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islamisme - Page 42

  • Fabrice Hadjadj : «Il faut prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour»

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    Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    fabrice-hadjadj_article.jpg« Nous avions perdu la guerre. Je ne parle pas d’une absence de succès. Au contraire, nous avions pris l’habitude de nous endormir dans le confort et les succès, jusqu’à ce qu’une maladie, un accident, un fait divers, un mal sans lutte ni ennemi, nous emportent comme un ordinateur plante, dans une insignifiance en deçà de l’absurde.

    Nous nous étions ramollis, nous avions perdu toute virilité, réduits à l’état d’enfants gâtés piquant leur crise, de pantins soucieux de leur cardio-training, de bisounours consommateurs de porno. Nous voulions non pas la paix qu’on fait, mais celle qu’on nous fiche, peu importe à quel prix de dévastations, de « dégâts collatéraux ». Mais «la paix est œuvre de justice », dit Isaïe, et il est normal, quand on refuse ce combat pour la justice, que notre paix apparente nous saute à la figure. Et voilà que flâner dans la rue ne va plus de soi, comme pour des promeneurs blasés. La guerre nous a regagnés. C’est déjà quelque chose dans l’ordre de l’éveil. Mais, cette guerre, la gagnerons-nous ? Combattrons-nous le « bon combat», selon le mot de saint Paul ?

    C’est la figure de l’amour qui domine dans la vie chrétienne, celle du frère, du fils, de celui qui dialogue, de celui qui compatit. Mais nous ne pouvons plus oublier celle du guerrier. Guerrier dont les armes sont d’abord spirituelles, mais guerrier quand même. Certes, contrairement à ce que croit un certain darwinisme, la vie est communion avant d’être combat, don avant d’être lutte. Mais parce que cette vie est blessée dès l’origine, sans cesse attaquée par le Malin, il faut lutter pour le don, combattre pour la communion, prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour.

    Si nous ne retrouvons pas cette virilité guerrière, celle qui faisait chanter à saint Bernard la « louange de la nouvelle milice », nous aurons perdu contre l’islamisme aussi bien spirituellement que matériellement. Beaucoup de jeunes, en effet, se tournent vers l’islam parce que le christianisme que nous proposons ne contient plus d’héroïcité ni de chevalerie (alors que Tolkien est avec nous), mais se réduit à de gentils conseils de civisme et de communication non-violente.

    Quel est le vrai terrain de cette guerre ? Certains voudraient nous faire croire que ce qui fait la force des terroristes du vendredi13 dernier, c’est qu’ils ont été entraînés, formés dans des camps de Daech, de sorte que le combat serait encore celui de la puissance techno-capitaliste fabriquant un armement plus lourd. En quoi un jeune type bloqué aux portillons de sécurité, et qui se fait sauter avec des explosifs rudimentaires, est-il un soldat expérimenté ? Nous savons – et l’expérience récente d’Israël l’a prouvé – que n’importe qui peut s’improviser tueur du moment qu’il est possédé par une résolution suicidaire. Ce qui fait sa force de destruction, prête à exploser n’importe quand, n’importe où, ce n’est pas son habileté militaire, c’est son assurance morale.

    Qu’avons-nous à opposer pour empêcher la contagion? Nos «valeurs» peuvent lever des armées de consommateurs, pas de combattants. Aussi est-ce là que se situe le combat élémentaire – à la hauteur d’une foi qui sait affirmer un vrai martyre – contre la parodie diabolique du martyre qu’est l’attentat-suicide.

    Le communiqué de Daech revendiquant l’« attaque bénie » parle de Paris comme de la capitale « qui porte la bannière de la croix en Europe ». On aimerait qu’il dise la vérité. La guerre est ici : dans le courage de porter une espérance assez forte pour que nous puissions donner nos vies et donner la vie. 

    Fabrice Hadjadj »

    Ref. Fabrice Hadjadj : «Il faut prendre le glaive pour étendre le Royaume de l’amour»

    JPSC

  • "Vous n'aurez pas ma haine" : le message poignant d'un journaliste qui a perdu son épouse au Bataclan

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    Lu sur FranceInfo.fr :

    Son épouse, Hélène, était au Bataclan, et elle y a perdu la vie. Le journaliste Antoine Leiris, qui assurait la chronique Tableauscopie sur France Info a publié un post poignant et digne sur son profil Facebook.

    "Vous n'aurez pas ma haine", c'est la réponse d'Antoine Leiris aux terroristes qui ont volé la vie de son épouse, Hélène, ce soir du 13 novembre au Bataclan, privant son fils de 17 mois, Melvil, de sa mère à jamais. Dans un message publié sur sa page Facebook le 16 novembre, notre confrère, journaliste à France Bleu, livre un message poignant :

    “Vous n’aurez pas ma haine”

    Vendredi soir vous avez volé la vie d’un être d’exception, l’amour de ma vie, la mère de mon fils mais vous n’aurez pas ma haine. Je ne sais pas qui vous êtes et je ne veux pas le savoir, vous êtes des âmes mortes. Si ce Dieu pour lequel vous tuez aveuglément nous a fait à son image, chaque balle dans le corps de ma femme aura été une blessure dans son coeur.

