Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Histoire - Page 17

  • 8 août : saint Dominique

    IMPRIMER

    Fra_Angelico_St._Dominic.jpgLors de l'audience générale du mercredi 3 février 2010, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à saint Dominique Guzman :

    Chers frères et sœurs,

    La semaine dernière, j'ai présenté la figure lumineuse de François d'Assise et aujourd'hui, je voudrais vous parler d'un autre saint qui, à la même époque, a apporté une contribution fondamentale au renouveau de l'Eglise de son temps. Il s'agit de saint Dominique, le fondateur de l'Ordre des prêcheurs, connus également sous le nom de Frères dominicains.

    Son successeur à la tête de l'Ordre, le bienheureux Jourdain de Saxe, offre un portrait complet de saint Dominique dans le texte d'une célèbre prière: « Enflammé par le zèle de Dieu et par l'ardeur surnaturelle, par ta charité sans fin et la ferveur de ton esprit véhément, tu t'es consacré tout entier par le vœu de la pauvreté perpétuelle à l'observance apostolique et à la prédication évangélique ». C'est précisément ce trait fondamental du témoignage de Dominique qui est souligné: il parlait toujours avec Dieu et de Dieu. Dans la vie des saints, l'amour pour le Seigneur et pour le prochain, la recherche de la gloire de Dieu et du salut des âmes vont toujours de pair.

    Dominique est né en Espagne, à Caleruega, aux alentours de 1170. Il appartenait à une noble famille de la Vieille Castille et, soutenu par un oncle prêtre, il fut formé dans une célèbre école de Palencia. Il se distingua immédiatement par son intérêt pour l'étude de l'Ecriture Sainte et par son amour envers les pauvres, au point de vendre ses livres, qui à l'époque représentaient un bien d'une grande valeur, pour venir en aide, grâce à l'argent qu'il en tira, aux victimes d'une famine.

    Lire la suite

  • Qui fut Dominique de Guzmán ?

    IMPRIMER

    Saint Dominique

    KTO (archive 07/02/2016)

    À l’occasion du huitième centenaire de l’ordre dominicain, fondé en 1216, La Foi prise au mot vous propose de découvrir ou de redécouvrir la belle figure de son fondateur, Saint Dominique. Qui fut-il ce Dominique de Guzmán, né vers 1170 en Espagne, dans un tout petit village de Castille, et mort le 6 août 1221 à Bologne ? Quelle fut sa vie ? Comment parvint-il à fonder un ordre qui compte aujourd’hui 6500 frères, 4000 moniales, 35 000 soeurs réunies en 150 congrégations et 60 000 membres laïcs regroupés en multiples fraternités ? Quelle est son image aujourd’hui ? La Foi prise au mot reçoit aujourd’hui deux dominicains, Frère Philippe Jeannin et Frère Renaud Silly, pour répondre à toutes ces questions et revenir sur le parcours florissant de St Dominique.

  • Le cas compliqué de la cause de béatification de la reine Isabelle de Castille

    IMPRIMER

    D'Edgar Beltran sur le Pillar :

    Le cas compliqué de la cause de béatification de la reine Isabelle

    3 août 2024

    La cause de béatification d'Isabelle, reine de Castille aux XVe et début du XVIe siècles, est peut-être la plus controversée du monde hispanophone.


    Servante de Dieu Isabelle de Castille (Musée du Prado).

    Isabelle est considérée comme la monarque la plus importante de l’histoire espagnole, mais aussi la plus controversée.

    Ses détracteurs affirment que son rôle dans l'expulsion des Juifs et des Musulmans et dans les mauvais traitements infligés aux peuples indigènes des Amériques excluent la possibilité de sa sainteté, surtout dans le contexte actuel. 

    Néanmoins, sa cause a attiré de nombreux partisans de premier plan, dont le pape François.

    Ses défenseurs soutiennent que l'expulsion des Juifs était à la fois courante et non controversée à l'époque, avant le développement de l'idée de liberté religieuse au sein de l'Église catholique. Les Juifs avaient été expulsés d'Angleterre en 1290 et de France en 1304. Plus récemment, ils avaient été expulsés de Parme, Milan et Varsovie à la fin des années 1400.

    Les admirateurs d'Isabelle notent également que la reine a fait preuve non seulement de vertu personnelle, de piété et d'un élan d'évangélisation dans les Amériques, mais aussi d'une défense passionnée des peuples autochtones des Amériques, allant jusqu'à arrêter Christophe Colomb pour avoir asservi la population autochtone.

