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Islam - Page 64

  • France : une large majorité opposée à ce que les églises deviennent des mosquées

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    De Philippe Oswald sur Aleteia.org :

    Les Français ne veulent pas que leurs églises deviennent des mosquées

    Selon un sondage IFOP/Valeurs Actuelles, une large majorité de Français est opposée à l’utilisation d’églises pour la prière de musulmans, comme l'a proposé le président du CFCM, Dalil Boubakeur.

    Le 15 juin, sur Europe 1, au micro de Jean-Pierre Elkabbach, Dalil Boubakeur, recteur de la grande mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman, a proposé que des églises désaffectées puissent accueillir des fidèles musulmans (Aleteia). Bien que le recteur soit revenu sur sa proposition, des réactions en grande majorité négatives n’ont cessé d’affluer : 67% rejettent cette proposition dans le sondage réalisé par l’IFOP pour Valeurs actuelles.  

    "La haute mémoire de notre pays"

    Dans cet hebdomadaire, l’écrivain Denis Tillinac a lancé un appel " Touche pas à mon église !", co-signé par de nombreux intellectuels et personnalités politiques (dont Nicolas Sarkozy), qui a déjà recueilli plus de 40 000 signatures. "Une église n’est pas une mosquée, écrit notamment Denis Tillinac, et prétendre que 'les rites sont les mêmes' relève d’un déni de réalité scandaleux. Croyants, agnostiques ou athées, les Français savent de la science la plus sûre, celle du cœur, ce qu’incarnent les dizaines de milliers de clochers semés sur notre sol par la piété de nos ancêtres : la haute mémoire de notre pays. Ses noces compliquées avec la catholicité romaine. Ses riches heures et ses sombres aussi, quand le peuple se récapitulait sous les voûtes à l’appel du tocsin. Son âme pour tout dire."

    C’est principalement la dimension symbolique que revêtirait une telle mesure qui est récusée, comme l’avait relevé aussitôt le père Pierre Amar sur Padreblog : "Le fait qu’une église devienne une mosquée serait évidemment un symbole fort. Il sonnerait en quelque sorte la 'victoire' du croissant sur la croix, une perte d’influence de l’Église sur des terres considérées jusque-là comme des zones de culture chrétienne. Par son histoire et son attraction dans le monde arabe, la France apparaîtrait alors comme une terre idéale de conquête".

    Des propos qui doivent réveiller

    Les précédents ne manquent pas d’églises transformées en mosquées depuis les conquêtes de Mahomet jusqu’à nos jours, dans les territoires tombés aux mains du "Califat" en Syrie et en Irak (Aleteia). En outre, l’interdiction absolue d’ériger un édifice religieux autre qu’une mosquée dans plusieurs pays musulmans, à commencer par l’Arabie saoudite, n’incite pas à baisser la garde… Que la proposition faite pour la France concerne des églises plus ou moins abandonnées ne changerait pas la donne symbolique puisque chacun y verrait le signe de la victoire d’une foi conquérante sur une foi chrétienne… laissée en déshérence par une majorité de Français. C’est là évidemment que le bât blesse, comme l’écrivait encore le père Amar : "Si les propos de M. Boubakeur peuvent nous choquer, ils peuvent aussi, doivent aussi, nous réveiller. Car notre infidélité est plus choquante encore. Si les Français tiennent à leurs églises, il faudrait qu’ils en reprennent le chemin…".

    Sur ce point, même réaction de Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry et président du Conseil pour les relations interreligieuses à la Conférence des évêques de France, commentant le sondage de l’IFOP et de l’appel de Valeurs Actuelles dans La Croix : "Je me réjouis que les Français veuillent défendre leur patrimoine ecclésial qui a une grande valeur symbolique ! Et la meilleure manière de défendre les églises est d’y célébrer la gloire de Dieu". Mgr Dubost rappelle que "sur les 45 000 paroisses et chapelles recensées par le ministère de l’intérieur, plus de 40 000 – celles ayant été construites avant 1905 – n’appartiennent pas à l’Église catholique mais aux communes. (…) Cela suppose que les catholiques utilisent un tant soit peu les églises, pour honorer les efforts que font un grand nombre de mairies pour les entretenir. Sinon, lorsqu’une église ne sert plus à la prière, la puissance publique peut la vendre".

    Au risque d'être provocateur à son tour, l’évêque d’Évry ajoute : "À tout prendre, je préfère qu’elle [une église] soit vendue à une association musulmane… J’aime mieux qu’une ancienne chapelle devienne un lieu de prière musulman qu’un lieu de débauche", ce qui ne manquera pas de faire rebondir les débats ! Il conclut cependant à la quasi-impossibilité qu’une commune vende une église à une communauté musulmane, et exclut le partage des lieux de culte : "Déjà, entre protestants et catholiques, c’est difficile, ne serait-ce que pour honorer la présence réelle…".

  • Proche-Orient. Des raisons d’espérer malgré tout ?

