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Histoire - Page 151

  • Le Père général des jésuites commente la canonisation de Maître Favre

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    favre.jpg(Zenit.org) La canonisation de Pierre Favre, un des premiers compagnons d'Ignace de Loyola, par le pape François, le jour de son anniversaire, le 17 décembre, met en  lumière ce grand savoyard, au moment où la Compagnie de Jésus fête le bicentenaire de son rétablissement (1814).

     

    Cet apôtre plein de douceur était notamment un maître de prière, continuelle, et un maître de la réconciliation, et un "mystique de l'itinérance".

    A cette occasion, le père général des jésuites, Adolfo Nicolas, adresse à toute la Compagnie de Jésus un message dans lequel il pose la question de l'actualité de Pierre Favre: "Que nous enseigne encore « Maître Favre », presque 470 ans après sa mort, avec sapédagogie à voix basse qui était si bien sa manière ? Et que pouvons-nous apprendre « si nous nous livrons au Christ et si nous le laissons occuper le centre de notre cœur » (cf. Mémorial 68) ?" Et il répond à la question.

    A toute la Compagnie

    CANONISATION DE PIERRE FAVRE S.J.

    Chers frères et amis dans le Seigneur,

    Avec une joie profonde je m'adresse à toute la Compagnie le jour où le Pape François proclame « saint » Pierre Favre, « le compagnon silencieux » de la première génération de jésuites. En cette date qui se trouve être aussi l'anniversaire du Saint Père, celui-ci a voulu faire à l'Eglise universelle un cadeau qui est pour lui hautement significatif et précieux.

    La canonisation de Pierre Favre coïncide avec un autre grand événement de notre chemin, oukairos, jésuite : le bicentenaire du rétablissement de la Compagnie en 1814. Sans aucun doute, nous pouvons trouver en notre cher compagnon savoyard stimulation et énergie pour une restauration dynamique, personnelle et collective, de notre vie de jésuites, jamais achevée, toujours en pèlerinage. La foi transparente et spontanée, presque celle d'un enfant, qui animait Favre, doit nous aider à demeurer  « compagnons en Sa Compagnie », pleins de foi, selon la manière ignatienne, en « Celui qui est et qui fait tout en tous, Celui par qui tous les êtres ont l'existence et le mouvement, et Celui en qui tous les êtres subsistent » (Mémorial 245).

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  • L'Eglise, fondée sur les apôtres

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    Mss_éthiopien-BritishLibraryAdd.MS-59874.pngDu Père Edouard-Marie Gallez (sur EEChO.fr)

    L’Eglise doit être apostolique

    ____« Je crois en l’Église, une, … et apostolique ». Toute l’Eglise en prière professe sa foi le dimanche de cette manière.

    ____Une, nous connaissons cette œuvre d’unité que l’Esprit Saint réalise malgré les oppositions développées au cours des siècles. Sainte, cette qualification est liée à celle de ses membres vivants qu’on appelle les saints. Catholique, l’Eglise l’est par son universalité et sa diversité, dès l’origine. Mais apostolique ? C’est encore ce dernier qualificatif dont on perçoit le moins bien sans doute les enjeux.

    ____C’est sur la foi des apôtres que l’Eglise a été fondée – au nombre de douze, car après la trahison de Judas, Matthias sera nommé pour le remplacer. Cela signifie que ce qu’on dit et fait les Apôtres doit être et rester la source d’inspiration. Cependant, au cours des siècles, ce qu’on appelle dès lors le « dépôt de la foi », dont les successeurs des Apôtres portent la responsabilité, connaîtra bien des vicissitudes.

    ____Entre le 16e et le 19e siècle, le christianisme européen (catholique romain ou protestant) se répand dans le monde, généralement lié à l’expansion coloniale des États européens maritimes. Ce lien ne fut pas anodin. Il est l’une des raisons pour lesquelles le 20e siècle va poser la question de « l’inculturation » de la foi avec agressivité. Des chrétiens non européens ont-ils à partager une foi fortement liée à un univers culturel et conceptuel gréco-latin, et surtout de plus en plus marqué (à partir du 16e siècle) par un carcan humaniste (rationaliste), celui-ci s’imposant massivement avec la domination politique et le développement de la puissance technologique ?

