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Histoire - Page 146

  • Il y a cent ans, Pie X naissait au ciel

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    35161361.jpgLors de l'audience générale du 18 août 2010, Benoît XVI consacrait sa catéchèse à son prédécesseur :

    Chers frères et sœurs!

    Je voudrais m’arrêter aujourd’hui sur la figure de mon prédécesseur, saint Pie X, dont on célébrera samedi prochain la mémoire liturgique, en soulignant certains de ses traits qui peuvent être utiles également pour les pasteurs et les fidèles de notre époque.

    Giuseppe Sarto, tel était son nom, né à Riese (Trévise, Italie) en 1835 dans une famille d’agriculteurs, fut ordonné prêtre à l’âge de 23 ans, après des études au séminaire de Padoue. Il fut d’abord vicaire de Tombolo, ensuite curé à Salzano, puis chanoine de la cathédrale de Trévise avec charge de chancelier épiscopal et de directeur spirituel du séminaire diocésain. Au cours de ces années de riche et généreuse expérience pastorale, le futur Souverain Pontife manifesta un profond amour pour le Christ et son Eglise, ainsi que l’humilité, la simplicité et la grande charité envers les personnes les plus indigentes, qui caractérisèrent toute sa vie. En 1884, il fut nommé évêque de Mantoue et en 1893 patriarche de Venise. Le 4 août 1903, il fut élu Pape, ministère qu’il accepta après quelques hésitations, car il ne se considérait pas à la hauteur d’une charge si élevée.

    Le pontificat de saint Pie X a laissé une marque indélébile dans l’histoire de l’Eglise et fut caractérisé par un effort important de réforme, résumé dans la devise Instaurare omnia in Christo, «Renouveler toute chose dans le Christ». En effet, ses interventions bouleversèrent les divers milieux ecclésiaux. Dès le début, il se consacra à la réorganisation de la Curie Romaine; puis il lança les travaux de rédaction du Code de Droit canonique, promulgué par son successeur Benoît XV. Il promut ensuite la révision des études et de l’«iter» de formation des futurs prêtres, en fondant également divers séminaires régionaux, équipés de bibliothèques de qualité, et de professeurs bien préparés. Un autre domaine important fut celui de la formation doctrinale du Peuple de Dieu. Depuis les années où il était curé, il avait rédigé lui-même un catéchisme et au cours de son épiscopat à Mantoue, il avait travaillé afin que l’on parvienne à un catéchisme unique, sinon universel, tout au moins italien. En authentique pasteur, il avait compris que la situation de l’époque, notamment en raison du phénomène de l’émigration, rendait nécessaire un catéchisme auquel chaque fidèle puisse se référer indépendamment du lieu et des circonstances de vie. En tant que Souverain Pontife, il prépara un texte de doctrine chrétienne pour le diocèse de Rome, qui fut diffusé par la suite dans toute l’Italie et le monde. Ce catéchisme appelée «de Pie X» a été pour de nombreuses personnes un guide sûr pour apprendre les vérités de la foi en raison de son langage simple, clair et précis et de sa présentation concrète.

    Il consacra une grande attention à la réforme de la Liturgie, en particulier de la musique sacrée, pour conduire les fidèles à une vie de prière plus profonde et à une participation plus pleine aux sacrements. Dans le Motu proprio Parmi les sollicitudes (1903), première année de son pontificat, il affirma que le véritable esprit chrétien a sa source première et indispensable dans la participation active aux sacro-saints mystères et à la prière publique et solennelle de l’Eglise (cf. AAS 36 [1903], 531). C’est pourquoi, il recommanda de s’approcher souvent des sacrements, encourageant la pratique quotidienne de la communion, bien préparés, et anticipant de manière opportune la première communion des enfants vers l’âge de sept ans, «lorsque l’enfant commence à raisonner» (cf. S. Congr. de Sacramentis, Decretum Quam singulariAAS 2 [1910], 582).

    Fidèle à la tâche de confirmer ses frères dans la foi, ssaint Pie X, face à certaines tendances qui se manifestèrent dans le domaine théologique à la fin du XIXe siècle et aux débuts du XXe siècle, intervint avec décision, condamnant le «Modernisme», pour défendre les fidèles de conceptions erronées et promouvoir un approfondissement scientifique de la Révélation, en harmonie avec la Tradition de l’Eglise. Le 7 mai 1909, avec la Lettre apostolique Vinea electa, il fonda l’Institut pontifical biblique. Les derniers mois de sa vie furent assombris par les grondements de la guerre. L’appel aux catholiques du monde, lancé le 2 août 1914 pour exprimer «la douleur aiguë» de l’heure présente, était le cri de souffrance d’un père qui voit ses fils se dresser l’un contre l’autre. Il mourut peu après, le 20 août, et sa réputation de sainteté commença à se diffuser immédiatement au sein du peuple chrétien.

