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Histoire - Page 134

  • Il est urgent que les chrétiens orthodoxes reconnaissent la terrible vérité du 10 mars 1946

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    TRIBUNE (source)

    Il est urgent que les chrétiens orthodoxes reconnaissent la terrible vérité du 10 mars 1946

    * Antoine Arjakovsky, chrétien orthodoxe, Paris; Andrey Chernyak, chrétien orthodoxe, Moscou; Taras Dmytryk, chrétien orthodoxe, Lviv; Jim Forest, chrétien orthodoxe, Amsterdam; Père Georges Kovalenko, chrétien orthodoxe, Kiev; Inga Leonova, chrétienne orthodoxe, New York; Père Christophe Levalois, chrétien orthodoxe, Paris; Père Michael Plekon, chrétien orthodoxe, New York; Olga Sedakova, chrétienne orthodoxe, Moscou; Constantin Sigov, chrétien orthodoxe, Kiev; Cyrille Sollogoub, chrétien orthodoxe, Paris; Daniel Struve, chrétien orthodoxe, Paris; Natallia Vasilevich, chrétienne orthodoxe, Minsk; Bertrand Vergely, chrétien orthodoxe, Paris; Andri Yurash, chrétien orthodoxe, Kiev; le 07/03/2016 à 12h45

  • Les femmes, victimes du christianisme et de l'Eglise ?

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    A signaler, deux articles parus récemment sur le site aleteia.org :

    Le christianisme a-t-il favorisé l'émancipation des femmes ...

    fr.aleteia.org/.../le-christianisme-a-t-il-favorise-lemancipation-des-femme...
    27 janv. 2016 - Le christianisme apporta une toute nouvelle façon de considérer lafemme. Les signes et les paroles de Jésus-Christ s'adressaient aux ...
    fr.aleteia.org/2016/02/16/leglise-a-t-elle-meprise-les-femmes/
    16 févr. 2016 - 1. Dès les origines du christianisme les femmes ont été impliquées dans la transmission de la foi chrétienne. Très présentes autour du Christ, ...
  • L'époque médiévale, douce pour les femmes ?

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    D'Eugénie Bastié sur Figaro Vox (lefigaro.fr) :

    Les Filles au Moyen Âge: c'est toi l'obscurantiste ! 

    XVM2bec849c-cda3-11e5-85f1-b52fa717e71f-300x300.jpgFIGAROVOX/CRITIQUE: Le film d'Hubert Viel, avec Michael Lonsdale, est un chef-d'œuvre de douceur et de poésie. Il vient rétablir une vérité historique: l'époque médiévale était douce pour les femmes.

    Depuis Les Visiteurs, l'image moyenne et vague que nous avons du Moyen Âge est celle d'une vaste fosse à purin, où surnagent des mages noirs, des gueux édentés et des seigneurs très méchants. Quant aux femmes, les pauvres, elles étaient soit des sorcières vouées au bûcher par des curés sales et malveillants, soit des princesses godiches prisonnières dans leurs tours, attendant désespérément un valeureux chevalier. C'est après, bien plus tard qu'est arrivé la Libération, avec Simone de Beauvoir, qui d'un coup de baguette magique a libéré la femme de l'esclavage, passée «de l'ombre à la lumière» grâce à la pilule, au chéquier et à l'IVG. Tel est, en substance, le conte qu'on nous raconte.

    Le film, Les Filles au Moyen Âge, vient sonner le glas de ces idées reçues. Dans un petit pavillon de la France périphérique, entre une rocade encombrée et une zone industrielle, trois petites filles exaspérées parce que les garçons préfèrent jouer à la console qu‘avec elles, vont voir leur grand-père. Celui-ci, incarné par l'immense Michael Lonsdale, commence à leur raconter une histoire: celle des filles au Moyen-âge. Les petites saynètes, tournées en noir et blanc dans des paysages bucoliques, des décors et des déguisements extrêmement simples s'enchaînent, ponctuées par la voix douce de Lonsdale.

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  • Le dogme : une balise qui protège le Mystère de toute explication réductrice

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    Sur lalibre.be : une chronique d'Eric de Beukelaer

    Le dogme, balise du mystère

    Le dogme, "cancer de l’Eglise catholique" ? Telle est la thèse d’une récente opinion, parue dans les colonnes de ce journal, présentant le dogme comme "certitude de posséder la vérité". Et affirmant que : "l’Eglise du Christ et des apôtres a vécu presque trois siècles sans dogme". Le coupable serait l’empereur Constantin, au début du IVe siècle : "Dès le départ, les dogmes furent une question d’autorité et de pouvoir politique. On se mit aussitôt à condamner les opposants et à excommunier Arius, prêtre très dévoué d’Alexandrie, qui avait le tort de nier la divinité de Jésus et ne reconnaissait pas la Trinité."

