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Histoire - Page 148

  • Le pape Pie XII, la Shoah et les archives du Saint-Siège

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    Pie XII et la Shoah : Le Pape François serait prêt à une ouverture des Archives


    (Radio Vatican) Le Pape François serait prêt à ouvrir les Archives du Saint-Siège, afin de faire toute la lumière sur le rôle de Pie XII et de l’Eglise durant l’Holocauste. C’est ce qu’a révélé le rabbin argentin Abraham Skorka, ami de longue date du Pape François, dans un entretien au Sunday Times.

    « La question est très délicate, et nous devons continuer à l’analyser ». Le Souverain pontife voudrait donc ouvrir les Archives, avec pour objectif de lever le moindre doute sur Pie XII, avant de poursuivre le processus de canonisation d’un Pape, dont le rôle dans la Shoah reste, pour beaucoup, controversé.

    Le rôle de Pie XII durant la Shoah

    Les contempteurs du Pape Pie XII accusent par ailleurs le Saint-Siège de ne pas avoir fait assez pour contrer le plan d’extermination des Juifs, mis en œuvre par l’Allemagne nazie. Plusieurs historiens pointent du doigt le Pape Pacelli pour son silence devant la « Solution Finale », et en particulier devant la déportation des Juifs de Rome en 1943. Mais il est également nombre d’historiens qui le défendent, rappelant par exemple comment les églises et les couvents, sur indication du Vatican, sauvèrent des milliers de Juifs des camps de la mort du III° Reich.

    Le Saint-Siège a subi de nombreuses pressions -notamment de la part de l’Etat d’Israël- pour qu’il ouvre enfin ses Archives. Et selon certains experts, il est possible que pareille requête soit à nouveau exprimée au Pape François, lors de son voyage en Terre Sainte, en mai prochain, voyage au cours duquel est prévue une étape au Yad Vashem, musée de l’Holocauste à Jérusalem.

    Désir de vérité du Pape François

    Officiellement, cela fait des années que le Vatican travaille à rendre disponible les documents sur Pie XII, comme l’avait déjà annoncé le Préfet des Archives Secrètes du Vatican, Mgr Sergio Pagano, lequel avait alors parlé d’une possible ouverture dans les 5 ans.

    Dimanche, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, le père Federico Lombardi a toutefois tempéré les paroles du Rabbin Skorka : « il me semble qu’il n’y ait là aucune nouveauté. Le Saint-Siège a évoqué déjà plusieurs fois l’ouverture des Archives. Celle-ci est prévue depuis des années, mais requiert des délais techniques pour le travail d’organisation des documents, avant d’en permettre la consultation. Les archives, en définitive, devraient être ouvertes une fois cette organisation achevée, lorsqu’elles seront effectivement consultables ».

    Selon le rabbin Skorka, le Pape François voudrait parvenir à la publication des documents, avant de poursuivre le processus de canonisation de Pie XII. Le cardinal Bergoglio avait d’ailleurs déjà affirmé avec force son désir de vérité sur cette question. C’était en 2010, dans l’ouvrage Le Ciel et la Terre, écrit à quatre mains avec le Rabbin Skorka. Il y affirmait notamment que l’Eglise ne devait pas avoir peur de la Vérité, et que celle-ci devait être son ultime but. 

  • Sainte Hélène, mère de l'empereur Constantin

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    9782740318003.jpgL'impératrice sainte Hélène : à la croisée de l'Orient et de l'Occident : histoire, traditions, légendes

    Hélène Yvert-Jalu

    Téqui, Paris, collection Les saints du monde, (décembre 2013)

    Présentation sur le site de La Procure :

    Résumé

    Portrait d’Hélène, mère de l'empereur romain Constantin le Grand, convertie au christianisme. L'auteure replace sa vie dans le contexte social, politique et culturel de son époque et éclaire sa contribution à l'Eglise notamment en servant de lien entre catholiques et orthodoxes, entre Orient et Occident. Les coutumes populaires liées à sainte Hélène et son iconographie sont également examinées.

