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Histoire - Page 14

  • "Si la terre est dégradée, c'est la faute de l'homme blanc, chrétien et hétérosexuel" : l'Université de Liège persiste et signe

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    Lu sur La Meuse (8 octobre, page 8) :

    L’Uliège répond aux accusations de «dérive wokiste» 

    Dans le nouveau cours de l’Uliège sur les changements de notre planète, une phrase fait polémique : « C’est l’homme blanc, chrétien et hétérosexuel qui est à l’origine de ce basculement ». Dénoncés par une députée MR, le professeur Pierre Stassart et la rectrice Anne-Sophie Nyssen réagissent.  

    Ce week-end, la députée libérale verviétoise Stéphanie Cortisse a allumé le feu. Alertée par des étudiants, elle a fustigé une phrase tirée du cours obligatoire enseigné à l’université de Liège depuis la rentrée. Il s’adresse à tous ses nouveaux bacheliers et est consacré à tous les changements que subit notre planète.

    Selon le professeur Pierre Stassart, sociologue de l’environnement, l’origine du basculement des conditions d’habitabilité de la terre n’est pas due à l’homme en général, mais bien à l’« homme blanc, chrétien et hétérosexuel », comme il le désigne précisément dans son cours. « Évitons ainsi de masquer les profondes inégalités quant aux responsabilités intrinsèques face aux perturbations environnementales à l’échelle planétaire. »

    Qualifiant cette phrase de dérive wokiste, « qu’est-ce que la couleur de la peau, la religion et l’orientation sexuelle viennent faire là-dedans ? », la députée a interpellé la ministre Elisabeth Degryse qui a en charge l’enseignement supérieur pour qu’elle réclame des éclaircissements à la rectrice de l’Uliège.

    Liberté académique

    « La liberté académique doit rester un principe fondamental et il faut permettre aux chercheurs d’enseigner sans pression, nous explique Anne-Sophie Nyssen, regrettant une forme « d’intimidation » de la part de la députée. « L’université doit rester un lieu ouvert au débat et permettre d’aiguiser l’esprit critique des étudiants. »

    Et de faire attention aux mots employés : « le wokisme est un mot inventé au départ par les suprémacistes blancs américains pour fustiger le combat d’émancipation des noirs », ajoute-t-elle.

    De son côté, le professeur en question se défend également. « Factuellement, ce que j’écris est validé par la communauté scientifique. C’est la révolution industrielle qui marque le départ d’une nouvelle ère géologique baptisée « anthropocène » car c’est l’action humaine qui est le facteur déterminant de ce basculement. »

    Cette révolution industrielle est née en Europe. « Elle a été menée par des hommes blancs, mais aussi chrétiens parce que c’est au nom de la religion que l’Europe a colonisé d’autres parties du monde, en lui imposant son système capitaliste. »

    Enfin pourquoi « hétérosexuel » ? « Parce que c’était le modèle de base de l’époque. Mais vu les réactions d’incompréhension, je lui préférerai aujourd’hui le terme de « patriarcal » qui est moins polémique. Je comprends donc qu’il puisse choquer et ce n’est pas mon but premier. Je le changerai donc dans la prochaine édition de ce cours. Mais cela prouve aussi qu’il y a une nécessité de débat sur le sujet. »

    On verra si ces précisions apporteront les apaisements voulus. 

    En tout cas, pas les nôtres ! Car, comme le  fait remarquer Paul Vaute :

    Cette réponse montre au moins que sur le plan des dérives idéologiques, il y a moyen d'être pire que l'Université de Louvain (dans les deux langues)!

    Mettre en cause l'usage du concept de "wokisme" en disant qu'il relève du suprémacisme blanc est de la pure mauvaise foi. Des sociologues, des politologues, des historiens... y ont recours couramment, non pas pour fustiger la communauté noire, mais pour dénoncer un certain terrorisme intellectuel qui règne dans les campus américains où on a vu des collectifs s'en prendre à des enseignants simplement parce qu'ils enseignaient la littérature classique (dont les auteurs, bien sûr, étaient tous des hommes blancs patriarcaux). En Belgique, un très bon petit livre dénonçant les outrances wokistes a été publié il y a peu par... Bart De Wever (Woke, éd. Kennes, 2023).

    Sur un autre plan, attribuer tous les problèmes environnementaux au système industriel capitaliste est à tout le moins léger. M. Stassart n'a pas eu le bonheur de vivre à l'époque pré-industrielle, quand les rivières dans les villes étaient des égouts à ciel ouvert et qu'on était sans défense devant la propagation des épidémies et autres épizooties. Quant aux déforestations liées de nos jours au mode de vie primitif des Indiens d'Amazonie, il est bien évidemment interdit d'en parler. Il paraît, en outre, que les plus grands producteurs de gaz à effet de serre sont... les vaches des Pays-Bas et les kangourous d'Australie. Quand le professeur Stassart s'appliquera-t-il à les dénoncer ?