    La cause de béatification d'Isabelle, ouverte depuis les années 1950, avançait tranquillement mais fut stoppée au Vatican en 1991, un an seulement avant le 500e anniversaire de la découverte des Amériques.

    La principale raison de la pause dans la cause fut son rôle dans l'expulsion des Juifs d'Espagne en 1492, suite à une démarche du cardinal Jean-Marie Lustiger de Paris, un juif converti, auprès de Jean-Paul II.

    Mais depuis 2018, les évêques espagnols se sont organisés pour défendre la figure historique d'Isabelle et promouvoir la dévotion à son égard, apparemment sous l'impulsion du pape François lui-même, qui a soutenu la cause lorsqu'il était supérieur de la Compagnie de Jésus et archevêque de Buenos Aires.

    Pour répondre aux questions sur l'état actuel de la cause et les controverses qui l'entourent, le Pillar s'est entretenu avec l'archevêque de Valladolid et président de la Conférence épiscopale espagnole, Luis Argüello. Valladolid est le diocèse où la cause de béatification a été ouverte il y a plusieurs décennies.

    L'interview a été éditée pour des raisons de longueur et de clarté.

    Lire la suite

  • Les bienheureux martyrs dominicains victimes des persécutions religieuses lors de la guerre civile espagnole (5 août)

    IMPRIMER

    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Manuel Moreno Martínez, Maximino Fernández Marínas,
    Víctor García Ceballos, Eduardo González Santo Domingo
    Prêtres o.p. et martyrs en Espagne († 5 août 1936)

    Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).

    Commémoration propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :

    Manuel, né à Rincón de Soto (La Rioja) le 17 juin 1862, baptisé le 20, profession le 24 septembre 1878 au couvent d’Ocaña, profession solennelle le 30 septembre 1881 à Ávila. Encore diacre, en 1884 on l’envoie à Manille, où il termine ses études et est ordonné prêtre en juillet 1885. Envoyé aux missions de Chine (Fokien), il prêche l’évangile avec un grand zèle durant 26 ans; il écrit sur la Chine des récits du plus grand intérêt religieux et historique. Il est vicaire provincial de la mission de Fogan (en 1902 et 1906). Ensuite il exerce l’apostolat aux Philippines pendant 6 ans, au couvent Saint Dominique à Manille (1911-1913) et à Pampanga (1913-1917). De retour en Espagne en 1917, il vit dans divers couvents : Ávila (1917-1921), La Mejorada (1921-1931) comme confesseur des aspirantes et des moniales dominicaines d’Olmedo (Valladolid), chez qui il laisse une réputation de sainteté; puis il est à Santa María de Nieva (Segovia) (1931-1934), puis supérieur de la maison de Barcelone-Saint Gervais 1934-1935, où il est élu prieur d’Ocaña. Il avait un charme extraordinaire en raison de sa douceur et de sa largeur de jugement, sans rien perdre de son sérieux et de sa rigueur, il fit fleurir l’Ordre séculier dominicain à Ocaña.

    Bien qu’il se soit occupé de faire passer au Portugal les frères les plus âgés, le 22 juillet ils furent surpris par l’assaut du couvent où se trouvaient 32 religieux; sous sa responsabilité il laissa les frères partir où ils voulaient et leur donna de l’argent; les assaillants saccagèrent le couvent, profanèrent l’église, brûlèrent les images et les archives. Avec le P. Maximino Fernández et le frère Eduardo González, il se réfugia dans une maison, de laquelle il se préoccupa de ses subordonnés; ils restèrent là jusqu’au 5 août. Alors il décida d’aller à Madrid chercher un hébergement pour tous. A la gare d’Ocaña on leur donna un sauf-conduit qui en réalité menait à la mort. Ils furent emprisonnés à la « poste de Cuenca »; arrivés à la gare de Madrid-Atocha, ils furent arrêtés et fusillés. Ils moururent en criant « Vive le Christ Roi ! Vive l’Église catholique! ». Il avait 74 ans.

