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Livres - Publications - Page 59

  • "Quand nous voyons le linceul, nous voyons vraiment le visage de Jésus"

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    Du National Catholic Register (Thomas L. McDonald) :

    Un scientifique : "Quand nous voyons le linceul, nous voyons vraiment le visage de Jésus".

    Un entretien avec Gerard Verschuuren jette un éclairage sur le tissu sacré dans le nouveau livre "A Catholic Scientist Champions the Shroud of Turin".

    New book highlights interesting insights into the venerated fabric.
    Un nouveau livre apporte des informations intéressantes sur le tissu vénéré. (photo : Sophia Institute Press)

    24 avril 2021

    Gerard Verschuuren est un biologiste et philosophe catholique qui travaille à la jonction de la science et de la religion. Sa formation très variée comprend la génétique, l'anthropologie biologique et les statistiques, mais il a également obtenu un doctorat en philosophie des sciences et a enseigné la philosophie de la biologie, la génétique humaine et la programmation informatique dans des universités américaines et européennes. Il vit aujourd'hui dans le New Hampshire et profite de sa retraite pour écrire des livres sur la foi et la science, parmi lesquels Aquinas and Modern Science, The Myth of an Anti-Science Church, In the Beginning : How God Made Earth Our Home et, plus récemment, A Catholic Scientist Champions the Shroud of Turin (Sophia Institute Press, 192 pages, $17.95). Dans ce livre, Verschuuren examine les preuves pour et contre l'authenticité du linceul dans la double perspective de la science et de la foi. L'une des raisons qui l'ont poussé à reconsidérer les preuves à ce moment-là est la disponibilité des données brutes des tests au carbone 14, dont il a été fait état pour la première fois en 1988. Retenues pendant des décennies par le British Museum, les données brutes n'ont été divulguées qu'en 2017, suite à une demande de liberté d'information du chercheur français Tristan Casabianca. L'analyse ultérieure de ces données et la comparaison avec le rapport original ont conduit l'équipe de Casabianca à conclure que " l'homogénéité fait défaut dans les données et que la procédure devrait être reconsidérée ", jetant le doute sur les résultats de la date au carbone 14. Le correspondant du Register, Thomas L. McDonald, a discuté de ces questions avec G. Verschuuren.

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  • Benoît XVI : futur docteur de l'Eglise ?

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    De Kath.net/news (Lothar Rilinger) :

    Le cardinal Müller : "Je considère Benoît XVI comme un docteur de l'Église du futur"

    16 avril 2021

    Müller à l'occasion du 94e anniversaire de Joseph Ratzinger : "A 20 ans, son livre 'Introduction au christianisme' m'a ouvert la porte à la compréhension de la Révélation en tant que vérité historiquement présente de Dieu" Interview de Lothar Rilinger sur kath.net

    Vatican (kath.net) Le pape émérite Benoît XVI/Joseph Ratzinger fêtera son 94e anniversaire le 16 avril 2021. A l'occasion de cette journée mémorable, l'ancien Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le Cardinal Gerhard Ludwig Müller, évoque sa relation désormais amicale avec le Pape émérite dans une interview exclusive à KATH.NET.

    Nous avons suivi avec le cardinal Müller le chemin qu'il a parcouru avec Benoît XVI/Ratzinger, d'abord comme étudiant à distance, puis comme professeur de dogmatique et d'histoire du dogme, comme évêque de Ratisbonne et enfin comme préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, donc comme le plus proche collaborateur du pape, pour contribuer aujourd'hui, en tant qu'éditeur du recueil des écrits du jubilaire, à rendre cette œuvre considérable accessible au monde savant, mais pas seulement à celui-ci.

    Cette conversation est un hommage qui vise à exprimer la gratitude des deux interlocuteurs Müller et Rilinger pour avoir rencontré Benoît XVI à travers les écrits à distance, d'une part, et à travers les conversations personnelles avec le Cardinal, d'autre part, et avoir ainsi été influencés dans leur réflexion. Mais la conversation vise également à exprimer des félicitations à l'occasion de son anniversaire, ainsi que le souhait que le Seigneur continue à tenir sa main protectrice sur le pape émérite Benoît XVI.

