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islamisme - Page 54

  • Egypte : une embellie pour les Coptes

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    Le nombre de Coptes est l'un des secrets les mieux gardés en Égypte. On admet un chiffre moyen qui tourne autour de 10 % de la population (estimée à 85 millions d’habitants)ce qui en fait la plus importante minorité chrétienne dans le Proche-Orient arabe.

    Depuis l’élimination  du Président  Mohamed Morsi, issu de la Confrérie des Frères Musulmans et renversé  le 3 juillet 2013 par un coup d'État militaire organisé à la suite d'un vaste mouvement populaire protestataire, les chrétiens respirent mieux dans ce vaste pays. Dans le mensuel  « La Nef » de ce mois de décembre 2014, Annie Laurent fait le point sur leur situation (JPSC):

    1173880_10152327350420409_6857836207141729937_n.jpg«Les coptes aiment le maréchal Sissi », me confiait cet automne une amie française établie depuis des années au Caire. Il est vrai que les chrétiens d’Égypte se sentent mieux depuis l’arrivée à la tête de l’État de l’ancien ministre de la Défense, Abdel-Fatah El-Sissi, plébiscité lors de l’élection présidentielle du 28 mai 2014, après avoir renversé, le 3 juillet 2013, le président Mohamed Morsi, membre de la confrérie islamiste des Frères musulmans, qui avait été élu un an auparavant. Ce changement a été cautionné par l’Église au plus haut niveau, notamment par le patriarche des coptes-orthodoxes, Théodore II.

    Le président Sissi, qui se montre bienveillant envers le primat de la principale Église d’Égypte, a visiblement l’intention d’œuvrer à la pacification des relations entre les diverses communautés qui composent la nation. Plusieurs initiatives récentes illustrent aussi sa volonté de considérer les coptes comme des citoyens de plein droit.

    Le 11 octobre, le Premier ministre, Ibrahim Mahlab, a participé à une cérémonie marquant la fin des travaux de restauration d’une église historique, appelée communément « la Suspendue », à laquelle les coptes sont très attachés. Situé dans le quartier du Vieux-Caire, ce très ancien édifice, bâti au Ve siècle, doit son surnom à son impressionnante élévation. L’église a en effet été construite à dix mètres au-dessus du niveau du sol, sur les tours d’une antique forteresse, dite de Babylone, érigée là au temps de l’Empire romain. Selon la tradition copte, la Sainte Famille, fuyant les persécutions d’Hérode, aurait fait halte en cet endroit. L’achèvement du chantier était donc très attendu. Au cours de l’inauguration, le Premier ministre, qui est musulman, a tenu à reconnaître le patriotisme des coptes en citant une parole du défunt Chenouda III, prédécesseur de Théodore II : « L’Égypte n’est pas un État où nous vivons, mais un pays qui vit dans notre âme. »

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  • Le djihad du sexe

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    Lu sur Oasiscenter.eu (Chiara Pellegrino) :

    L’appel au djihad du sexe

    Le jihad du sexe est présenté non sans succès par des sites internet et social networks qui offrent aux femmes la possibilité de se marier avec les combattants en Syrie et en Iraq. Certaines fatwa le soutiennent, d’autres le condamnent. Voici un tableau synthétique de la manière dont les médias arabes le présentent.

    Les militants de Daesh, le sigle arabe pour désigner l’EILL, ont lancé une véritable campagne médiatique pour recruter des femmes à la cause du jihad. On trouve sur le web des account Twitter et des pages de Facebook de plus en plus nombreux, en arabe mais aussi en anglais, qui invitent les musulmanes (et pas elles seulement) à entreprendre ce que l’on appelle le « jihâd al-nikâh », le jihâd du sexe. Jihad Matchmakers est l’une des nombreuses adresses Twitter qui se proposent « d’aider les frères et les sœurs qui vivent en Syrie à trouver l’épouse halâl [en arabe, licite] ». Ouvert le 4 septembre dernier, il a atteint en très peu de temps plus de 300 followers. « Veux-tu épouser un jihadiste en Syrie? Veux-tu épouser une femme-martyre ? Écris-nous en précisant ton âge, ta langue et ton état-civil, et puis invoque le Clément. Dieu est le plus généreux ! » peut-on lire sur l’un des accounts.

