Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Hostilité au christianisme et à l'Eglise - Page 93

  • La Libye, entre embrasement et contre-révolution

    IMPRIMER

    Sur le site web de « La Croix », sous la signature de Marie Verdier (extraits) :

    La-Libye-aux-mains-des-milices_article_popin.jpg« Le sort du pays, encore incertain entre embrasement et contre-révolution, se joue toutefois ailleurs que dans les urnes : (…)

    Les Libyens doivent élire les 200 membres de la future chambre des représentants appelée à remplacer le Congrès général national (CGN), autorité politique et législative du pays, élue en juillet 2012 lors du premier scrutin libre de l’ère post-Kadhafi.

     Les Libyens vont-ils pouvoir voter ? 

      (…) Seuls 1,5 million de Libyens se sont inscrits sur les listes électorales, quand ils étaient 2,8 millions inscrits en 2012, sur une population de 6 millions. « Ce scrutin est totalement déraisonnable, la situation sécuritaire est très problématique. Nombre de bureaux de vote ne seront même pas ouverts », ajoute Taoufik Bourgou, politologue à l’université de Lyon-III.

    Le général Khalifa Haftar, qui mène une offensive anti-islamiste dans l’est libyen depuis le 16 mai, a annoncé une trêve pour le jour des élections, mais pas les milices islamistes, ce qui fait redouter un regain de violences dans la journée.

     Qu’attendre de ce scrutin ? 

     (…) Nul ne sait à quoi s’attendre avec ce futur Parlement. Les 1 628 candidats sont des « indépendants », aucune liste de parti n’était autorisée. Les alliances et les blocs au sein de la nouvelle instance se dessineront après les élections. « En quoi le nouveau Parlement sera-t-il plus légitime que l’actuel ? interroge Mattia Toaldo. Il n’y a même pas d’accord entre les différentes factions pour la reconnaissance des résultats. » 

     Y a-t-il un risque d’éclatement du pays ? 

    Tous les yeux sont tournés vers le général Haftar et sa « guerre pour la dignité » menée contre les islamistes. L’ancien chef d’état-major de l’armée libyenne dans les années 1970-1980, désavoué ensuite par le colonel Kadhafi, a passé vingt ans aux États-Unis, avant de revenir en Libye en 2011. « C’est un homme qui peut faire le pont entre l’Est et l’Ouest. Sa tribu, al-Farjani, est à cheval entre Cyrénaïque et Tripolitaine. Les chefs d’état-major des trois armées l’ont rallié, de même que plusieurs tribus et même certains fédéralistes, etc. », explique Medhi Taje.

    Lire la suite

  • L'honnêteté journalistique est-elle un souci de La Libre?

    IMPRIMER

    Nous avons relevé sur ce blog la mise au point faite par De Standaard au sujet de l'affaire des huit cents bébés qui auraient été retrouvés dans la fosse septique d'un couvent en Irlande. L'ombudsman du journal flamand, Tom Naegels, s'appuyant sur des informations plus crédibles, à mis en lumière le montage médiatique et mensonger qui a ébranlé l'opinion mondiale désignant une fois de plus l'Eglise catholique à la vindicte des "bonnes consciences". Des amis de notre blog se sont adressés à la rédaction de La Libre, et en particulier à son rédacteur en chef, pour leur demander si ce journal ne recadrerait pas la couverture de ces faits au vu des informations publiées par leur confrère flamand. Ils ont reçu des réponses dilatoires leur disant que plus tard, peut-être, on y reviendrait, ou encore que ces informations (pourtant relayées dans la presse anglophone notamment par Forbes), ne constituaient qu'une "opinion" émise par Tom Naegels. Que la Libre ne soit plus le media catholique de jadis, on le sait depuis longtemps, mais peut-être pourrait-on tout de même espérer que cette publication fasse preuve d'un véritable souci d'honnêteté journalistique...

  • Huit cents cadavres de bébés dans une fosse septique, vraiment ?

    IMPRIMER

    Lu sur didoc.be :

    Huit cents bébés dans une fosse septique? 

    L’ombudsman du journal De Standaard explique comment une information douteuse a fini par faire la « une » de la presse internationale.

    Quelle histoire choquante, révoltante, singulière et tout à fait suspecte que celle de ces huit cents cadavres de bébés que des religieuses irlandaises auraient jetés dans une fosse septique.

    Vous en avez certainement entendu parler, car tous les médias occidentaux, même The Washigton Post et The Guardian, ont relayé l’information la semaine dernière. Notre journal aussi. « 800 cadavres de bébés trouvés dans une fosse septique d’un couvent de religieuses irlandaises » titrait De Standaard Online le 3 juin, et le journal imprimé enchaînait le lendemain : « Des religieuses ont jeté 800 bébés morts dans une fosse septique ». En Irlande, la nouvelle a provoqué un débat social (et parlementaire) chargé d’émotions sur l’héritage du catholicisme et la mise sur pied d’une commission d’enquête. Des articles d’opinion ont également jailli çà et là, comme celui repris dans nos colonnes « Enlevez le couvercle de béton du passé » (paru initialement le 6 juin dans The Guardian), où l’on exhorte « l’Église » à « révéler où sont enterrés les autres cadavres ».

