand un évêque catholique baptise son père musulman

    JPSC

  • L'inquiétude de musulmans face à l'attraction du christianisme

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    Le printemps du christianisme se trouve en Afrique et en Asie et n’a nul besoin que les périphéries occidentales viennent lui faire la leçon avec leurs théories sur le recyclage de la parole évangélique pour une modernité tardive. Lu sur le site web du « Salon beige » :  

    6a00d83451619c69e201b7c7da843d970b-320wi.jpg« Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse a publié un livre sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, analysant les causes du drame actuel. Cet ouvrage propose un décryptage intéressant des enjeux religieux, énergétique et politiques qui déchirent cette région, en pointant du doigt les différentes responsabilités locales et occidentales, y compris françaises.

    La fin des chrétiens au Moyen-Orient semble inéluctable, mais il y a toujours des raisons d’espérer. Parmi elles, il y a les nombreuses conversions de musulmans, conversions qui expliquent aussi la radicalisation de musulmans, qui craignent que cette situation leur échappe :

    "Une réelle inquiétude monte chez certains musulmans qui se rendent compte, mieux que nous, de l'attraction du christianisme. En Occident, on ne le mesure guère au vu de la pratique religieuse qui a connu un net effondrement. En France, elle se situe atour de 4 à 5% de catholiques pratiquants. Dans cet environnement de coma spirituel, parler de l'attraction du christianisme pourrait paraître provocant. Et pourtant !

    Il suffit de voyager en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient même pour s'apercevoir que le christianisme attire de plus en plus, y compris des musulmans. En 2006, sur la chaîne Al Jazeera, le cheikh Ahmad Al Katani, président des Compagnons pour les Sciences de la loi islamique en Libye, lançait un réel cri d'alarme : selon lui, 6 millions d'africains se convertissaient chaque année au christianisme, soit 667 par heure.

    En Indonésie, 2 millions de musulmans quittent l'islam chaque année pour le christianisme. Si cette tendance se poursuit, ce pays, le plus grand pays musulman au monde, cessera d'être à majorité musulmane d'ici 2035. La situation est tellement alarmante que le gouvernement musulman a lancé une grande campagne télévisée, "Save Maryam" (Sauver Maryam)pour tenter d'arrêter l'hémorragie mais aussi collecter des fonds pour renforcer l'islamisation."

    Ref. L'inquiétude de musulmans face à l'attraction du christianisme

    JPSC

  • Al Azhar soutient les violences contre les chrétiens et les « infidèles »

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    Via eecho.fr :

    L’université d’Al Azhar soutient les violences contre les chrétiens et les « infidèles »

    par Raymond Ibrahim, 24 septembre 2015
    (traduit  de Coptic Solidarity International)

    ___Au cours d’un débat sur les exactions de l’Etat Islamique, qui brûle vives certaines de ses victimes – on se souvient du sort de ce pilote jordanien – le journaliste égyptien Yusuf al-Husayni pointait dans son émission sur le satellite que « l’Etat Islamique ne faisait qu’appliquer les enseignements d’Al Azhar … et en particulier les plus élémentaires d’entre eux, rapportés dans Le Commencement et la Fin, d’Ibn Kathir [1] ».

    ___Al Azhar, en Egypte, est l’université la plus ancienne et la plus prestigieuse du monde islamique. Ibn Kathir est l’un des savants de l’islam sunnite les plus renommés ; son ouvrage d’historiographie de l’islam, Le Commencement et la Fin fait toujours autorité. Ce livre regorge d’histoires de musulmans, à commencer par Mahomet, qui commettent toutes les sortes d’atrocités que nous voyons l’Etat Islamique, et les autres mouvements islamiques commettre également.

