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Découvrez l'histoire de la basilique Saint-Pierre dans le nouveau modèle 3D en ligne de Microsoft amélioré par l'IA
Le Vatican et Microsoft ont créé un modèle numérique 3D de la basilique Saint-Pierre en utilisant les dernières avancées en matière d'intelligence artificielle pour offrir une nouvelle façon de découvrir l'histoire de près de 2 000 ans du tombeau de Saint-Pierre. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
Photo prise lors de la visite de presse de l'exposition « Pétros ení » au Vatican, dans le cadre de Microsoft La Basilica Di San Pietro: AI-Enhanced Experience, un modèle 3D virtuel de la basilique Saint-Pierre généré à l'aide de l'IA à partir de plus de 400 000 images haute résolution de la basilique prises par des drones à l'aide de techniques avancées de photogrammétrie. | Crédit : Courtney Mares/CNA
Recréation numérique du site du tombeau de Saint-Pierre tel qu'il apparaissait en 67 après J.-C., à partir de la visite de presse de l'exposition « Pétros ení », qui fait partie de Microsoft La Basilica Di San Pietro : une expérience améliorée par l'IA. | Crédit : Courtney Mares/CNA
Recréation numérique de la basilique Saint-Pierre originale construite par Constantin au IVe siècle, issue de la visite de presse de l'exposition « Pétros ení », qui fait partie de Microsoft La Basilica Di San Pietro : une expérience améliorée par l'IA. | Crédit : Courtney Mares/CNA
Représentation numérique d'une mosaïque à l'intérieur de la basilique Saint-Pierre originale construite par Constantin, issue de la visite de presse de l'exposition Pétros ení, qui fait partie de Microsoft La Basilica Di San Pietro : une expérience améliorée par l'IA. | Crédit : Courtney Mares/CNA
Une reconstitution numérique de l'apparence qu'aurait eue la basilique Saint-Pierre aux yeux des pèlerins du XVe siècle, à partir de la visite de presse de l'exposition « Pétros ení », qui fait partie de Microsoft La Basilica Di San Pietro : une expérience améliorée par l'IA. | Crédit : Courtney Mares/CNA
Image du dôme de la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
Une image générée par l'IA d'un sarcophage en marbre. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
Une image générée par l'IA de la basilique Saint-Pierre la nuit. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
L'entrée de l'exposition « Pétros ení » sur la terrasse de la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Daniel Ibañez/CNA
L'exposition « Pétros ení » sur la terrasse de la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Daniel Ibañez/CNA
L'un des théâtres de l'exposition « Pétros ení » dans la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Daniel Ibañez/CNA
Une image rapprochée de la mosaïque située tout en haut du dôme de la basilique Saint-Pierre. | Crédit : Microsoft La Basilique Saint-Pierre : une expérience améliorée par l'IA
Le pape François a eu un aperçu du nouveau modèle numérique de la basilique Saint-Pierre lors d'une réunion avec l'équipe Microsoft et l'organisation Fabric of St. Peter le 11 novembre 2024. | Crédit : Vatican Media
Le pape François salue le président de Microsoft, Brad Smith, le 11 novembre 2024, au Vatican. | Crédit : Vatican Media
13 novembre 2024
Le Vatican et Microsoft ont créé un modèle numérique 3D de la basilique Saint-Pierre en utilisant les dernières avancées en matière d'intelligence artificielle pour offrir une nouvelle façon de découvrir l' histoire de près de 2 000 ans du tombeau de Saint-Pierre.
Domaine public / "L'Abolition de l'esclavage dans les colonies françaises en 1848" de François-Auguste Biard.
12/11/24
Une seule religion a fait de l’esclavage un problème moral : le christianisme. Dans son livre "Les Chrétiens et l’Esclavage" (Artège), l’historien Jean-Pierre Montembault montre comment l’Église catholique a permis, non sans mal, la disparition progressive de l’esclavage en terre chrétienne et la destruction de ses fondements idéologiques.
Si l’esclavage a été aboli dans les colonies françaises en 1848, sa disparition sur le continent est bien plus ancienne : elle remonte à un édit de Louis X promulgué en 1315 — édit qui, lui-même, ne faisait qu’entériner une réalité vieille de plusieurs siècles, dans le royaume de France mais aussi chez ses voisins —. Bien avant Voltaire et la philosophie des Lumières, les sociétés occidentales ne toléraient plus cette pratique. L’esclavage en terre chrétienne a été en voie d’extinction... dès le VIIIe siècle.
Né dans les plaines de Pannonie, dans l'actuelle Hongrie, élevé en Italie et finalement connu dans la France actuelle comme l'apôtre des Gaules, saint Martin de Tours (316 après J.-C. - 397 après J.-C.) a laissé un héritage qui s'étend sur tout le continent européen. Le nom de l'homme qui n'a jamais voulu être qu'un saint ermite orne de nombreuses villes, écoles, églises et même des bouteilles de vin de la République tchèque à la Croatie en passant par la France.
Le 11 novembre, jour de sa fête, est une date propice dans l'histoire de l'Europe et du monde. En 1918, la « guerre pour mettre fin à toutes les guerres » a été déclarée terminée à Compiègne, en France, à seulement quatre heures de Tours. Le saint soldat aurait souri. Il savait par expérience que le cycle des querelles et de la violence humaines ne s'arrête jamais. Seuls les noms changent : la barbarie, l'arianisme, le nazisme... ou l'invasion de l'Ukraine par la Russie. L'interaction récurrente de l'Homme déchu avec le péché est sans fin.
