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islamisme - Page 56

  • N'oublions pas notre soeur Asia Bibi !

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    Sur Figaro Vox, le cri de l'Abbé Grosjean : «Ami chrétien d'Occident, n'oublie pas ta sœur Asia Bibi !»

    FIGAROVOX/TRIBUNE - La condamnation à mort pour blasphème de la chrétienne pakistanaise Asia Bibi a été confirmée jeudi. L'Abbé Pierre-Hervé Grosjean appelle les Occidentaux à se mobiliser.

    L'abbé Pierre-Hervé Grosjean est curé de Saint Cyr l'Ecole et Secrétaire Général de la Commission «Ethique et Politique» du Diocèse de Versailles. Il a récement publié Aimer en vérité (Artège, 2014). Il est l'un des animateurs du Padreblog.

    Otage. Non pas des barbares de Daesh. Otage d'une loi. Mais la peine est la même: Asia Bibi est condamnée à mort. Au Pakistan, une loi contre le blasphème punit en effet de mort celui ou celle qui ose questionner l'Islam ou la vie de son prophète. Asia Bibi, mère de famille de cinq enfants, chrétienne, a osé affirmer devant des voisines sa foi en Jésus-Christ. Battue, inculpée, incarcérée, elle a été condamnée à mort en novembre 2010. Ses avocats ont fait appel. Cet appel vient d'être rejeté. La condamnation à mort est donc confirmée.

    Il faut sauver Asia Bibi, femme de courage et de foi, comme on a sauvé Meryem, cette jeune soudanaise de 27 ans, condamnée à la pendaison pour s'être convertie au christianisme. Meryem est aujourd'hui libre, refugiée à l'étranger avec son mari et ses enfants. La mobilisation de tous et de chacun peut changer le cours des évènements. En sommes-nous encore convaincus?

    Il faut sauver Asia Bibi, pour que ne soient pas vains les sacrifices de Salman Taseer, gouverneur du Pendjab, et de Shahbaz Bhatti, ministre fédéral des minorités religieuses. Ils ont été assassinés par des islamistes pour avoir pris la défense d'Asia Bibi et réclamé l'abrogation de la loi contre le blasphème. Ils sont l'honneur de leur pays.

    Il faut sauver Asia Bibi, devenue le visage et la voix de tous ces chrétiens persécutés dans des pays pourtant considérés comme «amis» par la France. Le Pakistan est le deuxième partenaire commercial de notre pays en Asie du Sud, ses gouvernants sont souvent reçus par les nôtres. Comment le pays des droits de l'homme pourrait-il se taire devant cette injustice? Comment pourrions-nous fermer les yeux au nom d'intérêts supérieurs? Comment vouloir sauver les chrétiens d'Irak des barbares de Daesh, si on n'est pas capable de sauver une chrétienne des lois d'un pays allié?

    Pakistan, Afghanistan, Arabie Saoudite… Ces pays et d'autres que nous aidons, que nous avons pu défendre ou avec lesquels nous commerçons, persécutent les chrétiens. La liberté religieuse y est inexistante. Combien de temps devrons-nous l'accepter? «Le respect et le dialogue requièrent la réciprocité dans tous les domaines, surtout en ce qui concerne les libertés fondamentales et plus particulièrement la liberté religieuse. Ils favorisent la paix et l'entente entre les peuples» rappelait Jean-Paul II dans son discours mémorable aux jeunes musulmans de Casablanca.

    Il faut sauver Asia Bibi… et il faut la sauver ensemble, chrétiens et musulmans, croyants et non croyants. Ami non-croyant, son sort te concerne aussi: à travers elle, c'est la liberté et la dignité de chacun que tu défends. Ami musulman, comme il est important et urgent de t'entendre prendre sa défense! Comme certains de tes frères qui ont protégé les chrétiens de Mossoul, parfois au prix de leur propre vie, sois donc le premier à proclamer que nul ne peut tuer ainsi au nom de ta religion. Ta parole est précieuse et courageuse. Ton silence serait terrible.