    Quatre lecteurs m’ont écrit en faisant la même observation : les preuves avancées pour une telle atrocité leur semblaient plutôt ténues. C’étaient toujours les mêmes que l’on retrouvait dans tous les articles publiés la semaine dernière sur cette affaire dans la presse internationale (aussi dans De Standaard) : une « historienne locale » a demandé les certificats de décès de 796 enfants morts entre 1925 et 1961 dans un home pour « enfants bâtards ». Elle n’a retrouvé la tombe que d’un seul d’entre eux. Elle suppose donc que tous les autres sont enterrés dans la propriété. Et d’évoquer le témoignage de deux hommes aujourd’hui adultes, qui se souviennent, enfants, avoir vu dans les années 1970 — soit il y a quarante ans — le couvercle fêlé d’une fosse où se trouvaient quelques ossements. Mais, malgré tous les débats, cette prétendue fosse commune n’a pas encore été retrouvée et encore moins ouverte jusqu’à présent.

    L’un des quatre lecteurs — qui m’a particulièrement aidé dans la rédaction du présent article — m’a envoyé une interview de la femme en question par le journal irlandais local Connacht Tribune du 13 février dernier, soit quatre mois avant que l’affaire ne soit divulguée à l’international. Là, il n’est pas question d’une historienne, mais bien d’une « femme au foyer » qui consacre ses loisirs aux recherches généalogiques. Elle a conclu à la présence des ossements dans une fosse septique par déduction : après avoir entendu parler du témoignage datant des années 1970, elle a consulté une vieille carte de 1891 et constaté que celle-ci indiquait une fosse de ce genre dans les environs où les enfants devaient alors se trouver d’après elle. Mouais.

    Ce même lecteur m’a également envoyé la version PDF d’un dépliant du comité d’action local, non daté mais clairement rédigé encore plus tôt, où il est question d’une collecte de fonds en vue d’ériger une plaque commémorative pour les enfants. Les explications de la même « historienne » y sont de nature beaucoup plus spéculative : « Peut-être n’a-t-on jamais tenu de registre (de l’endroit où les enfants ont été enterrés) ou celui-ci a-t-il été perdu depuis… Se pourrait-il qu’un grand nombre de ces enfants soient enterrés dans le petit champ situé à l’arrière de l’ancien home ? » Elle précise aussi que, à l’époque, le taux de mortalité infantile était de toute façon beaucoup plus élevé qu’aujourd’hui en Irlande.

    Entre-temps, la femme « déplore » que ses propos aient été déformés « par les médias ». La reconstruction de la manière dont une information locale sur une femme au foyer passionnée d’histoire régionale qui récolte des fonds pour une plaque commémorative crée soudain la sensation à l’échelle internationale montre bien comment un tel phénomène se produit. Bien que le premier article sur ce sujet soit déjà paru en février, ce n’est que le 25 mai que The Irish Mail on Sunday titre en manchette : « A MASS GRAVE OF 800 BABIES ». Tout comme son pendant anglais, The Mail est un journal bien connu pour le caractère douteux de ses informations ; la nouvelle ne suscite pas encore de réel émoi. Jusqu’à ce que le prestigieux quotidien The Washington Post décide quand même de la relayer le 3 juin. Les médias internationaux ont tôt fait de suivre le mouvement, tous avec la même combinaison de certitude absolue et d’incertitude absolue. À l’instar des autres médias cette semaine-là, De Standaard écrit que « les restes d’environ 800 cadavres de bébés ont été trouvés sur le domaine » et en même temps que « c’est la raison pour laquelle Corless suppose qu’ils ont tout bonnement été jetés dans une fosse ». Elle suppose que, mais, pour la presse, on les a vraiment trouvés.

    Si cela avait été des musulmans…

    « Les chiffres ravivent une fois de plus le souvenir d’une page très sombre de (l’histoire de) l’Irlande ultra-catholique », écrit ce journal. C’est bien entendu la raison du trouble causé par cette information. Une nouvelle prend de l’ampleur lorsqu’elle touche à un événement sous-jacent qui suscite de vives émotions et à propos duquel les gens estiment souvent qu’on leur cache des choses. Ces histoires sont toujours étouffées ! C’est tabou ! Mais, heureusement, on a des récits révélateurs comme celui-ci ! C’est aussi la raison pour laquelle ce genre d’informations sont moins rapidement remises en cause — ce serait comme douter de la validité de l’événement sous-jacent lui-même.

    Pas étonnant, dès lors, que différents blogs catholiques aient presque immédiatement tenu cette histoire pour suspecte. Cela fait partie de la même dynamique : le groupe visé a souvent l’idée tout aussi fausse que l’on ne trouve rien d’autre que ce genre d’histoires dans les journaux et que leurs adversaires culturels ne sont jamais traités aussi durement (« si cela avait été des musulmans, on n’aurait pas parlé de la sorte ! ») – si bien qu’ils se mettent quasi automatiquement, et parfois contre toute raison, à contester en bloc une information qui semble les stigmatiser en tant que groupe.

