Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 137

  • Le bienheureux Antoni Leszczewicz, prêtre et martyr († 1943) (17 février)

    IMPRIMER

    Le bienheureux Antoni Leszczewicz, prêtre et martyr († 1943) (source : EAQ)

    Antoine Leszczewicz naît le 30 septembre 1890 à Abramowszczyźnie (Lituanie), alors dans l'Empire russe, de parents polonais, Jana et Karoliny Sadowskiej.

    À Saint-Pétersbourg : en 1902 il commence ses études secondaires au lycée catholique de la paroisse Sainte-Catherine ; en 1907 il entre au séminaire catholique, et ensuite à l'académie impériale de théologie; le 13 avril 1914 il est ordonné prêtre.

    Il est nommé vicaire à Irkoutsk à la paroisse de l'Assomption, puis à Tchita, et suit ses fidèles, qui fuient les conséquences de la Révolution d'Octobre, vers l'Extrême orient.

    Il s'installe donc à Harbin en Mandchourie (Chine), où sont réfugiés des milliers d'émigrés de l'ancien Empire russe dont un certain nombre de catholiques. La congrégation des marianistes polonais, où il entrera plus tard, est dirigée à Harbin depuis 1928 par le P. Fabian Abrantovitch. Il est d'abord prêtre à l'église Saint-Stanislas et enseigne, dans les écoles polonaises, le latin, le russe et le catéchisme. Il ouvre une crèche, une école pour enfants de familles catholiques pauvres, et construit une petite église : l'église paroissiale Saint-Josaphat, dont il devient le curé en 1924.

    Le P. Leszczewicz demande à partir pour la Pologne en 1937 et passe par le Japon, où il entend parler du P. Maximilien Kolbe, et prend le bateau pour l'Europe qu'il n'a pas vue depuis de nombreuses années. Il se rend à Rome auprès des marianistes polonais qui l'envoient faire son noviciat en Pologne en 1938. La congrégation des marianistes polonais correspond à ses attentes de congrégation missionnaire moderne. Il prononce ses vœux en juin 1939 et il est aussitôt envoyé à Drouïa à la frontière de la Pologne et de la Biélorussie bolchévique, où la congrégation a ouvert un lycée en 1923, dirigé depuis 1938 par le P. Kulesza. En septembre, les soviétiques envahissent la région. Le lycée des marianistes est fermé et ils sont expulsés de leur maison, mais, curieusement, les communistes n'arrêtent pas les prêtres et les religieuses qui peuvent en habit laïc poursuivre un apostolat discret en ville.

    Lire la suite

  • Jésus est-il vraiment ressuscité ? Un livre qui vient à son heure

    IMPRIMER

    De la maison d'édition Téqui :

    I-Grande-7529-jesus-est-il-vraiment-ressuscite.net.jpgJésus est-il vraiment ressuscité ?

    Bernard LEGRAS

    Préfaces de Jean-Christian PETITFILS et de Mgr Jean-Louis PAPIN

    17 x 18 cm - 120 pages env. - 13,50 env. €

    Office février 2015

    réf. Téqui : 20081

    Editions Téqui

     

     

    Présentation

    Aujourd'hui pas moins de 38 % de personnes se disant « catholiques pratiquantes » ne croient pas à la Résurrection de Jésus. Or, « si le Christ n’est pas ressuscité, comme l’écrit saint Paul, vaine est notre foi. » Ainsi, en 55 de notre ère, le disciple veut s’adresser aux chrétiens grecs de Corinthe, gagnés par les divisions, le laxisme moral et l’incrédulité.

     

    Ce livre, sous forme de questions réponses claires et accessible, permet de se positionner et aide les baptisés à s’approprier leur foi et/ou à répondre aux interrogations des incroyants.