    ____Cette question en a conduit beaucoup à rejeter les efforts des mouvements ecclésiaux vivants pour évangéliser aujourd’hui ; en fait, elle est mal posée, et même de manière illégitime. Car elle a déjà été résolue : il y a deux mille ans. Lorsque les Douze ont parcouru la terre pour annoncer la nouvelle du Salut.

    ____En effet, les Apôtres, à l’exception de Jacques cousin de Jésus et de Jean (qui avaient tous deux une mission particulière, messianique à Jérusalem pour le premier, mission de formation du corps sacerdotal pour le second), ont parcouru le monde aisément accessible d’alors, de l’Espagne à la Chine et du Caucase à l’Éthiopie et à l’Inde. Il étaient aidés par des disciples que, partout, ils laissaient derrière eux pour organiser les Communautés avant d’aller plus loin, toujours plus loin. Ils ont ainsi fondé l’Église du Seigneur une mais aux nombreux visages.

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  • Un anti - "Da Vinci Code"

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    dictionnaire-du-vatican-et-du-saint-siege_article_large.jpgSur Famille Chrétienne, Marie-Catherine d'Hausen recense le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège

    Sous la direction de Christophe Dickès, avec la collaboration de Marie Levant et Gilles Ferragu, Robert Laffont "Bouquins", 1094 pages.

    Destiné au grand public, le Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège en décrit tous les ­aspects et les rouages à l’époque ­contemporaine (1870-2013). Un outil précieux.

    Pour le spécialiste d’histoire contem­poraine qu’est Christophe Dickès, la politique étrangère du Vatican est un sujet de prédilection, de cœur et ­d’esprit. Aussi, quand on lui propose de ­rédiger un Dictionnaire du Vatican et du Saint-Siège, la ­proposition ne se refuse pas !

    Il faut d’abord, souligne l’historien, distinguer Vatican et Saint-Siège. Le Vatican est le plus petit État du monde, une sorte de garantie temporelle du pouvoir spirituel du pape. Le Saint-Siège désigne le gouvernement de l’Église catholique universelle, à la tête d’1,2 milliard de fidèles à travers le monde. Quand un chef d’État rend visite au pape, il ne vient pas voir le monarque de la Cité du Vatican, mais le chef de l’Église catholique et du Saint-Siège.

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  • Deux réflexions intéressantes sur l’exhortation « Evangelii gaudium » du pape François

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    jpg_1350680.jpgLe vaticaniste Sandro Magister souligne deux points sur lesquels l’enseignement du nouveau pape s’éloigne notablement de celui de ses précédesseurs  (extraits) :

    ROME, le 3 décembre 2013 – Dans la très longue exhortation apostolique "Evangelii gaudium" qui a été rendue publique il y a une semaine, le pape François a fait comprendre que, sur deux points au moins, il voulait se distinguer des papes qui l’ont précédé.

    Le premier de ces points est aussi celui qui a eu le plus d’écho dans les médias. Et il concerne à la fois l'exercice de la primauté du pape et les pouvoirs des conférences épiscopales. Le second point concerne le rapport entre le christianisme et les cultures. 

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  • En Chine, sous Mao, il fallait résister pour survivre et garder la foi

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    Lu sur La Croix :

    « Sous Mao, il a fallu résister pour survivre et garder la foi »

    À 83 ans, Ma Xiao Jun, une catholique de Changsha, n’a rien oublié de la féroce répression maoïste

    Emmitouflée dans un gros manteau gris, un bonnet de laine sur la tête, Ma Xiao Jun se réchauffe en buvant du thé aux graines de sésame. Assise sur un tabouret bas dans la cour de sa maison, cette vieille dame de 83 ans a encore du mal à parler sereinement d’une époque catastrophique pour sa communauté.