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    Marc-Fromager (1).jpgDe Marc Fromager, directeur de l’AED (aide à l’Eglise en détresse) France, dans le Revue « La Nef », n° 272, juillet-août 2015 :

    « La crise au Proche-Orient est le produit combiné de responsabilités locales (enjeux énergétiques, lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran, radicalisation de l’islam) et étrangères (ingérences occidentales). Dans ce contexte, les chrétiens disparaissent, même s’il existe quelques raisons d’espérer. 

    Cela fait maintenant un an que l’État islamique a émergé, ce qui a provoqué un exode de 1,3 million de personnes dont 125 000 chrétiens qui ont fui vers Erbil, la capitale du Kurdistan, ayant tout perdu en quelques heures, pour ne pas renier le Christ. L’AED a apporté 7,2 millions d’euros en Irak en un an pour les aider (nourriture, logements et écoles). La Syrie est également plongée dans la guerre depuis 2011, et cela a aussi suscité un exode massif (12 millions de déplacés). Pourquoi tout cela ? Distinguons deux types de responsabilités, les locales et les étrangères.

    Première responsabilité locale : la guerre entre sunnites et chiites, qui n’est pas réellement une dispute doctrinale mais bien plus une lutte entre l’Arabie Saoudite et l’Iran pour la suprématie régionale. Pour briser l’arc chiite (Iran, Irak, Syrie [alaouites] et Liban [Hezbollah]) qui la menace, l’Arabie Saoudite cible le « maillon faible », à savoir la Syrie dont la majeure partie de la population est sunnite. Objectif : renverser Bachar el-Assad pour mettre les sunnites au pouvoir.

    Deuxième responsabilité locale : le projet de gazoduc qatari qui devait alimenter le marché européen en passant par la Syrie. Le refus de la Syrie (pour ne pas nuire à son allié russe dont l’Europe est très dépendante pour le gaz) a déclenché la guerre. Objectif là aussi : renverser Bachar.

    Pour cela, les pétromonarchies soutiennent les djihadistes dont sont issus les combattants de l’État islamique. L’exode des chrétiens syriens qui fuient la guerre et des Irakiens effrayés par l’État islamique a donc la même source. À ces raisons contingentes s’ajoute une autre responsabilité locale, la radicalisation de l’islam qui diminue la possibilité même du « vivre ensemble ». Les chrétiens n’y ont plus leur place.

    Les responsabilités étrangères sont également incontournables : les « guerres du Golfe » (1991 et 2003), sans oublier l’embargo anglo-américain entre les deux opérations (on estime à 500 000 le nombre d’enfants irakiens morts en 12 ans faute d’accès à des médicaments et à une nourriture suffisante – on peut parler de génocide), ont évidemment gravement nui à l’Irak. Les dix années d’occupation (2003-2013) n’ont rien arrangé. 

    Il semble aussi qu’il existe un plan israélo-américain de redécoupage du Proche-Orient basé sur la constitution de zones mono-ethniques et mono-religieuses. Cela conforterait Israël qui se veut un État juif (basé sur une religion) et faciliterait le contrôle de la région par les États-Unis dont la puissance ne serait plus contrariée.

    Enfin, il y a l’alignement systématique de notre politique au Proche-Orient sur celle des Saoudiens et des Qataris, ce qui explique notre acharnement à renverser Bachar, alors que notre intérêt serait bien au contraire de stabiliser la Syrie, si l’on voulait lutter contre l’État islamique et surveiller nos propres djihadistes sur le terrain. Pourquoi ce suivisme ? On peut imaginer qu’on ait besoin de leurs pétrole, gaz et investissements ainsi que de leur vendre des armes. Tout cela crée des liens.

    Veut-on vraiment en finir avec l’État islamique ? Si on voulait résoudre le problème, il faudrait exiger de la péninsule arabique, de la Turquie et de l’Occident qu’ils cessent de soutenir les djihadistes rassemblés dans le nord-est syrien et réunir autour de la table tous les acteurs de cette crise, y compris les Iraniens, les Russes et le régime syrien. Comme rien de tout cela n’est fait, la guerre va continuer, nos djihadistes vont continuer à y aller et 

    en revenir, les chrétiens vont continuer à disparaître et l’ensemble de la population locale va continuer à souffrir !

    Des raisons d’espérer malgré tout ? L’Espérance est une vertu théologale, la guerre va bien finir un jour car ce niveau de violence ne peut pas durer, il y a de plus en plus de conversions au christianisme, il y a paradoxalement de plus en plus de chrétiens (étrangers) dans cette région du monde et les églises de la Péninsule arabique sont archibondées. Une cathédrale est actuellement en construction au Bahreïn !

    Tôt ou tard, l'islam va devoir se réformer sous peine de s'effondrer car il est gangrené par ses extrêmes, on assiste d'ailleurs au réveil des musulmans modérés, en Égypte par exemple, où des dizaines de millions d'Égyptiens (la plupart musulmans) sont descendues dans la rue pour exiger de l'armée qu'ils les débarrassent des Frères musulmans. Au-delà du contrat des Rafales, l'Égypte est le dernier obstacle à une continuité territoriale djihadiste qui va du Proche-Orient à la bande sahélo-saharienne. C'est aussi le pays où il reste le plus de chrétiens d'Orient.

