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liturgie - Page 107

  • Attentat terroriste à Liège : des funérailles sous le signe de la Croix

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    L’évêque de Liège, Mgr Delville communique : « Les funérailles de Lucile Garcia et Soraya Belkacemi, les deux policières de la ville de Liège, tuées mardi 29 mai 2018, auront lieu au Centre funéraire de Robermont, mardi 5 juin à 10 h. en présence du Représentant du Roi et des autorités civiles. Elles seront présidées par Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, assisté de l’abbé Jean-Pierre Pire, doyen de Liège, et de M. Jean-Pierre Huyts, membre de l’aumônerie catholique du Centre funéraire.

    L’accès sera réservé aux membres de la famille et aux membres des services de police. Le ministre de la Sécurité et de l’Intérieur, M. Jan Jambon, remettra aux deux policière la Croix civique de 1e classe à titre posthume. Le chef de corps de la Police de Liège, M. Christian Beaupère, prendra la parole pour rendre hommage aux défuntes. La cérémonie religieuse sera celle du Dernier Adieu et se composera d’abord d’hommages des familles. Ensuite interviendra le rite de la lumière, par l’entrée du cierge pascal ; il sera suivi d’un rite de la Tenue de Service, soulignant le sens du service des policières défuntes ; il sera illustré par deux lectures choisies par les familles : la première lettre de Jean sur le thème de l’amour (1 Jean 3,14-20) et l’évangile sur la tenue de service (Luc 12,35-38). L’homélie sera assurée par Mgr Delville. Elle sera suivie de la bénédiction des corps et du défilé d’hommage des autorités et des participants.

    Il est demandé à chacun de s’associer à distance par la prière et le recueillement à cette célébration de funérailles, conçue dans un esprit de dignité, de gratitude et d’espérance. »

    Par ailleurs, selon « La Libre Belgique », les obsèques du tueur Benjamin Herman se dérouleront dans une église chrétienne :

    « L'église de On, à Marche-En-Famenne : c'est là que se dérouleront les funérailles de Benjamin Herman, le tueur de l'attaque de Liège qui a fait trois morts, selon L'Avenir.

    Le corps de l'assaillant, tué par la police peu de temps après avoir perpétré ces crimes, sera inhumé dans le cimetière de la commune.

    L'abbé du village de On, François Barbieux, s'est exprimé sur la démarche de la famille de celui qui se serait radicalisé en prison : "La famille a tout à fait conscience de l’inacceptable, mais elle doit faire le deuil d’un fils, d’un tonton, d’un petit-fils, qui est décédé de manière tragique, de par les actes qu’il a posés avant son décès et de par la manière dont il est décédé."

    La police sera présente en masse pour sécuriser ces funérailles. »

    Ref. Attaque de Liège : Les obsèques du tueur Benjamin Herman se dérouleront dans une église chrétienne

    Qu’est-ce qu’un rite funéraire de la tenue de service? le communiqué de l’évêché nous explique le sens chrétien susceptible de lui être appliqué.

    JPSC

  • Plus de 300 Liégeois réunis ce dimanche 3 juin 2018 avec l’évêque de Liège en l’église du Saint-Sacrement au Bd d’Avroy pour célébrer la Fête-Dieu selon le rite traditionnel

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    Plus de 300 personnes ont assisté à la Solennité de la Fête-Dieu célébrée selon la liturgie traditionnelle par Mgr Jean-Pierre Delville  en  l’église du Saint-Sacrement à Liège au Boulevard d’Avroy, à quelques mètres du lieu tragique des tueries de la semaine dernière, que le prélat à largement évoquées dans son homélie ci-jointe. La cérémonie était rehaussée par une très belle messe polyphonique interprétée  par le chœur liégeois « Praeludium » et le chant grégorien de la Schola Minor de Bratislava, qui avait fait le déplacement à Liège pour la circonstance.