    « J’avais 20 ans lorsque les communistes sont arrivés au pouvoir en 1949. La population du village a plutôt bien accueilli ce changement politique, pensant qu’il allait apporter un peu de stabilité après des années de chaos. » Xiao Jun devient soudain pensive : « Nous, les catholiques, nous ne nous attendions pas à voir un ouragan communiste déferler sur le village… »

    PRIER LE SEIGNEUR

    Les 10 000 paysans de Liu Zhan étaient devenus à 60 % catholiques après l’arrivée de missionnaires européens au début du XXe  siècle. La répression s’est abattue sur eux à peine trois ans après l’arrivée de Mao au pouvoir. « Notre prêtre ne savait pas trop ce qui allait arriver. Il nous avait mis en garde contre les communistes athées car il avait reçu des informations d’autres villes où les catholiques étaient mis en prison et torturés », raconte Xiao Jun. 

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  • Liège, 5 décembre - 16 mars : châsses du Moyen Age à nos jours

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    Affiche chasse.jpg

  • 5-7 décembre : De l'Orient à l'Occident; le culte de saint Nicolas en Europe

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    affiche_saint_nicolas_0.jpgDe l’Orient à l’Occident : le culte de Saint Nicolas en Europe (Xe-XXIe siècles)


    Jeudi 5 décembre et Samedi 7 décembre

    Colloque De l’Orient à l’Occident : le culte de Saint Nicolas en Europe (Xè-XXIè siècles) sous la direction de Catherine Guyon, Catherine Vincent et Véronique Gazeau Programme complet et renseignements – 03 54 50 51 66 – crulh.univ-lorraine.fr


    Chapelle. Entrée libre

    9h30 - 18h30

  • Un livre à découvrir : le Pie XI d'Yves Chiron

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    PieXI-3.jpgYves Chiron, historien et analyste de la vie de l'Église, publie une nouvelle édition de sa biographie sur le pape Pie XI, aux éditions Via Romana (664 pages, 25 €). Avec l'autorisation de l'éditeur, le blog de l’excellent bimensuel « L’Homme Nouveau » publie quelques bonnes feuille de cet ouvrage consacré au pape qui proclama le règne du Christ-Roi, face à la montée en puissance de l’athéisme totalitaire :

    « Pie XI reste un pape mal aimé, peu vénéré. Sur les neuf papes qu’aura connus le XXe siècle, il est un des seuls dont la cause de béatification n’a pas été ouverte et ne le sera vraisemblablement jamais. Les aspérités de son caractère et la solitude qui aurait caractérisé les dernières années de son pontificat expliquent que nul n’a songé, au lendemain de sa mort, à demander sa béatification.

    Le Pape des historiens ?

    Paradoxalement, avec Pie XII – et pour d’autres raisons –, c’est le pape du XXe siècle qui retient le plus l’attention des historiens. Chaque année paraissent de nombreuses études historiques, consacrées à tel ou tel aspect du pontificat, et des témoignages restés jusque-là inédits. La longueur du pontificat (de 1922 à 1939), son contexte historique particulier (face aux totalitarismes communiste et nazi) et l’importance de l’oeuvre accomplie par Pie XI (entre autres, le fort développement des missions et le choix de l’Action catholique comme méthode d’apostolat) expliquent l’attention renouvelée dont il fait l’objet. Depuis la première édition de ce livre, en août 2004, plusieurs ouvrages sont venus enrichir la vision qu’on peut avoir de Pie XI et de son pontificat. Ils n’invalident pas la présentation générale que j’avais publiée alors et ne nécessitent donc pas une refonte du livre (Ont néanmoins été corrigées fautes typographiques et erreurs de détail.). En revanche, ils ont apporté des lumières particulières qu’il faut relever.