    Ami chrétien d'Occident, n'oublie pas ta sœur Asia Bibi. Sa fidélité réveille la tienne. Ta tiédeur spirituelle t'apparaît désormais insupportable quand d'autres de ton âge risquent leur vie pour ce même évangile que tu ne lis plus guère… Rattrape-toi en te mobilisant pour sauver cette sœur. Mais surtout, ami chrétien, toi et moi, offrons à nos frères persécutés la consolation de voir que leur martyre n'est pas vain, en décidant ici de ne plus être chrétiens à moitié…

  • L’État islamique est-il vraiment un État ?

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    S’il ne répond en rien à la définition juridique classique, l’EI dispose néanmoins d’un territoire, de ressources et d’une administration. Un article d’Anne Guion sur le site de « La Vie » :

    « Dans leur magazine, Dabiq, une publication en anglais au graphisme soigné, les djihadistes de l’État islamique (EI) sont lyriques : « Aucun des États existants – musulmans ou non – n’a été, comme le nôtre, établi grâce à l’arrivée de volontaires venus de l’Est ou de l’Ouest, rassemblés sur un bout de territoire où ils ont demandé l’allégeance à un “inconnu”. Et ce, alors même que les nations du monde les attaquent. » De la propagande : l’État islamique n’est pas reconnu ; ses frontières ne sont pas définies ; il ne frappe pas monnaie. Mais dans les faits, les djihadistes avancent leurs pions.

    Un territoire conquis sur du vide

    L’EI occupe un territoire le long du Tigre et de l’Euphrate en Irak et dans le nord-est de la Syrie. Une zone de 90 000 km2, soit la superficie du Portugal, avec des grandes villes comme Raqqa et Mossoul. Et il gagne du terrain. À l’heure où nous bouclons, le 14 octobre, ses combattants occupent des quartiers de la ville syrienne de Kobané, à la frontière turque. Mais c’est un territoire conquis par défaut. En Irak, l’EI a prospéré face à une armée affaiblie. En Syrie, il a comblé le vide laissé par le régime et l’opposition modérée. Pourquoi cette volonté d’y créer un État ? Pour des raisons idéologiques, d’abord : restaurer le califat, en référence à celui qui a régné à Raqqa au VIIIe siècle et tenait tête au pouvoir de Byzance. Mais aussi remettre en cause les frontières issues de la colonisation. L’un des premiers coups d’éclat des djihadistes a ainsi été de casser le mur de sable de la frontière entre la Syrie et l’Irak, issue des accords franco-britanniques de 1916. L’objectif est ensuite stratégique : « L’EI a appris des erreurs d’al-Qaida. Plutôt que de fonctionner en réseau, il a fait le choix de la territorialisation », analyse le géographe Michel Foucher.

    Des ressources issues du pillage

    Principale source de revenus de l’EI : le pétrole irakien et syrien. Le groupe contrôlerait ainsi une vingtaine de puits. La vente des hydrocarbures ­permettrait de ­récolter entre 1 et 2 millions de dollars par jour grâce aux filières de contrebande mises en place sous Saddam Hussein lorsque l’Irak était sous embargo. « En Syrie, la zone contrôlée par l’EI constitue aussi le grenier du pays », analyse Romain Caillet, chercheur basé au Liban, spécialiste des mouvements djihadistes en Syrie et en Irak. « Ils ont pris possession de silos de blé et de moulins au nord-est d’Alep qui permettent de nourrir un million de personnes par jour », explique-t-il. Pour Michel Foucher, « l’EI n’est pas un État, mais a aujourd’hui les moyens d’un État ».

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  • Djihadisme : analyse de la cause et de l'avenir

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    Par un théologien de l'eschatologie, Arnaud Dumouch, oct. 2014, (avec l'aide précieuse du Docteur Philippe Fabry)

    Tout système cohérent se structure autour d'une intelligibilité centrale.