    Maximino, naît à Castañeo (Asturies) le 2 novembre 1867. Profession à Ocaña (Tolède) le 9 septembre 1885, profession solennelle à Ávila le 9 septembre 1888. Envoyé aux Philippines en 1892, ordonné prêtre à Manille en1893. Il reste 6 ans à Cagayán, au nord de Luzón. En 1898, au cours de la guerre d’indépendance des Philippines, il fut arrêté et maltraité. Libéré en 1899, il revient à Manille et de là, très malade, il s’embarque pour l’Espagne en 1902. Il passe deux ans à Ocaña, puis est envoyé au collège Santa María de Nieva (Segovia). En 1914 il est nommé vicaire provincial en Espagne, puis visiteur des maisons de la vicairie. En 1919 il va en Italie, où il est confesseur dans les sanctuaires de Pompéi et Madonna dell’Arco ; économe et sacristain au couvent de la Trinité à Rome (1919-1920). De retour en Espagne (septembre 1920), il réside à Ocaña, sauf pour des missions: chapelain des moniales dominicaines de Santa Inés, à Saragosse (1927-1931); directeur de retraites spirituelles chez les dominicaines d’Olmedo (Valladolid) et Ajofrín (Toledo).
    En mai 1936, il retourne à Ocaña pour protéger les Pères âgés. Le 22 juillet, au début de la guerre, le couvent fut attaqué. Blessé mortellement à la gare Atocha à Madrid, le 5 août, il est transporté à demi-inconscient à l’hôpital près de la gare, avec 11 balles dans le corps. Il meurt 10 jours plus tard, le 15 août, après un supplice atroce, au milieu du plus grand abandon et des moqueries.

    Victor, naît à Carrión le 24 juillet 1880, prêtre au couvent d’Ocaña. Le 22 juillet 1936 les milices pillèrent le couvent et les frères durent fuir; le P. Víctor se réfugia chez le vicaire d’Ocaña. Mais les frères ne se sentent pas en sécurité et pensent qu’ils seraient mieux à Madrid avec d’autres frères. Le 4 août ils cherchèrent un sauf-conduit pour rejoindre leurs frères de Madrid, une sœur malade se joignit à eux, et une femme qui l’accompagnait. Le lendemain ils prirent le train, mais le sauf-conduit s’avéra être un piège car il ordonnait de les tuer en chemin. À l’arrivée à la gare d’Atocha, ils furent assassinés, mais les deux femmes purent se sauver et témoigner de l’événement. Du P. Víctor García on garde à Carrión des bannières qu’il peignit pour les processions.

    Eduardo, naît à Ávila le 5 janvier 1884 ; baptisé le 13, confirmé en 1891. Orphelin de père à 3 ans, sa mère (tertiaire dominicaine) dut travailler comme employée de maison chez Antonio Mata, chapelain des carmélites de San José, qui l’emmena à la résidence provinciale d’Ávila. À 11 ans il revint chez sa mère. Après un temps à Ocaña, il fit profession comme frère coopérateur à Ávila le 27 décembre 1914. Il travailla fidèlement aux offices de sa profession au collège de La Mejorada (1917-1923), Ocaña (1924), Ávila (1925-1930), maison de la Passion à Madrid (1932-1933), couvent du Rosaire, aussi à Madrid (1935-1936). Plein de bonté, travailleur et charitable, joyeux, recueilli et humble. Il se rendait très bien compte de l’hostilité antichrétienne qui régnait à Madrid depuis le début de 1936, il prévoyait le martyre et même le désirait. Le 6 juin il fut nommé à Ocaña, où le 22 juillet il fut victime de l’assaut du couvent. Il alla à Madrid avec les pères Maximino Fernández, Manuel Moreno et Víctor García Ceballos et mourut, avec eux, le 5 août 1936. Il avait 52 ans.

    BBx Manuel Moreno et comp.
  • “Dans cette cérémonie d’ouverture des JO, le génie français brillait par son absence” (Alain Finkielkraut)

    IMPRIMER

    Du Figaro (Eugénie Bastié) via Tribune Juive :

    Sont aussi intéressantes les réactions des lecteurs...

    Alain Finkielkraut: “Dans cette cérémonie d’ouverture des JO, le génie français brillait par son absence”

    28 juillet 2024

    ENTRETIEN – L’académicien a regardé la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques vendredi soir. Il n’y a pas vu un spectacle grandiose mais une mise en scène obscène et conformiste.

    LE FIGARO. – À travers cette cérémonie d’ouverture, «on a restauré une fierté pour ce pays, pas pour son identité, mais pour son projet politique : aller de l’avant, avec une Histoire en mouvement» a déclaré Patrick Boucheron, architecte de la cérémonie sur France Inter. Partagez-vous son enthousiasme ? Avait-elle selon vous une dimension idéologique ?

