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Histoire - Page 21

  • Il y a 125 ans, le 25 mai 1899, Léon XIII consacrait le genre humain au Sacré-Cœur

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    Il y a 125 ans, Léon XIII consacrait le genre humain au Sacré-Cœur

    Il y a 125 ans, le 25 mai 1899, Léon XIII (1810-1903) annonçait, dans l’encyclique Annum sacrum, la consécration du « genre humain tout entier » au Sacré-Cœur.

    24 mai 2024

    Léon XIII consacre le genre humain au Sacré-Cœur.Léon XIII consacre le genre humain au Sacré-Cœur, église Saint-Michel, Autriche.

    © Böhringer Friedrich /CC by-sa

    La demande de consécration avait déjà été faite à plusieurs reprises, vingt-cinq ans plus tôt, au bienheureux Pie IX, qui ne l’avait pas accomplie. Son successeur, Léon XIII, réalisa cette demande à l’occasion du jubilé de 1900.

    Il fut fortement influencé en cela par des lettres reçues, en 1898 et 1899, de Sœur Marie du Divin Cœur, de la congrégation du Bon Pasteur. Alors qu’elle était supérieure du monastère de Porto, elle avait reçu des révélations du Sacré-Cœur en ce sens. « Je reconnus l’ardent désir qu’il a de voir son Cœur adorable de plus en plus glorifié et connu, et de répandre ses dons et ses bénédictions sur le monde entier », écrivit-elle au pape le 8 décembre.

    Après une étude théologique sur la légitimité de cette consécration, Léon XIII fixa la consécration au 11 juin 1899, appelant, par son encyclique, tous les évêques et les catholiques du monde à s’unir à lui.

    Pourquoi une consécration au Cœur du Christ ? Comme « dans le Sacré-Cœur réside le symbole et l’image sensible de la charité infinie de Jésus-Christ, charité qui nous pousse à l’aimer en retour, il est (donc) convenable de nous consacrer à son Cœur très auguste. Agir ainsi, c’est se donner et se lier à Jésus Christ », explique le Saint-Père dans Annum sacrum.

    Le Souverain pontife souhaitait consacrer le « genre humain tout entier » afin que le « règne du Christ embrasse aussi tous les hommes privés de la foi chrétienne de sorte que l’universalité du genre humain (soit) réellement soumise au pouvoir de Jésus ».

    Pour le bien de l’homme

    Le but d’une telle consécration, pour le pape, était d’une part l’hommage rendu au Christ, mais également le bien de l’homme lui-même : « L’homme a erré, qu’il revienne dans la route droite ; les ténèbres ont envahi les âmes, que cette obscurité soit dissipée par la lumière de la vérité ; la mort s’est emparée de nous, conquérons la vie. Il nous sera enfin permis de guérir tant de blessures… »

    Trois jours avant la consécration, le 11 juin 1899, après de terribles souffrances offertes pour cette consécration, Sœur Marie du Divin Cœur mourut, le 8 juin, sa mission accomplie, au premier jour du triduum préparatoire de la consécration. Elle fut béatifiée par Paul VI en 1975. 

  • De Paray-le-Monial à Cornillon : grand entretien avec le recteur du sanctuaire de Paray

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    Du site de l'évêché de Liège :

    DE PARAY-LE-MONIAL À CORNILLON : GRAND ENTRETIEN AVEC LE PÈRE ETIENNE KERN

    22 mai 2024

    Lundi 27 mai, à 20h, au sanctuaire de Cornillon, le père Etienne Kern, recteur du sanctuaire de Paray-le-Monial, donnera une conférence dans le cadre des festivités de la Fête-Dieu à Liège. Mais quel lien peut-on établir entre Cornillon et Paray ? 

    Les apparitions de Paray-le-Monial à sainte Marguerite-Marie Alacoque (entre décembre 1673 et juin 1674) vont faire sortir la dévotion au Sacré Coeur de Jésus des monastères et la rendre accessible au peuple chrétien. Le sanctuaire de Paray-le-Monial sont un lieu source pour la dévotion au Sacré Coeur qui existait bien avant le 17e siècle, notamment sous la plume de Saint Jean, des pères de l’Eglise et de certains mystiques. Paray-le-Monial fait en quelque sorte la synthèse et permet sa popularisation auprès du plus grand nombre. Le Sacré Coeur de Jésus serait même l’une des clés de compréhension du pontificat de François…

    Pour le père Etienne Kern, actuel recteur du sanctuaire, Paray est avant tout un lieu d’expérience vivante et transformante, un lieu qui brûle … depuis 350 ans ! Il nous a accordé un grand entretien au cours duquel nous avons abordé l’histoire de Paray, le lien entre le Sacré Coeur de Jésus et la Fête-Dieu mais aussi la question des abus dans l’Eglise et du partenariat indispensable entre paroisses et sanctuaires. 