    *« Le monde est petit et les gens murmurent » (proverbe toscan) ».

    Ref. Des chrétiens otages

     JPSC

     

  • La tour de Babel comme remède au chaos ?

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    L’université Al-Azhar dénonce les "violences odieuses" commises par les djihadistes et demande à la communauté internationale de sortir de ses ambigüités pour lutter sérieusement contre eux. Un article d’Isabelle Couturier sur le site « aleteia » :

     « L’université Al-Azhar, une des plus anciennes universités d'étude de l’islam, basée en Égypte, dénonce les "odieuses" violences perpétrées par le prétendu État islamique (EI) et appelle le monde entier à s’unir pour vaincre ce groupe "par tous les moyens possibles". 


    Les djihadistes souillent l’image de l’islam et des musulmans

    Ces violences sont "une violation de toutes les règles religieuses et humanitaires", dénonce avec force l’université, au lendemain du terrible vendredi noir des attentats sanglants – en Tunisie, au Koweït, en Somalie et en France – perpétrés par les djihadiste, trois jours après un appel de l’EI aux musulmans dans le monde à engager la guerre sainte contre les "mécréants" durant le mois de ramadan.

    Les positions d’Al-Azhar sont très respectées dans l'ensemble du monde arabo-musulman. L'institution millénaire est l'un des principaux centres théologiques du sunnisme, la principale branche de l'islam, affichant depuis des années une volonté de promouvoir un islam modéré et le dialogue avec les chrétiens, comme le rappellent divers médias ponctuellement. Le grand imam d'Al-Azhar, Ahmed Al-Tayeb, n’hésite pas à utiliser les mots les plus durs pour condamner les actions du groupe et dédouaner l'islam de ses agissements. Il qualifie ses membres de "criminels" qui "souillent l'image de l'islam et des musulmans".

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  • Irak : Le cardinal Barbarin inaugure l'école Saint-Irénée à Erbil

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    64615_inauguration-ecole-saint-irenee-erbil_440x260.jpgMieux que des discours : des actes. Ce dimanche 28 juin, jour de la fête de la saint Irénée, le cardinal Philippe Barbarin s'est rendu en Irak pour inaugurer l’école Saint-Irénée à Erbil, au Kurdistan irakien. Une nouvelle preuve des liens forts qui unissent le diocèse de Lyon aux chrétiens d'Irak. D’Anne Latron sur le site de « La Vie » :

    « Après juillet et décembre 2014, l'archevêque de Lyon effectue son troisième voyage en Irak en moins d'un an. Mgr Philippe Barbarin était à Erbil dimanche 28 et lundi 29 juin pour inaugurer l'école Saint-Irénée, qui doit accueillir 900 élèves de primaire et de secondaire dès la prochaine rentrée, dans 18 classes différentes.

    Manque d'école pour les enfants réfugiés

    Depuis leur départ de Mossoul et de la plaine de Ninive en juin 2014, les minorités réfugiées – principalement chrétienne et yézidie – ont trouvé refuge dans des camps ou des immeubles d’Erbil, mais tous les enfants n'ont pas encore retrouvé le chemin de l'école. Or, insiste Mgr Barbarin,« quand des enfants dans une ville, ne vont pas à l'école, ça va mal... ».

    « C’est pour remédier à ce manque, identifié lors du voyage des 6 et 7 décembre 2014 que le projet de l’école s’est imposé comme une nécessité, ainsi qu’un pari pour l’avenir de ces populations », indique un communiqué du diocèse de Lyon, engagé dans un jumelage avec le diocèse de Mossoul depuis le mois d'octobre dernier.

    Les locaux ont été bénis par le cardinal Philippe Barbarin, Mgr Petros Mouché, archevêque syriaque-catholique de Mossoul (en résidence à Erbil) et Mgr Louis-Raphaël Ier Sako, patriarche de Babylone des Chaldéens.

    Jumelage et solidarité

    Cette initiative s'inscrit dans la continuité du jumelage entre les diocèses de Lyon et de Mossoul-Qaraqosh annoncé en juillet dernier par le cardinal Barbarin à Erbil lors d'une messe concélébrée avec Mgr Sako, et des opérations de la Fondation Saint-Irénée. La construction de cette école a été rendue possible grâce à la mobilisation et à la générosité des Français, sollicités notamment lors d'une grande dictée à la fin du mois de mai. C'est aussi le second projet mené en partenariat par trois fondations (Saint-Irénée, Mérieux et raoul Follereau) : cet hiver, elles avaient financé le relogement de familles déplacées à Erbil dans un immeuble appelé Al Amal (l’espoir).