    Amusante aussi, l'affirmation selon laquelle "l’université doit rester un lieu ouvert au débat". C'est sans doute par distraction qu'on y a interdit, il y a quelques années, la conférence que devait donner Tugdual Derville, le délégué général de l'Alliance Vita (pro-vie).

  • 10 martyrs du déferlement anti-chrétien des années 30' en Espagne

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    De vatican.va :

    L'Église reconnaît aujourd'hui la sainteté de neuf Frères des Écoles chrétiennes et d'un Père Passionniste. Huit de ces Frères formaient une communauté qui tenait une école à Turôn, au centre d'une vallée minière des Asturies, au nord-est de l'Espagne; ils furent martyrisés en 1934. Le neuvième Frère était de Catalogne et fut tué en 1937 près de Tarragone. Le Père Passionniste était venu à l'école de Turôn confesser les enfants. L'Église les glorifie tous les dix parce qu'ils sont restés fidèles à leur consécration jusqu'à donner leur vie pour la foi et leur mission évangélisatrice.

    La reconnaissance officielle de leur sainteté exalte en même temps la mission, que nous savons délicate et difficile, des éducateurs chrétiens de la jeunesse. Et le fait que les huit Frères de Turôn soient canonisés en communauté peut être un stimulant puissant pour nos communautés éducatives.

    C'étaient pour la plupart de jeunes religieux: quatre avaient moins de 26 ans, et le plus âgé arrivait à peine à 46. Voici leurs noms et quelques renseignements sur chacun d'eux.

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  • Un an après le pogrom du 7 octobre : 'La Pierre d'Achoppement - Méditation catholique sur le mystère d'Israël'

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    À l'aube du premier anniversaire des événements tragiques du 7 octobre 2023, je vous annonce la publication de mon nouveau livre : 'La Pierre d'Achoppement - Méditation catholique sur le mystère d'Israël'.
     
    Dans cet Entretien, Napo soutien l'idée Israël est en partie responsable de ce qui lui arrive au cours de l'histoire car comme disait le Général de Gaulle, c'est « un peuple sûr de lui l'arrogant »
     
    Arnaud Dumouch développe la pensée de l'Eglise actuelle, qui n'est ni sioniste ni antisioniste mais qui constate que la prophétie d’Israël reste valable, à partir de l'épître aux Romains 9, 33 et s, des analyses du pape Pie XII sur la fonction prophétique d'Israël et sur cette annonce de l'Ancien Testament (Zacharie 12, 3) : « Il arrivera en ce jour-là que je ferai de Jérusalem une pierre à soulever pour tous les peuples, et tous ceux qui la soulèveront se blesseront grièvement. Et contre elle se rassembleront toutes les nations de la terre. En ce jour-là - oracle de Yahvé - je frapperai de cécité tous les peuples ».
     
    Ce livre propose une réflexion sur le rôle prophétique d'Israël dans la perspective catholique, éclairant les récents événements à la lumière des enseignements de l'Église. En ces temps de questionnement, j'espère que cette méditation saura nourrir votre réflexion sur la place d'Israël dans le dessein divin et approfondir votre compréhension des signes des temps.
    L'ouvrage est disponible dès à présent en librairie et sur Amazon, en version papier et ebook : https://www.amazon.fr/dp/2383660450

    Arnaud Dumouch 

    Institut Docteur Angélique 

    Soutenez l'Institut Docteur Angélique sur Tipeee : https://www.tipeee.com/institut-docteur-angelique 

    Accédez à tous les cours (philo, théologie) : http://docteurangelique.free.fr/fichiers/ListeDesCoursAvecLiens.htm 

    La liste complète des "Premiers pas Catholiques" : 

    https://premierspascatholiques.wordpress.com/ 

  • Les leçons de Lépante pour les combats d'aujourd'hui

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    De Michael Warsaw sur le National Catholic Register (archive 30 septembre 2021) :

    Les leçons de Lépante

    Ce qu'il faut pour combattre le sécularisme militant et l'expansionnisme pro-avortement reste identique à ce qui a fait pencher la balance à Lépante : la confiance en Dieu et l'intercession de la Vierge.

    Procession of Our Lady of Fatima.
    Procession de Notre-Dame de Fatima. (photo : Nuki Sharir / Shutterstock)

    Il y a quatre cent cinquante ans ce mois-ci, le 7 octobre 1571, les forces navales chrétiennes ont remporté l'une des plus importantes victoires de l'histoire mondiale, en détruisant une flotte considérablement plus importante de l'Empire ottoman lors de la bataille de Lépante, au large de la Grèce.

    Cet événement qui a changé la face du monde, en endiguant de manière décisive la vague d'expansionnisme militaire musulman dans le bassin méditerranéen, est commémoré chaque 7 octobre dans le calendrier liturgique de l'Église, lors de la fête de Notre-Dame du Rosaire. En fait, la fête était initialement connue sous le nom de fête de Notre-Dame de la Victoire, un titre conféré en reconnaissance du rôle critique que la prière d'intercession mariale a joué dans la victoire de la bataille de Lépante. 

