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Livres - Publications - Page 62

  • Objection de conscience et droits de l'homme : un livre qui vient à son heure

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    Objection de conscience et droits de l'homme (source)

    objection de conscience et droits de l'homme
    Pierre Téqui, 174 p., 16 €

    Face à la prolifération de lois répressives ou iniques, le chrétien est de plus en plus confronté à l’objection de conscience. Mais doit-on et peut-on toujours et en tout domaine revendiquer ce droit ? Que penser des citoyens qui refusent de faire vacciner leurs enfants ou collaborer à un avortement ?

    « Le droit à l’objection de conscience apparaît comme un monstre juridique de plus en plus revendiqué sous l’effet du pluralisme croissant de la société et de la déconnexion entre loi et morale », constate le juriste catholique Grégor Puppinck a entrepris de clarifier cette notion. Directeur du Centre européen pour le droit et la justice, basé à Strasbourg, expert auprès d’organisations internationales et des services diplomatiques du Saint-Siège, il connaît particulièrement bien la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.

    Son étude très précise et rigoureuse présente le double mérite de tenir compte d’une part de la loi morale objective (conforme à l’enseignement de l’Église catholique), et de la confronter au droit positif – un droit qui a la fâcheuse tendance de devenir plus en plus courbe. Un ouvrage de référence.

  • René Stockman, héritier de Pierre Joseph Triest (RCF)

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    Une émission de RCF :

    René Stockman, héritier de Pierre Joseph Triest

    Présentée par Jacques Galloy, Tanguy Bocquet

    MARDI 19 JANVIER À 17H03

    DURÉE ÉMISSION : 57 MIN

    René Stockman, héritier de Pierre Joseph Triest

    René Stockman, frère général des frères de la Charité, présente 15 méditations originales du fondateur de sa congrégation: le Père Triest, pionnier en soins et attentions aux pauvres.

    Dans cette émission, le frère René Stockman présente son nouveau livre "Prier 15 jours avec le père Pierre Joseph Triest", rédigé dans le cadre de la cause de béatification du Père Pierre Joseph Triest, fondateur des frères de la Charité à Gand au début du XVIIIe siècle. Le frère Stockman donne son propre témoignage, évoque ses premières expériences de jeune au service de camps pour jeunes handicapés. Il évoque les défis actuels de la charité en Belgique, au Congo et dans le monde.

    Fondateur des frères de la Charité, Pierre-Joseph Triest est né en 1760. C'était un homme affecté qui consacra toute sa vie aux soins des pauvres, des petits et des malades. Tout était enraciné dans l’amour de Dieu. Pour lui, la charité était amour, compassion et engagement concret. Toujours il essaya de prendre soin de l’homme dans son intégralité. Il a toujours réussi à redonner espoir aux gens.

    15 textes fondateurs rédigés par le Père Triest composent ce parcours de 15 méditations qui permettent de découvrir ou redécouvrir qui il était réellement. Ces réflexions peuvent être une source d’inspiration pour aller avec plus d’amour vers ceux qui manquent tant d’amour, et pour ne pas oublier de puiser dans la véritable source de l’amour: Dieu.

    Le livre écrit par René Stockman est publié en 3 langues: en français par Nouvelle Cité, en anglais par New City Press et en néerlandais par Betsaida.

    https://www.nouvellecite.fr/librairie/prier-15-jours-avec-le-pere-triest/

    Savez-vous que les Frères de la Charité en Belgique gèrent plus de 50 écoles d'enseignement normal et spécial primaire et secondaire, 12 hôpitaux psychiatriques et 15 centres orthopédagogiques ? Ils gèrent aussi des institutions de soins aux personnes âgées, soins aux personnes dépendantes, économie sociale et des crèches font partie de leurs activités. Au total environ 12.500 collaborateurs en Flandre et 1.500 en Wallonie procurent des soins et un enseignement à plus de 40.000 enfants, jeunes, adultes et personnes âgées. Aujourd'hui, la congrégation compte 600 frères dans le monde, dont 75 en belgique et se renouvelle fortement à l'international. 

    https://broedersvanliefde.be/fr/la-communaute-des-freres

  • Gustave Thibon : vingt ans déjà...