    Mais, dans ce cas-ci, ils avaient raison.

    Tom Naegels est l’ombudsman du quotidien De Standaard. Son article est paru dans l’édition du 10 juin sous le titre « Huit cents bébés dans une fosse septique ? Impossible ». Source :http://www.standaard.be/cnt/dmf20140610_01135529. Ce texte a été traduit du néerlandais par Pierre Lambert.

  • Les journalistes allergiques à la religion et tentés par la désinformation ?

    IMPRIMER

    Lu sur le site de La Vie :

    L'allergie des journalistes à la religion est-elle cause de désinformation ?

    LAURENCE DESJOYAUX 

    C'est en tout cas ce qu'affirme Ed Stourton, présentateur du programme du dimanche de la chaîne BBC 4. Pour lui, les médias britanniques ont un «angle mort» dès qu'il est question de religion, ce qui les conduit à de «catastrophiques incompréhensions» des évènements qui se déroulent dans des pays où la foi est très présente.

    Dans un entretien à Radio Times rapporté par The Telegraph, le présentateur, ancien reporter chevronné, déplore que les chaînes britanniques, à commencer par la sienne, aient développé une «allergie» à la religion, qu'elles considèrent comme une excentricité qu'il vaut mieux ignorer.

    Pour Ed Stourton, cet «angle mort» sur le religieux, peut provoquer de «catastrophiques erreurs dans la lectures des évènements», notamment concernant le Moyen-Orient ou les autres régions du monde où la religion joue un rôle essentiel dans la vie politique.

    Lire la suite sur le site de La Vie

    A titre d'exemple du travail de désinformation : l'affaire des huit cents bébés.

     

  • Pour une politique respectueuse d’une transcendance

    IMPRIMER

    foto-lc3a9onard (1).jpgDe Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, Primat de Belgique :

    « Comme beaucoup d’autres citoyens, je suis navré des nombreux abus commis actuellement en matière de démocratie parlementaire. Je pense à tous ceux qui atteignent le sens du couple et de la famille et le respect dû à la dignité de la personne humaine à tous les stades de son développement. Mais je pense aussi à l’enlisement affligeant d’une politique européenne, prolixe en règlements de toute sorte (parfois utiles, certes), mais manquant d’âme , de souffle et d’idéal. Comment les citoyens se passionneraient-ils  pour une politique européenne si bureaucratique, si mercantile ? Plus est en nous ! N’oublions jamais que la politique, au sens fort, est l’œuvre suprême de la raison et donc lieu majeur d’espérance(….)

    Comment promouvoir une vie politique de qualité ? Les chrétiens doivent y apporter leur contribution, en fonction de leurs convictions propres, ce qui mérite d’ailleurs le respect de tous. Car ce serait une grave erreur de vouloir exclure ces convictions de la vie publique, comme si, dans une société séculière, seuls les agnostiques et les athées avaient droit à la parole. Chacun, même dans une enceinte parlementaire, a le droit de faire valoir  ses convictions pourvu qu’elles soient argumentées et ouvertes au débat, selon les exigences mêmes de la raison.

    Mais comment cela est-il possible si, quelles que soient leurs options philosophiques (laïques, franc-maçonnes, agnostiques, athées, islamiques ou chrétiennes), tous ne reconnaissent pas ensemble qu’il y a un ordre idéal du juste qui transcende l’ordre politique ? Ces mots peuvent effrayer certains et réveiller la crainte d’une immixtion de la religion en politique. Mais qu’a signifié, en 1948, la Déclaration universelle des droits de l’homme sinon que l’humanité reconnaissait l’existence de droits qui ne dépendent pas du pouvoir politique, mais sont liés à l’humanité même de l’homme ? Bref, un ordre politique correct dépend de l’engagement de tous, quelles que soient leurs convictions, pour l’existence d’une loi naturelle précédant métaphysiquement toute loi positive. Sinon, sans le sens d’une transcendance, le danger nous guette d’une démocratie arrogante, estimant qu’un vote suffit à fonder le droit."

    In Mgr André-Joseph Léonard, Agir en chrétien dans sa vie et dans le monde,éd. Fidélité, Namur 2011, pp. 65 et sq.

    Petit rappel à la veille d’u n triple scrutin, régional, national et européen. JPSC

  • KTO: débat sur le film "Cristeros"

    IMPRIMER

     

    JPSC

  • Le Saint-Siège auditionné par le Comité de l’Onu sur la torture

    IMPRIMER

    Sur le site de l’agence Zenith :

    ROME, 2 mai 2014 (Zenit.org) - Le Saint-Siège souhaite « un dialogue serein et objectif » lorsqu'il présentera son Rapport sur la Convention contre la Torture (CAT) au Comité de la Convention, dans le cadre d'une « procédure ordinaire », les 5-6 mai 2014 (cf. Zenit du 15 avril 2014).

    Dans une note dont la traduction est publiée par Radio Vatican, le P. Federico Lombardi, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, met en garde en amont de la rencontre contre les « pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement ».