    Au lendemain de cette inauguration, le cardinal Barbarin allait à la rencontre des réfugiés dans un camp proche d’Erbil. Sur son compte Twitter, on pouvait le voir aux côtés de la doyenne du camp, revêtu d'une soutane chaldéenne, appelée djouba, cadeau de Mgr Sako.

     

     

    Ref. Le cardinal Barbarin inaugure l'école Saint-Irénée à Erbil

    JPSC

  • Le message du Cardinal Tauran aux musulmans pour le ramadan 2015 mérite d'être lu attentivement

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    Comme cela est souligné ICI (en italien), le message du cardinal Tauran adressé le 12 juin dernier aux musulmans à l'occasion du ramadan mérite d'être lu très attentivement :

    Message du Cardinal Tauran à l’occasion du début du Ramadan 2015

    Le Cardinal Jean-Louis Tauran, président du Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux, a exprimé ce vendredi 19 juin, à l’occasion du début du Ramadan, les voeux de l'ensemble de l'Eglise catholique aux musulmans du monde entier pour le mois de jeûne et la fête de l’Aid El Fitr.

    Dans ce message intitulé : « Chrétiens et musulmans: Ensemble pour contrer la violence perpétrée au nom de la religion », le Cardinal Tauran écrit d’abord : « Les catholiques du monde entier se joignent à moi pour vous adresser nos meilleurs vœux pour une joyeuse célébration de ‘Id al-Fitr. Pendant le mois du Ramadan vous observez de nombreuses pratiques religieuses et sociales, comme le jeûne, la prière, l’aumône, l’assistance aux pauvres et la visite aux membres de la famille et aux amis. Que les fruits de ces bonnes actions enrichissent votre vie! »

    Il a ensuite exhorté les chrétiens et les musulmans « à s’opposer ensemble à la violence perpétrée au nom de la religion » au moment où des groupes violents « instrumentalise la religion pour obtenir pour et richesse ».

    Soulignant, par ailleurs, que plusieurs communautés religieuses aussi bien chrétiennes que musulmanes étaient visées, le Cardinal Tauran a dénoncé les assassinats, les destructions du patrimoine religieux et culturel, l'émigration forcée, le viol de femmes, "le trafic de personnes, le commerce d'organes et même la vente de cadavres!".

    Il n’a pas manqué d’interpeler dans on texte ceux qui « sont chargés de l’ordre et de la sécurité publiques » qu’ils ont aussi « le devoir de protéger les personnes et leurs biens de la violence aveugle des terroristes ».

    Le président Conseil pontifical pour le dialogue interreligieux a également insiste sur la nécessité d’« enseigner le caractère sacré de la vie et la dignité qui en dérive pour chaque être humain ».

    Le Cardinal Tauran conclut ainsi son message : « Avec le Pape François, nous souhaitons à vous tous que les fruits du Ramadan et la joie de ‘Id al-Fitr apportent paix et prospérité, favorisant ainsi votre croissance humaine et spirituelle ».

    Voici l'intégralité du message:

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  • Cher musulman, laisse-moi te raconter pourquoi je crois…

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    Ex-membre de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), converti et marié à une catholique, Walid Shoebat vole maintenant au secours des chrétiens. Lu sur le site « aleteia » :

    « C'est l'histoire de Walid Shoebat, un ancien terroriste de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Il n'a que 16 ans quand il commet son premier assassinat. Lorsqu'il fait la connaissance de sa femme, chrétienne, il entame sa conversion au catholicisme et œuvre aujourd'hui pour l'association Rescue Christians, une organisation protestante américaine travaillant au sauvetage des chrétiens persécutés, qu'il a lui-même fondée.


    Un père islamiste et une mère catholique

    Walid est né en Palestine, d'un père islamiste radical et d'une mère chrétienne catholique, même si elle le cachait. Très jeune, il rejoint l'OLP et participe à différentes actions, depuis les actes de terrorisme contre les Israéliens, jusqu'à la collecte de fonds pour poursuivre la lutte armée, en passant par la politique et les relations publiques. "Je n'étais pas seulement un terroriste, mais j'étais terrorisé par mes convictions", raconte Shoebat.

    Mais il épouse une catholique et, fraîchement marié, en tentant de convertir sa femme Marie à l'islam, c'est lui qui finit par se convertir au christianisme ! Elle le met au défi de trouver les contradictions et corruptions introduites dans la Bible, selon les musulmans, par les juifs et les chrétiens. De là commence la conversion de Walid. Lorsqu'il achète sa première Bible pour prouver à sa femme que ce livre est corrompu, lui, le terroriste se convertit. Après des recherches bibliques approfondies, il finit par écrire un ouvrage intitulé Cher musulman, laisse-moi te raconter pourquoi je crois… C'est alors qu'il réalise qu'il avait vécu dans le mensonge. Il se détourne du terrorisme et du djihad : "J’ai enfin réalisé que tout ce qui m’avait été enseigné alors n’était que mythes et mensonges. Il est de mon devoir de rétablir la vérité".


