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Gino Bartali "Juste parmi les Nations" ou la justice d'un champion
Une activité longtemps ignorée
Anita Bourdin
ROME, 23 septembre 2013 (Zenit.org) - Le nom du grand champion cycliste italien Gino Bartali (1914-2000), a rejoint des milliers de noms inscrits au Mémorial de la Shoah deYad VaShem, à Jérusalem : il a mis ses jambes, son coeur et son intelligence au service des juifs persécutés pendant la seconde guerre mondiale.
Sous prétexte de s’entraîner, celui que le monde entier avait acclamé avant-guerre pour sa victoire sur le Tour de France, faisait passer, dans sa bicyclette - son guidon, sa selle - des faux papiers qui ont sauvé des vies.
La décision de le reconnaître « Juste parmi les Nations » a été prise le 7 juillet dernier (cf. Zenit du 16 août 2013). L’Osservatore Romano annonce pour sa part la nouvelle dans les colonnes de son édition quotidienne en italien des 23-24 septembre 2013.
La notice en ligne, en anglais, de Yad VaShem, dont nous reprenons ici l’essentiel, souligne notamment que « catholique fervent, il a fait partie, à l’époque de l’Occupation allemande, d’un réseau de sauvetage dont les responsables ont été le rabbin de Florence, Nathan Cassuto, et l’archevêque de Florence, le cardinal Elia Angelo Dalla Costa ». Ce dernier a également été déclaré Juste parmi les Nations, en 2012.
A l’occasion d’une exposition marquant les 50 ans de l’institution du titre de « Juste parmi les nations », le Musée de l’Holocause de Jérusalem reconnaît que nombre de juifs ont trouvé refuse sous les ailes de l’Eglise, durant la Seconde Guerre mondiale.
Yad Vashem, le mémorial de l’Holocauste, à Jérusalem, a de nouveau modifié sa position sur l’attitude du pape Pie XII et du Saint-Siège face à la répression des juifs durant la Seconde Guerre mondiale. Dans le cadre d’une exposition consacrée aux 50 ans de la création du titre de « Juste parmi les nations », qui honore les personnes ayant risqué leur vie pour sauver des juifs, il admet en effet que le Vatican était « parfois au courant du fait que les couvents accueillaient des réfugiés juifs« .
La rhétorique du musée garde néanmoins des accents critiques sur le rôle de l’Église catholique. Sur la question du rapport entre préjugés anti-juifs et antisémitisme nazi, l’exposition soutient ainsi que, « même si l’antisémitisme raciste des nazis a été un phénomène différent de l’antijudaïsme chrétien traditionnel, toujours est-il qu’il se fondait sur des préjugés existants. »
Enfin, concernant l’attitude spécifique de l’Eglise, le musée rappelle que, « confrontés au meurtre des juifs, de nombreux membres du clergé sont restés silencieux, et quelques-uns ont même collaboré« . « L’absence de directives claires et univoques de la part du Vatican, laissait la décision du sauvetage des juifs aux autorités catholiques locales », peut-on encore lire dans le cadre de l’exposition.
Le musée admet cependant que, « dans certains cas, des évêques et d’autres dirigeants de l’Église ont demandé à leur clergé et à leurs fidèles d’aider les juifs… Certains de ces Justes parmi les nations ont même manifesté un profond respect pour la religion de leurs protégés, ne sauvant pas seulement leurs vies, mais les aidant également à pratiquer leur foi« .
Dans l’interview qu’il a donnée à la revue des jésuites, Jorge Mario Bergoglio résout l'énigme de son silence en ce qui concerne la révolution anthropologique actuellement en cours. Qui concerne la naissance, la mort, la procréation, toute la nature de l'homme . Sur son blog Chiesa, Sandro Magister met en lumière le propos de l’évêque de Rome sur ce point (extraits) :
« On trouve, dans les vingt-huit pages de l’interview accordée par le pape François à Antonio Spadaro, le directeur de "La Civiltà Cattolica", et publiée simultanément dans seize autres revues de la Compagnie de Jésus dans le monde entier, deux passages dans lesquels il résout l’une des grandes énigmes de son pontificat. C’est-à-dire qu’il y explique pourquoi il parle aussi peu des questions à propos desquelles les papes qui l’ont précédé se sont le plus vivement opposés à la culture dominante.