    Alain FINKIEKLRAUT.- Je suis très impressionné par la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Il ne me paraissait pas possible, en effet, de faire pire c’est-à-dire, à la fois, plus obscène et plus conformiste, que l’Eurovision. Je me trompais : impossible n’est pas post français. « Une cérémonie grandiose qui a cassé tous les codes » titrait le journal Libération

    Remettons les choses à l’endroit : c’était un spectacle grotesque, qui, des drag queens à Imagine et de la célébration de la sororité à la décapitation de Marie-Antoinette (l’une des pages les plus glorieuses de notre histoire ) déroulait pieusement tous les stéréotypes de l’époque. Sur un point, Patrick Boucheron a raison : le génie français brillait par son absence. Je ne parle pas de la grandeur. Peu m’importe la grandeur ! Non, entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?

    Entre la chorégraphie horrible de Lady Gaga et les pénibles exhibitionnismes de Philippe Katerine, où étaient le goût, la grâce, la légèreté, la délicatesse, l’élégance, la beauté même ?Alain Finkielkraut

    La beauté n’existe plus. L’heure est à la lutte contre toutes les discriminations. On a même eu droit à un plan cul à trois. Homophobe soit qui mal y pense ! et pourquoi le défilé de mode devait-il être aussi agressivement moche ? Thomas Jolly et Patrick Boucheron s’applaudissent de leur audace transgressive alors qu’ils sont les serviteurs zélés de la doxa. La nation résolument tournée vers l’avenir confie à des historiens le soin de dilapider son héritage. Le Collège de France a été longtemps un haut lieu de la pensée libre, c’est devenu le bastion de l’idéologie.

    La chanteuse Aya Nakamura sortant de l’Institut accompagnée de la garde républicaine… qu’en pense l’académicien que vous êtes ?

    Au diable les formes, la solennité, la raideur ! La garde républicaine a pris son pied et s’est mise sans vergogne au diapason des Indigènes de la République. Les bibliothèques elles-mêmes ont été dépoussiérées. On n’explore plus désormais la carte du tendre avec Bérénice ou avec un Amour de Swan mais avec Passion simpleAnnie Ernaux a remplacé Proust et Houria Bouteldja Emile Zola. Le mot qui vient involontairement à l’esprit devant ce fiasco grandiose est celui de décadence. Que reste-t-il de la France en France et de l’Europe en Europe ? Qu’est-il arrivé au Vieux Continent ? 

    La diversité du monde est joyeusement engloutie dans le grand métissage planétaire. Et ce n’étaient plus les athlètes de tous les pays qui défilaient sous les yeux d’un public ravi, c’étaient les bateaux mouches avec, sur le pont, des matelots surexcités. Le déluge qui s’est alors abattu sur la Ville Lumière ne peut être qu’une punition divine. À quelque chose, malheur est bon : après cette soirée apocalyptique, je suis devenu croyant.

    “Écoutez je suis en train de lire tous les tweets de l’extrême droite en PLS sur cette #ceremoniedouverture #paris2024 Je vous le confirme : elle est très réussie” a tweeté Marine Tondelier… En acceptant de critiquer cette cérémonie, ne courrez-vous pas le risque de passer pour un «facho» passéiste et ringard ?

    Faire entendre une voix dissonante dans ce grand concert extatique, c’est prendre le risque d’être perçu comme un rabat-joie identitaire et rance. Me voilà rangé parmi les maurrassiens. Cette étiquette infamante témoigne de la confusion des temps. Le fils d’immigrés que je suis ne peut se résigner à l’enlaidissement et à l’avilissement de ce qui lui tient tant à cœur.

    Lire la suite

  • 31 juillet : saint Ignace de Loyola, fondateur de la Compagnie de Jésus

    IMPRIMER

    610.jpg

    Sur Radio Vatican :

    Jour de fête pour la communauté jésuite aujourd’hui, en ce jour où l’Eglise fait mémoire de Saint Ignace de Loyola (1491-1556), fondateur de la Compagnie de Jésus, une fête que le pape François a décidé de passer avec ses frères jésuites.

    Il a célébré ce matin une messe privée en l’église du Gesù, église-mère de la compagnie, située en plein cœur de Rome, entouré d'environ 800 personnes, dont quelque 250 prêtres.