    Professeur titulaire et professeur honoraire à Munich

    Lothar Rilinger : Quand avez-vous connu le professeur Ratzinger ?

    Cardinal Gerhard Müller : Je veux dire qu'en tant qu'étudiant, j'ai entendu les conférences du professeur Ratzinger sur le baptême à l'Académie catholique de Bavière à Munich. En raison de la surpopulation, tout a dû être transféré dans la rue. Le professeur Ratzinger était alors en 1969/70 la grande étoile dans le ciel théologique allemand.

    Rilinger : Avez-vous, avec lui, discuté publiquement ou publié un article avant d'être chargé de reprendre la rédaction des "Joseph Ratzinger Gesammelte Schriften" (JRGS), publiés par le Herder-Verlag de Fribourg/Brg.

    Card. Müller : L'édition de ses Collected Works a commencé en 2008 avec le 11ème volume des Collected Writings sur le thème de la "Théologie de la Liturgie". Le pape souhaitait que l'édition complète en 16 volumes commence par la liturgie, qui, par sa nature même, est le culte de Dieu et la communication du salut aux hommes. Avant cela, j'ai également discuté et présenté certains de ses écrits. Mais il faut garder à l'esprit qu'avec un écart d'âge de 20 ans en tant que professeur, je n'ai jamais été son collègue.

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  • Houellebecq, le bluff euthanasique et sœur Morphine

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    Houellebecq 20313494lpw-20313507-article-michel-houellebecq-confinement-coronavirus-jpg_7089608_1250x625.jpgLe débat euthanasique n’a hélas plus cours en Belgique : le pire est advenu et l’opinion inerte est chloroformée depuis longtemps déjà. Il n’en va pas encore de même en France. Entre autres, l’écrivain Houellebecq démontait, voici peu, la manipulation du discours publicitaire euthanasique avec l’objection retentissante d’un seul mot : la morphine. Oui, mais encore ? L’absence de douleur ne donne pas nécessairement un sens à la vie. Voici un commentaire D’Henri Quantin, lu sur le site web « aleteia » (21 avril 2021) :

    «De la récente tribune percutante de Michel Houellebecq contre l’euthanasie, beaucoup ont essentiellement retenu la conclusion : « Lorsqu’un pays — une société, une civilisation — en vient à légaliser l’euthanasie, il perd à mes yeux tout droit au respect. Il devient dès lors non seulement légitime, mais souhaitable, de le détruire ; afin qu’autre chose — un autre pays, une autre société, une autre civilisation — ait une chance d’advenir. » De la part d’un auteur qui préfère son travail de romancier aux postures des « guignols de l’engagement », la déclaration est de fait frappante. Aucun champion de la rébellion médiatique n’a, à notre connaissance, affirmé aussi clairement le droit non seulement à l’objection de conscience, mais même à l’insurrection salutaire. 

    La souffrance n’est plus un problème

    Il y a tout juste deux ans, le président Macron décorait Houellebecq de la légion d’honneur. À cette occasion, il tenta discrètement de minimiser la portée de sa critique de la Modernité, en le qualifiant de « romantique perdu dans un monde qui est devenu matérialiste ». Il aura sans doute quelques difficultés à réduire le propos à une mythologie adolescente de la révolte, héritée du XIXe siècle. Car l’argument principal de Houellebecq ne se trouve pas dans les nuages, mais dans la réalité la plus simple et dans un progrès décisif de la médecine, tout à fait compatible avec un monde matérialiste : la découverte de la morphine. Déjà au moment où l’État français décida de mettre à mort Vincent Lambert qui « n’était en proie à aucune souffrance du tout […] et n’était même pas en fin de vie », Houellebecq avait fait ce rappel magistral : « Une découverte extraordinaire, qui apportait une solution élégante à un problème qui se posait depuis les origines de l’humanité, a eu lieu en 1804 : celle de la morphine. Quelques années plus tard, on a vraiment commencé à explorer les étonnantes possibilités de l’hypnose. En résumé, la souffrance n’est plus un problème, c’est ce qu’il faut répéter, sans cesse, aux 95 % de personnes qui se déclarent favorables à l’euthanasie. »

    Houellebecq racontait qu’il avait connu lui-même des circonstances dans lesquelles il était prêt à supplier qu’on l’achève et qu’il avait suffi d’une piqûre de morphine pour que son point de vue change presque instantanément. 