    En février dernier en effet, un rapport du Comité de l’ONU sur les droits de l’enfance avait accusé le Saint-Siège de violer la Convention des droits de l'Enfant et critiqué le Vatican pour ses positions sur l'homosexualité, la contraception et l'avortement (cf. Zenit du 5 février 2014).

    Pour le P. Lombardi, il s'agit d'une « manipulation » par laquelle les comités des Nations-Unies formulent « des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte ».

    Au contraire, le Saint-Siège souhaite « dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées et que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique » mais qu'ils restent « instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne ».

    En réaffirmant « son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants », le Saint-Siège précise qu'il a adhéré à la Convention en 2002, « pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde ».

    Le Comité de la Convention contre la Torture publiera ses observations sur les rapports des Etats auditionnés le 23 mai prochain.

    A.K. 

    Extraits de la note du P. Federico Lombardi:

    « La Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, à laquelle adhère de nombreux états, est un des principaux documents des Nations-Unies.(…) Pour évaluer l'importance de l'audition et la nature du dialogue entre la délégation et le comité, et vue la nature de la convention (qui touche principalement à la matière pénale ou carcérale, aux rapports judiciaires internationaux, etc) il importe de préciser au premier chef que le Saint-Siège a adhéré pour le compte exclusif de l’État du Vatican. Sa responsabilité juridique quant à l'application de la convention ne s'applique donc qu'au territoire et compétences de l’État vatican et non à l’Église catholique de par le monde (…).

    Dans le cadre de ses discussions avec les états signataires les comités des Nations-Unies formulent souvent des questions qui ne sont pas directement liées au cadre strict de la convention correspondante, mais à une interprétation extensive du texte. C'est par exemple ce qui s'est produit en janvier lors de l'audition devant le Comité pour la Convention sur la protection des mineurs. Ce genre d'intervention découle généralement des pressions exercées par des ONG fortement orientées idéologiquement dans l'opinion publique ainsi que sur les comités des Nations-Unies.

    En l'occurrence on avait agi dans les médias pour que les abus sexuels sur mineurs soient débattus lors de l'examen du Comité sur la torture alors que cela relève à l'évidence de celui sur les Droits de l'enfance. Il s'agissait à l'évidence d'une manoeuvre et d'une manipulation(…).

    Il faut donc espérer dialoguer de manière sereine et objective dans les limites des conventions et de leurs buts, afin que ces dernières ne soient pas dénaturées que leurs comités ne perdent pas de leur autorité sous quelque pression idéologique. De fait ils doivent rester instruments de progrès dans le respect et la promotion des droits de la personne. C'est ce que le Saint-Siège espère en vue du rendez-vous des 5 et 6 mai, en réaffirmant son ferme engagement contre toute forme de torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. »

    Les 5 et 6 mai à Genève : un remake de l’audition devant le Comité de la Convention sur la protection des mineurs ?

    A cet égard, l'’agence News.va a émis un signal « complémentaire » qui nuance celui de "Zenith" (extraits) :

    "Concernant la question des abus sexuels sur mineurs commis par des membres du clergé, le cardinal Sean O’Malley, archevêque de Boston (Etats-Unis) et président de la nouvelle commission anti-pédophilie instituée par le pape François, a déploré qu’il y ait “encore beaucoup de personnes qui ne voient pas cela comme un problème de l’Eglise universelle“. Au terme de la 1ère réunion de 3 jours au Vatican de ce nouvel organe, le 3 mai 2014, le haut prélat a estimé que “l’ignorance“ et le “déni“ étaient encore importants dans l’Eglise sur le sujet (…)

    C’est d’ailleurs pour aller à l’encontre de cette ignorance que la commission souhaite s’élargir, pour représenter d’autres zones géographiques, et accueillir plus d’anciennes victimes d’abus sexuels, volontaires pour faire avancer l’Eglise sur ce dossier. La commission n’écarte d’ailleurs pas l’idée de créer plusieurs groupes de travail pour avancer efficacement sur plusieurs aspects de ce dossier complexe".

    Et, selon le site « Riposte catholique » :

     « Le pape François va prononcer un discours le 10 mai prochain, aux dirigeants des 29 agences de l’Organisation des Nations Unies à l’occasion de leur réunion plénière à Rome le 10 mai prochain. Les observateurs considèrent cette rencontre comme un « moment crucial » pour le Saint-Père afin de rappeler quelques principes de la doctrine sociale de l’Église dont les agences de l’ONU se sont sensiblement éloigné, notamment en matière de défense de la vie. Selon une source anonyme du Saint-Siège rapportée par Edward Pentin, correspondant à Rome du National Catholic Register, le message devrait être « fort ». De son côté, Austin Ruse, président du Catholic Family and Human Rights Institute (C-FAM), estime que la rencontre « pourrait être très importante » et offrir au Saint-Père « l’occasion d’inviter les agences à revenir à ce qui les a fondé plutôt qu’à poursuivre un programme radical ». Il est bon de rappeler que, depuis près de vingt ans, le Saint-Siège ne subventionne plus l’UNICEF en raison de la promotion de l’avortement que mène cette agence ».

    Ici : Le pape François va s’adresser aux agences de l’ONU

     A suivre...