    Du site des jésuites du Quebec et de Haïti :

    Vie d'Ignace de Loyola

    I. Entre les murs d'un château

    En 1491, au château de Loyola en Espagne, naît un enfant qu'on prénomme Inigo. Quelque trente ans plus tard, au début de ses études à Paris, Inigo changera son nom en celui d'Ignacio (Ignace, en français).

    En 1506-1507, Inigo, encore adolescent, se rend à Arévalo et devient page à la cour espagnole. Le jeune noble de Loyola s'initie alors à la vie de cour et au métier des armes.

    En 1521, engagé dans la défense de la forteresse de Pampelune, Inigo est blessé. Un boulet de canon lui brise la jambe droite et endommage sérieusement l'autre jambe.

    Premier bouleversement

    Celui qui, hier encore, rêvait d'exploits militaires et de vie chevaleresque se retrouve blessé, cloué à un lit, incapable de se déplacer seul. Un boulet de canon a soudainement bouleversé sa vie.

    Opéré une première fois à Pampelune, Inigo est ramené à Loyola. On doit se rendre à l'évidence, des os mal repris ou déplacés forment une saillie qui rend la jambe difforme. Parce qu'il veut retrouver son élégante démarche d'autrefois, par deux fois et à froid Inigo accepte de se faire briser la jambe et scier les os qui dépassent. Commence une longue convalescence Ignace souffre physiquement et moralement; il s'ennuie.

    Pour tuer le temps et se redonner un peu de courage, il aimerait bien lire quelques romans de chevalerie. Dans tout le château, malheureusement, on ne lui trouvera que deux livres: l'un portant sur la vie des saints et l'autre sur la vie de Jésus. Faute de mieux, le malade entreprend la lecture de ces ouvrages.

    Lire la suite

  • Des historiens congolais rendent hommage à l'oeuvre des franciscains belges

    IMPRIMER

    Un historien congolais, assistant à l'Université de Lubumbashi, préfacé par un professeur à l'Université de Kolwezi, rendent hommage à l'oeuvre des franciscains belges à l'époque coloniale et ultérieurement. C'est ce que l'on peut découvrir sous la plume de Paul Vaute sur son blog "Le Passé belge" :

    Hommages congolais aux franciscains belges

    Ils étaient huit au départ pour œuvrer dans le sud-est de la colonie, sur un territoire de 200.000 km². Avec des moyens dérisoires, ils ont évangélisé, construit et transmis un savoir précieux sur les langues et la mentalité africaines. Leurs successeurs noirs n’ont pas oublié de qui ils furent tributaires (1920-2022)

       Entre 1920, année de leur arrivée, et 1940, nonante missionnaires franciscains belges ont été actifs au Congo belge. En règle générale, après une décennie sur place, ils rentraient au pays pendant un an pour retrouver leur famille, se reposer, soigner les maladies ou infections dont la plupart étaient atteints, mais aussi collecter des fonds, témoigner et, si possible, susciter de nouveaux ouvriers pour la moisson. De ces fils de saint François d’Assise, un successeur africain, le frère Nicolas Tshijika Tshifufu, s’est fait l’historien. Je m’arrêterai ici au volume qu’il a consacré aux figures issues de la province flamande Saint-Joseph, en pointe sur ce terrain [1]. Elle comptait du reste des Wallons en son sein.

    Lire la suite

  • Les bienheureux Lucio Martínez Mancebo et ses 6 compagnons, martyrs espagnols (29 juillet 1936)

    IMPRIMER

    D'Evangile au Quotidien :

    BBx Lucio Martínez Mancebo et 6 compagnons
    Prêtres et religieux o.p. et martyrs
    († 29 juillet 1936)

