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islamisme - Page 53

  • On meurt d'oublier le Christ

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    De l'Homme Nouveau (Philippe Maxence)

    On meurt d'oublier le Christ

    Il aura fallu l’odieuse attaque perpétrée contre le journal satirique Charlie Hebdo pour que la France prenne conscience que nous étions en guerre. Et que la guerre fait mal ! Qu’elle n’est pas indolore et qu’elle est même sanglante. Mortellement sanglante ! 

    Terrible dérision, c’est le jour de l’ouverture des soldes, moment cultuel de notre société hyper-individualiste et marchande, que des hommes ont tiré faisant douze victimes parmi les journalistes de Charlie Hebdo et les forces de l’ordre. Le rapprochement paraîtra scandaleux. Et, pourtant ! Aux yeux de beaucoup, l’Occident n’est devenu qu’un vaste supermarché d’où le sacré a été évacué quand il n’a pas été mis en vente entre Miss France et les préservatifs.

    Au nom d'Allah

    Que les assassins aient été Français de carte d’identité ne changent rien à la tragédie. Ils ont agi au nom d’Allah afin de venger ceux qui avaient tourné en dérision la figure principale de l’islam. Celui-ci est par nature conquérant, et même s’il a parfois dégagé une sagesse, il s’est toujours imposé par les armes. Cet attentat contre Charlie Hebdo démontre dans la douleur que la laïcité et la dérision du sacré sont incapables de lui répondre. À une soif de divin même déréglé, on ne réagit pas par l’évacuation de Dieu.

    À ce titre, le catholicisme français porte une terrible responsabilité dans l’enchaînement des causes. À force de déserter l’évangélisation, à force de battre notre coulpe sur la poitrine de nos ancêtres croisés ou de nos grands-pères coloniaux, à force de diluer le message du Christ dans des slogans débiles ou dans des liturgies à l’horizontalité navrante, nous avons laissé s’installer en France un islam qui, quelle que soit la bonté des individus, est appelé à développer son dynamisme propre. Nous avons laissé défigurer le christianisme en laissant croire que toutes les religions se valent. Mais croyons-nous encore vraiment dans le Credo que nous proclamons chaque dimanche ? Avons-nous prêché le Christ à ceux qui peuplent aujourd’hui nos banlieues ? Nous l’avons-nous prêché dans toute sa force à nous-mêmes ? Seul le christianisme, fondé sur le mystère trinitaire révélé par l’Incarnation du Christ, affirme que Dieu est amour. On meurt aujourd’hui de l’oublier.

    Le sacré évacué

    Face à cela, les « Je suis Charlie », pleins de compassion et de solidarité, apparaissent pourtant dérisoires. Ils montrent une fois de plus que notre époque ne sait plus pleurer ses morts et prier pour eux. Tourné en dérision, prétexte à la violence, le sacré est à nouveau évacué. Même s’il est légitime que l’émotion d’un peuple s’exprime, il est important aussi de resacraliser la mort par le silence et l’appel à Dieu.

    La mort, parlons-en justement ! Le jour même de l’attaque contre Charlie Hebdo la Cour européenne des Droits de l’homme statuait sur le cas de Vincent Lambert pour déterminer s’il devait vivre ou mourir. Bien sûr, les mots aseptisés n’exprimaient pas les choses ainsi. N’empêche ! Une instance humaine – une de plus – s’érigeait en juge de la vie ou de la mort d’un innocent. Car le crime de Vincent Lambert porte un nom : la vie. Personne, ou presque, ne s’est ému devant la terrible menace qui pèse sur lui. Comme personne ne s’émeut des chiffres effroyables de morts par avortement et par l’avancée de l’euthanasie. Là aussi, la mort avance, même si c’est à pas masqués et feutrés. L’Occident bedonnant et repus s’offre ainsi les moyens de mourir. Pas étonnant qu’on veuille le pousser un peu plus vite dans la fosse. La tragédie de notre époque appelle un retour à la foi qui doit également s’incarner dans des institutions, garantes d’une vraie justice et du bien commun. 

    Lire aussi : Je ne suis pas Charlie

    et encore : Etes-vous soumis ?

