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Jeunes - Page 97

  • Emmanuel Macron : « Je veux remercier l’Église et les catholiques »

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    De Samuel Pruvot dans l’hebdomadaire « Famille chrétienne » 

    « Présent au premier anniversaire de l’assassinat du père Jacques Hamel à Saint-Étienne du Rouvray, le Président a remercié la communauté catholique pour sa foi et son apport à la France. Des paroles inédites qui l’engagent pour l’avenir.

    On croyait rêver un peu en entendant le Président à la tribune, ce matin, à Saint-Etienne du Rouvray. Non seulement Emmanuel Macron a remercié « l’Église de France, Monseigneur Lebrun, les catholiques de France, les Sœurs de Saint-Vincent de Paul (…) d’avoir trouvé dans leur foi et leur prière la force du pardon. » Mais son intervention faisait écho à celle de Mgr Lebrun qui, quelques minutes auparavant, avait insisté sur la nécessité d’éclairer les ténèbres de notre France postmoderne : « Notre société ne sait plus où elle va après la mort, et se croit libre de faire tout ce que chaque individu souhaite, y compris abréger sa vie ou l’empêcher de naitre. »

    « Celui qui a des oreilles, qu’il entende »

    Ce plaidoyer de Mgr Lebrun pour la vie – et cette condamnation explicite de toutes les formes d’atteinte à la vie humaine – n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le Président écoutait attentivement l’archevêque, assis au premier rang, sur une place noire de monde. Un peu plus tôt, lors d’une liturgie eucharistique d’une simplicité désarmante, à l’image du père Jacques Hamel, Mgr Lebrun avait commencé son homélie par ces mots tirés de l’Evangile selon saint Matthieu : « Celui qui a des oreilles, qu’il entende ».

    « La République n’est pas le règne du relativisme. Au cœur de nos lois et de nos codes forgés par l’Histoire, il est une part qui ne se négocie pas, une part sur laquelle on ne porte pas la main, une part, j’ose le mot, sacrée. Cette part, c’est la vie d’autrui. »

    Emmanuel Macron

    Emmanuel Macron a entendu à sa façon. À l’extérieur de l’église après la messe, il a déclaré, lentement, en pesant chaque mot : « La République n’est pas le règne du relativisme. Au cœur de nos lois et de nos codes forgés par l’Histoire, il est une part qui ne se négocie pas, une part sur laquelle on ne porte pas la main, une part, j’ose le mot, sacrée. Cette part, c’est la vie d’autrui. » Certains y verront une tentative de récupération politique ; certains se souviendront de certaines déclarations de Nicolas Sarkozy. Mais d’autres y reconnaitront une (heureuse) ouverture à la dimension religieuse en ces circonstances graves.

    Les croyants, pas des citoyens de seconde zone

    Sur la stèle offerte par la mairie, on peut lire des extraits de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948. Cela a pu étonner pour un hommage à un martyr. « La stèle porte un défi, celui de l’universel où la lumière ne peut rejoindre quelques-uns au détriment des autres », explique Mgr Lebrun. Mais il faut lire le texte gravé sur le monument pour comprendre. Ce qui est en jeu ici n’est rien de moins que la liberté religieuse en France : « Le visage du père Hamel semble regarder vers l’article 18 de la déclaration universelle, poursuit l’archevêque : “Toute personne a droit à la liberté de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de manifester sa religion seul ou en commun”. Ce regard est-il un hasard ? Je crois plus à la providence. »

    Pour Mgr Lebrun, il était essentiel de rappeler que les croyants n’étaient pas des citoyens de seconde zone. « La communauté catholique veut participer à la vie commune, par ses membres et en tant que communauté. Elle croit que sa mission est sur la Terre comme au Ciel. » Le Président a bien entendu cette requête, secrète et légitime, qui monte du cœur de tous les catholiques affectés par l’assassinat du père Hamel. « Le visage de Jacques Hamel est devenu le visage de ce qui en nous refuse cette culture de mort et ce terrorisme arrogant. Dans sa vie humble toute offerte aux autres les Français ont reconnu une part d’eux-mêmes. »

    « Je suis Jacques Hamel » aurait pu ajouter Emmanuel Macron. Tant il est vrai que son sang est celui de la France. Mais bien au-delà, a conclu l’archevêque, « le sang du père Hamel est de la même composition que le sang de Jésus ; il crie avec tous les martyrs. Il appelle à la fraternité, sans exclusion. »

    Ref. Emmanuel Macron : « Je veux remercier l’Église et les catholiques »

    JPSC

     

  • Choeur de Ratisbonne : deux poids, deux mesures

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    D'Anne Kurian sur zenit.org :

    Chœur de Ratisbonne: L’Osservatore Romano dénonce « deux poids deux mesures »

    Lucetta Scaraffia critique le traitement médiatique de l’affaire

    « Les médias et l’affaire de Ratisbonne. Deux poids deux mesures ». C’est le titre de l’éditorial de L’Osservatore Romano du 22 juillet 2017, signé de Lucetta Scaraffia, qui dénonce le traitement médiatique qui a entouré le rapport publié récemment sur le scandale des abus subis par les petits chanteurs du « Chœur de Ratisbonne » (Allemagne).

    En Une du quotidien, l’historienne italienne évoque l’histoire récemment publiée par un journal italien d’un homme abusé dans les années 80 au sein d’une caserne. Un cas non isolé, note-t-elle, qui n’a suscité « aucune indignation collective, aucune demande de dénonciation des violeurs ni de blâme de l’armée avec ouverture d’une enquête ».

    En revanche, s’étonne Lucetta Scaraffia « l’attention que les médias ont accordée à la triste affaire des petits chanteurs de Ratisbonne a été bien différente : large place et gros titres, dénonçant 547 cas de violence, ont souvent laissé entendre qu’il se serait agi de presque 600 viols, alors que les cas d’abus sexuels … ont été 67 ».

    Ainsi « il fallait approfondir pour comprendre qu’il s’agissait surtout d’interventions abusives déplorables — mais moins graves que des viols — de la part de professeurs… Et surtout pour comprendre que ce n’était pas un scoop, mais le résultat d’une enquête rigoureuse voulue par l’évêque du diocèse, donc par l’Eglise même », décidée à faire la lumière sur ce « scandale ».

    « Il ne fait aucun doute, souligne la chroniqueuse, qu’il s’agit d’actes ignobles et honteux, qui devaient être punis et surtout prévenus, mais le niveau de manipulation médiatique du cas, et la perception différente de l’opinion publique… sont frappants : d’une part tolérance vis-à-vis de la vie militaire … de l’autre extrême sévérité vis-à-vis de l’institution ecclésiastique ».

    « L’habitude de montrer l’Eglise catholique comme source de tous les maux fait désormais partie de l’expérience quotidienne », estime Lucetta Scaraffia. Et de fustiger « la vieille combine de faire porter la faute de tout à l’Eglise ».

    « Certes, conclut-elle, l’Eglise est une institution spéciale, et il lui est demandé à juste titre une exemplarité absolue, mais ce recours constant à ce deux poids deux mesures pour juger ses comportements et pour en attribuer les responsabilités ne profite à personne. Ce n’est pas bénéfique à la clarté des questions, et ce n’est pas bénéfique particulièrement lorsqu’on essaie d’éliminer les injustices, de punir les coupables de violence, d’empêcher qu’elles se répètent ».