    Voilà une présentation qui plaît à nombre de catholiques, ayant souffert d’une overdose de petits catéchismes - de qualité souvent moyenne. Cependant, cette thèse n’est en rien conforme à l’histoire de l’Eglise… Si ce n’est celle écrite par Dan Brown dans son "Da Vinci Code".

    Pour ceux qui adhèrent à pareille vision, Jésus est un homme inspiré - mais nullement Dieu. Sa divinité serait une perversion idéologique, née avec les siècles. En fait, leur foi est proche de l’islam. Dans le Coran, en effet, Jésus est le plus grand des prophètes (plus grand que Mohammed), mais ce sont ses disciples qui en ont fait un Dieu. Alors que Dieu est le Tout-Autre. Et que c’est blasphème que de vouloir l’humaniser.

    Ici se marque une claire différence avec la foi proclamée par les chrétiens - tant catholiques, orthodoxes que protestants. Pour eux, le christianisme est l’expérience spirituelle d’un Dieu qui cherche l’homme, bien avant que l’homme ne cherche Dieu. Ce Dieu en quête d’humanité, ne se contente pas d’envoyer des messagers - prophètes et autres sages. Il va jusqu’à épouser la condition humaine en Jésus de Nazareth.

    Celui qu’on surnomme le Christ, poursuit Sa mission jusqu’au bout du don de Soi, en prenant sur la croix la place de la victime innocente. Et Il traverse la mort par Sa résurrection au matin de Pâques. De telles affirmations "dogmatiques" se retrouvent à chaque page du Nouveau Testament - rédigé bien avant Constantin (globalement entre l’an 50 et 120).

    Mais au fond, qu’est-ce qu’un dogme ? Pas une définition. En effet, "définir" signifie délimiter conceptuellement. Et Dieu est sans limites. Il est Mystère infini. Le dogme est au contraire une balise qui protège le Mystère de toute explication réductrice. Prenons pour exemple la crise "arienne", qui secoua l’Eglise au IVe siècle, avec une question pertinente : si le Père est Dieu et si Jésus est Dieu, et s’ils ne sont pas la même personne, comment comprendre cela ? Arius, prêtre et théologien d’Alexandrie, proposa une explication brillante et au goût du jour.

    Usant d’une grille de lecture néoplatonicienne, il déclara que le Christ était une "émanation" divine, subordonnée au Père. L’explication plut. Même l’empereur Constantin fut séduit par elle en fin de vie. Ses trois successeurs immédiats firent d’ailleurs de l’arianisme la doctrine officielle de l’empire romain.

    Au système arien s’opposa cependant le Mystère chrétien : si le Sauveur n’était pas de même nature que le Père, alors Dieu n’avait pas réellement épousé la condition humaine. D’où le dogme des conciles de Nicée (325) et Constantinople (381), qui condamnèrent l’arianisme au nom du sens de la foi : la Source que nous nommons "Père", le Verbe que nous nommons "Christ" et le Souffle que nous nommons "Esprit", sont un seul Dieu en trois Personnes. Les mots sont maladroits. La formulation diverge d’ailleurs en grec (hypostasis) et en latin (persona). Mais le dogme ne cherche pas à expliquer le Dieu "trois-en-un" mais bien à en préserver le mystère. "Trinité" est le nom fragile que l’Eglise donne à l’infini brasier du Dieu relationnel (tout à la fois Transcendance, Visage et Immanence). Un Dieu qui aime l’humanité à en mourir.

  • Un comte de Flandre élevé sur les autels

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    s2pm6xj6.jpgLe bienheureux Charles le Bon, comte de Flandre, martyr (+ 1127); fêté le 2 mars (Source : Saints et saintes de l'Eglise)

    Charles Ier de Flandre, dit Charles le Bon né Charles de Danemark (vers 1083 - 2 mars 1127), est le fils du roi du Danemark Knut IV et d'Adèle de Flandre, petit-fils du comte Robert Ier et de Gertrude de Saxe, neveu du comte Robert II et cousin germain du comte Baudouin VII. Il est comte de Flandre de 1119 à 1127. On le fête le 2 mars comme saint.