    Lucio Martínez Mancebo, naît à Vegas del Condado (León) en 1902. En 1912 il entre au séminaire de León, en 1919 au noviciat de Solsona, en 1925 il est ordonné prêtre à Valence. 1930-1936 il est maître des novices et des étudiants, d’abord à Valence puis à Calanda. C’était un frère simple, de forte personnalité et de tempérament vigoureux, qu’il montra en faisant face aux études ecclésiastiques, qui lui coûtèrent beaucoup. Sa ténacité et son esprit religieux lui permirent d’atteindre le grade de lecteur. Il exerça comme professeur.
    En tant que sous-prieur de la maison, à l’arrivée de la persécution il veilla à ce que les élèves quittent le couvent et le village pour Saragosse. Quand ils partirent avec sa bénédiction, il leur conseilla, au cas où ils devraient donner leur vie pour la foi, de l’assumer vaillamment. Le soir du 27 juillet il décida que les religieux, en vêtements civils, quitteraient le couvent et se réfugieraient dans des maisons ou fuiraient. Avec quelques frères, il resta au couvent. Quand le couvent fut attaqué, ils durent partir aussi et se réfugier dans des maisons particulières. Quand ceux qui cachaient des frères furent menacés de mort, les frères sortirent dans la rue, furent arrêtés, et fusillés deux jours après. Dans le camion qui les emmenait au lieu du martyre, le P. Lucio commença d’une voix forte à prier le rosaire. Arrivés à destination, ils pardonnèrent à tous et moururent en criant « Vive le Christ Roi ! » Il avait 34 ans.

    Antonio López Couceiro, naît le 15 novembre 1869 à El Ferrol (La Coruña). Passe son enfance à Betanzos, entre en 1884 au séminaire d’Orense, où il fait sa philosophie, puis au séminaire conciliaire de Santiago où il fait la théologie. Il prend l’habit au couvent de Padrón en 1889. Il continue ses études à Corias et à Salamanque, est ordonné prêtre le 23 décembre 1893. Professeur à Vergara, maître des novices à Padrón. En 1912 il demande à être compté dans les restaurateurs de la Province d’Aragon. Homme de profond esprit religieux et d’un haut sens de l’austérité, ses pénitences physiques et morales étaient proverbiales. Il exerça des ministères variés. Caractère dur qu’il compensait et dominait avec sérieuse humilité et reconnaissance de ses limites. On a dit de lui que pour atteindre le sommet de la sainteté il ne lui manquait que le martyre : le Seigneur le lui accorda en juillet 1936. Le soir du 27 juillet, le P. Antonio fuit le couvent, et comme il ne pouvait courir aussi vite que ses compagnons, il tombe aux mains de ses poursuivants. Conduit en prison, il réconforte les religieux et laïcs détenus. Prêt au martyre, il montre l’exemple aux autres dans les heures tragiques qui précèdent le sacrifice de sa vie. Il leur rappela l'importance de la confession sacramentelle en ces moments, et l’absolue nécessité du pardon évangélique. Pour avoir voulu aider le religieux le plus âgé du groupe, qui se déplaçait avec difficulté, tous deux furent pris et fusillés avec tout le groupe de dominicains qui était resté au village. Blessé, tombé par terre, il joignit les mains, regarda le ciel, et on l’entendit murmurer: « Seigneur, pardonne-leur, parce qu’il ne savent pas ce qu’ils font!». Ce furent ses dernières paroles. Il avait 67 ans.

    Felicissimo Díez González, naît le 26 novembre 1907 à Devesa de Curueño (León). En novembre 1922 il entra comme novice à Solsona, fit ses études à Valence, et fut ordonné prêtre en 1930. Il enseigna la philosophie aux aspirants, à Calanda. Il était sévère avec tous mais surtout avec lui-même. Il était de ceux qui voyaient objectivement la situation sociale conflictuelle. Son esprit vif et pénétrant, entretenu par une étude constante, fit de lui un excellent professeur. Étant donné sa grande jovialité, parler ou avoir affaire avec lui était très agréable malgré la dureté de caractère qu’il réussissait à freiner.

    Lire la suite

  • Marthe : de Béthanie à Tarascon (29 juillet)

    IMPRIMER

    Marthe de Béthanie (d'Anne Bernet sur le site de l'Homme Nouveau)

    Il est des inconnus célèbres ; Marthe de Béthanie, que l’Église fête le 29 juillet, en fait partie. D’elle, curieusement, l’on se souvient d’abord parce qu’elle s’est attirée le doux reproche de Jésus, alors qu’elle s’activait à préparer le souper pour les disciples et Lui et se plaignait que Marie, sa sœur, assise aux pieds du Maître, la laissât vaquer seule aux préparatifs : « Marthe, Marthe, tu t’inquiètes pour beaucoup de choses … Une seule suffit. Marie a choisi la meilleure place ; elle ne lui sera pas enlevée. » Dès lors, l’hôtesse attentive et zélée, patronne des maîtresses de maison, s’est muée, dans les mémoires, en une activiste trop facile à opposer à sa sœur la contemplative.