    Pour le djihadisme actuel, tout se résume à trois points :
    1° Un orgueil nationaliste et religion : "Il n'y a pas de meilleure communauté sur terre que vous" (Mohamed).
    2° Une constatation d'échec, d'une ruine politique et morale de la civilisation musulmane.
    3° Une théorie explicative : ici est apparue une eschatologie complotiste venant du Wahhabisme : "Un Antéchrist Juif complote contre l'islam. Il provoquera les Nations du monde entier pour une grande guerre finale (Gog et Magod). Mais, alors que tout semblera perdu, Allah interviendra et mettra l'islam au-dessus du monde. Ceux qui seront morts pour cette guerre obtiendront la vie éternelle. Ceux qui seront vivant dirigeront le monde entier".

    Le Blog de Philippe Fabry : http://historionomie.canalblog.com/ar...

    Les éditions Docteur Angélique : http://www.docteurangelique.com/Table...

  • Le rap, véhicule de l'islamisme ?

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    Un article de Gilles Médioni paru sur L'EXPRESS.fr en juin 2004 pourrait le laisser penser d'autant que dans l'actualité récente on a pu constater, à plusieurs reprises, des liens entre le rap et des formes extrêmes d'engagement djihadiste (le cas le plus célèbre étant celui de l'ancien rappeur londonien parti se battre en Syrie et qui serait l'assassin présumé de James Foley et Steven Sotloff). 

    Les rappeurs d'Allah

    Par Gilles Médioni (LEXPRESS.fr), publié le 07/06/2004

    Abd al Malik, Kery James, Réalité anonyme... Ces voix de banlieues où l'islam domine mêlent la tchatche au Coran. Un tournant et un débat de plus pour une musique qui, depuis vingt ans, donne le tempo des cités.

    Ils ont entre 20 et 30 ans, sont musulmans d'origine ou récemment convertis, viennent des cités d'Orly, de Strasbourg ou de Montpel-lier et mixent les préceptes du Coran à la tchatche du rap. Certains ont leur propre label: Din, qui signifie religion en arabe, ou Qibla, en référence à la niche dans les mosquées indiquant la direction de La Mecque. Un collectif de hip-hop s'est baptisé La Boussole, pour les mêmes raisons. Une ligne de vêtements, Billal Wear, a pris le nom du premier Noir converti à l'islam. C'est donc un rap sacré, réconcilié avec la religion des parents, qui grandit à l'ombre du rap "profane", hédoniste et capitaliste, couvert de chaînes en or et envahi de bimbos en string. Un rap qui dresse en français des louanges à Allah et devient un moteur de "réislamisation" des jeunes dans les banlieues. 

    Croyants, pratiquants et tolérants, ces rappeurs se produisent en concert devant des jeunes filles en hidjab, pratiquent les cinq prières quotidiennes et prônent "l'amour comme seul vêtement, comme le manteau du prophète", le respect de chacun et l'abstinence pour tous avant le mariage. Leurs fans les questionnent sur Dieu, le Coran, la religion, leur suggèrent des thèmes de chansons... C'est un nouveau courant qui répond aux amalgames et à l'islamophobie consécutifs au 11 septembre 2001. C'est aussi une façon de rompre avec les idéologies dominantes, de changer de vie, de trouver des repères. 

    "La marche des beurs en 1983 et la lutte pour l'intégration menée par les grands frères ont été ressenties comme des échecs par les jeunes de la deuxième et de la troisième génération, analyse le sociologue Samir Amghar, qui achève une thèse de doctorat sur le salafisme, cet islam extrémiste. La seule utopie sur le marché des utopies, c'est donc l'islam, pas le syndicalisme. Epouser une religion particulière est une façon d'inverser la domination sociale, politique, économique. Ce n'est plus le regard des autres qui prime, mais celui de Dieu. Le rap musulman s'inscrit alors dans une forme contemporaine de dawa, c'est-à-dire une sorte de prosélytisme convivial où le rappeur se fait imam." 