    Alors non je ne vous ferai pas ce cadeau de vous haïr. Vous l’avez bien cherché pourtant mais répondre à la haine par la colère ce serait céder à la même ignorance qui a fait de vous ce que vous êtes. Vous voulez que j’ai peur, que je regarde mes concitoyens avec un oeil méfiant, que je sacrifie ma liberté pour la sécurité. Perdu. Même joueur joue encore.

    Je l’ai vue ce matin. Enfin, après des nuits et des jours d’attente. Elle était aussi belle que lorsqu’elle est partie ce vendredi soir, aussi belle que lorsque j’en suis tombé éperdument amoureux il y a plus de 12 ans. Bien sûr je suis dévasté par le chagrin, je vous concède cette petite victoire, mais elle sera de courte durée. Je sais qu’elle nous accompagnera chaque jour et que nous nous retrouverons dans ce paradis des âmes libres auquel vous n’aurez jamais accès.Nous sommes deux, mon fils et moi, mais nous sommes plus fort que toutes les armées du monde. Je n’ai d’ailleurs pas plus de temps à vous consacrer, je dois rejoindre Melvil qui se réveille de sa sieste. Il a 17 mois à peine, il va manger son goûter comme tous les jours, puis nous allons jouer comme tous les jours et toute sa vie ce petit garçon vous fera l’affront d’être heureux et libre. Car non, vous n’aurez pas sa haine non plus.
  • Molenbeek où l'on apprend à être terroriste

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    De Gilles Gaetner sur Atlantico.fr :

    Molenbeek, la ville belge où l’on apprend à être terroriste

    Dans cette ville de 96 000 habitants, limitrophe de Bruxelles ont habité la plupart des auteurs des récents attentats de Paris. Dès 1995, à l’occasion des attentats qui ensanglantèrent la capitale, des connexions avaient été mises au jour avec cette commune. Aujourd’hui, Molenbeek, dont le quart de la population est d’origine marocaine connait un taux de chômage de 25%. Contre 8% pour l’ensemble du pays. Si on y ajoute des imams qui prêchent un islam radical à une jeunesse déboussolée, peu scolarisée, on comprend mieux pourquoi la ville est devenue une fabrique d’apprentis terroristes. (...)

    « Vous savez, ici à Molenbeek, il ya plus de femmes voilées qu’à Casablanca » Certes, c’est une boutade, mais quand on se promène dans les rues de cette ville limitrophe de Bruxelles de près de 96 000 habitants, il se dégage une impression bizarre. Non seulement parce qu’on ne se croirait pas dans le royaume de Belgique, mais aussi parce qu’il y règne une atmosphère pesante. Comme si, subrepticement, re-défilaient dans nos têtes les terribles images des trottoirs ensanglantés de Paris ce vendredi 13 novembre. Avec ses morts, ses blessés dont certains encore en sursis et ses centaines des familles anéanties. Tout cela, à cause de fanatiques originaires de cette commune dont 25% de la population est d’origine marocaine, les autres minorités étant composés de Roumains ( près de 12%) , de Polonais , de Turcs et de ressortissants de la République du Congo. Oui, les faits sont là. Têtus. Qu’on le déplore ou qu’on y trouve une excuse, Molenbeek est devenue l’un des hauts lieux du terrorisme européens dans un pays qui compterait selon l’islamologue Mathieu Guidère 19 foyers de candidats au djihad toujours prêts à partir en Syrie. Un pays, faut-il le rappeler, qui compte 4 à 600 jeunes ayant fait le voyage en Syrie. Ce qui est énorme pour un pays de 10 millions d’habitants, et proportionnellement beaucoup plus que la France qui, avec 67 millions d’habitants ne compterait, si l’on peut dire, que 1 500 de ses ressortissants en Syrie. C’est à Molenbeek qu’a résidé Abdelhamid Abaaoud, l’un des commanditaires supposés des attentats du vendredi 13 novembre. Actuellement introuvable, air rigolard qui masque une évidente cruauté, il a rejoint les rangs de l’Etat islamique en 2012. C’est là aussi qu’a habité l’homme le plus recherché de Belgique et de France, Salah Abdelsam qui est parvenu à fuir Paris dès le vendredi soir après son équipée meurtrière pour retourner en Belgique. Les unités spéciales de la police belge ont cru pouvoir l’appréhender, à Molenbeek, en fin de matinée le lundi 16 novembre. En vain. Salah était le frère de Brahim, l’un des kamikazes qui ‘est fait exploser à proximité d’un café, boulevard Voltaire dans le 11ème arrondissement de Paris. Comme son frère Salah, Brahim a séjourné en Syrie. A plusieurs reprises, la justice bruxelloise l’a alpagué pour trafic de drogue. A dire vrai, que cette commune soit devenue l’épicentre d’un islamisme radical, une sorte de centre d’apprentissage, n’est pas surprenant. Alors que dans l’ensemble de la Belgique, les communautés d’origine étrangère sont bien intégrées, surtout celle en provenance du Maroc- elles disposent du droit de vote, sont souvent propriétaires de leurs appartements, comportent bon nombre de cadres supérieurs visiblement issus du Maroc comme en témoigneleur patronyme, rien de tout cela à Molenbeek. Bien au contraire. En attestent quelques chiffres. Chez les jeunes de 20-29 ans, le taux de chômage dépasse les 25%. Contre un peu plus de 8% sur l’ensemble du territoire. Chez les 30-54 ans, le chômage grimpe jusqu’à 30% pour atteindre 35% chez les 55-60 ans. Si on prend toutes les tranches d’âge à Molenbeek, le taux de sans-emploi atteint 26%. Contre 8% pour l’ensemble de la Belgique. Aussi n’est-il pas surprenant que cette commune, la deuxième ville la plus jeune de Belgique soit également la deuxième plus pauvre. Et aussi l’une des plaques tournantes du trafic d’armes et de stupéfiants.