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    gustave-thibon_article.jpg

    A l'occasion du 20ème anniversaire de sa mort (le 19 janvier 2001), nous republions cet article que nous avions mis en ligne en 2013.

    « Fils d’un libre-penseur, Gustave Thibon (1903-2001) fut l’un des rares penseurs libres de cette fin du XXe siècle. On le disait philosophe, il préférait les poètes. Adepte de l’école buissonnière, autodidacte polyglotte, cet Ardéchois enraciné dans le catholicisme recueillit pendant l’Occupation une jeune universitaire juive et rebelle du nom de Simone Weil. Conférencier plébiscité et auteur d’une vingtaine d’ouvrages traduits et constamment réédités, il recevait Famille Chrétienne chez lui, à Saint-Marcel-d’Ardèche, la veille de son 90e anniversaire, en 1993. Inoubliable rencontre. :

     « Quel est, pour vous, le comble de la misère ?

    Ne plus aimer, ne plus être aimé.

    Où aimeriez-vous vivre ?

    Là où je suis.

    « C’est d’âme qu’il faut changer, pas de lieu », disait Sénèque.

    Votre idéal de bonheur terrestre ?

    Savoir tout accueillir sans rien retenir.

    Pour quelles fautes avez-vous le plus d’indulgence ?

    Celles commises par amour, même si on se trompe sur le niveau et la qualité de cet amour. L’amour humain peut être sacré ou profané, il n’est jamais totalement profane.

    Quel est votre personnage historique favori ?

    Marc Aurèle. « Veux-tu mépriser une chose : résous-là en ses éléments », écrivait-il. Le beau, c’est la totalité ; le mal émiette. Le diable se définit dans la mythologie orientale comme un « mangeur de morceaux ». La plus belle femme du monde coupée en morceaux perd beaucoup de sa beauté… Ce qui me blesse aujourd’hui dans notre époque, c’est justement l’émiettement. La multiplication des seuls, dont parle Valéry.

    Votre saint préféré ?

    Saint Jean de la Croix. Le Docteur de la nuit, le plus extrémiste de tous les saints, avec qui Nietzsche se serait très bien entendu. Je suis réaliste parce que je défends les « milieux de soutien » : je sais qu’un Dieu sans Église est le début d’une Église sans Dieu. Mais je suis extrémiste par mon attrait pour la théologie négative, la mystique de la nuit, le « Dieu sans fond ni appui » qui était celui de saint Jean de la Croix et qui est le mien aujourd’hui.

    Votre sainte préférée ?

    Thérèse de Lisieux.

    Quelles sont les dix personnes que vous aimeriez inviter à dîner ?

    Marc Aurèle, Thomas More, Henri IV, Pascal, Malesherbes, Napoléon, Victor Hugo, Simone Weil, Marie Noël, Gabriel Marcel.

    Le siècle où vous auriez aimé vivre ?

    Le XIIe, le plus libre des siècles, celui de l’unité de l’Europe, culturelle et spirituelle. J’aurais également apprécié le XVIIIe siècle pour la finesse de l’esprit. Un exemple : l’impératrice Marie-Thérèse d’Autriche, recevant l’ambassadeur de Turquie, lui confesse : « Ce que je n’apprécie pas dans votre pays, c’est la polygamie ». Réponse du diplomate : « Madame, plaignez-nous d’être obligés de chercher en plusieurs femmes les qualités qu’on trouve réunies chez Votre Majesté ! »

    Votre qualité préférée chez l’homme ou la femme ?

    La bienveillance ou, à défaut, la politesse.

    Votre occupation préférée ?