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  • Pakistan : le viol d'une jeune chrétienne filmé par ses bourreaux

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    ASIE/PAKISTAN - Viol d’une jeune chrétienne filmé par ses bourreaux (fides.org)

    Sialkot – Quatre jeunes musulmans de Sialkot ont violé une jeune chrétienne de 15 ans, Monaza Bibi, filmant le viol de groupe. Comme Fides l’a appris de l’avocat chrétien Mushtaq Gill, qui s’occupe de l’affaire, le père de la victime a porté plainte et deux des violeurs ont été arrêtés par la police, alors que deux autres sont toujours recherchés. Maître Gill a rencontré les membres de la famille et cherche à fournir une assistance légale, même si la famille est indigente. Le père de la jeune fille a déclaré avoir subi des pressions et des menaces visant à le dissuader de porter plainte mais il a courageusement porté plainte également contre ceux qui l’avaient menacé. La police a confirmé l’existence d’une vidéo de la violence qui constituera une preuve contre les coupables.

    « Le nombre des jeunes chrétiennes victimes de violences sexuelles de la part de jeunes musulmans comptant rester impunis demeure élevé » commente Maître Gill, remarquant que « dans ce cas, vient s’ajouter la vidéo, exhibée comme un trophée ». Au Pakistan, le viol est utilisé par les jeunes musulmans comme instrument de pouvoir sur les jeunes filles des minorités religieuses appartenant à des familles pauvres et marginalisées. Il s’agit d’une forme de violence qui tend à réaffirmer la soumission des chrétiens aux musulmans. Les victimes de viol affrontent des difficultés terribles et des traumatismes psychologiques. Le nombre des viols de jeunes hindoues et chrétiennes au Pakistan est estimé à environ 1.000 par an.

  • La Belgique : pays européen le plus touché par le djihadisme?

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    Du sénateur belge Alain Destexhe sur le site « FigaroVox » :

    « Par rapport à sa population, la Belgique est le pays qui compte le plus de djihadistes au Moyen Orient. La montée en puissance du radicalisme islamique n'est pas un phénomène récent mais pendant trop longtemps les plus hautes autorités de l'Etat ont préféré se comporter comme les trois singes: ne rien voir, ne rien entendre et ne rien dire.

    La petite Belgique a déjà connu une dizaine de procès pour terrorisme islamiste. Il a cependant fallu attendre l'attentat de Nemmouche contre le musée juif de Bruxelles et le problème posé par les Belges en Syrie, avec la perspective de leur retour, pour que le grand public prenne conscience de l'ampleur de la menace.

    En 2001, en Afghanistan, le célèbre commandant Massoud était assassiné par des Tunisiens résidant en Belgique, munis de faux passeports belges. Cet épisode aurait pu servir de coup de semonce. La majorité du monde politique a préféré ne pas entendre les sermons de plus en plus radicaux dans les mosquées, ne pas voir la multiplication d'actes affirmant la supériorité de l'islam sur les valeurs occidentales, ne rien dire plutôt que de prendre le risque de «stigmatiser» ou de s'aliéner une communauté qui compte de plus en plus au plan électoral. La Belgique, surtout sa capitale mais aussi des villes comme Anvers ou Verviers, sont minées par le communautarisme islamique. Le pays ne dispose pas en matière d'intégration d'une doctrine de référence comme l'était autrefois l'assimilation en France.

    La Belgique n'est pas non plus assez équipée pour lutter contre la menace. Certes, juges et policiers font de leur mieux. Il existe un organisme chargé d'analyser les menaces terroristes. Mais la «Sureté de l'Etat», chargée du renseignement intérieur, n'a pas le droit d'opérer en dehors du territoire belge et dépend largement des services étrangers comme ceux de la France.

    Lorsque les autorités ont eu connaissance de la présence de Belges en Syrie, la première réponse officielle a été … humanitaire, avec la mise sur pied de groupes de parole pour essayer de comprendre le problème sur un mode compassionnel. Comme les aspirants terroristes étaient en majorité des jeunes, ils furent d'abord considérés comme des victimes de la société. La ministre de l'Intérieur de l'époque allant même jusqu'à orchestrer le rapatriement de Syrie en Belgique de la femme enceinte d'un djihadiste pour qu'elle puisse accoucher dans de bonnes conditions au frais du contribuable! Il a fallu le ras-le-bol de quelques bourgmestres flamands et des mises en scène spectaculaires comme une vidéo d'un jeune de 7 ans originaire d'une commune bruxelloise appelant au djihad, sous l'œil bienveillant de son père, pour que la Belgique se réveille. Le nouveau gouvernement «suédois» de centre-droit, en gestation, annonce la mise sur pied d'un plan ambitieux de lutte contre le radicalisme.