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  • La Belgique constitue une terre de propagande pour DAECH (Etat Islamique)

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    C'est à lire dans la Libre.be :

    La Belgique, terre de propagande pour Daech

    Les résultats sont très interpellants. La Belgique serait proportionnellement le pays européen d’où se déploierait sur internet la plus importante propagande en faveur de Daech, l’autoproclamé Etat islamique qui sème la terreur en Irak et en Syrie.

    Une étude orchestrée par l’université de Milan (Università degli studi di Milano), et réalisée entre le premier juillet et le 22 octobre, a pris en compte plus de deux millions de messages arabophones sur les réseaux sociaux, les blogs et les forums, pour analyser d’où partaient les messages les plus favorables à Daech.

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  • L'Etat islamique a "franchi le seuil" de l'Europe, selon l'Etat-major français des armées

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    La force de frappe de l'Etat islamique inquiète l'état-major des armées, qui estime que plus de 1.000 combattants européens enrôlés dans ses rangs sont revenus dans l'espace Schengen. Lu sur le site « Atlantico » :

    Ne parlez pas de simple groupe terroriste, mais bien d'une véritable armée : tel est, en substance, le message de l'Etat-major français. L'Etat islamique "ne constitue pas qu'un groupe terroriste mais bien une armée qui manœuvre, qui communique, qui s'appuie sur des équipements performants et poursuit des objectifs stratégiques, avec une volonté expansionniste affichée", a expliqué aux sénateurs le chef d'état-major de l'armée de Terre (Cemat), le général Jean-Pierre Bosser, rapporte La Tribune.

    "Les djihadistes de Daech représentent une véritable armée terroriste composée d'hommes expérimentés, bien équipés et disposant de ressources financières importantes", a pour sa part confirmé le chef d'état-major des armées, le général Pierre de Villiers.

    Or, les combattants de Daech, estimés à 25.000 hommes, sont très mobiles. Selon le général Jean-Pierre Bosser, "plus de 1.000 combattants européens enrôlés dans ses rangs sont revenus dans l'espace Schengen". "L'adversaire n'est plus seulement aux portes de l'Europe, il en a franchi le seuil", souligne-t-il.

    Il estime que la France pourrait bien avoir besoin de son armée, sur son propre sol. Jean-Pierre Bosser est persuadé "de la nécessité d'intégrer encore plus dans notre réflexion le retour de l'armée de terre sur son milieu naturel, celui du sol national, pour pourvoir y faire face, avec les forces de sécurité, à tous types de menaces dont celles que ces vingt dernières années avaient confinées à l'extérieur". Selon le chef d'état-major de l'armée de terre, "il ne faut d'ailleurs pas exclure que cette menace agisse en utilisant des modes d'actions de nature militaire, et se concrétise par des actions armées contre des militaires. Ne perdons pas de vue qu'il s'agissait d'un des objectifs poursuivis par Mohammed Merah. Outre-Atlantique, des attaques isolées ont déjà été perpétrées. Nous avons hélas vécu à deux reprises en France et une fois en Belgique des attaques assez similaires".

    Ref. L'Etat islamique a "franchi le seuil" de l'Europe, selon l'Etat-major  français des armées

    JPSC

  • Ne pas fermer les yeux sur la tragédie que vivent les chrétiens irakiens

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    Sur le blog de Frédéric Helbert, ce reportage :

    Tragédie des chrétiens d’Irak, victimes de Daesh. Reportage.

    Irak:La désespérance des réfugiés chrétiens abandonnés.

    REPORTAGE.

    Depuis l’été dernier plusieurs centaines de milliers de d’irakiens ont fui l’avancée éclair des troupes de l’état islamique. Parmi ceux-là une immense majorité de chrétiens. Pour l’essentiel, les chrétiens ont alors, dans l’urgence, trouvé refuge au Kurdistan. Mais la province autonome d’Irak, en guerre totale contre Daesh, et à la pointe de ce combat, ne peut subvenir à l’immensité des besoins des « déplacés ». Qui survivent dans des conditions misérables. La communauté internationale qui s’était particulièrement émis du calvaire des chrétiens et des Yazidi d’Irak a là encore beaucoup promis mais peu fait. La France n’est pas à l’honneur dans ce tableau. Les chrétiens d’Irak sombrent aujourd’hui dans l’amertume et un profond désarroi. D’autant que les souvenirs des atrocités subies sont encore là, et que  l’hiver arrive désormais, annonciateur d’une catastrophe humanitaire effrayante si rien n’est fait dans les semaines qui viennent.