    Étatisme et capitalisme réunis

    La grande force de Houellebecq est de mettre à nu en quelques mots les impostures du rouleau compresseur idéologique qui tente d’écraser toute objection. Houellebecq ôte à tous les arguments leurs parures compassionnelles et leurs atours publicitaires. La clé de voûte du « bluff technologique », jugeait Jacques Ellul, est la publicité. Le bluff euthanasique, qui n’est que l’application à l’homme des diktats de l’efficacité technique, fonctionne de la même façon. 

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  • La foi : à l'exact opposé du désespoir

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    De Diane Gautret sur le site de l'hebdomadaire "Famille Chrétienne" :

    Jérôme Alexandre : « La foi est l'exact opposé du désespoir »

    Qu’est-ce que croire ? Que signifie au juste l’expression « avoir la foi » ? Peut-on la « perdre comme on perdrait son trousseau de clés », ainsi que le faisait remarquer l’écrivain Georges Bernanos dans un de ses romans ? Sans doute parce qu’il s’en est longtemps fait lui-même une fausse idée, Jérôme Alexandre cisèle une définition audacieuse de la foi dans son dernier ouvrage. Ce spécialiste de Tertullien, professeur de théologie à la faculté Notre-Dame du Collège des Bernardins à Paris, avance ici pas à pas, à la lueur des Évangiles, ainsi que des écrits des plus grands spirituels (de saint Augustin à Simone Weil, de Jean de la Croix à Kierkegaard), pour nous ouvrir à sa dimension sensible et intuitive. Il ne s’agit pas de croire aveuglément à des vérités cachées, énonce-t-il délicatement, mais de se rendre avant tout attentif au monde, participant de la bonté qui le fonde et responsable de son histoire. Entretien.

    D’où vous est venue l’idée d’un livre sur la foi ?

    Qu’est-ce que je laisserai à mes petits-fils comme témoignage de ma foi ? Qu’est-ce pour moi croire ? Ce livre est parti de ces interrogations. Je me suis en effet vite rendu compte que je n’allais pas leur décliner le catéchisme de l’Église catholique, n’ayant eux-mêmes pas reçu d’éducation chrétienne. Si on n’a pas d’abord exprimé le sentiment que la vie est une merveille, que les êtres humains sont capables de bonnes et belles choses et qu’il est raisonnable de croire pour être heureux par-delà les peines, les fatigues, les erreurs ou les déceptions personnelles, il est vain de transmettre le contenu de la foi. Il y a dans l’humanité une disposition naturelle et universelle à la foi. La philosophie, quand elle fait bien son travail, n’y fait pas obstacle, bien au contraire.

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  • Bergoglio ou Imbroglio ?

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    Bergoglio 8513869_20171209-142400.jpgNotre confrère « Diakonos.be » publie cette traduction d’un récent article de Sandro Magister, vaticaniste à L’Espresso :

    « François, le pape qui s’autocontredit. Théorie et pratique d’un pontificat non-infaillible. Bravo à celui qui arrive à comprendre. Lisez plutôt :

    « Prenez quatre éléments : pour apprendre la réalité, il y a le concept et l’intuition et pour expliquer la réalité il y a les deux termes d’une antinomie. Ces quatre éléments entrent en tension entre eux. Nous ne pouvons pas dire que le signe de l’adéquation soit l’équilibre entre la réalité et le fait de la percevoir. Nous devons chercher un signe qui, en lui-même, renferme la tension des quatre éléments. À mon sens, ce signe est la consonance. »