    Chers frères et sœurs, saint Pie X nous enseigne à tous qu’à la base de notre action apostolique, dans les différents domaines dans lesquels nous œuvrons, doit toujours se trouver une intime union personnelle avec le Christ, à cultiver et à accroître jour après jour. Ceci est le noyau de tout son enseignement, de tout son engagement pastoral. Ce n’est que si nous aimons le Seigneur, que nous serons capables de conduire les hommes à Dieu et de les ouvrir à son amour miséricordieux et ouvrir ainsi le monde à la miséricorde de Dieu.

  • Centième anniversaire du génocide des Arméniens : le pape François célèbrera une messe

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    Le 12 avril 2015, le pape Francois célèbrera une messe pour la mémoire des 1.500.000 armeniens victimes du génocide de 1915. Il devrait appeller à la reconnaissance internationale du génocide des Armeniens.

    source

    http://www.prensaarmenia.com.ar/2014/08/pope-francis-will-celebrate-mass-for.html

  • Le pape a changé de planète

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    661009-pape-francois (1).jpgSe posant à Séoul à près de douze heures de vol et sept heures de décalage horaire de l’affligeante actualité de l’Irak, François - à 77 ans, il a seulement ralenti ses activités cet été sans prendre de vraies vacances - arrive donc sur une tout autre planète. Dans le « Figaro » de ce jour, Jean-Marie Guénois commente (extrait) :

     « Elle lui est totalement inconnue, mais il en a rêvé toute sa vie. L'enjeu de ce déplacement est majeur pour lui, car l'Asie pourrait être la grande priorité pastorale de tout son pontificat. Il y retournera d'ailleurs dès janvier 2015 avec une visite au Sri Lanka et aux Philippines.

    S'il commence par la Corée du Sud, c'est parce que s'y tiennent, autour du 15 août, des JMJ continentales (Journées mondiales de la jeunesse). Il y a les grands rendez-vous connus et internationaux comme celui de l'an passé à Rio ou le prochain, en juillet 2016, à Cracovie, en Pologne, mais il existe aussi des mini-JMJ locales. Ce rassemblement n'est toutefois que le noble prétexte de ce long déplacement, car le choix de la Corée est dicté par deux autres raisons dont l'une tient particulièrement au cœur de ce pape.

    Il visite là, première raison, l'Église catholique de Corée, qui est probablement, avec celle du Vietnam et celle des Philippines, celle qui connaît un taux de développement absolument spectaculaire. Performance d'autant plus remarquable que contrairement aux Philippines, où la quasi-totalité de la population est catholique, et à la différence du Vietnam, où l'Église, bien que fortement persécutée par le régime communiste, bénéficie d'un socle historique très profond, l'Église catholique de Corée du Sud est mystérieusement en train de passer du statut de minorité à celui de la communauté religieuse montante face à des protestants et des évangéliques qui tenaient la corde.

    L'Église catholique de Corée est probablement, avec celle du Vietnam et celle des Philippines, celle qui connaît un taux de développement absolument spectaculaire.

    Le dernier recensement en date de 2007 donne, pour 50 millions de Coréens du Sud, une majorité de chrétiens (29,2 %) dont 18,3 % de protestants et 10,9 % de catholiques, un petit quart de bouddhistes (22,8 %) et autres religions. Et… 45 % sans religion. Une remarquable étude de Park Moon-su, sociologue spécialiste des religions en Corée, accessible sur le site d'Église d'Asie, démontre toutefois que les protestants ont tendance à stagner et les catholiques à progresser: depuis l'an 2000, le nombre des catholiques a augmenté de… 30 %! Ils sont passés de 4 millions en 2000 à plus de 5 millions en 2011. Une tendance qui «se poursuit», affirme-t-il. Sur la même période, le nombre de prêtres a connu une croissance de… 54%! Ils étaient 2868 au début du troisième millénaire, ils sont 4415 aujourd'hui. La Corée, pour l'Église catholique et pour François, représente donc un laboratoire d'évangélisation dans un pays en pleine explosion économique. Cela pourrait servir de modèle pour d'autres pays en Asie.

