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Histoire - Page 147

  • Dimanche 22 septembre 2013 à 10 heures, en l’église du Saint-Sacrement à Liège : Solennité de la Saint-Lambert chantée en grégorien et en plain chant liégeois

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    FÊTE DE SAINT LAMBERT 

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    L'évêque Lambert fut assassiné un 17 septembre d'une année entre 696 et 705 que les historiens hésitent encore à fixer. Son martyre eut lieu à Liège dans la villa franque qu'il possédait sur le site de l'actuelle place Saint-Lambert.

    Un culte populaire du saint martyr 

    Le "dies natalis", la naissance au ciel, de saint Lambert se fête le 17 septembre de chaque année dans la cathédrale de Liège où sont conservées ses reliques.s'y développa. Il fut favorisé par la décision de son successeur, saint Hubert, d'y transférer sa dépouille mortelle qui, dans un premier temps, avait été ramenée au siège du diocèse alors fixé à Maastricht. La dévotion jamais démentie à la mémoire de notre Saint entraîna ensuite le déplacement à Liège de la résidence officielle des évêques: un acte véritablement fondateur pour l'avenir de la Cité et ce qui deviendra, plus tard, le Pays de Liège.

    La Solennité de la Fête est célébrée le dimanche qui suit. Elle sera chantée selon la forme extraordinaire du rite romain à l'église du Saint-Sacrement à Liège ce dimanche 22 septembre 2013 à 10 heures, en grégorien et en plain chant liégeois.

    DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 2013

     10 heures  

    A l'église du Saint-Sacrement

    Boulevard d'Avroy, 132 à Liège 

    Messe commémorative du martyre de saint Lambert

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    célébrée par l'abbé Jean Schoonbroodt,  chapelain au sanctuaire de Banneux et à l’église du S. Sacrement  

    avec le concours de la Schola grégorienne du Saint-Sacrement et à l' orgue: Patrick Wilwerth, professeur au conservatoire de Verviers 

    Le programme des chants:

    Propre grégorien de la fête 

    Introït « Gaudeamus », graduel « Ecce sacerdos magnus », alleluia «  Ego sum pastor bonus », offertoire « Posuisti » et communion « Ego sum pastor bonus »:

    Ces chants du propre de la fête sont ceux de la messe de saint Lambert en usage à Liège au XXe siècle, à partir de la réforme de saint Pie X. Il démarque lui-même une partie de la messe, beaucoup plus ancienne cette fois, du deuxième dimanche après Pâques, le dimanche du Bon Pasteur. On sait que la représentation la plus précoce du Christ dans les catacombes était celle d’un berger ayant une brebis sur ses épaules, illustration en forme d’arcane de la parabole du bon berger : d’où sa présence dans la liturgie pascale. L’adaptation de cette liturgie aux évêques martyrs est obvie, puisqu’ils ont, comme le bon berger de l’Evangile, « donné leur vie pour leurs brebis ». C’est le cas du verset alléluiatique « Ego sum pastor bonus » (1er mode) et du verset de communion sur le même texte (IIe mode).D’autres textes chantés de la messe proviennent du répertoire destiné aux fêtes d’évêques, peut-être créés en partie pour la célébration de la fête de saint Martin de Tours. Ce serait le cas du graduel « Ecce sacerdos magnus » (Ve mode) et de l’offertoire « Posuisti » (VIIIe mode). L’introït est le très célèbres « Gaudeamus » (1er mode) attesté dès le haut moyen âge et qui a tant de fois servi de « teneur » aux compositions polyphoniques ; cette page, peut-être écrite primitivement pour la commémoration du martyre de sainte Agathe, se retrouve aux fêtes de la Toussaint et de Notre-Dame.

    (D’après la notice du musicologue Carl de Nys accompagnant le disque « Plain-chant pour le millénaire de Liège ») 

    Kyriale « Cunctipotens genitor Deus » (Xe siècle)

    Kyrie, Gloria, Sanctus, Agnus Dei et Credo IV

    Plain-chant liégeois

    Séquence à saint Lambert "Christi nomine laetemur et Lamberto gratulemur"

    Cette prose ou séquence « Christi nomine laetemur » (Ve mode), qui se chante après l’alleluia, avant la lecture de l’Evangile, ne se trouve pas dans le répertoire : il s’agit plus que probablement, de l’adaptation d’un texte assez récent sur un schéma mélodique ancien en usage à Liège. 