    Et pourtant, y prend-on garde ? C’est cette même Marthe qui, peu après, devant le tombeau de Lazare, s’écrie  :

    Seigneur, si Tu avais été là, mon frère ne serait pas mort, mais, même maintenant, je sais que, quoi que Tu demandes à Dieu, Il Te l’accordera. »

    et s’entendant répondre :

    - Je suis la Résurrection et la Vie. Celui qui croit en Moi, même s’il meurt, vivra, et quiconque vit et croit en Moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ?»,

    a ce cri d’une foi inébranlable, stupéfiant dans la bouche d’une Juive pieuse :

    « Oui, Seigneur, je crois que Tu es le Christ, le Fils de Dieu qui devait venir en ce monde ! »,

    affirmation qui arrache à Jésus Son plus écrasant miracle avant Sa propre résurrection.

    La foi de Marthe

    Pourquoi n’est-ce pas de la foi de Marthe que l’on se souvient ? Au point que certains exégètes, dans leur admiration pour Marie et leur mépris pour elle, n’hésitent pas à écrire que la confiance de la pécheresse repentie était plus grande puisqu’elle n’avait pas jugé utile de se rendre au tombeau réclamer un secours dont, d’avance, elle était assurée ? Et d’ailleurs, pourquoi vouloir toujours et à tout prix opposer les deux sœurs, en vérité si profondément complémentaires ? De Marthe, l’évangile ne dira plus rien ; la Tradition prendra le relais.

    En 41, Hérode Agrippa déclenche contre la jeune Église de Jérusalem une persécution sanglante dans laquelle périra l’apôtre Jacques le Majeur, frère de Jean. Pierre lui-même échappera par miracle à la mort, un ange l’ayant fait évader de prison. Dès lors, et suivant le conseil évangélique de « fuir dans une autre ville quand on vous persécute », la communauté chrétienne hiérosalémite se disperse.

    C’est en Provence que l’on retrouve Marie, Marthe, Lazare, Rufus, l’un des fils de Simon de Cyrène, Marie Jacobée et Marie Salomé, débarqués en Camargue, dans le grand port romain qu’étaient alors les Saintes Maries de la Mer.

    Voilà quelques années, il était de bon ton de ricaner en évoquant ce que les beaux esprits qualifiaient de légende pieuse. Or, il y a peu, Mgr Dufour, archevêque d’Aix, me disait, dans l’entretien qu’il m’accordait pour Radio Fidélité Mayenne, qu’il prêtait crédit à cette tradition, certes impossible à appuyer sur des preuves documentaires mais parfaitement en accord avec ce que l’Histoire sait de la première implantation du christianisme en Gaule, par la Provence puis la vallée du Rhône.

    Reste à savoir comment les saintes femmes et les disciples y abordèrent.

    Lire la suite

  • 7 bienheureuses martyres espagnoles victimes des "Rouges" en 1936 (27 juillet)

    IMPRIMER

    D'Evangile au Quotidien :

    BBses Raymonde Fossas Romans et consœurs

    MARTYRES († 1936)

    Fête Le 27 Juillet

    BBses Ramona Fossas Románs, Adelfa Soro Bo,
    Reginalda Picas Planas,Teresa Prats Martí,
    Ramona Perramón Vila, Rosa Jutglar Gallart,
    Otilia Alonso González. Martyres le 27 juillet 1936

    Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI, a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).

     Commémoration propre à l’Ordre en date du 26 juillet

    Ramona Fossas Románs, naît à Ripoll (Gérone) le 1er novembre 1881. Elle fréquente le collège des Carmélites de la Charité. À 19 ans elle perd son père, et étant l’aînée de 4, elle aide sa mère dans son travail de modiste. Elle visite les pauvres et les malades, chez eux ou à l’hôpital. Elle entre chez les Dominicaines de l’Anunciata le 6 juillet 1903. Elle appartient aux communautés de Vic, Villanueva de Castellón (Valencia), Valencia, Sant Viçens de Castellet (Barcelone), Játiva (Valencia), Castell del Remei (Lérida), Gérone, Pineda de Mar, Canet de Mar, monastère de Montserrat, et Barcelone-Trafalgar, comme prieure dans les trois derniers.