    « La consonance dont le sujet qui connaît a l’expérience en lui-même est, dans ce cas, le reflet de la consonance qu’il y a entre la réalité en soi et la réalité connue. Je m’explique : celui qui connaît a une expérience directe de la consonance qu’il y a entre ce qu’il apprend et ce qu’il exprime. Sur base d’une telle consonance, il peut savoir quand on donne la consonance entre la réalité en elle-même et la réalité apprise. »

    « Saint Ignace utilise cette expérience pour s’assurer du fait qu’un esprit soit bon ou mauvais : la consonance figurée par l’eau qui tombe sur une éponge plutôt que sur la pierre. C’est une consonance ambivalente pour ce qui se réfère à l’identité des esprits, parce qu’il faut prendre son signe positif ou négatif de l’état habituel du sujet, qui soit monte du bien vers le mieux ou qui tombe de mal en pis ».

    Cet extrait que nous venons de citer est le cœur d’un texte inédit de Jorge Mario Bergoglio par lequel « La Civiltà Cattolica » a solennellement ouvert son dernier numéro afin d’en décortiquer le « style d’argumentation ».

    > Interpretare la realtà

    Ce texte remonte aux années 1987-88 et coïncide avec l’apogée du parcours intellectuel du jésuite argentin qui est aujourd’hui pape quand, alors âgé d’un peu plus de cinquante ans, il travaillait à une thèse de doctorat sur la pensée du théologien et philosophe Romano Guardini.

    Cette thèse n’a jamais été achevée, malgré que Bergoglio ait été envoyé en Allemagne pour cette raison. Mais un des chapitres, d’après l’auteur en personne, a été inséré tel quel dans « Evangelii gaudium », le document-programme du pontificat de François. Et il s’agit du chapitre avec les soi-disant « quatre postulats » si chers au pape actuel, selon lesquels le temps est supérieur à l’espace, l’unité prévaut sur le conflit, la réalité est plus importante que l’idée et que le tout est supérieur à la partie.

    À plusieurs reprises, le Pape François a reconnu qu’il avait une dette envers Guardini et en particulier avec son essai de 1925 « Der Gegensatz », en italien « L’opposizione polare ».

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  • La vie édifiante du vénérable cardinal Van Thuân, sous le signe du dévouement à son prochain

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    D'Hélène Ginabat sur zenit.org :

    « Aime-les comme Jésus t’a aimé »: l’appel entendu par le card. Van Thuân

    Flaminia Giovannelli évoque sa « douceur » et sa « simplicité »

    Dans L’Osservatore Romano en italien du samedi 17 avril 2021, Flaminia Giovannelli – sous-secrétaire du dicastère pour le service du développement humain intégral –  rend hommage au cardinal vietnamien dans un article intitulé : « La vie édifiante du vénérable cardinal Van Thuân, sous le signe du dévouement à son prochain. Il abordait le temps présent en le remplissant d’amour ».

    Cet appel à l’amour le cardinal Van Thuan l’a entendu, et c’est d’autant plus frappant, au cours d’une « nuit de désespoir », « devant l’inébranlable mur d’hostilité de ses gardiens de prison ».

    Le lendemain, comme l’a lui-même raconté l’ancien prisonnier des geôles communistes vietnamiennes, « il commença à les aimer » et à les « convaincre qu’il les aimerait même s’ils décidaient de le tuer ».

    S’il a su aimer ses ennemis, le cardinal n’en a pas moins aimé ses amis et ses collaborateurs, « premiers destinataires de ses attentions », affirme l’auteure, qui l’a côtoyé lorsqu’il fut appelé à Rome comme vice-président, puis président du Conseil pontifical Justice et Paix.

    Témoignant de sa « simplicité », de sa « douceur » et de son « affection, ou plutôt de son amour », elle souligne que « le cardinal avait sur son bureau un bouquet de fleurs en tissu, du même nombre que ses collaborateurs, justement, pour les avoir toujours présents dans son esprit et sa prière ».

    Huit ans après sa mort, le 22 octobre 2010, la phase diocésaine de la cause de béatification du cardinal exilé à Rome a été ouverte  au Latran. Et, en 2017, le pape François a autorisé la publication d’un décret de la Congrégation romaine sur le caractère « héroïque » de ses vertus humaines et chrétiennes.