    Hymne de la Principauté de Liège "Magna Vox", 

    La  Magna vox  fut considérée comme l’hymne « national » de la Principauté de Liège. Un des derniers maîtres de chapelle de la cathédrale Saint-Lambert, Jean-Noël Hamal (Liège 1709-1778) nous en a laissé une belle version polyphonique à six voix.  En fait, il s’agit de l’antienne ad Magnificat des premières Vêpres de l'office liégeois de saint Lambert . Sa version primitive, en plain-chant, a été composée par l’évêque Etienne de Liège ( ° c.850 + 920). C’est cette version que l’on peut lire et  écouter ici :

  • Saint Materne (14 octobre), évangélisateur de nos contrées

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    SAINT MATERNE (& Euchaire et Valère) (source)

    Disciple de Saint Pierre, si l'en en croit des traditions vénérables, l'un des 72 disciples les plus proches du Christ, et, peut-être, comme l'ont affirmé certains chroniqueurs, le fils de la veuve de Naïm ressuscité par le Christ. Certains ont voulu reculer jusqu'au 4è siècle la vie de Materne et les débuts de I'Eglise dans le Nord de la Gaule, confondant sans doute avec un autre Materne, originaire de Lombardie, qui vécut à la fin du 3ème siècle, qui fut honoré de la confiance de l'empereur Saint Constantin le Grand lui-même, et qui participa aux conciles locaux d'Arles et de Rome (313-314). Personnellement, je m'en tiendrai à l'antique tradition.

    C'est vraisemblablement entre l'an 42 et l'an 52 que trois missionnaires partent de Rome pour évangéliser la Gaule du Nord: Euchère et ses deux jeunes lévites Valère et Materne. Leur destination: Trêves, ville la plus importante et la plus opulente de la Gaule Belgique. Les trois frères y commencent leurs travaux avec un zèle que ne peut rebuter ni la corruption des romains aisés, ni la farouche idolâtrie des autochtones. Plus d'une fois, Euchère, qui s'élève avec force contre l'abomination du culte païen, et proclame que seul Jésus-Christ est digne dadoration, faillit être lapidé. On les chasse de la ville, mais nos missionnaires ne perdent pas courage: ils attendent en paix le moment choisi par Dieu pour faire rejaillir Sa Puissance d'une manière telle que les conversions affflueront.

    Cette occasion est donnée à Euchère par Albana, une noble dame veuve d'un puissant sénateur. Dieu guérit miraculeusement son fils par les prières d'Euchère, et Albana se convertit. La nouvelle fait grand bruit, et sert puissamment à la cause de l'Evangile. Les néophytes se mettent à affluer.

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  • Le saint nom de Marie, une fête reléguée par Paul VI

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    17thcentury163-1683-austria-siege-of-vienna-03.jpgSur Missel.fre.fr :

    La fête du Saint Nom de Marie, disparue aujourd'hui du calendrier liturgique, venait de la ville de Cuenca, en Espagne (Nouvelle-Castille), à qui elle fut concédée en 1513, sous le rite double. Un temps abrogée par saint Pie V (1570), la fête du Saint Nom de Marie fut rétablie par Sixte V (1585-1590) et assignée au 17 septembre. Réservée à Cuenca, au diocèse de Tolède, puis à toute l'Espagne, la fête du Saint Nom de Marie fut ensuite permise par Clément X au royaume de Naples (1671) ; le diocèse de Milan la célébra le 11 septembre et d'autres le 22 septembre. La fête du Saint Nom de Marie ne fut instituée à Rome qu'en 1683, par Innocent XI, en action de grâce pour la délivrance de Vienne assiégée par les Turcs (12 septembre 1683) (gravure contemporaine).