    Un repentir dans les larmes

    Repentir total. Tel est le cas particulier de Walid, qui a opéré dans sa vie un virage de 180°. Mais est-il possible de changer le cœur d'un terroriste islamique ? Compliqué, très compliqué au point atteint par Walid. Il se repent de tout ce qu'il a fait dans sa jeunesse : il le proclame ouvertement, et ses yeux remplis de larmes le trahissent chaque fois qu'il regarde en arrière et se souvient.

    Il travaille aujourd'hui pour l'association Rescue Christians ("Sauvetage de chrétiens"), qu'il a fondée avec un ami juif, Keith Davis. L'œuvre qu'il accomplit pour les chrétiens est considérable : il aide à sortir du pays des familles entières qui sont persécutées ; des chrétiens condamnés pour blasphème (comme Asia Bibi) ; des jeunes qui ont été kidnappés pour être exploités sexuellement, et bien d'autres encore qui sont réduits en esclavage… 

    Adapté de l'espagnol par Élisabeth de Lavigne

    sources: CADENA COPE

    Ref. Un ancien terroriste de l'OLP sauve des chrétiens des griffes de Daesh

    JPSC

  • France : des églises pour devenir des mosquées ?

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    De l'abbé Amar sur Padreblog :

    FAUTE DE MOSQUÉES : DES ÉGLISES ?

    Des églises vides pour servir… au culte musulman. C’est l’idée très sérieusement tenue sur Europe 1 par M. Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, au micro de Jean-Pierre Elkabbach.

    Le sujet est douloureux et sensible. Il y a effectivement de nombreuses églises vides en France, signe qu’il existe des endroits où il n’y a plus de chrétiens. A dire vrai, et à cause de l’exode rural d’après 1945, au cœur de beaucoup de villages et de hameaux de l’Hexagone, il ne manque pas que des chrétiens : il manque aussi des habitants !

    Aspect symbolique

    Le fait qu’une église devienne une mosquée serait évidemment un symbole fort. Il sonnerait en quelque sorte la « victoire » du croissant sur la croix, une perte d’influence de l’Eglise sur des terres considérées jusque-là comme des zones de culture chrétienne. Par son histoire et son attraction dans le monde arabe, la France apparaîtrait alors comme une terre idéale de conquête.

    A vrai dire, des précédents existent déjà : à Istanbul en Turquie, les touristes affluent pour visiter le musée de la basilique Sainte-Sophie, qui a d’abord été une église puis une mosquée. A Damas, la grande (et magnifique) mosquée des Omeyyades a été construite en récupérant puis en agrandissant un sanctuaire dédié à saint Jean-Baptiste.

    Mais l’impression est sensiblement la même lorsqu’une commune (tous les sanctuaires construits avant 1905 leur appartiennent) ordonne la destruction pure et simple d’une église. Les réseaux sociaux s’en émeuvent à juste titre en relayant de tristes images de vitraux et de voûtes en train d’être démolies. Sous les coups de la pelleteuse, c’est une partie de notre patrimoine et de notre identité qui s’en va. L’incendie récent de la basilique Saint-Donatien à Nantes l’a manifesté de façon assez sensible : une église, c’est un lieu de repère et de mémoire pour beaucoup, croyants ou non-croyants. Un lieu où des baptêmes et des communions ont été célébrés, où des parents se sont mariés, où des proches ont été enterrés… Nous avons une responsabilité vis-à-vis de ces édifices. Et si les propos de M. Boubakeur peuvent nous choquer, ils peuvent aussi, doivent aussi, nous réveiller. Car notre infidélité est plus choquante encore. Si les Français tiennent à leurs églises, il faudrait qu’ils en reprennent le chemin et croisent également sur leur route des chrétiens authentiques et courageux.

    Interroger l’Islam

    Dalil Boubakeur semble quelque peu provocateur… Du coup, qu’on me permette de l’interroger ! A quand, la construction d’églises dans la péninsule arabique pour les 3,2 millions de chrétiens qui y travaillent ? Le 29 juin 1995, on inaugurait la grande mosquée de Rome. Un représentant du Vatican y assistait et soulignait, avec un brin d’humour, le signe prophétique auquel il assistait : une mosquée à Rome aujourd’hui, cela voudrait-il dire qu’on pourra bientôt construire une cathédrale à La Mecque ?

    C’est le souhait de la réciprocité, un vœu du pape François dans son encyclique Evangelii Gaudium (novembre 2013) : « je prie et implore humblement ces pays [de tradition islamique] pour qu’ils donnent la liberté aux chrétiens de célébrer leur culte et de vivre leur foi, prenant en compte la liberté dont les croyants de l’Islam jouissent dans les pays occidentaux » (EG §253).

    Allons plus loin encore. Il faut acter que beaucoup de mosquées sont exiguës et que les besoins en salles de prière ont augmenté. Le gouvernement et les communes se sont attelées à cette question, en cherchant à construire. En dix ans, le nombre de lieux de culte est passé de 1545 à 2390 (source : trouvetamosquee.fr), non sans poser d’ailleurs un autre problème : celui du financement parfois très occulte de ces lieux.