    Mais la seconde raison, plus universelle cette fois mais aussi plus personnelle du choix de François pour la Corée du Sud, est profondément ecclésiale. Il va béatifier samedi, à Séoul, Paul Yun Ji-chung et ses 123 compagnons martyrs. Ce sont tous des laïcs, à l'exception d'un prêtre chinois. Jean-Paul II, qui a visité deux fois la Corée, a déjà procédé à des canonisations d'autres martyrs coréens plus tardifs, mais, curieusement, cette première génération de laïcs chrétiens coréens à qui l'Église doit tout ici a été comme oubliée… Son histoire est pourtant fabuleuse: issus d'un groupe de recherche intellectuelle au milieu du XVIIIe siècle, quelques-uns sont allés en Chine pour prendre connaissance de cette nouvelle religion, le christianisme, arrivée là par les Jésuites. Ils sont ensuite rentrés en Corée, où ils ont rédigé une synthèse de la Bible et de l'Évangile. Puis, sans prêtre, ils ont mis en pratique la vie chrétienne pendant des décennies avant d'écrire à Rome pour demander des prêtres et un évêque, qui arrivèrent en 1836, presque un siècle plus tard. François, pape aux accents parfois anticléricaux, apprécie cette saga de laïcs catholiques qui ont pris leurs responsabilités pour diffuser l'Évangile sans attendre la hiérarchie. Cette histoire-là, d'une Église fondée sur des laïcs très fervents qui ont prié et attendu leurs prêtres, le Pape veut en faire un exemple pour l'Église du monde entier.

    Autant de perspectives profondément religieuses, donc, pour ce voyage qui évoquera toutefois le divorce politique en deux blocs de la Corée. Le Pape priera publiquement pour la réunification du pays. Sans exclure, même si cela n'est pas acquis, un geste spectaculaire en ce sens dont François a le secret.

    Réf. En Corée, le pape François part à la conquête de l'Asie

    Ne nous trompons pas de discours : l’histoire d’une périphérie à la recherche de son centre, qu’elle a aujourd’hui trouvé, est évidemment admirable. Ceci dit, une Eglise sans évêques, ni prêtres n’était évidemment pas un idéal à promouvoir, mais une pierre d’attente, dans une ferveur qui nous touche encore à présent. JPSC 

  • Chrétiens d’Irak : vœux pieux et inertie de la « communauté » internationale

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    Sous le titre  « Qaraqosh : les croix ôtées des églises, les manuscrits brûlés » le site web aleteia rapporte :

    « Fidèles à eux-même, les jihadistes prennent possession des lieux de cultes chrétiens de la ville. En profanant et en détruisant.

    "C'est une des plus grandes tragédies pour les chrétiens d'Irak depuis 2003", estime Faraj Benoit Camurat, président de l'association Fraternité Irak. En effet, alors que la communauté chrétienne d'Irak est estimée à environ 400 000 personnes, un quart à un tiers d'entre elle se retrouve prise dans la tourmente d'un nouvel exode, encore pire que celui connu à Mossoul il y a quelques semaines de cela, du fait du recul des troupes kurdes. L'Etat Islamique a pour sa part diffusé jeudi à Mossoul un communiqué victorieux pour saluer  "unenouvelle libération dans la province de Ninive, qui servira de leçon aux Kurdes profanes".

    C'est le patriarche chaldéen Louis Sako qui le confie : après la fuite des chrétiens et des minorités de la ville durant la nuit du 6 au 7 août,  les combattants de l'Etat Islamique n'ont pas tardé à prendre possession de Qaraqosh, désormais ville ouverte. Selon Mgr Sako, ils ont immédiatement entrepris d'ôter les croix d'églises, et de brûler documents et manuscrits chrétiens. Plus de 1500 manuscrits antiques seraient partis en fumée. Autant de pertes irrémédiables pour la mémoire des descendants directs de l'Eglise du Christ.

    Au désastre culturel s'ajoute un désastre humanitaire, avec plus de 100 000 chrétiens d'Irak, dont de nombreux réfugiés de Mossoul, de nouveau jetés sur les routes. Sans oublier, plus au nord, à Sinjar, les membres de la minorité Yezidi isolés dans les montagnes après la prise de la ville par les islamistes. "Les villes de Qaraqosh, Tal Kayf, Bartella et Karamlesh ont été vidées de leurs habitants et sont maintenant sous le contrôle des insurgés", a déclaré à l'AFP Mgr Joseph Thomas, archevêque chaldéen de Kirkouk et Souleimaniyeh. A Tal Kayf, tant les chrétiens que les membres de la minorité chiite Chabak onrt dû fuir dans la soirée, avant que l'Etat Islamique ne prenne le contrôle de la ville.