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  • Le bienheureux Jacques Gagnot mort en déportation sous la Révolution

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    Le bienheureux Jacques Gagnot (béatifié par Jean-Paul II le 1er octobre 1995; fêté le 10 septembre) (wikipedia)

    Jacques Gagnot (connu sous le nom de père Hubert de Saint-Claude) (1753-1794), est prêtre et carme de la maison de Nancy. Lors de la révolution il est arrêté et condamné à être déporté en Guyane. Incarcéré sur un navire aux Pontons de Rochefort il meurt le 10 septembre 1794 sur l'île Madame. Il est béatifié par Jean-Paul II le 1er octobre 1995.

    Jacques Gagnot est né à Frolais le 9 février 1753.

    En 1790, le gouvernement en place sous la Révolution, a peur que les prêtres ne pousse le peuple contre eux. Il exige donc des prêtres qu’ils prêtent serment de fidélité à la "Constitution civile du clergé", ce qui les amènerait, en conséquence, à se couper de l'autorité de Rome et devenir schismatique. Face au refus d'un grand nombre de religieux, en 1791, le gouvernement commence à considérer comme suspect tous les religieux, prêtre ou évêques qui n'auraient pas fait leur serment de fidélité à la république. En 1792 les instances révolutionnaires prévoient et décident de déporter en Guyane tous les réfractaires.

    Les forces de polices acheminent donc vers le port de Rochefort 829 prêtres et religieux réfractaires. Ceux-ci ne sont pas toujours maltraités lors de leur voyage jusqu'à Rochefort, mais les conditions du voyage sont très pénibles. Aucun d'eux ne s'échappera ou ne cherchera à le faire, malgré les possibilités qui leur sont parfois offertes. Après un certain temps de détention, on embarque les prisonniers sur deux anciens navires "négriers" ayant servi pour la traite des esclaves. Ce sont les fameux "pontons de Rochefort".

    Mais les conditions de vie abord des navires sont encore plus affreuses pour les prêtres qu’elles ne l’étaient pour les esclaves. En effet, les esclaves étaient des "marchandise" humaine qu'il fallait conserver (pour revendre). Mais les prêtres et les religieux sont des "ennemis à éliminer". À cette période, les Anglais effectuent un blocus des côtes françaises, et personne n'envisage sérieusement de réaliser le voyage prévu jusqu'en Guyane. Les deux navires restent donc à quai, près de l'île d'Aix, au large de l’estuaire de la Charente.

    À bord des navires, les conditions de vie sont intenables : entassement, nourriture infecte, habits pleins de poux, épidémie de typhus, interdiction de parler latin et même de prier.

    Face à l’hécatombe des prisonniers, les autorités décident, en juillet 1794, de débarquer les plus malades sur l'île Madame où a été aménagé un petit hôpital. Jacques Gagnot, d'abord déporté sur le navire "les Deux-Associés" fera partie du lot. Mais c'est trop tard pour lui, il meurt le 10 septembre 17942 et il est enterré sur l'île Madame.

    Au total, près de 550 prêtres et religieux (soit les 2/3 des personnes incarcérées) vont périr sur ces navires.

    Jacques Gagnot a été béatifié comme martyrs de la foi, le 1er octobre 1995, par le pape Jean-Paul II, avec 63 autres prêtres et religieux martyrs eux-aussi sous la révolution française en 1794-17952.

    Depuis 1910, chaque deuxième quinzaine d'août, a lieu un pèlerinage en souvenir des prêtres déportés.

  • BXL, IET, 28 septembre : colloque Mgr Sloskans

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    invitation_sloskans-3.jpg(source) Décédé à Louvain (Leuven) en 1981, Mgr Boleslas Sloskans a été, pour de nombreux belges qui l’ont connu, le symbole des chrétiens persécutés, et même, l’image du bon Pasteur qui a souffert pour ses brebis. Aujourd’hui, en Belgique, la mémoire de Mgr Sloskans se perd un peu. Ce colloque pourrait être l’occasion de découvrir l’actualité de cette figure qui peut nous faire respirer des deux poumons de l’Europe, selon l’expression du bienheureux Jean Paul II. Arrivé en Belgique en 1948 après avoir souffert dans les prisons et les camps soviétiques et en déportation en Sibérie (1927-1933), il a été fidèle jusqu’au bout de l’amour, fidèle à sa devise épiscopale : Hostia pro fratribus, « Offrande pour ses frères ».