    Au-delà de cet effet réel, il faut dénoncer un effet médiatique. Les musulmans ne se rassemblent en effet qu’une seule fois, pour un office unique. Nous autres, chrétiens, nous multiplions les célébrations. Entre nous soit dit, cette solution éviterait aux musulmans de prier dans la rue. Dans ma paroisse, il y a six messes chaque dimanche. En Pologne ou aux Philippines, il y en a quasiment une par heure… Le soir du 24 décembre, il n’est pas rare d’avoir cinq ou six veillées de Noël.

    Lorsqu’on l’interroge sur ses besoins, l’archevêque de Bamako au Mali – un pays à majorité musulmane – répond que sa cathédrale est trop petite. Il sait qu’en Occident, on vend des églises et des chapelles. « Donnez-moi le produit de la vente d’une église pour que j’agrandisse ma cathédrale » dit-il. Mais il s’empresse d’ajouter : « ne vendez pas trop et trop vite ; dans cinquante ans, vos descendants vous reprocheront d’avoir dilapidé leur héritage ». Entretenons la mémoire de notre pays : elle est le garant de l’avenir et entretient l’espérance !

  • A l’Université de Liège, le mardi 26 mai 2015 : Regards croisés des religions monothéistes sur la famille

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    Copie de ulg_28janv.jpg

    Judaïsme, Christianisme et Islam : quel regard les trois grandes religions monothéistes portent-elles sur la famille ? ce mardi 26 mai, une centaine d’invités ont pris part au lunch-débat organisé sur ce thème à l’université de Liège par le groupe Ethique sociale et le Cercle inter-facultaire de l’Union des étudiants catholiques.

    Copie de IMG_7335.JPGTrois orateurs ont successivement pris la parole : Albert Guigui, grand rabbin de la communauté israélite de Bruxelles, Renée Toussaint, professeur de philosophie au séminaire de Namur et Radouanne Attiya, assistant à l’université de Liège (service de langue arabe, des études islamiques et de l’histoire de l’art musulman). Les échanges étaient modérés, avec intelligence et diplomatie, par le chanoine Armand Beauduin, ancien secrétaire général de l’enseignement catholique.

    Premier orateur, le grand rabbin de Bruxelles Albert Guigui a fait  observer que11220072_925969127446618_8529644565881435913_n.jpg l’étymologie du texte hébraïque de la Genèse présente la femme à la fois comme aide et opposée à l’homme.

    Pluralité et unité sont donc présentes à la racine du couple : elles postulent une connaissance mutuelle  non pas du même mais de l’autre. Cette harmonie recherchée des contraires doit s’inscrire dans la logique du don et de la gratuité, seule capable de fonder un lien matrimonial durable.

    Ce qui caractérise la crise actuelle du couple, c’est l’absence d’une réelle connaissance de l’autre, qui débouche sur l’incompréhension, le conflit, l’échec, le divorce. Le  mariage ne peut se réduire à un contrat, un donnant-donnant qui induit d’incessantes revendications. Il puise sa force dans la capacité de donner sans attendre de retour, pour permettre une adaptation à l’autre, comme le symbolise l’eau qui épouse les formes  du puits auprès duquel nombre d’unions bibliques se sont nouées.

    Le rôle de la femme est déterminant dans la tradition familiale juive puisque la transmission de la judaïté se fait par elle : son avenir dépendant donc des femmes.  Et ce sont elles qui allument les lumières du Shabbat autant que la morale et les valeurs du judaïsme.

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  • L'Eglise et l'Islam : une carence de compréhension?

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    De Jacques Franck, sur la Libre du lundi 18 mai en page 6 du supplément "Lire", à propos d'un essai d'Alain Besançon (extrait) :

    "Quant à l'islam, le concile Vatican II l'a-t-il compris ? Il ne lui a inspiré que deux petits paragraphes, et de nos jours encore, l'Eglise semble en rester à un mélange de bons sentiments (on pense aux récentes déclarations des cardinaux Tauran et Ricard, ndBelgicatho), d'ignorance et de peur. Au terme d'une analyse très fine et tout autant lumineuse, Alain Besançon s'insurge contre son abusive inclusion parmi les religions dites "abrahamiques" ou "du Livre".

    Alors que le christianisme cherche ses lettres de créance dans l'Ancien Testament, ni l'Ancien ni le Nouveau Testament ne sont reçus dans l'islam. Celui-ci ignore ou récuse l'Alliance conclue par Dieu avec l'homme (Abraham, Moïse, Jésus). Il ignore la paternité de Dieu qui, par amour, a créé le ciel et la terre, créé l'homme à sa ressemblance, enseigné à l'appeler Père. Rien de tel dans l'islam qui n'exige que "soumission" au Coran, ne requiert ni ne dispense nul amour, ne se rattache en rien à la vision judaïque et chrétienne.

    Pourquoi l'Eglise se montre-t-elle envers lui d'une bonté inépuisable qui n'est guère payée de retour? Par la même prudence que d'aucuns ont tant reprochée à Pie XII face au nazisme? Ou par un outillage intellectuel déficient?"