     

    Professeur honoraire à la Faculté de médecine de Nancy, Bernard Legras s’appuie essentiellement sur la raison et son objectivité – non la raison raisonnante emplie de préjugés positivistes – pour expliquer, commenter et débattre sur la Résurrection, il puise dans la pensée de grands auteurs, de haute volée ; il en vient à affirmer : « Si la Résurrection n’avait pas eu lieu, les évangiles n’auraient pas été écrits de la même façon. »

     

    Sans tabou, les thèmes les plus controversés sont passés en revue : l’historicité de Jésus, la matérialité de sa mort sur la croix, l’authenticité du tombeau vide, le mystère qui règne autour des apparitions, leur difficile chronologie : l’argumentation est serrée. N'est-il pas dans ce cas plus rationnel de croire que de ne pas croire ?

     

    À propos de l’auteur

    Professeur honoraire à la Faculté de médecine de Nancy, Bernard Legras a publié de nombreux ouvrages dans le domaine scientifique ou lié à l'histoire de la médecine.

  • Le modernisme: genèse et bilan - Entretien avec l'abbé Guillaume de Tanoüarn / Cercle Henri Lagrange

    IMPRIMER

    De saint Pie X à nos jours : petit voyage dans la galaxie de la réaction traditionaliste. Vu sur le « metablog » de l’abbé de Tanoüarn :

    JPSC

  • Quand le grand rabbin de Rome se convertissait au Christ

    IMPRIMER

    Cette traduction d'un article de Giuseppe Brienza sur la Nuova Bussola Quotidiana figure sur le site "Benoît-et-moi" :

    ZOLLI, LE GRAND RABBIN QUI SE RENDIT AU CHRIST

    Dans la "Ville sainte", occupée pendant la Deuxième Guerre Mondiale par les allemands, à la liste dressée par l'historien Renzo De Felice (1929-1996), des juifs sauvés par la charité de Pie XII, il faut ajouter Israel Zolli (1881-1956): pas moins de 4447 personnes qui trouvèrent asile et protection entre 1943 et '45 dans les instituts religieux de Rome et en des maisons privées du réseau clandestin catholique dirigé directement par le Vatican (voir Renzo De Felice, Storia degli Ebrei sotto il Fascismo, 4ème édition. Editions G. Einaudi, Torino 1988).

    Il y a tout juste 70 ans, le 13 février 1945, la guerre n'étant pas encore terminée, l'ancien grand rabbin de Rome (1940-1944) demanda avec son épouse d'être admis dans l'Eglise catholique après une conversion qui avait une origine lointaine, mais qui se produisit grâce à la fulgurante vision de Jésus Christ, dans la Synagogue, pendant qu'il célébrait la fête de l'expiation-Yom Kippur en septembre 1944. Depuis ce moment, Zolli changea son propre nom d'Israel en celui d'Eugenio, en honneur du Pape Pacelli. Pour quelle raison? En raison de l'hommage reconnaissant à Pie XII qui l'avait d'abord accueilli à bras ouverts et ensuite aidé aussi matériellement, comme tant d'autres juifs alors persécutés par les nazis.

    Lire la suite sur "Benoît-et-moi"

  • L'Islam est-il conquérant ?

    IMPRIMER

    Sur Canal Académie :

    Hommage à Roger Arnaldez, membre de l’Institut : « L’islam, une religion conquérante ? »

    L’interrogation, en 1994, d’un philosophe de la pensée médiévale et de l’islam, Roger Arnaldez

    « La question précise est non pas de savoir si on peut appeler l’islam conquérant parce qu’il a fait des conquêtes, mais s’il est essentiellement conquérant, ou encore s’il relève de sa nature propre, de conquérir » : ainsi s’exprimait Roger Arnaldez (1911-2006) membre de l’Académie des sciences morales et politiques dans L’islam, une religion conquérante ?, texte écrit en 1994. Canal Académie vous propose d’en écouter la lecture.

    pour écouter l'émission : http://www.canalacademie.com/emissions/voi024.mp3

    Le texte est ici : http://www.asmp.fr/travaux/communications/1994/arnaldez.htm

  • Saint Amand de Maastricht (6 février)