    Voici le texte de l’homélie prononcée par l’évêque de Liège :

    " Chers Frères et Sœurs,

    DSC_0260.JPGLa Fête-Dieu, c’est la Pâque aujourd’hui, la Pâques pour moi, pour nous, dans la commuion au corps du Christ. Pâque, c’est la vie du Christ. C’est la Fête-Dieu, c’est notre vie dans le Christ. Comme le dit Jésus : « celui qui me mange vivra par moi ; celui qui mange ce pain vivra éternellement » (Jn 6,56-58).

    Le pape Urbain IV dans la bulle d’institution de la Fête Dieu écrivait en 1264 en insistant sur cette dimension de repas de l’eucharistie : « Sur le point de quitter (« Transiturus », en latin) le monde pour retourner à son Père, notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ, comme le moment de sa passion approchait, après avoir mangé la Cène en mémoire de sa mort, institua le souverain et magnifique sacrement de son Corps et de son Sang, donnant son corps en nourriture et son sang en breuvage ».

    Il ajoute une phrase, qui m’inspire beaucoup cette année, où j’ai écrit une lettre pastorale intitulée L’arbre de vie : « Ô très digne mémoire, dans laquelle nous célébrons celui qui est véritablement l’arbre de vie, et qui étant attaché sur l’arbre de la croix, a fait germer pour nous le fruit du salut ! »  Donc pour le pape Urbain IV, le Christ est l’arbre de vie qui est attaché sur l’arbre de la croix. Le pape lie l’arbre de vie à l’arbre de la croix. Il conclut que cela fait germer pour nous le fruit du salut. Nous évoquons donc la passion et les souffrances du Christ. Et nous découvrons que ce don de soi nous donne des fruits de vie. Le pape continue en disant : « En cette fête, la douceur de la joie se mêle avec l’effusion des larmes : car nous nous réjouissons en pleurant, et nous pleurons de tendresse et de dévotion en nous réjouissant ; nos larmes sont des larmes de joie, et notre joie s’exprime et se fait paraître par des larmes. » Il ajoute que cette célébration manifeste « la mort de notre propre mort, et la destruction de notre propre destruction ».

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  • La Fête-Dieu 2018 à Liège

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    sommet fête-Dieu.jpgPlusieurs centaines de personnes se sont réunies à la basilique Saint-Martin ce jeudi 31 mai pour la Fête-Dieu, en cette ville de Liège où le vœu de sainte Julienne a été exaucé pour la première fois : célébrer le don de l’eucharistie, sacrement qui nous rappelle les événements fondamentaux de la foi chrétienne, la mort et la résurrection du Christ. Mais cette année, l’ambiance était particulière à cause des événements survenus il y a quelques jours.

    Après la messe, la procession vers le centre-ville est partie avec quelque retard en raison d’un violent orage qui s’est abattu sur la Cité Ardente, symbole de cet orage de violence qui a secoué les habitants. La marche s’est terminée devant l’entrée de la cathédrale où la « Night Fever », le rendez-vous de prière régulier des jeunes, invitait à l’adoration, à la confession, au recueillement, à la solidarité avec les victimes de l’attentat.

    Dans un communiqué qui fait suite à cette célébration le service de presse de l’évêché écrit :

    « Quel contraste entre la joie de cette Fête du Corps et du Sang du Christ initiée à Liège, et cette chape de plomb qui s’est posée sur la ville le jour même des tueries. Et pourtant, les organisateurs de la fête « made in Liège » n’ont pas renoncé à maintenir les différentes manifestations. Au contraire, cette « actualité » a permis à Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, de faire le lien, lors de la messe à Saint-Martin, ce jeudi soir, entre le sang qui a coulé dans les rues de Liège et celui du Christ, versé sur la croix et symbolisé par le vin de l’eucharistie.

    Le jeudi saint, à la Dernière Cène, Jésus annonce à ses disciples, en présentant du pain et du vin, que son corps sera « livré », que son sang sera « versé pour la multitude », en signe de la « nouvelle Alliance ». Sa mort violente a été le plus grand don qu’on puisse imaginer : celui de Dieu qui donne sa vie par amour pour les hommes. Si la Croix avait été le dernier mot de cette histoire incroyable, le fait de se réunir chaque dimanche pour célébrer la messe n’aurait aucun sens, si ce n’est comme repas de commémoration d’un sacrifice inhumain.