    Le cours de sa vie
    Knut IV de Danemark ayant été assassiné en 1086, Adèle se réfugie en Flandre, prenant le très jeune Charles avec elle. Charles grandit à la cour de son grand-père Robert Ier et de son oncle Robert II. En 1092 Adèle le quitte pour se marier avec Roger Borsa, duc des Pouilles dans le sud de l'Italie.

    Charles part à la croisade en 1096 avec son oncle, qui meurt en 1111. Il devient un proche conseiller du nouveau comte Baudouin VII (qui était de plusieurs années plus jeune) qui le prend d'affection et lui procure plusieurs avantages. Il lui donne d'abord la seigneurie et le château d'Encre qu'il avait enlevé à Hugues de Camp d'Avène, comte de Saint-Pol. En 1118, Charles épouse l'héritière du comte d'Amiens, Marguerite de Clermont.
    En 1119, il est reconnu par les États convoqués à Rouliers comme successeur de Baudouin VII agonisant. Il devient effectivement comte le 19 juin. Sa prise de couronne est néanmoins vivement contestée. La comtesse douairière Clémence de Bourgogne s’avère son opposante la plus acharnée : elle favorise son propre candidat, Guillaume d'Ypres. Charles vainc un à un tous ses rivaux, et Clémence doit renoncer à une partie de son douaire ; Guillaume, fait prisonnier, est amadoué par quelques seigneuries et une somme d’argent ; Baudoin III, allié à Thomas de Coucy, est vaincu en bataille rangée ; le comte Gauthier d’Hesdin est chassé et privé de ses états ; Hugues Champ d’Avoine voit les forteresses de son comté de Saint-Pol rasées ; le comte de Boulogne Eustache III doit finalement se tenir coi.

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  • Troisième anniversaire de l’abdication de Benoît XVI (28 février 2013)

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    Le 28 février 2013, Benoît XVI quitte le Vatican pour se rendre à Castelgandolfo, résidence d'été des Papes. Il a en effet annoncé le 11 février sa renonciation à sa charge apostolique prenant effet à cette date.

    JPSC

  • Le catholicisme de Descartes et l'ignorance péremptoire de Léa Salamé

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    A lire ICI cette charge salutaire contre de fausses évidences proclamées avec aplomb par une journaliste téméraire...

  • La béatification de Juste Takayama Ukon, un samouraï chrétien, martyr (1552-1615)

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    samurai.jpgLu sur le site des Missions Etrangères de Paris :

    Béatification d’un samouraï chrétien, martyr : Juste Takayama Ukon (1552-1615)

    Le pape François a autorisé, le 21 janvier, la Congrégation pour les causes des saints à promulguer le décret de béatification comme martyr du « Serviteur de Dieu » Justo Takayama Ukon (1552-1615), laïc japonais, samouraï converti au christianisme.

    Cette annonce est l’aboutissement d’une décision de la Conférence des évêques catholiques du Japon qui remonte à 1930, d’introduire à Rome le dossier de béatification de Takayama Ukon. Reprise à la fin de la guerre en 1946, elle fut relancée en mai 1963, deux ans avant la commémoration du 350e anniversaire de sa mort. Elle fut officiellement reprise en 1965, l’année de la clôture du concile Vatican II, car cette demande avait une valeur particulière pour l’Eglise du Japon du fait que jusqu’alors les martyrs japonais avaient été reconnus en groupe : les 26 martyrs de Nagasaki mis à mort le 25 février 1597 et canonisés en 1862 et 205 autres martyrs, morts entre 1617 et 1632 et béatifiés par Pie IX en 1867 (sans omettre les 188 martyrs morts entre 1603 et 1639 et béatifiés par Jean-Paul II le 20 novembre 2008). Juste Ukon deviendra donc le premier martyr béatifié à l’occasion d’une cérémonie à lui seul dédiée.

    Selon Mgr Kikuchi, évêque de Niigata, « Ukon n’a pas été mis à mort comme on pu l’être les autres martyrs du Japon. Nombreux sont les catholiques japonais aujourd’hui à penser que le martyre n’a rien à voir avec leur vie dans le Japon contemporain car ils ne risquent pas d’être mis à mort au nom de leur foi en Christ. Mais ce que nous dit la vie d’Ukon, c’est que la mort ‘in odium fidei’ n’est pas la seule voie vers le martyre : une vie de martyr, c’est aussi une vie par laquelle on donne tout à Dieu, on renonce à tout pour l’amour de Dieu ».