    IMPRIMER

    invisible2.jpg(source) Ce Saint naquit aux environs de Nantes, de parents recommandables par leur piété, et qui étaient Seigneurs du pays. Il quitta le monde à l'âge de vingt ans, et choisit pour sa demeure un monastère de la petite île d’Oye, voisine  de celle de Rhé. Il y avait à peine un an qu'il y goûtait les douceurs de la retraite, lorsqu'il se vit exposé à une tentation fort délicate. Son père l'ayant découvert, l'alla voir, et employa les raisons les plus pressantes pour le porter à sortir du monastère ; il le menaça même de le déshériter, s'il ne reprenait l'habit séculier : mais le Saint lui répondit respectueusement qu'il n'avait d'autre prétention que celle de vivre pour Jésus-Christ, qu'il avait choisi pour son unique partage. Il alla quelque temps après visiter le tombeau de saint Martin à Tours. L'année suivante, il se retira à Bourges, où il vécut près de quinze ans dans une petite cellule voisine de la cathédrale, sous la direction du saint évêque Austrégisile. Il y pratiqua tout ce que la pénitence a de plus austère, portant continuellement le cilice, et ne prenant pour toute nourriture que du pain d'orge et de l'eau. Il fit ensuite un pèlerinage à Rome, puis revint en France, où il fut sacré évêque en 628. On ne l'attacha à aucun siège particulier, et sa fonction devait être de prêcher la foi aux infidèles.

    Lire la suite

  • L'Etat Islamique se déchaîne aussi contre les livres et le patrimoine

    IMPRIMER

    Lu sur le Monde.fr :

    L'Etat islamique soupçonné d'autodafés à Mossoul

    Dans le courant du mois de janvier, des combattants de l'Etat islamique auraient détruit environ deux mille livres de la bibliothèque centrale de Mossoul, selon des témoins cités par Associated Press (AP). L'agence de presse américaine affirme que des djihadistes ont brisé les cadenas protégeant cette bibliothèque et emmené pour les brûler quelque deux mille ouvrages, parmi lesquels des recueils de poésie, des livres de philosophie, des ouvrages sur la santé, le sport, la culture, la science ou encore des livres pour enfants. Parmi les ouvrages détruits figureraient une collection de journaux datant du début du XXe siècle, des livres et des cartes de l'empire ottoman.

    « Ces livres font la promotion de l'infidélité et appellent à désobéir à Allah. C'est pour cela qu'ils vont être détruits », a expliqué un des membres de l'Etat islamique à un habitant. Seuls ont été laissés dans la bibliothèque les ouvrages consacrés à l'islam.

    DES OBJETS VENDUS AU MARCHÉ NOIR

    Ce n'est pas la première fois que l'organisation djihadiste, qui a pris le contrôle d'un large pan de l'Irak et de la Syrie, est accusée de pratiquer des autodafés ou de s'en prendre à des sites historiques. Elle affirme que les statues relèvent de l'idolâtrie, et elle a en conséquence dynamité de nombreuses églises et autres monuments des patrimoines chrétiens, juifs ou musulmans.

    Plus récemment, l'EI aurait également pris pour cible l'université de Mossoul et brûlé des livres de science devant les étudiants. Un professeur d'histoire de l'université indique que l'EI a détruit d'autres bibliothèques publiques de la région, des archives sunnites, des bibliothèques chrétiennes (église et monastère dominicain) et le musée de Mossoul, emmenant des œuvres ayant 5 000 ans, en vue d'éventuels trafics. 

    En 2003, lors de l'invasion américaine qui allait mener à la chute de Saddam Hussein, les habitants de Mossoul avaient mis à l'abri des pillards une partie de ces livres. Mais l'EI menace désormais de mort tous ceux qui voudraient protéger ces ouvrages qu'il considère comme impies. La radio américaine NPR rappelle que les moines dominicains, présents à Mossoul depuis environ 1750, ont tenté de préserver le patrimoine culturel qu'ils ont amassé en en numérisant une partie.