    L’Union soviétique a montré, plus particulièrement dans sa période la plus sombre, que la haine de Dieu ne peut être, en même temps, que la haine de l’homme. À cette haine, Mgr Sloskans a répondu par la foi et l’amour, par sa foi extraordinaire et sa fidélité absolue à l’amour du Christ et de son Église, en aimant tout homme, sans exception, même celui qui, apparemment, ne mérite aucun amour. Alors qu’en 2013, l’Union soviétique n’existe plus et que le communisme « réel » n’est présent plus que dans cinq pays du monde, tout spécialement en Corée du Nord, le christianisme est encore actuellement la religion la plus persécutée et beaucoup parlent même d’une persécution « soft » dans nos démocraties occidentales. La béatitude des « persécutés pour la justice » (cf. Mt 5, 10-12) que Mgr Sloskans a tout spécialement incarnée reste donc plus que jamais d’actualité.

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles a ouvert, en 1999, son procès de béatification qui a déjà abouti, en 2004, à la proclamation de l’héroïcité de ses vertus. Par sa vie, le vénérable évêque nous rappelle que la force du pardon est la réponse de Dieu à la haine, à la violence, à l’injustice, au péché. À la suite du Christ, ne répétait-il pas souvent en pensant à ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). L’humble sainteté souriante de MgrSloskans qui, après avoir souffert dans des conditions extrêmes, s’est consumé dans la vie ordinaire peut être une lumière pour tous. Il peut nous apprendre à laisser la puissance de l’amour de Dieu transfigurer notre fragilité. Il peut nous guider ainsi sur le chemin de la résurrection, alors que « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22).

    Pour en savoir plus 
    sur le colloque du 28 septembre : voir l’affiche ci-dessus et www.iet.be

  • Baudouin, né le 7 septembre 1930

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    Nous lisons sur un blog cette excellente - et édifiante - notice biographique :

    La vie du Roi Baudouin, roi des Belges, bientot canonisé ?

    Baudouin est né le 7 septembre 1930, deuxième enfant de Léopold, qui deviendra Roi en 1934, et de son épouse, Astrid de Suède. Le 29 août 1935, la Reine Astrid meurt dans un accident de voiture. Baudouin est profondément marqué par cette disparition: il gardera toujours la photo de sa mère sur sa table de chevet. Léopold III confie l'éducation de ses trois enfants (Joséphine-Charlotte, née en 1927, Baudouin, et Albert, né en 1934) à une jeune fille hollandaise; Baudouin s'attache profondément à elle. Dans sa scolarité, il se révèle un enfant comme les autres.

    Gravé dans le coeur

    En 1940, au début de la guerre, la famille royale, sauf le Roi Léopold, se réfugie en France, mais, après la capitulation des armées belges, elle rentre en Belgique, où elle est prisonnière des Allemands. En 1944, ceux-ci la déportent en Allemagne, puis en Autriche. Après la fin du conflit mondial, le climat politique ne permet pas à Léopold de reprendre ses fonctions, et en septembre 1945, il gagne la Suisse où il reste avec ses enfants, jusqu'en 1950. À son retour en Belgique, un référendum lui donne une large majorité favorable à la reprise de ses fonctions royales. Toutefois, devant les émeutes sanglantes organisées contre lui, il préfère noblement abdiquer en faveur de son fils plutôt que de voir les Belges s'affronter gravement à propos de sa personne. Cet exemple admirable d'un Roi qui se sacrifie pour son peuple, restera profondément gravé dans le coeur de Baudouin. Afin d'assurer une transition, Léopold III continue à régner pendant un an, et, le 16 juillet 1951, Baudouin devient Roi. Il accepte cette charge par devoir. Timide, sans expérience, il garde un imperturbable sérieux en toutes circonstances et répugne à prendre l'indépendance dont il aurait besoin. Ces défauts du début de son règne ne sont pas dus à un manque de caractère; Baudouin a du tempérament et il n'hésite pas à afficher ses convictions. Mais il lui faut découvrir peu à peu son «métier» de Roi.