    Lire la suite : http://www.atlantico.fr/decryptage/molenbeek-ville-belge-ou-on-apprend-etre-terroriste-gilles-gaetner-2447610.html#meFUgy1q2i3RkHqH.99

    Lire également : Molenbeek, merci Philippe !

  • La Belgique, base arrière du terrorisme ?

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    Ce que l'on pouvait déjà lire sur le site de FigaroVox en août dernier :

    La Belgique, base arrière du terrorisme ?

    FIGAROVOX/TRIBUNE - Alain Destexhe pointe la forte implication de la Belgique dans les attentats islamistes. Il explique les raisons pour lesquelles ce petit Etat est un îlot européen du salafisme.

    Alain Destexhe est sénateur belge. Ancien Secrétaire Général de Médecins Sans Frontières et ex Président de l'International Crisis Group, il est, entre autres, l'auteur du Mouvement flamand expliqué aux francophones et Lettre aux progressistes qui flirtent avec l'islam réac. Lire également ses chroniques sur son blog.

    Après l'attentat du Thalys, c'est la question posée par RTL-TVI, la plus regardée des télévisions francophones belges. Sur sept attentats récents qui ont marqué les esprits, la Belgique est impliquée à cinq reprises, souvent sous la forme d'achats d'armes.

    Depuis 2001, la Belgique est concernée par le terrorisme islamique. Deux jours avant le 11 septembre 2001, en Afghanistan, les assassins du célèbre commandant Massoud, qui incarnait l'alternative aux talibans, voyageaient avec des passeports belges volés. Quatre jours plus tard était arrêté Nizar Trabelsi, un ancien footballeur tunisien vivant en Belgique qui planifiait un attentat contre une base américaine contenant des ogives nucléaires. Et c'est une Belge originaire de Charleroi, Muriel Degauque, qui fut la première convertie européenne à commettre un attentat-kamikaze en Irak en 2005.

    Plus récemment s'est tenu à Anvers le procès de 46 (!) membres de Sharia4Belgium, une organisation appelant à transformer la Belgique en un Etat islamique sous le régime de la sharia. Preuve des difficultés à concilier le respect de la liberté d'expression avec la lutte contre le radicalisme, le site Internet de l'organisation a pu mener une propagande djihadiste pendant de nombreuses années avant d'être finalement interdit. Sharia4Belgium est considéré comme l'un des plus importants fournisseurs belges de combattants à l'Etat islamique, et la plupart des prévenus ont été jugés par contumace.

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  • Attentats : René Girard plus que jamais d'actualité

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    Lu sur le site de "Chrétiens dans la Cité" :

    Après les attentats: les leçons de René Girard

    Mort le 4 novembre à l’âge de 91 ans, René Girard était le dernier grand penseur d'envergure internationale. Analyste profond des relations entre La Violence et le sacré (l'un de ses grands livres), il avait développé une théorie mimétique qui s'applique bien à la confrontation présente entre l'islamisme et l'Occident. Voici quelques bribes de l'entretien donné à Jean Sévillia pour Le Figaro Magazine (27 octobre 2007).

    Croyez-vous au « choc des civilisations », selon l'expression de Samuel Huntington ?