    Mais à qui profite cette défaite des Peshmergas et cet exode des chrétiens ? Comment ne pas se poser la question d'un double jeu de la part du pouvoir central irakien ? En effet, au-delà de l'erreur stratégique des forces kurdes, qui se sont attaquées à l'EI sur plusieurs fronts à la fois, l'absence de soutien aérien des forces gouvernementales irakiennes affaiblit les indépendantistes kurdes. Le pouvoir irakien, ou ce qu'il en reste, peut aussi laisser aux combattants islamistes le soin de mettre un terme aux rêves d'autonomie des kurdes tout en se débarrassant des minorités, tels des dommages collatéraux inévitables. Quitte à devoir, demain, s'en remettre à l'aide de la Ligue Arabe pour réduire les troupes de l'Etat Islamique. Fasse que la communauté internationale se réveille avant que le pire ne soit arrivé. Mais, en fait, il est déjà arrivé."

     

    INTER_201431_irak_karakosh.jpg

     

    Ref. Qaraqosh : les croix ôtées des églises, les manuscrits brûlés 

    Du pape au secrétaire général de l’Onu et des « puissances » qui se réclament de cette communauté mythique, que fait-on exactement?

    JPSC 

  • 14-18 : les efforts du pape pour la paix

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    Selon wikipedia :

    Dans son encyclique inaugurale Ad beatissimi Apostolorum principis de la Toussaint 1914, Benoît XV appelle à la fin de la guerre : « Nous avons donc adressé d'instantes prières aux Princes et aux gouvernants, afin que, considérant combien de larmes et de sang la guerre a déjà fait répandre, ils se hâtent de rendre à leurs peuples les précieux avantages de la paix ». Contrairement à ses actions humanitaires, les initiatives politiques du pape restent sans succès. (...) Dès décembre 1916, le Saint-Siège avait incité à une garantie du rétablissement de la Belgique dans ses droits, mais l'Allemagne n'a répondu que par allusions à la question belge. Le 24 juillet 1917, le nonce apostolique à Munich, Mgr Pacelli, le futur Pie XII, fait alors une proposition de paix au chancelier Georg Michaelis et au ministre des Affaires étrangères Arthur Zimmermann prévoyant la restitution des colonies allemandes, l'évacuation de la Belgique et des territoires français occupés. Le pape Benoît XV est abordé par Charles Ier afin d'obtenir son appui, mais il n'est pas mis dans la confidence quant aux négociations de l'Affaire Sixte.

    Avant que l'Allemagne ne réponde, le pape Benoît XV envoie une note de paix le 1er août 1917, qui arrive officiellement quinze jours plus tard et qui est connue d'après les premiers mots qui la composent : « Dès le début ». Celle-ci prévoit la « restitution réciproque de tous les territoires occupés, en particulier l'évacuation totale de la Belgique avec l'assurance de son entière indépendance politique, militaire et économique envers toute puissance ainsi que la restitution des colonies allemandes », mais également « l'examen des questions territoriales restantes comme entre l'Autriche-Hongrie et l'Italie, tout comme entre l'Allemagne et la France dans un esprit de réconciliation et en mesure de ce qui est juste et possible ». Le pape exige en outre un désarmement et un tribunal de justice international efficace, afin de prévenir toute guerre future. (...) La réponse officielle allemande du 13 septembre 1917 à la Curie évite toute proposition ou compromis concrets en ce qui concerne les questions particulières et se contente de vagues appels à la paix.

    Les raisons de l'échec de la politique de paix du pape sont de plusieurs ordres. Si les différents appels ne peuvent déboucher sur des négociations concrètes de par leur caractère flou (?), la papauté est isolée en Allemagne depuis 1870. En 1905, la France avait voté la séparation de l'Église et de l'État et ce n'est que petit à petit que le « pape français », comme l'appelle Ludendorff, a pu assouplir la situation. Parmi les exigences italiennes en vue de son ralliement à l'Entente en 1915, le royaume d'Italie avait demandé l'exclusion du pape de toutes les négociations de paix futures, même si le pape désirait faire partie des futures conférences de paix. Chaque camp soupçonne en effet le pape d'être secrètement dans le camp opposé. Georges Clemenceau, dont l'anti-catholicisme explique le rejet des propositions de paix du pape et de l'empereur Charles d'Autriche, appelle ainsi Benoît XV « le pape boche ». L'épiscopat allemand contrecarre l'engagement pontifical en la personne du cardinal de Cologne Felix von Hartmann qui considère que le pape a parlé en tant que souverain international et non comme le berger suprême des catholiques. De même, en France, le père Antonin-Gilbert Sertillanges de l'Ordre des Frères Prêcheurs récuse les tentatives de paix pontificales devant le Tout-Paris lors d'un sermon en l'Église de la Madeleine. Dans tous les pays, à une écrasante majorité, les catholiques défendent la « juste cause » de leur patrie.