Voici le premier de ces passages : "Nous ne pouvons pas insister seulement sur les questions liées à l’avortement, au mariage homosexuel et à l’utilisation de méthodes contraceptives. Ce n’est pas possible. Je n’ai pas beaucoup parlé de ces choses et on me l’a reproché. Mais lorsqu’on en parle, il faut le faire dans un contexte précis. La pensée de l’Église, nous la connaissons, et je suis fils de l’Église, mais il n’est pas nécessaire d’en parler en permanence.
"Les enseignements, tant dogmatiques que moraux, ne sont pas tous équivalents. Une pastorale missionnaire n’est pas obsédée par la transmission désarticulée d’une multitude de doctrines à imposer avec insistance. L’annonce de type missionnaire se concentre sur l’essentiel, sur le nécessaire, qui est aussi ce qui passionne et attire le plus, ce qui rend le cœur tout brûlant, comme l’eurent les disciples d’Emmaüs.
L’apôtre Thomas et le christianisme en Asie, recherches historiques et actualité
présentation le vendredi 20 sept. à 20h15
salle de l’Eglise Chaldéenne 13-15 rue Pajol, Paris 18e
(métro La Chapelle ou Gare du Nord)
Présentation de l’éditeur :
Les récits traditionnels relatifs aux pérégrinations en Asie de l’un des douze apôtres, Thomas, sont-ils fondés ?
Que sait-on aujourd’hui de sa venue en Chine puis de son retour en Inde ? Et au sujet des suites de son action au service de l’Evangile ? Le seul colloque international qui ait jamais abordé de telles questions s’est tenu fin 2012 à Paris.
Cette première mondiale a regroupé les recherches les plus novatrices et pointues sur ces sujets, relancées ou initiées par les découvertes faites récemment en matière d’archéologie et d’historiographie chinoises. Il en ressort une convergence impressionnante de documents provenant de disciplines diverses, qui permet de retracer de manière assez précise la partie la plus étonnante de l’épopée de l’apôtre Thomas : ses trois années en Chine. Les plus importants d’entre eux sont présentés dans cet ouvrage qui constitue ainsi un outil inégalé pour la communauté scientifique, ainsi que pour tous ceux que passionnent les grands enjeux humains.
En effet, la masse des documents sinologiques et autres, qui retrace les traditions relatives à l’action de cet apôtre, éclaire d’un jour nouveau l’ensemble de la question des origines chrétiennes : on sort enfin des images habituelles pour redécouvrir la dimension universelle et multiculturelle du christianisme. Celle-ci est illustrée dans la seconde partie de l’ouvrage par des témoins engagés aujourd’hui sur les pas de ce voyageur extraordinaire qui a parcouru la Mésopotamie, l’Iran, l’Inde, et la Chine.
Depuis l’exégèse moderne, les voyages des apôtres hors du monde romain ont été considérés comme inconnaissables ou légendaires, mais la redécouverte inopinée en 1981 d’une falaise sculptée dans le grand port ancien de la Chine, Hai-xhou (aujourd’hui Lianyungang) ouvre le débat sur des bases nouvelles et massives. Il s’agit d’une sorte de frise en trois tableaux, datant des années 69-71 du premier siècle (les annales chinoises en parlent) et représentant une centaine de personnages, gravés selon une technique qui en fait un style unique en Chine (mais non pas en Iran et dans l’empire parthe).
