Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 89

  • Sécularisation de la société et attrait morbide d’une société décadente pour l’islamisme

    IMPRIMER

    Lu sur le site web de « France Catholique » cette réflexion de William E. Carroll dans le Los Angeles Times :

    arton16706-a1591.jpg« Dans la tribune libres opinions du Los Angeles Times, juste avant son allocution à la conférence de la maison Blanche sur l’extrémisme, le Président Obama a signalé qu’en dernière analyse la lutte contre un fanatisme religieux comme celui de l’Etat islamique était un combat pour gagner « les cœurs et les esprits » afin d’empêcher dans le monde entier des individus de se radicaliser et de sombrer dans la violence. Parlant à l’ouverture de la conférence, le vice-président Joe Biden a également insisté sur l’importance de traiter d’urgence les problèmes économiques et sociaux profondément enracinés qui constituent un terrain fertile pour ceux qui veulent recruter des partisans de l’Etat islamique dans les sociétés occidentales.

    Bien qu’une meilleure intégration dans sa propre communauté puisse aider certains à résister au genre d’aliénation qui conduit à l’adoption d’idéologies radicales, il est beaucoup plus probable que le terreau du fanatisme religieux en Occident soit la sécularisation de la culture occidentale elle-même.

    Une culture qui confine (ou essaie de confiner) les convictions religieuses dans le domaine de l’expérience personnelle et subjective au lieu de reconnaître que la religion est davantage qu’une vision privée du monde, est une culture qui marginalise la religion et aliène donc les croyants qui considèrent que celle-ci concerne la totalité de l’existence humaine. La culture occidentale affirme trop souvent le caractère exclusivement séculier du débat public, et partant de la politique. Dans ce contexte les croyances religieuses ne sont ni bien accueillies ni même, dans certains cas, tolérées.

    Lire la suite

  • Inde : quand les hindouistes s'en prennent à Mère Teresa

    IMPRIMER

     

    Les hindouistes du RSS mettent en cause Mère Teresa, l’épiscopat catholique réagitLes hindouistes du RSS mettent en cause Mère Teresa, l’épiscopat catholique réagit (source)

    « L’œuvre réalisée par Mère Teresa aurait pu être bonne, mais elle était menée dans un but précis : convertir au christianisme les personnes à qui elle venait en aide. » Tels sont les propos qu’a tenus Mohan Bhagwat, chef du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS - Corps national des volontaires), le 23 février dernier au Rajasthan. Des propos mettant en cause la fondatrice ...

  • Confiance, j’ai vaincu le monde

    IMPRIMER

    Extrait de l’éditorial de Mgr Marc Aillet, évêque de Bayonne, dans Notre Église n°55 - Février 2015 :  

    48ed12281ae1f6453d2d5ec95b17e082_XL.jpg

      […] Quand Jésus inaugura son ministère public, il ne vint pas avec éclat et majesté, mais il se mit au rang des pécheurs, attendant son tour pour être baptisé par Jean dans le Jourdain. Désigné comme l'Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde, il n'avait pas besoin de ce baptême de repentir, mais par ce geste de son immersion, il annonçait prophétiquement la modalité de sa mission de salut : c'est par l'humiliation de la passion et la mort sur la croix, qu'il libérerait l'humanité.

    Nous aussi nous attendons un libérateur pour notre temps, dont le pape Benoît XVI avait identifié le problème majeur : « En ce moment de notre histoire, le vrai problème est que Dieu disparaît de l’horizon des hommes et que tandis que s’éteint la lumière provenant de Dieu, l’humanité manque d’orientation, et les effets destructeurs s’en manifestent toujours plus en son sein ». En gommant les racines chrétiennes de notre culture, en faisant l’apologie d’une conception matérialiste, hédoniste et relativiste de l’existence qui conduit à ce que le pape François a appelé « le grand vide d’idées auquel nous assistons en Occident », nous faisons le lit du fondamentalisme religieux et de tous les extrémismes. En effet, comme le Saint-Père le rappelait devant le Parlement européen, en citant le Pape émérite, « c’est l’oubli de Dieu, et non pas sa glorification, qui engendre la violence ».