    Cet analyste a eu raison de s'attaquer au sujet. Mais il l'a fait de manière trop classique : il ne voit pas que la tragédie moderne est aussi une comédie, dans la mesure où chacun répète l'autre identiquement. Parler de choc des civilisations, c'est dire que c'est la différence qui l'emporte. Alors que je crois, moi, que c'est l'identité des adversaires qui sous-tend leur affrontement. J'ai lu le livre de l'historien allemand Ernst Nolte, La Guerre civile européenne, où il explique que, dans le choc des idéologies issues de la Première Guerre mondiale, communisme et nazisme, l'Allemagne n'est pas la seule responsable. Mais le plus important est ceci : Nolte montre que l'URSS et le III` Reich ont été l'un pour l'autre un « modèle repoussoir ». Ce qui illustre la loi selon laquelle ce à quoi nous nous heurtons, c'est ce que nous imitons. Il est frappant de voir un historien penser les rapports d'inimitié en termes d'identité, en termes de copie. Ce que Nolte appelle le modèle repoussoir, c'est ce que la théorie mimétique appelle le modèle obstacle : dans la rivalité, celui qu'on prend pour modèle, on désire ce qu'il désire et par conséquent il devient obstacle. Le rapport mimétique conduit à imiter ses adversaires, tantôt dans les compliments, tantôt dans le conflit.

    Si tant est que l'on puisse attester une confrontation générale entre l'Occident et l'islam, où se situe alors le mimétisme ?

    Les islamistes tentent de rallier tout un peuple de victimes et de frustrés dans un rapport mimétique à l'Occident. Les terroristes utilisent d'ailleurs à leurs fins la technologie occidentale : encore du mimétisme. Il y a du ressentiment là-dedans, au sens nietzschéen, réaction que l'Occident a favorisée par ses privilèges. Je pense néanmoins qu'il est très dangereux d'interpréter l'islam seulement par le ressentiment. Mais que faire ? Nous sommes dans une situation inextricable. (…)

    Vous êtes catholique...

    J'aime bien ne pas cacher que je suis catholique. Aujourd'hui, c'est matière à scandale !

    Vous ne pensez pas que toutes les religions se valent ?

    Non, et c'est fondamental dans ma définition de la Croix. La Croix, c'est le retournement qui dévoile la vérité des religions révélées. Les religions archaïques, c'est le bouc émissaire vrai. c'est-à-dire le bouc émissaire caché. Et la religion chrétienne, c'est le bouc émissaire révélé. Une fois que le bouc émissaire a été révélé, il ne peut plus y en avoir, et donc nous sommes privés de violence. Ceux qui attaquent le christianisme ont raison de dire qu'il est indirectement responsable de la violence, mais ils n'oseraient pas dire pourquoi: c'est parce qu'il la rend inefficace et qu'il fait honte à ceux qui l'utilisent et se réconcilient contre une victime commune.

    Votre œuvre porte un regard sombre sur notre époque. Sur quoi vous fondez-vous pour prétendre que « l'Apocalypse a commencé » ?

    Cela ne signifie pas que la fin du monde est pour demain, mais que les textes apocalyptiques (…) ont quelque chose à nous dire sur notre temps, au moins autant que les sciences humaines. A mon sens, outre la menace terroriste ou la prolifération nucléaire, il existe aujourd'hui trois grandes zones de danger. En premier lieu, il y a les menaces contre l'environnement. Produisant des phénomènes que nous ne pourrons pas maîtriser, nous sommes peut-être au bord de la destruction par l'homme des possibilités de vivre sur la planète. En second lieu, avec les manipulations génétiques, nous pénétrons dans un domaine totalement inconnu. Qui peut nous certifier qu'il n'y aura pas demain un nouvel Hitler, capable de créer artificiellement des millions de soldats ? Troisièmement, nous assistons à une mise en mouvement de la terre, à travers des courants migratoires sans précédent. Les trois quarts des habitants du globe rêvent d'habiter dans le quart le plus prospère. Ces gens, nous serions à leur place, nous en ferions autant. Mais c'est un rêve sans issue.

    Ces trois phénomènes ne font que s'accélérer, une nouvelle fois par emballement mimétique. Et ils correspondent au climat des grands textes apocalyptiques. L'esprit moderne juge ces textes farfelus, parce qu'ils mélangent les grondements de la mer avec les heurts entre villes ou nations, qui sont des manifestations humaines. Depuis le XVIe siècle, sur un plan intellectuel, la science, c'était la distinction absolument nette, catégorique, entre la nature et la culture : appartenait à la science tout ce qui relève de la nature, et à la culture tout ce qui vient de l'homme. Si on regarde ce qui se passe de nos jours, cette distinction s'efface. Au Congrès des Etats-Unis, les parlementaires se disputent pour savoir si l'action humaine est responsable d'un ouragan de plus à la Nouvelle-Orléans : la question est devenue scientifique.

    Les textes apocalyptiques redeviennent donc vraisemblables, à partir du moment où la confusion de la nature et de la culture prive l'homme de ses moyens d'action. Dès lors qu'il n'y a plus de bouc émissaire possible, la seule solution est la réconciliation des hommes entre eux. C'est le sens du message chrétien.