  • L'attentat à Charlie Hebdo... à chaud

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    De Metablog (abbé G. de Tanoüarn) :

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    L'attentat à Charlie hebdo... à chaud

     
    Nous, chrétiens, n'aimons pas Charlie hebdo, qui a suffisamment joué - sans risque - avec la foi des cathos. Mais il faut bien reconnaître qu'ils sont, aujourd'hui, du côté de la liberté et que ce bien est le plus précieux de tous - celui qui nous rend responsable, celui qui nous rend capables de mérites, celui qui nous sauve.
    Le dernier dessin - prémonitoire - de Charb 
    Les onze personnes (flics, journalistes antiflics, dessinateurs- Cabu, Charb, Tignous et Wolinski - mais aussi petites mains ou passants mélangés - terrible ironie du destin) qui ont payé de leur vie la publication de charia hebdo et des caricatures de Mahomet, sont des martyrs de la civilisation européenne. Les cinq blessés graves ne peuvent pas être oubliés. Les tueurs (deux ou cinq personnes selon les témoins) courent toujours : le bilan risque de s'alourdir."Il faut venger le Prophète" ont entendu des passants.
     
    On nous parle d'armes automatiques ; on nous parle même de lance-roquette... Cela évoque le contexte du djihad, que ce soit celui d'entraînement djihadiste en France ou de retour du djihad syrien ou irakien. On n'a plus affaire à des amateurs, mais à des gars surentraînés, qui ont devant eux des policiers, autant dire, ceux-là, des amateurs, pour la plupart. Le spectre de la guerre urbaine est en train sous nos yeux de devenir une réalité. L'Etat est-il armé pour faire face à cette Terreur ? Les hommes d'Etat sont-ils armés pour faire face à la Terreur islamiste ? Pendant la Révolution française, c'est l'Etat qui était terroriste. Aujourd'hui l'Etat est terrorisé. Sa grande force était sa capacité de renseignement. Cette fois, pour une opération de cette envergure, qui n'est pas le fait d'un loup solitaire comme Merah, la Police n'a rien vu venir. Le roi est nu. La parole risque d'être enchaînée. Pour être un homme politique, il faudra se sentir capable de perdre la vie, ou bien se condamner au mensonge...
     
    Quel rapport avec l'islam, religion de liberté et de tolérance direz-vous ? Pourquoi est-ce du monde islamique que viennent ces violences ? Kamel Daoud, dans son très beau Meursault, Contre-enquête chez Actes sud, prête ce mot à Haroun, son tueur à lui. Nous sommes à la seconde du meurtre : "J'ai pensé aussi, même si ça peut paraître incongru pour un gars comme moi [non pratiquant] qu'il n'était pas musulman et que sa mort n'était pas interdite. Mais c'était une pensée de lâche" (p. 86). Attention : Haroun dit, c'était une pensée de lâche, qui se réfugie dans des considérations religieuses, parce que lui n'est pas un religieux et que non seulement il est non pratiquant mais en plus vaguement agnostique. Mais même à lui de telles pensées lui surviennent. On pourrait dire : c'est culturel...
     
    Le problème est effectivement culturel : comme dit Hubert Champrun, dans le prochain numéro de Monde et Vie, il nous faut un Ratisbonne II. Ce que le pape Benoît a dit sur la violence en matière religieuse, il faut le redire ensemble et que les hommes de religion (ceux que Pascal appelle "les spirituels") s'unissent pour condamner avec horreur cette culture de la violence que l'islam instille même chez des non-pratiquants. Je ne vois pas que l'on puisse éviter de dire que, sous ce rapport, cette culture est dangereuse. Si nous ne le faisons pas, ce danger se matérialisera toujours d'avantage et il y aura d'autres Charlie Hebdo. On finira par traiter en fait divers ce qui est un fait de civilisation.
  • Le pays du mal : le témoignage poignant de deux otages du djihad durant 152 jours

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    unnamed.jpgSYRIE - Le Pays du Mal ~ Otages du djihad en Syrie, 152 jours

    Un témoignage émouvant et miraculeux... (Le Vif - L'Express)

    Dans l'histoire de la littérature, très nombreuses sont les pages qui ont su conduire le lecteur dans un face à face avec l'ignominie ineffable, avec la souffrance incompréhensible et aveugle que peut générer le Mal.

    Mais aucunes n'égalent la puissance narrative des mots écrits par ceux qui ont réellement vécu, dans leur chair, les offenses du Mal; les faits, les actes, les petits gestes par lesquels il se manifeste...

    L'humiliation, comme l'exprimait Primo Levi, de risquer de mourir « pour un morceau de pain » ou bien « pour un oui ou pour un non ».