  • A propos de l' Affaire Mercier: Savonarole réanimé à Louvain-La-Neuve

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    Lu dans le magazine trimestriel "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle" n° 103 (été 2017)

    C'est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher (Descartes). Il semble qu’à l’Université Catholique de Louvain (UCL), on ait amendé la mise en garde cartésienne contre l’esprit moutonnier : on peut y philosopher, sans doute, mais seulement en fermant les yeux sur les questions susceptibles de déranger le consensualisme du « vivre ensemble ». C’est que nous sommes sous le règne du prêt-à-penser, absolument incompatible avec... la philosophie.

    Brève chronique de l’événement

    Même si l’« affaire Mercier » a fait grand bruit dans les médias, un bref rappel des faits n’est peut-être pas inutile. Début février 2017, Stéphane Mercier, docteur en philosophie, chargé de cours invité à l’Université Catholique de Louvain (UCL)[1], présente à plus de cinq cents étudiants de première année (environ 250 en Sciences appliquées et 300 en Sciences économiques et politiques) un argumentaire intitulé La philosophie pour la vie. Contre le prétendu « droit de choisir » l’avortement et qui, indique l’auteur, suit de près celui de Peter Kreeft[2]. Loin de soulever dans l’auditoire le tollé dont allaient, le mois suivant, parler les médias, le professeur poursuit son cours pendant cinq semaines d’affilée, « sans le moindre problème », me précise M. Mercier. Mais le 14 mars, un (ou une) élève du 1er baccalauréat en Sciences politiques alerte l’association féministe « Synergie Wallonie pour l’égalité entre les femmes et les hommes ». Le texte de l’exposé paraît le 21 mars sur la Toile. Émoi dans les réseaux sociaux. 

    À peine saisie, l’UCL réagit durement et convoque l’enseignant, dont elle suspend illico la fonction. Le 21 mars, sur le site de la RTBF, Tania Van Hemelrijck, « conseillère du Recteur à la politique du genre » – une appellation pas très... neutre – déclare : Ce sont des propos totalement inacceptables étant donné que l’UCL défend ce droit [sic] fondamental à l’avortement. Sur le même site, on lit encore : l’autre argument avancé par l’UCL est que « le droit [resic] à l’avortement est inscrit dans la constitution [reresic], et qu’il n’y a pas à sortir de là ». Comme si un texte juridique était en soi une référence irréfragable en matière de philosophie ! Le même jour, l’UCL s’empresse de désavouer publiquement son invité avant même de l’entendre :  Quelle que soit l’issue de l’instruction, le droit [rereresic] à l’avortement est inscrit dans le droit belge et la note dont l’UCL a connaissance est en contradiction avec les valeurs portées par l’université. Le fait de véhiculer des positions contraires à ces valeurs est inacceptable. Ce communiqué en étonna plus d’un. Après s’être référé à une loi (dont il altérait l’objet[3]), il affirmait, en fait, que le respect dû à tout embryon humain n’était pas au nombre des valeurs d’une université catholique. En outre, il légitimait l’avortement par sa légalité (en Belgique), comme si la loi, en disant le droit, décrétait, ipso facto et infailliblement, la morale. Après une telle injure au bon sens, l’UCL méritait bien un rappel à l’ordre. Elle l’a eu. Le 26 mars, à Bruxelles, Stéphane Mercier, prenait la parole à l’occasion d’une « Marche pour la vie » qui rassembla de deux à trois mille personnes. Actuellement, M. Mercier est licencié, mais a introduit un recours auprès de la commission disciplinaire.  Adhuc sub judice lis est ; autrement dit : l’ordalie est en cours.

    Un curieux attelage philosophique : UCL-SW

    Nous ne sommes pas à Florence, ni au XVe siècle, mais tout de même ! Si l’UCL n’a pas voué au gibet et au bûcher le Savonarole louvaniste, elle l’a de fait trucidé académiquement pour avoir amorcé une disputatio malséante, inconvenante, inopportune, en deux mots : politiquement incorrecte. Pensez un peu : le misérable avait osé aborder un sujet, l’avortement, tellement anodin et banal, il est vrai, que d’aucuns voudraient le retirer du code pénal. Ce nouveau « progrès » est, en effet, à l’ordre du jour de plus d’une officine, qui, naturellement, s’oppose à tout projet visant à conférer un statut juridique à un fœtus ou à un enfant mort-né. Or, depuis Socrate, tous les pédagogues le savent : l’actualité d’une question est un puissant facteur de motivation. Il était donc particulièrement opportun d’engager sur la question un débat philosophique avec des rhétoriciens fraîchement émoulus. Avec la disparition des « humanités » et, partant, la décadence du cours de français, nos jeunes étudiants n’ont guère appris à disserter[4] ! Mais voilà : l’impertinent Mercier avait, sur la question, défendu une thèse contraire à la seule doxa bienséante, celle du progressisme main stream, comme dit Finkielkraut. Le déferlement de blâmes qui accabla l’enseignant  procède d’une étrange conjuration : s’y coalisent, notamment, des associations féministes – comme « Synergie Wallonie » (SW) – et des laïcistes militants, mais aussi une institution dite « catholique » dont le grand chancelier n’est autre – ex officio – que l’Archevêque de Malines-Bruxelles. On aura vraiment tout vu !

    Morale et Génétique

    Quelles objections oppose-t-on à l’argumentaire incriminé ? Les plaignants de SW situent le débat sur le terrain des opinions : L’auteur du texte est opposé à la pratique de l’avortement pour différentes raisons, dont le droit à la vie du fœtus, qu’il considère comme un être humain. Nous ne partageons pas son opinion car nous revendiquons le droit pour les femmes de disposer de leur propre corps. Or, sur ce point, M. Mercier rappelle non une opinion, mais les données de la Science : primo, l’individuation de l’embryon est assurée dès le début du processus vital ; secundo, de la conception à la mort, il n’y a aucune solution de continuité. Très pertinemment, l’auteur souligne l’impossibilité (et le ridicule) de justifier une quantification du respect dû à un fœtus sur un critère de temps et de lieu. Bref, la génétique confirme un sentiment intime, à savoir l’altérité mère-enfant, lequel enfant n’est jamais, en aucune façon, une propriété. Comme l’observait le grand généticien français Jérôme Lejeune : Si l’on supposait que ce qui se développe dans le ventre de la mère n’est pas un être humain, pourquoi donc ferait-on une loi spéciale pour l’éliminer ? Il n’y a pas de loi pour réglementer ou pour interdire d’arracher une dent ou d’enlever une tumeur[5].