    Voici notre traduction, de l’italien, de l’article de Flaminia Giovannelli.

    HG

    La vie édifiante du vénérable cardinal Van Thuân,

    sous le signe du dévouement à son prochain.

    Il abordait le temps présent en le remplissant d’amour.

    Sa fidélité au siège de Pierre fut un trait typique de la personnalité du vénérable cardinal François-Xavier Nguyen Van Thuân. En témoigne singulièrement un des nombreux épisodes qui ont constellé son existence marquée par de grandes souffrances qu’il affrontait avec espérance, force et sens de l’humour : l’épisode concernant L’Osservatore Romano. En effet, il racontait qu’une fois, au cours d’une de ses détentions sévères en prison – il passa treize années en prison, dont neuf en isolement – une « dame de la police » lui apporta, enveloppé dans deux pages de L’Osservatore Romano, le petit poisson qui lui était destiné pour le déjeuner. Le cardinal considéra ce fait comme providentiel, au point de nettoyer et de conserver jalousement les deux pages pour pouvoir les relire plusieurs fois.

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  • Pour changer notre regard sur la messe et y participer de l'intérieur

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    De XA sur le Forum catholique :

    L’abbé Guillaume de Tanoüarn, rédacteur en chef de Monde & Vie, vient de publier chez Via Romana un nouveau livre intitulé Méditations sur la messe.

    Pour Monde & Vie, Dominique Molitor a interrogé l'abbé de Tanoüarn. Je publie ci-dessous cet entretien avec l'aimable autorisation de l'ensemble des protagonistes.

    ***
    Sur l’aventure spirituelle - Monde & Vie du 10 avril 2021 - pp. 38 et 39

    L’abbé Guillaume de Tanoüarn, rédacteur en chef de notre magazine, vient de publier un nouveau livre intitulé Méditations sur la messe. Loin des soubresauts de l’actualité, il nous emmène au cœur de notre destinée, là où le Christ nous rattache à Dieu – si nous le voulons !. ››› Propos recueillis par Dominique Molitor

    Vous publiez aux éditions Via romana un nouveau livre intitulé Méditations sur la messe. Pouvez-vous nous préciser les circonstances et le contexte de ce travail que rien n’annonçait dans vos œuvres antérieures ?

    Je crois que je n’aurais jamais osé me lancer dans la rédaction d’un tel livre sans le confinement. Ce sont les circonstances du premier confinement, souvenez-vous, les églises fermées ; l’absence totale de messe en présence de peuple, et cet ordre péremptoire de nos autorités : « restez chez vous », voilà ce qui m’a décidé à parler de cette messe à laquelle on ne pouvait plus assister. Il se trouve que j’avais donné un cours sur ce sujet l’année précédente au Centre Saint Paul. Confiné à Saumur, dans ses beaux paysages dont la Loire a le secret, je n’avais pas ma bibliothèque : impossible d’aborder un sujet d’érudition ! Restait, dans le grand calme du confinement, à méditer. Qu’est-ce que la méditation ? Un regard particulièrement intense de l’esprit, animé par une volonté de comprendre dans laquelle se cache tout l’amour du monde. Le terme de cette volonté de comprendre, comme le dit bien Descartes, est l’évidence. Saint Ignace, dans ses célèbres Exercices spirituels, explique que l’on va de la méditation à la contemplation. La méditation n’est pas un détour, elle est la base dont il faut partir pour aller vers l’évidence contemplée. Dans nos vies, la foi recouvre ainsi tout ce que l’on fait avec évidence. Il m’a semblé que je devais partager cette évidence du rite latin, qui est, d’abord et avant tout l’évidence du sacré. Cela fait plus de trente ans que je suis prêtre, et la prière qui mobilise toutes les forces de mon esprit, c’est encore la messe. Or il y a tant de fidèles pour lesquels, à l’inverse, la messe est un long ennui, que l’on n’éprouve que par devoir ou par habitude ! J’ai voulu donner aux chrétiens, à travers ce petit livre, le goût d’une véritable méditation sur la messe. Qu’est-ce que la messe ? Il s’agit en réalité d’une initiation au Mystère chrétien lui-même.