    Marcher dans la nature. « On ne peut penser qu’assis », écrivait Flaubert, à qui Nietzsche répondait : « Les grandes idées viennent en marchant ».

    Votre principal défaut ?

    J’en ai tellement que je me sens incapable d’en privilégier aucun.

    Le principal trait de votre caractère ?

    La docilité. Je me suis toujours laissé faire  par les hommes, par les femmes, par les circonstances. Je préfère obéir que commander, me laisser conduire par la vie et par ses hasards qui sont le chemin que Dieu prend lorsqu’Il veut passer incognito.

    Ce que vous appréciez le plus chez vos amis ?

    La simplicité.

    Votre rêve de bonheur ?

    Le bonheur ne se rêve pas. Il est partout à condition de tout accueillir comme don de Dieu.

    Quel serait votre plus grand malheur ?

    Ne plus aimer, ne plus être aimé. Ce que j’ai de meilleur et de pire, c’est de l’amour humain qu’il me vient. J’ai aimé, j’ai été aimé, et peut-être ai-je spontanément cherché dans les promesses de l’amour humain ce que Dieu seul peut tenir. J’ai aimé de tout mon poids temporel et de tout mon élan éternel. Mon erreur, ou ma faute, ou mon péché est dans l’amour démesuré des êtres finis.

    Votre passage d’Évangile préféré ?

    « Père, pourquoi m’as-tu abandonné ! » Ce cri me touche de près aujourd’hui. Sur la Croix, Dieu désespère de lui-même, et, si j’ose dire, meurt athée. Je crois, avec Chesterton, que « Notre religion est la bonne car c’est la seule où Dieu un moment a été athée ». Je suis amoureux de ce Christ en agonie, l’Homme des douleurs, Dieu devenu infiniment faible, Dieu abandonné de Dieu. Si j’avais été religieux, j’aurais choisi le nom de Frère X de Gethsémani.

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  • Quand le catholicisme plonge progressivement dans le néant

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    De l'abbé Claude Barthe sur res Novae :

    Une plongée progressive du catholicisme dans le néant

    16 janvier 2021

    Le processus de réforme (réforme de la Curie ? réforme de l’Église ?) engagé par le pape François comme un développement maximal de l’« esprit du Concile » nous paraît, ainsi que nous l’avons dit à plusieurs reprises, déphasé d’avec la réalité ecclésiale actuelle de deux manières :

    – d’une part, ce processus va à rebours de ce qu’attend le petit reste catholique, lequel, avec bien des nuances, est identitaire et en réaction contre 
    l’« enfouissement » des chrétiens dans le monde, qui était le mot d’ordre de la période conciliaire.

    – Et d’autre part, la tentative de s’adapter au monde de ce temps qu’il porte à son apogée est dépassé par le catholicisme postmoderne, tel qu’il est théorisé par un ensemble de théologiens qui épousent bien mieux qu’Amoris lætitia et Tutti fratelli l’ultra-modernité.

    Qui l’épousent en s’y dissolvant. Car, au fur et à mesure qu’avance, sous des formes renouvelées, le catholicisme libéral, dont la prétention est de conformer autant qu’il est possible l’Évangile avec la modernité afin qu’il soit autorisé à y faire entendre sa voix, il perd par le fait même en substance, au point de finir par s’y dissoudre.

    Nous voudrions évoquer ici certains courants ou certaines pensées théologiques « avancées », en les énumérant selon une gradation plus ou moins progressive vers le néant religieux. Il ne faudrait pourtant pas croire que, la matrice libérale engendrant le vide, ces courants s’autodétruiront sans qu’il soit besoin de prendre aucune peine. Aussi longtemps que les autorités de l’Église n’useront pas de leur pouvoir – et de leur devoir – de retrancher les branches mortes ou mourantes, c’est l’arbre tout entier qui en sera malade au point de paraître devoir mourir.