Lors de cours donnés à l’Université de Nankin en 2007, Mr Pierre Perrier entendit parler de l’existence de ce vaste ensemble de sculptures que les archéologues chinois ne parvenaient pas à identifier ni à expliquer. Il s’attela à organiser une recherche pluridisciplinaire sur la question, malgré diverses entraves à la liberté de recherche. Le recoupement progressif des données n’a fait que confirmer une hypothèse qui apparaissait assez évidente à ceux qui connaissent l’Église de l’Orient – ce qui n’était pas le cas des Chinois mais bien de Mr Perrier –: cette frise, manifestement d’inspiration araméo-chrétienne, devait avoir un rapport avec le passage de l’apôtre Thomas en Chine dont parlent de nombreuses traditions orientales. On a découvert par la suite qu’un chercheur chinois, qui ne connaissait pas cette falaise mais qui était un spécialiste des archives impériales chinoises, avait pensé à la même cause. Et on découvrit plus tard encore que même des missionnaires occidentaux en Inde et en Chine avaient rapporté de telles traditions relatives au souvenir de la venue de l’Apôtre Thomas.
Un premier bilan des recherches interdisciplinaires a été établi lors du colloque international « Sur les pas de saint Thomas » qui s’est réuni à Paris fin 2012 sous l’égide de l’Aide à l’Église en Détresse (AED) en coopération avec EEChO. Il a donné naissance à ce présent ouvrage. Celui-ci présente les contributions de nombreux chercheurs, toutes inédites, formant un outil inégalé pour la communauté scientifique, ainsi que quelques témoignages éclairants les enjeux séculaires du christianisme en Asie.
"Les résultats aux épreuves externes communes certificatives en lien avec l’octroi du certificat d’études du premier degré de l’enseignement secondaire (CE1D) et du test d’enseignement secondaire supérieur (TESS) de juin 2013 sont à présent définitifs. (...)
En ce qui concerne l’épreuve d’histoire : elle concerne les élèves de 6ème générale et de 6ème technique/artistique de transition. En histoire, les écoles ont communiqué 95,4 % des résultats d’élèves à l’administration de la Fédération Wallonie Bruxelles. “L’épreuve d’histoire portait sur la compétence de synthèse et nécessitait la mobilisation des savoirs requis relatifs au contexte historique du coup d’Etat de Pinochet et aux concepts de démocratie, d’autoritarisme, d’impérialisme, de libéralisme et de socialisme”, détaille le communiqué. Ainsi, 90,2 % des élèves ont réussi l’épreuve en atteignant au moins un score de 50 %. Le score moyen s’élève à 69,7 %."
Braves petits élèves ! Le formatage des "chères têtes blondes" fonctionne à merveille; elles intègrent avec succès le béaba du "politiquement et culturellement correct". De quoi réjouir tout le petit monde des "pédagogistes" qui régissent nos écoles...
L'évêque Lambert fut assassiné un 17 septembre d'une année entre 696 et 705 que les historiens hésitent encore à fixer. Son martyre eut lieu à Liège dans la villa franque qu'il possédait sur le site de l'actuelle place Saint-Lambert.
Un culte populaire du saint martyr
Le "dies natalis", la naissance au ciel, de saint Lambert se fête le 17 septembre de chaque année dans la cathédrale de Liège où sont conservées ses reliques.s'y développa. Il fut favorisé par la décision de son successeur, saint Hubert, d'y transférer sa dépouille mortelle qui, dans un premier temps, avait été ramenée au siège du diocèse alors fixé à Maastricht. La dévotion jamais démentie à la mémoire de notre Saint entraîna ensuite le déplacement à Liège de la résidence officielle des évêques: un acte véritablement fondateur pour l'avenir de la Cité et ce qui deviendra, plus tard, le Pays de Liège.
La Solennité de la Fête est célébrée le dimanche qui suit. Elle sera chantée selon la forme extraordinaire du rite romain à l'église du Saint-Sacrement à Liège ce dimanche 22 septembre 2013 à 10 heures, en grégorien et en plain chant liégeois.
DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 2013
10 heures
A l'église du Saint-Sacrement
Boulevard d'Avroy, 132 à Liège
Messe commémorative du martyre de saint Lambert
célébrée par l'abbé Jean Schoonbroodt, chapelain au sanctuaire de Banneux et à l’église du S. Sacrement
avec le concours de la Schola grégorienne du Saint-Sacrement et à l' orgue: Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers
Le programme des chants:
Propre grégorien de la fête
Introït « Gaudeamus », graduel « Ecce sacerdos magnus », alleluia « Ego sum pastor bonus », offertoire « Posuisti » et communion « Ego sum pastor bonus »:
Ces chants du propre de la fête sont ceux de la messe de saint Lambert en usage à Liège au XXe siècle, à partir de la réforme de saint Pie X. Il démarque lui-même une partie de la messe, beaucoup plus ancienne cette fois, du deuxième dimanche après Pâques, le dimanche du Bon Pasteur. On sait que la représentation la plus précoce du Christ dans les catacombes était celle d’un berger ayant une brebis sur ses épaules, illustration en forme d’arcane de la parabole du bon berger : d’où sa présence dans la liturgie pascale. L’adaptation de cette liturgie aux évêques martyrs est obvie, puisqu’ils ont, comme le bon berger de l’Evangile, « donné leur vie pour leurs brebis ». C’est le cas du verset alléluiatique « Ego sum pastor bonus » (1er mode) et du verset de communion sur le même texte (IIe mode).D’autres textes chantés de la messe proviennent du répertoire destiné aux fêtes d’évêques, peut-être créés en partie pour la célébration de la fête de saint Martin de Tours. Ce serait le cas du graduel « Ecce sacerdos magnus » (Ve mode) et de l’offertoire « Posuisti » (VIIIe mode). L’introït est le très célèbres « Gaudeamus » (1er mode) attesté dès le haut moyen âge et qui a tant de fois servi de « teneur » aux compositions polyphoniques ; cette page, peut-être écrite primitivement pour la commémoration du martyre de sainte Agathe, se retrouve aux fêtes de la Toussaint et de Notre-Dame.
(D’après la notice du musicologue Carl de Nys accompagnant le disque « Plain-chant pour le millénaire de Liège »)
Kyriale « Cunctipotens genitor Deus » (Xe siècle)
Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus Dei et Credo IV
Plain-chant liégeois
Séquence à saint Lambert "Christi nomine laetemur et Lamberto gratulemur"
Cette prose ou séquence « Christi nomine laetemur » (Ve mode), qui se chante après l’alleluia, avant la lecture de l’Evangile, ne se trouve pas dans le répertoire : il s’agit plus que probablement, de l’adaptation d’un texte assez récent sur un schéma mélodique ancien en usage à Liège.
Hymne de la Principauté de Liège "Magna Vox",
La Magna vox fut considérée comme l’hymne « national » de la Principauté de Liège. Un des derniers maîtres de chapelle de la cathédrale Saint-Lambert, Jean-Noël Hamal (Liège 1709-1778) nous en a laissé une belle version polyphonique à six voix. En fait, il s’agit de l’antienne ad Magnificat des premières Vêpres de l'office liégeois de saint Lambert . Sa version primitive, en plain-chant, a été composée par l’évêque Etienne de Liège ( ° c.850 +920). C’est cette version que l’on peut lire et écouter ici :
Disciple de Saint Pierre, si l'en en croit des traditions vénérables, l'un des 72 disciples les plus proches du Christ, et, peut-être, comme l'ont affirmé certains chroniqueurs, le fils de la veuve de Naïm ressuscité par le Christ. Certains ont voulu reculer jusqu'au 4è siècle la vie de Materne et les débuts de I'Eglise dans le Nord de la Gaule, confondant sans doute avec un autre Materne, originaire de Lombardie, qui vécut à la fin du 3ème siècle, qui fut honoré de la confiance de l'empereur Saint Constantin le Grand lui-même, et qui participa aux conciles locaux d'Arles et de Rome (313-314). Personnellement, je m'en tiendrai à l'antique tradition.