    Ce n’est qu’à partir de la perspective de la Résurrection que les choses prennent leur vrai sens. Ce don ultime du Christ a trouvé une réponse auprès de Dieu. Il montre qu’on ne peut pas tuer l’amour, que la mort n’aura jamais le dernier mot pour celui qui croit en la Vie.

    C’était donc cela la grande intuition de sainte Julienne lorsque, au milieu du 13e siècle, elle a demandé l’instauration d’une fête d’action de grâce pour le don de l’eucharistie et de vraie « communion » avec Celui qui nous a montré le chemin de la Vie. Dans ce sens, les festivités de la Fête-Dieu représentent la réponse chrétienne au non-sens du terrorisme aveugle et sans merci, et cette réponse a déjà été souligné ce jeudi soir à Saint-Martin. »

    On ne peut mieux dire.

    Ce dimanche 3 juin à 10h00 c’est à l’église du Saint-Sacrement, au Boulevard d'Avroy,  que la Solennité du cette même fête du « Corpus Christi » sera célébrée par l’évêque de Liège dans le même esprit auquel chacun est invité à s’unir :

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    JPSC

  • La Fête-Dieu 2018 à Liège : dimanche 3 juin une journée exceptionnelle à l’église du Saint-Sacrement, de 10h00 à 18h00

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    Du 29 mai au 10  juin prochains, Liège célébrera la « Fête-Dieu » instituée au XIIIe siècle à l’initiative d’une sainte liégeoise : Julienne de Cornillon. Appelée aussi « Corpus Christi » ou « Saint-Sacrement », cette fête aujourd’hui universelle honore la présence réelle du Christ dans l’Eucharistie.

    Une série de manifestations religieuses mais aussi culturelles et touristiques sont inscrites au programme à Liège et ailleurs dans le diocèse.

    P6254068 (800x600).jpgA ce titre, l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville célébrera la Solennité de la Fête le dimanche 3 juin à 10 heures en l’église du Saint-Sacrement située au cœur de la Cité ardente (Bd d’Avroy, 132, face à la statue équestre de Charlemagne).

    L’office sera animé par un chœur grégorien slovaque, la « Schola minor de Bratislava » (dir. Sylvia Urdová) et l’Ensemble polyphonique « Praeludium » (dir. Patrick Wilwerth) accompagné par les cordes de l’orchestre de chambre « Darius ». A l’orgue : Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers. La cérémonie se terminera par la bénédiction du Saint-Sacrement et la vénération des reliques de sainte Julienne (Retinne, 1192-Fosses-la-Ville 1258).

    Le public pourra ensuite se partager entre une réception (accès gratuit) offerte en présence de l’évêque de Liège et une exposition de pièces du patrimoine muséal liégeois illustrant le thème de la Fête-Dieu. Cette exposition sera aussi animée par un diaporama projeté sur grand écran (De 12h00 à 18h00 – entrée libre).

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    Tous renseignements : 04.344.10.89  ou e-mail  sursumcorda@skynet.be

    Voir également ici:

    la Fête-Dieu à Liège, du 29 mai au 10 juin pour tous les goûts…

    et là :

    L’Office liégeois de la Fête-Dieu / Sainte Julienne de Cornillon présentée par Benoît XVI

  • Bernard Deheegher fait le bilan du 13e Festival triennal de Chant grégorien de Watou (4-13 mai 2018)

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    Lu sur le site « Pro Liturgia «  de Denis Crouan :

    Watou greg.-festival-watou.png« Le « Festival grégorien de Watou » (Belgique) s’est achevé. Notre ami Bernard Deheegher résume la façon dont il s’est déroulé :
    « A la fin de l’après-midi du dimanche 13 mai, nous avons chanté les vêpres de clôture du Festival, comme un adieu : “Feliciter, Feliciter, Feliciter, Tempora bona habeant.” Ce qui veut dire : “Beaucoup de bonheur, beaucoup de progrès, bonne chance ! Que viennent les temps heureux !” Et nous avons pris congé les uns des autres, remplis d’une émotion sacrée, pleins de joie et de gratitude, avec l’espoir de nous revoir en 2021.
    Watou 2018 prenait fin. Nous étions presque silencieux. Mais nous pouvons déjà porter sur cette édition un regard plein de reconnaissance car elle a pu se dérouler en beauté et harmonie, grâce au grand enthousiasme inspirant et porteur, manifesté par chacun.