    La désintégration de la pénitence :
    « l’eucharistie pour le christianisme qui nous attend »

    Le projet de retrouver la communauté chrétienne comme « une communauté de la table » se veut beaucoup plus « avancé ». Dans un article de la revue Recherches de Science religieuse, de janvier-mars 2019, Goffredo Boselli, du studium du monastère de Bose, en Piémont, qui abrite une communauté d’hommes et de femmes de confessions chrétiennes différentes, publie sur ce thème un article qui cherche à « penser une théologie eucharistique pour notre temps ».

    Il s’agit de ramener l’eucharistie et ses rites à leurs racines néotestamentaires. Or on le sait, la vie de Jésus montre maints exemples de cette convivialité joyeuse qu’il a pratiquée avec toutes sortes d’invités, spécialement avec les pécheurs. Dans ce partage de la table, à l’époque de Jésus comme aujourd’hui, les convives se reconnaissent dépendants les uns des autres dans le partage du pain comme de la parole.

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  • Une nouvelle saison d’études sur l'action de Pie XII en faveur des Juifs

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    D' sur zenit.org :

    « La liste de Pie XII » : L’Osservatore Romano salue « une nouvelle saison d’études »

    Dévoilement des Archives historiques de la Secrétairerie d’État

    Le quotidien du Vatican évoque deux « cas » parmi les « histoires des très nombreux juifs qui s’adressèrent au Vatican, pendant la seconde guerre mondiale » pour solliciter l’aide et la protection du pape. Le premier récit précise que « Pie XII lut personnellement la lettre ». Le second met en lumière « une perspective intéressante », à savoir que l’homme qui adressait sa requête au pape considérait Pie XII « comme l’unique autorité encore en mesure d’intervenir avec succès dans un cas humanitaire aussi complexe et surprenant ».

    Voici notre traduction de l’article publié dans L’Osservatore Romano en italien.

    HG

    « La liste de Pie XII » (de Matteo Luigi Napolitano)

    Transgresser les ordres venus d’en-haut transforme l’ancien adage latin en son contraire : ubi minor maior cessat. Les documents du Vatican en fournissent un exemple paradoxal. Pendant la seconde guerre mondiale, le gouvernement slovaque offre la charge de conseiller d’État à Mgr Ján Voitaššak ; or l’évêque de Spiš avait des sympathies nazies. En raison de son rôle, l’évêque devrait refuser, mais il accepte, demandant le consentement de Pie XI seulement après les faits.

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  • Prier 15 jours avec Pierre Joseph Triest, icône de la charité en Belgique

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  • Cadeau : trois mois d'abonnement gratuit à Chrétiens dans la Cité

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    3 mois gratuits à Chrétiens dans la Cité

    60.00  0.00 

    Description

    Découvrez Chrétiens dans la Cité avec un abonnement gratuit de trois mois.

    Dans une société qui oublie Dieu, les chrétiens sont confrontés aux avancées d’une culture de mort. Avortement, euthanasie, propagande à l’école, attaques contre le mariage et la famille, christianophobie, violence économique, saccage de la nature, mépris des petits et des pauvres…
    Pourtant, les chrétiens ne restent pas inactifs. Ils sont sur tous les fronts… Avec détermination et générosité.

    Mais comment suivre les projets novateurs, les entreprises audacieuses ? Comment s’informer efficacement sur tous ces enjeux décisifs pour l’Église et pour notre monde ?

    C’est pour répondre à ces questions Chrétiens dans la Cité a été lancé en 1996. Cette lettre d’information propose dans chaque numéro :

    L’analyse d’un événement important ;
    Un agenda des principaux rendez-vous ;
    Des nouvelles brèves de tous les fronts ;
    Une fiche présentant un mouvement, un projet ;
    La présentation d’un livre.