C'est vraisemblablement entre l'an 42 et l'an 52 que trois missionnaires partent de Rome pour évangéliser la Gaule du Nord: Euchère et ses deux jeunes lévites Valère et Materne. Leur destination: Trêves, ville la plus importante et la plus opulente de la Gaule Belgique. Les trois frères y commencent leurs travaux avec un zèle que ne peut rebuter ni la corruption des romains aisés, ni la farouche idolâtrie des autochtones. Plus d'une fois, Euchère, qui s'élève avec force contre l'abomination du culte païen, et proclame que seul Jésus-Christ est digne dadoration, faillit être lapidé. On les chasse de la ville, mais nos missionnaires ne perdent pas courage: ils attendent en paix le moment choisi par Dieu pour faire rejaillir Sa Puissance d'une manière telle que les conversions affflueront.
Cette occasion est donnée à Euchère par Albana, une noble dame veuve d'un puissant sénateur. Dieu guérit miraculeusement son fils par les prières d'Euchère, et Albana se convertit. La nouvelle fait grand bruit, et sert puissamment à la cause de l'Evangile. Les néophytes se mettent à affluer.
La fête du Saint Nom de Marie, disparue aujourd'hui du calendrier liturgique, venait de la ville de Cuenca, en Espagne (Nouvelle-Castille), à qui elle fut concédée en 1513, sous le rite double. Un temps abrogée par saint Pie V (1570), la fête du Saint Nom de Marie fut rétablie par Sixte V (1585-1590) et assignée au 17 septembre. Réservée à Cuenca, au diocèse de Tolède, puis à toute l'Espagne, la fête du Saint Nom de Marie fut ensuite permise par Clément X au royaume de Naples (1671) ; le diocèse de Milan la célébra le 11 septembre et d'autres le 22 septembre. La fête du Saint Nom de Marie ne fut instituée à Rome qu'en 1683, par Innocent XI, en action de grâce pour la délivrance de Vienne assiégée par les Turcs (12 septembre 1683) (gravure contemporaine).
Le bienheureux Jacques Gagnot (béatifié par Jean-Paul II le 1er octobre 1995; fêté le 10 septembre) (wikipedia)
Jacques Gagnot (connu sous le nom de père Hubert de Saint-Claude) (1753-1794), est prêtre et carme de la maison de Nancy. Lors de la révolution il est arrêté et condamné à être déporté en Guyane. Incarcéré sur un navire aux Pontons de Rochefort il meurt le 10 septembre 1794 sur l'île Madame. Il est béatifié par Jean-Paul II le 1er octobre 1995.
Jacques Gagnot est né à Frolais le 9 février 1753.
En 1790, le gouvernement en place sous la Révolution, a peur que les prêtres ne pousse le peuple contre eux. Il exige donc des prêtres qu’ils prêtent serment de fidélité à la "Constitution civile du clergé", ce qui les amènerait, en conséquence, à se couper de l'autorité de Rome et devenir schismatique. Face au refus d'un grand nombre de religieux, en 1791, le gouvernement commence à considérer comme suspect tous les religieux, prêtre ou évêques qui n'auraient pas fait leur serment de fidélité à la république. En 1792 les instances révolutionnaires prévoient et décident de déporter en Guyane tous les réfractaires.
Les forces de polices acheminent donc vers le port de Rochefort 829 prêtres et religieux réfractaires. Ceux-ci ne sont pas toujours maltraités lors de leur voyage jusqu'à Rochefort, mais les conditions du voyage sont très pénibles. Aucun d'eux ne s'échappera ou ne cherchera à le faire, malgré les possibilités qui leur sont parfois offertes. Après un certain temps de détention, on embarque les prisonniers sur deux anciens navires "négriers" ayant servi pour la traite des esclaves. Ce sont les fameux "pontons de Rochefort".