  • 2 août 1914 : quand saint Pie X tentait de conjurer l'inéluctable

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    De Radio Vatican :

    Saint Pie X, dont on célèbre cette année le centenaire de la mort, dans la nuit du 20 au 21 aout 1914, a été profondément marqué par l’éclatement de la Première Guerre mondiale. Deux mois à peine après l’attentat à Sarajevo contre l’archiduc François-Ferdinand qui allait entrainer la guerre, Joseph Sarto, né dans une humble famille de Vénétie, a tenté de mettre un terme à l’embrasement. 

    Il a lancé le 2 août 1914, dans son exhortation « Dum Europa » un vibrant appel, mettant en garde contre les conséquences dramatiques du conflit. C’est ce qu’explique à Hélène Destombes le père Bernard Ardura, président du Comité pontifical des sciences historiques (à écouter sur le site de Radio Vatican).

  • Crise du mariage : les rappels historiques qui s'imposent

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    Paru sur la Nuova Bussola Quotidiana, cet article a été traduit sur le site "Benoît-et-moi":

    LA CRISE DU MARIAGE : DES RAPPELS HISTORIQUES DE FRANCESCO AGNOLI

    Quand Jésus promulgua le mariage chrétien, la situation de la famille était bien pire qu’aujourd’hui

    On entend fréquemment, et également dans des milieux catholiques, que la concession de la communion aux divorcés remariés est une exigence que l’on doit à notre époque. Aujourd’hui les personnes divorcées remariées sont trop nombreuses pour que l’on maintienne en vigueur des lois anciennes et des vieux schémas.

    Il s’agit évidemment d’une idée fragile selon laquelle la vérité est soumise à l’arbitraire du nombre. Elle a été utilisée par les radicaux (gauche italienne). L’on disait alors « ils sont déjà des millions les divorcés de fait pour que l’on continue à ignorer la possibilité d’un divorce reconnu ». Et ce sont toujours les mêmes qui ont utilisé l’idée du nombre pour légaliser l’avortement : « puisque les avortements clandestins sont désormais la norme, il faut mieux régulariser l’avortement sans plus». 

    Mais le but de cet article n’est pas d'évaluer un tel raisonnement du point de vue logique; ni même du point de vue théologique.

    Ce que le Christ a enseigné… et enseignerait

    Le but est de comprendre, simplement, du point de vue historique, si cette position est compatible avec l’enseignement du Christ.

    Les questions que nous voulons mettre en avant, sont, par conséquent, les suivantes: Comment se comporterait Celui qui est infiniment bon et miséricordieux, Jésus Christ, lui-même, s’il venait aujourd’hui ? Changerait-il la doctrine de l’indissolubilité du mariage, en la considérant en adéquation avec notre époque et non respectueuse du grand nombre de divorcés remariés qui existent aujourd’hui ? Introduirait-il des exceptions, de la casuistique, des problématiques différentes comme celles proposées par le cardinal Kasper ? Jésus rendrait-il un peu plus flexible ce laconique et lapidaire commandement qui dit : « Ce que Dieu a uni, l’homme ne le sépare pas » (Mt 19, 8)?

    La situation à l’époque de Jésus

    Le premier point à partir duquel, il faut indubitablement partir est celui-ci : le mariage, dans le monde antique et pré-chrétien était de deux types, à savoir le monogame et le polygame. La monogamie était présente en Grèce, dans le peuple juif et à Rome. Dans d’autres civilisations, la polygamie était la règle. L’enseignement du Christ sur la famille n’est donc pas du tout, une nouveauté inouïe : différents peuples ont établi que la monogamie, je le répète, était le pilier de la société. Nous sommes en face de ce qui est normalement appelé le « droit naturel » : les peuples non chrétiens portaient déjà dans leur cœur le son des exigences morales universelles. De la même façon qu’Hippocrate avait compris qu’avorter c’est assassiner (cf le fameux serment que les étudiants en médecin n’ont plus à prononcer et pour cause !) à une époque où l’avortement, cependant, était la norme, ainsi les Romains avaient vraiment compris que l’optimum dans la relation homme-femme, c’était la fidélité et la durée du mariage.

    Lire la suite sur "Benoît-et-moi"

  • Celestin V, un pape modèle ?

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    De Sandro Magister sur chiesa.espressonline.it :

    Célestin V pape modèle? La légende et la réalité

    Jorge Mario Bergoglio a choisi pour être ses guides saint François mais aussi saint Pierre del Morrone, qui fut pape pendant quelques mois, à l’âge de 85 ans. Mais, d’après les historiens, ce pontificat fut désastreux.