    (Ed. Neri Pozza) 

    Le 6 avril 2013, Pierre Piccinin da Prata et Domenico Quirico s’engagent sur un sentier escarpé qui serpente entre les rochers et les cerisiers en fleurs accrochés sur les contreforts des montagnes de l’Anti-Liban. À leur passage, les pétales blancs se détachent des arbres et virevoltent dans le vent encore frais du printemps. Après quelques heures, ils pénètrent dans la Syrie en guerre.

    Deux jours plus tard, alors qu’ils quittent la ville assiégée d’al-Qousseyr, les rebelles de l’Armée syrienne libre qui les escortent les livrent à un groupe de djihadistes, qui les entraînent vers leur pick-up en hurlant et en tirant en l’air des rafales de kalachnikov.Commencent alors 152 jours de souffrances et de colère, d’enfermement, d’aventures angoissantes, à travers les villes ruinées, les campagnes ravagées, dans le sang et le désespoir. Marches forcées, tentatives d’évasion, punitions, humiliations, rencontres aussi. Ce sont cinq mois d’une Odyssée extraordinaire et terrifiante.Celle de deux Occidentaux emportés dans le conflit syrien, de deux Chrétiens perdus en terre d’Islam, où domine le dégoût, celui d’appartenir au genre humain… 

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  • Serions-nous en guerre ?

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    Jean d'Ormesson, en tribune sur FigaroVox, n'hésite pas à l'affirmer :

    Jean d'Ormesson : «Nous sommes en guerre»

    Au lendemain des événements de Dijon et de Joué-lès-Tours, Jean d'Ormesson appelle à combattre l'organisation terroriste et criminelle Daech, qui se réclame abusivement de l'Islam.

    Nous sommes en guerre. Une guerre qui n'ose pas dire son nom, nouvelle, étrange et obscure. Sans déclaration, sans armées en mouvement, sans champ de bataille, sans offensive de masse, sans raids d'aviation sur les grandes métropoles. Avec un nombre restreint de morts qui tombent un peu partout et presque au hasard dans des conditions dramatiques. Une guerre très loin de la guerre des étoiles et des visions d'avenir chères aux auteurs de science-fiction. Une sorte de guerre au rabais, une guerre d'otages et de guets-apens. Mais une guerre qui s'étend de Bruxelles à Toulouse, de New York à Paris, de l'Algérie, de la Libye, du Yémen à l'Afrique du centre et de l'ouest, de Syrie et d'Irak au Pakistan, à Dijon et à Sidney en Australie.

    La civilisation musulmane est à l'origine de quelques-unes des plus belles réalisations du génie humain. Daech déshonore cette grandeur de l'islam.

    La guerre n'est plus confiée à des armées en uniforme. Elle s'attache à chacun d'entre nous. Oh! avec un risque à peu près égal à la chance de gagner au Loto. Mais, enfin, elle est là, avec ses bombes et ses couteaux. Elle menace - de loin - chacun et chacune d'entre nous. Elle a quitté les champs de bataille et les états-majors pour descendre dans la rue, dans les cafés, dans les stades, dans les salles de spectacle. Elle plane en secret sur les femmes, les enfants, les vieillards comme sur ces hommes dans la force de l'âge qu'on appelait naguère des soldats.

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  • La plus redoutable machine de guerre

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    Lu sur le site d'Oasis (Francesca Miglio):

    L’EIIL, la plus redoutable machine de guerre

    Même si son nom le prétend, Daesh (acronyme arabe correspondant à EIIL) n’est pas un état, mais seulement une bande de criminels extrêmement dangereuse parce que très riche et bien armée. Pour Jean-Pierre Filiu, professeur à Sciences-Po Paris, son objectif est d’avancer, parce que pour les jihadistes le succès militaire est la preuve qu’ils sont dans le juste. La clé pour le battre ? En Syrie et en Turquie.

    Quel est le rapport entre l’EIIL et les pays du Golfe ? Est-il possible de remonter à la source de flux de financements directs vers l’EIIL ?