    Compte tenu de ce contexte historique, il est toujours opportun, en ce jour et pendant tout le reste du mois d'octobre, de réfléchir à l'importance de se tourner vers Marie lorsque nous sommes confrontés à des défis personnels ou collectifs dans nos vies.

    C'est particulièrement pertinent cette année, alors que la foi catholique est à nouveau mise au défi par des forces qui semblent imparables pour de nombreux observateurs. La bataille d'aujourd'hui est, bien sûr, très différente du défi que l'Europe chrétienne a affronté il y a 450 ans à Lépante, l'attaque venant maintenant principalement du sécularisme et d'une hostilité sociétale croissante envers toutes les formes de religion.

    Au fond, cependant, ce qu'il faut pour combattre le sécularisme militant reste identique à ce qui a permis de renverser la vapeur à Lépante, contre toute attente : la dépendance à l'égard de Dieu par la foi en la personne de Jésus et le recours à Notre Seigneur par l'intercession de sa Sainte Mère.

    À l'heure actuelle, aux États-Unis, cette bataille spirituelle est engagée de manière très visible dans le domaine de l'avortement. À la suite de l'adoption de la loi texane sur les battements de cœur et de la décision subséquente de la Cour suprême des États-Unis de ne pas bloquer sa mise en œuvre, le lobby de l'avortement et ses alliés du Parti démocrate au Congrès et à la Maison-Blanche se sont mobilisés de façon spectaculaire en faveur du droit à l'avortement. 

    Sous la direction de la présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, une catholique favorable au droit à l'avortement, la Chambre des représentants a adopté à la hâte la loi dite "Women's Health Promotion Act". Ce projet de loi pernicieux vise non seulement à consacrer la législation Roe v. Wade, mais aussi à étendre encore davantage la licence d'avortement sans restriction de notre nation en supprimant le droit des États individuels à adopter des lois restreignant l'accès à l'avortement. Il vise également à priver les travailleurs de la santé catholiques et ceux d'autres confessions du droit de refuser de coopérer à des avortements pour des raisons de conscience religieuse.

    Pour sa part, le président Joe Biden, un autre politicien catholique favorable à l'avortement, a réagi à la loi texane en s'engageant à lancer une offensive "pangouvernementale" en faveur de l'avortement. Il a déjà tenu sa promesse en soutenant la loi sur la promotion de la santé des femmes et en engageant une action en justice contre la loi Heartbeat pour des raisons constitutionnelles.

    Mais ce n'est pas vraiment la loi texane qui a poussé l'activisme pro-avortement à un tel degré de fièvre. C'est l'examen prochain par la Cour suprême des États-Unis d'une autre affaire, Dobbs v. Jackson Women's Health Organization, concernant une loi du Mississippi qui interdit les avortements après 15 semaines de gestation. 

    De nombreux observateurs juridiques avertis pensent que la Cour est sur le point d'annuler l'interdiction de Roe v. Wade concernant les restrictions à l'avortement avant 20 semaines, lorsqu'un bébé à naître est considéré comme viable en dehors de l'utérus de la mère. Et il est fort possible que la majorité des juges conservateurs de la Cour aille encore plus loin dans son arrêt Dobbs et annule complètement Roe, renvoyant ainsi les lois sur l'avortement à l'autorité exclusive des États. 

    Dans un tel contexte, où la vie de millions d'Américains à naître est potentiellement en jeu, les catholiques fidèles doivent soutenir la campagne visant à restreindre le plus possible le mal de l'avortement dans notre pays. 

    Avec cet objectif en tête, EWTN, Relevant Radio et l'Institut Napa ont conjointement lancé un effort pour prier et promouvoir le Rosaire quotidien pendant le mois d'octobre pour "la fin de l'avortement légal en Amérique et une vague de soutien aux futures mères". Cette initiative s'inscrit dans le contexte spécifique de l'affaire Dobbs, que la Cour suprême examinera en décembre. Nous espérons que de nombreuses autres organisations catholiques se joindront à cet effort en priant le chapelet quotidien en octobre à cette intention, et mobiliseront ainsi des millions d'Américains dans la prière.

    Comme je l'ai indiqué précédemment, la nature de la menace laïque actuelle contre la vie et la liberté des croyants, aux États-Unis et dans d'autres pays, est sensiblement différente de la menace militaire que représentaient les forces navales de l'Empire ottoman musulman à Lépante. Le monde est très différent de ce qu'il était en 1571, lorsque le pape Saint Pie V a rallié les dirigeants de l'Europe chrétienne pour former une Sainte Ligue et faire face à un agresseur violent par une action militaire. Mais l'élément le plus central de la réponse de saint Pie V peut et doit être imité. Avant la grande bataille navale, il a ordonné que les églises de la ville de Rome restent ouvertes 24 heures sur 24 pour les prières et a préconisé en particulier la récitation du rosaire afin de susciter l'intercession de la Vierge Marie.

