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Réflexions à propos de la parution du livre Comment notre monde a cessé d'être chrétien, Anatomie d'un grand effondrement (Seuil, février 2018), un livre de Guillaume Cuchet.
Ce livre-diagnostic, qui vient à peine de sortir, fera date. L'auteur, professeur d'histoire contemporaine à l'université Paris-Est Créteil, entend préciser à quel moment et pour quelles raisons a commencé, en France, le recul spectaculaire du catholicisme.
Pour lui – et c'est sous cet aspect qu'il intéresse particulièrement Paix Liturgique – le catholicisme d'une population se mesure extérieurement, qu'on le veuille ou non, par sa pratique dominicale régulière, qui manifeste et entretient, avec bien entendu des variantes et des nuances, un attachement à l'Église et à son corpus doctrinal. À défaut de cette pratique, une culture chrétienne peut persister un certain temps (ainsi Emmanuel Todd, dans Qui est Charlie ? Sociologie d'une crise religieuse, Seuil, 2015, a montré que les anciennes provinces françaises catholiques avaient plus fortement manifesté contre l'Islam radical), mais par la force des choses cette culture catholique elle-même va disparaissant.
C'est entre 1965 et 1966, que la pratique dominicale a décroché, c'est-à-dire à la fin du concile Vatican II, alors que la réforme liturgique avait commencé. Guillaume Cuchet combat l'idée reçue qui veut que Mai 68 et l'encyclique Humanæ Vitæ de Paul VI condamnant la contraception, publiée en juillet 68, aient été les déclencheurs de ce décrochement. Ils l'ont accentué, mais il a eu lieu avant, en 1965.
> Ouverture du concile Vatican II par saint Jean XXIII.
Lu sur le site du Père Simon Noël, moine de l’abbaye de Chevetogne:
Jésus après son baptême s'est rendu au désert. Dans le jeûne il s'est préparé à sa mission publique. Il a certainement longuement prié et vécu dans l'intimité de son Père. Il a aussi affronté Satan et a triomphé des tentations et des suggestions diaboliques. En ce carême, nous sommes invités à aller au désert en compagnie du Christ pour y rencontrer Dieu et vaincre les forces du mal.
D'abord ce carême est un temps où nous devons revenir à Dieu de tout notre cœur. Le carême est le temps liturgique par excellence de la retraite de l’Église. Voici ce qu'on peut lire dans le prophète Osée : Maintenant je vais la séduire ; je la conduirai au désert et je parlerai à son cœur. Dieu ici parle à son peuple, personnifié par l'épouse infidèle. Le carême doit être pour chacun d'entre nous un temps de solitude et de silence. Nous devons passer ce temps dans la solitude de la prière, un cœur à cœur avec le Seigneur. Nous devons cultiver le silence intérieur afin d'entendre la voix de Dieu qui nous parle au plus intime de notre conscience. Le cardinal Sarah, venu visiter récemment notre pays, a écrit un livre intitulé La Force du silence. Si nous ne savons pas faire taire en nous toutes les voix du monde et de la chair, nous ne serons pas capables de communier avec Dieu dans l'écoute de sa Parole. Or c'est ce que Dieu veut pour nous, que nous puissions l'entendre nous dire l'essentiel, l'éternel. Cet essentiel est qu'il nous aime et veut nous donner le vrai bonheur, la vraie vie, la vie éternelle. Et qu'il attend de nous en retour notre amour et notre fidélité.
Une chose particulièrement recommandée durant le carême, c'est de méditer et de contempler la Passion du Christ. Relisons les récits de la Passion dans les 4 évangiles. Prions et méditons. Accompagnons le Sauveur dans les différentes phases de ses souffrances, depuis son agonie à Gethsémani jusqu’à sa mise au tombeau. Prenons le temps de nous arrêter pour contempler l'amour que Jésus a eu pour nous en souffrant pour nous sauver et nous obtenir le salut et le bonheur éternel. Apprenons ainsi à haïr le péché qui a été la cause de tant de souffrances pour le Fils de Dieu.