Le jeune Martin est né d'un père légionnaire romain de haut rang et couronné de succès, à une époque où le christianisme était encore jeune. Entouré de serviteurs chrétiens tout au long de sa jeunesse, il a remarqué la différence de comportement marquée entre ceux qui suivaient le Christ et ceux qui adoraient les divinités romaines. À dix ans, il a demandé le baptême, mais son père, qui restait résolument fidèle aux dieux païens de Rome, ne l'a pas autorisé.
En tant que jeune homme, Martin fréquenta ce qui était en fait une académie militaire romaine et devint officier de cavalerie à Milan. En tant que légionnaire romain, Martin fut affecté à Amiens, où il fut baptisé et reçut les ordres mineurs. C'est également là qu'il vivra une expérience qui changera sa vie pour toujours.
En revenant de ses manœuvres, Martin vit un pauvre mendiant légèrement vêtu étendu devant la porte de la ville. Il offrit la moitié de son manteau romain à l'âme misérable. Plus tard, il rêva que l'homme à qui il avait donné le manteau était le Christ lui-même.
Deux ans plus tard, Martin démissionne de l'armée et rentre chez lui pour tenter de convertir son père. Il échoue mais a le bonheur de voir sa mère baptisée avant sa mort. De retour en Gaule, saint Martin devient disciple de saint Hilaire de Poitiers, évêque réputé de l'époque.
Malgré son désir de vivre une vie simple et sainte en tant que moine, saint Martin devint célèbre grâce à sa piété et à sa capacité à accomplir des miracles. Contre sa volonté, il fut nommé évêque. La légende raconte qu'il se cacha dans un enclos à oies pour éviter de rencontrer les émissaires qui lui apportaient la nouvelle de son élévation. Aujourd'hui encore, des familles de toute l'Europe se réunissent pour déguster une oie rôtie, qui rappelle étrangement notre Thanksgiving, le 11 novembre.
En tant qu'évêque, il a vécu une vie pauvre, essayant sans relâche de convertir les tribus germaniques qui s'étaient installées dans les forêts du nord de la France. L'hagiographie l'associe donc souvent aux arbres.
Saint Martin et le mendiant par un artiste inconnu, v. 1490 [Galerie nationale hongroise (Magyar Nemzeti Galeria) Budapest]
Dans un de ces récits, des bûcherons païens coupaient un pin et mirent au défi l'évêque Martin de se tenir sous l'arbre pendant qu'il était abattu. S'il restait indemne, ils promettaient de se convertir. Le lendemain, les bûcherons se rendirent à l'église pour être baptisés par saint Martin lui-même.
La réputation de saint Martin était si grande qu'il devint l'ami et le conseiller de nombreux piliers et saints de l'Église, parmi lesquels saint Ambroise, saint Augustin et saint Jérôme. Il entra dans l'éternité le 8 novembre 397.
Au Moyen Âge, son tombeau devint un lieu de pèlerinage et de miracles, souvent pour ceux qui voyageaient sur le chemin de Saint-Jacques vers Compostelle en Espagne.
En Europe du Nord, les jours sont courts en novembre. La nuit tombe tôt et vite. À partir de la Toussaint, le dôme gris acier du ciel hivernal s'abaisse et reste, apparemment impénétrable à la lumière pendant plusieurs mois. Le Requiem de Mozart est à l'honneur dans les salles de concert, une ode à la mémoire d'une société autrefois agricole qui a reconnu que la moisson était terminée et que le monde s'endormait jusqu'à la Résurrection du printemps.
Curieusement, c’est aussi au milieu des ténèbres d’une Europe de plus en plus post-chrétienne que perdure la fête de Saint Martin.
En Allemagne, la Saint-Martin est également connue sous le nom de Fête des Lanternes ou Laternfest. Les enfants d'âge scolaire fabriquent des lanternes artisanales qu'ils transportent lors d'une procession nocturne dans leurs communautés, qui se termine par un feu de camp, des chants traditionnels autour du feu de camp sur le thème des lanternes, puis un dîner familial à la maison composé d'oie rôtie, de chou rouge et de pommes de terre.
En France, Saint Martin est le patron des vignerons. Selon la légende, son âne aurait déjeuné de vignes pendant que son maître accomplissait ses devoirs épiscopaux. L'année suivante, les vignerons ont constaté une amélioration de la qualité des vignes. Désormais, la taille du fruit le plus sacré de France commence le 11 novembre en grande pompe et bien sûr avec quelques gorgées de vin.
Dans la Croatie, encore très catholique, et même dans la République tchèque, très athée, la bénédiction du vin nouveau a toujours lieu le jour de la Saint-Martin.
Nous devons une grande partie de ce que nous savons de ce vénérable saint à un autre saint : Sulpice Sévère (363-425 apr. J.-C.), qui était presque contemporain de lui. Tout comme saint Martin, il est né de parents aisés mais a décidé de se priver d'une vie confortable en servant le Christ et l'Église. Saint Sulpice fut l'un des premiers historiens chrétiens et est connu pour ses chroniques d'histoire sacrée, en plus de sa biographie de saint Martin de Tours.