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  • La guerre à venir contre le djihadisme: l'avis d'un catholique

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    Avis d’un catholique : la guerre à venir contre le djihadisme, septembre 2014 (21 mn).
    Cet avis n’engage qu’Arnaud Dumouch
    Analyse du mécanisme en jeu : comme en Europe en 1918, l’alliance dans des les âmes musulmanes entre une frustration de la fierté et une théorie du complot Juif. Les prophéties du Coran et des Hadith qui nourrissent cette alliance.
    Position catholique à tenir dans les évènements à venir : rester fixer sur le Magistère, comme il aurait fallu le faire en 1939 en s’appuyant sur les deux encycliques condamnant le communisme et le Nazisme : 1° L’islam n’est pas cet islamisme djihadiste (bien que le djihadiste s’appuie sur des textes du Coran « interprétés comme cela les arrange » (citation de Flavius Joseph concernant les zélotes de la guerre des juifs contre les romains. 2° Croire que les souhaits pastoraux de Vatican II, de Jean-Paul II, de Benoît XVI et de François sur une future réconciliation avec l’islam, loin d’être naïfs, viennent de Dieu.
    La prophétie de Genèse 33 sur la réconciliation finale entre Esaü (symbole de l’islam) et Jacob (symbole du christianisme).

  • Prions pour Hervé Gourdel, lâchement tué parce que français

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    François Hollande a confirmé lui même mercredi soir l'assassinat du guide de haute montagne de 55 ans enlevé dimanche dernier en Algérie par un groupe islamiste qui l’a égorgé et diffusé ensuite la scène épouvantable sur le web. Le site « aleteia » lance cet appel :

    « Il s'appelait Hervé Gourdel, et il faut prier pour lui et pour ses proches. Les Soldats du califat, un groupscule islamiste algérien jusque là quasi inconnu, a hélas mis ses menaces à exécution. Hervé Gourdel a été "assassiné lâchement, cruellement", a souligné le Président de la République depuis New York où il se trouve actuellement, avant de confirmer que les opérations militaires aériennes françaises se poursuivraient. "Aussi grave soit cette situation, nous ne céderons à aucun chantage, aucune pression, aucun ultimatum, fût-il le plus odieux, le plus abjecte", a déclaré François Hollande. "Nous continuerons à apporter notre soutien aux autorités irakiennes".

    La France est bien en guerre d'une certaine façon, non seulement du fait des bombardements aériens entamés en Irak, mais aussi à partir du moment ou des ressortissants français sont tués à cause de leur nationalité. C'est par une vidéo postée sur Internet que l'exécution de l'otage français a été officialisée, alors que Manuels Valls intervenait à l'assemblée nationale. Père de deux enfants, originaire de Nice, Hervé Gourdel pratiquait l'escalade dans  le parc national du Djurdjura, à Tizi N'koulal, lorsqu'il a été enlevé dimanche soir. L'Algérie avait mobilisé 1500 soldats pour tenter de le retrouver. Fin août, les soldats du califat annonçaient avoir quitté al Qaida pour désormais prêter allégeance à l'Etat Islamique.

    "Nous continuerons à appuyer les autorités irakiennes pour leur apporter des livraisons d’armes qui sont attendues pour lutter contre le groupe terroriste Daech, ce groupe qui maintenant s’est développé en Irak et en Syrie, avait rappelé peu avant l'annonce de cet assassinat le Président de la République, depuis le siège de l'ONU, à New York. Nous continuerons à protéger l’espace aérien irakien et à donner à ceux qui se battent contre les terroristes les moyens d'y faire face. (…) Ce qui est engagé est un combat de longue haleine qui prendra le temps nécessaire mais qui doit aller jusqu’à son terme. Ce combat sera gagné au-delà de l’appui que nous pourrons donner, la France ou les alliés qui se sont mobilisés, que si les populations elles-mêmes se battent pour obtenir leur dignité, leur souveraineté, et leur liberté. C’est ainsi que le terrorisme sera vaincu."