    Avant tout, il est important de l’appeler Daesh, avec l’acronyme arabe (al-dawla al-islâmiyya fî l-‘Irâq wa l-shâm, État islamique d’Irak et de Syrie) et de clarifier qu’il ne s’agit pas d’un état mais d’une machine de terreur. En ce qui concerne la question de leurs soutiens économiques, il y a une incompréhension de fond. On essaye toujours de saisir la logique du phénomène en en retraçant l’origine dans l’aspect financier, en ayant l’illusion que bloquer la source pourrait épuiser aussi le phénomène. Ce n’est pas complètement faux, mais il faut rappeler que la lutte financière contre le terrorisme n’a pas servi à grand chose même dans le passé, à l’époque de al-Qaeda, lorsque ce type d’approche avait fini par financer les bureaucrates qui travaillaient sur les aides monétaires au terrorisme. Pour cette raison, je ne crois pas que cela puisse avoir un grand effet sur Daesh. De plus, cette idée a empêché de se poser les bonnes questions et par erreur Daesh a été identifié au Golfe. Mais Daesh n’est pas le Golfe, c’est le monde, c’est un phénomène global. Daesh représente aujourd’hui l’organisation terroriste la plus riche : les bénéfices du pétrole local permettent de s’autofinancer et leur budget tourne autour d’un à deux milliards de dollars. C’est Daesh qui peut financer plutôt que de se faire financer. Si l’on veut dépister les flux financiers, il faut remonter en général à des individus.

    Daesh est-il un phénomène nouveau ou bien se situe-t-il dans le sillage d’autres mouvements terroristes ?

    Cela fait désormais plus de vingt-cinq ans que j’étudie les mouvements jihadistes et je n’ai jamais eu aussi peur. Ma peur est raisonnable, raisonnée et bien argumentée. Pour vous donner une idée : Daesh a une armée d’environ trente mille partisans armés, sans parler du soutien politique, tandis qu’en 2001 al-Qaeda en avait moins d’un millier ; de plus, ils ont un budget de cinq cents à mille fois supérieurs à celui qu’avaient à leur disposition ceux qui ont commis les attentats du 11 septembre. La base de l’organisation se situe à un carrefour stratégique, qui résonne symboliquement pour tous les musulmans, au contraire de al-Qaeda qui était en périphérie, en Afghanistan. Ce qui m’inquiète le plus, c’est que souvent on essaye d’analyser Daesh comme si c’était al-Qaeda, mais le nouveau venu est sans aucun doute plus dangereux. Il y a cependant une filiation évidente entre les deux groupes terroristes pour deux aspects en particulier. Le premier est le lien entre terre et jihad : le jihad n’est pas conduit pour libérer ou conquérir un territoire précis, mais pour le jihad même. Ici, il ne s’agit pas d’Islam, nous parlons d’autre chose, c’est une religion du jihad. C’est la secte du jihad. C’était vrai pour al-Qaeda et c’est vrai pour Daesh. Le second aspect est que pour projeter le jihad il faut une base solide. La « base » est précisément le sens de al-Qaeda ; maintenant c’est le Califat pour Daesh. Et le jihad qu’il projette, à mon avis, a pour objectif l’Europe.

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  • Chronique de l'horreur islamiste

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    Au Pakistan, les talibans massacrent plus de 130 enfants

    www.lefigaro.fr/.../01003-20141216ARTFIG00104-au-moins-18-morts-da...

    Il y a 3 jours - Cette école a été spécialement visée car certains élèves sont les enfants de ... Les talibans présentent ce massacre comme des représailles à ...
     

    L'EI aurait exécuté 150 femmes qui avaient refusé de se .

    www.lemonde.fr/.../l-ei-execute-150-femmes-qui-ont-refuse-de-se-marier-a...

    Il y a 1 jour - L'Etat islamique a par ailleurs exécuté en public la militante pour les droits des femmes Samira Salih Al-Nuaimi, à Mossoul, en Irak, après ...
     

    Boko Haram capture 185 nouveaux otages au Nigeria

    www.lefigaro.fr/.../01003-20141218ARTFIG00261-boko-haram-capture-1...

    Il y a 19 heures - Boko Haram a renoué avec le rapt de masse. Les militants islamistes ont attaqué dimanche Gumsuri, un gros village de l'état de Borno, au ...

  • Peut-on faire avancer un « dialogue de paix » sans mettre en cause ce qui va contre la paix

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    Du Père Edouard-Marie Gallez sur le site "Enjeux de l'Etude du Christianisme des Origines" :

    Violence ou finalité ?  un nœud de l’islam

    Trop souvent, les débats concernant le phénomène islamique se réduisent à des discussions sur la violence de l’islam dont « l’Etat islamique » d’Irak-Syrie constitue une illustration revendiquée par ses propres vidéos postées sur le web. On peut penser que de telles vidéos monstrueuses servent une politique de terreur, laquelle est vieille comme le monde.