    Voir la suite et les nombreuses photos sur le blog de F. Helbert

  • l’Islam radical embarrasse le pape François

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    Du 28 au 30 novembre prochains, le pape François va effectuer un voyage apostolique en Turquie, à l’occasion de la fête de saint André (30 novembre), apôtre considéré fondateur de l’Église d’Orient. L’évêque de Rome, comme François aime s’appeler lui-même, a jusqu’ici montré beaucoup de réserve et de prudence dans ses commentaires sur le drame que vivent les chrétiens d’Orient en terre d’Islam. C’est ce que nous rappelle ici Sandro Magister sur le site « chiesa » :

    «  « Dans quelques jours, le pape François va se rendre en Turquie, c'est-à-dire dans une région où a lieu cette nouvelle guerre mondiale "en morceaux" qu’il voit se répandre dans le monde.

    Le califat islamique qui s’est installé tout près de la frontière turque, à cheval sur la Syrie et l'Irak, pulvérise les vieilles frontières géographiques. Il est mondial par nature. "La marche triomphale des moudjahidines arrivera jusqu’à Rome", a proclamé, à la mi-novembre, Abou Bakr al-Baghdadi, le calife.

    En Égypte, en Arabie Saoudite, au Yémen, en Algérie et en Libye, pays qui est juste en face des côtes italiennes, des éléments islamiques lui ont fait allégeance. Par son activité dans deux pays voisins, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram a étendu le califat jusqu’à l'Afrique subsaharienne. Et le califat attire de nouveaux adeptes accourus d'Europe et d’Amérique du Nord.

    Sur le drapeau noir de cet État islamique nouveau né, on peut lire, écrite en caractères coufiques, la profession de foi : "Il n’existe pas d’autre Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète".

    Les chrétiens figurent parmi les nombreuses victimes de cet  islam puritain, qui se définit comme le seul vrai et qui veut également faire disparaître ce qu’il considère comme les principales trahisons par rapport à l'islam des origines : l'hérésie chiite, dont l’épicentre est l’Iran, et le modernisme laïcisant de la Turquie de Kemal Atatürk, personnage dont le pape François visitera le mausolée au début de son voyage dans ce pays.

    À Racca - la ville de Syrie qui est la capitale de fait du califat et d’où le jésuite Paolo Dall'Oglio a disparu - le nouvel État islamique a imposé au très petit nombre de familles chrétiennes qui ont survécu, 15 contre 1 500 précédemment, la jizya, l’impôt de protection, à hauteur de 535 dollars par an, un montant disproportionné, sous peine de confiscation de leurs maisons et de leurs biens.

    A Mossoul il n’y a plus une seule église où la messe soit encore célébrée, ce qui n’était même pas arrivé après l'invasion des Mongols.

    Il est impossible de ne pas discerner, dans ces faits, les caractéristiques d’une "guerre de religion" poussée à l’extrême, une guerre faite au nom d’Allah. Il est illusoire de nier l’origine islamique de cette violence théologique sans bornes. Même la "Civiltà Cattolica", revue qui fait l’objet d’un contrôle, l’a écrit, quitte à être ensuite contredite par son tremblant directeur Antonio Spadaro, un jésuite qui prétend être l’interprète de François.

    À propos de l'islam, l’Église catholique balbutie et cela est d’autant plus vrai que l’on monte plus haut dans la hiérarchie.