    Vous étiez donc tel un ermite, mais nous précisez-vous d’emblée, vous aviez des compagnons de route… ?

    Certains sujets, je les ai tournés et retournés dans mon esprit et je garde précieusement telle ouverture, tel trait de lumière, telle émotion aussi, comme renfermant un savoir précieux et non une science gratuite. C’est en ce sens que j’évoque au début de ce livre mes compagnons de route. Je n’ai pas la prétention d’avoir écrit une œuvre scientifique sur la messe. Il me manque trop de références. Mais je garde précieusement toutes celles que j’ai citées dans cet ouvrage. Pas besoin d’une bibliothèque pour l’écrire. Quelques livres suffisaient, des livres lus et relus, des auteurs qui sont comme des compagnons, des thèmes récurrents et, entre tous, outre le thème de la messe elle-même, de l’origine et de la signification des prières qui y sont dites, le thème du sacrifice, dans toutes ses dimensions : liturgiques, théologiques, mais aussi anthropologiques, métaphysiques, spirituelles, c’est-à-dire simplement quotidiennes, car le sacrifice fait forcément irruption dans la vie de chacun, qu’on ait cherché ou non à l’y inviter. Mes compagnons de route ont tous été touchés par cette grande question de l’acte sacré et de la présence de Dieu à travers la terrible présence du mal, la présence d’un Dieu qui seul est sauveur du mal. Outre Thomas d’Aquin et l’étonnant article de la Somme théologique sur le sacrifice, il y a Cajétan, en réponse aux protestants, il y a Joseph de Maistre, en réponse à la Révolution française, il y a enfin René Girard, inépuisable source de réflexion sur la violence et le sacré, c’est-à-dire sur le sacrifice. J’en oublie la merveilleuse école française de spiritualité, en particulier un petit livre du Père de Condren sur L’idée de sacerdoce et de sacrifice, co-écrit au cours du siècle dix-septième avec le célèbre janséniste Pasquier Quesnel. Ces gens m’ont nourri et m’ont donné ce que je tente de rendre aux lecteurs d’aujourd’hui. Je voudrais aussi, puisque vous parlez de compagnons de route, rendre hommage à Mgr Guérard des Lauriers et à l’originalité de son approche de la notion de sacrifice, au sein de la messe elle-même.

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  • Charles et Zita de Habsbourg, l'itinéraire spirituel d'un couple

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    Date de parution : 07.04.2021

    Nb. de pages : 232
    EAN : 9791033610809

    Charles et Zita de Habsbourg

    Itinéraire spirituel d'un couple

    Elizabeth Montfort

    Rudolf d'Autriche (Préface)

    Commencée comme un conte de fées par un mariage d'amour, la vie de Charles et Zita de Habsbourg, derniers souverains d'Autriche et de Hongrie, devient tragédie : guerre, calomnies, trahisons, solitude, exil, mort prématurée de Charles… Pourtant, chez eux, aucune amertume, aucune critique. Bien au contraire, le pardon nourrit leur coeur.

    Quel est donc le secret de leur vie d'époux pour garder cette attitude humainement si difficile, voire impossible ? Ce livre dévoile ce mystère en parcourant leur vie de foi, de courage et d'abandon à la divine providence. Une vie d'oblation pour leurs peuples dont le sommet est l'offrande ultime de sa vie pour Charles. Offrande à laquelle s'associe pleinement, mais douloureusement, Zita.

    Une vie résumée par deux paroles de Charles : « Maintenant, nous devons nous aider mutuellement à aller au ciel », le matin de leur mariage, et « Je t'aime infiniment. Dans le coeur de Jésus, nous nous retrouverons », quelques instants avant de remettre sa vie entre les mains du Père.

    Un exemple magnifique pour tous les couples en quête d'un chemin vers Dieu.