    Avec au total 30 événements, à Watou et dans les villes partenaires, près de 10.000 places ont été occupées. Le soleil de printemps, qui a fait son entrée au début du Festival, nous a accompagnés jusqu’au dernier jour. L’édition 2018 s’est une nouvelle fois révélée comme un moment inoubliable. Le 15 mai, dans les pages nationales du journal flamand “Het Nieuwsblad”, le cœur du festival a été décrit comme suit : “Le chant grégorien connaît une renaissance. Les chants ne sont pas seulement un événement musical, ils possèdent quelque chose de mystérieux qui entraîne les jeunes. C’était plus qu’évident à Watou. La popularité grandissante de ce chant en a aussi augmenté le niveau d’exécution et ce, tant pour les groupes professionnels que les chœurs d’amateurs.”
    Cela dit, je voudrais aussi adresser mes remerciements à tous, y compris ceux que j’aurais oubliés :


    AUX SCHOLAS ET AUX ENSEMBLES PARTICIPANTS
    Leur composition était très variée : des ensembles professionnels et des scholas expérimentées ; des scholas de cathédrales ou des chœurs de jeunes. Ils sont venus d’Océanie, d’Asie, d’Europe et aussi d’Amérique du Sud. Et lors de chaque événement on a pu voir à quel point les chanteurs ont pu montrer leur appartenance au “biotope” de cette musique. Ils savaient, ils sentaient très précisément ce qu’ils faisaient : le chant grégorien était leur langue.

    AUX SPONSORS ET AUX DONATEURS
    Nous leur sommes très reconnaissants, car ils nous ont permis de financer notre festival.

    AUX 125 COLLABORATEURS BÉNÉVOLES
    Ceux que l’on pouvait apercevoir, nous les avons reconnus grâce au sourire permanent qu’ils affichaient sur leur visage, mais la plupart d’entre eux ont travaillé dans l’ombre, là où les visiteurs du festival n’avaient pas accès. Certains d’entre eux ont travaillé jusqu’à dix jours de suite à raison de dix heures par jour. Sans cette bonne centaine de bénévoles, il n’y aurait pas eu de festival. Cela aussi, c’est la merveille de Watou.

    AUX VILLES PARTENAIRES
    Nous avons été les hôtes de Grimbergen, Poperinghe, Coxyde, Anvers, Bruxelles, Wervik, Haringe, Houtkerque et Dunkerque. Les concerts y ont connu une grande affluence, dans des églises parfois pleines à craquer. Si le festival a pu se dérouler dans tous ces lieux, c’est grâce aux responsables et aux collaborateurs locaux qui y ont donné le meilleur d’eux-mêmes pour faire de ces concerts des événements uniques.

    AU PUBLIC ET À CEUX QUI ÉTAIENT DE CŒUR AVEC NOUS
    Vous, qui êtes venus pour écouter, nous avons apprécié au plus haut point votre présence et votre sympathie chaleureuse. Notez dans votre agenda que la radio de musique classique KLARA (90,30 FM) diffusera le 29 mai prochain,de 20 heures à 22h30, les deux concerts du 12 mai avec la participation des deux chœurs polonais, de Graces and Voices, de Psallentes et de Vox Clamantis (programme Klara Live).
    Enfin, je voudrais remercier tout particulièrement l’Association Saint-Grégoire du diocèse de Roermond aux Pays-Bas qui, en collaboration avec Mgr Lode Aerts, évêque de Bruges, m’a accordé une distinction pour les efforts accomplis sur le plan musical au service de la liturgie. Ce n’était bien sûr pas nécessaire, mais cela unit beaucoup de cœurs.
    Le Festival est un événement triennal, ce qui signifie que nous sommes déjà en route pour la quatorzième édition de 2021. Il a traditionnellement lieu autour de la fête de l’Ascension. Comme elle tombera cette année-là le 13 mai, le Festival se déroulera du vendredi 7 au dimanche 16 mai 2021. »

    JPSC

  • Pèlerinage de Chartres : le reportage de Boulevard Voltaire

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    Sur le « salon beige », encore un écho de ce pèlerinage de Pentecôte dont le succès étonnant a galvanisé près de 15.000 jeunes de Paris à Chartres :

    JPSC

  • Une messe au Katholikentag : danse liturgique ?