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  • Le Mexique catholique, un cas unique en Amérique latine

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    Dans ce pays l’Église romaine a survécu aux persécutions antireligieuses les plus dévastatrices. Et elle résiste davantage qu’ailleurs au défi des sectes pentecôtistes. Un enfant mexicain martyr sera bientôt canonisé  Le Mexique que le pape François est en train de parcourir est un cas atypique par rapport à d’autres pays d'Amérique latine. De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

    jpg_1351232.jpg

    Sa population catholique est, en chiffres absolus, la deuxième du monde, derrière celle du Brésil, et le pourcentage de catholiques par rapport à la population totale - 81 % - n’est dépassé que par celui du Paraguay.

    C’est précisément par cette présence de catholiques, nombreuse et surtout solide, que le Mexique se distingue par rapport à d’autres pays latino-américains. Cela pour au moins deux raisons.


    La première raison est sa
    résistance à l’expansion des communautés protestantes de tendance charismatique ou pentecôtiste, alors que celles-ci gagnent du terrain dans d’autres pays, en particulier au Brésil et en Amérique centrale.


    Au Brésil, les catholiques constituaient, il y a encore quelques décennies, la quasi-totalité de la population. Aujourd’hui, ils n’en représentent plus que 61 %.

    Pour ce qui est de l’Amérique centrale, ils regroupent aujourd’hui moins de la moitié des habitants au Honduras, avec 46 %, et environ 50 % au Guatemala, au Salvador et au Nicaragua.

    Au Mexique, l'érosion du catholicisme provoquée par les sectes qui viennent d’être citées se manifeste presque uniquement dans le Chiapas, région qui se situe à la frontière avec le Guatemala et qui est l’une des étapes du voyage du pape François.

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  • Vient de paraître chez Gallimard : « Simon Leys, Navigateur entre les mondes »

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    Philippe Paquet publie une biographie magistrale de l’écrivain belge. L’auteur des "Habits neufs du président Mao" fut un brillantissime intellectuel. Compte-rendu de Guy Duplat dans « La Libre » sous l’intitulé  « Simon Leys, la passion de la vérité ».

    leys-2.jpg"Bernard Pivot qui avait reçu Simon Leys à "Apostrophes" pour une émission mémorable, écrivait en 2011 : "Simon Leys est l’écrivain vivant que j’admire le plus au monde. Son érudition, sa lucidité (premier intellectuel à dénoncer les crimes de la Révolution culturelle), son courage (injurié, diffamé par les nombreux et influents admirateurs français de Mao), ses talents de sinologue, de conteur, d’historien, de critique, de traducteur, d’écrivain tout simplement, dans sa pratique d’une langue élégante, précise, efficace, sa modestie, sa gentillesse, sa générosité."

    Philippe Paquet, journaliste à "La Libre Belgique" et sinologue, reprend tous ces aspects de la personnalité de Simon Leys dans la monumentale biographie qu’il publie chez Gallimard. Il n’y parle pas du "petit tas de secrets" qu’est la vie de tout homme, disait Malraux, mais dresse son portrait intellectuel et littéraire. Si on admet que l’intelligence et l’érudition peuvent être jouissives, on comprendra que ces près de 700 pages se lisent d’un souffle, avec une joie profonde.

    Simon Leys (1935-2014), ce fut d’abord "Les Habits neufs du président Mao", bombe à fragmentation qui explosa en 1971, en pleine vague maolâtre en France. Un Belge (son vrai nom était Pierre Ryckmans), qui fut sept ans enseignant à Hong Kong et était devenu un grand sinologue, installé alors à Canberra en Australie, y démontrait que "le Roi est nu", que "la Grande révolution culturelle prolétarienne" n’avait rien de culturel mais tout d’une sanglante lutte interne pour le pouvoir dans la tradition des pires empereurs de jadis.

    Ce livre allait à l’encontre de toutes les thèses portées en France, par les intellectuels, de Barthes à Kristeva et Sollers, aveuglés par la Chine écarlate.

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  • Saint Philippe Neri sur les écrans

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     (source)

    Après les téléfilms sur Jean XXIII, Don Bosco, Padre Pio et Bakhita, Saje s’apprête à sortir en DVD un film magnifique inspiré de la vie de Saint Philippe Néri, en Version française et Version originale sous-titrée.

    Aujourd’hui, comme pour ces précédentes vies de saints dont le doublage a pu être financé par des tiers, nous souhaitons faire appel à la générosité des internautes en mettant en place une campagne de financement du doublage du film "Saint Philippe Néri", sur le site de crowdfunding CredoFunding.