    L’altérité de l’embryon par rapport à sa mère : voilà le point faible de l’argumentaire opposé à celui de M. Mercier. Mon ventre est à moi, c’est, avec le spectre des faiseuses d’anges, le slogan qu’en France, Simone Veil a sans doute le plus exploité. Elle-même indique que, si elle se refuse à entrer dans des discussions scientifiques [elle admet les enseignements de la génétique] ou philosophiques, elle tient cependant à observer : La seule certitude sur laquelle nous puissions nous appuyer, c’est le fait qu’une femme ne prend pleine conscience qu’elle porte un être vivant qui sera un jour son enfant que lorsqu’elle ressent en elle-même les premières manifestations de cette vie[6]. Dans un essai, j’ai longuement analysé la dialectique déployée par l’ancienne ministre de la Santé, et l’on conviendra que, sur ce point, son opinion est assez personnelle, comme je l’ai souligné :

    Tout importantes qu’elles soient, les approches juridique et scientifique des questions analysées ici, n’exemptent pas d’enrichir le débat d’un éclairage de nature plus existentielle, plus proche de l’intimité des personnes et de leur vécu. Une question, récurrente dans la vie comme dans les romans et autres fictions, est extrêmement révélatrice de la manière dont une femme enceinte, son partenaire et leur entourage peuvent s’interroger à la survenue d’une grossesse non désirée. Que les protagonistes s’expriment de façon voilée (Que fait-on?) ou plus ou moins explicite (Va-t-on « le » garder? ou Fais- « le » passer!), tous parlent d’un même sujet, et qui, dans leur esprit, ne se réduit pas à un quelconque agglomérat de cellules. Le pudique pronom le est à l’évidence un substitut pour bébé ou enfant. Et l’on notera que ces interrogations s’imposent bien avant que la femme ne ressente en elle les premières manifestations de la vie, quoi qu’en dise Simone Veil. Pour n’être pas de nature juridique ni scientifique, les propos de ce genre n’en ont que plus de prégnance authentiquement humaine: ils révèlent ce que les protagonistes vivent en leur for intérieur dans un désarroi que d’aucuns nommeront situation de détresse, une expression qui appelle plus aisément la compassion, au risque d’occulter le tragique d’une autre destinée, latente celle-là. Le langage, ici encore, se fait le serviteur des causes les plus contestables…[7]

    Mise en exergue dans toutes les critiques mais toujours citée hors contexte, la comparaison avortement-viol, a soulevé une indignation discutable, évidemment logique si l’IVG n’est pas considérée comme un meurtre, mais parfaitement rationnelle dans le cas contraire ; si le viol est évoqué, c’est  précisément parce que, plus médiatisé, il  est ressenti, notamment par un auditoire de jeunes anesthésiés en matière d’IVG-IMG-GPA, comme un sommet dans l’horreur, alors que l’IVG – un sigle ! – est devenue une pratique « sociétale » presque banalisée à la faveur d’une loi toujours plus laxiste et de mœurs toujours plus permissives. La violence faite à un fœtus lors d’un acte abortif est comme escamotée par le fait que, médicalisée, l’intervention se déroule quotidiennement, légalement, en milieu hospitalier et bénéficie d’une aide sociale, tous gages extérieurs d’honorable normalité. Les IVG-IMG se comptent annuellement par milliers en Belgique[8], mais, médiatiquement, c’est un non-événement, contrairement aux procès criminels, tel le viol, qui défraient les chroniques judiciaires : le temps du Dr Willy Peers est, de longue date, révolu.

    Une cacophonie pas très catholique à l’UCL

    Au sein même du monde « catholique », le cas Mercier a créé un profond malaise et suscité de vives oppositions. La discorde fut évidente à l’UCL. Le montrent, entre autres analyses, le Oui du pro-recteur Marc Lits et le Non du professeur émérite Silvio Marcus Helmons, en réponse à la question : Fallait-il suspendre le cours du professeur Mercier [9].

    Dans une rencontre avec Christian Laporte, le professeur émérite de l’UCL Vincent Hanssens, contempteur du discours politique (!) de M. Mercier, souligne qu’une université catholique se doit d’assurer un enseignement axé fondamentalement sur la recherche scientifique et non sur la Révélation[10]. Et alors ? M. Mercier ne dit pas autre chose : Ce qui est proposé ici est un argument philosophique, pas un argument théologique reposant sur la Révélation. En vérité, la position de l’Université est doublement intenable : non seulement elle bafoue, à l’évidence, son identité idéologique, mais aussi et surtout, elle porte atteinte à son identité académique en se soumettant à la pire des dictatures pour une institution universitaire, celle de la pensée dominante et du politiquement correct. À cela s’ajoute, avec une belle inconséquence, l’affirmation réitérée de l’attachement de l’UCL à la liberté académique ! Heureusement, tous les ex-collègues de M. Mercier ne s’alignent pas sur les positions officielles de leur Alma Mater. Ainsi, dans Le Soir (mis en ligne le 29 mars), a paru un article intitulé Propos anti-avortements à l’UCL : la liberté académique menacée ? où s’exprime l’inquiétude de deux professeurs émérites de l’UCL ; l’un signe Jean Bricmont, athée et pro-choix, et l’autre, Michel Ghins, catholique et pro-vie.

    Des réactions pastorales diverses

    Dans l’affaire qui nous occupe, l’épiscopat aura donné un exemple achevé de langue de buis et d’irénisme. Répondant à une pétition de « Pro Christiana » en faveur du jeune professeur, les évêques francophones de Belgique, légitimant les exigences pédagogiques de l’UCL, laissèrent entendre qu’un débat sur l’avortement n’avait peut-être pas sa place dans un cours d’initiation à la philosophie et qu’en outre, la question ne pouvait, somme toute, être tranchée qu’en élevant la disputatio au niveau de la théologie. Pour ce qui est de la pédagogie, j’ai montré en quoi un débat sur un sujet sociétal litigieux est, au contraire, tout à fait opportun. Quant à la dévolution à la seule théologie d’une doctrine qui est défendable sur des bases purement philosophiques, elle confine au fidéisme : le Fides et Ratio de saint Jean-Paul II n’est pas opposable à l’Evangelium Vitae du même pape. Pour pacifier les esprits, nos évêques ont évidemment préféré citer un passage consolateur et rassembleur de Misericordia et misera où le pape François rappelle que si l’avortement est un péché grave [...], il n’existe aucun péché que la miséricorde de Dieu ne puisse rejoindre et détruire quand elle trouve un cœur contrit qui demande à être réconcilié avec le Père.

    De son côté, le R.P. Tommy Scholtès, porte-parole de la Conférence épiscopale, tint, forcément, des propos peu convaincants : Les mots de Stéphane Mercier me paraissent caricaturaux. Le mot meurtre est trop fort : il suppose une violence, un acte commis en pleine conscience, avec une intention, et cela ne tient pas compte de la situation des personnes, souvent dans la plus grande détresse.[11] Ni violence, ni  pleine conscience, ni intention dans un acte d’IVG ? Quant à la « situation des personnes » – qui n’est pas l’objet premier du propos – elle n’est pas ignorée dans l’argumentaire incriminé, même si elle aurait certainement donné lieu à des développements ultérieurs ; n’oublions pas que l’enseignant inscrivait son exposé dans la perspective de débats, dont son texte est explicitement une amorce : Il est tout à fait permis de discuter : la philosophie sert précisément à cela.

    À propos de commentaires « ecclésiastiques », il faut citer la très belle exhortation du R.P. Charles Delhez Poursuivre l’aventure de la vie[12], remarquable de justesse, d’humanité, de pondération et de miséricorde, mais ferme dans les convictions et fidèle à la doctrine de l’Église.

    And the winner is...