    Ceux que l’on appelle les « islamistes radicaux », qui semblent rallier de plus en plus d’adeptes tant dans les pays à majorité musulmane qu’en France, où le nombre de conversions à l’Islam grandit, ont décidé de punir cette conception du monde qu’ils identifient de manière sommaire avec la civilisation chrétienne : c’est pourquoi les chrétiens, comme nous le constatons au Moyen Orient, au Nigéria ou au Pakistan, sont des cibles privilégiées de leurs exactions. Il s’agit pour eux de conquérir le monde à l’Oumma, en recourant à la violence la plus aveugle pour servir un idéal à la fois politique et religieux.

    Nous ne saurions répondre à cette grave crise par le seul recours à une laïcité qui accompagne ce que saint Jean Paul II a appelé « une apostasie tranquille et silencieuse ». Aujourd’hui, après les attentats du mois de janvier à Paris, on semble même avoir oublié les victimes désarmées au profit d’idées que l’on appelle pompeusement les « valeurs de la République » : « Maintenir vivante la démocratie en Europe demande d’éviter les « manières globalisantes » de diluer la réalité : les purismes angéliques, les totalitarismes du relativisme, les fondamentalismes anhistoriques, les éthiques sans bonté, les intellectualismes sans sagesse » (Pape François devant le Parlement européen). Aveuglés sur les vrais enjeux, on s’obstine à idolâtrer la liberté d'expression. Mais une liberté d’expression qui n'est pas au service de l'affirmation des droits humains les plus fondamentaux, comme le droit à la vie et le droit à la liberté religieuse, peut devenir destructrice : en sombrant dans l'insulte et la dérision, elle attise la haine, engendre la violence et érige le manque de respect de l'autre en principe du vivre ensemble! Les événements récents en ont apporté la navrante démonstration.

    Ni la violence, ni le laïcisme ne sont une réponse adéquate à la crise que nous vivons. La réponse des chrétiens est tout autre : c'est la grâce de l'Esprit Saint reçue au baptême ! Ce don est seul capable, en nous unissant réellement au Christ mort et ressuscité, de changer radicalement notre cœur, c'est-à-dire de le transformer à la racine, où se cachent les pensées perverses dont Jésus parle dans l'Evangile. On a beaucoup évoqué les islamistes radicaux ou radicalisés, qui exercent une violence inouïe au nom de leur croyance ou de leur religion. La radicalité du baptême se situe à un autre niveau, au plus intime de nous-même, dans la seule contestation qui soit efficace, celle qui s'attaque non aux autres, mais à la racine du mal qui est tapi dans les cœurs : une révolte d'amour contre l'esclavage des passions. En nous établissant dans une relation d'amitié avec le Christ, constamment nourrie par la Parole et les sacrements, la foi nous donne de vaincre le monde ! Alors, nous pourrons avec le Christ transformer l’histoire.

    + Marc Aillet

    Ref: Confiance, j’ai vaincu le monde

     JPSC

  • 21 coptes égorgés par l’ « Etat » islamique : sincères condoléances de l’Onu

    IMPRIMER

     

    coptes-Libye-ex1.jpg

    Qui a vu la vidéo de la monstrueuse exécution des 21 chrétiens coptes par les islamistes, entendu les cris des victimes égorgées comme les agneaux du sacrifice et leur sang sur la lame des couteaux brandis par les fous d’Allah  ne peut s’empêcher de trouver dérisoires les pieuses réprobations qu’elle suscite, alors que la presse d’opinion se focalise unilatéralement depuis plusieurs jours sur l’attentat de Copenhague. Pourquoi ? L’ONU y va, à son tour, de l’expression de sa  « profonde sympathie » aux familles endeuillées et de son appel au « dialogue » JPSC :  

    « 16 février 2015 – Le Conseil de sécurité des Nations Unies et le Secrétaire général Ban Ki-moon ont fermement condamné ce qui apparaît comme l'assassinat odieux et lâche en Libye de 21 Egyptiens coptes chrétiens par un groupe affilié à l'Etat islamique d'Iraq et du Levant (EIIL/Daech).