    Chrétiens dans la Cité, en quatre pages, vise l’essentiel. Concis, complet, facile à lire, sans bavardages, parce que
    Vous ne pouvez pas tout lire
    mais vous voulez tout savoir…
    …sur les initiatives prises par les chrétiens dans la vie sociale, économique et politique : famille, école, entreprise, institutions…

    Vous êtes submergé d’informations. Internet, télévision, radio… Chrétiens dans la Cité  offre une synthèse et des informations difficiles à trouver ailleurs. Sans commentaires inutiles ou polémiques. Des faits. Seulement des faits. Des informations sûres. De nombreux responsables d’associations, personnalités religieuses, élus politiques, cadres d’entreprise, retraités actifs ou simples fidèles de base, nous disent combien ils apprécient d’avoir accès rapidement aux informations qu’ils recherchent.

    Chrétiens dans la Cité n’est pas l’organe d’une chapelle ou d’une coterie, mais une lettre d’information indépendante. Avec une ambition : favoriser la communication entre chrétiens de diverses sensibilités.

    Les abonnés témoignent

    « Abonné depuis ie premier numéro, je lis toujours votre lettre avec profit. Elle est un élément fondamental d’information pour un responsable d’association. » (R. H., 59)
    « J’apprécie surtout votre ton positif : sans cacher les difficultés auxquelles sont confrontés les catholiques, vous montrez qu’ils sont capables d’agir et de réagir. » (C. S., 92)
    « Je suis très intéressé par les associations que vous présentez. Vous êtes bien les seuls à couvrir tout l’éventail des mouvements existants, qui souvent s’ignorent. » (J.-F. B., 13)
    « Père de famille nombreuse et cadre d’entreprise, j’ai peu de temps libre pour la lecture. En 10 minutes, je sais l’essentiel. Merci ! » (F. R., 69)

    Mgr Dominique Rey, un lecteur assidu

    Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, nous écrit :
    « Chrétiens dans la Cité apporte des informations utiles, souvent peu relayées par les médias français, concernant la vie de l’Église dans la cité, en particulier en ce qui concerne la dimension éthique et sociale. Pour sortir des “prêt-à-penser”, des poncifs et des préjugés, il est nécessaire de disposer de telles informations… Lecteur assidu de Chrétiens dans la Cité, je vous encourage à le faire connaître et je vous prie de croire à mon soutien et à mon souhait, pour qu’il soit promu et connu. »

  • La Révolution (Joseph Malègue) (Feuillet pour le temps du confinement)

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  • Les Rois Mages dans le Mystère chrétien

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    Les Rois Mages dans le mystère chrétien (source)

    Un livre magnifique pour mieux connaître le mystère des Rois Mages : venus adorer "le roi des Juifs" nouveau-né, dont ils avaient vu l'étoile, ils rencontrent aussi Hérode à Jérusalem, selon l'évangéliste saint Matthieu.

    Avec eux, nous découvrons l'attente du monde antique lisant, dans le cours des astres ou dans les prophéties, l'annonce d'un sauveur faisant régner la paix sur la Terre.

    et de Philippe Maxence sur le site de l'Homme Nouveau :

    L’Épiphanie ou l’universalité de la foi chrétienne

    Dans un livre récemment paru(1), le chanoine Grégoire de Guillebon (ICRSP) reprend à frais nouveau cette question de la véracité de la venue des mages. Plus qu’un livre, il s’agit d’une véritable somme sur l’un des plus grands mystères chrétiens, lié directement à l’Incarnation du Verbe et qui, à ce titre, a été attaqué en profondeur par la bien-pensance exégétique, le rationalis­me moderniste, le scientisme torve.