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  • Quand la réalité dépasse la fiction

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    Sous cette photo publiée sur le « Forum catholique », un liseur a traduit ce commentaire : " Si on avait dit à un catholique en 1959 qu’un président russe embrasserait une image de Marie avec le pape, tandis que le président des USA supporterait l’avortement, supprimerait l’ambassade des USA au Vatican, espionnerait ses alliés, s’immiscerait dans la vie privée…"

     Réf. Belle image

    JPSC

  • Le pape évoque l'Holodomor

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    (Zenit.org) - Le pape François a dit sa proximité aux Ukrainiens, à l'occasion du 80e anniversaire de l'"extermination par la faim", qui a frappé spécialement l'Ukraine, en 1932 et 1933, sous le régime soviétique. Les historiens estiment que cet "Holodomor" aurait fait entre 2, 6 et 5 millions de morts.

    Le pape François a évoqué cette hécatombe des Ukrainiens sous Staline - secrétaire général du parti communiste soviétique de 1922 à 1952 et chef de l'URSS de 1920 à sa mort en 1953 , avant la prière de l'angélus, ce dimanche 24 novembre, place Saint-Pierre.

    "Je salue la communauté ukrainienne, qui vit le 80e anniversaire de l’Holodomor, la "grande famine" provoquée par le régime soviétique qui a causé des millions de victimes", a dit le pape, prenant ainsi position sur la planification de la famine.

    En 2008, le Parlement européen a condamnné l'Holodomor également comme une famine "provoquée" et comme un "crime contre le peuple ukrainien et contre l'humanité".

    Les catholiques ukrainiens fêtent aussi deux anniversaires joyeux: le 50e anniversaire de la translation des reliques de saint Josaphat Kuncewycz (1584-1623) au Vatican, et le 50e anniversaire de l'Université catholique ukrainienne.

  • Sainte-Sophie d’Istanbul peut-elle redevenir une mosquée ?

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    mosquée Sainte Sophie.jpgLu sur le site du journal « La Croix » :

    « La mosquée Sainte-Sophie sourira bientôt de nouveau », a affirmé samedi dernier, à Istanbul, le vice-premier ministre turc Bülent Arinç, affirmant qu’« un lieu de culte ne peut pas servir à une autre fonction que celle initiale ».

     Pour le spécialiste du christianisme oriental Sébastien de Courtois, historien français installé à Istanbul, cette nouvelle déclaration traduit la volonté du parti au pouvoir d’imposer sa vision de l’islam à l’ensemble de la société turque.

    « La branche la plus conservatrice de l’AKP (parti islamo-conservateur au pouvoir) et les nationalistes du MHP (parti nationaliste) n’ont jamais véritablement abandonné cette idée de pouvoir récupérer Sainte-Sophie pour la réaffecter au culte musulman. Cette déclaration reflète la lame de fond qui tend à grignoter progressivement tous les actes symboliques posés par Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938).

    Sa décision, en 1934, de faire de Sainte-Sophie un musée, c’est-à-dire un lieu de non-conflit, ni chrétien ni musulman, protégé par le ministère de la culture et affranchi de l’administration religieuse, est l’une des plus marquantes. Il avait également souhaité que soient décrochés les grands panneaux circulaires islamiques installés au XVIe  siècle, à l’époque de Soliman le Magnifique.

    « SONDER L’OPINION INTERNATIONALE »

    Or, dès 1951, le Parti démocrate, ancêtre de l’AKP, les a fait remettre en place : l’idée de rétablir Sainte-Sophie en mosquée remonte à cette période. Les mêmes craintes pèsent sur l’église de Trébizonde, dans le nord-est du pays, également musée, que la municipalité AKP aimerait voir rendue au culte musulman (1). À terme, Sainte-Sophie d’Istanbul risque de subir les mêmes pressions, j’en suis convaincu. Les déclarations politiques n’ont d’autre objectif que de sonder l’opinion internationale et la capacité de résistance de ceux qui s’opposent. À commencer par les chrétiens, dont la voix est minoritaire en Turquie.