    Des intérêts pas clairs

    Malheureusement, les choses ne sont pas si simples. Nos grands médias relaient ces vidéos. Pourquoi faire un tel déballage de violence islamique – qui attire certains jeunes et qui, selon des sondages, n’est pas globalement rejetée par les populations se référant en Europe à l’islam –, et cela tout en exaltant l’islam comme « religion de paix » et en promouvant même un délit d’islamophobie dans la jurisprudence (anglaise mais aussi française) ?

    À quoi joue-t-on ? Qui veut-on manipuler ?

    Les illustrations de cette situation ne manquent pas. En France, on note que la propagande islamique est de plus en plus présente dans les manuels scolaires, et pas seulement ceux de 5e : dans un manuel utilisé en CM1, on trouve une présentation très soft de l’islam suivie par l’exposé idyllique d’un propagandiste, Tahar Ben Jelloun. Au nom de quoi serait-il interdit de dire aux enfants que l’islam s’est répandu essentiellement par la guerre et la force – de nombreux musulmans s’en vantent – et que par exemple un tiers de la population de la Turquie était chrétienne au 19e siècle encore, et qu’elle a été chassé ou exterminée ? Serait-ce parce certains enfants risqueraient de penser « que le christianisme est meilleur que l’islam », pour reprendre la phrase d’un journaliste de France Inter qui , en 1998, évoquait le livre du P. Antoine Moussali, La croix et le croissant ? Et quelle présentation du christianisme est faite dans ces mêmes manuels ?

    Et peut-il y avoir une once de vérité si l’on interdit d’y comparer ce que les traditions elles-mêmes disent respectivement de Jésus et de Mahomet, à l’instar de ce qui est arrivé à Mike Overd, un prédicateur de rue anglais, Mike Overd poursuivi pour avoir fait cette comparaison (jugée attentatoire à « l’ordre » public) ?

    En Allemagne en octobre,  des Kurdes ont manifesté contre l’Etat islamique ; on le comprend. Mais, vu que la Turquie soutient les jihadistes et l’Etat islamique, des Turcs, dans plusieurs villes, ont attaqués les Kurdes à l’arme blanche (ici les images de Hambourg). À Berlin, une église copte a été incendiée. Est-ce cela « l’ordre public » qu’on veut instaurer ? Qui y a intérêt ?

    Une Eglise qui subit les événements

    On attendrait de l’Eglise qu’elle soit un phare pour démêler et dénoncer les manipulations qui visent essentiellement les immigrés d’origine musulmane ; on peut se demander d’ailleurs si le but poursuivi n’est pas de les séparer le plus possible des populations européennes et de les monter contre elles. Mais, s’il existe des gens lucides (dans l’Eglise ou ailleurs) qui étudient cette question, quels moyens sont utilisés pour en faire connaître le résultat ?

    Lire la suite sur eecho.fr

  • Timbuktu, "un film lumineux qui éclaire notre temps en prise avec l’actualité, en prise avec l’humanité"

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    Abderrahmane Sissako raconte Tombouctou aux mains des jihadistes, aux mains d’une bande d’abrutis. Le cinéaste veut briser le silence et une certaine forme d’indifférence face au sort de l’islam et des villes aux mains des jihadistes.

    Dans un pick-up, des hommes, armés de Kalachnikov, chassent une jeune antilope. Ou plutôt, ils l’épuisent. Ensuite, ils s’entraînent au tir en pulvérisant des antiquités, des statues et des masques. Le prologue est terminé : pousser les gens à bout et supprimer toute trace de culture, c’est comme cela qu’Aderrahmane Sissako voit les jihadistes. Générique.

    de Fernand Denis sur LaLibre.be (la suite est réservée aux abonnés)

  • Des réfugiés yazidis racontent les tortures que leur ont fait subir les jihadistes

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    Lu sur le site de l'Orient - Le Jour :

    « Deux d’entre nous ont refusé et ils leur ont coupé la tête devant nous »

    Des réfugiés yazidis racontent les tortures que leur ont fait subir les jihadistes.

    « Lorsque j'ai rencontré Melhem Khalaf au Liban, il m'a dit qu'il voulait venir en aide aux réfugiés kurdes fuyant les daéchistes. Je lui ai dit que ceux qui étaient le plus dans le besoin étaient les yazidis. Il m'a dit pas de problème, nous sommes prêts à aider tout le monde, quelle que soit leur religion », raconte Bachir, un chrétien.