    Quatrième de couverture

    L'illustre empereur Constantin ne serait sans doute pas le premier empereur chrétien sans sa mère, l'impératrice Hélène, et cette dernière n'aurait sans doute pas «découvert» la Sainte Croix sans l'aide matérielle de son fils. Tous les deux étaient intimement liés par leur amour réciproque et leur rôle politique. Ainsi ne peut-on pas évoquer l'un sans évoquer l'autre...

    L'auteur, Docteur ès Lettres, a voulu rendre justice à cette grande dame trop méconnue au destin fabuleux et d'une origine très modeste. Pour ce faire, Hélène Yvert-Jalu a fait appel à une multitude de sources, aussi bien historiques que tirées de la tradition de l'Église orientale ou de légendes et coutumes diverses, ou encore de la numismatique et de l'art.

    L'auteur montre tout ce que l'Église doit à sainte Hélène et apporte une contribution notable à la connaissance de l'Antiquité tardive dans la seconde moitié du IIIe siècle et au début du IVe siècle. L'Impératrice fut un lien fort entre catholiques et orthodoxes, entre l'Orient et l'Occident, et contribua ainsi à l'unité de l'Église universelle.

  • Felicité Pricet et ses compagnes fusillées à Avrillé (18 janvier)

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    (source) Félicité Pricet (1745-1794) fait partie des martyrs d'Avrillé, massacrés pendant la guerre de Vendée, sous la Révolution Française.

    Laïque, originaire de Châtillon-sur-Sèvre, dans le Poitou, elle avait suivi les rebelles, et a été fusillée à Avrillé (Maine-et-Loire), près d'Angers le 18 janvier 1794 (30 pluviôse an 2) avec d'autres prêtres, religieuses et laïcs, dont Monique Pichery, Carole Lucas et Victoire Gusteau.

    Félicité Pricet a été béatifiée par Jean-Paul II le 19 février 1984, en même temps que 99 des 2 000 personnes fusillées à Avrillé en 1793 et 1794.

    Entre avril et janvier 1794, durant les guerres de Vendée, près de 2000 personnes seront fusillées par les colonnes infernales de Turreau. Le Champ des Martyrs, où se déroulèrent ces exécutions, est devenu un lieu de pèlerinage en Anjou. Une chapelle y a été édifiée au XIXe siècle.

  • Un nouveau bienheureux Joseph ?

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    jCardijn.jpgLu sur le site de la RTBF (Odile Leherte) :

    Le procès en béatification du cardinal Cardijn a débuté en Belgique

    Au siège de l'archevêché Malines-Bruxelles se déroule un procès un peu particulier puisque le principal protagoniste est décédé depuis près de 47 ans. Il s'agit du cardinal Cardijn, fondateur de la Jeunesse ouvrière chrétienne internationale.

    Et le tribunal ecclésiastique doit vérifier si le cardinal Cardijn mérite ou non d'être béatifié. La béatification, est l'étape obligatoire pour être un jour canonisé et ainsi devenir Saint. Un statut rare, puisque chez nous deux belges seulement ont été béatifiés, dont le père Damien. Mais qu'a donc fait le cardinal Cardijn pour mériter un tel honneur?

    Son combat pour les ouvriers

    Joseph Cardijn s'est illustré au début du siècle dernier dans un combat pour que les ouvriers ne soient plus exploités. Il a créé la Jeunesse ouvrière chrétienne qui s'est très vite développée à l'international, notamment en Afrique, en Amérique du Sud et en Asie. Et c’est précisément d’Asie qu'est venue la demande de béatification du cardinal Cardijn.

    Mais un procès en béatification doit avoir lieu dans le pays où est enterré le principal intéressé. C'est pourquoi le tribunal siègera dès aujourd'hui en Belgique. La première étape consiste à montrer les vertus de Joseph Cardijn.