  • Le très habile message d'Abu Bakr al-Baghadi, calife de l'Etat Islamique

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    Le Père Samir Khalil Samir, islamologue jésuite que le pape François vient de placer à la tête de l'institut Pontifical Oriental, réagit à un discours d'Abu Bakr al-Baghadi, le "calife" de l'Etat Islamique. Ce discours (datant de la mi-mai) demandait à chaque musulman d'actualiser sa propre hégire en émigrant vers l'E.I. ou de combattre dans son propre pays, où qu'il soit (voir ICI). Le commentaire du Père Samir Khalil reproduit ci-dessous tranche avec les discours habituels affirmant que "l'islam, ce n'est pas cela" et que Abu Bakr al-Baghadi ne serait pas un authentique musulman (source) :

    UN MESSAGE TRÈS HABILE

    par Samir Khalil Samir, S.J.

    Ce message d’Abu Bakr al-Baghdadi est un message très habile parce qu'il correspond aux attentes d'une partie du monde islamique. Certainement, les groupes salafistes qui cherchent à ramener la société au style et à la pratique du temps de Mahomet, seront heureux et diront : Enfin, nous retrouvons le véritable islam !

    Il est à noter que quand il évoque l’émigration, il se réfère à la migration de Mahomet de la Mecque à Médine, celle que nous appelons l’Hégire et qui marque le début de l'histoire du monde musulman depuis 622, le début de l'ère islamique.

    Cette émigration marque le passage de l’islam pacifique à l’islam combattif. À la Mecque, Muhammad ne fit jamais la guerre ; mais, voyant que son message ne passait pas et que peu de gens l’écoutaient, et qu'il y avait en effet une vraie menace pour sa vie, il a envoyé un petit groupe de ses partisans pour émigrer en Éthiopie, un pays chrétien qui lui réserverait bon accueil. Ensuite, il a émigré à Médine. Là, il commença à prêcher, et un an plus tard il a commencé la lutte armée d’abord contre les Mecquois puis ensuite contre les tribus pour les convertir.

    Muhammad a gagné tous ces guerres : la majorité des tribus d'Arabie l’ont suivi. Mais il faut préciser qu’ils l’ont suivi plus comme un chef militaire que comme un chef religieux. La preuve est la suivante : quand Muhammad mourut en 634 (?), beaucoup de tribus se sont retirées en ne soutenant plus la guerre et en ne payant plus les taxes. Alors, le nouveau calife Abu Bakr leur a déclaré la guerre pour les forcer à retourner à l'islam.

    Et ils ont refusé : nous avons fait un pacte avec Muhammad, pas avec l'islam. Mais Abu Bakr les a vaincus et contraints de retourner au sein de l'islam. Et il est intéressant que ce nouveau « calife » ait choisi comme nom Abu Bakr et veuille lancer la guerre sainte dans le monde entier, pour soumettre tout le monde à l’islam.

    Son appel a pour signification de réveiller quelque chose qui sommeille dans la pensée profonde de l'islam, en disant : faisons tous notre hégire, laissons là tous ceux qui veulent un islam de paix, et passons à l'islam authentique qui a d’abord conquis l'Arabie saoudite, puis le Moyen-Orient et ensuite la Méditerranée. Ce serait la dernière phase de la lutte du prophète par l'intermédiaire de son nouveau représentant.

    Tout cela est très symbolique

    Il est vrai qu'il y a des nouvelles selon lesquelles l'État islamique serait en train de perdre des adeptes, et que certains jeunes, après leur arrivée en Syrie et en Irak pour combattre, auraient aujourd’hui pris leurs distances et seraient emprisonnés par les miliciens de l'ISIS. Le message vise alors à réveiller encore plus de musulmans pour recruter d’autres jeunes plus déterminés.

    Presque certainement, l'appel d'al-Baghdadi secouera les musulmans salafistes qui ont pour modèle l'islam primitif. Ils prennent comme modèle la première génération de l'islam, et cela déterminera beaucoup de musulmans traditionalistes à devenir salafistes et à combattre.

    Devant cet appel aux armes, que faire ?

    La lutte armée peut être nécessaire, mais elle ne sera pas déterminante. Des actions militaires peuvent réduire la violence, répandre moins de sang, faire régresser l'État islamique, mais le mouvement se poursuivra, parce qu’il fait partie de l'islam. La seule solution radicale est une réforme interne de la lecture de l'histoire islamique.

    Quand al-Baghdadi dit que « l'islam n'a jamais été une religion de paix », il exagère : l'islam a connu aussi des périodes de paix. Dire que l'islam est seulement la guerre, c’est une erreur. L'Islam est tout à la fois paix et guerre et il est temps que les musulmans revoient leur histoire.

    En outre, il est à noter que la guerre islamique n'est pas comparable aux croisades : les croisades étaient tout au plus une guerre limitée pour sauver Jérusalem et les lieux saints, mais pas une guerre totale, sainte, inspirée par l'Évangile.