    « En quelques semaines, nous avons réussi à monter un petit campement à Dohouk, où nous venons en aide à environ 650 personnes ayant fui la montagne de Sinjar, à la frontière irako-syrienne, à l'approche des daéchistes », dit-il. Le camp est rudimentaire et assez sale. Il y a seulement deux toilettes et bien sûr pas d'eau chaude, mais au moins ces réfugiés ont des tentes de toile, des abris très précaires, alors que les grands froids de l'hiver approchent et toujours le même spectacle. De la marmaille souvent à moitié nue, des femmes à l'œuvre pour la lessive et la cuisine, et des hommes désœuvrés qui suivent les informations, fumant cigarette sur cigarette et buvant des litres de thé pour se réchauffer. « Ce qui nous manque cruellement, ce sont des écoles pour les enfants. Mais pour cela, nous avons besoin de l'aide du gouvernement irakien, qui, pour l'instant, a d'autres chats à fouetter », affirme Bachir. Il indique que les besoins du camp sont assurés seulement en nourriture par Offre-Joie et les églises chrétiennes de la région. Beaucoup de ces familles ont échappé à une mort certaine, ou pire pour les femmes, d'être utilisées comme esclaves sexuelles ou d'être vendues comme esclaves par les daéchistes. Sur ce chapitre, le récit Tahsin Khalaf est édifiant. « Quand on a su que les daéchistes arrivaient sur des véhicules sur Sinjar, nous avons fui vers la montagne. Là nous avons rencontré des Arabes sunnites qui ont tenté de nous rassurer. Sur ce, sont arrivés des daéchistes qui nous ont demandé pourquoi on fuyait. Retournez dans vos villages, il ne vous arrivera rien », poursuit-il.

    « Ils nous ont demandé si nous étions yazidis ou musulmans »

    « Nous sommes donc retournés. Mais à un barrage, les intégristes sunnites nous ont arrêtés. Ils nous ont demandé si nous étions yazidis ou musulmans. Ils ont laissé passer les musulmans et ont regroupé les yazidis, puis ils ont séparé les hommes des femmes, et lorsque l'un des maris a protesté, ils lui ont tranché la tête devant tout le monde après lui avoir tiré deux balles, raconte-t-il. C'est alors qu'on a commencé à avoir peur. Au début, on ne leur a pas menti parce qu'ils nous avaient assuré qu'on était en sécurité. »

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  • Kenya : les musulmans ne peuvent se contenter de condamner du bout des lèvres

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    AFRIQUE/KENYA - Demande d’un « effort sérieux » de la part des responsables chrétiens aux musulmans pour bloquer la violence des Shabaabs (source)

    Nairobi – « Nous désirons voir un effort sérieux et concerté de la part de nos frères et sœurs musulmans. Ils doivent aller au-delà de la simple condamnation de la vague d’attaques qui ont pris pour cible les non musulmans, pour commencer à entreprendre des initiatives à l’encontre des sympathisants de la terreur en nous aidant à construire des ponts entre fois et communautés » affirment les responsables chrétiens du Kenya dans une déclaration conjointe intitulée « L’Etat de la Nation ».
    Selon ce qu’indiquent les Agence catholiques CISA et CANAA, la déclaration, présentée à la presse le 10 décembre, a été signée par les responsables religieux catholiques, anglicans, presbytériens, méthodistes et de l’African Inland church.Les responsables chrétiens affirment avoir « réfléchi profondément et avec un cœur brisé » à l’Etat de la Nation après les dernières attaques perpétrées par les intégristes somaliens d’Al Shabaab. « Les attaques qui ont initialement pris pour cible les lieux de culte chrétiens de Nairobi, Garissa et Mombasa, sont maintenant dirigés contre des chrétiens innocents se trouvant dans les transports publics ou sur leur lieu de travail » affirme la déclaration, faisant référence aux récents massacres des 22 novembre et 2 décembre au sein du comté de Mandera dans le cadre desquels plus de 60 personnes ont trouvé la mort sur la seule base de leur appartenance religieuse .
    « Au cours de cette seule année, plus de 20 attaques ont eu lieu, laissant un sillage de mort et de destructions, plus de 200 kenyans ayant perdu la vie dans ce cadre » souligne le document.« La réalité de cette situation nous porte à la conclusion que ces attaques, perpétrées par des personnes qui affirment appartenir à Al Shabaab, ont pris une dimension religieuse » affirment les responsables chrétiens, qui invitent les kenyans « à éviter les déclarations qui incitent ultérieurement à la haine et divisent le pays suivant des lignes de partage religieuses ».
    Les chefs des confessions chrétiennes concluent en soulignant la nécessité de surmonter le manque de coordination entre les organes de police et de renseignement, et en rappelant les responsables politiques à leurs responsabilités propres afin qu’ils oeuvrent pour l’unité nationale et ne profitent pas en revanche de l’insécurité pour alimenter de nouvelles divisions à des fins électorales.