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  • Etat islamique : il est de la responsabilité des musulmans de trouver une réponse

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    (Radio Vatican) Cri de colère de SB Sako contre les crimes de l'Etat islamique

    Le Kaciid, le centre international interreligieux installé à Vienne, organisait ces trois derniers jours une grande conférence sur le thème : « Unis contre la violence au nom de la religion », en lien direct avec les persécutions subies par les minorités religieuses en Irak et en Syrie. Ce fut l’occasion pour le patriarche chaldéen de Bagdad Louis Sako d’inviter vigoureusement les autorités de l’islam à se démarquer sans ambiguïté des extrémistes de l’Etat islamique. (Olivier Bonnel)

    « A travers cette lettre, j’aimerais exprimer ma douleur et celle de vos frères et sœurs chrétiens, et faire appel à votre conscience et votre bonne volonté pour que leurs villes soient libérées, qu’ils retrouvent leur maison et leurs biens. »

    C’est par ces mots que débute Mgr Sako, pointant le sort dramatique des minorités, chrétiennes ou yézidis, qui ont été chassées par les djihadistes. « Il est de la responsabilité des musulmans de trouver une réponse » explique le patriarche chaldéen de Bagdad, qui rappelle qu’au nom d’une loi supérieure, les croyants ont un devoir de compassion et de charité envers ceux qui ont tout perdu.

    Revenant sur les crimes de l’Etat islamique, Mgr Sako estime qu’ils seront une tache indélébile dans l’histoire de l’humanité, promus par des organisations qui sont comparables aux nazis ou autres systèmes totalitaires. «Mais à l’inverse des nazis, Daesh prétend agir au nom de l’islam» , relève-t-il. Le patriarche chaldéen se dit d’autant plus choqué par ceux qui minimisent la menace de l’Etat islamique, tout comme sont choquantes les condamnations timides et impuissantes de la communauté islamique officielle.

    « Comment peut-on rester inactif face à ces crimes innombrables, à ces déplacements de population, n’est-ce pas une humiliation pour toute l’humanité entière et les femmes en particulier ? » s’insurge le patriarche.

    « Nous sommes inquiets, pas seulement à cause du manque d’espoir de ne pas retourner dans un avenir proche dans nos maisons, mais que nous devenions un simple chapitre de l’histoire, implorant l’Unesco de le préserver », déplore encore Mgr Sako. Aussi demande-t-il aux autorités de l’islam de prendre la mesure de la menace fondamentaliste, une menace aussi bien pour les chrétiens que pour les musulmans eux-mêmes. Il est nécessaire que les savants de l’islam réfutent cette vision extrême et que les structures éducatives inculquent une culture du respect de la dignité de l’autre.

    Mgr Sako achève sa missive par un souhait et une lueur d’espoir : « nous avons grande espoir que vous fassiez un pas avant qu’il ne soit trop tard pour prévenir ce tsunami de frapper une autre région ».

  • Nigeria : bilan des ravages opérés par Boko Haram dans le diocèse de Maiduguri

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    (Fides.org) AFRIQUE/NIGERIA - les dommages infligés par Boko Haram au Diocèse de Maiduguri

    Abuja – Selon une note envoyée à l’Agence Fides par le Père Gideon Obasogie, responsable des Communications sociales du Diocèse de Maiduguri, avec la prise de la ville de Mubi, le bilan des destructions causées par Boko Haram dans le Diocèse de Maiduguri – dont le territoire comprend les Etats de Borno, de Yobe et un certain nombre de zones de l’Etat d’Adamawa – est le suivant.

    Plus de 2.500 catholiques ont été tués, 100.000 évacués dont 26 des 46 prêtres oeuvrant dans le Diocèse, plusieurs d’entre eux ayant été accueillis par S.Exc. Mgr Dami Manza, Evêque de Yola. Les catéchistes évacués sont au nombre de 200 alors que les religieuses sont plus de 20. Le nombre des jeunes filles enlevées dépasse les 200.Plus de 50 Paroisses ont été détruites – certaines à plusieurs reprises – alors qu’une quarantaine ont été abandonnées et occupées par Boko Haram. Par ailleurs, quatre des cinq couvents ont été abandonnés.

    Un grand nombre de catholiques a été contraint à se convertir à l’islam contre sa volonté. Le système scolaire s’est effondré, notamment parce que différentes écoles ont été transformées en centres d’accueil pour les évacués.Les villes prises par Boko Haram sont les suivantes :

    Dans l’Etat de Borno : Gomboru Ngalla, Bama, Gwoza, Maffa, Abadam, Askira Uba, Dikwa et Marte, pour ne citer que les centres les plus importants. La capitale, Maiduguri, est complètement encerclée par Boko Haram, à l’exception de la route qui la relie à Damaturu.Dans l’Etat d’Adamawa, les villes aux mains de Boko Haram sont : Madagali, Michika, Mubi, Gulak, Kaya, Shuwa, Bazza, Yaffa, Betso, Mishara, Vimtim, Muchalla, Kala’a, Maiha, et Mataka.