    Les non-croyants se moquent des fidèles qui recourent à des armes spirituelles pour faire face à de graves problèmes terrestres, mais les croyants ne s'y trompent pas. À maintes reprises au cours des crises qui ont marqué les 2000 ans d'histoire de l'Église, des ressources inattendues se sont matérialisées pour fournir exactement ce qui était nécessaire pour surmonter un obstacle apparemment insurmontable lorsque des prières d'intercession étaient adressées à la Mère de Jésus. 

    C'est précisément la raison pour laquelle la fête de Notre-Dame du Rosaire est célébrée chaque 7 octobre. Et ces prières mariales sont exactement ce que nous devons faire maintenant tout au long de ce mois, alors que la plus haute cour de justice de notre pays se prépare à entendre l'affaire qui pourrait finalement mettre fin au cadre national de l'avortement légal. 

    Que Dieu vous bénisse !

    Lire également : La conscience européenne moderne est née à Lépante

  • Notre-Dame du Rosaire (7 octobre)

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    Lepante.jpgHistorique de la célébration de la fête de Notre-Dame du Rosaire (missel.free.fr) :

    La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d'avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d'octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation Secours des Chrétiens, priez pour nous ! Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d'octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.

    Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l'Eglise universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).

    • Lire l'encyclique Christi Mater Rosarii de Paul VI.
    • Hier, lors de l'Angelus, le pape François a encouragé les fidèles à réciter le chapelet en communion avec le Sanctuaire de la Vierge du Rosaire de Pompéi où l'on récite cette supplique :

    Ô Rosaire béni par Marie,

    douce chaîne qui nous relie à Dieu,

    lien d'Amour qui nous unit aux Anges,

    tour de Sagesse face aux assauts de l'enfer,

    havre de sécurité dans le naufrage commun,

    nous ne Te lâcherons plus.

    Tu seras notre réconfort à l'heure de l'agonie.

    À Toi, le dernier baiser de la vie qui s'éteint.

    Et le dernier accent sur nos lèvres

    sera Ton Nom suave, 

    Ô Reine du Rosaire de Pompéi,

    Ô notre Mère très chère,

    Ô Refuge des pécheurs,

    Ô souveraine Consolatrice des affligés.

    Sois bénie en tout lieu,

    aujourd'hui et toujours,

    sur la terre et dans le Ciel.

    Bienheureux Bartolo Longo.

  • Fêtons Notre Dame du Rosaire (7 octobre)

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    notre-10.jpgDe missel.free.fr :

    La fête de Notre-Dame du Rosaire se célébrait déjà, en 1547, à Tortosa (Espagne), le troisième dimanche d'avril, quand fut instituée par Pie V la fête de Notre-Dame de la Victoire (1572) au premier dimanche d'octobre, en action de grâces pour la victoire de Lépante où, à l'entrée du golfe de Corinthe, la flotte chrétienne fournie par le Saint-Siège, l'Espagne, Venise, la Savoie, Mantoue, Ferrare, Gênes et Lucques, sous le commandement de don Juan d'Autriche, avait écrasé la flotte turque d'Ali Pacha (7 octobre 1571). C'est à cette occasion qu'on ajouta aux litanies de la Sainte Vierge l'invocation Secours des Chrétiens, priez pour nous ! Grégoire XIII qui attribuait la victoire de Lépante aux processions faites à Rome par les confréries du Saint-Rosaire, changea la fête de Notre-Dame de la Victoire en celle du Saint Rosaire et la fixa au premier dimanche d'octobre (1573) ; elle ne fut alors obligatoire que pour les églises romaines qui possédaient une chapelle ou une confrérie du Saint-Rosaire.

    Clément X concéda cette fête à l'Espagne (1671) avant que Clément XI l'étendît à l'Eglise universelle et l'élevât au rit double-majeur (1716), célébrée le jour de l'octave de l'Assomption, à la suite de la victoire de Peterwaradin que le prince Eugène de Savoie avait remportée sur les Turcs (5 août 1716). Léon XIII en fit une fête de seconde classe et adopta l'office et le propre de la messe en usage chez les Dominicains (1887). Pie X la fixa au 7 octobre (1913).