    Quelle est la nature du message délivré à Paray à sainte Marguerite-Marie ? 

    Le message lui a été délivré en trois temps : tout d’abord, Jésus proclame son amour (“Dieu a tant aimé le monde; voici le coeur qui a tant aimé le monde”) à une époque où la France est marquée par le jansénisme qui prône une vision morale et austère, très intellectuelle de la foi, avec un Dieu distant. A Paray, Dieu lance une invitation à ne pas avoir peur de Lui mais aussi à ne pas se montrer indifférent face à ce cœur qui n’a rien économisé en se consumant d’amour pour l’homme.

    Ensuite, Jésus exprime une plainte (“Il a aimé et il n’est pas aimé”) surtout envers ceux qui devraient l’aimer le plus. Il pointe nos ingratitudes et notre indifférence, notamment envers l’eucharistie. Il souffre de cette absence de réponse à son amour. A cette époque, ce n’est pas un problème de pratique, les fidèles vont à la messe, mais un problème d’amour intérieur qui s’est éteint.

    Enfin, Il demande que nous rendions amour pour amour et donc de nous engager. Il s’adresse à Marguerite-Marie: “Veux-tu m’aimer et réparer?” Et cela ne signifie pas seulement, déjà à l’époque, de faire pénitence mais de revenir à la prière et à des considérations d’ordre plus spirituel. Car oui, on peut réparer par l’adoration, la louange et en manifestant du souci envers les plus petits.  

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  • Bède le Vénérable (25 mai) : un bâtisseur de l'Europe chrétienne au VIIIème siècle

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    De BENOÎT XVI lors de l'AUDIENCE GÉNÉRALE du mercredi 18 février 2009 :

    Bède le vénérable

    Chers frères et sœurs,

    Le saint que nous évoquons aujourd'hui s'appelle Bède et naquit dans le Nord-Est de l'Angleterre, plus exactement dans le Northumberland, en 672/673. Il raconte lui-même que ses parents, à l'âge de sept ans, le confièrent à l'abbé du proche monastère bénédictin, afin qu'il l'instruise:  "Depuis lors - rappelle-t-il -, j'ai toujours vécu dans ce monastère, me consacrant intensément à l'étude de l'Ecriture et, alors que j'observais la discipline de la Règle et l'engagement quotidien de chanter à l'église, il me fut toujours doux d'apprendre, d'enseigner ou d'écrire" (Historia eccl. Anglorum, v, 24). De fait, Bède devint l'une des plus éminentes figures d'érudit du haut Moyen-Age, pouvant utiliser les nombreux manuscrits précieux que ses abbés, revenant de leurs fréquents voyages sur le continent et à Rome, lui portaient. L'enseignement et la réputation de ses écrits lui valurent de nombreuses amitiés avec les principales personnalités de son époque, qui l'encouragèrent à poursuivre son travail, dont ils étaient nombreux à tirer bénéfice. Etant tombé malade, il ne cessa pas de travailler, conservant toujours une joie intérieure qui s'exprimait dans la prière et dans le chant. Il concluait son œuvre la plus importante, la Historia ecclesiastica gentis Anglorum, par cette invocation:  "Je te prie, ô bon Jésus, qui avec bienveillance m'a permis de puiser aux douces paroles de ta sagesse, accorde-moi, dans ta bonté, de parvenir un jour à toi, source de toute sagesse, et de me trouver toujours face à ton visage". La mort le saisit le 26 mai 735:  c'était le jour de l'Ascension.