  • Solidarité avec les chrétiens d’Irak: où sont les Belges ?

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    Nous en avons déjà parlé ici, Irak : « les chrétiens processionnent avec Marie », et là : Irak-Syrie : un appel lancé aux Belgesdans l’indifférence apparente de l’opinion. Repetita placent : lu aujourd’hui sur le site « aleteia », après la mission conduite à Erbil par le cardinal Barbarin  :

    L'abbé Grosjean était de la délégation lyonnaise partie réconforter les chrétiens irakiens réfugiés à Erbil. Il revient sur ces 48 heures de déplacement.

    ErbiLight ! C’était le nom de l’opération montée par le cardinal Barbarin et le diocèse de Lyon, du 5 au 7 décembre. Une visite de nos frères chrétiens persécutés, réfugiés à Erbil, au nord de l’Irak, avec un triple objectif : prier avec eux et pour eux, les aider, alerter l’opinion publique sur le drame que vivent ces frères. Pour ne pas être trop long, je vous invite à lire ce qu’il en disait lui-même ici.

    Ayant eu la joie d’être convié à vivre ce voyage au sein de la délégation, je voudrais vous partager quelques rencontres qui marqueront pour longtemps ma prière. Qu’elles puissent aussi éclairer la vôtre ! 

    « Ils ont détruit nos églises »

    Un immeuble en construction. L’armature en béton est montée, mais ni murs, ni fenêtres. À l’intérieur, des préfabriqués pour loger des familles entières. Le cardinal Barbarin est accueilli dans la joie. Les vieillards, les larmes aux yeux, embrassent sa croix pectorale. Comme tous ceux que nous verrons, ces chrétiens ont fui Mossoul et Quaraqosh. Ils ont dû tout quitter, tout perdre, en quelques heures. Ils ont préféré cela plutôt que de renier leur foi.

    Un thé très sucré nous est offert ; ces gens savent recevoir, gardant toute leur dignité. Une grand-mère me prend dans ses bras, en pleurant à chaudes larmes. Elle me présente son petit fils. « Son papa a été enlevé par Daesh – m’explique un prêtre irakien qui traduit au fur et à mesure les paroles de la vieille femme – ils n’ont plus de nouvelles ». L’enfant me regarde avec un grand regard triste. « Ils ont détruit nos églises, abbouna ! Quand pourrons-nous rentrer ? Il faut qu’on les reconstruise ! » Comme on se sent petit devant un tel cri de douleur… et le silence de l’enfant, qui ne me quitte pas des yeux.

    Bouleversé, je demande au prêtre de traduire : « Nous venons ici pour que vous ne soyez pas oubliés… et pour prier pour vous. Nous prierons pour que vous puissiez reconstruire nos églises. Priez s’il vous plaît pour que les nôtres, en France, se remplissent… » .Que dire d’autre ? C’est la première fois que je fais face à des frères qui ont connu la persécution réelle. 

    J’ai devant moi des martyrs. Pas un n’a renié. S’ils pouvaient nous sauver de notre tiédeur ! On se quitte en chantant ensemble la Vierge Marie. Elle sait et comprend tout.

    sources: PADREBLOG Elle seule peut consoler tant de douleurs. Lire la suite sur Padreblog

    Ref. Padreblog de retour d'Irak

    JPSC

  • Irak : les chrétiens processionnent avec Marie

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    Ce samedi 6 décembre 2014, après l'illumination d'un camp de réfugiés, de nombreux chrétiens d'Erbil, au Kurdistan irakien, ont prié la Vierge Marie lors d'une procession aux flambeaux dans la ville. La prière est conduite par le Patriarche chaldéen Louis Raphaël Ier Sako et le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon venu avec une délégation de son diocèse à l'approche de la fête de l'Immaculée Conception chère au coeur des Lyonnais.