L'Europe n'est plus identifiée à la chrétienté. Le tristement célèbre Martin Luther, baptisé le jour de la Saint-Martin, le 11 novembre 1483, allait détruire non seulement l'Église bien-aimée de son saint patron, mais aussi la véritable source d'unité de l'Europe, l'Eucharistie.
Pourtant, accrochée aux célébrations séculaires de la Saint-Martin, une chose persiste obstinément dans la mémoire collective européenne : un rappel que la vraie foi et la foi d’un saint homme ne peuvent être entièrement oubliées.
Saint Martin de Tours, priez pour l'Europe, priez pour nous.
En 2014, s’éteignait Simon Leys, ce sinologue belge qui fut le premier à déboulonner la statue du grand Timonier, et à révéler les sombres ressorts de la Révolution culturelle. Pour Jérôme Michel, auteur d’un essai sur Simone Leys (1), le penseur demeure essentiel pour penser les idéologies de tous bords.
Simon Leys a été le premier à dénoncer les méfaits du maoïsme. Qu’est-ce qui lui a permis de voir, là où l’Occident se laissait aveugler ?
Jérôme Michel : Simon Leys n’a jamais été le partisan d’une quelconque idéologie, que ce soit de droite ou de gauche. Il se présentait avant tout comme un catholique. En réalité, il refusait de mettre de l’absolu dans la politique. Et quand il est confronté en 1966-1967 à la réalité de la Révolution culturelle, il ne l’aborde absolument pas d’un point de vue politique. Ce qui l’intéresse, ce sont les faits. Il parle et lit le chinois. Et c’est en dépouillant la presse communiste chinoise, à la demande du consulat de Belgique à Hong Kong où il occupa un poste de chercheur en littérature chinoise et d’enseignant en histoire de l’art au sein du New Asia College, qu’il va tout simplement rendre compte de ce qu’il lit et voit.
Il assiste à l’assassinat d’un journaliste qui meurt quasiment sur le pas de sa porte. Il voit également de nombreux cadavres dériver des rivières de Chine jusqu’aux plages de la colonie. Il interviewe des réfugiés qui ont fui le régime. Il prend la mesure de la catastrophe en cours. Et c’est ce qui le conduit, à l’instigation pressante du sinologue René Viénet, à en faire un livre, Les habits neufs du président Mao. Le livre qui l’a révélé et a dévoilé la réalité du maoïsme à une époque où celle-ci était occultée par le dithyrambe de la gauche mais aussi de la droite gaulliste incarnée notamment par Alain Peyreffite. Un livre qui est à la fois une chronique factuelle et une interprétation des événements : « Cette révolution n’a de révolutionnaire que le nom et de culturel que le prétexte », elle cache en réalité, et c’est sa thèse centrale, une lutte féroce pour le pouvoir au sein du parti communiste. Une lutte menée par un despote qui veut revenir sur le devant de la scène après l’échec du Grand bond en avant.
Il y avait pourtant d’autres sinologues… Qu’est-ce qui fait que lui, a vu ? Quelles sont les clés, au fond, pour voir quand tout le monde pense autrement ?
J. M. : D’abord, Leys est sur place. Il enseigne à Hong Kong, et est initié par des jésuites aux arcanes de la politique chinoise et de l’histoire contemporaine de la Chine… Son premier voyage en Chine, avec des étudiants belges, en 1955, a été comme une sorte de choc amoureux, et son premier souci, dès son retour, a été d’apprendre la langue, de s’immerger dans la réalité chinoise, ce qui l’a conduit à partir à Singapour, puis à Taïwan où il a rencontré sa femme, une journaliste chinoise, et à Hong Kong.
Autre point important : s’il éprouve à l’époque une vague sympathie pour le régime communiste, parce que celui-ci a sorti la Chine d’une ère de malheur et redistribué les terres, il n’est en rien un orphelin de Staline, comme tant d’intellectuels par ailleurs. Il n’arrive pas à Hong Kong avec une conviction politique. En revanche, il est convaincu de la beauté de la poésie, de la culture classique chinoises. Il est d’ailleurs l’un des grands spécialistes de la peinture chinoise. Et c’est précisément parce que son regard n’est pas politisé qu’il va être aussi perméable à la réalité des faits. Rien ne le dérange en tant que tel. Il se donne le devoir de tout consigner. Mais de ces faits va se dégager une vérité qui n’est pas bonne à dire, à une époque où les spécialistes de la Chine la considèrent comme le nouvel Eldorado d’espérance révolutionnaire après la faillite de Staline et du système soviétique.
Lors de l'Angelus du dimanche 11 novembre 2007, le pape Benoît XVI adressait le message suivant :
Chers frères et sœurs,
Aujourd’hui, 11 novembre, l’Eglise rappelle saint Martin, évêque de Tours, l’un des saints les plus célèbres et les plus vénérés d’Europe. Né de parents païens en Pannonie, l’actuelle Hongrie, vers 316, il fut destiné par son père à la carrière militaire. Encore adolescent, Martin découvrit le christianisme et, surmontant de nombreuses difficultés, il s’inscrivit parmi les catéchumènes pour se préparer au Baptême. Il reçut le sacrement vers l’âge de vingt ans mais dût rester encore longtemps dans l’armée où il donna un témoignage de sa nouvelle manière de vivre : il était respectueux et compréhensif envers tous, traitait son serviteur comme un frère et évitait les divertissements vulgaires. Lorsqu’il termina son service militaire il se rendit à Poitiers, en France, auprès du saint évêque Hilaire. Ordonné diacre et prêtre par ce dernier, il choisit la vie monastique et fonda, avec quelques disciples, le plus ancien monastère connu en Europe, à Ligugé. Environ dix ans plus tard, les chrétiens de Tours, restés sans pasteur, l’acclamèrent évêque de Tours. Martin se consacra alors avec un zèle ardent, à l’évangélisation des campagnes et la formation du clergé. Même si de nombreux miracles lui sont attribués, saint Martin est surtout célèbre pour un acte de charité fraternelle. Alors qu’il était encore jeune soldat, il rencontra sur la route un pauvre transi de froid et tout tremblant. Il prit alors son propre manteau, le partagea en deux avec son épée et en donna la moitié à cet homme. La nuit même, Jésus lui apparut en songe, souriant, enveloppé dans ce même manteau.