    Dans une déclaration à la presse publiée dimanche soir, les membres du Conseil ont estimé que « ce crime démontre une fois encore la brutalité de l'EIIL, qui est responsable de milliers de crimes et d'abus contre des personnes de toutes confessions, ethnies et nationalités ».

    Ils ont exprimé leur profonde sympathie et présenté leurs condoléances aux familles des victimes, au gouvernement de l'Égypte, ainsi qu'aux familles de toutes les victimes de l'EIIL.

    Les membres du Conseil de sécurité ont réitéré « leur ferme condamnation de la persécution d'individus et de communautés entières sur la base de leur religion ou de leur conviction ». Ils ont souligné à nouveau que « l'EIIL doit être vaincu et que l'intolérance, la violence et la haine, qu'il épouse doivent être éradiquées ».

    Le Conseil de sécurité a réaffirmé son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye, Bernardino Leon, et exhorté toutes les parties en Libye à s'impliquer de manière constructive dans ses efforts pour continuer un processus politique inclusif visant à relever les défis politiques et de sécurité auxquels est confronté pays.

    Selon le Conseil, « seule l'unité nationale et le dialogue, en vue de trouver une solution pacifique, peuvent permettre aux Libyens de construire leur Etat et leurs institutions, afin de vaincre le terrorisme et empêcher des crimes si graves ».

    Le Secrétaire général Ban Ki-moon a également fermement condamné ce crime et présenté ses condoléances aux familles des victimes et au gouvernement de l'Egypte.

    "Le Secrétaire général réaffirme que le dialogue en cours en Libye est la meilleure chance pour aider le pays à surmonter la crise actuelle", a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée lundi. »

    Ref : L'ONU condamne le meurtre de 21 Egyptiens coptes par Daech en Libye 

  • Les actes de christianophobie se multiplient en France

    IMPRIMER

    Source

    B99yhN2CAAAUdzW.png

  • Libye : 21 chrétiens coptes assassinés par les islamistes

    IMPRIMER

    Et on fait quoi ? Lu sur le site « aleteia » (JPSC) :

    ei-copts.jpeg"Une nouvelle vidéo publiée sur les réseaux sociaux confirme ces nouvelles atrocités commises par les djihadistes, cette fois en Libye.

    Ces pêcheurs avaient été enlevés aux environs de Kafr el-Sheikh, dans le nord de l'Égypte. Encore une fois, les victimes ont été vêtues d'orange et décapitées par des tueurs habillés de noir et au visage masqué, après avoir défilé le long d'une plage. Les criminels contre l'humanité de l'autoproclamé État islamique ont donc encore frappé, diffusant sur les réseaux sociaux l'exécution scénarisée de ces 21 chrétiens coptes.

    La vidéo diffusée ce dimanche est intitulée : « Un message signé avec le sang à la nation de la Croix », tandis qu'un bandeau en incrustation explique qu'il s'adresse au « Peuple de la Croix fidèle à l'Église égyptienne ennemie ». Des photos de ces otages avaient été publiées dans le dernier magazine diffusé par l'autoproclamé État islamique.

    Cette vidéo a été diffusée sur YouTube et sur un compte Twitter servant de relais à la propagande de ces assassins. La divulgation de cette nouvelle vidéo pose à vrai dire une autre question, technologique : comment peut-il être encore toléré, acceptable, voire seulement possible, que la vidéo d'une telle exécution soit librement diffusée et consultable sur YouTube, le premier des médias vidéo en ligne qui soit au monde, qui fête justement ses dix ans, et Twitter, l'un des plus célèbres réseaux sociaux ?"