  • Plain-chant en Belgique : quelques offres à l'agenda de l’académie de chant grégorien

    IMPRIMER

    Louvain-la-Neuve : le samedi 21 et le dimanche 22 février 2015

    « Ars cantandi – ars modulandi »

    2 jours de théorie et de pratique
    avec David Eben (détails ci-dessous)

    --------------

    Liège : trois week-ends avec Marcel Pérès en juin et septembre 2015 (détails ci-dessous)

    --------------

    Bruges : du mercredi 8 au samedi 11 juillet 2015

    avec Jan-Eik Tulve et Jean-Pascal Ollivry (détails ci-dessous)

    --------------

    Ermeton : du dimanche 16 au dimanche 23 août 2015

    Stage d'été (détails ci-dessous)

    --------------

    Liège : le samedi 30 avril 2016

    Concours international de Musique sacrée pour chœurs de jeunes
    International competition of Sacred Music for choirs of young people
    Internationale wedstrijd voor jongerenkoren: gewijde muziek
    Internationaler Wettbewerb geistlicher Musik für Jugendchöre

    (détails ci-dessous)

    Lire la suite

  • Pie XII bientôt réhabilité sur les écrans ?

    IMPRIMER

    De Pauline Tressol sur Radio Notre-Dame :

    Un film pour réhabiliter le rôle de Pie XII pendant la Shoah

    Un film souhaite réhabiliter le rôle du pape Pie XII durant la Seconde Guerre mondiale. Le long-métrage sera présenté en avant-première le 2 mars au Vatican.

    "Shades of truth" ( "Ombres de vérité" ) est le titre du long-métrage qui souhaite délivrer la vérité sur le pape Pie XII. Ce film qui risque de faire grand bruit est réalisé par la cinéaste italienne Liana Marabini, qui est déjà l'auteure de plusieurs films sur la religion et l’Église. "Shades of truth" sera présenté le 2 mars en avant-première mondiale au Vatican, puis hors compétition au Festival de Cannes. Le 2 mars n'a pas été choisi au hasard, il s'agit de la date d'anniversaire d'Eugenio Pacelli, mais aussi celle de son élection au trône de Pierre sous le nom de Pie XII en 1939.

    Un journaliste enquête

    Le rôle principal est tenu par l'acteur américain David Wall. Ce dernier se glisse dans la peau de David Milan, un journaliste italo-américain d'origine juive. David réalise une enquête sur l'histoire du pape Pie XII. Alors qu'il poursuit ses investigations, le journaliste ne croit plus que Pie XII soit "le pape d'Hitler". Avec l'aide de son ami, le prêtre Roberto Savinelli, joué par l'acteur allemand Gedeon Burkhard, David parvient à plonger dans les secrets du Vatican. Il étudie les documents, les images de l'époque et rencontre des survivants de l'Holocauste, sauvés grâce à l'intervention de Pie XII.

    David découvre par exemple l'histoire d'Israel Zolli, grand rabbin de Rome pendant l'occupation nazie qui, à la fin de la guerre, s'est fait baptiser sous le nom d'Eugenio Zolli, en hommage au pape Pie XII. Le journaliste apprendra aussi la vraie histoire de ses parents, eux aussi aidés par le Saint-Père.

    Lire la suite

  • La présence de communautés chrétiennes attestée en Arabie au 5e siècle

    IMPRIMER

    Dans le désert d'Arabie, des croix chrétiennes du Ve s.

    Présentation par un archéologue français, Frédéric Imbert

    Rome, 29 janvier 2015 (Zenit.org)

    Des inscriptions assorties de croix chrétiennes, ont été découvertes en Arabie Saoudite, dans la zone de Jabal Kawkab du désert: elles attestent la présence d’une communauté chrétienne en Arabie du Sud au Ve siècle.

    Frédéric Imbert, spécialiste d'épigraphie arabe et islamique, professeur à l'université d'Aix et membre de la mission franco-saoudienne de prospection dans l'émirat de Najrân, a exposé ces découvertes lors d'une conférence au musée de l'Université américaine de Beyrouth.

    Selon le journal L’Orient-Le Jour, une série de noms chrétiens, peut-être des martyrs tués lors d’une persécution, a été découverte en janvier 2014 au sud de Jabal Kawkab dans le secteur de Hima, dit aussi Bîr Ḥimā ou Ᾱbār Ḥimā, « appellations renvoyant à une zone de puits connus depuis la plus ancienne Antiquité ». Pour l’archéologue, ce coin était probablement une zone d’approvisionnement d’eau pour les caravanes qui voyageaient du Yémen à Najran.