    "Ces deux saints ont donné l’exemple. Ils savaient que, en tant que clercs – l’un était diacre et l’autre était évêque, évêque de Rome – en tant que clercs, ils devaient tous les deux donner l’exemple de la pauvreté, de la miséricorde et du dépouillement total de soi-même".

    C’est en ces termes que Jorge Mario Bergoglio a indiqué quels étaient les deux saints qu’il considérait comme ses modèles : non seulement, comme on pouvait le prévoir, François, dont il a pris le nom, mais également, de manière inattendue, Pierre del Morrone, qui fut pape pendant quelques mois, en 1294, sous le nom de Célestin V.

    Et c’est bien pour cette raison que les propos de François ont un caractère de nouveauté. En tant que pape, Célestin V n’a jamais été particulièrement apprécié par ses successeurs, anciens ou récents. Ceux-ci ont plutôt évoqué et admiré son "humble" renonciation au souverain pontificat et davantage encore la sainte vie d’ermite qu’il avait menée avant son élection.

    François, au contraire, a célébré Célestin V et l’a cité comme étant son modèle précisément en tant qu’"évêque de Rome" et souverain pontife. Parce que – a-t-il déclaré – celui-ci avait accompli, en se dépouillant de lui-même et en donnant la primauté à la miséricorde de Dieu, un choix "à contre-courant, non seulement comme ascèse personnelle mais également comme témoignage prophétique d’un monde nouveau".

    En effet la légende a très rapidement fleuri autour de Célestin V, avant même sa canonisation, survenue en 1313.

    Lire la suite sur le site de S. Magister

     

  • Des livres pour vos vacances

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    Voici la liste des livres « coup de cœur » que les Padre (padreblog.fr) vous recommandent d’emporter avec vous cet été. La lecture et la prière sont les deux lieux essentiels du renouvellement : n’oublions pas l’un ET l’autre !

    Ne manquez pas des ouvrages sortis cette année

    L’Eglise n’a pas dit son dernier mot du Père Matthieu ROUGE. Pour comprendre que le christianisme n’a pas fini de ré-enchanter le monde et pour sortir du déclinisme ambiant (Robert Laffont, 2014, 258 pages, 19.5 €).

    Le roman de Saint Louis de Philippe de VILLIERS. L’épopée d’un roi de France et père de famille, qui a su allier politique et sainteté. Sous la plume de l’auteur, on expérimente le rayonnement et la sainteté de celui dont on célèbre cette année le 800ème anniversaire de la naissance (Albin Michel, 2013, 504 pages, 22 €).

    Le prodigieux mystère de la joie du Père Matthieu DAUCHEZ. Un Padre au cœur de l’enfer, qui se laisse instruire par des miséreux qui ne possèdent rien mais qui ont tout (Artège, 2014, 160 pages, 15 €).

    Chrétiens en danger de Marc FROMAGER. Le christianisme est de loin la religion la plus persécutée dans le monde. Mais les raisons d’espérer sont nombreuses ! Un ouvrage pour redécouvrir la chance que nous avons de prier et de célébrer en paix (Les Béatitudes, 2013, 189 pages, 14 €).

    Aimer en vérité de l’abbé Pierre-Hervé GROSJEAN. On ne présente plus cet ouvrage que tous les jeunes entre 15 et 22 ans devraient avoir lu (Artège, 2014, 150 pages, 11 €). Pour les plus grands, L’Amour, une affaire sacrée, une sacrée affaire du Père Michel-Marie ZANOTTI-SORKINE explique également, avec flamboyance et vérité, comment s’aimer et s’aimer bien (Le Rocher, 2014, 120 pages, 12 €).

    Les Veilleurs, enquête sur une résistance de Henrik LINDELL. L’ouvrage qui présente l’un des plus beaux fruits des mouvements sociétaux de l’année passée (Salvator, 2014, 139 pages, 14.90 €).

    Redécouvrez des grands classiques et des chefs d’oeuvre

    Le Maître de la terre, la crise des derniers temps de Robert Hugh BENSON. Un roman visionnaire, écrit en 1907. Une réflexion très actuelle sur les inévitables dérives d’un monde qui veut se construire sans Dieu (Téqui, 1993, 420 pages, 15 €). (Voir ICI, ndB)

    Mémoire et identité de JEAN-PAUL II. Le livre testament du Pape, publié à peine trois mois avant sa mort. Sous un ton très personnel, celui qui a été canonisé cette année décrit la mort d’un Occident qui perd sa mémoire et ne sait plus définir son identité. Un véritable bréviaire pour une Europe désincarnée (Flammarion, 2005, 250 pages, 17 €).