    Louis-Léon Christians, professeur de droit des religions à l'UCL explique que ce que le procès belge doit mener, "c’est le procès intégral: rassembler les témoignages et les écrits – publics et privés- et entendre les personnes". Une grosse quarantaine de témoins qui ont connu Joseph Cardijn seront entendus dans une procédure qui devrait durer entre 6 mois et un an... Ensuite, tout sera envoyé à Rome.

    L'étape romaine

    "L’étape romaine est une étape de vérification et d’évaluation par la congrégation pour la cause des Saint". Durant cette étape romaine, il faudra aussi attester d'un miracle réalisé par Joseph Cardijn. Ce n’est qu’alors que l’on pourra parler du Bienheureux Joseph

    Le tarif d'une béatification

    Une enquête pour une possible béatification coûte beaucoup de temps et d'argent. Experts, déplacements... tout cela a un prix. Un prix parfois trop élevé pour les diocèses les plus pauvres. Les plus riches -les Occidentaux- peuvent donc davantage béatifier. Le Pape François souhaite changer les choses. Désormais, il y aura une grille tarifaire qui permettra de contenir les coûts des enquêtes.

  • La bienheureuse Jeanne Haze, fondatrice des Filles de la Croix (7 janvier)

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    marie-th-r-se-du-sacr--coeur.jpgJeanne Haze1782-1876 - source

     

    Jeanne était la fille du secrétaire du dernier prince-évêque de Liège, et naquit à Liège (Belgique) le 17 février 1782 (1), avant-dernière de six enfants.

    La France révolutionnaire occupa la Belgique jusqu’en 1815. La famille Haze dut fuir, et le père mourut dans ces circonstances à Düsseldorf. Les deux sœurs, Fernande et Jeanne, seraient volontiers entrées en religion, mais les lois antireligieuses interdisaient encore les congrégations religieuses et les deux sœurs s’organisèrent à domicile, discrètement, en groupe de piété. Elles vivaient de leçons privées à domicile.

    La mère mourut à son tour en 1820. 

    Les deux demoiselles s’occupèrent à Liège des pauvres et des enfants abandonnés de la ville, au lendemain des ravages causés par l’esprit révolutionnaire français.

    En 1824, on leur demanda de prendre en charge une école paroissiale, privée et très discrète, officiellement interdite par le pouvoir hollandais. Mais quand la Belgique acquit son indépendance (1830), Jeanne put faire reconnaître son établissement. Puis, avec quelques compagnes, elle donna naissance à la Congrégation des Filles de la Croix.

    Dès 1833 elles prononcèrent leurs premiers vœux. Jeanne prit le nom religieux de Marie-Thérèse du Sacré-Cœur de Jésus. En 1845 l’archevêque les reconnut officiellement, et approuva les constitutions en 1851.

    Le mot d’ordre de Jeanne était : Aller aux pauvres avec un cœur de pauvre.

    La priorité des nouvelles Religieuses allait à l’éducation des jeunes filles, mais aussi aux malades à domicile, aux femmes incarcérées, à la catéchèse, aux personnes âgées et handicapées, à la broderie, pour occuper les enfants durant la journée et les adultes dans les soirées. On commençait à les connaître dans la ville : elles avaient la charge de la prison des femmes, d’une maison pour réhabiliter les prostituées, d’une maison d’accueil pour les mendiants.

    Bien vite s’ouvrirent d’autres maisons en Allemagne (1849), en Inde (1861), en Angleterre (1863) et particulièrement dans le monde anglophone… jusqu’à cinquante communautés et près d’un millier de Religieuses, lorsque la Fondatrice s’éteignit. 

    Jeanne Haze mourut à Liège le 7 janvier 1876, à l’âge vénérable de quatre-vingt quatorze ans. Cinquante ans plus tard, le corps exhumé apparaissait intact.