    Dans l’Etat de Yobe, il s’agit de Buni Yadi, Gujba, Gulani, Kukuwa, Bularafa, Buni Gari, Bara, Bumsa et Taltaba.

  • Comprendre pourquoi le djihadisme attire certains jeunes

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    Jean-Pierre Denis sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :

    « Un ou deux jeunes Français figurent, selon toute vraisemblance, parmi les bourreaux djihadistes en Syrie. La justice enquête sur leur participation à l’exécution d’une vingtaine de Syriens et d’un humanitaire américain, un massacre publicitaire scénographié et rendu public à travers une vidéo destinée à impressionner l’opinion mondiale. Il faut l’admettre : de la séduction à distance jusqu’au départ pour la Turquie sur vol low-cost et du crime commis jusqu’à la mort reçue comme une récompense, les filières djihadistes exercent effectivement leur emprise sur un millier de nos enfants.

    Un millier, cela peut sembler peu à l’échelle de la génération des 15-25 ans, un bassin de population d’environ 8 millions de personnes. Mais chaque jour, plusieurs jeunes sont en partance. Et il faudrait prendre en compte tous les ados que la propagande fascine secrètement et qui pourraient basculer en deux ou trois mois dans la plus douteuse des aventures. En passant du monde des trafiquants et des braqueurs à celui des lycéens scotchés devant Facebook, les terroristes ont considérablement élargi leur terrain de recrutement. Le nouveau djihadisme est une drogue de synthèse. Il utilise et les techniques classiques de manipulation mentale et les méthodes les plus innovantes de communication virale. Il mobilise à la fois l’internationalisme à la papa et le discours religieux le plus réactionnaire. Il joue encore sur le désir d’exister vraiment et sur cet idéalisme qui de tout temps a poussé les jeunes à risquer leur vie pour une cause jugée noble. Mais il s’agit aussi et surtout d’un virus mutant. Le voici installé dans le corps même de la France ordinaire, celle des classes moyennes et des petits pavillons.

    Pour agir, on doit surveiller, prévenir, punir. Mais les réponses d’ordre sécuritaire ne feront pas tout. Le plus important serait de comprendre. Quand l’islamisme recrutait parmi les petits trafiquants et les truands, l’affaire semblait entendue. Quand il transformait de paisibles médecins ou scientifiques de nationalité britannique et de religion musulmane en terroristes indécelables, les explications horrifiées pleuvaient, bien faciles. Mais quand le djihadisme tend ses filets dans une population à la fois sans antécédents judiciaires et sans religion, peu concernée par le drame du Proche-Orient et peu politisée, quelle est la clé ? Quand il va chercher nos ados au fond de leur désarroi intime pour les transformer en robots meurtriers et suicidaires, que penser ? 

    Environ 80 % de ces jeunes seraient issus de familles athées, estime le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam. 40 % d’entre eux auraient connu des épisodes dépressifs. Cela semble dessiner, au moins à titre d’esquisse, la piste d’un malaise existentiel d’autant plus profond qu’il n’a ni nom, ni doctrine, ni apparence pour se dire et qu’il se soucie comme d’une guigne des discours creux sur la laïcité. Avant d’être les criminels qu’ils deviendront du côté de Mossoul ou d’Alep, ces fugueurs d’un nouveau genre seraient des « déshérités », pour reprendre le titre du récent essai de François-Xavier Bellamy. Il faudrait alors les voir comme les témoins et les premières victimes d’une profonde crise culturelle, celle d’une société qui n’annonce plus rien, quand les islamistes, eux, promettent sans vergogne. Et pas n’importe quoi : l’obéissance aveugle sur la Terre, le paradis au ciel ! Il va bien falloir s’interroger là-dessus, en évitant si possible les réponses univoques ou trop rapides. Celle que je viens de risquer n’est qu’une première tentative. »

    Ref. Comprendre pourquoi le djihadisme attire certains jeunes

    Un jeune belge d’Alost a aussi été identifié parmi les égorgeurs du dernier assassinat collectif organisé par l’ « Etat » islamique, qui en a diffusé le film  sur le réseau web.