    Ref. Libye : 21 chrétiens coptes assassinés par les islamistes

    Voir : Bientôt un califat à quelques encablures des côtes italiennes

  • Quand il faut se résigner à retirer le Saint-Sacrement des tabernacles

    IMPRIMER

    Les profanations se multiplient et l'évêque de Belley-Ars a décidé de recourir au retrait du Saint-Sacrement des tabernacles :

    ORDONNANCE SUR LES TABERNACLES PAROISSIAUX

    PASCAL ROLAND
    Par la grâce de Dieu et l’autorité apostolique du Saint-Siège
    ÉVÊQUE DE BELLEY-ARS

    Vu la lettre du vicaire général à tous les curés
    et le communiqué de l’évêché sur la profanation des tabernacles et le vol des ciboires,
    en date du lundi 09 février,
    Vu les canons 934, 937, 9381213 du Code de Droit canonique.

    DEMANDE

    À tous les curés de paroisse de procéder aux mesures suivantes :

    1. Le Saint-Sacrement sera retiré des tabernacles de toutes les églises et chapelles paroissiales et sera déposé en un lieu sécurisé.
    2. La porte de ces tabernacles restera ostensiblement ouverte.
    3. Pour les besoins de la prière publique ou privée, le Saint-Sacrement pourra être remis temporairement dans ces tabernacles à condition qu’une présence suffisante de fidèles soit assurée.
    4. Seuls feront exception à ces mesures les tabernacles métalliques bien fixés et munis d’une serrure résistante.

    Ces mesures entrent en vigueur à dater de ce jour et le resteront jusqu’à nouvel ordre.
    L’évêque forme le vœu que ces mesures exceptionnelles manifesteront à tous la gravité de ces faits et contribueront à décourager leur renouvellement.

    Donné à Ars-sur-Formans,
    Le mardi 10 février 2015,
    En la fête de sainte Scholastique.

     

    + Pascal ROLAND

     

  • Le martyre en "haine de la foi", une fausse évidence

    IMPRIMER

    1d09edc20071019101003197.jpgLe 24 mars 1980, Mgr Oscar Romero était assassiné par un commando opérant sur ordre du pouvoir dictatorial qui régnait au Salvador. Trente-cinq ans plus tard, Rome vient de reconnaître qu’il est mort martyr « en haine de la foi » (in odium fidei). Martyr en haine de la foi ? La chose est évidente pour les prêtres anglais dépecés sous Elisabeth Ière au nom de la lutte contre le catholicisme, ou les multiples curés, religieux et religieuses tués en raison de leur appartenance à l’Eglise lors de la guerre civile espagnole ou sous la Révolution française. Mais elle est plus complexe dans d’autres cas. La décision que Rome vient de prendre concernant Romero ouvre-t-elle une porte ou une vanne ? Le point de vue de Jean Mercier sur le site de « La Vie » :

    « Le 24 mars 1980, Mgr Oscar Romero était assassiné par un commando opérant sur ordre du pouvoir dictatorial qui régnait au Salvador. Trente-cinq ans plus tard, Rome vient de reconnaître qu’il est mort martyr « en haine de la foi » (in odium fidei).

    Cette précision du martyre « en haine de la foi » fait parfois débat en raison de la dissymétrie que l’on rencontre fréquemment dans le cas du martyre intervenu dans un contexte politique : si le martyr verse son sang au nom de sa foi et de Dieu, ses persécuteurs et ses bourreaux n’opèrent pas nécessairement, eux, selon la haine assumée de la foi chrétienne et de l’Eglise catholique. Dans le cas de Mgr Romero, c’est son prophétisme évangélique qui dérangeait le pouvoir politique. Mais il a été abattu en représailles à un plaidoyer très spirituel, la veille de son assassinat : « Il est temps d’obéir à votre conscience plutôt qu’à l’ordre du péché. Au nom de Dieu, au nom de ce peuple souffrant, dont les lamentations montent jusqu’au ciel et sont chaque jour plus fortes, je vous prie, je vous supplie, je vous l’ordonne, au nom de Dieu : arrêtez la répression ! » Par ailleurs, le fait qu’on l’ait tué en pleine messe lève l’ambigüité sur la haine contre la foi.