Chers frères et soeurs, le geste de charité de saint Martin s’inscrit dans la logique qui poussa Jésus à multiplier les pains pour les foules affamées, mais surtout à se donner lui-même comme nourriture pour l’humanité dans l’Eucharistie, Signe suprême de l’amour de Dieu, Sacramentum caritatis. C’est la logique du partage, à travers lequel on exprime de manière authentique son amour pour son prochain. Que saint Martin nous aide à comprendre que ce n’est qu’à travers un engagement commun de partage que l’on peut répondre au grand défi de notre temps : celui de construire un monde de paix et de justice, dans lequel tout homme puisse vivre dignement. Ceci pourra advenir si prévaut un modèle mondial de solidarité authentique, en mesure d’assurer à tous les habitants de la planète la nourriture, l’eau, les soins médicaux nécessaires, mais également le travail et les ressources énergétiques, de même que les biens culturels, les connaissances scientifiques et technologiques.
Nous nous tournons maintenant vers la Vierge Marie afin qu’elle aide tous les chrétiens à être, comme saint Martin, des témoins généreux de l’Evangile de la charité et d’infatigables constructeurs de partage solidaire.
Heureux ceux qui sont morts pour la terre charnelle, Mais pourvu que ce fût dans une juste guerre. Heureux ceux qui sont morts pour quatre coins de terre. Heureux ceux qui sont morts d'une mort solennelle.
Heureux ceux qui sont morts dans les grandes batailles, Couchés dessus le sol à la face de Dieu. Heureux ceux qui sont morts sur un dernier haut lieu, Parmi tout l'appareil des grandes funérailles.
Heureux ceux qui sont morts pour des cités charnelles. Car elles sont le corps de la cité de Dieu. Heureux ceux qui sont morts pour leur âtre et leur feu, Et les pauvres honneurs des maisons paternelles.
Car elles sont l'image et le commencement Et le corps et l'essai de la maison de Dieu. Heureux ceux qui sont morts dans cet embrassement, Dans l'étreinte d'honneur et le terrestre aveu.
Car cet aveu d'honneur est le commencement Et le premier essai d'un éternel aveu. Heureux ceux qui sont morts dans cet écrasement, Dans l'accomplissement de ce terrestre voeu.
Car ce voeu de la terre est le commencement Et le premier essai d'une fidélité. Heureux ceux qui sont morts dans ce couronnement Et cette obéissance et cette humilité.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans la première argile et la première terre. Heureux ceux qui sont morts dans une juste guerre. Heureux les épis murs et les blés moissonnés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans la première terre et l'argile plastique. Heureux ceux qui sont morts dans une guerre antique. Heureux les vases purs, et les rois couronnés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans la première terre et dans la discipline. Ils sont redevenus la pauvre figuline. Ils sont redevenus des vases façonnés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans leur première forme et fidèle figure. Ils sont redevenus ces objets de nature Que le pouce d'un Dieu lui-même a façonnés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans la première terre et la première argile. Ils se sont remoulés dans le moule fragile D'où le pouce d'un Dieu les avait démoulés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans la première terre et le premier limon. Ils sont redescendus dans le premier sillon D'où le pouce de Dieu les avait défournés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans ce même limon d'où Dieu les réveilla. Ils se sont rendormis dans cet alléluia Qu'ils avaient désappris devant que d'être nés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont revenus Dans la demeure antique et la vieille maison. Ils sont redescendus dans la jeune saison D'où Dieu les suscita misérables et nus.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans cette grasse argile où Dieu les modela, Et dans ce réservoir d'où Dieu les appela. Heureux les grands vaincus, les rois découronnés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans ce premier terroir d'où Dieu les révoqua, Et dans ce reposoir d'où Dieu les convoqua. Heureux les grands vaincus, les rois dépossédés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans cette grasse terre où Dieu les façonna. Ils se sont recouchés dedans ce hosanna Qu'ils avaient désappris devant que d'être nés.
Heureux ceux qui sont morts, car ils sont retournés Dans ce premier terreau nourri de leur dépouille, Dans ce premier caveau, dans la tourbe et la houille. Heureux les grands vaincus, les rois désabusés.
- Heureux les grands vainqueurs. Paix aux hommes de guerre. Qu'ils soient ensevelis dans un dernier silence. Que Dieu mette avec eux dans la juste balance Un peu de ce terreau d'ordure et de poussière.
Que Dieu mette avec eux dans le juste plateau Ce qu'ils ont tant aimé, quelques grammes de terre. Un peu de cette vigne, un peu de ce coteau, Un peu de ce ravin sauvage et solitaire.