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  • Un prêtre belge victime de la tourmente révolutionnaire

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    Un ami nous transmet cette notice biographique parue dans Vlan (Vertiges du Passé par René Henry) qu'il a pris la peine de recopier pour belgicatho :

    Itinéraire d'un enfant de Septroux, de Louvain à Cayenne

    Le 18 mars 1747, en l'église de Dieupart-Aywaille, l'abbé Jean Léonard Berval administre le baptême au petit Jean-Joseph Havelange né le même jour à Septroux. Sa maman est Dorothée Noirfalhize et son papa, Pascal Havelange, est un des échevins de la cour de la seigneurie de Harzé.

    Nous savons malheureusement fort peu de choses sur l'enfance, si ce n'est que ses parents lui offrirent l'occasion de suivre des études au séminaire de Liège où il reçut un enseignement qu'il sut mettre à profit puisque nous le retrouvons, à 19 ans, à la faculté des Arts à l'Université catholique de Louvain.

    Après avoir terminé ses études de théologie, en 1772 ou 1773, il est ordonné prêtre à Malines. A cette époque, le Pape Clément XIV, répondant aux pressions des grands souverains européens, supprime la Compagnie de Jésus. Il convient dès lors de remplacer le personnel enseignant du collège de jésuites. Jean-Joseph Havelange y est désigné pour y enseigner la physique puis la philosophie et, enfin, la théologie dogmatique, son domaine de prédilection.

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  • Un bienheureux polonais victime de l'occupation nazie (6 septembre)

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    (EAQ) Michel Czartoryski, dans le monde : prince Jan Franciszek Czartoryski, naît le 19 février 1897 à Pełkinie (près de Jaroslaw) le 19 février 1897 dans une branche provinciale de la célèbre famille princière polonaise des Czartoryski, si étroitement associée à l'histoire de la Pologne, de la Lituanie et d'autres pays.

    Il fut éduqué dans un profond esprit marial. Deux des frères de Jan Franciszek devinrent prêtres, et une sœur Visitandine. Il étudia dans un lycée moderne de Cracovie, puis à Lwow (aujourd’hui en Ukraine occidentale) où il devint ingénieur architecte.

    En 1918, il s'engagea dans la nouvelle armée polonaise contre les Bolchéviques et fut décoré en 1920. Dans les années tourmentées qui prolongèrent l’indépendance de la Pologne, il fit partie d’organisations catholiques, en particulier « Renaissance » (Odrodzenie) à Lwow. Il participa aussi à de nombreuses récollections, notamment en 1924, chez les Rédemptoristes de Cracovie.

    En 1926, après avoir séjourné en France et en Belgique, il entra au séminaire latin de Lwow, et en 1927 au noviciat dominicain de Cracovie. Il prit l’habit à la chapelle Saint-Jacques et reçut le nom de Michel en religion.

    Il fut ordonné en 1931 dans l’église du couvent dominicain de Jaroslaw et termina ses études de théologie en 1932. Il participa à l’édification d’un nouveau couvent dominicain à Sluzew (Varsovie) de 1937 à 1939. Il y réunit de nouvelles vocations en tant que maître d’études, et raffermit le Tiers-Ordre de Saint Dominique dans la région.

    Son amour de Dieu et du prochain se manifesta dans son service auprès de ses frères, des novices, des étudiants, mais aussi des insurgés de Varsovie. Alors qu'il était chapelain du groupe de résistance « Konrad », il fut assassiné, par des soldats allemands, le 6 septembre 1944, pour avoir assisté les blessés et les mourants tombés lors de l'insurrection contre l'occupant nazi.

    Michel Czartoryski a été béatifié le 13 juin 1999, à Varsovie, par le Bx Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

    Il a été proclamé patron de la ville de Jaroslaw, près de laquelle il naquit et où se trouve un célèbre couvent dominicain.