    Les Saintes Ecritures sont la source constante de la réflexion théologique de Bède. Après une étude critique approfondie du texte (une copie du monumental Codex Amiatinus de la Vulgate, sur lequel Bède travailla, nous est parvenue), il commente la Bible, en la lisant dans une optique christologique, c'est-à-dire qu'il réunit deux choses:  d'une part, il écoute ce que dit exactement le texte, il veut réellement écouter, comprendre le texte lui-même; de l'autre, il est convaincu que la clef pour comprendre l'Ecriture Sainte comme unique Parole de Dieu est le Christ et avec le Christ, dans sa lumière, on comprend l'Ancien et le Nouveau Testament comme "une" Ecriture Sainte. Les événements de l'Ancien et du Nouveau Testament vont de pair, ils sont un chemin vers le Christ, bien qu'ils soient exprimés à travers des signes et des institutions différentes (c'est ce qu'il appelle la concordia sacramentorum). Par exemple, la tente de l'alliance que Moïse dressa dans le désert et le premier et le deuxième temple de Jérusalem sont des images de l'Eglise, nouveau temple édifié sur le Christ et sur les Apôtres avec des pierres vivantes, cimentées par la charité de l'Esprit. Et de même qu'à la construction de l'antique temple contribuèrent également des populations païennes, mettant à disposition des matériaux précieux et l'expérience technique de leurs maîtres d'œuvre, à l'édification de l'Eglise contribuent les apôtres et les maîtres provenant non seulement des antiques souches juive, grecque et latine, mais également des nouveaux peuples, parmi lesquels Bède se plaît à citer les celtes irlandais et les Anglo-saxons. Saint Bède voit croître l'universalité de l'Eglise qui ne se restreint pas à une culture déterminée, mais se compose de toutes les cultures du monde qui doivent s'ouvrir au Christ et trouver en Lui leur point d'arrivée.

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  • La COMECE regrette la transformation de l'église Saint-Sauveur de Chora en mosquée : "Un nouveau coup dur pour le dialogue interreligieux"

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    La COMECE regrette la transformation de l'église Saint-Sauveur de Chora en mosquée : "Un nouveau coup dur pour le dialogue interreligieux

    La Commission des Épiscopats de l'Union européenne (COMECE) a commenté, jeudi 23 mai 2024, la récente mise en œuvre de la décision des autorités turques de transformer l'église Saint-Sauveur de Chora en mosquée. "Cette mesure dilue encore davantage les racines historiques de la présence chrétienne dans le pays. Toute initiative de dialogue interreligieux promue par les autorités turques perd de sa crédibilité".

    Quatre ans après la conversion de la basilique Sainte-Sophie en mosquée, la très symbolique église Saint-Sauveur de Chora, à Istanbul, suit le même chemin. Le président turc Recep Tayyip Erdoğan a officiellement ouvert l'église chrétienne orthodoxe byzantine au culte islamique au début du mois de mai 2024.

    "C'est un pas de plus dans la dilution des racines historiques de la présence chrétienne dans le pays, et c'est une décision regrettable qui rendra la coexistence religieuse plus difficile. Avec cette action, toute initiative de dialogue interreligieux promue par les autorités du pays perdra inévitablement de sa crédibilité", déclare le Père Manuel Barrios Prieto, Secrétaire général de la COMECE.

    L'église du IVe siècle est un emblème du christianisme oriental et une mémoire vivante de la présence historique des chrétiens dans le pays. Le temple fait partie du patrimoine culturel mondial de l'UNESCO et a fonctionné comme musée pendant des décennies.

    En juillet 2020, la COMECE a commenté le changement de statut du monument du patrimoine mondial Sainte-Sophie, qui est passé de musée à temple musulman, estimant qu'il s'agissait d'un " coup porté au dialogue interreligieux ". À cette occasion, la COMECE a également souligné le "grave problème" de la Turquie en matière de discours de haine et de menaces à l'encontre des minorités nationales, ethniques et religieuses.

  • Liège : Fête-Dieu 2024

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    Liège Fête-Dieu pour la 778è fois autour du jeudi 30 mai 2024, date de la célébration solennelle de la Fête-Dieu à la basilique Saint-Martin à 19h.

    25 propositions pour tous. Culture, conférences, adoration, balades, marionnettes, rencontres, ciné-débat, exposition, prière, musique.

    Tout le programme sur www.liegefetedieu.be

    La Fête-Dieu, née à Liège est la fête du Corps et du Sang du Christ. Elle célèbre la présence de Jésus à nos côtés, dans notre quotidien. Il est réellement présent dans le pain et le vin consacrés. Il nous donne vie. La Fête-Dieu, aussi appelée « Corpus Christi », est un jour férié dans de nombreux pays, comme dans huit länders allemands, Autriche, Brésil, Pérou, Pologne, Portugal, etc. Elle donne lieu à de grandes célébrations, processions et fêtes populaires, comme à Rome en présence du pape.

  • Arménie : le second génocide

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    De Temoin Media :

    Après plus de 20 ans, le directeur de Témoin Aleksanyan Armand est retourné dans son pays natal, l’Arménie, pour constater un drame bouleversant qui se joue sous nos yeux. Ce retour a donné naissance à un projet qui nous tient particulièrement à cœur : un documentaire sur la situation tragique en Arménie.