Mais les conditions de vie abord des navires sont encore plus affreuses pour les prêtres qu’elles ne l’étaient pour les esclaves. En effet, les esclaves étaient des "marchandise" humaine qu'il fallait conserver (pour revendre). Mais les prêtres et les religieux sont des "ennemis à éliminer". À cette période, les Anglais effectuent un blocus des côtes françaises, et personne n'envisage sérieusement de réaliser le voyage prévu jusqu'en Guyane. Les deux navires restent donc à quai, près de l'île d'Aix, au large de l’estuaire de la Charente.
À bord des navires, les conditions de vie sont intenables : entassement, nourriture infecte, habits pleins de poux, épidémie de typhus, interdiction de parler latin et même de prier.
Face à l’hécatombe des prisonniers, les autorités décident, en juillet 1794, de débarquer les plus malades sur l'île Madame où a été aménagé un petit hôpital. Jacques Gagnot, d'abord déporté sur le navire "les Deux-Associés" fera partie du lot. Mais c'est trop tard pour lui, il meurt le 10 septembre 17942 et il est enterré sur l'île Madame.
Au total, près de 550 prêtres et religieux (soit les 2/3 des personnes incarcérées) vont périr sur ces navires.
Jacques Gagnot a été béatifié comme martyrs de la foi, le 1er octobre 1995, par le pape Jean-Paul II, avec 63 autres prêtres et religieux martyrs eux-aussi sous la révolution française en 1794-17952.
Depuis 1910, chaque deuxième quinzaine d'août, a lieu un pèlerinage en souvenir des prêtres déportés.
(source) Décédé à Louvain (Leuven) en 1981, Mgr Boleslas Sloskans a été, pour de nombreux belges qui l’ont connu, le symbole des chrétiens persécutés, et même, l’image du bon Pasteur qui a souffert pour ses brebis. Aujourd’hui, en Belgique, la mémoire de Mgr Sloskans se perd un peu. Ce colloque pourrait être l’occasion de découvrir l’actualité de cette figure qui peut nous faire respirer des deux poumons de l’Europe, selon l’expression du bienheureux Jean Paul II. Arrivé en Belgique en 1948 après avoir souffert dans les prisons et les camps soviétiques et en déportation en Sibérie (1927-1933), il a été fidèle jusqu’au bout de l’amour, fidèle à sa devise épiscopale : Hostia pro fratribus, « Offrande pour ses frères ».
L’Union soviétique a montré, plus particulièrement dans sa période la plus sombre, que la haine de Dieu ne peut être, en même temps, que la haine de l’homme. À cette haine, Mgr Sloskans a répondu par la foi et l’amour, par sa foi extraordinaire et sa fidélité absolue à l’amour du Christ et de son Église, en aimant tout homme, sans exception, même celui qui, apparemment, ne mérite aucun amour. Alors qu’en 2013, l’Union soviétique n’existe plus et que le communisme « réel » n’est présent plus que dans cinq pays du monde, tout spécialement en Corée du Nord, le christianisme est encore actuellement la religion la plus persécutée et beaucoup parlent même d’une persécution « soft » dans nos démocraties occidentales. La béatitude des « persécutés pour la justice » (cf. Mt 5, 10-12) que Mgr Sloskans a tout spécialement incarnée reste donc plus que jamais d’actualité.
L’archidiocèse de Malines-Bruxelles a ouvert, en 1999, son procès de béatification qui a déjà abouti, en 2004, à la proclamation de l’héroïcité de ses vertus. Par sa vie, le vénérable évêque nous rappelle que la force du pardon est la réponse de Dieu à la haine, à la violence, à l’injustice, au péché. À la suite du Christ, ne répétait-il pas souvent en pensant à ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). L’humble sainteté souriante de MgrSloskans qui, après avoir souffert dans des conditions extrêmes, s’est consumé dans la vie ordinaire peut être une lumière pour tous. Il peut nous apprendre à laisser la puissance de l’amour de Dieu transfigurer notre fragilité. Il peut nous guider ainsi sur le chemin de la résurrection, alors que « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22).