    ___Le Docteur Khalid al-Montaser, intellectuel engagé, avait déjà révélé précédemment qu’Al Azhar appelait à l’hostilité envers les non musulmans, voire même à leur meurtre : voici ce qu’écrivait al-Montaser, perplexe :

    Comment comprendre, alors même que nous voyons les terroristes meurtriers s’appuyer sur des textes et des interprétations commandant le takfir [condamnation d’autres musulmans pour apostasie], le meurtre, les massacres et les décapitations, que le magazine d’Al Azhar offre gracieusement à ses lecteurs un livre où chaque page, ou plutôt même chaque paragraphe, se termine par le commandement « décapitez tous ceux qui mécroient [tous les non musulmans] ? »

    ___L’université musulmane a même publié un livret gratuit destiné à montrer que le christianisme est une « religion ratée ».

    ___De là, il faut se demander si l’Al-Azhar fait la promotion de textes sciemment sélectionnés parmi les plus « radicaux », ou si, forte de son magistère, en tant qu’institution des plus influentes, elle ne fait qu’enseigner le véritable islam.

    __________________________
    [1] Al-Bidāya wa-n-nihāya (également nommé Tarikh ibn Kathir). Ibn Kathir est un « savant » musulman du 14esiècle.

  • Entretiens sur l'islam avec le Professeur Marie-Thérèse Urvoy

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    Entretiens sur l'islam
    avec le professeur Marie-Thérèse Urvoy

    Format 13 x 20 

    90 pages, 10 €

    septembre 2015

    4e de couverture

    Marie-Thérèse Urvoy est professeur d’islamologie, de philosophie et d’histoire médiévale arabes à l’Institut catholique de Toulouse, ainsi que professeur associée à l’École doctorale Bordeaux Montaigne. Elle dirige l’équipe de recherche CISA (Christianismes, islams et sociétés arabes) ainsi que la collection « Studia Arabica » aux Éditions de Paris.

    Entretiens avec le Professeur Marie-Th�r�se Urvoy

    Dans ces entretiens, Madame Urvoy nous fait l’amabilité de répondre en toute vérité à de nombreuses questions que peuvent se poser les Français sur l'islam et sur son interaction avec la religion chrétienne et la société laïque.


    Louis Garcia dirige les éditions Docteur angélique. Il étudie inlassablement la philosophie, la métaphysique et la théologie des diverses religions depuis une trentaine d’années.

     

    Quelques extraits ICI

     

    Table des matières

    I. Biographie


    II. Les origines de l’islam
    Le Coran et sa langue
    Le prophète de l’islam
    Quel islam ?


    III. Islam et société
    République et charîa 
    Le laxisme de la justice


    IV. La psychologie de l’islam


    V. Le dialogue islamo-chrétien


    VI. L’exigence de vérité 
    « Nulle contrainte en religion » (Coran II, 256)
    « Celui qui tue un homme, c’est comme s’il tuait toute l’humanité » (V, 32)
    « Repousse le mal par le bien » (Coran XIII, 22)
    « L’amitié avec les chrétiens (nazaréens) » (Coran V, 82)

  • "Eglises Ouvertes" vous informe

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    Eglises Ouvertes

    Septembre 2015
     

    Sommaire
  • En Irak, "c’est toujours Dieu qui gagne"

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    De Christophe Lamfalussy envoyé spécial de « La Libre » à Erbil (extrait)l : 

    5603bcae3570b0f19edb1bf6 (1).jpg« Alors que des chrétiens quittent l’Irak, d’autres restent, résolus à reprendre à Daech le contrôle de leur berceau historique de la plaine de Ninive. Au Kurdistan irakien, cinq milices chrétiennes s’entraînent actuellement. Certaines combattent avec les peshmergas kurdes ou avec des milices chiites, mais la plupart s’apprêtent à prendre le relais de l’armée irakienne quand une offensive - encore hypothétique - aura reconquis la plaine de Ninive.

    "Nous pourrons battre Daech avec notre foi", assure Ayshoa Esttaifo Khalis, le chef d’un parti assyro-chaldéen qui a deux députés au Parlement irakien. "Ils croient en leur satan et nous croyons dans un Dieu. C’est toujours Dieu qui gagne."