    Au final, il est clair que l’ « affaire Mercier » est une manifestation de plus des effets délétères d’une police de la pensée dans un monde qui s’autodétruit par individualisme, relativisme et hédonisme. Pareille atteinte à la liberté académique et à la liberté d’expression ne peut que disqualifier ses auteurs, d’autant qu’ils appartiennent au monde universitaire. Du moins l’incident aura-t-il eu le mérite de réveiller quelques consciences à propos d’une question jugée dépassée du fait que les mœurs et la loi y auraient apporté une réponse définitive. Là où l’on brûle des livres, on finit par brûler des hommes, écrivait déjà Heinrich Heine ; la censure fut, hélas ! le fait du Savonarole florentin, mais rien de pareil n’est à redouter à Louvain-la-Neuve.  

    L’inévitable querelle intestine qui s’est déclarée entre croyants ne pouvait qu’amuser la galerie des athées militants. On imagine aisément leur jubilation à réactualiser une séquence fameuse de La Grande Vadrouille : sous bonne garde teutonne passent deux Français capturés (Stanislas-de Funès et Augustin-Bourvil), mais déguisés en « collègues » de la Feldgendarmerie ; surpris par cet improbable défilé, le désopilant Paul Préboist confie à son copain de pêche : V’là qu’ils s’arrêtent entre eux maintenant, ça doit pas marcher ben fort !

     

    Mutien-Omer Houziaux,

    ancien embryon.

    [1] Et non professeur, comme l’a rappelé l’aimable rectification cathoDique d’un évêque. – Les médias ont laissé entendre que M. Mercier était un novice dans le métier. En réalité, son curriculum vitae mentionne six années d’assistanat, quatre années au FNRS en qualité de chargé de recherches et trois années consécutives à l’UCL en qualité de chargé de cours (par renouvellement annuel).

    [2] Né en 1937. Professeur de philosophie au Boston College de Chesnut Hill et au KIng’s College de NewYork.

    [3] En Belgique, l’avortement reste un délit, qui peut être dépénalisé sous certaines conditions.

    [4] Ancien professeur de français, chercheur et enseignant à l’université, j’ai huit petits-enfants et un arrière-petit-fils... et des centaines d’anciens étudiants. Je sais de quoi je parle ! Indigence lexicale, pauvreté syntaxique, absence de rigueur intellectuelle, massacre de l’orthographe, culture classique en berne : un diagnostic largement partagé par nombre de collègues. Quant au salut par un certain Pacte d’Excellence, la chose relève plutôt de la foi (en sainte Rita). 

    [5] http://publications.fondationlejeune.org/article.asp?filename=fjl441.xml

    [6] Simone Veil, Une vie, Stock, 2007, pp. 352-353.

    [7] M.-O. Houziaux, À contretemps. Regards politiquement incorrects. Préface de M. Dangoisse, Mols, 2010, p. 90.

    [8] Le dernier rapport (2012) de la Commission (belge) d’évaluation de l’avortement indique une augmentation constante du nombre d’IVG ; de 2006 à 2011, ce nombre est passé de 17.640 à 19.578. Les chiffres déclarés sont très inférieurs à la réalité car souvent les hôpitaux ne déclarent pas les avortements ni les médecins gynécologues en pratique cabinets privés, me signale Carine Brochier, Project Manager à l’Institut Européen de Bioéthique. Et l’on ne parle pas des embryons (dis) qualifiés de surnuméraires (et réifiés) ni des avortements médicamenteux.

    [9] La Libre Belgique du 28 mars 2017, pp. 40-41. En pages 42 et 43, le même quotidien donne aussi la parole à Henri Bartholomeeusen, avocat et président du Centre d’Action laïque, qui s’insurge contre le prétendu simplisme d’un opposant à l’IVG, Alain Tiri, auteur d’un article intitulé « Le progressisme ou la mort de la pensée », également paru dans LLB (23 mars 2017).

    [10] Christian Laporte, « L’UCL est d’abord une université », La Libre Belgique, 3 avril 2017, p. 8.– Sur le site de Belgicatho, 10/04/2017, le R.P. Xavier Dijon, professeur émérite (UNamur) a convenu, avec son collègue Hanssens, qu’une université catholique n’était pas une institution ecclésiale, mais ajoute que, pour autant, elle ne peut s’abstraire d’une conscience spécifique : Est-il sûr par exemple que la façon dont les embryons humains sont traités aujourd’hui dans nos centres de recherches correspond à la dignité dont ils sont titulaires ? X. Dijon souligne aussi la légitimité d’un débat académique sur une question déjà tranchée par le pouvoir politique.

    [11] Le Soir, 27 mars 2017, p. 7.

    [12] La Libre Belgique, 3 avril 2017, p. 45. Le R.P. Delhez rappelle  que, pour le généticien agnostique Axel Kahn, on peut, s’agissant de l’embryon, parler de singularité admirable et de début possible d’une personne.

    JPSC

  • Le président de C-Fam, Austin Ruse, interviewé sur EWTN À propos du nouveau livre “Les âmes souffrantes des plus petits”

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    De Stefano Gennarini sur le site de C-Fam :

    Le président de C-Fam, Austin Ruse, interviewé sur EWTN À propos du nouveau livre “Les âmes souffrantes des plus petits” 

    NEW YORK, 7 juillet (C-Fam) Le comédien britannique et acteur Stephen Fry a dit une fois que s’il rencontrait Dieu, il lui demanderait  «Le cancer des os chez les enfants? Comment osez-vous! » Un nouveau livre du président de C-Fam, Austin Ruse, contredit cette façon de penser.

    Ruse est apparu sur EWTN pour parler de trois enfants humbles qui ont touché des milliers de vies et qui font l’objet de son nouveau livreLes âmes souffrantes les plus petites: les enfants dont la vie brève nous amène au Christ (Collection Tan). Audrey Stevenson est décédée de leucémie à l’âge de 7 ans. Margaret Leo est morte à 14 ans souffrant de spina bifida. Brendan Kelly est né avec le syndrome de Down et est décédé à l’âge de 15 ans suite à un deuxième combat douloureux avec une leucémie.

    Les trois «ont beaucoup souffert, sont morts jeunes et, grâce à leur souffrance joyeuse, ont amené beaucoup de monde au Christ et à l’Église», a déclaré Ruse alors qu’il racontait les épisodes émouvants de leur courte vie au cours du show EWTN de Jim et Joy Pinto la semaine dernière.

    “Ce sont des enfants de tous les jours. Ceux-ci n’étaient pas des saints de plastique “, a déclaré Ruse, et ainsi il a expliqué comment les enfants avaient une « compréhension accrue de la foi » qui leur permettait d’expérimenter la souffrance d’une manière unique et chrétienne en unissant leur propre souffrance à la souffrance rédemptrice du Christ sur la Croix.

    Ils ont reçu ce don «surnaturel et à partir d’un très jeune âge», a déclaré Ruse, en racontant des exemples de leur vie. Alors que Brendan Kelly se rendait à un des traitements douloureux lors de son deuxième combat contre la leucémie, il disait “celui-ci est pour toi maman”, a expliqué Austin. Sa mère à l’époque luttait pour garder sa foi face à la maladie, a t-il précisé. La mère et le père de Brendan l’ont appelé «l’ennemi de Dieu» parce qu’il a apporté l’amour de Dieu à toute rencontre avec simplicité et zèle invincibles.