    Ce film est le fruit de plusieurs mois d’immersion dans cette réalité complexe, où il a été témoin de l’épuration ethnique qui sévit actuellement, menaçant l’histoire et l’identité même de ce peuple. À travers ce documentaire,le souhait est donner une voix aux sans voix, à ceux qui subissent les conséquences tragiques de la violence et de la haine. Plus qu’un simple témoignage, ce documentaire est un appel à l’action, une invitation à réfléchir et à se mobiliser pour soutenir le peuple arménien dans cette épreuve. Avec la participation exceptionnelle d’experts tél que Tigrane Yegavian, Aram Mardirossian, Alexandre Del Valle, Alexandre Goodarzy et bien d’autres. 

  • Vingt-cinq martyrs de la furie anticatholique au Mexique

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    Fêtés aujourd'hui : le P. Christophe Magallanes (1869-1927) et ses 24 compagnons, prêtres et laïcs, martyrs du Mexique; le P. Christophe a été béatifié en 1992.

    Au Mexique, dès 1913, un décret ordonne la fermeture des églises et l'arrestation des prêtres. On interdit de dire "adios" ou "Si Dieu le veut" ("si Dios quiere"), de sonner les cloches, d'apprendre à prier aux enfants; on détruit les églises, expulse les congrégations religieuses, on met hors-la-loi les organisations professionnelles non gouvernementales, l'enregistrement des prêtres est rendu obligatoire. En 1924-1928, le général Plutarco Elias Calles, qui a juré de détruire la foi chrétienne, mène une politique anticléricale et provoque le soulèvement des "Cristeros" qui résistent (1926-1929). Ils affrontent les régiments du pouvoir, qui entrent à cheval dans les églises, profanent le Saint-Sacrement, et se déchaînent. Vingt-deux des martyrs dont on fait mémoire aujourd'hui étaient des prêtres diocésains, comme Christophe Magallanes, et trois d'entre eux étaient des jeunes de l'action catholique. L'un d'eux, Manuel Morales, âgé de 28 ans, était marié et père de trois petits enfants. Avant d'être fusillé, il s'exclama: "Je meurs, mais Dieu ne meurt pas, il aura soin de ma femme et de mes enfants". (source)

    Sur abbaye-saint-benoit.ch/hagiographie/, on approfondit le contexte historique :

    Après le régime autoritaire du général Porfirio Diaz (1876-1911) le Mexique entre dans une période d’instabilité politique, et même de guerre civile (1914-1917), marquée par un caractère anticlérical prononcé jusqu’à la veille de la 2e guerre mondiale. Ainsi dès 1913, un décret ordonne la fermeture des églises et l'arrestation des prêtres. On interdit de dire "adios" ou "Si Dieu le veut" ("si Dios quiere"), de sonner les cloches, d'apprendre à prier aux enfants; on détruit les églises, expulse les congrégations religieuses, on met hors-la-loi les organisations professionnelles non gouvernementales, l'enregistrement des prêtres est rendu obligatoire. En visite au Vatican en 1915, l’archevêque de Guadalajara dit à Benoît XV : « Nous payons les fautes de nos pères – Les cruautés des conquistadores ? demande le pape. Et l’évêque de répondre : Moins ces cruautés que l’erreur d’avoir écarté les indigènes du sacerdoce ». On sait que les ‘Indios’ étaient déconsidérés. Quant au clergé alors en place, il n’est pas toujours à la hauteur. On lui reproche souvent d’être intéressé et dissolu. (Graham Green, dans son roman “La Puissance et la gloire”, dresse le portrait saisissant d’un prêtre à la fois trop humain et plein de foi.) En 1917, une Constitution anticléricale est votée. Elle est d’abord appliquée avec un certain pragmatisme par le général ‘indios’ Obregon, un anticlérical qui agit cependant avec prudence dans les régions où la foi est plus vive.

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  • Sur toute la distance qui sépare le catholicisme du communisme : une interview du cardinal Müller

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    Du site de La Nef :

    Entretien avec le cardinal Müller sur les liens entre christianisme et marxisme

    Dans un entretien accordé à l’America Magazine, le pape François a prononcé ces mots : « Matthieu 25 : «j’avais soif, et vous m’avez donné à boire; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli, j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi!». Cela signifie-t-il, alors, que Jésus était communiste? Le problème derrière cela, et que vous avez correctement identifié, c’est la réduction du message évangélique à un fait socio-politique. Si je considère l’Évangile uniquement d’un point de vue sociologique, alors oui, c’est vrai, je suis communiste et Jésus aussi. Mais derrière les Béatitudes et Matthieu 25, il y a un message qui est celui du Christ. Et cela consiste à être chrétien. Les communistes ont volé certaines des valeurs chrétiennes. D’autres en ont fait un désastre. » Ils ont été pour le journaliste allemand C. Rilinger l’occasion d’interroger le cardinal Müller – qui célèbrera lundi 20 mai 2024 la messe de clôture du Pèlerinage de Chartres – sur toute la distance qui sépare le catholicisme du communisme.