    En niant ce seul trait de l’Évangile de l’enfance, il s’agissait d’abattre l’édifice entier du christianisme, en le renvoyant aux légendes et aux contes pour enfants. Parmi d’autres, le chanoine de Guillebon cite par exemple l’exégète protestant allemand Karl Theodor Keim qui affirmait en 1867 : « Nous n’attaquons pas le droit éternel de ces belles légendes parmi lesquelles notre enfance a grandi heureuse. (…) l’histoire idéale ne demande pas obstinément à être de l’histoire réelle. »

    L’auteur remarque donc très justement que « l’adoration des Mages est, à bien des égards, emblématique des difficultés auxquelles achoppe aujourd’hui la lecture des Écritures ». C’est pourquoi son livre ne se contente pas de traiter seulement de la venue des mages, mais il insère cette question dans ce qu’est plus largement l’Écriture sainte, affrontant à ce titre les rapports entre texte inspiré et découvertes archéologiques ou encore, ceux entre Révélation chrétienne et manuscrits hébreux. Il propose des critères méthodologiques ainsi qu’une lecture historique et mystique des passages liés à la venue des mages. Il formule enfin des pistes et des hypothèses. Pour ce travail, il a mobilisé les Pères de l’Église, les textes du magistère, les travaux exégétiques et l’on reste impressionné par ce déferlement au profit de la vérité catholique.

    Assurément, les spécialistes pourront discuter telles ou telles affirmations. C’est leur rôle. Derrière ce travail, nous voyons pour notre part un grand amour de l’Église, un acte concret de foi et d’espérance, mû par la charité de permettre au plus grand nombre d’entrer, comme le souligne l’auteur à la fin de son introduction, « dans l’intimité du Maître ».

    À travers cette plongée dans un mystère chrétien trop sécularisé, nous retrouvons le vrai sens d’une fête et les moyens de continuer à en vivre, bien au-delà du jour de sa célébration. À notre tour, nous devenons des adorateurs en vérité du véritable Dieu. N’est-ce pas, au fond, une bonne manière de commencer une nouvelle année, que de la recouvrir, d’emblée, d’un parfum d’éternité ?

    1. Chanoine Grégoire de Guillebon, Les Rois mages dans le mystère chrétien, Librim Concept, 622 p., 29 € (www.librim.fr)

  • Notre démocratie gangrenée par l'idéologie progressiste

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    Cet article de Paul Sugy, paru sur le Figaro Vox en novembre 2018, nous avait échappé :

    « Notre démocratie est gangrenée par l'idéologie progressiste »

    FIGAROVOX/GRAND ENTRETIEN - Dans son dernier livre, Laurent Fidès s'attaque à tous les mythes de l'idéologie progressiste dominante. Il déconstruit, un à un, tous les ressorts du discours «politiquement correct».


    Face au discours intimidant Le formatage des esprits à l'ère du mondialisme  - Poche - Laurent Fidès - Achat Livre | fnac

    Laurent Fidès est agrégé de philosophie, ancien élève de l'École normale supérieure. Il vient de publier Face au discours intimidant. Essai sur le formatage des esprits à l'ère du mondialisme (Éd. du Toucan, 2018).


    FIGAROVOX.- Votre livre déconstruit les ressorts de l'idéologie contemporaine dominante. De quelle «idéologie» s'agit-il? Et le terme n'est-il pas exagéré, ou trop lourdement connoté?

    Laurent FIDÈS.- L'idéologie dont je parle est multiculturaliste, échangiste, déconstructiviste, elle nous promet un monde sans frontières, sans différences, atomisé, peuplé d'entités négociables et remplaçables. Plusieurs indices me font penser que nous avons affaire à une idéologie plutôt qu'à une doxa, même si elle n'est pas formalisée: le fait que ces idées soient présentées comme des vérités, voire comme des vérités scientifiques (portées par les «sciences humaines» qui jouent ici un rôle spécifique), le déni de réalité (l'idéologie est vraie, c'est le réel qui ment, comme lorsque vous croyez assister au changement de peuple qui se déroule sous vos yeux et que l'on vous explique que ce que vous voyez n'existe pas), la mobilisation de l'appareil idéologique d'État, de l'école primaire (qui inculque l'antiracisme dogmatique comme un catéchisme) à la Justice (qui criminalise les idées non conformes) en passant par l'Université et bien sûr les médias. Mais surtout cette idéologie, comme toute idéologie à toute époque, correspond aux intérêts de la classe dominante: cette hyperclasse d'affairistes et de financiers à laquelle s'agrègent tous les gagnants de la mondialisation ainsi que cette fraction de la petite bourgeoisie urbaine cultivée qui profite des retombées sociétales du système et y trouve en tout cas son compte.