    Vous pouvez rejoindre l'intention de prière proposée par Hozana, invitant à prier pour Hervé Gourdel et sa famille.

     Ref. Prions pour Hervé Gourdel, lâchement tué parce que français

    JPSC

  • Syrie : une église mémorial du génocide arménien détruite par les djihadistes de l'Etat islamique

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    ASIE/SYRIE - Destruction de l’église mémorial du génocide arménien de Deir el-Zor de la part des djihadistes du prétendu « Etat islamique »

    Deir el-Zor (Agence Fides) – Les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont détruit une église arménienne de Deir el-Zor, la ville à majorité kurde qu’ils ont conquise ces derniers jours. La nouvelle, diffusée par des témoins locaux, a été confirmée par le Ministre des Affaires étrangères arménien, Edward Nalbandian, qui a condamné comme « une horrible barbarie » la destruction de l’église où étaient conservés les restes de victimes du Génocide arménien.
    L’église avait été consacrée en 1991 en tant que mémorial du Génocide et comprenait également un musée conservant les restes de victimes des massacres subis voici un siècle par les arméniens en territoire ottoman, massacres particulièrement concentrés justement dans la zone désertique autour de Deir el-Zor.
    Au sein du gouvernorat de Deir el-Zor, les djihadistes du prétendu « Etat islamique » ont tué, en août dernier, des centaines de membres des tribus locales et ont également combattu, ces mois derniers, les miliciens islamistes d’al-Nusra afin de s’assurer le contrôle de la zone, riche en pétrole. (GV) (Agence Fides 22/09/2014)

  • Soyez un vrai Nazrani!

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    Soyez un vrai Nazrani!

    « Voyez comment ils s'aiment », on disait des premiers chrétiens. Comment pouvons-nous nous appeler  des chrétiens et en même temps rester indifférents, alors que beaucoup de nos coreligionnaires sont pourchassés et massacrés et leurs femmes et leurs enfants emportés, souvent au nom d'une version barbare de « Allah »?

    Nos frères persécutés au Moyen-Orient sont souvent appelés « Nazrani », disciples de Jésus le Nazaréen. Comme c'est arrivé sous Hitler avec les Juifs, ils reçoivent un signe : la «ن" , la première lettre de leur nom arabe.

    Allons-nous subir cela résignés dans notre fauteuil TV ?

    Laissons ce fauteuil vide le samedi 27 septembre et laissons-nous faire nous-mêmes partie des nouvelles de la journée. Avec beaucoup d'autres et comme « Nazranis » solidaires,  laissons-nous secouer la communauté internationale face à la souffrance de la communauté de foi la plus persécutée dans le monde entier.

    Venez et laissez entendre votre voix au service de nos frères et sœurs dans une grande détresse !

    MANIFESTATION CONTRE LA PERSÉCUTION DES CHRÉTIENS

    Samedi 27 septembre 2014 à 15 h.

    MALINES, VEEMARKT

    Cet événement est une initiative conjointe d'une large plate-forme de chrétiens engagés et d’organisations chrétiennes, dont le Forum laïc Catholique-romain.

    www.stopchristenvervolging.be

  • La violence du réveil islamiste n'est pas le fruit du hasard

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    Aux sources de la violence du réveil islamiste (sur Oasis - Michele Brignone)

    La naissance de l’État islamique (EI) n’est pas due à un improbable hasard : c’est l’effet, non calculé, de décennies de rhétorique et de propagande islamiste, générée elle-même notamment par les ambiguïtés d’un siècle de réflexion réformiste. Telle est l’analyse à contre-courant de l’intellectuel égyptien Sherif Younis.