    “Je ne pense pas avoir choisi ces trois enfants, ils m’ont choisi”, a-t-il déclaré lorsqu’il a demandé pourquoi il a choisi d’écrire à propos de ces trois enfants spécifiquement. «J’ai trouvé les histoires convaincantes. Je connaissais leurs familles. Et ils avaient tous la même histoire. Il m’a juste semblé que ces histoires avaient besoin d’être racontées “, a-t-il déclaré en racontant la certitude écrasante qu’il avait quand il a commencé à écrire sur les enfants il y a presque cinq ans pour le site The Catholic Thing. Ruse a également déclaré qu’il estimait que ces histoires avaient un message spécifique.

    “Ils nous ont été envoyés dans ce moment et lieu précis pour une raison et nous devons comprendre cela”, a-t-il déclaré. «Ils sont nés dans un milieu plus vaste, que vous pourriez décrire comme un désert, l’environnement politique Washington DC. Ils sont nés dans des familles d’affluence et d’influence pour enseigner la valeur de toute vie humaine, même ceux qui ne sont pas considérés comme valant la peine d’être vécus “, a suggéré Austin. “Pour nous enseigner le sens de la souffrance”, a-t-il ajouté en expliquant que “nous courons pêle-mêle au 21ème siècle loin de la souffrance. Nous dépensons des milliards de dollars pour éviter de souffrir. ”

    “Nous entendons ces histoires sur des vies qui ne valent pas la peine d’être vécues. Mais vous devez penser qu’au jugement général, nous découvrirons peut-être que la courte vie de Margaret Leo, par exemple, a contribué davantage à la vision béatifique que Mark Zuckeberg, ou Andrew Carnegie, ou ces personnes très imposantes et importantes “, a déclaré Austin.

    “Une vie courte à 14 ans. Comment cela en vaut-il la peine? Comment cela vaut-il la peine de vivre que quelques heures? Bien, nous ne connaissons pas encore toute l’histoire, c’est juste une petite page dans un énorme livre “, a déclaré Austin.

  • Eloge de la soutane

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    Lu sur le site « aleteia » :


    communautc3a9-de-saint-martin.jpg« Il y a 55 ans, les prêtres enlevaient la soutane au profit du col romain. Aujourd'hui, de plus en plus de jeunes prêtres, non affiliés à des groupes traditionalistes, n'hésitent plus à la porter. À l'occasion de son ordination récente, un prêtre a reçu une lettre d'un de ses aînés lui prodiguant de précieux conseils sur ce vêtement qui, à bien des égards, est à l'image de celui qui la porte. Voici le contenu de la lettre:

    « Cette soutane, en ce jour si spécial, doit te paraître encore plus belle qu’une robe de mariée. Tu as raison de te sentir inondé de joie à la simple idée de la porter : après tout, tu as attendu ce moment depuis tes premiers pas au séminaire.

    Mais je ne peux que te souhaiter d’être tout aussi heureux lorsque viendra l’heure d’assumer pleinement toute la signification que revêtent les couleurs de ce simple vêtement, y compris lorsque sonnera l’heure de ta mort et que ce modeste habit deviendra ton linceul. Aujourd’hui, il t’apparaît comme une robe de mariée et suscite l’enthousiasme de tes amis, de ta famille et de toi-même. Mais puisses-tu ressentir le même enthousiasme lorsqu’il sera devenu ton compagnon de solitude, la cage dans laquelle Dieu fusionnera avec toi et te purifiera, l’inconfortable ermitage de tes vieux jours.

    Rassure-toi : cette robe de mariée saura aussi être ton armure, lorsque les circonstances l’imposeront, pourvu que tu te souviennes alors de t’en servir de cette manière, comme d’une protection. En effet, porter une soutane devrait à soi seul être une forme de prière. Mais il ne faut pas croire que, sitôt le vêtement boutonné, tel soit immédiatement le cas. Cela demande un effort constant.

    Les poches. Elles sont amples et profondes : aussi, elles doivent te servir à ranger tout ce que tu partageras avec les autres. Aie toujours quelque chose à donner à ceux qui sont dans la nécessité et aux enfants. Rappelle-toi que certains apprécieront toujours un peu de l’argent dont il manque si cruellement. Tous auront besoin de ton sourire et d’un mot de consolation – au moins tout autant que de ta voix chantant les hymnes pendant la messe. Tout cela tient à une raison très simple : les gens ont avant tout besoin de savoir qu’ils sont aimés et, plus encore, de sentir que cet amour est bien réel.

    Ta soutane, si tu regardes dans sa doublure, comporte aussi une poche intérieure, sur la poitrine. Contrairement à ce que semblent croire les experts autoproclamés de la mode cléricale, elle n’a pas vocation à servir d’écrin à un stylo de grande valeur. Ranges-y plutôt précieusement les lettres auquel tu ne sais pas encore comment répondre, des notes portant le nom de ceux pour qui tu as promis de prier, les factures que tu t’es engagé à payer pour de plus miséreux que toi, les adresses des personnes à qui tu réserves une visite prochaine, conscient qu’elles ne viendront pas d’elles-mêmes te trouver, les photographies des chats, des chiens, des petits-enfants et des êtres aimés de tes paroissiens, ainsi que deux ou trois dessins que des enfants t’auront offerts. Garde cette poche bien remplie à tout moment.

    Que ta soutane soit également un roc sur lequel ton égo se brisera sitôt que tu adopteras des postures orgueilleuses, que de vaines ambitions te séduiront ou que la fierté t’envahira sans prévenir et sans que tu puisses y résister. Que cette soutane soit un roc sur lequel tu puisses prendre appui lorsque tu sentiras le courant de la vie te porter à la dérive. Ne t’inquiète pas – cette soutane sera toujours ton plus fidèle soutien. N’aie jamais peur de l’enfiler à la hâte si tu dois porter secours à ton prochain, même si tu dois pour cela paraître ridicule dans la rue et provoquer les sourires amusés de ceux qui te verront ainsi.

    Les manches se retroussent bien mieux que celles d’une simple chemise. Elles te rappelleront que la soutane n’est pas tant un uniforme qu’une tenue de travail. Néanmoins, ne retrousse ces manches que pour accomplir un travail au service des autres : ne poursuis jamais tes propres plans.

    J’espère aussi sincèrement que ta soutane portera des traces blanches. Celles dans ton dos seraient le témoignage de la sueur du travail, celles sur ton torse la marque des larmes que tu auras versé et que d’autres auront fait couler en te confiant, le visage enfoui sur ton épaule, leurs petits soucis du quotidien comme les grandes peines de leur existence. Certains tracas seront vains, d’autres blessures seront de véritables drames. Je te souhaite de voir ces traces blanches apparaître sur le tissu de ta soutane plus vite que les premiers cheveux blancs sur ton crâne.

    Ne crains pas non plus de froisser ou de salir ta soutane lorsque tu porteras secours aux nécessiteux ou aux blessés. N’hésite pas à en déchirer quelques pans pour en faire des bandages ou pour en vêtir les blessures de l’âme. Souviens-toi toujours que, dans certains cas extrêmes, elle pourra servir à d’autres de manteau pour se réchauffer ou de tente pour passer la nuit.