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    On connaissait les prêtres danseurs saliens (du latin salire, sauter)  de l’antiquité païenne sautant avec leurs lances et leurs boucliers en l’honneur du dieu mars, les processions dansantes au moyen âge  (dont il nous reste une trace avec celle d’Echternach) ou celles des petits acolytes avec leurs encensoirs dans  le rite congolais. Ici le mime des  lianes de la forêt  exécuté pendant la messe devant le cardinal Marx et les évêques allemands du » Katholikentag » a un côté plus surprenant, pour ne pas user d'un autre qualificatif :

    Ref. 13 mai, Katholikentag. Messe avec cardinal Marx et... danse devant l'autel

    JPSC

  • Le Cardinal Sarah aux 12.000 pèlerins de Chartres: terre de France, réveille-toi !

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    Lu ce commentaire de Gabrielle Cluzel sur le site « Boulevard Voltaire »

    « On peut décider de ne pas en parler. C’est, d’ailleurs, le choix d’une grande partie de la presse qui préfère, ces jours-ci, se concentrer sur Mai 68, le ramadan ou la poignée de bloqueurs d’université.

    Ce n’est pas les intéressés, d’ailleurs, que ça va déranger, leur génération ne regarde plus depuis longtemps la télé. Mais, disons-le tout de suite aux médias : il ne faudra pas, ensuite, aller se plaindre, les gars, s’ébaubir, pousser des oh, des ah (comme pour LMPT), « Menfin ! d’où sortent tous ces gens-là ? » quand ce mouvement de fond silencieux, cette jeunesse florissante, discrète, mais décomplexée – c’est ce qui fait la différence avec ses aînés -, sortira du bois pour telle ou telle cause, et que l’on ne pourra plus l’ignorer.

    Car cela viendra.

    Mai 68 a 50 ans, Daniel Cohn-Bendit, 73. Eux autres, les 12.000 pèlerins lancés sur la route de Chartres en ce week-end de Pentecôte par le pèlerinage Notre-Dame de chrétienté, ont 21 ans en moyenne. 30 pour le clergé qui les encadre.

    Ils rient, ils s’amusent, ils prennent des airs tragi-comiques pour contempler leurs ampoules, leur bronzage agricole et leurs cheveux en pétard après deux nuits sous la tente, comme tous les jeunes de leur âge. Et puis ils prient, ils chantent, ils s’agenouillent, ils souffrent, ils offrent, ils méditent, ils posent leur téléphone pour descendre, durant trois jours, au fond de leur âme, comme aucun jeune de leur âge.

    Ils ont affreusement mal aux pieds et horriblement mal dormi mais – allez comprendre – en redemandent chaque année, et ramènent en sus des copains au « pélé ». La liturgie y est, depuis toujours, en forme extraordinaire mais, par une porosité croissante, l’origine des pèlerins dépasse largement le cercle des chapelles dites « tradi ».

    Sur les réseaux sociaux, même les identitaires, qui ont habituellement la dent dure avec les cathos (naïfs, cuculs, gentillets), s’étonnent, admiratifs : « 12.000 jeunes rassemblés, Ô embrouille, Ô dégradation, pas un papier par terre. Comment ce miracle est-il possible ? Qui est ce peuple éduqué et respectueux ? Quelle est cette communauté qui n’emmerde personne ? », tweete Damien Rieu.

    La messe de clôture solennelle du lundi, en la cathédrale de Chartres, est comparable, mutatis mutandis, à la Rollex de Sarkozy vue par Séguéla : qui n’a jamais assisté à l’immense procession, sous les cantiques, de ce jeune clergé précédé par un interminable cortège de bannières, d’étendards et de statues de la Vierge, a un peu raté sa vie. La bonne nouvelle est que, dans l’Église, toute erreur a sa rédemption : il pourra y aller l’an prochain.