Nous lisons sur un blog cette excellente - et édifiante - notice biographique :
La vie du Roi Baudouin, roi des Belges, bientot canonisé ?
Baudouin est né le 7 septembre 1930, deuxième enfant de Léopold, qui deviendra Roi en 1934, et de son épouse, Astrid de Suède. Le 29 août 1935, la Reine Astrid meurt dans un accident de voiture. Baudouin est profondément marqué par cette disparition: il gardera toujours la photo de sa mère sur sa table de chevet. Léopold III confie l'éducation de ses trois enfants (Joséphine-Charlotte, née en 1927, Baudouin, et Albert, né en 1934) à une jeune fille hollandaise; Baudouin s'attache profondément à elle. Dans sa scolarité, il se révèle un enfant comme les autres.
Gravé dans le coeur
En 1940, au début de la guerre, la famille royale, sauf le Roi Léopold, se réfugie en France, mais, après la capitulation des armées belges, elle rentre en Belgique, où elle est prisonnière des Allemands. En 1944, ceux-ci la déportent en Allemagne, puis en Autriche. Après la fin du conflit mondial, le climat politique ne permet pas à Léopold de reprendre ses fonctions, et en septembre 1945, il gagne la Suisse où il reste avec ses enfants, jusqu'en 1950. À son retour en Belgique, un référendum lui donne une large majorité favorable à la reprise de ses fonctions royales. Toutefois, devant les émeutes sanglantes organisées contre lui, il préfère noblement abdiquer en faveur de son fils plutôt que de voir les Belges s'affronter gravement à propos de sa personne. Cet exemple admirable d'un Roi qui se sacrifie pour son peuple, restera profondément gravé dans le coeur de Baudouin. Afin d'assurer une transition, Léopold III continue à régner pendant un an, et, le 16 juillet 1951, Baudouin devient Roi. Il accepte cette charge par devoir. Timide, sans expérience, il garde un imperturbable sérieux en toutes circonstances et répugne à prendre l'indépendance dont il aurait besoin. Ces défauts du début de son règne ne sont pas dus à un manque de caractère; Baudouin a du tempérament et il n'hésite pas à afficher ses convictions. Mais il lui faut découvrir peu à peu son «métier» de Roi.
Un ami nous transmet cette notice biographique parue dans Vlan (Vertiges du Passé par René Henry) qu'il a pris la peine de recopier pour belgicatho :
Itinéraire d'un enfant de Septroux, de Louvain à Cayenne
Le 18 mars 1747, en l'église de Dieupart-Aywaille, l'abbé Jean Léonard Berval administre le baptême au petit Jean-Joseph Havelange né le même jour à Septroux. Sa maman est Dorothée Noirfalhize et son papa, Pascal Havelange, est un des échevins de la cour de la seigneurie de Harzé.
Nous savons malheureusement fort peu de choses sur l'enfance, si ce n'est que ses parents lui offrirent l'occasion de suivre des études au séminaire de Liège où il reçut un enseignement qu'il sut mettre à profit puisque nous le retrouvons, à 19 ans, à la faculté des Arts à l'Université catholique de Louvain.
Après avoir terminé ses études de théologie, en 1772 ou 1773, il est ordonné prêtre à Malines. A cette époque, le Pape Clément XIV, répondant aux pressions des grands souverains européens, supprime la Compagnie de Jésus. Il convient dès lors de remplacer le personnel enseignant du collège de jésuites. Jean-Joseph Havelange y est désigné pour y enseigner la physique puis la philosophie et, enfin, la théologie dogmatique, son domaine de prédilection.