Mais dans ce temps de désert qu'est le carême, il est fort à parier que nous aussi nous rencontrerons la tentation. Si nous cherchons à nous rapprocher de Dieu, cela va exciter le diable contre nous. Jésus a été tenté juste après son baptême. Dans notre cas, le baptême ne nous préserve pas des tentations de la vie. Au contraire la vie du chrétien est une lutte permanente contre les convoitises de la chair et des séductions du monde. Voici selon l'épître aux Galates, une série de tentations qui menacent tout chrétien et ne croyons pas trop vite que cela ne nous concerne pas : Les œuvres de la chair sont bien connues : c'est l'impudicité, l'impureté, la débauche, l'idolâtrie, les maléfices, les haines, les discordes, l'envie, les emportements, les querelles, les divisions, les cabales, les jalousies, l'ivrognerie, les orgies et les choses semblables. Saint Paul ajoute ce grave avertissement : Je vous en avertis, ceux qui font pareille chose n'hériteront pas du Royaume de Dieu. Par contre voici comment le même saint Paul décrit la vie chrétienne : Quant au fruit de l'Esprit, c'est la charité, la joie, la paix, la longanimité, l'affabilité, la bonté, la fidélité, la douceur, la tempérance.
Le carême est un temps de prière et de combat spirituel, afin de nous préparer à la fête de Pâques, en ressuscitant avec le Christ à une vie nouvelle, une vie selon l'Esprit et non selon la chair. C'est un temps favorable, un temps de grâce pour travailler à la rédemption de notre âme. Nous sommes nés dans le péché mais Dieu nous offre sa grâce pour nous racheter et nous amender. Puisque nous sommes encore au début de ce temps, si nous ne l'avons pas encore fait, examinons soigneusement où nous en sommes dans notre vie spirituelle, notre vie de relation avec Dieu, et quels sont les efforts précis que nous avons à faire pour vivre davantage notre vocation chrétienne. Prenons des résolutions bien pratiques et bien concrètes, en nous demandant en conscience ce que Dieu attend de nous, au point où nous en sommes dans notre vie. Que notre fervente prière nous obtienne la grâce de ne pas nous décourager et de persévérer tout au long du carême, pour que la fête de Pâques soit pour nous celle de la victoire et du triomphe ».
Le plus long « trait » de l’année liturgique (psaume 90) se chante au 1er dimanche de carême (à écouter, demain 18 février 2018 à 10h.00, en l’église du Saint-Sacrement à Liège et interprété ci-dessous en "vieux romain"). Le trait se substitue à l’alléluia durant les temps de pénitence:
Qui habitat in adjutorio Altissimi, in protectione Dei caeli commorabitur
Celui qui se repose sur le secours du Très-Haut, sous la protection du Dieu du Ciel demeurera!
Dicet Domino: susceptor meus es, et refugium meum, Deus meus: sperabo in eum.
Il dira au Seigneur: "mon asile et mon refuge, c'esttoi, mon Dieu": j'espérerai en lui.
Quoniam ipse liberavit me de laqueo venantium et a verbo aspero.
Car c'est lui qui m'a libéré du filet des chasseurs, et de la parole haineuse.
Scapulis suis obumbrabit tibi, et sub pennis eius sperabis.
De ses ailes, il te couvrira et sous ses plumes tu espéreras
Scuto circumdabit te veritas eius: non timebis a timore nocturno,
Sa fidélité t'entourera d'un bouclier: tu n'auras rien à craindre de la terreur de la nuit,
a sagitta volante per diem, a negotio perambulante in tenebris, a ruina et daemonio meridiano
de la flèche qui vole pendant le jour, du complot qui se trame dans les ténèbres, de l'assaut que livrera le démon du plein jour.
Cadent a latere tuo mille et decem millia a dextris tuis: tibi autem non appropinquabit
Il en tombera mille à ton côté, et dix mille à ta droite; mais l'ennemi ne gagnera rien sur toi.
Quoniam angelis suis mandavit de te, ut custodiant te omnibus viis tuis.
Car à ses anges il a recommandé pour toi qu'ils te gardent en toutes tes démarches.
In manibus portabunt te, ne unquam offendas ad lapidem pedum tuum.
Sur leurs mains ils te porteront, pour que jamais tu ne heurtes la pierre avec ton pied.
Super aspidem et basiliscum ambulabis, et conculcabis leonem et draconem.
Sur l'aspic et le basilic tu marcheras et tu fouleras aux pieds le lion et le dragon.
Quoniam in me speravit, liberabo eum: protegam eum, quoniam cognovit nomen meum
Parce qu'en moi il a mis son espérance, je le délivrerai: je le protégerai parce qu'il connaît mon Nom
Invocabit me et ego exaudiam eum: cum ipso sum in tribulatione.