    Sous l’autorité de la gendarmerie kurde

    Le parti dispose depuis 2004 d’une milice, la Force de garde de la plaine de Ninive (NPGF), qui s’entraîne aujourd’hui dans la région de Dohuk. Certains de ses miliciens portent le badge de la Zeravani. Cette unité spéciale des forces kurdes est semblable à une gendarmerie. Elle est rattachée au ministère kurde de l’Intérieur. "Notre mission sera de tenir les villages chrétiens de la plaine de Ninive une fois qu’ils auront été reconquis", ajoute M. Khalis. Lors de l’offensive de Daech en août 2014, la NPGF n’a pas combattu, mais a encadré la population dans sa fuite.

    La NPGF dit avoir 1 600 hommes qui disposent de kalachnikovs, de lance-roquettes RPG-7, de fusils-mitrailleurs BKC et de grenades, et affirme en entraîner 1 000 autres, pour créer une force au total de 2600 hommes.

    Difficile de vérifier ces chiffres, d’autant plus qu’il y a concurrence entre les différentes milices chrétiennes pour attirer les fonds de la diaspora et recruter des combattants aux Etats-Unis, en Russie et en Europe.

    Tel est notamment le cas de la Dwekh Nawsha, qui signifie la Brigade des "martyrs de demain" en araméen. Cette milice ne combat pas avec les Kurdes, mais en coordination avec eux.

    Recrutement en Belgique

    Elle vient de créer une antenne en Belgique avec l’objectif de "créer une armée chrétienne pour lutter contre la barbarie islamique, protéger les chrétiens d’Orient et toutes les populations opprimées par celle-ci".

    Les volontaires belges sont invités à se rendre à Erbil, sans l’attirail militaire, avec la promesse d’être pris en charge par l’organisation sur place. Ils sont encouragés à "verrouiller" leur compte Facebook pour éviter des regards indiscrets et à utiliser un système de cryptage pour les portables qu’ils emportent en Irak.

    Il y a également la plus petite Unité de protection des plaines de Ninive (UPPN), présente dans la région d’Al Koch et entraînée par deux Marines américains à la retraite, ou les Brigades de Babylone, qui agit sous l’ombrelle de l’une des 54 milices chiites existant en Irak.

    Ce morcellement extrême inquiète les leaders religieux chrétiens en Irak. L’Eglise plaide, comme le gouvernement kurde, pour le déploiement d’une force internationale et craint que la création de milices ne fasse des chrétiens une cible plus grande.

    Son objectif est le maintien de l’unité nationale de l’Irak car les chrétiens ne vivent pas uniquement dans le Nord du pays. "Soixante-cinq pour cent des chrétiens vivent à Bagdad. Il ne faut pas se concentrer uniquement sur la plaine de Ninive", souligne un haut responsable religieux préférant parler sous le couvert de l’anonymat.

    Un salaire bienvenu

    Selon M. Khalis, les milices ont toutefois l’avantage de sédentariser les jeunes en leur proposant un salaire. "Nous payons nos miliciens 425 dollars par mois, grâce à des dons des partis et des paroisses. Cela leur permet de subsister dans des camps ou dans des appartements plutôt que de partir à l’étranger", dit-il.

    Les chrétiens d’Orient espèrent obtenir, dans le cadre d’un règlement de paix, une mini-province de Ninive qui n’inclurait pas la grande ville de Mossoul. Celle-ci serait constituée de deux districts et abriterait, outre la minorité chrétienne, les Shabaks ou les Kakaï, qui ont aussi souffert de la politique d’assimilation pratiquée par Saddam Hussein. L’ancien leader sunnite avait fait aménager des villages sunnites autour de ces minorités pour les "étouffer" graduellement.[… ]

    Tout l’article ici : En Irak, "c’est toujours Dieu qui gagne"