  • Chronique d'une guerre annoncée

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    De Jeanne Smits, sur son blog :

    Chronique d'une guerre annoncée

    Ce n’était pas une question de « si », mais de quand et comment. Depuis le « 13-11 » et – à l’heure d’écrire – ses 128 victimes d’un terrorisme déterminé, et 99 blessés en « état d’urgence absolue », nous savons que la guerre est là. Avec l’entrée de milliers et de milliers de jeunes hommes depuis des terres où l’on prêche la conquête islamique, nous savons que cette guerre peut-être terrible. Qu’elle peut s’organiser. Depuis hier, elle ne vise plus des ennemis déclarés, comme l’attentat contre Charlie, mais un style de vie. L’homme de la rue. Le jeune qui s’éclate, dans un macabre « retour à l’envoyeur ».

    La réponse doit-elle être politique ? Oui, certainement. Il appartient aux responsables des Etats d’y assurer la sécurité en les défendant contre les attaques extérieures et intérieures, et la paix, qui est « tranquillité de l’ordre ». Quel « ordre » ? Dans un pays où l’« ordre moral » est proscrit, où le désordre le plus fondamental est inscrit dans les lois et prêché dans les écoles, la tâche prend une allure singulière. Il s’agit de sauver et de protéger des vies, urgence vitale. Mais après ? Que défendons-nous ?

    Lire la suite sur le blog de Jeanne Smits

  • Mgr Ravel : « Ce n’est pas une question de sécurité, c’est une guerre ! »

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    Pour l’évêque français aux armées, les attentats de Paris dévoilent au grand jour cette nouvelle guerre déclarée à la France qui ne touche plus des militaires loin de la capitale mais des civils innocents. Sur le site de « Famille chrétienne » cette interview par Samuel Pruvot : 

    Comment réagissez-vous à l’instauration de l’état d’urgence ?
    Si le chef de l’Etat a déclaré l’état d’urgence, ce n’est pas pour faire joli ! Les services de renseignement craignent en effet des répliques à l’image des tremblements de terre. Le danger est que les attentats soient coordonnés dans l’espace mais aussi dans le temps. Aujourd’hui même, et dans les jours qui viennent, nous pouvons craindre beaucoup de choses. Se rassembler dehors pour prier ne serait pas forcément une idée très intelligente. Il faut rester très prudent.

    Qu’est-ce que les attentats de Paris vont changer aux yeux de l’opinion publique ?
    Nous prenons brutalement la mesure du problème. Par un effet d’éloignement, les grandes choses paraissent petites. Jusqu’à présent en effet, le français moyen voyait les attentats à Kaboul ou à Lagos depuis la France. Cela semblait très petit. Nous, les militaires, nous avons constaté sur place – et depuis longtemps – les dégâts. Nous avons compris qu’il ne s’agissait pas de simples faits divers !

    Est-ce la suite logique des attentats de Charlie Hebdo ?
    A l’époque, on avait tendance à penser que les terroristes s’attaquaient à un journal satirique et aux « blasphémateurs ». Moi, je n’ai jamais cru à cette fable ni à cette instrumentalisation des événements. Je le répète : nous sommes en guerre et les terroristes ne choisissent pas leurs victimes ! Nous prenons conscience aujourd’hui que la France a toujours été la cible et non la liberté de la presse.

    En quoi les militaires sont-ils préparés à cette escalade ?
    Nous reconnaissons chez nos ennemis ceux contre lesquels des dizaines de nos soldats sont morts en Afghanistan ou au Mali. Demain peut être en Syrie ou en Irak... Je suis militaire. Je sais que ces attentats contre la France marquent la poursuite d’une guerre qui a commencé il y a quelques années. Combien faudra-t-il de centaines de morts pour ouvrir les yeux ? Nous ne sommes pas face à une question de sécurité mais à une véritable guerre ! On ne peut plus croire que nous sommes face à des gens isolés ou détraqués.

    Quelle forme cette nouvelle guerre est-elle en train de prendre ?
    La frontière entre civils et militaires a disparu. Quand les militaires sont visés dans leur uniforme, c’est à titre de symbole. Le soldat incarne la France. Mais, en réalité, la guerre est menée contre la France. Nos adversaires ne regardent pas s’ils ont devant eux un militaire, un gamin ou une femme enceinte. Nous ne sommes plus en 14-18 où on comptait les morts dans les tranchées. Cette nouvelle guerre touche n’importe qui, n’importe où, et de manière aveugle. C’est un processus lent et lourd : vous coupez une tête et dix autres surgissent.