Il m'invoquera et moi je l'exaucerai: je suis avec lui dans la tribulation.
Eripiam eum et glorificabo eum: longitudine dierum adimplebo eum, et ostendam illi salutare meum.
Je le délivrerai, je le glorifierai: d'une longue suite de jours, je l'assouvirai et je lui ferai voir mon salut.
Depuis le mois de novembre 2017, le pape François consacre ses audiences générales du mercredi à la liturgie de la messe. Le 31 janvier 2018, il a prononcé sa huitième catéchèse à ce sujet. Nous vous proposons de parcourir aujourd'hui les différents points qu'il a examinés au cours de ses 4 premières interventions – celles des 8, 15 et 22 novembre 2017 et celle du 13 décembre 2017 – au cours desquelles il a voulu rappeler l'importance de l'assistance à la Sainte Eucharistie.
1) Audience du 8 novembre 2017 (source) Nous commençons aujourd’hui une nouvelle série de catéchèses, qui portera le regard sur le « cœur » de l’Église, c’est-à-dire l’Eucharistie. Il est fondamental pour nous chrétiens de bien comprendre la valeur et la signification de la messe, pour vivre toujours plus pleinement notre relation avec Dieu. … Au cours des prochaines catéchèses, je voudrais apporter une réponse à certaines questions importantes sur l’Eucharistie et la messe, pour redécouvrir, ou découvrir, comment à travers ce mystère de la foi resplendit l’amour de Dieu. … À travers ces catéchèses que nous commençons aujourd’hui, je voudrais redécouvrir avec vous la beauté qui se cache dans la célébration eucharistique et qui, une fois dévoilée, donne tout son sens à la vie de chaque personne. … Un thème central que les Pères conciliaires ont souligné est la formation liturgique des fidèles, indispensable pour un véritable renouveau. Et c’est précisément là également le but de ce cycle de catéchèses que nous commençons aujourd’hui : croître dans la connaissance du grand don que Dieu nous a donné dans l’Eucharistie. ... Nous ne pouvons oublier le grand nombre de chrétiens qui, dans le monde entier, en deux mille ans d’histoire, ont résisté jusqu’à la mort pour défendre l’Eucharistie ; et ceux qui, aujourd’hui encore, risquent leur vie pour participer à la messe du dimanche. … Si nous ne pouvons pas célébrer l’Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre, notre vie chrétienne mourrait. ... L’Eucharistie est un événement merveilleux dans lequel Jésus Christ, notre vie, se fait présent. Participer à la messe signifie vivre encore une fois la passion et la mort rédemptrice du Seigneur. … Il faut enseigner aux enfants à bien faire le signe de la croix. C’est ainsi que commence la messe, c’est ainsi que commence la vie, c’est ainsi que commence la journée. Cela veut dire que nous sommes rachetés par la croix du Seigneur. Regardez les enfants et enseignez-leur à bien faire le signe de la croix.
2) Audience du 15 novembre 2017 (source) Pour comprendre la beauté de la célébration eucharistique, je désire tout d’abord commencer par un aspect très simple : la messe est prière, elle est même la prière par excellence, la plus élevée, la plus sublime, et dans le même temps la plus « concrète ». En effet, c’est la rencontre d’amour avec Dieu, à travers sa Parole et le Corps et le Sang de Jésus. C’est une rencontre avec le Seigneur.
Dans l’Eglise dite latine, quarante ans de préventions réciproques ont éloigné les uns des autres les fidèles (clercs et laïcs) acquis à l’une ou l’autre des deux formes légitimes de célébration de la messe romaine. Au mieux, ils se tolèrent, tout en s’ignorant : les uns sont imperméables à la sacralité propre à la forme extraordinaire (tout en s’extasiant parfois lorsqu’ils assistent à une liturgie orthodoxe grecque ou slavonne) et à la richesse de ses symboles, les autres se raidissent face à l’effacement excessif de la verticalité du culte et de son aspect sacrificiel dans la forme ordinaire, telle qu’elle est couramment célébrée.