    « Réjouissons-nous tous dans le Seigneur ! Nous célébrons ce jour de fête en l’honneur de la bienheureuse Vierge Marie. Les anges prennent part à la joie de cette solennité, et ils acclament en chœur le Fils de Dieu. Mon cœur est tout vibrant de paroles de choix; c’est pour un roi que je dis mon poème. »

    « Dieu dont le Fils unique, par sa vie, sa mort et sa résurrection, nous a mérité le bienfait du salut éternel, faites que, méditant ces mystères dans le très saint rosaire de la bienheureuse Vierge Marie, nous imitions ce qu’ils contiennent afin d’obtenir ce qu’ils promettent. » (Textes de la Messe en l’honneur de Notre Dame du Saint Rosaire)

  • Saint Bruno (6 octobre)

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    girolamo_marchesi_saint_bru.png

    De Benoît XVI (6 octobre 2006) :

    La mission de saint Bruno, le saint du jour, apparaît avec clarté, elle est - pouvons-nous dire - interprétée dans la prière de ce jour qui, même si elle est assez différente dans le texte italien, nous rappelle que sa mission fut faite de silence et de contemplation. Mais silence et contemplation ont un but:  ils servent à conserver, dans la dispersion de la vie quotidienne, une union permanente avec Dieu. Tel est le but:  que dans notre âme soit toujours présente l'union avec Dieu et qu'elle transforme tout notre être.

    Silence et contemplation - une caractéristique de saint Bruno - servent à pouvoir trouver dans la dispersion de chaque jour cette union profonde, continuelle, avec Dieu. Silence et contemplation:  la belle vocation du théologien est de parler. Telle est sa mission:  dans la logorée de notre époque, et d'autres époques, dans l'inflation des paroles, rendre présentes les paroles essentielles. Dans les paroles, rendre présente la Parole, la Parole qui vient de Dieu, la Parole qui est Dieu.

    Sur le site de la Famille monastique de Bethléem :

    Qui est Bruno ?

    Bruno est né à Cologne vers 1035.

    REIMS

    Dès ses jeunes années, il quitte la Germanie pour entreprendre des études à l’école cathédrale de Reims, la plus réputée à son époque en Europe.
    Vers l’âge de vingt ans, il devient membre du chapitre des chanoines séculiers qui suivent la règle de saint Augustin en étant rattachés à la cathédrale de Reims. De l’initiateur de la vie canoniale qu’est Augustin, le chanoine Bruno reçoit non seulement la pensée mais aussi sa sagesse de vie tout évangélique, ecclésiale, théologique, liturgique, fraternelle, qu’il a instaurée et léguée comme charisme à l’Église.
    A cette même période, Bruno est maître en théologie et lui, l’humble chanoine, dirige l’école cathédrale de Reims où il exerce une grande influence et dont il devient l’écolâtre renommé. Homme de Lumière il sait puiser dans les sources variées de la Tradition vivante de l’Église. Chercheur de la Vérité, qu’il transmet dans son enseignement pendant de longues années, Bruno ne s’arrête pas dans sa course vers la Lumière. Il est l’homme selon Dieu, parce qu’il est par-dessus les choses du monde, attaché à Celui qui a fait le monde. Ce n’était pas seulement son érudition, la profondeur de sa science, la sûreté de sa pensée, qui attiraient la jeunesse de l’école de Reims vers Bruno. C’était son rayonnement spirituel. Unifié en son intelligence et en son cœur, Bruno a cette science qui se tourne à aimer. Toute cette science, ce succès, cette gloire, s’allient en Bruno avec une grande bonté dont il rayonne, si bien que « Bonus » deviendra, après sa mort, son surnom. Sa riche personnalité pourrait se résumer dans ce témoignage du légat Hugues de Die :Maître Bruno est maître en tout ce qui honore l’homme dans l’homme.

    Voici qu’un jour il se trouve dans un jardin avec deux amis, Raoul le Verd et Foulcoie le Borgne. Bruno reçoit la grâce de brûler d’Amour divin d’une manière nouvelle. A la fin de sa vie, il rappelle à son ami Raoul cette rencontre : « Tu te souviens du jour où nous étions tous les deux dans le jardin d’Adam, avec un troisième ami, Foulcoie. Notre conversation avait évoqué les plaisirs de la vie qui trompent l’homme, les richesses de ce monde qui sont périssables, et enfin, la joie de la gloire de Dieu qui n’a pas de fin. Soudain, tu te souviens ? Brûlants d’Amour divin, nous avons promis, nous avons fait vœu, nous avons décidé de quitter prochainement les ombres fugitives du monde, afin de nous mettre en quête des biens éternels en recevant l’habit monastique. »

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  • Saint Bruno, fondateur des chartreux

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    SAINT BRUNO - Fondateur de l'Ordre des Chartreux - (1035-1101)

            « À la louange de la gloire de Dieu, Le Christ, Verbe du Père, depuis toujours a choisi par l'Esprit Saint des hommes pour les mener en solitude et se les unir dans un amour intime. Répondant à cet appel, maître Bruno, l'an du Seigneur 1084, entra avec six compagnons au désert de Chartreuse et s'y établit. » Statuts I.1 de l'ordre des Chartreux.