Mère voici vos fils qui se sont tant battus. Vous les voyez couchés parmi les nations. Que Dieu ménage un peu ces êtres débattus, Ces coeurs pleins de tristesse et d'hésitations.
Et voici le gibier traqué dans les battues, Les aigles abattus et les lièvres levés. Que Dieu ménage un peu ces cœurs tant éprouvés, Ces torses déviés, ces nuques rebattues.
Que Dieu ménage un peu ces êtres combattus, Qu'il rappelle sa grâce et sa miséricorde. Qu'il considère un peu ce sac et cette corde Et ces poignets liés et ces reins courbatus.
Mère voici vos fils qui se sont tant battus. Qu'ils ne soient pas pesés comme Dieu pèse un ange. Que Dieu mette avec eux un peu de cette fange Qu'ils étaient en principe et sont redevenus.
Mère voici vos fils qui se sont tant battus. Qu'ils ne soient pas pesés comme on pèse un démon. Que Dieu mette avec eux un peu de ce limon Qu'ils étaient en principe et sont redevenus.
Mère voici vos fils qui se sont tant battus. Qu'ils ne soient pas pesés comme on pèse un esprit. Qu'ils soient plutôt jugés comme on juge un proscrit Qui rentre en se cachant par des chemins perdus.
Mère voici vos fils et leur immense armée. Qu'ils ne soient pas jugés sur leur seule misère. Que Dieu mette avec eux un peu de cette terre Qui les a tant perdus et qu'ils ont tant aimée.
Sur la base des données scientifiques sur le Suaire de Turin : aperçu par un chercheur sceptique de l'étonnante montagne de preuves suggérant son authenticité
9 novembre 2024
Une fois de plus, la relique la plus mystérieuse de l'histoire fait la une des journaux. Selon des scientifiques d'un centre de recherche italien, le Suaire de Turin est authentique : il réconforte ses fidèles et décourage les sceptiques ; il laisse perplexe ceux qui estiment ne pas avoir d'intérêt dans cette histoire. Que devons-nous en penser ?
En 1988, j’ai interviewé le regretté professeur Edward « Teddy » Hall, scientifique à l’origine de la tentative de datation définitive du linceul à l’aide du test standard au carbone 14. Hall était une personnalité internationalement respectée dans le monde de l’archéologie et, en 1953, il avait déclaré que l’homme de Piltdown était un faux.
Les restes n’étaient pas le « chaînon manquant », mais un faux archéologique composé d’un crâne humain médiéval, d’une mâchoire d’orang-outan et de dents de chimpanzé. Dans les années 1980, Hall était directeur et fondateur d’un laboratoire de recherche de renommée mondiale à Oxford. « Laissons la science parler de cette affaire du Suaire », a-t-il déclaré. « Mais s’il s’avère que ce ne sont pas ses plumes, les croyants devront retourner à la planche à dessin ! »
Plus tard dans l’année, le groupe de Hall à Oxford, en liaison avec des équipes de l’Université d’Arizona et d’un institut scientifique de Zurich, a daté le Suaire entre 1290 et 1390 après J.-C. avec « un degré de confiance de 95 pour cent ». Leurs résultats ont été publiés dans Nature. Des recherches parallèles ont révélé qu’en théorie, la relique avait été fabriquée en Europe : le Suaire était presque certainement un faux. Et pourtant, comme le savent tous les vrais scientifiques, une théorie n’est valable que si elle est appuyée par des preuves actuelles ; de nouvelles recherches pourraient encore infirmer un résultat certain.
Comment Jean-Paul II a contribué à la chute du mur de Berlin : 35 ans après
9 novembre 2024
Alors que l'Allemagne célèbre cette année le 35e anniversaire de la chute du mur de Berlin, des témoins clés soulignent le rôle crucial joué par saint Jean-Paul II dans la révolution pacifique qui a transformé l'Europe.
« Je suis absolument convaincu que sans le pape Jean-Paul II, la réunification allemande n'aurait pas été possible », a déclaré Martin Rothweiler, directeur d'EWTN Allemagne, à CNA Deutsch, le partenaire d'information en langue allemande de CNA.
Rothweiler était à Rome lors de la nuit historique du 9 novembre 1989, lorsque les citoyens est-allemands ont commencé à traverser librement le mur de Berlin pour la première fois depuis près de trois décennies.
« Cela semblait surréaliste », se souvient Rothweiler. « Voir les gens escalader le mur, voir les masses affluer de Berlin-Est vers Berlin-Ouest, c’était tout simplement incroyable. Nous avions grandi en acceptant la division comme immuable : le bloc de l’Est, l’Ouest, le Pacte de Varsovie d’un côté, l’OTAN de l’autre. Tout semblait gravé dans le béton, littéralement. »
Le regretté cardinal Joachim Meisner de Cologne, décédé en 2017 et ami proche de Jean-Paul II, a offert un témoignage similaire dans une interview accordée à EWTN en 2016 : « Sans lui, il n’y aurait pas eu de mouvement Solidarité en Pologne. Je doute sérieusement que le communisme soit tombé sans Jean-Paul II. Sa contribution à l’effondrement du communisme ne peut être surestimée. »
Même après son accession au trône pontifical en 1978, Jean-Paul II a continué à soutenir les mouvements d'opposition derrière le rideau de fer. Après avoir survécu à une tentative d'assassinat en 1981, dont on pense qu'elle avait été orchestrée par les services de sécurité du bloc soviétique, il a décidé de consacrer la Russie au Cœur Immaculé de Marie, répondant ainsi à une demande formulée par Notre-Dame à Fatima.