    Elle a été béatifiée en 1991.

    Outre les pays mentionnés plus haut, les Filles de la Croix de Liège sont actuellement environ un millier, présentes dans cent treize maisons en Italie, au Congo belge, au Pakistan et au Brésil. En Inde, elles ont d’importants centres en pleine expansion. (2)

    Elles ont donné naissance à trois congrégations indigènes devenues autonomes, les Sœurs du Cœur Immaculé de Marie, en Inde et au Congo-Kinshasa.

     

     (1)  On trouve aussi 27 février 1777, ce qui ferait mourir la Bienheureuse à quatre-vingt dix-neuf ans. Mais cette date semble moins officielle que celle qu’on a choisie ci-dessus.


    (2) De wikipedia : La maison généralice a quitté la rue Hors-Château de Liège (Belgique) pour s'installer en Angleterre en septembre 2012. Une communauté restant présente à Liège à quelques pas de l'ancienne maison généralice, celle-ci étant reprise par la Haute École HELMo pour y construire des classes afin de former de futurs enseignants.

    La chapelle de la rue Hors-Château reste propriété de la Congrégation des Filles de la Croix.

  • Un bon dossier sur Jésus

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    valeurs4021_001.jpgValeurs Actuelles a consacré un dossier à Jésus. Dominique Daguet le recense sur France Catholique :

    J’ai reçu vers le 15 décembre le numéro double de Valeurs actuelles… dont une moitié est consacrée à Jésus ! Non pour nous faire croire qu’il n’a pas existé, ou qu’il n’est pas celui qu’il dit être ou qu’il n’a rien fait ce qu’il avait promis de faire : au contraire, les articles constituant cet ensemble abordent de nombreux sujets et forment un tout très objectif tout en étant à la gloire du Christ, ce dont on peut à la fois se réjouir et remercier l’hebdomadaire.

    La couverture s’orne de l’un des plus beaux portraits du Christ peints par Rembrandt : si beau que certains ont pensé que le peintre avait pu être favorisé de visions, ce que les documents historiques ne suggèrent pas. Peu de peintres ont su s’approcher de si près de l’idée que l’on peut se faire du visage du « Fils de l’Homme » : même si le plus étonnant et le plus juste, le Visage qui se découvre sur la photographie en négatif du Linceul de Turin, n’a pas été l’œuvre d’une main d’homme…

    J’ai attendu ce jour premier de l’année nouvelle pour découvrir ce dossier : au-delà de l’’entreprise journalistique, il me semble qu’il s’agit là d’un excellent témoignage qui a servi, certes, le propos initial avoué par Éric Branca, montrer à quel point Jésus fut le « personnage historique le plus important », mais l’a dépassé en permettant à quelques-uns de nos contemporains, que l’on n’attendait sans doute pas sur ce terrain, d’avouer la nécessité de la foi chrétienne en un temps où certains de nos dirigeants l’oublient, la disent obsolète, ‘’dépassée’’, parfois la bafouent en servant de faux dieux qui semblent de vrais démons…

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  • Saint-Pétersbourg : quand le quai Robespierre redevient le quai de la Résurrection

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    Les Russes chassent Robespierre de Saint-Pétersbourg

    (source : breizh-info.com) - Alors que la République refuse toujours de reconnaître ses crimes originels pendant la Révolution, les Russes mettent fin au culte des personnalités de la Terreur. Ainsi, la commission toponymique de la ville de Saint-Pétersbourg a décidé la fin d’un héritage soviétique : le quai Robespierre, qui longe la Neva en plein centre-ville, ne s’appellera plus ainsi. Il retrouvera son nom d’avant 1923, quai de la Résurrection, du nom d’une église qui s’y trouvait au début du XVIIIe siècle. Une façon d’exorciser un lourd passé qui mine tout particulièrement ce coin du centre-ville saint-pétersbourgeois.