    C. Rilinger (R.) : Commençons par une question de nature théologique : Dieu, le Dieu trinitaire du christianisme, a-t-il sa place dans le communisme ?

    Cardinal Gerhard Ludwig Müller (M.) : « Dieu est amour » (1 Jean 4, 8.12). Cette vérité est la somme de toute notre connaissance de Dieu. Il nous a tellement aimés qu’il a donné son Fils unique sur la Croix pour que quiconque croit en lui ait la vie éternelle (cf. Jean 3, 16). Le communisme, tel qu’il nous apparaît dans le Manifeste du Parti communiste de 1848 et dans les écrits de Karl Marx et de ses disciples Lénine, Staline, Mao Tsé-toung, Pol Pot et leurs complices, est fondamentalement un athéisme. Cela se manifeste par la triade « sans Dieu –sans miséricorde – sans amour ». C’est ce qu’a souligné Alexandre Soljenitsyne, l’une de ses victimes les plus emblématiques, dans son ouvrage L’Archipel du Goulag. Marx ne nie pas seulement l’existence de Dieu comme origine de toute création et comme objectif de la quête de la vérité et du bonheur de chaque être humain. Il déclare que la religion en général est une illusion dangereuse et un opium autodestructeur du peuple. Or, par une ironie de l’histoire, c’est au contraire la déchristianisation qui, en Occident, détruit les gens mentalement et physiquement par l’usage massif d’authentiques drogues, ce même Occident où la légalisation de la consommation de drogues y est célébrée comme un progrès – sans doute sur la voie de l’autodestruction. Vladimir I. Lénine, fondateur de l’Union soviétique et figure de proue du nouvel ordre mondial athée, pouvait ainsi conclure, dès 1905, au caractère athée du marxisme dans son texte Socialisme et religion : « Le prolétariat révolutionnaire veillera à ce que la religion soit une affaire strictement privée. Et, sous ce régime politique, débarrassé du moule médiéval, le prolétariat mènera une lutte large et ouverte pour éliminer l’esclavage économique, cette véritable source de l’abrutissement religieux de l’humanité. »

    La conséquence du déni de Dieu en tant que créateur d’un monde bon (qui est un reflet de sa bonté et de son amour) et en tant que rédempteur des hommes du péché et de la mort se manifeste dans la vision nihiliste de l’homme, qui montre son visage satanique à chaque page et dans chaque action du matérialisme dialectique et historique. Fiodor Dostoïevski avait déjà prédit les conséquences du socialisme athée dans son roman Les Démons. Pour Marx, l’homme n’est pas une personne créée à l’image et à la ressemblance de Dieu avec sa dignité inaliénable, mais plutôt un ensemble de conditions idéologiques et sociales. L’homme est entièrement à la merci du collectif – État, nation, classe, race – et n’est que le matériau nécessaire à la construction d’un ordre social utopique. Car, sans Dieu, il n’y a pas de droits humains inaliénables issus de la volonté naturelle et révélée du Créateur, mais seulement une pure volonté de pouvoir des despotes et des autocrates.
    C’est pourquoi vous pouvez changer et manipuler la conscience des gens par la propagande (comme l’ont fait plus tard les nazis) afin qu’ils considèrent les idées qui leur ont été inoculées comme le véritable fondement de leur être. L’idéologie woke n’est qu’une variante néo-marxiste avec des conséquences tout aussi dévastatrices que celles du « socialisme réellement existant » lorsque les gens sont persuadés qu’ils peuvent – malgré l’évidence biologique – déterminer eux-mêmes leur sexe ou le changer par une opération médicale.

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  • Pensionnat de Kamloops (Canada) : aucune dépouille retrouvée après 8 millions de dollars de dépenses pour ce faire

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    Du site "Pour une école libre au Québec" :

    Aucune dépouille retrouvée après 8 millions de dollars de dépenses pour ce faire au pensionnat de Kamloops

    10 mai 2024

    Le ministère des relations entre la Couronne et les autochtones a confirmé avoir dépensé beaucoup d'argent pour tenter de découvrir la « vérité déchirante » des éventuelles tombes anonymes du pensionnat indien de Kamloops, en Colombie-Britannique.