    En revanche, la guerre de l'islam est toujours sainte si elle est menée pour élargir les frontières de l'islam et récupérer la terre de l'islam.

  • Le Président égyptien souhaite un renouvellement du discours religieux

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    AFRIQUE/EGYPTE - Nouvelles déclarations du Président égyptien en matière de renouvellement du « discours religieux »

    Le Caire (Agence Fides) – En Egypte, les efforts faits jusqu’à présent pour « renouveler le discours religieux » et ainsi « tarir les sources » de l’extrémisme et du terrorisme « ne sont pas encore suffisants ». C’est ainsi que s’est exprimé le Président égyptien, Abdel Fattah al-Sisi, dans un discours transmis par les chaînes télévisées nationales hier soir, 12 mai. Dans son intervention, le Chef de l’Etat a de nouveau sollicité l’Université islamique al-Azhar et les autres institutions religieuses nationales afin qu’elles montrent plus d’engagement dans ce domaine, du moment que cela pourrait avoir un fort impact en Egypte et dans d’autres pays de la région. Au cours de son apparition télévisée, le Président égyptien a également révélé qu’au cours du seul mois d’avril, 600 personnes, qu’il a qualifié de « terroristes », avaient été arrêtées dans le pays, un nombre qui « reflète les efforts que nous faisons actuellement et l’ampleur du défi que nous avons à relever ».

    Déjà dans le discours qu’il avait adressé au début de l’année aux chercheurs et responsables religieux de l’Université al-Azhar – la plus importante de l’islam sunnite – le Président égyptien avait exhorté les responsables religieux de l’islam à « sortir d’eux-mêmes » et à favoriser « une révolution religieuse » pour éradiquer le fanatisme et le remplacer par une « vision plus illuminée du monde ». Au cours de cette intervention, immédiatement reprise par l’Agence Fides (voir Fides 02/01/2015), le Président égyptien avait réaffirmé que le monde islamique ne peut plus être perçu comme « source d’angoisse, de danger, de mort et de destruction » par le reste de l’humanité et il avait pris pour cible une « pensée erronée » - qu’il avait opposé à l’islam authentique – faite d’un embrouillamini d’idées et de textes que « nous avons sacralisé au cours de ces dernières années » et qui conduit l’ensemble de la communauté islamique « à se brouiller avec le monde entier ». (GV) (Agence Fides 13/05/2015)

  • Belgique : des « Lumières » pour l’Islam ?

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    5546f7d83570fde9b30dc478 (1).jpgQuatre jeunes musulmans signent une carte blanche ce lundi dans "La Libre" (lire en intégralité en cliquant ici) qui prophétise : « Connus, ils profitent de leur expérience pour ruer dans les brancards. Partout, les propos susciteront le débat, mais l’ambition est bien de tracer les contours d’un islam ‘moderne’ ».

    La question reste tout de même posée de savoir ce que représentent exactement ces intellectuels  « boostés » par le commentaire de Bruno d’Otreppe et de quelles lumières ils se réclament exactement.  (JPSC) : 

    « La carte blanche publiée dans "La Libre" de ce lundi 4 mai et sur notre site internet par quatre jeunes Belges de confession musulmane se présente comme un fameux pavé dans la mare.

    Les propositions audacieuses et, pour certaines, inédites ne manquent en effet pas de pointer "d’importantes failles" au sein des institutions musulmanes en Belgique, "le vide intellectuel et spirituel" qui régnerait au sein des mosquées du pays, mais aussi un climat "inquiétant" qui caractériserait un contexte post-Charlie, confient les signataires.

    "Viser l’excellence"

    Il est vrai que derrière les dix propositions pour un islam de Belgique se cachent une réelle inquiétude et une absolue nécessité "d’enfin dire les choses".

    "Depuis le mois de janvier, nous nous réjouissons d’un climat général de bienveillance. La Belgique fait beaucoup pour dissocier islam et terrorisme", explique Tewfik Sahih, enseignant et fondateur du think tank "Pensée d’islam en Belgique". "Mais combien de temps cela va-t-il durer ?" "Les choses vont mal et pourraient aller encore plus mal", ajoute l’islamologue Michael Privot. "Le contexte que nous connaissons ne pourra que conduire à un prochain attentat, et nous souhaitons prendre les devants pour éviter tout dérapage."

    Les quatre signataires sont donc convaincus qu’il appartient aux musulmans d’engager et de proposer, "dans un juste dialogue avec l’Etat", des réformes concrètes.

    "Nous aimons notre religion, nous la trouvons belle, mais il faut la sauver du marasme ambiant dans lequel elle patauge. Nous devons viser l’excellence et, pour viser cette excellence, nous devons rendre à l’islam les moyens de ses ambitions. Le rendre plus institutionnel est un de ces moyens."

    Repartir des mosquées

    Pour ce faire, les quatre signataires souhaitent repartir des mosquées et leurs propositions sont multiples.

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