Le cardinal Stanisław Dziwisz, qui fut le secrétaire personnel de Jean-Paul II pendant des décennies, a souligné la dimension spirituelle de ces événements historiques. Dans une interview accordée à EWTN en 2016, il expliquait : « À partir du moment de cette consécration, un processus a commencé qui a abouti à la liberté des nations opprimées par le communisme et le marxisme. Notre-Dame avait à la fois demandé cette consécration et promis que la liberté suivrait. »
« Après cet événement, le monde est devenu différent », a ajouté Dziwisz. « Non seulement le rideau de fer est tombé, mais aussi le marxisme dans le monde, qui était particulièrement enraciné dans les universités et les cercles du monde entier. »
Témoin de l'histoire
L’impact du rôle de Jean-Paul II a été reconnu même par les dirigeants laïcs. L’ancien chancelier allemand Helmut Kohl a rappelé un moment décisif lors de la visite du pape en 1996 à Berlin réunifié. En franchissant la Porte de Brandebourg, autrefois symbole de division, le pape s’est tourné vers Kohl et a déclaré : « Monsieur le Chancelier, c’est un moment profond de ma vie. Moi, un pape de Pologne, je me tiens ici avec vous, le chancelier allemand, à la Porte de Brandebourg – et la porte est ouverte, le Mur est tombé, Berlin et l’Allemagne sont unis et la Pologne est libre. »
7 choses à savoir sur Saint-Jean-de-Latran à l'occasion de son 1700e anniversaire
La basilique Saint-Jean-de-Latran, à Rome, fête le 1700e anniversaire de sa consécration ce samedi 9 novembre. C'est un jour de fête pour l'Église universelle, car elle est le siège (la cathèdre ) de l'évêque de Rome, le souverain pontife. La cathédrale de Rome est la basilique du Latran, et non la basilique Saint-Pierre au Vatican.
Voici sept choses à savoir sur le Latran à l’occasion de son 1700e anniversaire.
Constantin, la cathédrale et le concile
« Le Latran » tire son nom de la famille historiquement associée à la terre ; le complexe de bâtiments sur le site était connu comme le palais de la famille Laterani, une famille de haut rang au service de plusieurs empereurs romains.
Au cours des premiers siècles chrétiens, lorsque l'Église était illégale, il était difficile d'établir des structures formelles. Cela a changé avec Constantin, qui, au début du IVe siècle, a d'abord légalisé le christianisme, puis lui a donné une faveur officielle. Le palais du Latran est entré en sa possession vers 311 ; Constantin l'a donné à l'Église en 313, et il est devenu le siège des évêques de Rome à partir de cette époque.
Très tôt, une réunion d'évêques s'y tint pour discuter de la controverse donatiste ; le Latran était rapidement devenu le centre de la vie ecclésiastique. Le pape Sylvestre Ier y établit sa cathédrale et la dédia en 324 — d'où le 1700e anniversaire cette année.
Tandis que les structures ecclésiastiques se constituaient physiquement à Rome, la nouvelle liberté permettait de s'occuper également de l'architecture théologique. Le premier grand concile œcuménique, également sous le patronage de Constantin, devait bientôt être organisé. Le 1700e anniversaire du concile de Nicée aura lieu l'année prochaine.
Les papes ont vécu au Latran du IVe au XIVe siècle, date à laquelle la papauté s'est installée à Avignon, en France, en 1309. Deux incendies, en 1309 et 1361, ont gravement endommagé le complexe du Latran. Lorsque la papauté est revenue d'Avignon à Rome, les papes ont transféré leur résidence et leur cour au Vatican. La cathédrale officielle, cependant, est restée au Latran. Ainsi, le Vatican n'a été la résidence des papes que pendant environ 600 ans. Les papes ont vécu au Latran pendant près de 1 000 ans.
L'ancienne basilique du Latran fut démolie au XVIe siècle et reconstruite dans son état actuel ; la façade actuelle fut achevée en 1735.
Cathédrale de Rome
Cathédrale du diocèse de Rome, le Latran est le siège de l'évêque de Rome. À l'entrée de la basilique, le pèlerin lit : Omnium Ecclesiarum Urbis et Orbis Mater et Caput — « Mère et chef de toutes les Églises de la ville et du monde ». L'unité de toute l'Église catholique avec l'évêque de Rome s'exprime dans l'église cathédrale de Rome.
Aujourd'hui encore, les bureaux du diocèse de Rome se trouvent dans le Palais du Latran, un bâtiment situé juste derrière la basilique.
Ces dernières années, le pape François a souligné ce point en signant souvent des documents « au Latran » plutôt qu’« au Vatican ». Le Saint-Père vit au Vatican, mais le siège de son autorité est la basilique du Latran, sa cathédrale.
Tout comme Vatican I et Vatican II se sont tenus là où résidaient les papes aux XIXe et XXe siècles, cinq conciles œcuméniques se sont tenus au Latran lorsque les papes y résidaient. Le premier concile du Latran a eu lieu en 1119. Le cinquième concile du Latran s'est tenu de 1512 à 1517 et n'a pas été une entreprise fructueuse ; la Réforme protestante a commencé comme elle s'est terminée.