    Cependant, malgré l'allocation de 7,9 millions de dollars à cette fin, aucune dépouille n'a été retrouvée et aucune information n'a été rendue publique sur la manière dont les fonds ont été utilisés, indique Blacklock's Reporter.

    Carolane Gratton, porte-parole du ministère, a confirmé l'allocation de 7,9 millions de dollars pour diverses activités, notamment le travail sur le terrain, la recherche de documents et la sécurisation des terrains des pensionnats.
     
    Toutefois, elle a renvoyé à la communauté les questions concernant les détails des initiatives entreprises par la Première nation Tk'emlups te Secwepemc.

    Alors que le ministère n'a pas rendu publics les comptes financiers en vertu de la loi sur l'accès à l'information, la Première nation est également restée très discrète sur l'utilisation des fonds. Dans une déclaration, elle a réaffirmé qu'elle se concentrait sur les travaux scientifiques nécessaires, mais a refusé de discuter de l'allocation de 7,9 millions de dollars.

    Les fonds alloués en 2021 étaient destinés à documenter la « vérité déchirante » concernant les sépultures non marquées dans les pensionnats, comme l'indique une note d'information du ministère datant de 2022. Malgré cela, aucun progrès tangible n'a été réalisé et le sort des fonds alloués n'a pas été révélé.

    L'annonce de la découverte de 215 tombes d'enfants sur le site du pensionnat de Kamloops par la Première nation en 2021 a suscité un tollé international.

    Cependant, malgré cette révélation, aucun corps n'a été retrouvé à ce jour. Le gouvernement avait alors décidé de mettre en berne le drapeau de la Tour de la Paix pendant 161 jours, d'allouer 3,1 millions de dollars à un registre national des décès d'élèves des pensionnats indiens et d'affecter 238,8 millions de dollars au Fonds de soutien communautaire pour les enfants disparus dans les pensionnats, qui expire en 2025.

    Le Premier ministre Justin Trudeau a déjà souligné l'importance de reconnaître l'impact actuel des pensionnats, en déclarant : « Ce qui s'est passé il y a des décennies ne fait pas partie de notre histoire, c'est une partie irréfutable de notre présent ».

    Le manque de transparence concernant l'affectation et l'utilisation des fonds, associé à l'absence de progrès tangibles dans la découverte de la vérité sur les sépultures des pensionnats, a soulevé des inquiétudes quant à la responsabilité et à la nécessité d'une plus grande transparence dans la gestion de l'héritage des pensionnats au Canada.

    Voir aussi

    La vérité souvent ignorée sur les « tombes anonymes d’enfants indigènes disparus »

    96 églises incendiées ou vandalisées, timide réaction du PM Trudeau qui organise un sommet sur l’islamophobie (m à j)

    La découverte de tombes d’enfants à Kamloops demande une enquête rigoureuse et non des conclusions trop hâtives et partiales 

    Le gouvernement canadien, responsable des conditions des pensionnats amérindiens comme celui de Kamloops  

    Ce qu’on ne dit jamais : certains Autochtones ont grandement apprécié leur pensionnat

    [m à j 2022] : Le plus gros bobard ? Un an plus tard, toujours aucune preuve de nouvelles tombes anonymes dans les anciens pensionnats indiens… 

    Quillette : « Au Canada, demander des preuves est désormais considéré comme du “négationnisme” »

  • Une vie au service de Dieu, Vladimir Ghika (1873-1954) (16 mai)

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    On fête aujourd'hui une grande figure du catholicisme roumain, victime du communisme :

    source

    Une vie au service de Dieu, Vladimir Ghika (1873-1954)

    Vladimir Ghika est né le 25 décembre 1873, dans une famille régnante roumaine, à Constantinople, où son père représentait la Roumanie auprès de la Porte Ottomane. Sa mère est descendante d’une famille française. Il est baptisé et confirmé dans l’Eglise orthodoxe.

    Il arrive en 1878 en France, suit des études à Toulouse où il est licencié en droit, et ensuite à Paris où il intègre avec son frère l’Institut d’Études Politiques.

    Il souhaite devenir prêtre, et après des études à Rome, il obtient en 1898 une licence en philosophie et un doctorat en théologie. 

    En 1902, après de longues réflexions, il fait son entrée officielle dans l’Église catholique.