    Le 27 juillet 1936 les persécuteurs ordonnent aux sœurs Ramona Fossas, Adelfa Soro, Teresa Prats, Otilia Alonso et Ramona Perramón de sortir de leur couvent de la rue de Trafalgar, pour interrogatoires. Ils déployèrent la plus grande insistance pour qu’elles apostasient leur foi, abandonnent la profession religieuse et accèdent à leurs propositions malhonnêtes, mais elles répondirent avec une sérénité et une foi invincibles. Sous prétexte de les ramener au couvent, ils les firent monter dans un camion, qui prit la direction de la montagne du Tibidabo. Passé le village de Vallvidrera, ils les firent descendre du véhicule et les fusillèrent une à une. Mais deux d’entre elles survécurent quelques heures et purent raconter leur « passion ». La sœur Fossas avait 54 ans.

    Lire la suite

  • 25 juillet : saint Jacques "le majeur"

    IMPRIMER

    Le mercredi 21 juin 2006, le pape Benoît XVI, au cours de l’audience générale du mercredi, a consacré sa catéchèse à la figure de l'apôtre :

    Chers frères et sœurs,

    En poursuivant la série de portraits des Apôtres choisis directement par Jésus au cours de sa vie terrestre, nous avons parlé de saint Pierre, de son frère André. Aujourd'hui, nous rencontrons la figure de Jacques. Les listes bibliques des Douze mentionnent deux personnes portant ce nom: Jacques fils de Zébédée et Jacques fils d'Alphée (cf. Mc 3, 17.18; Mt 10, 2-3), que l'on distingue communément par les appellations de Jacques le Majeur et Jacques le Mineur. Ces désignations n'entendent bien sûr pas mesurer leur sainteté, mais seulement prendre acte de l'importance différente qu'ils reçoivent dans les écrits du Nouveau Testament et, en particulier, dans le cadre de la vie terrestre de Jésus. Aujourd'hui, nous consacrons notre attention au premier de ces deux personnages homonymes.

    Le nom de Jacques est la traduction de Iákobos, forme grécisée du nom du célèbre Patriarche Jacob. L'apôtre ainsi appelé est le frère de Jean et, dans les listes susmentionnées, il occupe la deuxième place immédiatement après Pierre, comme dans Marc (3, 17), ou la troisième place après Pierre et André dans les Evangiles de Matthieu (10, 2) et de Luc (6, 14), alors que dans les Actes, il vient après Pierre et Jean (1, 13). Ce Jacques appartient, avec Pierre et Jean, au groupe des trois disciples préférés qui ont été admis par Jésus à des moments importants de sa vie.

    Lire la suite

  • Sainte Brigitte de Suède, co-patronne de l'Europe (23 juillet)

    IMPRIMER

    ste_br10.jpgLors de l'audience générale du mercredi 27 octobre 2010, place Saint-Pierre, Benoît XVI a consacré sa catéchèse à sainte Brigitte de Suède :

    Chers frères et sœurs,

    En la veille fervente du grand Jubilé de l’An 2000, le vénérable serviteur de Dieu Jean-Paul II proclama sainte Brigitte de Suède co-patronne de toute l’Europe. Ce matin, je voudrais présenter sa figure, son message, et les raisons pour lesquelles cette sainte femme a beaucoup à enseigner — aujourd’hui encore — à l’Eglise et au monde.

    Nous connaissons bien les événements de la vie de sainte Brigitte, car ses pères spirituels rédigèrent sa biographie pour promouvoir son procès de canonisation immédiatement après sa mort, en 1373. Brigitte était née 70 ans auparavant, en 1303, à Finster, en Suède, une nation du nord de l’Europe qui, depuis trois siècles, avait accueilli la foi chrétienne avec le même enthousiasme que celui avec lequel la sainte l’avait reçue de ses parents, des personnes très pieuses, appartenant à de nobles familles proches de la maison régnante.

    Nous pouvons distinguer deux périodes dans la vie de cette sainte.

    La première est caractérisée par son mariage heureux. Son mari s’appelait Ulf et était gouverneur d’un important territoire du royaume de Suède. Le mariage dura vingt-huit ans, jusqu’à la mort d’Ulf. Huit enfants furent issus de ce mariage, dont la deuxième, Karin (Catherine) est vénérée comme sainte. Cela est un signe éloquent de l’engagement éducatif de Brigitte à l’égard de ses enfants. D’ailleurs, sa sagesse pédagogique fut appréciée au point que le roi de Suède, Magnus, l’appela à la cour pour une certaine période, dans le but d’introduire sa jeune épouse, Blanche de Namur, à la culture suédoise.

    Lire la suite