    Elizabeth Montfort, diplômée en droit et en philosophie, a été députée au Parlement européen de 1999 à 2004. Elle est responsable pour la France de la Ligue de prière du bienheureux Charles d'Autriche pour la paix des peuples et secrétaire générale de l'Association pour la béatification de l'impératrice et reine Zita, épouse et mère de famille.

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  • Dernières nouvelles avant la fin du monde

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    De Rémy Mahoudeaux sur Boulevard Voltaire :

    Livre : Dernières nouvelles avant la fin du monde, de Natalia Trouiller

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    Nous ne connaissons ni le jour ni l’heure[1]. Mais pas plus le lieu, la manière, la cause, le nombre et l’ des protagonistes, etc… Il nous a dit seulement qu’il nous faut veiller, être prêt, à chaque instant, en vue de ces évènements : notre , la Parousie et le jugement dernier. Mais nous ne savons pas.

    Nous pouvons certes nous livrer à des conjectures : le livre de Daniel, l’Apocalypse de Jean sont-ils des prophéties de la Parousie ? Les expérience de mort imminente sont-elles des révélations privées d’un au-delà (ou d’un haut-delà) entraperçu subrepticement en frôlant la mort  ? Et puis nous pouvons nourrir notre esprit de ce que d’autres ont imaginé : Les beaux arts, la  et le  rivalisent d’inventivité, que ce soit pour le jugement ou pour la fin du monde. Ou spéculer à gogo sur l’effectivité de la jurisprudence Polnareff (« On ira tous au Paradis »). Mais nous ne savons pas.

    Une vision double des fins dernières est prégnante dans le monde judéo-chrétien, c’est une antinomie : noce ou jugement ? La noce est celle du Messie, l’envoyé de Dieu. Il épouse l’Église pour les chrétiens, ou Israël pour les juifs. Le jugement est celui de nos vies et de l’amour que nous aurons pu y mettre[2]. Sauf que le « ou »  de cette alternative n’est ici pas nécessairement exclusif : le verdict du jugement est peut-être de nous exclure de la noce. Mais nous ne savons pas.

    Le récit imaginaire de Natalia Trouiller, Dernières nouvelles avant la fin du monde, publié chez Mame nous invite à croiser en cette situation quelques personnages attachants, émouvants : Jésus, Marie, des archanges et des anges facétieux, graves ou débordés, des hommes et des femmes et des enfants, qu’ils soient saints ou pécheurs. Il n’est pas question de divulgâcher ici son contenu (écrire ici son « intrigue » aurait de déplorables connotations), mais juste de dévoiler l’un des ingrédients : ce livre a une haute concentration en humour bienveillant. Il fait aussi réfléchir, méditer sur notre condition, notre foi, notre nature de pécheur, la Miséricorde dont nous avons tous besoin. Peut-être devrions nous espérer qu’il soit une prophétie sincère et fidèle. Mais nous ne savons pas.

    Par contre, pour ce qui est du plaisir et de l’intérêt qu’il y a à lire ce livre petit par la taille, mais riche de réflexions spirituelles, moi qui l’ai lu, je sais. Il ne tient qu’à vous de savoir aussi.

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    [1]     Mt 25,13

    [2]     Saint Jean de la Croix : Au soir de cette vie, vous serez jugés sur l’amour.

  • "Jésus, splendeur de Dieu et salut du monde" : quand Mgr Léonard nous offre une synthèse lumineuse de la Révélation chrétienne

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    jesus-splendeur-de-dieu-et-salut-du-monde

    Jésus, splendeur de Dieu et salut du monde
     
    Mgr André Léonard nous offre une synthèse lumineuse et accessible de la Révélation chrétienne, de la création jusqu'à la Parousie et à ce que l'on peut esquisser des fins dernières, remarquablement bien expliquées ici.

    S'appuyant sur les catégories classiques du beau, du bien et du vrai, il nous montre comment Jésus les transfigure dans sa Gloire, son Drame et sa Vérité. En 222 courts paragraphes, nourris de citations bibliques et de la grande « Trilogie » de Hans Urs von Balthasar, il nous donne à contempler Jésus manifestant Dieu et sa Gloire, bataillant pour nous et nous enrôlant par l'Esprit contre le mal, révélant ainsi le vrai projet et la logique divine : apporter le salut à notre monde parce qu'il l'aime.