    Terre des hommes d’Antoine de SAINT-EXUPERY. Un petit livre superbement écrit, tout en caresses et en légèreté, sur le dos des nuages. Un sublime morceau de littérature française qui offre des réponses à une question essentielle : qu’est-ce qui permet de devenir vraiment un homme ? (Le texte est téléchargeable sur Internet ou chez Folio).

    Augustin ou le maître est là de Joseph MALEGUE. Le « Proust catholique » des années 1930, écrivain lu avec ferveur par Paul VI comme le conteur de l’histoire de l’âme et par le pape François comme le grand romancier moderne des « classes moyennes de la sainteté ». Un magnifique roman d’une confondante actualité sur la crise religieuse des sociétés d’abondance (Le Cerf, 2014, 832 pages, 30 €).

    (liste de l’été 2013; liste de l’été 2012; liste de l’été 2011)

  • Dimanche 29 juin 2014 : Pierre et Paul, colonnes de l’Eglise

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    16 GRECE PIERRE ET PAUL.jpgLe 29 juin, l’Eglise fête les saints Pierre et Paul, princes des apôtres -si dissemblables et cependant unis dans le Christ. Un sujet pérenne de méditation pour ceux qui se disent disciples du Seigneur. Extrait d’une homélie prononcée par le pape Benoît XVI , le 29 juin 2005

    « La Catholicité n'exprime pas qu'une dimension horizontale, le rassemblement de nombreuses personnes dans l'unité; elle exprime également une dimension verticale: ce n'est qu'en tournant le regard vers Dieu, seulement en s'ouvrant à Lui que nous pouvons devenir vraiment une seule chose. Comme Paul, Pierre vint lui aussi à Rome, dans la ville qui était le lieu de convergence de tous les peuples et qui, précisément pour cette raison, pouvait devenir avant toute autre l'expression de l'universalité de l'Evangile. En entreprenant le voyage de Jérusalem à Rome, il savait assurément qu'il était guidé par les voix des prophètes, par la foi et par la prière d'Israël. En effet, la mission vers le monde entier fait également partie de l'annonce de l'Ancienne Alliance:  le peuple d'Israël était destiné à être une lumière pour les nations. Le grand Psaume de la Passion, le psaume 21, dont le premier verset est:  "Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m'as-tu abandonné?". Jésus a prononcé ce psaume sur la croix, il se terminait par la vision suivante:  "Tous les lointains de la terre se souviendront et reviendront vers Yahvé; toutes les familles des nations se prosterneront devant lui" (Ps 21, 28). Quand Pierre et Paul vinrent à Rome le Seigneur, qui avait commencé ce psaume sur la croix, était ressuscité; cette victoire de Dieu devait à présent être annoncée à tous les peuples, accomplissant ainsi la promesse avec laquelle le Psaume se concluait.

    Catholicité signifie universalité - multiplicité qui devient unité; unité qui demeure toutefois multiplicité. A partir de la parole de Paul sur l'universalité de l'Eglise, nous avons déjà vu que la capacité des peuples à se dépasser eux-mêmes, pour regarder vers l'unique Dieu, fait partie de cette unité. Le fondateur de la théologie catholique, saint Irénée de Lyon au II siècle, a exprimé d'une très belle façon ce lien entre catholicité et unité, et je le cite. Il dit:  "C'est cette doctrine et cette foi que l'Eglise, disséminée dans le monde entier, conserve avec diligence, formant presque une unique famille:  la même foi avec une seule âme et un seul coeur, la même prédication, enseignement, tradition comme si elle ne possédait qu'une seule bouche. Les langues sont différentes selon les régions, mais la force de la tradition est unique et la même. Les Eglises d'Allemagne n'ont pas une foi ou une tradition différente, ni même celles d'Espagne, de Gaule, d'Egypte, de Lybie, de l'Orient, du centre de la terre; comme le soleil, créature de Dieu, est un seul et identique dans le monde entier, ainsi la lumière de la vraie prédication resplendit partout et éclaire tous les hommes qui veulent venir à la connaissance de la vérité" (Adv. haer., I 10, 2). L'unité des hommes dans leur multiplicité est devenue possible car Dieu, cet unique Dieu du ciel et de la terre, s'est montré à nous; parce que la vérité essentielle sur notre vie, sur notre "d'où?" et "vers où?", est devenue visible quand Il s'est montré à nous et, en Jésus Christ, nous a fait voir son visage, lui-même. Cette vérité sur l'essence de notre être, sur notre vie et sur notre mort, vérité qui a été rendue visible par Dieu, nous unit et nous fait devenir frères. Catholicité et unité vont de pair. Et l'unité a un contenu:  la foi que les Apôtres nous ont transmise de la part du Christ »

    Toute l’homélie ici : SOLENNITÉ DES SAINTS APÔTRES PIERRE ET PAUL

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  • Calabre : Le pape François a-t-il excommunié les mafiosi ?