    JPSC

  • Les cours de religion menacés dans l’enseignement public luxembourgeois

    IMPRIMER

    Lu sur le site des médias catholiques belges : Les cours de religion sont menacés au Grand-Duché de Luxembourg. Plusieurs centaines de personnes ont donc manifesté samedi dernier pour défendre le maintien du choix entre cours de religion et cours de morale laïque.

    "Actuellement, deux cours sont dispensés dans les écoles luxembourgeoises: un cours d’instruction religieuse et un cours d’éducation morale et sociale. Mais le nouveau Premier ministre, Xavier Bettel, a décidé de mettre en place un cours sur les « valeurs », qui remplacerait l’enseignement de la religion.

    C’est le collectif « Fir de choix » (« Pour le choix », en Lëtzebuerger) qui a organisé cette manifestation. « Le cours d’instruction religieuse devra continuer à faire partie de ce choix. L’école se doit d’assurer l’accompagnement et la formation des jeunes dans leur recherche de sens. C’est pourquoi l’école a pour mission de transmettre une éducation globale qui ne se limite pas aux seules connaissances, et d’en assurer la qualité », écrivent les auteurs de la pétition contre le projet gouvernemental, qui rassemble actuellement 18.000 signatures. « Le libre choix actuellement garanti est l’expression d’un respect mutuel et d’une démocratie vivante », poursuivent les signataires.

    Pour ce gouvernement composé de partis laïcs (libéraux-socialistes-écolos), il est grand temps de réformer le dialogue entre l’Eglise et l’Etat au Luxembourg. Après les cours de religion, le gouvernement Bettel a déjà prévu de revoir le système de financement des cultes.

    Mais ces réformes ne passent pas très bien parmi la population, qui voit d’un mauvais œil cette « guéguerre » entre laïcs et catholiques. David Marques, éditorialiste du journal Le Quotidien, n’hésitait pas à écrire:  »Même au niveau des réformes sociétales, qui étaient censées former un des fers de lance de la nouvelle coalition, les résistances sont en train de se former. Les mois à venir ne s’annoncent donc pas de tout repos. »

    M.B (d’après La Croix)

    Ref. : Au Luxembourg, une manifestation pour défendre les cours de religion

    JPSC

  • François Hollande : des vœux sélectifs ?

    IMPRIMER

    PHOd1c20024-ca29-11e3-aba3-226d678fc316-805x453.jpgSe retranchant derrière la laïcité, François Hollande n'a pas souhaité une bonne fête de Pâques aux catholiques français. On se souvient pourtant qu'il avait adressé ses vœux aux musulmans de France pour la fête de l'Aïd. Deux poids, deux mesures ? De Gérard Leclerc  sur « Figarovox » :

    François Hollande n'a pas souhaité une bonne fête de Pâques aux catholiques français. Rien d'étonnant à première vue, car la France est un pays laïque. Néanmoins, on se souvient qu'il avait adressé ses «vœux de bonheur, de santé et de réussite aux musulmans de France» pour la fête de l'Aïd qui clôture le ramadan. Que vous inspire ce deux poids, deux mesures?

     Gérard Leclerc: Le salut aux musulmans de François Hollande est de nature opportuniste et politique. C'est une clientèle électorale essentielle au Parti socialiste, qui est en train de lui échapper à cause des réformes sociétales, et qu'il s'agit de bien soigner.

    François Hollande s'est éloigné du catholicisme, pourtant prégnant dans sa famille, et retranché dans un agnosticisme fermé à l'égard de toute inquiétude religieuse.

    Cela témoigne-t-il d'une hostilité particulière que vouerait le président aux catholiques suite à l'affaire du mariage pour tous, ou plus généralement une indifférence de la classe politique française à l'égard des catholiques?

    Je pense qu'il s'agit d'un problème propre à François Hollande, mais qui rejoint également une tradition et une culture française. Comme l'a souligné Samuel Pruvot dans son livre François, Hollande, Dieu et la République (Salvator, 2013), François Hollande s'est éloigné du catholicisme, pourtant prégnant dans sa famille, et retranché dans un agnosticisme fermé à l'égard de toute inquiétude religieuse.

    Il rejoint ainsi une tradition française positiviste née avec les Lumières qui ont eu en France une tonalité bien particulière par rapport à d'autres pays européens, celle d'une philosophie antichrétienne et anticatholique qui a débouché sur la déchristianisation entreprise par laRévolution française. De là provient l'ambiguïté fondamentale de la notion de laïcité dont on ne sait pas si elle traduit une neutralité du pouvoir ou la promotion délibérée d'un athéisme d'État.

    Le premier à avoir manifesté son hostilité à la mention des «racines chrétiennes de l'Europe», c'est Jacques Chirac, dans la lignée du radical-socialisme plutôt que dans celle du gaullisme

    De l'autre coté de la Manche, David Cameron s'est fait tacler par des intellectuels pour avoir parlé de l'Angleterre comme d'un «pays chrétien». Selon vous, David Cameron a-t-il raison d'assumer le caractère chrétien de son pays?