Le traité de 1929 entre la République italienne et le Saint-Siège, qui a réglementé la fin des États pontificaux et créé l'État de la Cité du Vatican, a été signé au Latran et est connu sous le nom de traité du Latran.
Une journée liturgique inhabituelle
L'anniversaire de la dédicace de chaque cathédrale est une fête pour toutes les églises de ce diocèse. Le Latran étant la cathédrale de Rome, c'est une fête pour toute l'Église, célébrée partout.
En fait, la fête de la Dédicace de Saint-Jean de Latran est d'une telle importance qu'elle dépasse le dimanche du temps ordinaire. L'année prochaine, ce sera le cas. Cette année, comme la fête tombe un samedi, les messes célébrées le samedi soir observeront la grande fête de la Dédicace de Saint-Jean de Latran, plutôt que la moindre célébration d'un dimanche du temps ordinaire.
Qui est Saint Jean de Latran ?
C'est une excellente question de culture catholique : qui est saint Jean de Latran ?
C'est une question piège. Il n'existe pas de saint de ce genre. La basilique du Latran, l'église mère du monde entier, a été consacrée au Christ Sauveur en 324. Bien plus tard, au Xe siècle, une dédicace a été ajoutée à saint Jean-Baptiste, et une autre au XIIe siècle a ajouté saint Jean l'Évangéliste.
Le nom officiel est donc un peu long : Basilique pontificale du Très Saint Sauveur et des Saints Jean-Baptiste et l'Évangéliste au Latran. Dans le langage courant, cela se résume à « Saint-Jean de Latran ».
Il y a quatre basiliques papales majeures à Rome, et elles sont dédiées comme il se doit au Christ Sauveur (Latran), à la Sainte Mère (Sainte Marie Majeure) et aux princes des apôtres martyrisés à Rome (Saint-Pierre au Vatican et Saint-Paul-hors-les-Murs).
Il se peut bien que la dédicace à saint Jean ait été ajoutée plus tard pour donner une reconnaissance à Rome à saint Jean-Baptiste, dont Jésus parlait comme étant « le plus grand né d’une femme ».
Toujours debout
Le Latran est une expression visible du passage de l'Église à travers l'histoire. Malmenée et endommagée, réformée et reconstruite, elle est toujours debout. Le Latran, près des murs de la ville romaine, a été saccagé à de nombreuses reprises par des armées d'invasion. L'attaque la plus récente a eu lieu en juillet 1993, lorsque le portique arrière a été bombardé par la mafia en réaction à la condamnation de la mafia par saint Jean-Paul le Grand en mai de la même année.
La plupart des ravages du Latran sont dus aux incendies, aux inondations et aux dégradations dues au temps : murs bombés, fondations érodées. Il a donc été réparé, reconstruit, voire entièrement reconstruit, à plusieurs reprises. Le Latran n'a plus l'aspect qu'il avait autrefois, mais il a conservé sa même identité et sa même mission.
Un élément remarquable a survécu. Les grandes portes du Latran proviennent du Forum romain. Probablement la partie la plus ancienne du complexe, elles indiquent que, même si l'Empire romain est éteint depuis longtemps, ce qui en subsiste est ce qui a été repris dans la vie de l'Église.
Reliques de la Passion
La partie la plus précieuse du Latran n'y est plus conservée. Quelques années seulement après sa consécration en 324, sainte Hélène, mère de Constantin, se rendit à Jérusalem et revint avec les reliques de la Passion.
Certaines de ces reliques sont aujourd'hui conservées juste en face du Latran, notamment la Scala Santa , les « marches sacrées » du prétoire de Pilate. Une courte promenade mène le pèlerin à la basilique de la Sainte-Croix de Jérusalem, ainsi nommée parce qu'elle est censée amener Jérusalem à Rome, en quelque sorte. On y conserve des reliques de la Vraie Croix, ainsi que des instruments de la Passion : des fragments de clous, d'épines et de colonne de flagellation.
Tombeaux des Papes
Six tombeaux papaux se trouvent aujourd'hui au Latran. D'autres papes y ont été enterrés au cours du premier millénaire, mais leurs tombes ont été perdues au fil du temps. Deux tombeaux méritent d'être mentionnés.
Innocent III (1198-1216) régnait à l'époque où saint François d'Assise vint à Rome pour établir son nouvel ordre. Au début, Innocent était sceptique quant à la faisabilité du radicalisme de la proposition franciscaine. Alors qu'il réfléchissait à la question, Innocent fit un rêve dans lequel il vit François soutenir la basilique du Latran. Convaincu que c'était un signe que François était nécessaire pour soutenir une Église en besoin de réforme, Innocent donna son approbation en 1210.
Le pape Léon XIII (1878-1903) est également enterré au Latran, dernier pape à ne pas être enterré à Saint-Pierre. (Le pape François a également choisi d'être enterré ailleurs, à Sainte-Marie-Majeure , un lieu qu'il a visité plus de 100 fois, car le Saint-Père s'y rend avant et après chaque voyage papal.)
Léon XIII accéda au pontificat alors que la question des États pontificaux n'était pas encore résolue. Il ne quitta donc jamais le Vatican au cours de ses 25 ans de pontificat. Sachant qu'un évêque a sa place dans sa cathédrale, il était déterminé à y accéder dans la mort s'il ne pouvait pas le faire de son vivant.
Telle est l’importance du Latran, la cathédrale du monde entier, alors qu’il entre dans son XVIIIe siècle de service.