    Puisse le tissu de ta soutane s’user bientôt et porter les traces de l’usure aux genoux et aux épaules. Ces marques seront le signe de tes nuits de prières passées dans l’ombre à porter la croix des autres. Puisse également le tissu s’user de t’être souvent assis pour tendre l’oreille et d’avoir joué des coudes pour te frayer un chemin dans la foule. Tu devras aimer ta soutane et non la personne qui la porte. Et surtout, avant toute autre chose, aime l’Église qui te l’a donnée. Plus encore, aime le Christ, aime-le infiniment, car c’est lui qui t’a offert, toi, à l’Église. Cela suffit déjà à me rendre infiniment reconnaissant à son égard.

    PS : Tu remarqueras bien vite que presque tous les passagers dans le bus ou dans le métro sont absolument convaincus d’avoir davantage droit à garder leur place assise qu’un prêtre en soutane. Pour être tout à fait honnête, peu importe de savoir s’ils ont raison ou pas – il s’agit d’une question immatérielle et secondaire. Ce qui compte avant tout, c’est que lorsque certains te haïront, ils ne haïssent pas Dieu à travers toi. Le nombre de personnes qui te regarderont, parfois de travers, ne cessera de croître : ta soutane te donnera d’ailleurs une visibilité toute particulière. Mais elle pourra aussi en intimider d’autres, et le nombre de personne qui trouveront le courage de venir vers toi et de te parler ne cessera de diminuer.

    Peu nombreux seront ceux qui oseront te critiquer. Cela ne signifiera aucunement qu’il n’y a pas de raison de te critiquer. Ta soutane, souviens-t-en toujours, n’est pas l’emballage d’un produit fini. Le Seigneur t’a vêtu de ce tissu dans sa plus grande miséricorde pour dissimuler tes imperfections et tes faiblesses. »

    Ref. La soutane : plus qu’un uniforme, une tenue de travail

    JPSC

  • Le synode sur les jeunes rencontre peu d'écho

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    De Gauthier Vaillant sur le site du journal La Croix :

    En France, le synode sur les jeunes mobilise peu

    Diocèses et mouvements ont jusqu’à vendredi 14 juillet pour remettre à la Conférence des évêques de France la synthèse des consultations qu’ils ont menées auprès des jeunes en vue du synode d’octobre 2018.

    Le bilan est en demi-teinte en termes de participation, et le pari du pape François de mobiliser les jeunes éloignés de l’Église ne semble pas gagné.

    Un après-midi de juin, dans une salle paroissiale non loin de la basilique de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), les débats vont bon train au sujet de la place des jeunes dans l’Église. « Attention, l’Église n’a pas vocation à être uniquement une Église de jeunes », lance une laïque de la Mission de France« Mais ce sont les jeunes qui donnent l’impulsion pour le changement », lui répond une jeune femme du Forum français de la jeunesse, de loin sa cadette. « Non, c’est l’ensemble du peuple de Dieu ! » rétorque la première.

    RETROUVEZ notre dossier Synode sur les jeunes

    À l’invitation du Mouvement rural de jeunesse chrétienne (MRJC), une trentaine de membres d’une dizaine de mouvements catholiques étaient venus plancher ce jour-là sur une participation commune en vue du synode sur les jeunes et les vocations.

    « Peu de réponses »

    À leur image, ces derniers mois, l’Église de France a sollicité les jeunes en vue de ce synode qui se réunira à Rome en octobre 2018, pour tenter de connaître leurs aspirations et leurs envies de changement. Cette phase de consultation touche désormais à son terme : mouvements et diocèses ont jusqu’à vendredi 14 juillet pour envoyer à la Conférence des évêques de France (CEF) la synthèse de leurs travaux.

    Dans le diocèse d’Angers (Maine-et-Loire), « nous avons eu peu de réponses », reconnaît Florence Varaigne, déléguée épiscopale pour les jeunes. Ceux-ci ont pourtant été pleinement associés à la démarche : cinq personnes de 16 à 29 ans, un lycéen, un étudiant, un jeune professionnel, un jeune en service civique et un séminariste, ont participé à l’élaboration d’un questionnaire.

    Les répondants, eux, sont surtout de jeunes catholiques engagés. « Ils apprécient les grands rassemblements comme les JMJ, mais ils ont aussi besoin de propositions le reste du temps dans les paroisses, résume Florence Varaigne. Beaucoup insistent sur l’importance d’avoir des prêtres et des laïcs qui “donnent envie”. » Quant aux non pratiquants, elle confirme une inquiétude que beaucoup avaient exprimée : « Le pape François veut que tous les jeunes aient la parole, mais il est très difficile d’atteindre ceux qui sont loin de l’Église. »

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  • Le Souffle de Vie - Bruxelles en quête de matériel de puériculture

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    Cherche tout matériel de puériculture - Pour Bruxelles le Souffle de vie

    Pour jeune mamans célibataires… 

    Le Souffle de Vie qui accompagne les mamans fragilisées recherche urgemment tout matériel de puériculture et vêtements pour tout petits (0-6 mois).
    Il y a en effet plusieurs accouchements prévus dans les prochains mois…
    Merci de votre générosité !

    Tél et Fax: 32 (0)2 772 28 38

    E-mail: bruxelles@souffledevie.be

  • Un quart des prêtres français récemment ordonnés provient des milieux traditionalistes

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    Du Figaro relayé par le site "Riposte catholique" :

    Un quart des prêtres ordonnés en France sont issus des rangs traditionalistes

    Selon Le Figaro :

    Avec 84 prêtres diocésains ordonnés en 2017, l’Église de France est inquiète. La courbe, passée sous la barre symbolique des 100 ordinations annuelles après les années 2000, ne repassera pas le cap de la centaine avant longtemps. Autre fait marquant : près d’un quart des prêtres français ordonnés sont dans une mouvance traditionaliste. Même si l’on constate un léger progrès depuis les basses eaux de 2015, où seulement 68 prêtres avaient été ordonnés, la courbe, qui est passée sous la barre symbolique des 100 ordinations annuelles après les années 2000, indique qu’elle ne repassera pas le cap de la centaine avant longtemps. L’autre donnée de l’équation n’est pas plus réjouissante. Près de la moitié des prêtres diocésains en activité ont plus de 75 ans – 5 410 exactement fin 2015 – pour 6 217 prêtres de moins de 75 ans. Cet âge canonique marque normalement le départ à la retraite. Mais beaucoup de prêtres français continuent jusqu’à 80 ans. Voire jusqu’à 90 ans, comme le père de Mesmay, prêtre parisien qui a attendu cet âge pour prendre sa retraite ! Il y a bientôt un an, le 26 juillet, le père Hamel était assassiné en pleine messe en Normandie à l’âge de 86 ans. Comme tant d’autres confrères, il avait tenu à continuer sa mission jusqu’au bout. […]

    À côté de ces courbes statistiques prévisibles depuis longtemps, l’Église de France est confrontée à un phénomène de fond assez inattendu et que les statistiques officielles de l’épiscopat ne prennent pas en compte. Il se trouve en effet qu’aux 84 prêtres diocésains ordonnés en France en 2017 – dont 25 viennent d’ailleurs de communautés nouvelles d’inspiration charismatique – il faudrait ajouter 22 jeunes prêtres français. Les uns ordonnés dans des structures lefebvristes (11 Français sur 23 ordonnés). Les autres dans le courant traditionaliste, comme la Fraternité Saint-Pierre (6 Français sur 19 ordonnés) et plusieurs autres instituts.