    A priori, le martyre présuppose la haine contre la foi, même si celle-ci n’est pas toujours spécifiée clairement dans le décret proclamant le martyre. La chose est évidente pour les prêtres anglais dépecés sous Elisabeth Ière au nom de la lutte contre le catholicisme, ou les multiples curés, religieux et religieuses tués en raison de leur appartenance à l’Eglise lors de la guerre civile espagnole ou sous la Révolution française. Mais elle est plus complexe dans d’autres cas... Thomas More meurt pour sa fidélité envers Dieu et l’Eglise, mais Henri VIII l’envoie à l’échafaud pour haute trahison. L’autrichien Franz Jägerstätter préfère mourir en 1943 pour ne pas désobéir à son Dieu, mais le Reich le condamne à mort parce qu’il refuse de porter les armes.

    Lire la suite

  • L'Inde, terre d'intolérance ?

    IMPRIMER

    Lu sur le site de La Croix (Claire Lesegretain) :

    En Inde, la police arrête 200 chrétiens

    Alors qu’ils manifestaient pacifiquement à New Delhi, jeudi 5 février, pour protester contre les attaques d’églises, plus de 200 catholiques ont été retenus dans un commissariat.

    « Ils n’avaient aucune permission de protester là », a justifié Mukesh Kumar Meena, officier de police à New Delhi, pour expliquer l’arrestation, jeudi 5 février, de 200 chrétiens. Ceux-ci venaient de commencer une « marche pacifique de protestation » dans les rues de la capitale indienne, au départ de la cathédrale catholique du Sacré Cœur vers la résidence du ministre de l’intérieur, Rajnath Singh.

    LES HOSTIES À TERRE

    Cette manifestation avait été convoquée par le diocèse de New Delhi après l’attaque, lundi 2 février, de la paroisse Sainte-Alphonse, dans le quartier Vasant-Kunj, au sud de Delhi, au cours de laquelle des individus avaient vandalisé l’église et profané le tabernacle, en répandant les hosties à terre. Cette attaque d’une église catholique, aggravée d’une profanation, était la cinquième dans la capitale de l’Inde depuis deux mois. « Le gouvernement fédéral doit prendre immédiatement toutes les mesures appropriées pour empêcher le renouvellement de tels actes contre les minorités religieuses », avait demandé dès le 2 février Mgr Kuriakose Bharnikulanagara, archevêque de l’éparchie syro-malabare de Faridabad.

    Le 4 janvier, c’était l’église catholique de la Résurrection dans le Secteur 6 de Rohini, au nord-ouest de New Delhi. Et le 1er décembre 2014, la paroisse Saint-Sébastien avait été victime d’un incendie, soupçonné d’être criminel. Pour protester contre l’augmentation de ces violences et contre la passivité de la police, le diocèse a donc appelé, jeudi 5 février, les fidèles à manifester « pour exiger du gouvernement que tous les lieux de culte soient sécurisés et que les enquêtes de justice soient menées jusqu’au bout afin d’arrêter les coupables », comme l’indique le communiqué diocésain.