    Suite à une rencontre providentielle avec sœur Pucci, il introduit Les Filles de la Charité en Roumanie. Fidèle à la « théologie du besoin », qui sera la règle de sa vie, Vladimir va se vouer, avec une immense disponibilité pour les pauvres, les malades, les blessés, à diverses actions de charité.

    Pendant la Grande Guerre, on retrouve Vladimir Ghika à Rome ou Paris où il continue ses activités charitables dans les hôpitaux peuplés des blessés, victimes du tremblement de terre d’Avezzano en 1915, ou des tuberculeux de l’hospice de Rome. A Paris, il développe une importante activité diplomatique, il défend les intérêts de la France dans les milieux civils et ecclésiastiques, et œuvre au rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Saint-Siège. Le 4 octobre 1921, la France lui accorda la Légion d’honneur.

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  • Le vénérable József Mindszenty et la bataille pour l'Église sous le communisme

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    De Dawn Beutner sur The Catholic World Report :

    Le vénérable Mindszenty et la bataille pour l'Église sous le communisme

    Il n'y a pas de réponses faciles pour trouver une façon christique de traiter avec une philosophie économique et une forme de gouvernement qui ne montre que peu ou pas de remords pour avoir causé la mort de millions de ses propres citoyens.

    6 mai 2024

    Le cardinal József Mindszenty (1892-1975) prononçant un discours le 1er novembre 1956. (Image : Jack Metzger/Wikipedia)

    Depuis que l'Église existe, ses dirigeants se sont souvent trouvés en désaccord avec les chefs de gouvernement. Le conflit peut porter sur des objectifs nationaux, des guerres à l'étranger, des trafics d'influence, des hérésies ou des enseignements moraux qui dérangent. Un pape ou un évêque peut être confronté à des empereurs ou à des rois, à des chefs de tribus ou à des seigneurs féodaux, à des bureaucrates ou à des autocrates, à des élus ou à des despotes totalitaires. Quels que soient les détails, la cause première est généralement la même : les dirigeants veulent naturellement garder le contrôle sur les personnes qu'ils gouvernent, et ils pensent souvent que leur tâche serait plus facile s'ils pouvaient également contrôler la religion, telle que l'Église catholique.

    Dans le conflit qui oppose l'Église au communisme et au socialisme (1), cette tension est exacerbée par l'incompatibilité des objectifs communistes avec l'enseignement catholique (2). Ainsi, lorsque les gouvernements communistes prennent le contrôle, l'une de leurs premières mesures est généralement d'essayer de réduire au silence les bergers de l'Église.

    Pendant la période de contrôle soviétique de l'Europe de l'Est, de nombreux évêques, ainsi que des prêtres et des laïcs, ont été menacés, emprisonnés, torturés, exilés et exécutés. L'Église reconnaît aujourd'hui la sainteté des évêques martyrs du communisme d'Albanie (3), de Bulgarie (4), de Croatie (5), de Lituanie (6), de Pologne (7), de Roumanie (8), de Russie (9), de Slovaquie (10) et d'Ukraine (11).

    Le vénérable serviteur de Dieu József Mindszenty (1892-1975) est né dans un village de l'ouest de la Hongrie. Il a fait ses études dans des écoles catholiques et a été ordonné prêtre catholique à l'âge de vingt-trois ans pendant la Première Guerre mondiale. József, qui était un homme instruit et éloquent, avait déjà pris le temps d'étudier les enseignements du communisme et du fascisme, et il a donc expliqué à son peuple ce qui n'allait pas dans les deux cas. Il a donc expliqué à son peuple ce qui n'allait pas avec les deux. Cela l'a conduit en prison plus d'une fois.

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  • Les saints apôtres Philippe et Jacques ("le Mineur") (3 mai)

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    (SourceSaint Philippe et saint Jacques le Mineur, apôtres (1er s.)

    Saint Philippe et saint Jacques le Mineur, apôtres (1er s.)

    S. Philippe était de Bethsaïde, en Galilée, patrie de S. Pierre et de S. André.

    Le Sauveur, dès les premiers jours de sa vie publique, le rencontra et lui dit : "Suis-Moi !" 