    Lire la suite

  • Des criminels nazis exfiltrés par le Vatican ?

    IMPRIMER

    Est-ce l'effet d'un pur hasard si la RTBF, en ce soir de Vendredi Saint, propose à ses téléspectateurs une émission qui met en cause l'Eglise catholique pour le rôle qu'elle aurait joué dans l'exfiltration de criminels de guerre nazis au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale ?  La présentation de cette émission sur la Libre durcit le propos en titrant purement et simplement : "des nazis exfiltrés en Syrie par le Vatican" et en ne craignant pas d'y mettre nommément en cause le pape Pie XII. En réalité, les faits rapportés dans cette émission par une journaliste ne constituent absolument pas un scoop. Le rôle joué par certains prélats, en particulier Aloïs Hudal, est bien connu et a été reconnu par le Vatican comme on pourra le lire dans cette information de la "Pave the Way Foundation" publiée sur le site de ZENIT.org le 26 juillet 2011 qui rend justice à l'action menée par le pape Pie XII pour sauver un maximum de juifs romains :

    Le représentant pour l’Allemagne de la fondation « Pave the Way Foundation », l’historien et chercheur Michael Hesemann, a découvert de nombreux documents originaux de grande importance lors de sa recherche dans les archives de l’église Santa Maria dell'Anima, église nationale de l’Allemagne à Rome.

    La découverte de ces documents a été annoncée par la Fondation Pave the Way, fondée par le juif Gary Krupp, et dont le siège se trouve aux Etats-Unis, dans une déclaration envoyée à ZENIT.

    « Beaucoup ont critiqué Pie XII pour son silence lors des arrestations et quand les trains, avec 1.007 juifs à bord, quittèrent Rome pour le camp de concentration d’ Auschwitz », rappelle Gary Krupp. « Les critiques ne reconnaissent même pas l’intervention directe de Pie XII pour mettre fin aux arrestations du 16 octobre 1943 ».

    Mais de nouvelles découvertes, ajoute-t-il, prouvent que Pie XII « est intervenu directement, en coulisses, dès le premier jour, pour faire stopper les arrestations, mais sans parvenir à arrêter le train au destin si cruel ».

    Selon une recherche récente du spécialiste Dominiek Oversteyns, il y avait 12.428 juifs à Rome le 16 octobre 1943.

    « L’action directe du pape permit de sauver la vie à plus de 11.400 juifs », assure le fondateur de la Fondation, expliquant que « dès l’annonce de ces arrestations, dans la matinée de ce jour-à, le pape s’était empressé de faire parvenir une protestation officielle du Vatican à l’ambassadeur allemand qui, savait-il, aurait sans aucun doute eu des résultats ».

    Le pape, raconte Gary Krupp, envoya alors son neveu, le prince Carlo Pacelli, chez l’évêque autrichien Alois Hudal, chef de l’église nationale allemande à Rome, qui, selon certains, entretenait des relations cordiales avec les nazis. Le prince Pacelli dit à Mgr Hudal qu’il était envoyé par le pape qui souhaitait qu’il écrive une lettre au gouverneur allemand de Rome, le général Stahel, pour lui demander de mettre un terme aux arrestations ».

    Voici ce que l’on peut lire dans la lettre de l’évêque Hudal au général Stahel : « A cet instant même, une autre source du Vatican [...] m’a rapporté que ce matin a commencé l’arrestation des juifs de nationalité italienne. Dans l’intérêt d’un dialogue pacifique entre le Vatican et le commandement militaire allemand, je vous demande de toute urgence d’ordonner l’arrêt immédiat de ces arrestations à Rome et dans les zones environnantes. La réputation de l’Allemagne dans les pays étrangers exige une mesure de ce type, mais aussi le danger que le pape proteste ouvertement ».

    Cette lettre a été remise en mains propres au général Stahel par un confident du pape Pie XII, le prêtre allemand Pancratius Pfeiffer, supérieur général de la Société du Divin Sauveur, qui connaissait personnellement Stahel.

    Le lendemain matin, le général répondit au téléphone : « J’ai transmis la question à la Gestapo locale, et à Himmler en personne qui a ordonné, au vu du statut spécial de Rome, l’arrêt immédiat de ces arrestations ».

    Ces faits sont confirmés également par le témoignage, lors de l’enquête, du rapporteur (haut juge) de la cause de béatification de Pie XII, le père jésuite Peter Gumpel.

    Le père Gumpel dit avoir parlé personnellement avec le général Dietrich Beelitz, qui était l’officier de liaison entre le bureau de Kesselring et le commandement d’Hitler. Le général Beelitz écouta la conversation téléphonique entre Stahel et Himmler et confirma que le général Stahel avait utilisé avec Himmler la menace d’un échec militaire si les arrestations s’étaient poursuivies.

    Les fascicules

    Un autre document, intitulé « Les actions directes pour sauver d’innombrables personnes de la nation juive », affirme que Mgr Hudal réussit – grâce à ses contacts avec Stahel et avec le colonel le baron von Veltheim – à obtenir que « 550 institutions et collèges religieux furent dispensés d’inspections et visites de la police militaire allemande ».