    Cette année, elle était célébrée par le cardinal Sarah, et cette présence symbolique, infiniment touchante, sonnait comme un juste retour des choses : dans son premier livre Dieu ou rien, sans renier sa culture familiale, il disait sa grande reconnaissance pour les missionnaires français : « Mon entrée dans la famille du Christ doit tout au dévouement exceptionnel des pères spiritains. Je garderai ma vie durant une immense admiration pour ces hommes qui avaient quitté la France, leurs familles et leurs attaches afin de porter l’amour de Dieu aux confins du monde. »

    Des dizaines d’années après, c’est lui qui vient transmettre le précieux dépôt à de jeunes Français pas plus vieux que le gamin qu’il était, c’est lui qui vient rendre son héritage à un peuple qui l’a oublié. Et il le fait d’une voix forte, sans ambages, avec des accents de Jean-Paul II au Bourget : « Terre de France, réveille-toi ! », « Peuple de France, retourne à tes racines ! » Il fustige un monde occidental pris en étau entre le nihilisme et l’islamisme, l’exhorte à prendre exemple sur ses ancêtres dont la foi a bâti ces cathédrales, demande aux jeunes d’être « les saints et les martyrs » de demain. Pour la langue de buis, ne pas compter sur lui. Le cardinal guinéen a secoué les puces, pour son bien, de l’Occident chrétien. Et si c’était cela, aussi, l’universalité de l’Église ? »

    Ref : Le cardinal Sarah aux 12.000 pèlerins de Chartres : Terre de France, réveille-toi !

    De ses voyages apostoliques sur le continent noir, le pape, aujourd'hui émérite, Benoît XVI avait déjà retenu ceci:

    La rencontre de Afrique avec sa joyeuse passion pour la foi est un grand encouragement. Là ne se perçoit aucun signe de cette fatigue de la foi, si répandue parmi nous, rien de cette lassitude de l'être chrétien toujours à nouveau perceptible chez nous. Malgré toutes les peines de l'Afrique, la joie d'être chrétien et le fait d'être soutenu par le bonheur intérieur de connaître le Christ donnent les énergies  pour se mettre à sa disposition sans se replier sur son propre bien-être : voilà  un grand remède contre la fatigue du fait d'être chrétien que nous expérimentons en Europe.

    Benoît XVI, discours à la curie romaine, 22/12/2011

    JPSC

  • Pèlerinage de Pentecôte Paris-Chartres: messe pontificale de clôture ce lundi à 15h00 en direct à Chartres

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    Avec une homélie vigoureuse du célébrant -le Cardinal Robert Sarah, préfet de la congrégation  romaine du culte divin-  prononcée dans une cathédrale archi-comble.

    JPSC

  • Vatican II : le moment du décrochage...

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    Du Salon Beige :

    Le concile Vatican II représente pour le catholicisme français (mais pas seulement) le moment du « décrochage »

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    C'est le constat auquel est arrivé Guillaume Cuchet, dans son ouvrage Comment notre monde a cessé d’être chrétienL'Homme Nouveau publie une intéressante discussion entre l'auteur, l'abbé Claude Barthe et l'historien Jean Chaunu. Extraits :

    "Je suis parti des données rassemblées par le chanoine Boulard qui était dans l’Église le grand spécialiste après-guerre des questions sociologiques et que les historiens connaissent bien, en raison notamment de la publication en 1947 de sa fameuse Carte religieuse de la France rurale, dite « carte Boulard », qui est un des documents les plus énigmatiques et les plus explicatifs de l’histoire de France. L’avantage de cette sociologie très modeste en apparence, qui s’est attachée à décrire la situation plus qu’à véritablement l’expliquer, est qu’elle permet de prendre le problème à la racine en commençant par compter et dater les phénomènes. Ce qui, paradoxalement, manquait le plus dans la littérature « scientifique » existante sur le sujet. Tout le monde avait des idées sur les explications, les interprétations, mais on paraissait avoir fait l’économie de la première des opérations historiographiques qui consiste à décrire précisément la situation et ses tendances.