    Lire la suite

  • Inde : sale temps pour les chrétiens

    IMPRIMER

    Inde : le nonce appelle à l'apaisement après les violences anti-chrétiennes (Radio Vatican)

    (RV) Au lendemain d’une énième attaque visant une église catholique, le nonce apostolique en Inde est sorti de sa réserve pour appeler à la lutte contre les discriminations et à la promotion du dialogue et de l’harmonie. Cet appel intervient dans un climat de fortes tensions et de violences anti-chrétiennes. Dernier épisode en date : une église catholique de New Delhi a été saccagée lundi matin par des assaillants qui ont ouvert le tabernacle, volé le ciboire et jeté les hosties à terre. Incendies criminels, messes perturbées par des jets de pierre, autels brisés, statues renversées… c’est la cinquième profanation en l’espace de deux mois contre un lieu de culte catholique, dans la capitale indienne. Les églises de New Delhi ont commencé à s’équiper en urgence de caméras de surveillance.

    Le nonce s’est donc efforcer d’apaiser les esprits. S’adressant aux 140 évêques indiens réunis en assemblée plénière à Bangalore, Mgr Salvatore Pennachio leur a rappelé que le témoignage chrétien doit toujours être offert dans un esprit de dialogue sincère et de respect, en harmonie avec les autres croyants, pour construire des ponts de fraternité et de solidarité pacifique dans une société meilleure. Le représentant du Saint-Siège s’est également adressé aux chrétiens pour qu’ils œuvrent en faveur de la communion entre tous les membres de la société civile, sans discriminations ni favoritismes.

    Les évêques demandent des mesures urgentes

    « L’Eglise indienne, a-t-il dit, doit continuer à lutter contre toutes les formes d’injustices et agir pour que tous les fidèles aient les mêmes droits et les mêmes chances ». Après les attaques contre les lieux de culte catholique, qui blessent les sentiments religieux, les évêques indiens ont publié une note demandant aux autorités de prendre des mesures urgentes et efficaces pour empêcher les actes de violences contre les minorités religieuses. Ils pressent les autorités de garantir la sécurité et la protection des chrétiens, d’autant que la recrudescence des violences anti-chrétiennes intervient alors que des élections locales sont prévues le 7 février.

    Le Secrétaire de la Commission épiscopale « Justice, paix et développement » s’est dit consterné par le silence du gouvernement. « L’Eglise élève la voix, mais elle n’obtient pas de réponse », a-t-il dit. De son côté, l’archevêque de New Delhi s’est dit convaincu que ces agressions sont bien planifiées et qu’elles s’inscrivent dans une campagne de haine et de propagande, menée par des groupes qui ont intérêt à briser l’harmonie religieuse et la paix sociale de la nation.

    Dans le reste du pays également, les chrétiens font face à différentes sortes d’agression. A la suite de l’arrivée au pouvoir en mai dernier de la droite nationaliste hindoue, les communautés chrétiennes se sentent à la merci des exactions commises par les hindouistes. De grandes campagnes de conversion à l’hindouisme ont d’ailleurs été lancées, encouragée par des parlementaires. 

  • Chine : la mort en détention d'un évêque de 94 ans

    IMPRIMER

    D'Eglises d'Asie :

    Mgr Shi Enxiang, mort en détention à l'âge de 94 ans

    Détenu au secret depuis 2001, Mgr Shi Enxiang serait mort à l’âge de 94 ans sans avoir recouvré la liberté. Avec un total de 53 années passées en détention, il aura passé plus de la moitié de sa vie en prison et en camps de rééducation par le travail. Mgr Côme Shi Enxiang, évêque « clandestin » de Yixian, dans la province du Hebei, serait mort à l’âge de 94 ans. Le conditionnel est de rigueur car la date exacte de son décès n’est pas connue, alors que ses proches l’ont annoncé samedi dernier, le 31 janvier, et attendent le retour de sa dépouille pour être certains de son décès. Mgr Shi avait été arrêté le 13 avril 2001, un Vendredi Saint, et était détenu depuis cette date au secret, sans qu’aucune charge n’ait été rendue publique contre lui.