    La prière est-elle une forme de solidarité en ces heures dramatiques ?
    Le chrétien aime la paix mais il sait vivre en état de guerre. Il ne faut pas séparer la prière et l’action. La prière pour la paix ne se substitue pas aux moyens légitimes par exemple au fait de prendre les armes. Dieu ne va pas envoyer ses légions d’anges pour éliminer nos adversaires ! Mais la prière change les cœurs. L’émotion des Français est très grande. Il y a plusieurs sentiments qui se mêlent non seulement la douleur et l’incompréhension mais aussi le désir de vengeance. La grâce de Dieu apaise les cœurs sans minimiser cette nouvelle guerre contre la France qui ne fait que commencer. La prière va purger nos émotions de la violence. Il ne faudrait pas que la violence gagne deux fois : la première avec les victimes corporelles et la seconde avec des victimes spirituelles.

    Ref. Mgr Ravel : « Ce n’est pas une question de sécurité, c’est une guerre ! »

    JPSC

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  • Vendredi noir à Paris

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    De Thomas Flichy de La Neuville, professeur à l’Ecole Spéciale Militaire de Saint-Cyr sur le site de « L’Homme Nouveau » :

    « Alors même que la France n’a pas fini de dénombrer ses morts, les premiers indices qui ont filtré sur les attentats du 13 novembre,  indiquent que ceux-ci se situent dans la logique des précédents mais à une échelle démultipliée.

    L’organisation matérielle

    A l’instar des attentats contre Charlie Hebdo, les terroristes ont utilisé des kalachnikovs. Si les frères Kouachi disposaient d’explosifs civils, ils n’en avaient pas fait usage. Cette fois-ci, des ceintures d’explosifs ont été actionnées sur le modèle des terroristes de l’Etat islamique. Une dizaine de personnes avaient été impliquées dans l’organisation des attentats de janvier 2015, conformément à ce que préconise l’ouvrage de subversion islamiste d’Abu Bakr Naji : « Un groupe actif d’une dizaine d’individus prépare une opération très simple, cette action ne nécessite qu’un ou deux individus »[ B. NAJI, Gestion de la barbarie, Editions de Paris, 2007, p. 73.], même si l’organisation d’attentats multiples est plus complexe, il est probable que ce nombre n’ait guère varié, pour des raisons de confidentialité.

    La justification politique et religieuse

    La justification politique et religieuse des attentats, qui a pu être entendue par les victimes d’hier - l’action de la France en Syrie ayant été désignée - fait écho aux attentats de Charlie Hebdo dans lesquels A. Coulibaly présentait son action comme une réponse aux opérations militaires françaises contre les groupes djihadistes en Afrique et au Moyen-Orient et contre les islamistes sur le territoire national. Pour les attentats contre Charlie Hebdo, les terroristes avaient pris soin de légitimer scrupuleusement et rationnellement leur action religieuse. Pour ces attentats toutefois, les victimes avaient été soigneusement choisies, à l’inverse de celles d’hier, dont l’élimination répond davantage à l’injonction de Boubakar al-Hakim qui écrivait dans Dar-al-islam n°3 de mars 2015, le journal de propagande de l’EI, « ne pas chercher de cibles spécifiques. Tuez n’importe qui. Tous les mécréants sont des cibles pour nous »[Dar-al-islam n°3, mars 2015, « Interview du frère Abou Mouqâtil al-Tounsi : djihad en Tunisie », p. 18-21.].

    Les attentats du 13 novembre pourraient s’expliquer par le fait que l’Etat islamique soit de plus en plus réticent à accueillir des djihadistes européens en son sein. Ceux-ci sont encouragés à faire la guerre chez eux. En tout état de cause, l’objectif est le même : forcer les Etats occidentaux à déployer des forces de sécurité supplémentaire tout en désignant comme ennemi le terrorisme en lieu et place du projet de subversion politique qui le sous-tend.

    Ref. Les attentats de Paris du 13 novembre dans le sillage de Charlie Hebdo

    Il ne suffit pas de bombarder du haut du ciel le territoire d’un Etat islamiste qui contrôle la population au sol et dont la cinquième colonne est infiltrée partout et singulièrement en Europe. La guerre électronique c’est bon pour les romans de fiction. JPSC

  • Un véritable tsunami de désespérés va s'abattre sur l'Europe

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    De swissinfo.ch :

    «Un tsunami de désespérés va s'abattre sur l'Europe»

    Par Gemma d'Urso, Lugano

    Pour Grégoire III Laham, seul un miracle a permis aux chrétiens de Syrie de survivre à cinq ans de guerre civile.

    De passage à Lugano, le patriarche de l’Eglise catholique melkite basée à Damas a lancé un véritable cri d’alarme à propos de la guerre qui secoue son pays depuis près de cinq ans. Grégoire III Laham a enjoint les évêques suisses à organiser une conférence épiscopale ayant pour but de ramener la paix dans le berceau de la chrétienté.