             Né à Cologne vers 1030 Bruno vient de bonne heure étudier à l'école cathédrale de Reims. Promu docteur, Chanoine du Chapitre cathédral, il est nommé en 1056 écolâtre, c'est-à-dire Recteur de l'Université. Il fut un des maîtres les plus remarquables de son temps : « ...un homme prudent, à la parole profonde. »

             Il se trouve de moins en moins à l'aise dans une cité où les motifs de scandale ne font pas défaut du côté du haut clergé et de l'Évêque lui-même. Après avoir lutté, non sans succès, contre ces désordres, Bruno ressent le désir d'une vie plus totalement donnée à Dieu seul.

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  • Le célibat ecclésiastique n'est pas une invention du Moyen Age

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    Zölibat - Wollbold, Andreas; Isépy, Johannes - Dussmann - Das Kulturkaufhaus

    Du Cardinal Walter Brandmüller sur le Tagespost :

    Pas une invention du Moyen Âge

    Retour aux sources : aucun débat sur le célibat des prêtres ne peut plus ignorer l'ouvrage clé du théologien munichois Andreas Wollbold sur le célibat dans l'Église antique.

    4 octobre 2024

    Hormis des représentations sérieuses comme les travaux de Henry Crouzel (1963), Roger Gryson (1970), Christian Cochini (1981/90), Alfons Stickler (1993) et Stefan Heid (2003), c'est un journalisme plutôt superficiel qui a marqué ce débat. sans aucune base solide ni connaissance des sources. On a même souvent affirmé que le célibat était une invention du Moyen Âge. On en a conclu que cette loi médiévale, telle qu'elle avait été introduite, pouvait également être abolie si des circonstances changeantes l'exigeaient.

    Une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat

    L'ouvrage de Wollbold, qui compte plus d'un millier de pages, fournit pour la première fois la base d'une discussion factuelle et solide sur le sujet controversé du célibat. Toute discussion future à ce sujet devra partir de là.

    L’introduction d’une centaine de pages, qui propose dans un premier temps une revue de la littérature publiée précédemment sur le sujet, est particulièrement importante. Viennent ensuite des « commentaires méthodologiques sur le travail textuel », puis des « perspectives pour de futures recherches historiques sur le célibat ».

    Le corpus de l’ouvrage est constitué de textes de la période post-apostolique et de « premières sources juridiques ». Suivent des textes de Clément d'Alexandrie, Origène, Tertullien, Cyprien de Carthage et d'autres. Des sources de la région grecque sont ensuite proposées, suivies par des celles de l'Occident latin, donc d'Ambrose, Jérôme et ainsi de suite. Des preuves pertinentes sont également fournies dans le reste de l’Italie et en Afrique du Nord – pensez à Augustin. Enfin, des synodes suivirent en Orient et en Occident, suivis par les premières décisions papales - à commencer par Damase (360-384).

    Combinaison de texte et d'interprétation

    Enfin, les « annexes » sur les lois de l'empereur Justinien et le synode en Trullo ou le « Concilium Quinisextum » sont importantes.

    La deuxième annexe propose des textes sur « Les Mariages des Apôtres » et la troisième contient « Les documents clés du développement ultérieur de l'Église latine ». Sont également importantes les déclarations sur le thème de la « pureté culturelle », des « différences entre l’Est et l’Ouest en matière d’exigence d’abstinence », de la « règle de la monogamie », de « l’abstinence conjugale », du « clergé célibataire » et de la « loi synéis ». Voilà pour la structure de l’œuvre.

    Tout d'abord, l'auteur de chacun des textes est présenté, après quoi les éditions et traductions, y compris la littérature secondaire, sont répertoriées avant chaque texte. Le texte original respectif est ensuite proposé, y compris une traduction en allemand, suivi d'une « discussion » scientifique sur le texte concerné. A la fin d'un groupe de textes, leur « apport » est enregistré.

    C'est précisément cette combinaison de texte, souvent une première traduction en allemand, et d'interprétation qui constitue un avantage particulier de cet ouvrage, ce qui explique également sa signification scientifique indépendante.

    Un monument plus durable que du bronze

    Avec cet ouvrage, l'éditeur et auteur présente un « Monumentum aere perennius », un monument plus durable que le bronze, signe encourageant que la recherche fondamentale est encore menée aujourd'hui. En théologie notamment, il est encore nécessaire d'aller aux sources dès qu'il s'agit de la connaissance de la vérité.

    Cet ouvrage, qui présente non seulement les sources sur le sujet de manière complète et souhaitable, mais aussi leur interprétation, devra être pris en compte par quiconque souhaite commenter le thème du « célibat » à l’avenir.

    Le véritable gain, cependant, pourrait être que des textes importants, spirituellement profonds et théologiquement cruciaux sur le sujet soient présentés pour la première fois dans leur intégralité. Par ailleurs, on aurait aimé en savoir plus sur la nature et l'étendue de la collaboration de Johannes Isépy. Quoi qu'il en soit, l'Université Ludwig Maximilians de Munich est honorée que cet important travail ait été créé dans le cadre d'une collaboration interdisciplinaire au sein de l'une de ses chaires.