    Témoin, le succès étonnant de la communauté Saint-Martin de sensibilité très classique. Elle compte, à elle seule, 90 prêtres actifs et autant de séminaristes sans compter une année propédeutique qui attire beaucoup de jeunes. Tout comme des séminaires diocésains de styles classiques séduisent davantage aujourd’hui. Dans ce contexte, le dixième anniversaire du motu proprio de Benoît XVI visant à normaliser la messe en latin selon le missel de 1962, n’est pas totalement anecdotique. La tendance lourde du goût des jeunes catholiques pour une certaine tradition se confirme de plus en plus clairement. […]

    Il serait temps que l’épiscopat français en prenne toute la mesure et laisse aux traditionalistes la place qu’il leur faut. Notamment en leur accordant des paroisses personnelles (seuls 4 évêques en ont accordées !), en leur prêtant des églises plus spacieuses et en acceptant de ces fraternité la droit d’exercer pleinement (et non, comme certains évêques, en limitant le nombre de prêtres autorisés à exercer dans leur diocèse…).

  • Quand notre société organise la traque des enfants trisomiques

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    De Sandrine De Schutter sur le site de LaLibre.be relayé par didoc.be :

    Pourquoi traquer les enfants trisomiques ?

    Une mère réagit à une nouvelle mesure du gouvernement. Celle-ci prévoit le remboursement presque intégral d’un test de dépistage de la trisomie 21, alors que plus de fonds devraient être débloqués pour le traitement de cette même maladie.

    Je veux hurler que ma petite fille blonde aux yeux bleus est un trésor ! Que chacun de ses progrès nous fait vivre un bonheur intense. Elle est trisomique, et alors ? Le budget consacré au dépistage précoce me dégoûte !

    C’est la douleur d’une mère, celle d’un enfant trisomique, que j’ai envie de hurler à la face du monde en apprenant ce matin, à la radio, que le test prénatal non invasif (ou « NIPT ») sera désormais remboursé, en totalité ou en très grande partie, à tous ceux qui y recourent.

    Le NIPT permet de dépister précocement la trisomie 21 avec un taux de certitude de 99,8 %. Actuellement, il coûte environ 290 euros. À partir du 1er juillet prochain, il devrait être presque intégralement remboursé. Pour assurer ce dépistage à grande échelle, traquer au mieux ces enfants trisomiques, quinze millions d’euros ont été débloqués. Quelque 100.000 tests par an sont annoncés : de quoi avertir (et prévenir) autant que possible de la naissance de ce que le ministre De Block appelle les mongoloïdes.

    Gestion sélective des naissances ?

    Ce test contribue à éviter à la mère une amniocentèse dangereuse, c’est vrai. Mais est-ce là l’objectif véritable d’un tel dépistage ? N’a-t-on pas plutôt fait un pas de plus dans ce qu’il est désormais convenu pudiquement d’appeler la « gestion sélective des naissances » ? La honte et le dégoût m’étreignent.

    Nous, parents d’un enfant trisomique, aurions tellement aimé recevoir du ministre de la Santé le même soutien : en remboursant la logopédie, les services d’aide précoce ou l’inclusion scolaire, par exemple. Mais avec un quotient intellectuel en dessous de 86 points (s’agissant de notre enfant), on ne veut pas investir : c’est grave.

    Je veux crier haut et fort que ma petite fille blonde aux yeux bleus est un trésor ! Que chacun de ses progrès est une vraie victoire qui nous fait vivre un bonheur intense : bien plus beau, bien plus vrai, bien plus profond, que tous les bonheurs éphémères inlassablement proposés par la société de consommation. Elle est trisomique, et alors ?

    Chaque jour, elle nous fait grandir

    À force de stimulations et de persévérance, notre fille suit une scolarité normale avec de l’aide, engrange les amitiés, apprend à lire et à écrire, nage, roule à vélo,… à son rythme. Investir en elle, c’est l’aider à progresser et à devenir autonome. Elle est profondément heureuse avec sa trisomie : c’est une autre réalité qu’il est bon de souligner, encore et encore. Pour cela, il lui suffit de se sentir aimée.

    Bien sûr, la vie n’est pas toujours facile. Ni la sienne, ni la nôtre. Mais quelle vie est facile ? Notre vie a du sens car elle est utile à un autre être, plus faible peut-être, mais qui a tant à nous apporter. Combien de personnes dépressives ne retrouvent-elles pas du sens à leur existence en s’engageant au service des autres ?

    À 9 ans, elle est rayonnante, pleine d’empathie et de joie. Elle rend ses frères et sœurs plus attentifs aux autres, nous fait tous grandir dans le don de nous-même, nous enseigne la patience et le courage. La vérité est que notre fille trisomique, jour après jour, continue à nous faire grandir en humanité.

    Pourquoi cette traque ?

    Alors je veux crier une nouvelle fois ma tristesse face à une société qui semble avoir définitivement démissionné face à la fragilité. Pourquoi traque-t-on ainsi les enfants trisomiques ? Parce qu’un avortement coûterait moins cher à la collectivité qu’en assurer la prise en charge adéquate ? La vie de ma fille vaudrait-elle moins que celle d’un autre ? Dois-je comprendre que la différence rend indigne de vivre ?

    Combien de temps faudra-t-il encore avant que je ne me voie reprocher un manque de conscience citoyenne en faisant le choix personnel de garder un enfant dont le handicap coûtera cher au reste de la population ? Combien de temps s’écoulera-t-il avant qu’on ne me considère comme l’égoïste n’ayant pas voulu tirer les leçons pourtant si simples d’un NIPT positif ? N’aurais-je pas manqué de solidarité avec le portefeuille de mon voisin ?

    Non, définitivement, une campagne de dépistage précoce de la trisomie 21, remboursement à la clé, n’est ni un progrès ni une avancée. Vers où allons-nous ? Faut-il être parfait pour rester en vie ? Allons-nous aussi supprimer les enfants atteints de mucoviscidose ? Ou ceux qui, plus tard, développeront un cancer ? Où nous arrêterons-nous ? Quelle société sommes-nous en train de construire ? Peut-être celle du mensonge, où une pratique eugéniste nous est vendue comme un simple test destiné à aider les parents à se préparer au mieux à la naissance de leur enfant. Mais de quoi parle-t-on ?

    Le manque d’accompagnement

    Une fois le syndrome de Down détecté, quelle information et quel accompagnement sont apportés aux parents ? Presque aucun. A-t-on vraiment le droit de décider de la vie ou de la mort d’un enfant dont personne ne nous dit le bonheur qu’il vivra et qu’il nous procurera au-delà de sa différence ? On a peur de ce qu’on ne connaît pas. Pourtant, nombreux sont les parents qui, après avoir découvert à la naissance la trisomie de leur enfant, après avoir encaissé ce qui fut assurément un choc, se sont relevés et n’imaginent désormais plus la vie sans cet enfant.