    Rien que dans une de ces structures, l’Institut Saint-Joseph, furent cachés 80 juifs.

    Ce document mentionne également l’implication « en grande partie » du prince Carlo Pacelli, neveu de Pie XII. « Les soldats allemands étaient très disciplinés et respectaient la signature d’un haut officier allemand... des milliers de juifs locaux à Rome, Assise, Lorete, Padoue, etc. furent sauvés grâce à cette déclaration ».

    D’après Michael Hesemann, il est évident que toute protestation publique du pape au départ du train, aurait provoqué la reprise des arrestations.

    Par ailleurs, il explique que la Fondation Pave the Way a sur son site web l’ordre original des SS d’arrêter 8.000 juifs romains, qui devaient être envoyés au camp de travail de Mauthausen – pour y être retenus comme otages – et non au camp de concentration d’Auschwitz. On peut penser que le Vatican pensait pouvoir négocier leur libération.

    On a également appris que le Vatican a reconnu que Mgr Hudal avait largement aidé certains criminels de guerre nazis à échapper à leur arrestation après la fin du conflit.

    Du fait de sa situation politique, l’évêque était persona non grata au Vatican, et reçut par ailleurs une lettre de réprobation du secrétaire d’Etat du Saint-Siège, le cardinal Giovanni Battista Montini (futur pape Paul VI), pour avoir suggéré que le Vatican aide les nazis à échapper à leur arrestation.

    Gary Krupp, directeur général de Pave the Way, souligne que la Fondation « a consacré beaucoup de ses ressources pour obtenir et diffuser publiquement toutes ces informations à l’intention des historiens et chercheurs. Mais curieusement, relève-t-il, aucunes des grandes voix critiques contre Pie XII n’a pris la peine de venir aux Archives du Vatican ouvertes (dans leur intégralité depuis 2006) pour des recherches à la source, ou n’ont cherché à accéder à notre site web gratuit, pour y consulter nos registres et ceux de Rome ».
     
    Gary Krupp espère sincèrement que les représentants des chercheurs de la communauté juive romaine entameront des recherches sur le matériel original qui se trouve à quelques pas seulement de chez eux.

    « Je crois qu’ils découvriront que l’existence aujourd’hui de celle que le pape Pie XII appelait ‘cette vibrante communauté’ est due aux efforts secrets de ce pape pour sauver chaque vie », souligne-t-il. « Pie XII a fait ce qu’il a pu, alors qu’il était sous la menace d’invasion, de mort, entouré de forces hostiles et d’espions infiltrés ».

  • Manuel Valls, Dieu, la République, les religions

    IMPRIMER

    PHOca95c66e-bb06-11e3-9365-27ddaa68b2f5-805x453 (1).jpgLe nouveau premier ministre a été ministre des cultes. Quel est son rapport à la religion ? Quelle est sa conception de la laïcité ?

    Décryptage, sur le site Figarovox, avec le journaliste et écrivain Samuel Pruvot. Samuel Pruvot est rédacteur en chef du magazine Famille Chrétienne. Il est l'auteur de l'ouvrage François Hollande, Dieu et la République (Salvator, 2013).

    Extraits :

    Quelle est la conception de la laïcité de Manuel Valls?

    Il a théorisé une laïcité de dialogue en pratiquant parfois une laïcité de combat. Manuel Valls fait partie des rares politiques qui ont pris le temps de réfléchir sur la laïcité. Il a publié en 2005 La laïcité en face (Desclée de Brouwer), en réponse au livre de Nicolas Sarkozy.

    Il n'est pas, je crois, dans le même état d'esprit qu'un Vincent Peillon qui donne l'impression de vouloir ressusciter les pires heures de la IIIe République. Il ne s'agit pas d'abord pour Manuel Valls d'éradiquer toute influence de l'Eglise catholique dans la cité. Valls a une mystique républicaine proche d'un Jean-Pierre Chevènement. Il croit à la nation, à la République, en la matrice de la Révolution française. En dépit de ses connexions avec le Grand Orient, il n'est pas fondamentalement hostile aux religions et aux catholiques en particulier.

    Quelles furent ses rapports avec les responsables religieux?

    L'expérience de ses relations avec les catholiques le démontre: c'est un homme qui peut pratiquer, dans la filiation d'un Jospin, une laïcité de dialogue. Il n'a aucun problème à discuter avec les responsables religieux. Manuel Valls est prêt à dialoguer dès lors qu'il s'agit de questions de fonctionnement, (bâtiments, fiscalité, formation, etc). En revanche, quand ça touche des sujets de société comme l'euthanasie ou le mariage pour tous, il se fera le héraut d'une laïcité de combat. Il ne lâchera rien et fermera toutes les écoutilles. Par sa gestion crispée et très rude de la Manif pour tous, il s'est mis à dos une bonne partie de l'opinion catholique (…).

    Il a théorisé une laïcité de dialogue en pratiquant parfois une laïcité de combat. Par sa gestion crispée et très rude de la Manif pour tous, il s'est mis à dos une bonne partie de l'opinion catholique.Vous avez écrit « François Hollande, Dieu et la République », où vous tracez le portrait d'un président de la République «décroyant». Qu'en est-il du nouveau Premier ministre?