    Andreas Wollbold unter Mitarbeit von Johannes Isépy: Zölibat. Schlüsseltexte aus den Anfängen bis zum 5. Jahrhundert. 1.085 Seiten, Hardcover. Verlag Friedrich Pustet, Regensburg 2024. EUR 88,-(Andreas Wollbold avec la collaboration de Johannes Isépy : Célibat. Textes clés du début au Ve siècle. 1 085 pages, couverture rigide. Verlag Friedrich Puste, Ratisbonne 2024. EUR 88,-)

  • Le pape a prié sur la tombe du roi Baudouin et salué son "courage" face à l'avortement

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    De Jean Lannoy sur RCF Belgique :

    Le pape a prié sur la tombe du roi Baudouin et salué son "courage" face à l'avortement

    28 septembre 2024

    Le pape François a été accueilli par le couple royal dans la crypte de Laeken, où le pape a prié sur la tombe du roi Baudouin et salué son courage pour n'avoir pas signé "une loi meurtrière".

    C'est en silence que pape François a tenu à prier sur la tombe du défunt roi Baudouin. Le roi et la reine l'ont accueilli dans la crypte de l'église Notre-Dame de Laeken, où se trouvent les dépouilles des souverains belges.  L'occasion pour le pape de saluer son courage du roi défunt, d'avoir "quitté son poste de Roi pour ne pas signer une loi meurtrière". Le Pape a exhorté les Belges à se tourner vers lui en ces temps de réflexion et de promulgation de lois autour de la bioéthique,"lois pénales criminelles".

    Une béatification désirée par l'Église

    Le pape a également souhaité que le procès en béatification du Roi Baudouin avance, alors qu'aucune procédure officielle de béatification n'a été entamée par l'Église catholique, bien qu'elle ne l'exclue pas depuis quelques années. L'ancien roi est selon de nombreux témoignages un chrétien convaincu, à la forte personnalité et qui a mené une vie exemplaire. 

    Un "courage" face à l'avortement

    Le fait le plus marquant de son règne est sans doute sa mise en impossibilité de régner, en 1990. Le roi, devant sanctionner toute loi par contreseing royal, refuse de le faire pour la dépénalisation conditionnelle de l'avortement. Face à ce dilemme de conscience, une solution inédite est trouvée dans la Constitution. Le Conseil des ministres constate l'« impossibilité de régner » du roi, permettant ainsi aux ministres de promulguer la loi en son absence. Le roi est rétabli dans ses fonctions dès le lendemain, une fois la loi entrée en vigueur. Certains trouvent cette parade anticonstitutionnelle. D'autres monarques, comme le Grand-Duc du Luxembourg, a récemment volontairement retiré ce devoir et pouvoir afin de ne pas à avoir à signer des lois qui ne rentreraient pas dans ses valeurs. Il y a quelques jours, certains évoquaient que le roi Baudouin était décidé à quitter le trône afin de ne pas devoir sanctionner cette loi sur la dépénalisation de l'avortement. 

    Le décès du roi Baudouin par crise cardiaque le 31 juillet 1993, après 42 ans de règne, plonge la Belgique dans le deuil. Sa foi profonde, son attachement à l'Église catholique et sa générosité envers celle-ci, comme en témoigne le legs d'une de ses propriétés pour la construction d'un monastère, suscitent immédiatement des appels à sa béatification.

    https://www.facebook.com/groups/561229007268342

  • Le prince Venceslas (28 septembre)

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    De Défendente Genolini sur France Catholique :

    Le prince Venceslas

    Au Xe  siècle, Venceslas, duc de Bohême, fut attaqué par son propre frère contre lequel il refusa de se défendre.

    Une sordide affaire de famille, avec méchanceté et violence d’un côté. Avec douceur et paix de l’autre.

    Venceslas – ou Vaclav – n’a pas 22 ans quand Boleslas, son frère, vient l’assassiner alors qu’il se rend à l’église. La victime n’a pas eu une jeunesse heureuse. Orphelin de père à 13 ans, il devient alors duc de Bohême. Sa mère est haineuse et avide de pouvoir. Elle fait assassiner sa belle-mère, Ludmila, qui a trop d’influence sur Venceslas. Elle persécute les catholiques.

    En montant sur le trône, Venceslas rappelle les prêtres persécutés, mène de grandes réformes sociales et politiques. «  Généreux pour le peuple, ferme avec les grands  », dit-on de lui. Il rachète souvent des esclaves sur le marché de Prague et les fait éduquer. S’il suréquipe son armée, c’est pour imposer le respect. Pour sauver la paix, il préfère un combat singulier avec l’adversaire pour épargner son peuple.

    Il agace son frère, païen et violent, par son genre de vie irréprochable. Sa mort est décidée. Le 27 septembre 929, Boleslas tire l’épée et le blesse à la tête. Venceslas dégaine, mais noblement se ravise et jette son arme : «  Je pourrais t’écraser comme une mouche, mais la main droite d’un serviteur de Dieu ne doit jamais être fratricide.  » Les complices de son frère l’achèvent. Il est le patron vénéré de la Bohême et des Tchèques : «  Il est leur martyr, leur père, leur héros, leur cantique, leur espoir, leur triomphe, leur orgueil, leur image, leur prince, leur prière, leur cierge et leur couronne  », écrit-on.