  • Remacle, apôtre des Ardennes (4 septembre)

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    Remaclus-donderwolk.jpgRimagilus, nom originel de Remacle, naquit probablement fin du VIe siècle en Aquitaine. Jeune encore, il entra à l’abbaye de Luxeuil en territoire bourguignon, monastère fondé par Saint Colomban. Pour le moine irlandais, la vie monastique est caractérisée par la « pérégrination pour le Christ » et par l’ascétisme. Ce qui expliquerait qu’en 632, on retrouve Remacle premier abbé de Solignac en Limousin. Vers 640, il quitte le Limousin et, avec quelques moines, il s’arrête à Cugnon sur Semois. Il ne reste aucune trace archéologique de leur passage mais les monastères de cette époque étaient des cabanes en bois organisées autour d’une cabane plus grande, la chapelle. Les moines menaient une vie fort austère, rythmée par les Offices. Vers 650, Remacle et quelques moines arrivent dans l’extrême nord de l’Ardenne. Peut-être auraient-ils été chargés par Saint Amand de l’évangélisation de la région située à cheval sur les diocèses de Tongres et de Cologne, où sans doute les Barbares étaient passés fin du Vsiècle ?

    Evangélisateur des Ardennes, Remacle fonda les abbayes de Malmedy et Stavelot où il mourut entre 671 et 673. Suivant la légende, le saint fondateur écarta de l'abbaye de Stavelot des hordes de loups dont l'un avait même dévoré son âne. Il est notamment patron de Spa qui faisait partie du marquisat de Franchimont et relevait directement du prince-évêque de Liège.

    Remacle aurait béni les eaux de la bourgade ; c'est ainsi qu'à la Fontaine de la Sauvenière, une pierre porterait l'empreinte de l'apôtre des Ardennes.

    source : http://spa.liege.catho.be/Bulletin_au_fil_du_temps/_deploy/B_2011_09.html

  • 2 septembre : les martyrs des massacres de la Révolution française (Paris, 1792)

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    7-Massacres.jpg(EAQ) Après la chute de la Monarchie le 10 août 1792, la fièvre monte à Paris. De nombreux suspects sont arrêtés : laïcs, prêtres séculiers, religieux, souvent réputés réfractaires, même si ce n'est pas le cas de tous. Environ 350 ecclésiastiques sont ainsi incarcérés, dont plus de la moitié sont étrangers à la capitale. Entre le 2 et le 5 septembre, des bandes armées d'hommes et de femmes envahissent les prisons parisiennes pour se livrer à l'exécution collective des détenus au couvent des Carmes, à l'abbaye de Saint-Germain, au séminaire Saint-Firmin, aux prisons de la Force, rue Saint-Antoine.

    Le couvent des Carmes, avec son très vaste enclos, est le premier et le plus symbolique théâtre des tueries. Au témoignage de l'abbé Saurin, jésuite rescapé, le contraste est saisissant entre la sérénité qui règne au-dedans, parmi les ecclésiastiques prisonniers, groupés autour de trois évêques, et, au dehors, le hurlement de la foule, les canonnades, les roulements de tambour, et finalement, le 2, vers quatre heures du soir, le tocsin de Saint-Sulpice qui donne le signal aux émeutiers. La tuerie qui a commencé dans le jardin s'achève, après un simulacre de jugement, au pied du petit escalier faisant communiquer la chapelle, où les prisonniers ont d'abord reflué et se sont mutuellement donné l'absolution. « Je n'ai entendu se plaindre aucun de ceux que j'ai vu massacrés » écrira l'abbé de la Pannonie, blessé et rescapé de la tragédie des Carmes.

    Parmi les trois mille victimes de septembre 1792, cent quatre-vingt onze personnes mortes pour leur foi ont été béatifiées par Pie XI (Ambrogio Damiano Ratti, 1922-1939) le 17 octobre 1926. Quatre-vingt-six prêtres étaient membres du clergé parisien. Les quatre laïcs et de nombreux religieux béatifiés appartenaient aussi à l'Église de Paris.

    On peut vénérer ces béatifiés dans la crypte ossuaire érigée au XIXème siècle sous la chapelle de l'Église Saint-Joseph-des-Carmes (74, rue de Vaugirard, 6ème arr.).

    « L'escalier du martyre » marqué d'une plaque Hic ceciderunt (« Ici ils tombèrent ») est aujourd'hui inclus dans le jardin du séminaire universitaire de l'Institut catholique.