    Arrivé expressément de Rome, où il a participé au récent synode de l'Eglise catholique, le patriarche de l’Eglise catholique melkite était l'hôte du Collège Pie XII de Lugano. En 2001, c'était lui qui avait accueilli le Pape Jean-Paul II à Damas et l'avait fait entrer dans une mosquée. Une première dans l'histoire.

    Orateur principal de la conférence sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, organisée par l'association «Chrétiens sans frontières» qui vient de se constituer au Tessin, Grégoire III a lancé un cri d'alarme: «Un véritable tsunami va s'abattre sur l'Europe, celui de l'exode de tous les désespérés et persécutés qui vont fuir la guerre et la stratégie de la terreur mise en place par l’Etat islamique. Pour endiguer ce flux qui représentera un véritable danger pour l'Europe laïque et auquel vous n'êtes pas préparés, les chrétiens et les musulmans modérés du monde entier doivent s'unir pour ramener la paix. Seule une coalition internationale interreligieuse sera plus efficace que les bombes, soyons-en conscients.»

    Grégoire III Laham, un Syrien né au Liban et qui s'exprime couramment en plusieurs langues, dont le français et l'italien, a rappelé l'importance de la Syrie dans l'histoire du christianisme, «né à Damas», a-t-il précisé. Il a souligné que, de tout temps, le gouvernement de la famille Assad a garanti la liberté de culte aux chrétiens de Syrie. Aujourd'hui cependant, l'avancée des combattants islamistes menace la vie même de ses coreligionnaires, notamment à Alep et Homs, deux villes prises pour cibles par les troupes de l'Etat islamique.

     

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  • Indonésie (Aceh) : des islamistes détruisent des églises et obligent les chrétiens à fuir

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    De "Portes Ouvertes" :

    Indonésie : 8 000 chrétiens en fuite

    Des extrémistes islamiques détruisent les églises de la province d’Aceh, provoquant l’exode de milliers de chrétiens.

    300x200« Par crainte de nouvelles attaques, environ 8 000 personnes ont fui durant la nuit qui a suivi l’incendie de l’église. Il n’y a aucune garantie de la part de l'État. Pour nous, la sécurité va au-delà de l’aspect physique ; cela signifie que nous devrions pouvoir librement nous réunir dans une église », déclare le pasteur Erde Brutu, dont l’église avait déjà été réduite en cendres le 18 août dernier.

    10 églises vouées à la destruction

    Le 6 octobre, sous la pression des extrémistes islamiques, les autorités avaient annoncé la démolition de 10 églises non enregistrées, sur une période de deux semaines à partir du 19 octobre. Mais dès le 13 octobre, une foule de 700 personnes a manifesté avant d’incendier l’Église Chrétienne Indonésienne… qui ne figurait pas parmi les églises visées ! « Nous ne cesserons pas de chasser les chrétiens et de brûler les églises. Les chrétiens sont les ennemis d’Allah ! », ont menacé les extrémistes. Depuis le 19 octobre, ce sont les policiers qui ont commencé à détruire les églises à coups de haches et de masses.

    Un exode dramatique

    Craignant pour leur vie, les chrétiens ont fui précipitamment à travers la jungle. « Emprunter la route principale est trop risqué. Les musulmans surveillent la limite de province, avec l’ordre d’abattre les chrétiens qui la franchissent. Pour le moment, les familles déplacées ont trouvé refuge dans d’autres églises ou des bâtiments publics, mais elles sont dans l’angoisse et manquent de tout », rapporte un informateur de Portes Ouvertes sur place.

    Dans la province d’Aceh, soumise à la loi islamique (charia), un accord entre chrétiens et musulmans datant de 2001 tolérait l’existence d’une seule église et de quatre groupes de maison. Depuis, le nombre d’églises est passé à 24.

    Légende photo : Refuge provisoire pour cette famille chrétienne en fuite.

    Voir également : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud-est/indonesie/2015-10-19-aceh-fortes-tensions-apres-la-mort-d2019un-musulman-et-la-destruction-de-plusieurs-lieux-de-culte-chretiens

  • L'inquiétude de musulmans face à l'attraction du christianisme

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    Le printemps du christianisme se trouve en Afrique et en Asie et n’a nul besoin que les périphéries occidentales viennent lui faire la leçon avec leurs théories sur le recyclage de la parole évangélique pour une modernité tardive. Lu sur le site web du « Salon beige » :  

    6a00d83451619c69e201b7c7da843d970b-320wi.jpg« Marc Fromager, directeur de l'Aide à l'Eglise en Détresse a publié un livre sur la situation des chrétiens au Moyen-Orient, analysant les causes du drame actuel. Cet ouvrage propose un décryptage intéressant des enjeux religieux, énergétique et politiques qui déchirent cette région, en pointant du doigt les différentes responsabilités locales et occidentales, y compris françaises.