    Après la Pentecôte (fête de la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres, cinquante jours après Pâques), il alla prêcher dans les immenses contrées de l'Asie supérieure ; il évangélisa longtemps les Scythes, puis les Galates, les Phrygiens, et c'est dans la ville d'Hiérapolis, en Phrygie, qu'il confirma sa prédication par le témoignage de son sang

    Un jour que le peuple offrait de l'encens à un gros serpent qu'il regardait comme une de ses divinités principales, Philippe, saisi de compassion, se jette à terre et supplie Dieu de délivrer ces malheureux de la tyrannie du serpent infernal. L'affreuse bête expire aussitôt. Le peuple se montrait disposé à accepter la doctrine d'un homme qui opérait de telles merveilles ; mais les magistrats et les pontifes s'emparèrent de l'Apôtre, le battirent de verges, le clouèrent à une croix et l'accablèrent de pierres. À sa mort, la terre trembla et plusieurs édifices s'écroulèrent.

    Saint Philippe mourut dans un âge fort avancé puisque S. Polycarpe eut quelque temps le bonheur de converser avec lui. 

    Saint Jacques le Juste, appelé le Mineur pour le distinguer de Jacques le Majeur (frère de saint Jean), était né à Cana, en Galilée d'Alphée et de Marie, soeur, c'est-à-dire proche parente de la sainte Vierge. St jacques était de la tribu de Juda et "fère de Jésus", c'est-à-dire cousin de Notre-Seigneur selon la chair.

    La tradition affirme qu'il ressemblait au Sauveur, et que les fidèles aimaient à regarder en lui une vivante image de leur Maître remonté dans le Ciel. Jacques eut un frère, Apôtre comme lui, nommé Jude, et ses deux autres frères, Joseph et Siméon, furent disciples de Jésus. 

    Après la Pentecôte, quand les Apôtres se partagèrent l'évangélisation du monde, Jacques se fixa à Jérusalem, pour la conversion spéciale des Juifs. Son autorité était très grande dans l'Église primitive, et, au concile de Jérusalem, c'est lui qui, le premier après saint Pierre, prit la parole.

    "Se référant à Eusèbe, qui écrit que Pierre, Jacques le Majeur (frère de Jean) et Jean ne se réservèrent pas la direction de l'église locale de Jérusalem, mais choisirent Jacques le Juste (le frère du Seigneur) comme évêque (episcopos), le R.P. Daniélou dans son Histoire Ecclésiastique (II, 1, 4) suggère que Jacques le Juste ait été à la fois une sorte de président du collège local des presbytres et d'héritier des pouvoirs apostoliques (naturellement en ce qui concerne l'église locale de Jérusalem)." (4) 

    Les conversions nombreuses et éclatantes opérées par son ministère lui suscitèrent des ennemis.

    En 62, le grand prêtre Anne, fils de celui du pontificat duquel Jésus avait été crucifié, se crut assez fort pour briser la jeune Eglise. Il fit arrêter jacques, le déféra au Sanhédrin. Par Flavius Josèphe et le mémorialiste et historien chrétien Hégésippe, qui écrivait au milieu du IIe siècle, nous connaissons le détail du drame.

    Les princes des Juifs le firent monter sur la terrasse du temple de Jérusalem et lui dirent : "Juste, nous avons confiance en toi ; parle et dis-nous la vérité sur Jésus !"

    Le saint Apôtre s'écria : "Pourquoi m'interrogez-vous sur le Christ ? Il siège dans les Cieux à la droite de la Majesté divine, et un jour Il reviendra sur les nuées du Ciel." La foule approuvait ces paroles ; mais les chefs, jaloux, précipitèrent le vieillard du haut du haut du temple où le démon avait naguère tenté Jésus. Comme il n'était pas mort, on se mit à le lapider, puis en dépit de quelques protestations généreuses, un foulon l'acheva à grands coups de sa lourde masse. Exécution illégale, qui valut à Anne d'être déposé du souverain pontificat. (5)

    Brisé dans sa chute, il mourut l'an 62 en priant pour ses bourreaux : "Seigneur, pardonnez-leur, ils ne savent pas ce qu'ils font."

    Nous avons de St Jacques le Mineur une Epître qui a le titre de Catholique ou Universelle, parce qu'elle ne fut point adressée à une Eglise particulière, mais à tout le corps des Juifs convertis qui étaient dispersés dans les différentes parties de l'univers.

    PRATIQUE. Pardonnez à vos ennemis, priez pour vos persécuteurs.

    Sources:

    (1) Vie des Saints pour tous les jours de l'année avec une pratique de piété pour chaque jour et des instructions sur les fêtes mobiles, Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1867, p. 121 ; (2); (3); (4) DANIEL-ROPS, Histoire de l'Eglise du Christ, tome II Les Apôtres et les Martyrs, Librairie Arthème Fayard, Paris 1965, p. 22 ; (5) DANIEL-ROPS, Histoire de l'Eglise du Christ, ibid., p. 46.