    JPSC

  • Moyen-Orient : la barbarie n’est pas l’apanage de Daesch

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    Dans le « Figaro », l’abbé Pierre-Hervé Grosjean adresse cette « Lettre ouverte » aux autorités françaises :

    XVM8d5b38dc-61dc-11e5-ab2a-75954d224542.jpg« Il a 21 ans. Demain, si rien n'est fait, il sera décapité, puis son corps sera exposé crucifié, «jusqu'au pourrissement». Par les barbares de Daech? Non. Par un de nos alliés. Un de nos partenaires commerciaux les plus importants. Un de nos «pays amis» que nos présidents successifs visitent souvent. Par l'Arabie saoudite.

    Quel est le crime d'Ali Mohammed al-Nimr? Il est chiite. Il est le neveu d'un opposant célèbre au régime. Il a manifesté contre ce régime une fois, en 2012. Il n'avait que 17 ans. Il a été arrêté, torturé. Sous la torture, ce gosse a avoué détenir des armes. Il n'a pas eu le droit de communiquer avec son avocat. Son dernier recours a été rejeté. La sentence peut être exécutée à partir de ce jeudi. Même si ce jeune était coupable de ce que le régime lui reproche, comment supporter l'horreur de la peine décidée?

    Nous nous sommes mobilisés pour Asia Bibi, chrétienne, jeune mère de famille condamnée à mort pour blasphème au Pakistan. Nous avons dit notre horreur face aux crimes de Daech, visant tour à tour chrétiens, yézidis, chiites ou encore personnes homosexuelles. Nous avons alerté le monde sur le drame des chrétiens d'Orient. Comment pourrions-nous nous taire aujourd'hui? La France, pays des droits de l'homme, peut-elle continuer à tenir ce silence ahurissant vis à vis des crimes du régime saoudien?

    Car au delà du sort d'Ali Mohammed, c'est la situation des droits de l'homme en Arabie saoudite qui se révèle une fois de plus dramatique et la question de notre complaisance qui se pose.

    Nos dirigeants se sont fait les défenseurs de la démocratie et des droits de l'homme contre Poutine, Saddam et Bachar… Pourquoi cette complaisance qui dure vis à vis de l'Arabie saoudite? Complaisance qui vire à la complicité, quand elle amène à se taire devant ces atrocités. Je ne suis pas un «spécialiste» de géostratégie ni de la raison d'Etat. J'imagine bien que «c'est compliqué» comme nous le diront les diplomates. Que la situation est «complexe». Que des «intérêts colossaux» sont en jeu. J'entends tout cela. Je remarque simplement, comme beaucoup de Français, que le deux poids deux mesures apparent est de plus en plus difficile à justifier, quand un tel «allié» rivalise avec Daech dans l'horreur. Alors je veux qu'on m'explique ce qui peut bien justifier qu'on se taise. Quels intérêt stratégique ou économique majeur impose que la France jette un voile pudique sur des crimes qu'elle dénonce ailleurs.

    Le scandale éclate d'autant plus au grand jour quand on apprend que l'Arabie saoudite vient de prendre la tête du panel du Conseil des droits de l'homme, une instance stratégique de ce Conseil des droits de l'homme de l'ONU. Comment peut-on supporter cela? C'est donc désormais un diplomate saoudien qui est à la tête du groupe qui doit choisir les experts chargés d'observer et rapporter les atteintes aux droits de l'homme dans le monde! Le discrédit est total. C'est une gifle terrible pour tous ceux qui souffrent de ces crimes.

    L'Arabie saoudite ne reconnaît aucune liberté religieuse sur son sol, mais finance des mosquées partout dans le monde. L'Arabie saoudite est un des régimes les plus répressifs pour les opposants politiques. La condition des femmes, des minorités religieuses, des travailleurs immigrés est dramatique. Les décapitations et autres exécutions publiques se comptent par dizaines depuis le début de l'année. Sans parler du rôle trouble quant au financement des groupes radicaux. Et le monde occidental baisse les yeux, pudiquement.

