Des accusations injustifiées
Même sentiment d’injustice pour l’Abbé Mateusz Markiewicz, supérieur du district d’Europe de l’Institut du Bon Pasteur (IBP), qui qualifie ce texte d’« acte contre la charité parce que nous ne savons pas sur quoi s’appuient les accusations portées à notre encontre dans ces documents car rien de ce qui est écrit n’est conforme à la réalité ». Un écart confirmé par l’abbé Guy-Emmanuel Cariot, recteur de la basilique d’Argenteuil qui précise « ne pas célébrer habituellement selon l’ancien rite » : « Je ne comprends pas ce motu proprio, nous a-t-il confié. Ce qui est dit dans le discours du pape ne correspond en rien aux tradis que je connais. Cela semble plutôt s’adresser à des membres de la Fraternité Saint-Pie X. Je n’ai jamais entendu des membres de communautés ecclesia dei parler de « vraie Eglise » en parlant d’eux. Benoit XVI voulait que le concile Vatican II soit reconnu et je pense qu’un gros travail a été fait du côté des communautés ecclesia dei dans ce sens. Je ressens beaucoup de tristesse parce que ce texte semble balayer les efforts faits par Benoit XVI pour maintenir l’unité de l’Eglise et mépriser les efforts faits depuis quinze ans par les communautés traditionalistes. En outre, à une époque où on parle tant de synodalité, je suis étonné que choses semblent aussi définitives et méprisantes ».
« Nous sommes peu payés pour notre obéissance à Rome »
« Ces restrictions apportées par Rome me choquent énormément, fustige Gabrielle, 43 ans. On exige des tradis une communion sans faille qu’on ne demande à aucun autre fidèle dans l’Eglise. Vouloir discuter de l’interprétation de quelques passages du concile est quand même moins grave que de remettre en cause le célibat des prêtres, l’ordination sacerdotale des femmes ou la bénédiction des unions homosexuelles. Nous avons l’impression d’être continuellement dans le viseur pendant que d’autres peuvent se permettre de critiquer ouvertement le pape et la doctrine de l’Eglise ». Une impression de « deux poids, deux mesures » partagée par l’abbé Mateusz Markiewicz qui remarque qu’« on punit des prêtres et des fidèles attachés à une messe multiséculaire tandis que des évêques en Allemagne produisent quasiment un schisme ». Moins bien tolérées que la mouvance progressiste, les communautés ecclesia dei se retrouvent également moins bien loties que la Fraternité Saint Pie X.
Une volonté de supprimer le Missel de Saint-Pie V
Que va-t-il advenir dans les mois prochains ? L’abbé Cariot se veut confiant : « Une grande liberté est laissée à nos évêques. Il faut espérer qu’ils auront à cœur de veiller à l’unité de leur peuple dont ces personnes attachées à la forme extraordinaire font partie. On ne peut pas nier du jour au lendemain ce qu’elles sont, ce qu’elles désirent, ni leur vitalité ».
Pour l’abbé Paul-Joseph, en revanche, il fait aucun doute que ce motu proprio vise tout simplement à enterrer la messe dite de Saint Pie V. « L’avenir va être à géométrie variable car il va dépendre des évêques. Je crois que certains n’ont pas envie de partir dans des conflits car les choses sont paisibles dans leur diocèse et n’ont aucun intérêt à revenir en arrière. Mais il n’y aura plus de stabilité. Nous passons de la bienveillance à un régime de tolérance, illustré notamment par le fait que les messes traditionnelles ne sont plus censées être célébrées dans des églises paroissiales, qu’il n’y aura plus d’érection de paroisses personnelles et qu’on demande aux évêques de ne plus accepter de demande venant de nouveaux groupes. C’est l’acheminement vers l’unique missel de Paul VI. La bonté propre et la fécondité de la liturgie pré conciliaire n’est absolument pas reconnue et elle est même niée. Il s’agit donc d’un encadrement des dernières personnes attachées au missel de Saint Pie V que l’on accompagne de façon thérapeutique comme en soins palliatifs ». « Dans un contexte de déchristianisation, vouloir donner un tel coup d’arrêt à des communautés qui se développent et portent des fruits est incompréhensible », conclut l’abbé Mateusz Markiewicz.
 Voici le texte de Mgr Aillet publié sur le site web du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron dont on voudrait espérer que l’exemple sera suivi par un grand nombre de ses confrères :
Voici le texte de Mgr Aillet publié sur le site web du diocèse de Bayonne, Lescar et Oloron dont on voudrait espérer que l’exemple sera suivi par un grand nombre de ses confrères :



 "Par le Motu Proprio «Traditionis Custodes» publié ce 16 juillet  2021
"Par le Motu Proprio «Traditionis Custodes» publié ce 16 juillet  2021 

 « Dans l'histoire, on se souviendra de Benoît XVI, non seulement comme d’un grand théologien mais aussi comme du Pape de Summorum Pontificum, le Pape de la paix liturgique, celui qui aura construit un pont œcuménique avec l'Orient chrétien à travers la liturgie latino-grégorienne.
« Dans l'histoire, on se souviendra de Benoît XVI, non seulement comme d’un grand théologien mais aussi comme du Pape de Summorum Pontificum, le Pape de la paix liturgique, celui qui aura construit un pont œcuménique avec l'Orient chrétien à travers la liturgie latino-grégorienne. Lu ce jour sur le site web de la Libre Afrique, cet éloge funèbre très mérité du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque émérite de Kinshasa, un Congolais de premier plan dont la mémoire honore son cher Pays et la Belgique à laquelle l’unissaient aussi tant de liens :
Lu ce jour sur le site web de la Libre Afrique, cet éloge funèbre très mérité du Cardinal Laurent Monsengwo, archevêque émérite de Kinshasa, un Congolais de premier plan dont la mémoire honore son cher Pays et la Belgique à laquelle l’unissaient aussi tant de liens :