    Depuis la fin de l’URSS, de nombreuses rues, des villes entières même, qui se sont vues attribuer le nom de leaders révolutionnaires soviétiques ou étrangers (Danton, Marat et Robespierre principalement en ce qui concerne la France) se sont vu rendre leurs noms historiques. Ainsi, Leningrad s’appelle de nouveau Saint-Pétersbourg, Nijni Novgorod, la 5e ville de Russie, ne se nomme plus Gorki (du nom de l’écrivain soviétique), tout comme Sverdlovsk (de Sverdlov, acteur de la Révolution d'octobre qui aurait donné l'ordre d'exécuter la famille impériale) est redevenu Ekaterinbourg, 4e ville de Russie et chef-lieu de la région de l’Oural.

    Dans le même élan, de nombreuses églises ont été et continuent à être relevées et restaurées dans toute la Russie, où rejaillit la Foi orthodoxe après des décennies de persécutions antireligieuses. Aujourd’hui, le gouvernement russe se fait chantre des valeurs morales conservatrices, pour asseoir enfin sur des bases solides ce grand pays fragile, miné par vingt ans de chocs politiques, sociaux,  moraux, boursiers, migratoires quasi-incessants.

    Ironie de l’Histoire, le bientôt ci-devant quai Robespierre abrite le monument qui rend hommage aux victimes de toutes les répressions politiques : ses deux sphinx de bronzes coulés en 1995 ont deux visages : face aux immeubles du quai, ceux de jeunes femmes. Ce sont des crânes en revanche qui regardent la sinistre prison des Croix sur l’autre rive – qui tient son nom de ses deux bâtiments cruciformes en briques – où au plus fort des répressions staliniennes, jusqu’à 12.000 personnes s’entassaient à vingt dans des cellules de 8m² avant d’être mises à mort ou envoyées au goulag.

    Le nouveau nom du quai sera là encore un clin d’œil de l’Histoire, car il connaîtra une forme de résurrection avec le départ courant 2014 de la prison, qui déménage en banlieue. Ses bâtiments accueilleront d’autres visiteurs, volontaires cette fois : ils devraient être transformés en hôtel, fablab et ateliers d’artistes.

    Louis-Benoît Greffe - [cc] Breizh-info.com

  • L'aube spirituelle de l'humanité

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    455px-Marcel_OTTE.jpgNotre ami Ludovic Werpin a rencontré Marcel Otte qui lui a accordé un entretien autour de son livre "A l'aube spirituelle de l'humanité" (2012). Le point que l'auteur fait sur quelques questions préhistoriques et la position qu'il exprime sur l'origine de la spiritualité étant susceptibles de nourrir notre réflexion, nous les reproduisons ici, ce qui n'implique pas que les vues de Marcel Otte coïncident avec une vision catholique des choses telle qu'elle fut exposée, par exemple, dans les travaux du défunt cardinal Julien Ries sur l'émergence de l'Homo Religiosus.

    Entretien avec Marcel Otte, le 12 décembre 2013, à Liège

    Il y aura trois parties à cet entretien : la première concerne tout ce qui a trait à l’évolution de l’homme ; la deuxième portera sur quelques sites préhistoriques de la région wallonne où vous avez fouillé ; et la troisième partie, sur votre livre « à l’aube spirituelle de l’humanité ».

    À propos de l’évolution de l’homme

    L.W. Je souhaitais commencer par les découvertes récentes, au Tchad, de Michel Brunet et de son équipe, de Toumaï (Shahelanthropus Tchadensis) et d’australopithèque Bahrelghazali. Quelle est l’importance de ces découvertes ?