    Non content d’être une aberration historique, ce projet constitue une remise en cause des principes républicains d’une Turquie laïque qui avait su se réconcilier avec son passé, en pacifiant des lieux hautement symboliques comme Sainte-Sophie. À mon sens, elle ne peut redevenir ni une mosquée ni même une église. Elle doit rester un symbole pour tous les citoyens de Turquie, et au-delà, pour l’humanité. »

    Recueilli par François-Xavier Maigre

    (1) Le tribunal administratif local vient de freiner ce projet. En 2011, jusque-là musée, l’église Sainte-Sophie de Nicée (qui avait accueilli le concile de 787) est quant à elle devenue une mosquée. »

    Réf. Sainte-Sophie d’Istanbul peut-elle redevenir une mosquée ?

    La Grèce, par la voix de son ministre des affaires étrangères, Elefthérios Venizelos, a réagi très vivement à ces propos mais la Turquie a aussitôt rétorqué qu’elle n’avait « rien à apprendre » de la Grèce en matière de liberté de culte et de préservation du patrimoine. D’après lui, « le mauvais traitement infligé par la Grèce aux objets culturels datant de la période ottomane et des lieux de culte est connu de tous ». Ambiance. JPSC. 

  • Quand le régime communiste bulgare martyrisait les prêtres

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    Des prêtres martyres du régime communiste bulgare des années 50 (Croire.com)

    Eugène Bossilkov, évêque, et trois pères assomptionnistes : Kamen Vitchev, Pavel Djidjov et Josaphat Chichkov ont été béatifié en 2002, 50 ans après leur mort. Ils sont fêtés le 13 novembre. Récit de l'aurore de leur vie.

    A Sofia en Bulgarie par une froide soirée d'octobre 1952. A moins que ce ne soit un jour de novembre... Dans la glaciale prison centrale, les cellules 25, 26, 27 et 28 font l'objet de la plus grande surveillance. Ces cachots individuels abritent les condamnés à mort. Depuis le 3 octobre, date du verdict du procès spectaculaire que le pouvoir communiste a organisé pour décapiter l'Eglise bulgare, ils sont occupés par quatre ecclésiastiques. Mgr Eugène Bossilkov, évêque, et trois pères assomptionnistes : Kamen Vitchev, 59 ans, Pavel Djidjov, 33 ans, et Josaphat Chichkov, 68 ans. Accusés et condamnés, comme "espions, comploteurs et voulant préparer une guerre impérialiste contre l'URSS, la Bulgarie et les démocraties populaires."

    Des conditions d'enfermement insupportables

    Dans le même corridor de la sinistre bâtisse, s'entassent d'autres détenus. Au total, 40 catholiques dont 24 prêtres et parmi eux sept assomptionnistes, sont emprisonnés pour les mêmes motifs. Depuis plus de trois mois ils subissent des conditions épouvantables : privation de sommeil, de nourriture, d'hygiène, tortures physiques, humiliation. Ils sont dans un état second et attendent de partir pour des camps de travail. Dans la pièce qui jouxte les cellules des condamnés à mort, les prisonniers sont nombreux. "On nous rassembla 25 à 30 personnes dans une cellule qui n'était faite que pour 2 ou 3 personnes, et tout notre bagage était avec nous", raconte le P. Gorazd Kourtev, âgé de 32 ans à l'époque. Cet assomptionniste, grand gaillard à l'épaisse chevelure noire, a écopé de dix ans d'emprisonnement. Il partage sa cellule avec un de ses frères religieux inculpés, le P. Hrabar Marcov, 36 ans en 1952, homme menu, le regard bleu délavé. Sa peine : six ans d'emprisonnement. Tous deux connaissent bien les P. Kamen, Pavel et Josaphat. A chaque instant, les bruits de chaîne qui s'échappent des pièces voisines leur rappellent douloureusement la présence de leurs frères en attente de leur exécution.

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