Dans son motu proprio « Summorum Pontificum » du 7 juillet 2007 et la lettre qui accompagne celui-ci, le pape Benoît XVI, après avoir reconnu l’égale légitimité des deux formes du rite romain, plaidait pour qu’elles s’enrichissent mutuellement. C’est à ce titre que le cardinal Robert Sarah, actuel préfet de la congrégation romaine du culte divin et des sacrements, espérait initier une réforme de la réforme de Paul VI. Il s’est malheureusement heurté à une opposition frontale du pape actuel qui souhaite, au contraire, diversifier encore davantage les célébrations dites ordinaires et barrer ainsi la route à toute convergence centripète.
La décentralisation préconisée a néanmoins ceci de positif qu’elle n’empêche pas les évêques diocésains de suivre l’intuition de Benoît XVI et du Cardinal Sarah. Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon a généreusement appliqué dans son diocèse la lettre et l’esprit du motu proprio « Summorum Pontificum ». Dans le n° 294 du mensuel « La Nef » , il évoque cette expérience avec Christophe Geffroy (JPSC):
La Nef – Comment avez-vous reçu en 2007 le Motu proprio Summorum Pontificum ?
Mgr Dominique Rey – J’ai reçu Summorum Pontificum filialement. Cet acte juridique visait à mettre un terme aux souffrances de ceux qui, dans l’Église, désiraient prier avec les anciens rites liturgiques et qui en avaient été privés jusque-là. Il s’agissait aussi de faire un acte de réconciliation pour apaiser les divisions du passé. Comme évêque, il était clair pour moi que le Motu proprio établissait de nouvelles dispositions juridiques pour le rite ancien, valables pour toute l’Église de rite latin, et par conséquent pour mon propre diocèse.
Quel bilan tirez-vous, dix ans après, de son application ?
Dans le diocèse de Fréjus-Toulon et dans beaucoup d’endroits il a été appliqué largement et sans susciter de controverse. Les fruits sont réels. La liturgie ancienne nourrit des communautés ou des paroisses en croissance numérique, et attire des jeunes. Cela participe d’une légitime diversité parmi toutes les communautés chrétiennes en communion avec leur évêque. Bien sûr, Summorum Pontificum n’a peut-être pas été parfaitement appliqué partout en France. Ma propre expérience m’a montré que la confiance et la générosité ne vont pas sans reconnaissance, et ont créé une fraternité et une communion plus profondes dans le diocèse. Je m’efforce d’accompagner personnellement les groupes qui vivent de la forme extraordinaire. Ces communautés rencontrent des défis. Mais ma conviction est claire : elles font partie de la solution dans l’Église d’aujourd’hui, pas du problème.
Comme toute fête du calendrier chrétien, le mercredi des cendres, par lequel débute le carême, se situe en référence à la fête des fêtes qu’est Pâques qui célèbre le passage de la mort à la résurrection du Christ. Fête tellement importante qu’elle est célébrée durant cinquante jours (de là vient le mot Pentecôte), et qu’elle est précédée d’une préparation de quarante jours. Le mot "carême" est la contraction du mot latin quadragesima, qui signifie quarantième -sous-entendu : jour, le quarantième jour étant le jour de Pâques.
Cette préparation est un temps de cheminement spirituel, tout entier orienté vers Pâques, pour ceux qui se préparent à être baptisés à la veillée pascale et pour tous les fidèles. Il est marqué par le jeûne (privation), la prière et le partage (charité, solidarité), et pas seulement comme pratique à observer - d’ailleurs le plus discrètement possible mais véritable démarche spirituelle. La durée de quarante jours est à mettre en relation avec les 40 jours de Jésus au désert précédant sa vie publique, eux-mêmes en relation symbolique avec les quarante ans de traversée du désert par les Hébreux avant l’entrée en Terre promise.