    Monsieur le Président de la République, Monsieur le Ministre des Affaires Etrangères, toutes les raisons d'Etat, tous les intérêts économiques et financiers en jeu, ne suffiront pas à faire oublier que demain, un jeune de 21 ans sera décapité et crucifié par un de nos pays «alliés». Pour sa religion. Pour ses opinions. S'il vous plaît, parlez d'Ali Mohammed al-Nimr comme vous avez parlé d'Asia Bibi, et de tant d'autres.

    Ref. M. le Président, empêchez la décapitation et la crucifixion du jeune Ali par l'Arabie saoudite

    L‘abbé Pierre-Hervé Grosjean, curé de Saint Cyr l'Ecole, est Secrétaire Général de la Commission «Ethique et Politique» du Diocèse de Versailles. Il a récement publié Aimer en vérité(Artège, 2014). Il est l'un des animateurs du Padreblog

    JPSC

  • Croisades et djihad : des réalités totalement différentes

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    Via Liberté Politique :

    VIDEO | Les faits parlent, rien que les faits. Chacun sait que les guerres n’attirent pas que des forces armées pures et désintéressées, mais les buts de guerre s’inscrivent toujours dans le temps long de la culture, de la civilisation ou de la religion qui les portent. L’historien américain Bill Warner, fondateur du Centre d’études sur l’islam politique, a fait le rapprochement entre les batailles menées par les Croisés et celles engagées par les Etats musulmans. Les faits, rien que les faits…

    http://www.politicalislam.com/

  • Être chrétien dans la péninsule arabique

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    10653_eglise-koweit_440x260.jpg «Un accord vient d’être signé entre la secrétairerie d’État du Vatican et le Koweït. La réaction de Mgr Camillo Ballin, vicaire apostolique d’Arabie du Nord, dont dépendent les catholiques de cet État.Dans quel contexte cet accord s’inscrit-il ? Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « Cet accord a été signé à l’occasion de la visite du Premier ministre du Koweït, le cheikh Jaber Moubarak Al-Sabah, au pape François le 10 septembre. La finalité de cet accord est de « consolider ultérieurement les liens de collaboration existants […] spécialement au niveau politique et culturel, en faveur de la paix, de la sécurité et de la stabilité régionale et internationale. » Cela passera notamment par la constitution de deux commissions, qui devraient être amenées à travailler des sujets comme la liberté religieuse, l’enseignement du catéchisme dans les écoles religieuses, la sécurité des églises, la nécessité d’avoir de nouvelles églises, etc.

    Mon espérance, c’est que l’accord final auquel aboutiront les travaux de ces deux commissions permettra d’aplanir bon nombre de difficultés que nous rencontrons. Et fera du Koweït un exemple à suivre par les autres pays du Golfe.

    On dit que la situation des chrétiens au Koweït devient de plus en plus difficile. Cet accord est-il destiné à garantir leur protection ?

    Si, en disant « plus difficile », on pense que les chrétiens sont empêchés de professer leur religion, ce n’est pas exact. Ils ne sont pas du tout empêchés de pratiquer leur foi. En revanche, il est toujours plus difficile de pratiquer dans le sens où les catholiques qui sont 350 000 au Koweït ont officiellement deux églises… Étant donné que leur nombre augmente, il devient de plus en plus compliqué de faire face aux besoins de nos fidèles.

    Les chrétiens peuvent annoncer l’Évangile par le témoignage de leur vie.

    Comment vivent les catholiques du Koweït ? Peuvent-ils aller à la messe et pratiquer leur foi ?

    Les catholiques du Koweït peuvent aller librement à l’Église. Personne ne les contrôle ou ne les arrête. À l’intérieur de l’enceinte de l’Église, nous avons une absolue liberté de culte. La plus grande difficulté, c’est d’obtenir un terrain pour une nouvelle église.