    M.O. C’est fondamental, en tout cas Toumaï. Bahrelghazali n’est pas encore bien défini. Toumaï présente un intérêt fort important du fait qu’il est très ancien, 7 millions d’années, mais en même temps, très évolué. Ce n’est pas un australopithèque ; c’est déjà un primate orienté vers l’hominidé. On doit considérer, pour toutes sortes de raisons, que les australopithèques ne font pas partie des ancêtres de l’homme. Ce sont des primates anthropomorphes et bipèdes, mais qui ont disparu. Toumaï est plus proche de nous que les australopithèques, bien que nettement plus ancien. D’autre part, les australopithèques ont duré au moins jusqu’à un million d’années, ce qui est extrêmement récent par rapport à l’origine de l’homme qui se situe, au moins, à 3 millions, 3 millions et demi d’années. Donc, on a deux filières parallèles. Ceci pour dire que Toumaï a remis en question l’ancienne idée, mais qui était déjà caduque, que les australopithèques auraient donné les hominidés mais cela n’allait déjà pas, parce qu’il y avait une superposition de dates. L’idée que l’australopithèque Afarensis [Lucy] aurait été l’ancêtre de l’homme est tout à fait abandonnée ; l’intérêt de Afarensis c’est qu’il était bien connu, presque complet… en plus, il y a de nombreuses variétés à l’intérieur des australopithèques. Ce sont des primates anthropomorphes bipèdes, mais éteints. Il y a eu plusieurs lignées de primates qui se sont mis à marcher et pas seulement les hommes ; le phénomène se retrouve en Chine avec le gigantopithèque qui est également un grand primate, le plus grand qui ait jamais existé : il faisait trois mètres de hauteur ; il a disparu. Donc il faut bien voir que la belle théorie d’une seule évolution, ça ne va pas du tout. Juste avant (si l’on peut dire quand on travaille à cette échelle), avant 10 millions, les primates que l’on retrouve, donc le ramapithèque, le kényapithèque ne sont ni sur la lignée des primates actuels ni sur celle des hominidés ; donc avant 10 millions d’années, les 2 lignées ne se distinguent pas. Là, on serait sur un ancêtre commun.

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  • Pour sortir Noël de la "boîte à mythes"

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    Sortir Noël de la boîte à mythes...

    Ou pourquoi les "indices pensables"

    Source : Zenit.org

    Les jeunes qui nous entourent sont de plus en plus persuadés que le Dieu de la Bible et de Jésus-Christ est un conte pour les enfants. La crèche, le bœuf et l’âne, les rois mages qui suivent une belle étoile, tous les ingrédients sont rassemblés pour une charmante veillée avec  ses refrains et ses petites lumières.

    Mais quand on quitte l’enfance, il est normal de ranger dans la boîte à mythes, avec les guirlandes du beau sapin roi des forêts, les santons et les anges, s’ils n’ont pas plus de réalité que le père Noël. Toute la question est là. Si les évangiles sont devenus des fictions inutiles, pourquoi s’en encombrer ?

    Avant de quitter les églises, plus ou moins définitivement, les jeunes ont parfois une dernière question à nous poser : « votre foi, sur quoi s’appuie-t-elle ? Tout ça semble tellement invraisemblable, un Dieu qui s’adresse à un peuple, des prophètes qui annoncent un Messie, un sauveur qui est massacré et qui sauve quand-même… Et qui, après sa mort est de nouveau vivant ! Pardon mais reconnaissez, vous qui y croyez, que c’est difficile à croire. Alors pouvez-vous nous dire sur quoi vous fondez cette « foi » ? Pouvez-vous nous partager quelques indices qui alimenteraient notre réflexion ? » Mais si vous nous répondez comme Kierkegaard, « je crois parce que c’est absurde » alors gardez pour vous vos absurdités ! »

    Beaucoup de parents, éducateurs, aumôniers, animateurs de pastorale se trouvent démunis face à ces questions. « Nous n’avons pas été formés pour transmettre des « indices » à des jeunes qui demandent à réfléchir… Pour  croire,  il faut avoir la foi, voilà tout ! Et comment l’avoir si on ne l’a pas ? »...La foi ressemble alors à une forteresse privée de pont-levis.«Comment faire pour vous rejoindre ? Comment entrer ?  
    - Une seule réponse : sautez !  Ou plongez ! »

    S’il n’y avait aucun indice à partager, on serait en effet démunis, et la foi ne relèverait pas de l’intelligence et de la raison, mais de cette maladie que l’Eglise appelle le fidéisme, qui consiste à déconnecter la croyance de la raison. Jean-Paul II et Benoît XVI  ont compris l’urgence de lutter contre cette tendance dans l’ encyclique Foi et Raison et d’autres textes.