    De vingt ans de comptabilité approfondie, entre, en gros, 1945 et 1965, Boulard avait conclu à la stabilité globale des taux dans la longue durée moyennant une pente légèrement déclinante, un peu déprimante, certes, parce qu’en dépit d’efforts répétés on n’arrivait pas à redresser les courbes, mais assez rassurante tout de même, parce qu’elle préservait a priori de toute mauvaise surprise. [...] En mettant en série tous ces sondages et en rendant leurs données comparables, il a mis en évidence une cassure dans la pratique religieuse survenue quelque part autour de 1965Il en a tiré une première conclusion : tout ne venait pas de 1968, comme on avait déjà tendance à le dire de son temps. [...] Je suis donc entré dans le dossier avec cette date en tête, 1965-1966, que j’ai retrouvée depuis dans toute une série de cas locaux que j’ai pu examiner. Comment expliquer une telle rupture dans une histoire qui est censée ne jamais en connaître ? Il faut bien qu’il y ait eu un évènement pour la produire et, si possible, un évènement religieux parce que, comme disait Lucien Febvre, l’histoire « religieuse » procède avant tout d’explications « religieuses » (même si la religion catalyse beaucoup de « social »). D’où la nécessité de faire la part de l’évènement conciliaire dans la rupture.

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  • La "nouvelle messe" injustement appelée "messe de Paul VI"...

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    Pour rétablir la vérité sur la réforme liturgique...

      la nouvelle messe injustement appelée "Messe Paul VI" !!!

    (Par Mgr J. Masson, le 1er octobre 2009)

    Mgr Masson commence par le témoignage du Père Louis Bouyer...

    Le Père Bouyer (1913 – 2004) fut pasteur luthérien jusqu'à la seconde guerre mondiale. Puis converti au catholicisme, il est devenu prêtre de l'Oratoire.

    Professeur à l'Institut catholique de Paris jusqu'en 1963, il a ensuite enseigné en Angleterre, en Espagne et aux USA.

    Deux fois nommé par le pape à la Commission internationale de théologie, il a été consultant au concile de Vatican II pour la Liturgie, la Congrégation pour le Culte et le Secrétariat pour l'unité des chrétiens.

    Il a écrit de nombreux ouvrages dont :

    Architecture et liturgie ; Autour d'Érasme ; La Bible et l'Évangile ; Le Consolateur ; Cosmos ; Du Protestantisme à l'Église ; L'Église de Dieu ; Figures mystiques féminines ; Le Fils éternel ; Gnôsis ; L'Incarnation et l'Église-Corps du Christ ; Le Mystère pascal ; Le Père invisible ; Le Rite et l'homme ; Sophia ou le Monde en Dieu ; Le Trône de la Sagesse ; La Vie de la liturgie ; La spiritualité du Nouveau Testament et des Pères.

    Le Père Louis Bouyer, de l’Oratoire a participé au concile Vatican II comme consulteur.

    Personnalité marquante du Mouvement liturgique (Le Mystère pascal, 1945) et promoteur de la réforme, il en dénonce violemment les déviations et les malfaçons dans les dérives postconciliaires (La Décomposition du catholicisme, 1968 ; Religieux et clercs contre Dieu, 1975) :

    « Ils ont alors en pratique substitué à la liturgie de l'Église et à la tradition vivante avec laquelle ils voulaient renouer une pseudo-liturgie quasiment fabriquée de toutes pièces...». II fustige la perte du sens des origines, du sens du sacré, et le mépris des clercs pour les fidèles :

    « Même ce qu'il y avait de bon dans la réforme liturgique a été appliqué d'une manière qui ne l'était nullement. »

    « Jamais on n'a imposé aux laïcs d'une manière aussi impertinente la religion des prêtres ou leur absence de religion... ».

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  • La Fête-Dieu 2018 à Liège : du 29 mai au 10 juin, pour tous les goûts

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    Pré-programme des festivités: cliquez sur les liens

    ci-dessous

    pour avoir plus d’informations.