    À Paris également, vingt-et-un bienheureux martyrs furent massacrés le 2 septembre, à l’abbaye Saint-Germain-des-Près.

  • BXL (I.E.T.), 28 septembre : un colloque consacré à Mgr Sloskans

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    Une vie offerte pour ses frères
    Mgr Boleslas Sloskans (1893-1981)

    Colloque organisé à l’occasion des 120 ans de sa naissance

     le 28 septembre à l'IET 

    Skice3.jpgDécédé à Louvain (Leuven) en 1981, Mgr Boleslas Sloskans a été, pour de nombreux belges qui l’ont connu, le symbole des chrétiens persécutés, et même, l’image du bon Pasteur qui a souffert pour ses brebis. Aujourd’hui, en Belgique, la mémoire de Mgr Sloskans se perd un peu. Ce colloque pourrait être l’occasion de découvrir l’actualité de cette figure qui peut nous faire respirer des deux poumons de l’Europe, selon l’expression du bienheureux Jean Paul II. Arrivé en Belgique en 1948 après avoir souffert dans les prisons et les camps soviétiques et en déportation en Sibérie (1927-1933), il a été fidèle jusqu’au bout de l’amour, fidèle à sa devise épiscopale : Hostia pro fratribus, « Offrande pour ses frères ».

    L’Union soviétique a montré, plus particulièrement dans sa période la plus sombre, que la haine de Dieu ne peut être, en même temps, que la haine de l’homme. À cette haine, Mgr Sloskans a répondu par la foi et l’amour, par sa foi extraordinaire et sa fidélité absolue à l’amour du Christ et de son Église, en aimant tout homme, sans exception, même celui qui, apparemment, ne mérite aucun amour. Alors qu’en 2013, l’Union soviétique n’existe plus et que le communisme « réel » n’est présent plus que dans cinq pays du monde, tout spécialement en Corée du Nord, le christianisme est encore actuellement la religion la plus persécutée et beaucoup parlent même d’une persécution « soft » dans nos démocraties occidentales. La béatitude des « persécutés pour la justice » (cf. Mt 5, 10-12) que Mgr Sloskans a tout spécialement incarnée reste donc plus que jamais d’actualité.

    L’archidiocèse de Malines-Bruxelles a ouvert, en 1999, son procès de béatification qui a déjà abouti, en 2004, à la proclamation de l’héroïcité de ses vertus. Par sa vie, le vénérable évêque nous rappelle que la force du pardon est la réponse de Dieu à la haine, à la violence, à l’injustice, au péché. À la suite du Christ, ne répétait-il pas souvent en pensant à ses persécuteurs : « Père, pardonne-leur : ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). L’humble sainteté souriante de Mgr Sloskans qui, après avoir souffert dans des conditions extrêmes, s’est consumé dans la vie ordinaire peut être une lumière pour tous. Il peut nous apprendre à laisser la puissance de l’amour de Dieu transfigurer notre fragilité. Il peut nous guider ainsi sur le chemin de la résurrection, alors que « toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement » (Rm 8, 22). 

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  • Cathelineau, un héros de l'insurrection vendéenne

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    Artège vient de publier une bande dessinée de 56 pages. Scénario de Coline Dupuy et dessins de Régis Parenteau-Denoël. (14,50 €)

    Présentation de l'éditeur :

    Jacques Cathelineau ! Un nom qui évoque l'épopée fratricide des guerres de Vendée en 1793.

    Et pour cause ! Épris de liberté, ce colporteur a joué un rôle phare dans les débuts de l'insurrection vendéenne contre la dérive de la Terreur. La vie de celui qu'on surnomme « le saint de l'Anjou » peut se résumer en une phrase : « vivre libre de croire ». À 34 ans, il devient le premier généralissime de la grande armée catholique et royale. Son curé et ami, l'abbé Cantiteau, retrace son destin dans une lettre écrite en 1807 au Pin-en- Mauges, à l'un des premiers historiens de la Vendée en quête de témoins. Suivons les méandres de ses souvenirs, au moment où il prend la plume. 

    Feuilletez la présentation de cette BD en cliquant ici.