    Ce site permet aux internautes de financer des projets chrétiens via des dons qui engendrent des contreparties. Ainsi, en fonction de la somme versée, le contributeur reçoit un (ou plusieurs) cadeau(x).

    Vous trouverez donc le détail de ces contreparties sur la page de financement de CredoFunding, en cliquant ici.

    En attendant, voici une vidéo où vous pourrez découvrir les premières images du film, en cliquant ici.

    Synopsis du film "Saint Philippe Néri"

    Dans la ville de Rome du XVIème siècle, mêlant splendeur et conflits, un prêtre se démarque : il descend de sa chaire pour être dans les rues, et tendre ainsi la main à des centaines d’enfants orphelins qui vivent dans les ruelles sombres. Avec joie, foi et détermination, Philippe Neri rassemble autour de lui une petite foule d’enfants ; il chante, joue et danse avec eux, leur redonnant espoir. Il crée le premier Oratoire pour eux : une communauté où chaque enfant a la possibilité d’envisager un avenir. La hiérarchie de l’Église est tout d’abord effrayée par les méthodes non conventionnelles de Neri... Mais peu à peu, le pape évolue dans son appréciation de l’œuvre du saint homme…

  • Il y a trois ans, la démission de Benoît XVI mettait fin à un pontificat inachevé

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    De Luc Gagnon (http://www.egards.qc.ca/?p=2095), cet article publié le 21 avril 2013 :

    Le siècle, les hommes, les idées. Un pontificat inachevé (texte intégral)

    Nombre de commentaires plats ont accompagné la renonciation au ministère pétrinien de l’illustre Benoît XVI, dont celui, bête à souhait, du laïciste président François Hollande, agrémenté d’une blague de potache digne de sa promotion Voltaire de l’ENA. La plupart des journalistes ont surtout relevé les anecdotes insignifiantes, mais «sensationnelles», qui ont marqué son pontificat: sa remarque peu diplomatique au sujet de la violence islamique à Ratisbonne, son opposition au préservatif en Afrique, les prêtres pédophiles en Occident, la levée de l’excommunication qui frappait les évêques lefebvristes. On a souligné le contraste entre sa personnalité réservée et contemplative, et l’attitude conquérante et apostolique de son prédécesseur, Jean-Paul II le Grand.

    Le journaliste Jean-Marie Guénois, responsable des questions religieuses au Figaro, a bien identifié le sens profond du ministère de Benoît XVI, très clair dès son discours à la Curie romaine du 22 décembre 2005 sur la lecture ecclésiale et théologique du Concile Vatican II. Il y prônait une «herméneutique de la continuité» par opposition à une «herméneutique de la rupture». Le pape a voulu réconcilier l’Église avec elle-même, avec sa mémoire, avec son être historique et ontologique, contre les imposteurs néomodernistes qui voudraient qu’elle soit née en 1965. Telle fut la grande œuvre de son pontificat, oeuvre hélas à peine esquissée. C’est là toute ma tristesse de fidèle catholique: le 19 avril 2005, j’avais accueilli avec une telle joie, une gaudium magnum, sur la place Saint-Pierre-de-Rome, l’annonce du camerlingue de la Sainte Église romaine: «Habemus papam! Eminentissimum ac reverendissimum Josephum cardinalem Ratzinger, qui sibi nomen imposuit Benedicti» .

    Malgré mon optimisme du premier moment, soutenu par le prophétique sermon de l’entrée en conclave du doyen Ratzinger contre la «dictature du relativisme», je ne m’attendais pas à une telle piété, une telle justesse, un tel discernement de ce magnifique théologien allemand: le Saint-Esprit nous comble de grâces, au-delà de ce que nous pouvons imaginer. Élu à soixante-dix-huit ans, à la suite d’un long pontificat qu’il a bien servi, certains parlaient d’un «pape de transition». Je n’y ai jamais cru et je n’y crois toujours pas. Tandis que Jean-Paul II a parcouru le monde et qu’il a voulu, d’une certaine façon, réinventer l’Évangile dans un esprit personnaliste avec sa production littéraire excessive et inassimilable, dont son encyclique fondatrice Redemptor hominis, Benoît XVI a tenté de se recentrer sur la réforme de l’Église ad intra et sur l’essence de la foi chrétienne par l’enseignement du catéchisme, de la Sainte Écriture et des Pères de l’Église. Le pape polonais était un poète et un philosophe personnaliste, alors que le pape allemand était un théologien imprégné des Pères de l’Église.

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