    Manuel Valls n'est pas un dévot ou un Tartuffe mais pas non plus un militant athée. Pendant la guerre d'Espagne, le grand père de Manuel Valls (républicain antifranquiste et anticommuniste), a pris le gros risque de cacher des prêtres et des objets précieux de la paroisse. C'est un épisode que Manuel Valls assume et revendique. Il n'est pas républicain au point d'éradiquer l'Eglise! Dans le livre Manuel Valls, les secrets d'un destin de Jacques Hennen et Gilles Verdez, sa sœur Giovana livre ce «Nous allions à la messe le dimanche, je me suis demandé si Manuel n'allait pas faire le séminaire»,Giovana, la soeur de Manuel Valls témoignage: «Manuel voulait combattre, il voulait réaliser quelque chose d'important (…) Nous allions à la messe le dimanche, je me suis demandé si Manuel n'allait pas faire le séminaire. Mais cela s'est arrêté, il est rentré au parti socialiste». Manuel a été servant de messe, il connait l'univers catholique de l'intérieur. Il a même parfois été accusé d'être philo-catho! Il a par exemple voulu assister en 2012 à la béatification du père Louis Brisson à Troyes. Le magazine Famille Chrétienne l'avait alors interrogé sur les racines de la France et voici ce qu'il avait répondu: «La laïcité, ce n'est pas le refus des religions, du sacré. C'est l'acceptation de croire et de ne pas croire. La religion catholique est ancrée dans notre histoire, dans nos paysages, dans cette belle cathédrale». L'Humanité avait titré ensuite «Le ministre de l'Intérieur au bord de la crise de foi».

    Valls a donc deux visages. D'un côté, il s'inscrit dans une tradition anticatholique par ses reflexes de gauche. Mais je crois qu'il est surtout rétif aux dogmes et aux contraintes que feraient peser sur lui une institution. Mais il n'est pas pour autant dans l'athéisme primaire: il se déclare agnostique et ne ferme pas complètement la porte à la grâce. Mais la politique d'abord, Dieu ensuite...

    Réf : Manuel Valls, Dieu, la République, les religions.  Valls, maurrassien? à moins que ce soit plutôt napoléonide. Il a déjà prévenu qu’au fond « socialiste » n’était qu’une étiquette.  JPSC.

     

  • L’égalitarisme confusionnel

    IMPRIMER

    La rage égalitariste n'est pas morte avec la Révolution issue des « Lumières ». "Le retour à l'indifférenciation s'origine dans la rancoeur que l'athéisme nourrit envers les religions qui avaient institué la différence homme/animal comme un axe majeur de leur enseignement." De Jean-Michel Castaing sur le site « Liberté politique » :

    LE DESIR D'EGALITE est une terrible passion, qui peut faire tourner les têtes, et même, on sait cela en France, les faire tomber. Cette passion n'est pas morte avec Thermidor. Les Français se regardent, s'interrogent du regard silencieusement : à qui le tour d'être décapité ? Et si ce n'était plus à un monarque quelconque, fût-il laïc, ni à quelques ci-devant nouvellement déchus de leurs prérogatives ou de leur rang, de passer sous les fourches caudines des nouveaux épurateurs, mais à l’espèce tout entière ? Si le temps était en effet venu de priver le genre humain dans son ensemble de ses privilèges immémoriaux ?

    La rage égalitariste

    La rage égalitariste qui anime certaines idéologies de notre temps, ajoutée à leur obsession des discriminations, ne pouvait pas ne pas aboutir à ce résultat terrifiant : la volonté d'en finir avec la différenciation immémoriale, insupportable aux nouveaux « enragés », des espèces, des genres. C'est ainsi que des courants de pensée en sont arrivés à vouloir dénier à l'homme toute supériorité sur les bêtes. Le chat, le chien ne sont-ils pas déjà des êtres de compagnie ? Et si cette familiarité s'étendait à l'ensemble du genre « animal » ? La question de savoir si les bêtes ont une âme a-t-elle jamais été tranchée ?

    Après tout, pourquoi l'animal n'aurait-il pas autant de dignité que sapiens sapiens ?

    « Il est évident, même pour un aveugle, que l'on ne peut élargir à l'infini les droits de l'homme. Posés d'emblée comme universels, ils ne sont pas susceptibles de s'ouvrir outre mesure aux animaux, aux plantes, aux pierres et aux objets matériels ou virtuels. Les tentatives d'élargir l'universel humain à un universel inhumain reviennent à refermer l'universalité sur des fragments de particularités réelles ou imaginaires.

    Le procédé fait boule de neige. À chasser l'Européen de sa position ethnocentrique, on chasse l'homme de sa position anthropocentrique, bientôt l'être vivant de sa position biocentrique, pour aboutir à l'être minéral dans une position géocentrique ou l'être matériel dans une position matériocentrique. Pour être au clair sur cette exigence, le caillou aurait des droits à faire valoir aux hommes du fait, sans doute, de l'innocence dont le paraît Hegel [1]. »

    Lire la suite