C’est pour tenir les quarante jours de jeûne et de privation, en dehors des dimanches qui sont toujours jour de fête et de résurrection - même en temps de Carême - que le début de celui-ci fut avancé au mercredi avant le 1er dimanche de carême. La cendre évoque la faiblesse de l’homme (cf. Genèse 3, 19 "Souviens-toi que tu es poussière…"), elle évoque aussi le péché et la fragilité de l’homme (cf. Sagesse 15, 10 ; Ézéchiel 28, 18 ; Malachie 3, 21) et son regret du péché (cf. Judith 4, 11-15 ; Ézéchiel 27, 30). Pour les chrétiens, l’imposition des cendres est, avant tout, un rite pénitentiel dont la signification est portée par la phrase que prononce le prêtre en faisant le geste :
"Ne tarde pas, dit le Seigneur, convertis-toi à Dieu, et ne diffère pas de jour en jour." Ce sont les paroles de Dieu et non les miennes; vous ne les avez pas entendues de moi, mais moi je les entends avec vous : "Ne tarde pas, dit-il, convertis-toi au Seigneur." Mais toi tu réponds : "Demain! demain!" (dans le latin du texte : "Cras! cras!") Quel croassement de corbeau! Comme le corbeau envoyé de l'arche n'y est pas revenu et, maintenant qu'il est vieux, dit encore : Demain! demain! C'est le cri du corbeau : tête blanche et coeur noir. Demain! demain! c'est le cri du corbeau : le corbeau n'est pas revenu à l'arche, la colombe est revenue. Qu'il se perde donc, le croassement du corbeau, et que se fasse entendre le gémissement de la colombe." (saint Césaire d’Arles, Ve siècle)
Domine, non secundum peccata nostra, quae fecimus nos: neque secundum iniquitates nostrae retribuas nobis (Psaume 102,10)
Seigneur, ne nous traitez pas selon les péchés que nous avons commis, ni selon nos iniquités
Domine, ne memineris iniquitatum nostrarum antiquarum: cito anticipent nos misericordiae tuae, quia pauperes facti sumus nimis
Seigneur, ne vous souvenez plus de nos iniquités anciennes, que vos miséricordes se hâtent de nous prévenir: car nous en sommes venus au dénuement le plus extrême
Adjuva nos, Deus salutaris noster: et propter gloriam nominis tui, Domine, libera nos: et propitius esto peccatis nostris, propter nomen tuum
Aidez-nous, Dieu de notre salut: et, pour la gloire de votre Nom, Seigneur, libérez-nous : et pardonnez nos péchés, à cause de Votre Nom.
1ère messe depuis 6 ans à l'église de Deir Ezzor (source)
A Deir Ezzor, ex-fief de Daech en Syrie, une messe a été célébrée samedi dans une église encore marquée par les combats.
Deir Ezzor a été le théâtre de violents combats, d'abord lorsque les rebelles ont conquis une partie de la ville en 2012, une situation qui a encore empiré quand le groupe Etat islamiste a pris le contrôle de la région en 2014. L'armée syrienne a repris la ville en novembre 2017.
Consolation et espoir
La cérémonie de samedi, à laquelle ont aussi assisté des religieux musulmans, a été célébrée par le patriarche d'Antioche syriaque orthodoxe Ignace Ephrem II Karim. Il a présidé la cérémonie derrière une petite table recouverte d'un tissu blanc, l'autel de l'église ayant été fortement endommagé. «C'est un sentiment indescriptible pour nous de prier dans une église presque détruite, qui est une consolation pour nos coeurs et un message d'espoir pour les habitants de la ville afin qu'ils reviennent et participent à sa reconstruction», a-t-il dit.
On estime à environ 3000 le nombre de chrétiens qui vivaient à Deir Ezzor avant la révolution syrienne de 2011. Shadi Tuma, 31 ans, est resté dans sa ville natale malgré les combats. «Les temps difficiles subis par Deir Ezzor ont poussé les familles à partir, mais j'étais déterminé en mon for intérieur à rester», a-t-il confié à l'AFP. «Il y aura toujours une coexistence à Deir Ezzor. Les chrétiens seront toujours présents», a-t-il promis.
La majeure partie de la ville est pour l'instant impraticable: immeubles détruits, électricité intermittente et absence d'eau potable.
La résurrection du christianisme en Russie après 70 ans de congélation soviétique devrait interpeller l’Occident apostat et l’Eglise romaine postconciliaire.
Plain-chant, orgue et violon le dimanche 4 février 2018 à 10h00
(Liturgie de la Sexagésime)
Introït du dimanche de la Sexagésime :
Antienne
Exsurge , quare obdormis Domine ? exsurge, et ne repellas in finem : quare faciem tuam avertis, oblivisceris tribulationem nostram ? Adhaesit in terra venter noster : exsurge, Domine, adjuva nos et libera nos.
Lève-toi, pourquoi dors-tu Seigneur ? Lève-toi, ne nous repousse-pas pour toujours. Pourquoi détournes-tu ta face, as-tu oublié notre tribulation ? Notre ventre est collé à la terre : lève-toi Seigneur, aide-nous et délivre-nous.