Le Père Raymond J. de Souza est le rédacteur fondateur du magazine Convivium .
L’usage d’avoir des lieux spécialement destinés à la prière et au culte remonte à l’origine du monde. Toutefois, le premier temple consacré au vrai Dieu ne fut bâti que vers l’an 3000 après la création, à Jérusalem, par le roi Salomon. Ce prince en fit la dédicace l’an 3004 ; la cérémonie dura huit jours, et les Juifs en renouvelèrent chaque année la mémoire. Aux premiers siècles du christianisme, l’Église persécutée ne put bâtir de temples et dut célébrer les divins mystères dans des maisons particulières ou dans les catacombes, sur les tombeaux des martyrs.
Du site "Pour une école libre au Québec", cette chronique dont on aura bien compris que sa pertinence ne concerne pas seulement la France mais tous les pays d'Europe occidentale dont le nôtre, bien sûr :
Chronique d'Eugénie Bastié de la semaine passée parue dans Le Figaro au sujet du dernier livre de Jérome Fourquet.
Pourquoi les Français sont autant nostalgiques de la France d’hier ? Il faut lire Métamorphoses françaises (Seuil) de Jérôme Fourquet pour le comprendre.
La France broie du noir. Elle regarde en arrière. Selon un sondage récent 64 % des Français «aimeraient que leur pays redevienne comme autrefois». +8 % en dix ans. Ils ne sont que 34 % à affirmer que la mondialisation leur a été bénéfique, contre 40 % en 2022. 26 points d’écart avec la moyenne mondiale. Les JO Potemkine de cet été n’ont eu aucun effet sur leur moral. « La vie, c’est ce qu’on a vécu ces dernières semaines, c’est ça la vraie vie ! », avait dit Emmanuel Macron à la sortie de la fête olympique. « Oui, ça ira » : tel était le message que voulait faire passer l’historien et architecte de la cérémonie d’ouverture Patrick Boucheron dans son spectacle « pourtoussiste » et progressiste. Les Français ne semblent pas avoir retenu la leçon.
Pourquoi sont-ils autant tournés vers le passé ? Quelle France regrettent-ils ? Pour le comprendre, il faut lire Métamorphoses françaises (Seuil), le nouveau livre de Jérôme Fourquet. Cette synthèse de ses livres précédents — L’Archipel français, La France sous nos yeux et La France d’après —, richement illustrée d’images et d’infographies nous donne en un coup d’œil magistralement agencé l’état de la France d’aujourd’hui.
Jérôme Fourquet n’est pas un prophète. Il n’est pas de ceux qui annoncent tambour battant des fléaux à venir. Il n’est pas non plus un historien faisant la généalogie des maux français. Non, Jérôme Fourquet analyse le présent. C’est un sondeur au sens noble du terme : il lance sa sonde dans les profondeurs du pays, prospecte, explore, compare, décortique. Tel un médecin légiste, il dissèque le cadavre encore chaud de la France d’hier. Il ne fait pas d’ordonnance, mais il a l’œil pour repérer les symptômes les plus ténus, les changements les plus insaisissables, la progression souterraine de maladies secrètes.
Les mœurs ont profondément muté
Les nouveaux Pangloss qui aiment à rappeler que la nostalgie est un sentiment construit par l’extrême droite devraient lire ce livre. Ils comprendraient que l’ampleur du bouleversement qu’a subi la France en quarante ans est inédite dans sa brutalité et sa profondeur. Il est déjà arrivé dans l’histoire de France que des changements radicaux s’opèrent en l’espace d’une génération : songeons à la Révolution française ou à la révolution industrielle. « La forme d’une ville/ Change plus vite, hélas !/ Que le cœur d’un mortel », écrivait Baudelaire pour décrire le galop de la modernité.
Mais quand c’est la forme d’un pays qui change à l’échelle d’une vie d’homme ? Les mœurs ont profondément muté en quarante ans. Jérôme Fourquet introduit son livre par cette comparaison révélatrice : en 1969, Gabrielle Russier est condamnée pour avoir eu une affaire avec un de ses élèves lycéens. En 2017, Emmanuel Macron, qui a épousé sa professeur de français rencontrée au lycée, entre à l’Élysée. O tempora, o mores.
Un site est consacré à ce grand évangélisateur de nos régions et ami de saint Lambert. On y trouve la biographie reproduite ci-dessous : http://www.willibrord.lu/
"Saint Willibrord naquit en Northumbrie en 658 de parents récemment convertis au christianisme. Son père Wilgils remit le jeune enfant comme oblat au monastère de Ripon et se retira comme ermite sur le promontoire du fleuve Humber. Willibrord grandit sous l’influence de St Wilfrid, évêque d’York, qui avait réussi à imposer le respect des traditions romaines vis-à-vis du particularisme insulaire. A l’âge de 20 ans, Willibrord passa à Rathmelsigi en Irlande, «l’île des saints», pour s’astreindre, sous l’autorité de son maître Egbert, à une dure ascèse avant de recevoir l’ordination sacerdotale en 688. Imprégné du goût de la «peregrinatio», cette mystique qui préconisait le renoncement à la patrie terrestre pour aller prêcher l’Évangile aux populations païennes, Willibrord partit en 690 sur le continent avec 11 compagnons pour évangéliser les Frisons, peuple assez rebelle jusque là à toute conversion.