    L'Esprit Saint nous conduit au Fils qui nous révèle la grâce et la bonté d'un Père qui n'est qu'amour.

    L'auteur : Né en 1940, Mgr André Léonard est archevêque émérite de Malines-Bruxelles. Il a publié de nombreux ouvrages de théologie ou de philosophie, qu'il a enseignée à l'université de Louvain. Il est une des voix les plus marquantes de l'Église catholique contemporaine.

    https://www.librairietequi.com/A-69803-jesus-splendeur-de-dieu-et-salut-du-monde.aspx

  • Le racialisme : une révolution

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    Mathieu Bock-Côté : « Le racialisme est un totalitarisme »

    Du site de l'hebdomadaire Le Point (entretien réalisé par Laetitia Strauch-Bonart) via "Pour une école libre au Québec" (également via Memorabilia):

    14 Avr 2021

    « Privilège blanc », « blanchité », « racisme systémique »… Pour l’auteur de « La Révolution racialiste » (Presses de la Cité), un nouveau régime rééducateur se profile et doit être ardemment combattu.

    À ceux qui prendraient les injonctions « diversitaires » du moment pour une vague révolte, le sociologue et essayiste québécois Mathieu Bock-Côté répond sans ambages : « Non, Sire, c’est une révolution. » Après ses explorations sans concession du multiculturalisme et du politiquement correct, le chroniqueur au Figaro complète, dans La Révolution racialiste, un essai dense et incisif, sa trinité anti-woke par le passage au crible de cette tendance croissante qu’ont nos sociétés à caractériser les individus par leur couleur de peau. « Liberté, égalité, racisé. e. s » pourrait être la devise de ces nouveaux sans-culottes, qui invitent l’Occident à expier son « péché blanc ». Bock-Côté, fièrement indépendantiste, est bien placé pour observer (et craindre) un mouvement tout droit venu des États-Unis, inoculé au Québec et qui tente de s’introduire en France. « En temps de révolution, qui est neutre est impuissant », écrivait Victor Hugo. C’est aussi le message de notre auteur — et il est urgent de l’entendre.

    Le Point — Qu’est-ce que le « racialisme » ?

    Mathieu Bock-Côté — Il s’agit d’une idéologie qui fait de la race le concept fondamental autour duquel construire notre représentation du monde. Il clive les sociétés occidentales entre Blancs et racisés — notre société serait un système producteur de différences raciales dissimulant la suprématie blanche derrière la fiction de l’universalité et racisant les populations minoritaires en les refoulant à la périphérie de la l’ordre social dans une situation de subordination perpétuelle.

    Chacun est assigné à sa race : le Blanc doit y consentir pour renoncer à son privilège blanc, le racisé est appelé à en faire un principe de revendication pour inverser le stigmate qui l’a marqué. En fonction de sa position sur le spectre racial, on est soit appelé à l’autocritique pénitentielle, soit transformé en figure messianique. Le racialisme opère un renversement orwellien de notre définition du racisme.

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  • Bientôt en librairie : "Sur les traces du Linceul" (Pierre DOR)

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    A paraître fin Mai 2021 aux Editions Pays & Terroirs :

    « Sur les traces du Linceul » de Pierre DOR,

    docteur en Histoire de l’Art

    Les études sur le Linceul n’ont pas manqué depuis 1902, mais rares sont les auteurs qui ont étudié globalement toutes ces reliques concurrentes. Le présent ouvrage tente de combler cette lacune et, de façon inattendue, permet d’envisager des hypothèses pouvant éclairer certaines périodes de l’histoire du Linceul lui-même.

    Un livre d’une grande richesse documentaire, qui complète et renouvelle par bien des points l’étude du parcours suivi par le Linceul de Turin. Dix ans d’enquêtes sourcées apportant de nouvelles hypothèses et réponses.