    Ce n’est pas du handicap que l’enfant trisomique et sa famille souffrent le plus. C’est d’être pointés du doigt. Alors, qu’il me soit permis de faire ici une confidence : mon mari et moi-même n’avons pas choisi de poursuivre une grossesse déjà bien entamée, mais d’adopter notre fille trisomique. Oui, d’adopter. Nous avons fait un choix, en pleine conscience. Un choix de vie qui est pour nous un vrai chemin de bonheur.

    C’est ce bonheur que je veux aussi hurler à qui veut l’entendre, plus encore que la colère qui m’habite face à cette traque honteuse qu’on appelle dépistage. C’est la joie qu’apporte notre enfant trisomique que je veux clamer à la société tout entière. Jusqu’à m’en époumoner.

    Cet article a été publié dans La Libre Belgique du 19-6-17 sous le titre « Ce n’est pas du handicap que l’enfant trisomique et sa famille souffrent le plus. C’est d’être pointés du doigt. » Sandrine De Schutter se présente comme maman.

    Source : http://www.lalibre.be/debats/opinions/ce-n-est-pas-du-handicap-que-l-enfant-trisomique-et-sa-famille-souffrent-le-plus-c-est-d-etre-pointes-du-doigt-opinion-59469955cd709410f324f151

  • Londres : revirement à l’hôpital Great Ormond street qui envisage de nouvelles possibilités pour traiter Charlie Gard

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    Lu sur le site d'Ouest-France :

    Trump et le pape pour le maintien en vie d’un bébé, l’hôpital revoit sa position

    L'hôpital pour enfants de Great Ormond street à Londres a annoncé ce vendredi qu'il allait examiner de nouvelles possibilités pour traiter Charlie Gard, un bébé atteint d'une maladie rare.

    L’hôpital pour enfants de Great Ormond street à Londres a annoncé ce vendredi qu’il allait examiner de nouvelles possibilités pour traiter Charlie Gard, un bébé atteint d’une maladie rare, quelques jours après les interventions du Pape et du président américain Donald Trump.

    Le petit Charlie Gard, onze mois, souffre d’une maladie génétique rare et son cerveau et fortement endommagé. Il ne peut plus bouger, ne voit plus, et n’est plus capable de pleurer ou de déglutir. Ses parents se battent pour l’emmener aux États-Unis où un traitement expériemental est en cours d’élaboration, pour financer le déplacement, ils ont lancé une cagnotte, dont l’objectif est déjà atteint.

    L’hôpital devait cesser de maintenir en vie le bébé, Charlie Gard, à la suite d’une décision de justice mais contre l’avis de ses parents. « Deux hôpitaux internationaux et leurs chercheurs nous ont indiqué ces dernières 24 heures qu’ils avaient de nouveaux éléments pour le traitement expérimental qu’ils avaient proposé », a expliqué l’hôpital dans un communiqué, indiquant qu’il allait les examiner.

    « Nous estimons, tout comme les parents de Charlie, qu’il est juste d’explorer ces éléments », a ajouté l’établissement.

    Soutien du pape et de Trump

    En avril dernier, un tribunal britannique avait estimé que les médecins devaient cesser de maintenir artificiellement en vie Charlie Gard, qui souffre d’une maladie génétique rare et dont le cerveau est fortement endommagé.

    Après avoir été porté devant la Cour d’appel puis la Cour suprême au Royaume-Uni, le jugement avait été confirmé en juin par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH), tandis que Connie Yates et Chris Gard, les parents de l’enfant, souhaitaient l’emmener aux Etats-Unis pour le faire soigner.

    Quelques jours après la décision de la CEDH, le Pape François et le président américain Donald Trump s’étaient exprimés. Dans un communiqué du Vatican, le pape avait demandé que le petit Charlie puisse être soigné jusqu’au bout : « Le Saint-Père suit avec affection et émotion l’affaire du petit Charlie Gard et exprime sa proximité à ses parents. » De son côté, Donald Trump affirmait dans un tweet que « les États-Unis seraient ravis d’aider le petit Charlie ».

  • La communauté Saint-Martin, une façon nouvelle d’appréhender le sacerdoce en réponse aux défis contemporains

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    D'Eléonore de Vulpillières sur aleteia.org :

    Au cœur des ordinations de la communauté Saint-Martin

    © EdV

    Cérémonie d'ordination : chaque prêtre présent impose les mains sur la tête du futur ordonné signe de communion et d’accueil. 

    Chaque année, la communauté Saint-Martin peut rendre grâce pour les nombreuses vocations sacerdotales qu’elle suscite. Ces ordinations extra-diocésaines, pour un ministère quasi diocésain, apparaissent par bien des aspects comme le résultat d’une façon nouvelle d’appréhender le sacerdoce, en réponse aux défis contemporains.

    Le samedi 24 juin, on eu lieu de nombreuses ordinations partout en France. À Evron, en Mayenne, la communauté Saint-Martin accueille trois nouveaux prêtres et huit diacres. De toute la France, mais aussi d’Autriche — en costumes tyroliens — et d’Allemagne, l’assistance est venue entourer les ordinants, Pierre Gazeau, Xandro Pachta-Reyhofen et Phil Schulze Dieckhoff. La messe, qui dure trois heures, est présidée par l’évêque de Laval, Monseigneur Thierry Scherrer. Au cours de son homélie, celui-ci exhorte les ordinants à être des « témoins de la miséricorde envoyés dans le monde », tout en soulignant l’importance de l’humilité dans le ministère sacerdotal. Un monde qui a besoin de « vrais prêtres », pas seulement pour eux-mêmes, mais surtout pour les autres. L’évêque rappelle que les nouveaux prêtres, tout en conservant leurs personnalités, bien particulières, se doivent d’être les « instruments dociles » du Seigneur, en étant « totalement remis à Dieu ». À la fin de la messe, le nonce apostolique en France, Luigi Ventura, prêtre depuis quarante-huit ans, prononce avec émotion un mot de remerciement à l’endroit de la communauté et de ses nouveaux prêtres.

    Lire la suite sur aleteia.org

  • Une année "pour Dieu" à Bruxelles avec l'Institut Sophia

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    2016_05_25_5745cff27e142.jpgUne année "pour Dieu" à Bruxelles avec l'Institut Sophia

    L’Institut Sophia à Bruxelles propose à des jeunes de 18 à 28 ans de prendre une année pour réfléchir à cette interrogation fondamentale et y apporter une réponse libre, personnelle : qui est Jésus pour moi ?

    Fort de son expérience de dix ans, l’Institut Sophia propose une formation de niveau universitaire centrée sur la lecture de la Parole de Dieu, la vie spirituelle, l’étude de la philosophie et la découverte de la culture.

    Grâce à l’accompagnement de laïcs engagés au sein du diocèse de Bruxelles et au soutien de l’Institut d’Études Théologiques (IÉT) où sont formés une centaine d’étudiants, un suivi personnel et académique est mis en place selon les besoins de chaque jeune.

    La Parole retentit partout et toujours, pour qui sait tendre l’oreille de l’âme. C’est alors que la réponse intime et personnelle peut jaillir peu à peu, lumineuse et libre, ouvrant à une vie intérieure féconde.

    Telle est la vocation de l’Institut Sophia !

    Voici le point de contact : Portable (Belgique) : 00 32 477 042 367

    Rentrée académique 23 septembre 2017

    institutsophia@yahoo.fr - http://www.institutsophia.org