    Les inscriptions gravées sur des rochers sur plus d'un kilomètre, « ne sont pas les seules croix connues en Arabie du Sud et de l'Est, mais il s'agit sans doute des plus vieilles croix chrétiennes en contexte daté de 470 de notre ère », a souligné Frédéric Imbert.

    Quant à la langue – difficile à préciser car les inscriptions ne sont que des noms –, il pourrait s'agir « d'une forme tardive et peut-être locale d'araméen », ou « écriture nabatéo-arabe ».

    Les écrits se situeraient à l’époque du règne himyarite de Shurihbil Yakkuf, qui a gouverné l’Arabie du Sud de 470 à 475. Les persécutions des chrétiens auraient commencé au cours de son règne.

    Pour Frédéric Imbert, il est possible que cette communauté chrétienne soit venue d'Irak, avant même l'essor du christianisme dans la région : présent en Arabie à partir du IVè siècle, c'est cependant « au VIè siècle qu’il se diffuse dans la région du golfe Arabo-Persique, dans les régions côtières du Yémen et dans celle de Najrân », grâce aux missionnaires de l'empire perse sassanide et aux missionnaires syriens monophysites qui sont hostiles au concile de Chalcédoine (451).

    La région du Jabal Kawkab affiche des milliers de représentations humaines et animales, de versets, de croix, de vers de poésie, de textes en arabe, en sudarabique, en thamoudéen ou en nabatéen : « Nous travaillons sur ce que j'appelle "le plus vieux livre des Arabes", un livre écrit sur les pierres du désert par des hommes qui vécurent à l'époque où une certaine forme de monothéisme se met en place dans la douleur et l'opposition, les massacres et les guerres. Aujourd'hui, c'est une page de l'histoire des Arabes et du christianisme que nous essayons de retrouver... », conclut Frédéric Imbert.

    Avec Constance Roques

  • Un « hors-série » du bimensuel L’Homme Nouveau : Proche-Orient, ces catholiques persécutés

    IMPRIMER

    Un nouveau hors-série vient de sortir aux éditions de L'Homme Nouveau sous le titre Proche-Orient, ces catholiques persécutés (68 pages, 7 €). Entièrement consacré aux catholiques persécutés du Proche-Orient, il offre une vision panoramique de nos frères orientaux et leur donne la parole pour entendre leur voix et leur message. Au-delà de l'information sur des Églises catholiques souvent méconnues en France, un hommage à une chrétienté martyre. Lu sur le blog du journal, sous la signature de Philippe Maxence :

    « Ils sont notre honneur

    Beaucoup en parlent et jusqu’au 7 janvier dernier, c’était comme d’une tragédie lointaine. Pour notre part, nous avons décidé de leur donner la parole, comme un premier hommage. Tout simplement parce qu’on entend les faire taire sur leur propre terre, les voir disparaître de leur propre pays. Et, parce qu’aussi, ils sont la mauvaise conscience d’un Occident replié sur son confort, arc-bouté sur des valeurs qui renvoient Dieu dans la sphère privée et qui a tenté d’imposer cette vision dans cette partie du monde, terre de l’Évangile.

    Une histoire pluriséculaire

    Remontant pour certaines aux premières heures du christianisme, héritières en tous les cas d’une histoire pluriséculaire, les Églises catholiques du Proche-Orient ne cessent de témoigner du Christ. Martyres, elles le sont déjà en temps ordinaire puisque, minoritaires, il leur faut témoigner face à un monde majoritairement musulman que Dieu n’est pas soumission mais amour et qu’Il s’est incarné pour sauver l’homme du péché.

    Martyres, elles le sont encore aujourd’hui, en ces temps où la violence s’est réveillée après un long sommeil, laissant s’épanouir la folie de l’État islamique ou la haine d’Al-Qaïda. Chassées, massacrées, poursuivies, exilées, les populations chrétiennes du Proche-Orient vivent à l’image du Christ un terrible chemin de Croix. Peut-être portent-elles ainsi leurs propres péchés ? Quel homme et quelle communauté peuvent se vanter de ne pas en avoir ? Mais elles portent aussi notre péché, notre abandon, notre aveuglement, notre oubli, notre trahison. La France possède en la matière une terrible responsabilité.