    Selon les informations disponibles, la famille n’aurait pas été directement informée du décès. Il lui aurait seulement été dit qu’elle devait s’attendre à recevoir la dépouille de l’évêque le 1er février. Cependant, ni dimanche, ni aujourd’hui, le corps ou les cendres de Mgr Shi n’ont été rendus à ses proches. Les seules sources officielles faisant état du décès de l’évêque ont été plusieurs appels des responsables du comité du village de Shizhuang (‘village des Shi’), berceau de la famille Shi, s’enquérant auprès de la famille du fait de savoir si la dépouille de Mgr Shi était bien arrivée sur place. A l’agence Ucanews, Shi Chunyan, 42 ans, petite-nièce de l’évêque, a précisé : « Nous attendons que son corps ou ses cendres soit rapportés à Shizhuang, notre village familial, avant de décider de la suite des événements », ajoutant : « Mes parents et les autres membres de la famille de Mgr Shi éprouvent une grande tristesse. Pendant des années, ils ont essayé en vain de savoir où il était détenu ; et aujourd’hui, la réponse à cette question est qu’il est mort. »

    La semaine dernière encore, Yu Zhengsheng, l’un des sept membres du Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste chinois – l’instance suprême du pouvoir en Chine – était en visite dans le Hebei. Une visite effectuée du 29 au 31 janvier et au cours de laquelle il a rencontré des responsables catholiques à Baoding. Quatre des proches de l’évêque avaient fait savoir qu’ils saisiraient cette occasion pour demander des nouvelles de leur aïeul à ce très haut dirigeant. Ils n’en ont toutefois pas eu le loisir, ayant été interpellés par la police et placés en résidence surveillée durant trois jours dans une résidence gérée par le gouvernement.

    Lire la suite

  • Chine : l’Eglise plus que jamais verrouillée

    IMPRIMER

    Le Rapport mondial de Human Rights Watch dénonce le musellement croissant des voix critiques et le durcissement d’une répression tous azimuts sous la présidence de Xi Jinping. De Philippe Oswald sur le site « aleteia » :

    « Étrange tout de même, cette indulgence des dirigeants occidentaux pour la dictature rouge chinoise. Les Français, notamment, si prompts à faire la leçon à Poutine, multiplient égards et courbettes envers Xi Jinping. Serait-ce que l’argent n’a pas d’odeur, même pour des dirigeants socialistes ? La perspective de juteux contrats blanchirait-elle le président chinois aux yeux des représentants du « pays des droits de l’homme », si empressé à faire la morale au monde entier ?  

    « La campagne la plus dure de ces dix dernières années »

    On leur conseille la lecture du Rapport mondial 2015 de Human Rights Watch  rendu public à New York le 29 janvier. « Sous le président Xi Jinping, le gouvernement et le Parti communiste chinois ont lancé la campagne d’enquêtes, de détentions et de condamnations à caractère politique la plus dure de ces dix dernières années, marquant un virage radical vers une intolérance à l’égard des voix critiques », lit-on dans ce volumineux rapport sur la situation des droits de l’homme dans plus de 90 pays (la version anglaise comprend 656 pages et la version abrégée en français 186 pages).

    De bonnes vieilles méthodes communistes

    On peut douter qu’il s’agisse d’un « virage radical » tant ces bonnes vieilles méthodes sont inscrites dans les gènes communistes : pour prendre le pouvoir puis le conserver, tous les moyens sont bons, y compris un zeste de douceur et de persuasion le peu de temps que celles-ci restent payantes. Puis retour à la norme : la pure et dure dictature du prolétariat (celle d’un cercle plus ou moins large de prédateurs qui ne reculent devant rien pour garder le pouvoir). C’est ce qui se passe sous l’ère Xi Jinping : « La répression des voix critiques est la pire depuis dix ans et il semble qu’elle ne soit pas prête de s’arrêter », a commenté Sophie Richardson, directrice pour la Chine à Human Rights Watch. 

    Lire la suite