    La fin des chrétiens au Moyen-Orient semble inéluctable, mais il y a toujours des raisons d’espérer. Parmi elles, il y a les nombreuses conversions de musulmans, conversions qui expliquent aussi la radicalisation de musulmans, qui craignent que cette situation leur échappe :

    "Une réelle inquiétude monte chez certains musulmans qui se rendent compte, mieux que nous, de l'attraction du christianisme. En Occident, on ne le mesure guère au vu de la pratique religieuse qui a connu un net effondrement. En France, elle se situe atour de 4 à 5% de catholiques pratiquants. Dans cet environnement de coma spirituel, parler de l'attraction du christianisme pourrait paraître provocant. Et pourtant !

    Il suffit de voyager en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient même pour s'apercevoir que le christianisme attire de plus en plus, y compris des musulmans. En 2006, sur la chaîne Al Jazeera, le cheikh Ahmad Al Katani, président des Compagnons pour les Sciences de la loi islamique en Libye, lançait un réel cri d'alarme : selon lui, 6 millions d'africains se convertissaient chaque année au christianisme, soit 667 par heure.

    En Indonésie, 2 millions de musulmans quittent l'islam chaque année pour le christianisme. Si cette tendance se poursuit, ce pays, le plus grand pays musulman au monde, cessera d'être à majorité musulmane d'ici 2035. La situation est tellement alarmante que le gouvernement musulman a lancé une grande campagne télévisée, "Save Maryam" (Sauver Maryam)pour tenter d'arrêter l'hémorragie mais aussi collecter des fonds pour renforcer l'islamisation."

    Ref. L'inquiétude de musulmans face à l'attraction du christianisme

    JPSC

  • Les djihadistes de "l'Etat Islamique" diffusent la video de l'exécution de trois otages chrétiens

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    De l'Agence Fides :

    ASIE/SYRIE - Diffusion par les djihadistes de la vidéo de l’exécution de trois otages assyriens

    Hassakè (Agence Fides) – Trois des chrétiens de la vallée du Khabur retenus en otage par les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont été exécutés par leurs ravisseurs. C’est ce dont témoigne la vidéo de l’exécution diffusée au cours de ces dernières heures par les sites djihadistes. Dans la vidéo, tournée selon les rituels suivis également dans d’autres cas analogues par la propagande djihadiste, les trois chrétiens assyriens apparaissent à genoux, vêtus des habituelles combinaisons oranges dans une zone désertique et sont tués d’une balle dans la nuque para des bourreaux cagoulés. Chacun des trois assyriens, avant d’être exécuté, s’identifie, en répétant son nom et son village de provenance. Il s’agit de Audisho Enwiya et Assur Abraham – provenant du village de Tel Jazira – et de Basam Michael, du village de Tel Shamiram. Après leur exécution, la vidéo se conclut en montrant trois autres assyriens à genoux et en combinaison orange devant les cadavres des trois précédents. Eux aussi révèlent leur nom et leur village de provenance, et l’un d’eux ajoute en arabe, en indiquant les corps des trois assyriens déjà tués : « notre sort sera le même que le leur si les procédures correctes en vue de notre libération ne sont pas suivies ».
    L’exécution – avertissent les auteurs de la vidéo macabre – a eu lieu au matin du 23 septembre, jour de la commémoration de la fête du sacrifice de la part des musulmans. Les trois hommes ont par ailleurs été identifiés. 
    Les trois hommes assassinés, tout comme les trois coptes apparaissant encore vivants dans la vidéo, faisaient partie du groupe de quelques 230 chrétiens assyriens que les djihadistes du prétendu « Etat islamique » retiennent en otage depuis fin février lorsque l’offensive djihadiste a atteint les villages chrétiens de la vallée du Khabur. Le lieu de leur détention se trouve encore, selon toute probabilité, dans la zone d’al-Shaddadi, place forte du prétendu « Etat islamique » sise à 60 Km d’Hassaké. Le message véhiculé par la vidéo est clair et féroce : la rançon demandée pour la libération des chrétiens encore prisonniers n’a pas été payée et les exécutions se poursuivront tant que la somme demandée ne leur sera pas versée.
    Au cours des phases ayant suivi l’enlèvement collectif, les djihadistes avaient demandé 100.000 USD en échange de la libération de chacun des otages. Face aux réponses de ceux qui faisaient état de l’impossibilité de collecter une telle somme exorbitante, les négociations avaient été interrompues. Voici environ un mois, S.Exc. Mgr Jacques Behnan Hindo, Archevêque syro-catholique d’Hassaké-Nisibi, avait indiqué à l’Agence Fides que des spirales visant à trouver un accord sur une rançon pro capite beaucoup moins élevée avaient été rouvertes. La vidéo de l’exécution des trois assyriens brise les espoirs et la préoccupation recommence à croître autour du sort des chrétiens – y compris des femmes et des enfants – encore entre les mains des djihadistes. (GV) (Agence Fides 08/10/2015)