    Fidélité au Christ

    Mais au-delà de la tragédie, qui aura eu pour vertu de nous réveiller d’un silence trop complice, nous devons rendre aussi hommage à ces Églises catholiques du Proche-Orient tout simplement parce qu’elles sont nos sœurs aînées dans la foi. Pour celle-ci, – et leur histoire mouvementée en témoigne, au point d’échapper souvent à la compréhension immédiate de nos esprits cartésiens –, elles se sont battues, se querellant jusqu’à plus soif à propos de questions théologiques qui revêtaient une importance capitale. On n’y discutait pas seulement des liens avec Rome ou de la soumission à tel ou tel patriarcat historique. Plus encore, la Personne du Christ, sa nature, sa volonté, sa divinité comme son humanité, furent l’objet de débats, de joutes, d’incompréhensions et de séparations. L’heure n’était pas au relativisme, à l’accord sur le plus petit dénominateur commun, apanage de nos démocraties modernes. Non, l’heure était avant tout à la fidélité au Christ, deuxième Personne de la Sainte Trinité, Verbe incarné et seul Sauveur.

    Lire la suite

  • Charleroi (Musée de la Photographie) jusqu'au 17 mai : Les Arméniens, Images d'un destin 1906-1939

    IMPRIMER

    Les Arméniens (accès au site du Musée de la Photographie)
    IMAGES D’UN DESTIN 1906-1939 
    13.12.14 > 17.05.15

    Sans titre.pngDans les collections de la Photothèque de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth

     

     

     

     

     

     

     

    Le samedi 24 avril 1915, à Constantinople, capitale de l'Empire ottoman, sept cents notables et intellectuels arméniens sont arrêtés et assassinés sur ordre du gouvernement jeune-turc. Cette date marque le début d'un vaste programme de déportation et d’extermination d’un peuple intégré depuis des siècles avec d’autres communautés dans l’Empire ottoman. Le premier génocide du XXe siècle coûtera la vie à près d’un million trois cent mille Arméniens et laissera des milliers de réfugiés et d’orphelins éparpillés en Europe et au Proche-Orient. 

    Des horreurs de ces massacres, peu d’images sont connues. Mais, des photographies de ruines, de déportés ou d’orphelins dans les centres de réfugiés d’Alep ou de Beyrouth, ont été collectées par des missionnaires jésuites présents dans cette partie du monde dès 1881 ou prises directement par eux. Certains de ces Jésuites se révélèrent photographes de talent, tels Antoine Poidebard (1878-1955) ou Guillaume de Jerphanion (1877-1948). Si certaines de ces photographies ont parfois été reproduites, l’exposition Les Arméniens. Images d’un destin permet à la majorité des clichés qui la composent de sortir pour la première fois des collections de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, dont la photothèque est d’une remarquable richesse historique. 

    Près de cent photographies constituent cette exposition partagée entre des épreuves originales et des tirages réalisés à partir des négatifs par le laboratoire du Musée de la Photographie à Charleroi. 

    Si l’exposition Les Arméniens. Images d’un destin résonne malheureusement comme un effroyable écho de l’actualité du Proche-Orient, son propos n’est pas de témoigner de la tragédie même du massacre des Arméniens, mais bien de ses conséquences. Elle permet en outre de mettre un visage sur ce peuple, de découvrir leurs conditions de vie avant 1915 et leurs tentatives de reconstruction dans l’exil, dans les camps ou les écoles. 

    Cette exposition est le fruit d’une collaboration entre la Photothèque de la Bibliothèque orientale de l’Université Saint-Joseph de Beyrouth, la Fondation Boghossian et le Musée de la Photographie à Charleroi, dans le cadre du mécénat de la Fondation Boghossian consacré au développement de cette photothèque visant à la préservation des collections photographiques de la Bibliothèque orientale, sur les conseils du Musée de la Photographie à Charleroi.