    La couronne des rois de Bohême devait reposer sur la tête du saint quand les princes ne la portaient pas.

    Le millénaire de sa mort donna lieu, en 1929, à des festivités grandioses.

    Étymologie du nom
    D’origine slave vaclaf «  couronne  » et slava, «  gloire  ».

    Célébrités
    Le premier président de la République tchèque, Vaclav Havel.

    Pensée spirituelle à la lecture de la vie de Venceslas :
    «  La vérité doit s’imposer sans violence.  » (Léon Tolstoï)

    Courte prière à saint Venceslas
    «  Saint Venceslas, consolez ceux qui sont tristes et chassez tout ce qui est mal.  »

  • Vincent de Paul (27 septembre)

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    stvincent.JPG_1301592635.jpgSaint Vincent de Paul (source)

    Né en 1581 dans une famille modeste à  Pouy  dans les Landes rebaptisé aujourd'hui Saint-Vincent-de-Paul, ce petit paysan manifeste très jeune une vive intelligence. Son père vend deux bœufs pour payer ses études d'abord chez les Cordeliers de Dax puis à la faculté de théologie de Toulouse. En 1600, il est ordonné prêtre à Château-l'Évêque et devient en 1604 bachelier en théologie.

    Au cours d'un voyage de Marseille à Narbonne par mer, Vincent de Paul est capturé par des pirates, emmené à Tunis et vendu comme esclave à un alchimiste qui se convertit après deux années en sa présence. Vincent réussit finalement à s'enfuir et se rend à Paris en 1608. Il devient aumônier de la reine Margot puis curé de Clichy en 1612 où il restaure l'église et crée une école cléricale. 

    En 1613, Vincent entre comme précepteur dans la maison d'Emmanuel de Gondi, général des galères de France.  Il se confronte à la puissance de la noblesse et à la misère des paysans. Cette prise de conscience qu'il appelle sa " conversion " lui fait renoncer à ses privilèges pour consacrer sa vie au service des plus démunis : les mendiants, les forçats, les enfants martyrs, les vieillards et les malades abandonnés. Pour lutter contre cette pauvreté et organiser la charité, il fonde en 1617 avec des dames de diverses conditions sociales, la première " confrérie de la Charité ". Il est alors curé de Châtillon-sur-Chalaronne. De retour chez le comte de Gondi, il se fait missionnaire sur ses terres et est nommé aumônier général des galères en 1619.

    En 1632 afin de poursuivre l'évangélisation du monde rural, Madame de Gondi met à disposition de Vincent, les moyens financiers pour fonder une congrégation de prêtres missionnaires qui prend le nom de " Lazaristes ". Ces prêtres seront rassemblés et formés dans des écoles appelées " séminaires ".

    La France entière se couvre alors d'un vaste réseau de "Charité". D'humbles filles de villages venues spontanément servir les pauvres aux côtés des "Dames" de la Charité, sont dispersées dans une multitude de confréries.  Louise de Marillac une veuve pieuse appartenant à la haute noblesse, collaboratrice de Vincent, perçut la nécessité de les regrouper afin d'améliorer leur formation et leur accompagnement dans leur service tant corporel que spirituel. En novembre 1633, elle reçoit chez elle les six premières "Filles", ce seront les "Filles de la Charité". 

    En 1734, Vincent fonde avec Louise l'Institution des Filles de la Charité" appelées aussi "Sœurs de Saint-Vincent-de-Paul". Ces religieuses sans uniformes oeuvrent sans voiles, c'était une nouveauté pour l'Église, qui n'admettait pas les religieuses hors des cloîtres.

    A partir de 1632, les guerres dévastent les provinces, Vincent y organise inlassablement les secours. L'année 1633 voit l'institution de la "Fondation de la confrérie de l'Hôtel-Dieu" à Paris où interviennent les Filles de la Charité. On lui doit la création des hôpitaux de Bicêtre pour les aliénés, de la Pitié et de la Salpétrière pour les pauvres ainsi que l'Hôpital du Saint Nom-de-Jésus à Paris pour les vieillards. Dès 1638 débute l'oeuvre des "Enfants Trouvés", Vincent créa pour cela un établissement pour ces enfants.

    Le corps épuisé, mais l'esprit et le cœur toujours vifs et inventifs («l'amour est inventif jusqu'à l'infini» disait-il), Vincent mourut à Saint-Lazare le 27 septembre 1660. Il sera canonisé par le pape Clément XII, le 16 juin 1737. 

    Saint Vincent est considéré comme le grand apôtre de la charité et le précurseur de l'action sociale dont on trouvera ici un beau témoignage.