    Il y a quelques années, le ministre des Affaires islamiques avait donné son accord pour que soient donnés à l’Église catholique 3000 m2 pour une nouvelle église, ce qui constitue d’ailleurs un terrain extrêmement petit pour une communauté aussi grande. Mais, quand cette nouvelle est arrivée au Parlement, il y a eu une révolution des fondamentalistes. Ceux-ci ont affirmé que non seulement il ne fallait pas construire de nouvelle église, mais qu’il était nécessaire de détruire celles qui existaient. Évidemment, rien n’a été détruit mais le terrain n’a pas été donné.

    Il est encore interdit d’enseigner le catéchisme dans les écoles religieuses. Les chrétiens peuvent annoncer l’Évangile par le témoignage de leur vie et en donnant le bon exemple.

    Aux Émirats arabes unis, il semble exister une liberté réelle pour les croyants. La situation est-elle très différente au Koweït ?

    Je ne dirais pas qu’il existe une liberté réelle aux Émirats arabes unis dans leur ensemble. Il y a de grandes différences d’un émirat à l’autre. L’émirat d’Abu Dhabi se distingue par son ouverture à l’égard des églises chrétiennes. À côté dela nouvelle église catholique inaugurée il y a quelques mois à Moussafah est en train d’apparaître une grande église grecque-orthodoxe.

    Parmi les pays du Golfe, je crois que Bahrein est celui qui est le plus ouvert. La liberté de culte y est largement garantie. Un terrain y a été donné à l’Église pour qu’elle puisse construire une cathédrale (Notre-Dame d’Arabie). Et, sur le plan civil, des avancées peuvent également être notées, comme le fait qu’une catholique et une juive sont membres du Sénat du roi. Le roi m’a d’ailleurs donné la nationalité bahreinite peu après le moment où j’ai commencé à résider dans ce pays. Un immense cadeau qui me permet de voyager librement dans le Golfe avec ma seule carte d’identité, ce qui constitue une grande aide pour mon ministère.

     Jean-Marie Dumont »

    Ref. Koweït : 350 000 catholiques, deux églises

    JPSC

  • Moyen-Orient : le salut viendra-t-il de la Russie ?

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    223046vladimir.jpgPour le site « aleteia », Olivier Hanne, islamologue, professeur aux Écoles militaires de Saint-Cyr Coëtquidan, décrypte en exclusivité pour Aleteia la ligne géopolitique de Vladimir Poutine :

    « Dans l’imbroglio qui a permis, en 2013-2014, l’essor de l’État islamique, la Russie de Vladimir Poutine est l’un des rares pays à avoir toujours maintenu sa ligne géopolitique, qui se résume à deux principes : Bachar el-Assad représente le gouvernement légitime de Syrie ; la seule réponse au terrorisme est la force. En Syrie, les Russes avaient averti dès 2011 les Occidentaux de ne pas armer les « rebelles modérés ». Refroidis par le précédent libyen, qui s’est terminé de façon catastrophique pour la sécurité de l’Afrique, les Russes ont empêché en 2013 à l’Onu la France et les États-Unis d’obtenir l’autorisation de bombarder le régime syrien.

    La collaboration active entre Moscou et Damas remonte à la Guerre froide, lorsque Hafez el-Assad, père du Président actuel, s’était rangé aux côtés des Soviétiques contre Israël et les États-Unis. Ces liens étroits, particulièrement dans le domaine militaire et économique, n’ont jamais été démentis. Au contraire, les Syriens ont même ouvert à la flotte russe le port de Tartous. Plus récemment, la Russie a équipé la Syrie en batteries anti-aériennes, en chars et en missiles sol-air, qui empêchent tout déploiement aérien de la coalition contre le régime. La présence des forces spéciales russes en Irak et en Syrie est un fait avéré depuis plusieurs mois. Dès les années 1960-1970, des conseillers militaires russes intervenaient auprès de l’armée syrienne, et notamment avec les supplétifs bédouins, si bien que dans de nombreux villages du désert syrien des femmes russes ont épousé des locaux.