Verset : Deus, auribus nostris audivimus : patres nostri annuntiaverunt nobis. O Dieu, nous l’avons entendu de nos oreilles, nos pères nous l’ont annoncé…
"Quel avenir pour la mouvance Ecclesia Dei ? L’un des facteurs qui invite à la réflexion est la possible réintégration de la Fraternité Saint-Pie X dans la pleine communion ecclesiale.
On parle de « mouvance Ecclesia Dei » car il s’agit d’une réalité polymorphique : communautés religieuses, sociétés de vie apostolique de droit pontifical, prêtres diocésains isolés ou constitués en associations cléricales. Certaines de ces communautés sont des dissidences de la Fraternité Saint-Pie X (Fraternité Saint-Pierre, Institut du Bon Pasteur), d’autres étaient liées à la Fraternité Saint-Pie X jusqu’en 1988 (le Barroux), d’autres ont toujours été indépendantes de cette Fraternité (Fontgombault, Dominicaines du Saint-Esprit, Chanoines réguliers de la Mère de Dieu) tandis que d’autres encore viennent d’un horizon différent (Fraternité Saint-Vincent Ferrier) ou, fondées après 1988, développent une spiritualité propre (Institut du Christ Roi). L’insertion diocésaine peut être mise en valeur (Missionnaires de la Miséricorde divine, Association Totus tuus). N’oublions pas les laïcs présents dans ce créneau par leurs publications, éditions, écoles, etc.
Ces réalités ecclésiales se réfèrent toutes au Motu proprio Ecclesia Dei du 2 juillet 1988, qui demandait aux évêques d’appliquer de façon large et généreuse les concessions des traditions liturgiques antérieures accordées en 1984, concessions qui sont d’ailleurs devenues un véritable droit reconnu à partir du Motu proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007. Au plan canonique, certaines de ces communautés relèvent du Saint-Siège, via la Commission pontificale Ecclesia Dei ou via la Congrégation pour les Instituts de Vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique ; d’autres sont de droit diocésain. Le ministère proprement dit s’exerce d’ailleurs toujours sous l’autorité de l’Ordinaire du lieu.
Ces communautés, pour nous focaliser sur elles, ont maintenant leur histoire propre, valorisent leur charisme spécifique. Certains parmi leurs membres ont voulu accueillir positivement les enseignements conciliaires selon la fameuse « herméneutique de la réforme dans la continuité de l’unique sujet-Église » ; d’autres donnent un assentiment minimal à Vatican II et préfèrent se référer à un moment donné de la théologie de l’Église. Certains excluent de célébrer la forme ordinaire du rite romain tandis que d’autres l’acceptent en pratique. La mosaïque – plus que la nébuleuse – Ecclesia Dei dans son ensemble manifeste une vitalité certaine au plan vocationnel, en comparaison notamment du nombre de séminaristes dans les diocèses. S’il est difficile de donner des chiffres, on peut estimer qu’en France, la couverture du terrain (prêtres, fidèles, églises, écoles) par la mouvance Ecclesia Dei est au moins aussi importante que celle de la Fraternité Saint-Pie X qui bénéficiait pourtant d’une avance de vingt ans. Ce qui signifie concrètement que la Fraternité Saint-Pie X, près de trente ans après les sacres de 1988, n’a plus le monopole pastoral dans ce créneau.
Voici donc deux courants qui convergent apparemment dans la manière de célébrer le sacrifice eucharistique mais qui sont assez fondamentalement dissemblables dans leur rapport aux évêques et au Magistère actuel, dans la conception qu’ils se font de la mission de l’Église dans le monde de ce temps.
"Après la nouvelle traduction du Pater Noster, plus conforme au latin, voici le Credo revisité. La commission épiscopale pour la liturgie et la pastorale sacramentelle est en train de finaliser la traduction du nouveau missel, attendue depuis 2002 (16 ans !). Celle-ci devrait être présentée lors de l’Assemblée plénière de printemps de la Conférence des évêques de France, avant d’être soumise à Rome pour validation.
Dans les nouvelles traductions, on trouve la fin du “de même nature” et le retour bienvenu du “consubstantiel”. On se demande avec amusement si les intégristes n’ont pas pris le pouvoir au sein de l’épiscopat… Le « de même nature que » est en effet incomplet théologiquement. Selon le catéchisme de l’Église catholique, le Père et le Fils ne se contentent pas de partager une même nature divine. Ils sont de la même substance (homousios), et que le Fils est donc « consubstantiel » au Père. Ils sont un seul Dieu, et non pas deux personnes qui seraient simplement de même nature.