    Mardi 29 mai

    20h00 Conférence d’ouverture: « Que nous apportent 2.000 ans de vie Eucharistique des Communautés Syriaques persécutées ? » par le père Fikri Gabriel, pasteur de l’Eglise Syriaque à Liège

    Mercredi 30 mai

    14h00-16h30 Adoration silencieuse au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon: « Demeurez en présence du Ressuscité au cours de longs silences où rien ne semble se passer » frère Roger Schutz, Taizé

    Jeudi 31 mai

    9h30  Laudes animées par les bénédictines, Collégiale Saint-Martin. 10h00-18h00  Journée d’adoration, Collégiale Saint-Martin.

    19h00  Eucharistie festive de la Fête-Dieu, présidée par Mgr J-P. Delville, évêque de Liège, Collégiale Saint-Martin.

    20h15 Procession solennelle

    21h30-24h00 NightFever & 1.000 bougies pour la paix, Cathédrale Conversion de Saint Paul.

    Vendredi 1 juin

    9h00 Eucharistie, Cathédrale Conversion de Saint Paul.

    9h30 Présentation de l’enquête « Mann hou ? La messe c’est quoi pour vous ? ». Cathédrale Conversion de Saint Paul.

    10h00-17h00 Journée d’adoration, animée par le Mouvement Eucharistique Liégeois (MEL), Cathédrale Conversion de Saint Paul.

    10h00-11h00 Adoration, méditations et prières à Jésus réellement présent, animée par le chanoine J. Bodeson, Cathédrale Conversion de Saint Paul.

    20h00 Conférence par Mgr J-P Delville : « La Fête-Dieu, sacrement du corps et du sang du Christ, fruits de l’Arbre de Vie », sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon

    Samedi 2 juin

    11e édition des Journées des Eglises Ouvertes le samedi 2 et dimanche 3 juin 2018 sur le thème « 1001 visages ».

    14h00-18h00 Balade contée « De la source sainte-Julienne à Retinne à l’ancienne léproserie de Cornillon où vécut sainte Julienne ».

    16h00 Procession de la Fête-Dieu autour de la chapelle de Tancrémont.

    18h00 Messe avec les clarisses au sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon

    Dimanche 3 juin

    Eglise du Saint Sacrement

    10h00 Solennité de la Fête-Dieu, célébrée selon le missel de Saint Jean XXIII par Mgr Jean-Pierre Delville et suivie d’une réception ouverte à tous.

    13h00-18h00 Exposition d’art sacré sur la Fête-Dieu, en partenariat avec le Trésor de la Cathédrale de Liège, église du Saint Sacrement.

    Sanctuaire de sainte Julienne de Cornillon

    10h15 Louange festive animée par la Communauté de l’Emmanuel

    11h00 Messe festive UP Outremeuse en plein air et pic-nique tiré du sac, présidée par le doyen Jean-Pierre Pire

    12h00-17h00 Adoration eucharistique, avec les clarisses.

    14h30 Projection du film « Le grand miracle », pour tous et enfants à partir de 7 ans. Le film d’animation qui vous fera vivre la messe autrement.

    16h30 Vêpres et Salut au Saint-Sacrement

    Sanctuaire Notre-Dame de Banneux

    10h30 Messe internationale présidée par le Cardinal Versaldi, Préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique

    14h00 Procession du Saint Sacrement dans le Sanctuaire suivie du Salut et la Bénédiction des malades, présidées par le Cardinal Versaldi, Préfet de la Congrégation pour l’éducation catholique

    16h00 Messe en français avec la participation de la chorale de la Vierge des Pauvres.

    Lundi 4 juin

    18h00 Eucharistie pour la fête de la bienheureuse Eve de saint-Martin, par Mgr Delville avec verre de l’amitié, collégiale saint-Martin

    Dimanche 10 juin

    10h00 Messe à l’église sainte-Marie des Anges et départ du pèlerinage en autocar
    11h00 Pèlerinage sur la tombe de sainte Julienne de Cornillon à l’abbaye de Villers-la-Ville

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    JPSC