    Comment expliquer l’engagement accru de la Russie en faveur d’Assad ? La lutte russe contre le terrorisme se justifie par les nombreux attentats survenus dans la Fédération depuis les deux guerres en Tchétchénie (1994-1996 et 1999-2000). De petits émirats djihadistes se sont constitués dans la région du Caucase et menaceraient le pays. Ces organisations seraient fédérées dans un émirat du Caucase, responsable des attentats du métro et de l’aéroport Domodedovo de Moscou. Plusieurs centaines de Caucasiens se battent depuis 2013 comme djihadistes de Daesh. En  septembre 2014, une vidéo tournée depuis la base aérienne de Taqba, en Syrie, appelait à la « libération du Caucase et la promotion du djihad ». Les images mettaient en évidence la prise de matériels russes livrés à Bachar. On ne peut s’empêcher de penser que Vladimir Poutine marche sur les traces du tsar Alexandre II, qui vint en aide aux chrétiens bulgares opprimés par l’Empire ottoman en déclenchant la guerre contre la Sublime Porte (1877-1878). Le rêve d’une Russie protectrice des chrétiens en terre d’islam n’est peut-être pas mort…

    Enfin, Moscou, qui ne croit pas à une action aérienne sans appui terrestre, continue de soutenir une seule solution : le retour en grâce de Bachar el-Assad pour faire face au djihadisme. Pour cela, la Russie a longtemps préféré l’envoi sur place de troupes sans uniforme, mi-mercenaires mi-volontaires. Au printemps, après un temps d’hésitation face aux brutalités de Bachar el-Assad (on parlait même d’un départ des diplomates russes de Syrie), Vladimir Poutine s’est fermement relancé dans le soutien au régime syrien, dont les défaites accumulées depuis avril 2015 sont devenues inquiétantes pour la survie des minorités et celle du régime. Si la forces terrestres russes deviennent significatives (au moins 10 000 hommes), la guerre contre Daesh peut se retourner. »

    Ref. Analyse. La Russie au secours de Bachar el-Assad

    JPSC

  • Record de conversions au christianisme de musulmans arrivant en Europe

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    Ces conversions en masse sont-elles sincères ou sont-elles une manière pour les immigrés d'augmenter leurs chances d'obtenir l'asile ? se demande le site « aleteia » :

    FCgK04nO24oRHZiEzi2mwUG9ZzA.jpg « Opportunisme ou intégration ? En plus des vagues historiques de réfugiés qui arrivent en Europe en provenance du Moyen-Orient et d’Afrique, le Vieux Continent connaît aujourd’hui une autre vague, moins médiatisée, mais qui interpelle : celle des conversions au christianisme.

    L’agence de presse internationale Associated Press (AP) s’est rendue à Berlin dans une église évangélique où « des centaines de demandeurs d’asile iraniens et afghans » font partie des fidèles de la paroisse.

    « Certes, on ne peut ignorer que cette décision améliore leurs chances d’obtenir l’asile : ils peuvent ainsi prétendre qu’ils seraient confrontés à la persécution religieuse en cas de retour dans leur pays d’origine », observe l’agence, soulignant que l’Allemagne traite les réfugiés en fonction de la gravité de la situation qui les a contraints à quitter leur patrie  : ceux qui fuient la guerre civile en Syrie, par exemple, ont davantage de chances d’obtenir l’asile.

    « La situation est plus compliquée pour les demandeurs d’asile en provenance d’Iran ou d’Afghanistan, car les conditions de vie dans ces pays sont plus stables qu’en Syrie », déclare l’AP. Au cours des dernières années, environ 40% à 50% des demandeurs issus de ces régions ont été autorisés à rester dans le pays, avec un permis de séjour temporaire pour la plupart.

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