    Selon la chaîne France 24, Il y a quelques jours, une étude de "The Economist" a révélé que la Belgique était aujourd’hui le pays occidental qui fournit le plus gros bataillon de jihadistes, proportionnellement au nombre d’habitants. Plus précisément, l'étude statistique estime qu'il existe en moyenne 22 jihadistes belges pour un million d’habitants. Suit le Danemark avec 17 jihadistes pour un million d’habitants et enfin la France avec 11 ressortissants jihadistes pour un million d’habitants Au total, la Belgique - dont la population est estimée à 11 millions d’habitants - compte 250 jihadistes en Syrie et en Irak. Mais comment la Belgique, petit État situé entre la France, les Pays-Bas et l’Allemagne, est-elle devenue cet important pourvoyeur de terroristes ?

    JPSC

    Pour rappel, à l’Université de  Liège (Salle des professeurs, Bâtiment du Rectorat, Place du XX aout, 7, 1er étage)

    Copie de conférence union ulg.jpg

    S’inscrire le 20 novembre au plus tard : tel. 04.344.10.89 ou en ligne sur le site  http://www.ethiquesociale.org/

  • L'Etat Islamique, un germe satanique pour les musulmans aussi ? (OASIS)

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    18 novembre 201                                                                      Newsletter n. 16 - novembre 2014
    Fondazione Internazionale Oasis
     

    EI, un « germe satanique » aussi

    pour les musulmans ?


    L’État islamique inquiète l’Occident, mais il agite aussi le monde musulman. Plusieurs autorités religieuses s’interrogent sur sa légitimité. Au niveau officiel, la réponse négative semble prévaloir : on ne peut pas définir « islamique » le califat auto-proclamé de al-Baghdadi. Le moment est-il venu d’une révision de l’idéal même d’État islamique, qui semble toujours davantage un mirage insaisissable ? Tandis que le débat théorique progresse, le modèle du jihadiste continue à exercer un attrait puissant sur les jeunes à la recherche d’une mort glorieuse.

     
     

    La chimère de l’État islamique

    Martino Diez

    - La raison pour laquelle la condamnation de l’EI devrait conduire, dans la galaxie fondamentaliste hétéroclite, à une remise en discussion radicale de l’idéal même d’État islamique
     
     

    « Germe satanique » : la dénonciation des oulémas 

    Chiara Pellegrino - Que pensent de l’EI les savants de l’Islam

     

    De jeune bourgeois apolitique à jihadiste : histoire d’une mutation 

    Jihad al-Dinari - Un journal égyptien reconstruit la vie d’une recrue du Califat

     
     
     

    Le militant de l’EI aspire à une mort glorieuse

    Le texte d’un hymne jihadiste  

     

     
     

    Le calife et ses ennemis convergents 

    Henri Hude 

     - Les implications géopolitiques et géoéconomiques de l’affirmation de l’État islamique 

     
     

    Le fondamentalisme islamique et la tyrannie de l’État

    Sherif Younis - Une analyse à contre-courant d’un siècle d’histoire égyptienne, entre renouveau et retour au passé 

     

     

    RECENSIONS 

    Michele Brignone - Bernard Heyberger,Chrétiens au Proche-Orient. De la compassion à la compréhension, Payot, Paris 2013 

     
  • La galère des chrétiens pakistanais

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    De Radio Vatican

    Nouvelles tensions entre chrétiens et islamistes au Pakistan

    Pour la troisième fois fois dans l'actualité récente, le Pendjab a été le théâtre d'intimidations de la majorité musulmane contre des chrétiens. Toutes les familles chrétiennes d'un village du district de Sahiwal ont été contraintes à abandonner leurs maisons et à fuir, un nouvel épisode de persécutions qui est la conséquence d'un mariage entre un chrétien et une jeune fille musulmane.