    La montée de l’État islamique sur la scène du Moyen-Orient et la persécution féroce que ses militants exercent contre les minorités non islamiques (chrétiens, yézidis) et les musulmans « hérétiques » (chiites et sunnites « tièdes ») fait surgir de nouveau, de façon dramatique, une question récurrente : l’islamisme violent est-il un produit de l’Islam tout court, ou un monstrueux accident de l’histoire, dont le lien avec le Coran n’est qu’un prétexte ? Le débat que la progression de l’EI a suscité à l’intérieur même du monde islamique fait émerger une clé de lecture intéressante du phénomène djihadiste.

    Depuis que, le 29 juin dernier, le califat a été proclamé, les réactions hostiles de la part de personnalités musulmanes d’horizons et de sensibilités différents n’ont pas manqué, qui ont constitué un front pluriel : celui-ci comprend notamment des intellectuels importants proches des Frères musulmans et des idéologues de al-Qaeda. Les accents sont différents, mais tous contestent aussi bien les ambitions « califales » de l’État islamique que l’atrocité de ses méthodes.
    Parmi ces critiques, deux autorités institutionnelles islamiques importantes ont trouvé un certain écho médiatique : le Mufti d’Égypte Shawki Allam, et le Mufti d’Arabie Saoudite Abd al-Aziz al-Shaykh. Allam a affirmé que « l’organisation de l’État islamique est un danger pour l’Islam », soulignant que « c’est une grave erreur d’en parler comme d’un État islamique, parce qu’elle contredit toutes les valeurs de l’Islam et les finalités de la sharî’a ». Ces propos du Mufti – tenus notamment lors d’une interview récente à ce journal – ont été suivis d’une campagne lancée par la Dar al-Ifta égyptienne (l’institution, présidée par le Mufti, qui décide de l’émission de fatwas), afin que dans les médias, le mot « État islamique » soit remplacé par « l’organisation terroriste Isil ». Le Mufti d’Arabie Saoudite s’est exprimé en termes analogues : « L’extrémisme et la violence n’ont rien à voir avec l’Islam : ils sont son premier ennemi, et les musulmans sont leurs premières victimes ».

    Il est réconfortant, naturellement, de voir que beaucoup de musulmans ne se reconnaissent pas dans les idées et les actions de l’État islamique. Mais affirmer de façon générale qu’il est étranger au « véritable » Islam risque d’être objectivement peu satisfaisant, comme le montre l’intellectuel égyptien Shérif Younis, l’un des interprètes les plus profonds et compétents de la pensée arabe et islamique moderne (encore que peu connu en Occident), dans deux articles publiés le 18 août et le 1er septembre dernier sur le grand quotidien égyptien Al-Ahram. Dans le premier, sous le titre « L’idéologie de l’État islamique et le réveil islamiste », Younis écrit, sans réticences et avec une franchise rare dans le débat public des pays arabo-islamiques : « accuser des organisations violentes comme celle-ci (l’EI) d’ignorer simplement l’Islam est une sorte de simplification grave, sinon même de connivence. La réalité est que la violence fait partie du réveil islamiste et se fonde sur la réactivation d’éléments traditionnels existants. Les amplificateurs gigantesques dans les mosquées, surtout dans les quartiers où vit une population chrétienne, le boycott des petites boutiques qui appartiennent à des chrétiens,

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  • La Leçon de Ratisbonne disculpée (*)

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    Lu sur le site « Benoît et moi » cette traduction d’un texte de l’écrivain américain George Weigel (extraits) :

    « Dans la soirée du 12 septembre 2006, mon épouse et moi étions en train de dîner à Cracovie avec des amis polonais quand un vaticaniste italien agité (pardon pour la redondance d’adjectifs) [il est permis d'apprécier modérément l'humour yankee] m’a appelé pour me demander ce que je pensais de « Zees crazee speech of zee pope about zee Muslims» (ce discours dément du Pape sur les musulmans)

     (…) Huit ans plus tard, la Leçon de Ratisbonne est vue de façon bien différente. En effet ceux qui l’avaient vraiment lue en 2006 avaient compris que loin de gaffer, Benoît XVI avait exploré, avec la précision d’un érudit, deux questions-clef, dont les réponses influenceraient profondément la guerre civile qui faisait rage au sein l’islam, - une guerre dont le résultat déterminerait si l’islam du XXIème siècle est sans danger pour ses fidèles et pour le monde.