La version en français du missel de 2002 a déjà été votée trois fois par les membres de la CEF. Il y a quelques mois, les évêques n’attendaient plus que le feu vert du Vatican. Pour régler les derniers points, ils avaient délégué un représentant chargé de traiter avec la congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements en la personne de Mgr Bernard-Nicolas Aubertin. Mais en septembre, le Motu proprio Magnum principium du pape François, accordant une plus grande marge de manœuvre aux conférences épiscopales, est venu changer la donne. Les responsables de la traduction du texte se sont mis d’accord pour relire une dernière fois leur travail. Une fois que la commission aura terminé son travail, elle doit une nouvelle fois le présenter aux évêques, certainement lors de l’Assemblée plénière de printemps de la CEF. Il sera ensuite envoyé à Rome afin d’obtenir une simple « confirmation » (confirmatio, en latin), et non plus la « reconnaissance » (recognitio) autrefois nécessaire, nouveauté introduite par le récent Motu proprio. Il n’y a donc pas de date prévue à ce stade pour la publication du nouveau missel en français, mais celle-ci pourrait intervenir en 2019.
Autre modification discutée actuellement, celle concernant l’Orate fratres, actuellement caviardé : « Prions ensemble, au moment d’offrir le sacrifice de toute l’Église. Pour la gloire de Dieu et le salut du monde » pourrait faire place à une formulation plus proche du texte latin : « Priez mes frères afin que ce sacrifice qui est aussi le vôtre soit agréé par Dieu le Père tout-puissant. Que le Seigneur reçoive de vos mains ce sacrifice à la gloire de son nom. Pour notre bien et celui de toute Sa Sainte Église. »
Peut-être l'avez-vous appris par divers canaux (CathoBel, événement Facebook...), dans trois semaines, le 7 février, à l'église Notre-Dame de Stockel (Woluwe-Saint-Pierre), le Cardinal Robert Sarah, Préfet de la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements, donnera une conférence sur son ouvrage d'entretiens sur la foi : « Dieu ou rien ».
Ce proche collaborateur du Pape François est beaucoup sollicité à travers l'Europe et le monde et les personnes qui l'ont lu ou écouté témoignent d'un discours clair et attentif aux nécessités de notre temps, tout en portant une attention toute particulière aux périphéries, qu'il a lui-même côtoyées de façon toute personnelle dans le petit village animiste, en Guinée, où il est né et a grandi.
Il concélébrera la messe avec le Cardinal De Kesel à 18 h 30.
Cet homme, que saint Jean-Paul II appelait son « bébé évêque » (qu'il est devenu à 34 ans !), viendra pour la première fois en Belgique, à laquelle il s'est pourtant déjà généreusement intéressé en accordant son soutien à la Marche pour la Vie, il y a deux ans.
Il partagera une collation avec nous et le Cardinal De Kesel à 19 h 30(inscriptions indispensables : jubilatestock@gmail.com)
Ce Cardinal, dont Benoît XVI en personne a postfacé le second ouvrage d'entretiens, en écrivant notamment qu'« il a quelque chose à dire à chacun de nous », ne vous laissera certainement pas indifférent. C'est un authentique cardinal de combat, prêt à tout donner pour ce qui est vrai et authentique.
Il viendra tout spécialement du Saint-Siège et nous présentera son ouvrage « Dieu ou rien » à 20 h 30 et dédicacera ensuite ses livres qui vous seront proposés à la vente.
Bref, soyons tous, avec notre Archevêque, le Cardinal De Kesel, à l'église Notre-Dame de Stockel, le 7 février. N'hésitons pas à inviter nos proches à ce bel événement !
Les prêtres qui souhaitent concélébrer peuvent s'inscrire en écrivant à jubilatestock@gmail.com. Notez aussi qu'une traduction simultanée sera faite vers le néerlandais.
La participation aux frais est libre. Mais les frais pour la paroisse sont pourtant bien réels. N'hésitez donc pas à soutenir de votre obole, même modeste, cet événement sur le compte de la paroisse : BE10 0682 0283 4404, en précisant « Cardinal Sarah » en communication. Tout bénéfice sera reversé aux œuvres du Cardinal Sarah.