    Or la bonne nouvelle, et c’est une nouveauté relativement récente, ce qui explique qu’elle ne soit pas encore très connue : il existe beaucoup d’indices de l’existence de Dieu et ces indices sont tous …vérifiables !

    A suivre…

    Pour ceux qui sont pressés, vous pouvez demander en librairie - et pour Noël! - la série "Les indices pensables", par Brunor, éditions SPFC. Quatre tomes parus à ce jour.

    Et explorer le site Brunor.

    Et les articles "Brunor" dans Zenit: 

    Le hasard n'écrit pas de messages !

    Evangélisation-Nouvelle approche

    L’évangile, le dessin, la guitare et... la raison !

    « La Question interdite… » : bonne traversée ! (1)

    « La Question interdite… » : bonne traversée ! (2)

  • Le Père général des jésuites commente la canonisation de Maître Favre

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    favre.jpg(Zenit.org) La canonisation de Pierre Favre, un des premiers compagnons d'Ignace de Loyola, par le pape François, le jour de son anniversaire, le 17 décembre, met en  lumière ce grand savoyard, au moment où la Compagnie de Jésus fête le bicentenaire de son rétablissement (1814).

     

    Cet apôtre plein de douceur était notamment un maître de prière, continuelle, et un maître de la réconciliation, et un "mystique de l'itinérance".

    A cette occasion, le père général des jésuites, Adolfo Nicolas, adresse à toute la Compagnie de Jésus un message dans lequel il pose la question de l'actualité de Pierre Favre: "Que nous enseigne encore « Maître Favre », presque 470 ans après sa mort, avec sapédagogie à voix basse qui était si bien sa manière ? Et que pouvons-nous apprendre « si nous nous livrons au Christ et si nous le laissons occuper le centre de notre cœur » (cf. Mémorial 68) ?" Et il répond à la question.

    A toute la Compagnie

    CANONISATION DE PIERRE FAVRE S.J.

    Chers frères et amis dans le Seigneur,

    Avec une joie profonde je m'adresse à toute la Compagnie le jour où le Pape François proclame « saint » Pierre Favre, « le compagnon silencieux » de la première génération de jésuites. En cette date qui se trouve être aussi l'anniversaire du Saint Père, celui-ci a voulu faire à l'Eglise universelle un cadeau qui est pour lui hautement significatif et précieux.

    La canonisation de Pierre Favre coïncide avec un autre grand événement de notre chemin, oukairos, jésuite : le bicentenaire du rétablissement de la Compagnie en 1814. Sans aucun doute, nous pouvons trouver en notre cher compagnon savoyard stimulation et énergie pour une restauration dynamique, personnelle et collective, de notre vie de jésuites, jamais achevée, toujours en pèlerinage. La foi transparente et spontanée, presque celle d'un enfant, qui animait Favre, doit nous aider à demeurer  « compagnons en Sa Compagnie », pleins de foi, selon la manière ignatienne, en « Celui qui est et qui fait tout en tous, Celui par qui tous les êtres ont l'existence et le mouvement, et Celui en qui tous les êtres subsistent » (Mémorial 245).

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  • L'Eglise, fondée sur les apôtres

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    Mss_éthiopien-BritishLibraryAdd.MS-59874.pngDu Père Edouard-Marie Gallez (sur EEChO.fr)

    L’Eglise doit être apostolique

    ____« Je crois en l’Église, une, … et apostolique ». Toute l’Eglise en prière professe sa foi le dimanche de cette manière.