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    2e3297e385f37258244b294c25119dda-1403419075.jpgLu sur le site web de « La Vie » (extrait) :

    Samedi 21 juin, au cours de sa quatrième visite pastorale en Italie depuis son élection à la tête de l'Eglise catholique, François a été un peu plus loin dans sa condamnation de la mafia. Plus loin qu'aucun autre de ses prédecesseurs. “Ceux qui dans leur vie suivent cette voie du mal, comme le sont les mafieux, ne sont pas en communion avec Dieu : ils sont excommuniés !” Des paroles, prononcées devant 250.000 personnes et qui ont déclenché des applaudissements nourris dans une région sous l’emprise de la Ndrangheta, la tristement célèbre mafia calabraise citée explicitement quelques instants auparavant. “La Ndrangheta est ceci : adoration du mal et mépris du bien commun.” Pas de doute, le pape déclare la guerre à la mafia.

    Ce mal, incarné dans la région par la mafia calabraise, doit “être combattu, éloigné”, a-t-il martelé. “Il faut lui dire non. L’Eglise que je sais si engagée dans l’éduction des consciences doit toujours plus se dépenser pour que le bien puisse prévaloir.” Le pape François a alors invité les fidèles à “renoncer à Satan et toutes ses séductions”, leur demandant de “renoncer aux idoles de l’argent, de la vanité, de l’orgueil et du pouvoir”.

    “Nous, chrétiens, nous ne voulons rien adorer ni personne en ce monde, si ce n’est Jésus Christ, qui est présent dans la sainte Eucharistie”, a-t-il ajouté, en référence à la Fête-Dieu célébrée jeudi 19 juin en Italie et ce dimanche en France.

    Mais l’excommunication déclarée par François ne présente pas “a priori de valeur légale”, précise La Croix, car elle n'est pas prononcée “au terme d’une procédure canonique”.

    Réf. François déclare la guerre à la mafia

    François n’est évidemment pas le premier pape à stigmatiser ce fléau social: il s'inscrit dans la ligne de ses prédécesseurs.  Voir Jean-Paul II ci-dessous (1993) :

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  • Restauration dans deux églises liégeoises grâce au Fonds Richard Forgeur

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    Ce Fonds, géré par la Fondation Roi Baudouin, crée un mécénat récurrent pour le patrimoine architectural liégeois. Deux premiers lauréats en bénéficient à Liège: l’Eglise du Saint-Sacrement et la Cathédrale Saint-Paul.
     

    Le Fonds Richard Forgeur a fait connaître les lauréats de son premier appel, lancé en septembre dernier.

    DSCF0021.JPGL’Eglise du Saint-Sacrement, Boulevard d’Avroy, bénéficiera du soutien du Fonds pour la restauration complète de sa façade du XVIIIe siècle. La façade principale, due à l’architecte liégeois Jacques Barthélemy Renoz, est dans un tel état qu’elle a déjà nécessité des mesures conservatoires urgentes. L’intervention du Fonds, pour un montant de 74.000 €, vise à lui rendre son lustre d’antan pour 2016. 

    Le Fonds apportera également son aide à la Cathédrale Saint-Paul pour le traitement de son porche d’entrée et pour la restauration des remplages de la baie du transept méridional destinée à recevoir le vitrail d’Oultres (XVIe siècle) restauré. Ce dernier projet s’inscrit2014_CathStPaul_pers.jpg dans le cadre d’une collaboration entre plusieurs mécènes en vue de mener à bien la restauration d’un des vitraux les plus importants du patrimoine liégeois et pour lequel une solution est recherchée depuis plusieurs dizaines d’années. L’état du porche d’entrée quant à lui nécessite un nettoyage approfondi et une conservation, voire localement une restauration, de ses éléments. Parmi les travaux, la pose d’un vitrail moderne réalisé par l’artiste Pierre Devreux et la maître verrier Sylvia Collignon. Ces travaux permettront de rendre toute son attractivité à l’entrée principale du bâtiment. Le maître d’ouvrage espère pouvoir inaugurer le porche restauré à l’occasion du marché de Noël 2015. Le Fonds intervient pour 98.000 € dans ce projet. 

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