    Le couple habite dans le district de Khanewal. Quand s'est diffusée la nouvelle du mariage, les musulmans locaux ont intimé à la petite communauté chrétienne locale de rendre l'épouse, et le père de la jeune fille a dénoncé à la police le jeune homme et deux de ses proches pour le rapt de la fille. L'attitude hostile des voisins a finalement contraint les neuf familles chrétiennes résidentes, 25 personnes en tout, à chercher un autre refuge.

    Ce cas est le troisième de ce genre à avoir été rapporté dans l'actualité récente du Pendjab dans l'actualité récente. Généralement, les familles concernées ne parviennent pas à obtenir justice, malgré le soutien des associations locales pour les droits des minorités. La police locale a admis ne pas vouloir procéder avec des mesures qui pourraient amener des tensions ultérieures.

    Les cas d'hommes musulmans qui capturent des femmes chrétiennes (ou issues d'autres minorités) pour les contraindre au mariage après la conversion forcée ont un traitement différent. Ces situations, signalés par centaines chaque année, sont habituellement régularisées par des juristes islamiques, avec l'interdiction pour les familles d'origine de se rapprocher de leur fille. C'est l'un des nombreux visages de la discrimination et de l'intimidation qui frappent les communautés de baptisés dans le pays, souvent attaquées au nom de la loi anti-blasphème.

    Un drame récent a toutefois rencontré un écho médiatique inhabituel dans le pays. Dans les prochains jours, après un premier renvoi, on attend l'inculpation du propriétaire d'une fabrique de briques et de trois autres personnes accusées d'avoir procédé au lynchage et au meurtre d'un jeune couple chrétien après que la femme ait été accusée d'avoir brûlé des pages du Coran. Cette fois-ci, devant l'émotion internationale, les autorités pakistanaises ne sont pas restées inactives. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées et une centaine d'autres sont recherchées.

    (source : L'Avvenire)

    Voir le détail ici : http://eglasie.mepasie.org/asie-du-sud/pakistan/2014-11-17-pendjab-les-chretiens-chasses-de-leur-village-par-les-musulmans-suite-a-un-mariage-interreligieux

  • Les dieux ont soif

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    Lu sur le site « Chiesa » de Sandro Magister (extrait) :

     (...) L'islam n’est pas la seule religion qui se livre à des actes de répression et de persécution systématiques des autres confessions.

     Par exemple, parmi les 20 pays ayant le taux d'intolérance le plus élevé, on en trouve un dont la religion dominante est le bouddhisme : c’est le Myanmar (Birmanie).

    Un autre pays ayant un niveau d’intolérance à peine inférieur est lui aussi à dominante bouddhiste : c’est le Sri Lanka.

     En Occident, le bouddhisme est synonyme de paix, de compassion, de sagesse, de fraternité œcuménique. C’est le cas, en particulier, de sa personnalité la plus universellement connue, le Dalaï Lama.

    Mais la réalité est bien différente. La liberté religieuse est lourdement réprimée non seulement au Myanmar et au Sri Lanka mais également, même si c’est dans une moindre mesure, dans d’autres pays à dominante bouddhiste tels que le Laos, le Cambodge, le Bhoutan, ou la Mongolie.

    Le Sri Lanka sera l’une des étapes du voyage que le pape François a inscrit dans son agenda pour le mois de janvier prochain.

    Dans ce pays, les bouddhistes représentent 70 % de la population, les hindouistes 12,6 %, les musulmans 9,7 % et les chrétiens 7,4 %, ces derniers étant catholiques pour la plupart.

    Pendant 25 ans, jusqu’en 2009, une guerre civile a ensanglanté le pays, le gouvernement central s’employant à écraser la rébellion des Tamouls, au nord de l'ile.

    Les Tamouls sont en majorité hindouistes mais la guerre était plus politique que religieuse. Après le cessez-le-feu, toutefois, il y a eu chez les bouddhistes un développement des tendances les plus intolérantes qui, au nom de l'identification entre le bouddhisme et la nation, agressent et persécutent comme des ennemis les gens qui appartiennent à d’autres croyances.

    Le rapport d'Aide à l'Église en détresse fournit un compte-rendu très détaillé des violences perpétrées entre 2013 et 2014 contre des musulmans et des chrétiens par les organisations bouddhistes les plus fanatiques, avec l'appui de fait du gouvernement central.

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