    ____Une, nous connaissons cette œuvre d’unité que l’Esprit Saint réalise malgré les oppositions développées au cours des siècles. Sainte, cette qualification est liée à celle de ses membres vivants qu’on appelle les saints. Catholique, l’Eglise l’est par son universalité et sa diversité, dès l’origine. Mais apostolique ? C’est encore ce dernier qualificatif dont on perçoit le moins bien sans doute les enjeux.

    ____C’est sur la foi des apôtres que l’Eglise a été fondée – au nombre de douze, car après la trahison de Judas, Matthias sera nommé pour le remplacer. Cela signifie que ce qu’on dit et fait les Apôtres doit être et rester la source d’inspiration. Cependant, au cours des siècles, ce qu’on appelle dès lors le « dépôt de la foi », dont les successeurs des Apôtres portent la responsabilité, connaîtra bien des vicissitudes.

    ____Entre le 16e et le 19e siècle, le christianisme européen (catholique romain ou protestant) se répand dans le monde, généralement lié à l’expansion coloniale des États européens maritimes. Ce lien ne fut pas anodin. Il est l’une des raisons pour lesquelles le 20e siècle va poser la question de « l’inculturation » de la foi avec agressivité. Des chrétiens non européens ont-ils à partager une foi fortement liée à un univers culturel et conceptuel gréco-latin, et surtout de plus en plus marqué (à partir du 16e siècle) par un carcan humaniste (rationaliste), celui-ci s’imposant massivement avec la domination politique et le développement de la puissance technologique ?

    ____Cette question en a conduit beaucoup à rejeter les efforts des mouvements ecclésiaux vivants pour évangéliser aujourd’hui ; en fait, elle est mal posée, et même de manière illégitime. Car elle a déjà été résolue : il y a deux mille ans. Lorsque les Douze ont parcouru la terre pour annoncer la nouvelle du Salut.

    ____En effet, les Apôtres, à l’exception de Jacques cousin de Jésus et de Jean (qui avaient tous deux une mission particulière, messianique à Jérusalem pour le premier, mission de formation du corps sacerdotal pour le second), ont parcouru le monde aisément accessible d’alors, de l’Espagne à la Chine et du Caucase à l’Éthiopie et à l’Inde. Il étaient aidés par des disciples que, partout, ils laissaient derrière eux pour organiser les Communautés avant d’aller plus loin, toujours plus loin. Ils ont ainsi fondé l’Église du Seigneur une mais aux nombreux visages.

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  • Un anti - "Da Vinci Code"

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    dictionnaire-du-vatican-et-du-saint-siege_article_large.jpgSur Famille Chrétienne, Marie-Catherine d'Hausen recense le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège

    Sous la direction de Christophe Dickès, avec la collaboration de Marie Levant et Gilles Ferragu, Robert Laffont "Bouquins", 1094 pages.

    Destiné au grand public, le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège en décrit tous les ­aspects et les rouages à l’époque ­contemporaine (1870-2013). Un outil précieux.

    Pour le spécialiste d’histoire contem­poraine qu’est Christophe Dickès, la politique étrangère du Vatican est un sujet de prédilection, de cœur et ­d’esprit. Aussi, quand on lui propose de ­rédiger un Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège, la ­proposition ne se refuse pas !

    Il faut d’abord, souligne l’historien, distinguer Vatican et Saint-Siège. Le Vatican est le plus petit État du monde, une sorte de garantie temporelle du pouvoir spirituel du pape. Le Saint-Siège désigne le gouvernement de l’Église catholique universelle, à la tête d’1,2 milliard de fidèles à travers le monde. Quand un chef d’État rend visite au pape, il ne vient pas voir le monarque de la Cité du Vatican, mais le chef de l’Église catholique et du Saint-Siège.

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