    La première question concernait la liberté religieuse : les Musulmans pouvaient-ils trouver à l’intérieur de leurs propres ressources spirituelles et intellectuelles, des arguments islamiques pour la tolérance religieuse (incluant la tolérance envers ceux qui se convertissent à d’autres croyances) ? Ce développement souhaitable, suggérait le Pape, pourrait nécessiter beaucoup de temps (et même des siècles) pour l'élaboration d'une théorie islamique plus complète de la liberté religieuse.

    La seconde question concernait la structure des sociétés islamiques: les Musulmans pouvaient-ils trouver, une fois encore à l’intérieur de leurs ressources spirituelles et intellectuelles propres, des arguments islamiques pour faire la différence entre l’autorité religieuse et l’autorité politique dans un état juste Ce développement également souhaitable, rendrait peut-être plus humaines en elles-mêmes les sociétés musulmanes, et moins dangereuses pour leurs voisins, surtout s’il était lié à un courant islamique émergent en faveur de la tolérance religieuse. (…)

    L’Église catholique, comment l’a ouvertement admis le Pape, avait connu ses luttes internes alors que se développait sa propre exigence de liberté religieuse dans un contexte politique de gouvernement constitutionnel, dans lequel l’Église jouait un rôle clef dans la société civile, mais sans la gouverner directement. Mais le catholicisme avait finalement fait la chose suivante: non pas se rendre à la philosophie politique séculière, mais utiliser ce qu’il avait appris de la modernité politique pour revenir à sa propre tradition, redécouvrant des éléments de sa pensée sur la foi, la religion et la société qu’il avait perdus au fil du temps (…).

    Ce processus de redécouverte et de développement était-il possible dans l’islam? C’était la Grande Question posée par Benoît XVI dans la Leçon de Ratisbonne.  C’est une tragédie de proportions historiques que la réponse ait été d’abord mal interprétée et ensuite ignorée. Les résultats de cette mauvaise interprétation et de cette ignorance, et de beaucoup d’autres mauvaises interprétations et ignorances, - sont maintenant horriblement évidents au Moyen Orient (…).

    Quant au débat sur l’avenir de l’islam proposé par Benoît XVI, il parait aujourd’hui assez improbable. Mais s’il devait avoir lieu, les responsables chrétiens devraient préparer le chemin en nommant directement et franchement les pathologies de l’islamisme et du djihadisme; en cessant de présenter des excuses anti-historiques pour le colonialisme du XXème siècle (imitant sans conviction le pire des blablas académiques occidentaux, sur le monde arabe islamique) et en déclarant publiquement que l’usage de la force, utilisée prudemment et avec l’objectif de défendre les innocents, est moralement justifiée quand il faut affronter des fanatiques sanglants comme les responsables du royaume de la terreur qui a ravagé cet été la Syrie et l’Irak. 

    (*) Le titre original en anglais est "Regensburg vindicated", qu'on peut aussi traduire par "justifié"

    Réf. LA LEÇON DE RATISBONNE DISCULPÉE

    George Weigel (Baltimore, 1951-) est un écrivain américain, spécialisé dans la théologie et les sciences politiques.

    Originaire du Maryland il étudia à l'Université Sainte-Marie de Baltimore et obtint sa maîtrise au collège universitaire Saint-Michel de Toronto. Il a vécu à Seattle et a enseigné la théologie à Kenmore avant de revenir à Washington au centre de recherche Woodrow-Wilson. Il préside actuellement à la chaire d'études catholiques et de politique publique de Washington.. Il est particulièrement connu pour sa biographie de Jean-Paul II: « Jean-Paul II, témoin de l'espérance ».

    JPSC