    Vous parlez d'une «dichotomisation interne» à cette idéologie: qu'est-ce que vous entendez par là?

    J'appelle «dichotomisation interne» une technique de manipulation qui consiste à faire croire à un conflit en opposant simplement deux sensibilités prises au sein d'un même courant. En procédant ainsi, en faussant les lois de la symétrie et en marginalisant les contradicteurs sérieux, le système peut se reproduire à l'infini sans entorse apparente au principe du pluralisme.

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  • Le calvaire de Marie, chrétienne d’Irak, devenue esclave sexuelle des bourreaux de Daech

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    De sur le site de l'hebdomadaire Marianne :

    Chrétienne d’Irak et esclave sexuelle de Daech : on a lu le livre choc "La putain du Califat"

    La putain du Califat, de Sara Daniel, Benoît Kanabus | Éditions Grasset

    Document

    Dans un document saisissant, Sara Daniel, grand reporter à l’Obs, et le chercheur Benoit Kanabus retracent le calvaire de Marie, chrétienne d’Irak devenue esclave sexuelle des bourreaux de Daech.

    « Esclave de douze maîtres, vendue et revendue de Qaraqosh en Irak à Raqqa en Syrie, l’histoire de Marie dessine la géographie de l’État islamique. Et sa théologie : tous les péchés des hommes se sont incarnés dans son corps de femme » écrivent les auteurs de La putain du Califat, une enquête terrifiante sur la tragédie d’une jeune chrétienne enlevée comme tant d’autres par les voyous de Daech. Des voyous obsédés et obscènes, drapant leur orgie de sang et de sexe dans le drapeau noir des fous d’Allah. Pornographes de tous âges et de tous pays, ils passent de la pulsion du meurtre à celle du viol, de la décapitation à la fornication, l’une justifiant l’autre on ne sait plus dans quel ordre, mais sans oublier ablutions et prières.

    Marie a des cheveux blond vénitien et des yeux verts. En ce mois d’août 2014, elle se prépare à sa rentrée de professeur d’anglais, en septembre au lycée de Qaraqosh, la plus grande cité chrétienne d’Irak. Ce jour ne viendra jamais. À sa place commence une longue nuit quand Daech se jette sur la ville. Marie rejoint le fleuve des victimes : la mort pour les hommes, l’esclavage sexuel pour les femmes. Mais le viol aussi  a ses hiérarchies. Sur un marché saturé de jeunes yézidies « les chrétiennes sont des perles rares, la part réservée des chefs et des alliés les plus méritants. Marie ne sait pas cela, elle ne sait pas non plus que la couleur de ses cheveux blonds exaspère le désir de ses geôliers : chrétienne, blonde, c’est un joyau. »

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  • "Familia grande", le livre évènement de Camille Kouchner : une étude de mœurs propres à l’élite bourgeoise de gauche

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    La parution de ce livre fait grand bruit; l'analyse de Louis Daufresne sur La Sélection du Jour :

    Affaire Duhamel : sexe, mensonge et gros bobo

    Paru hier au Seuil, le témoignage de Camille Kouchner, la Familia grande, mérite d’être lu. Ses 200 pages sont scotchantes. L’auteur y parle peu d’inceste et beaucoup de résistance, comme si elle sortait d’une très longue apnée en milieu toxiqueLa Familia grande n’est pas un manifeste mais une étude de mœurs propre à « l’élite bourgeoise de gauche qui côtoyait les Pisier, Kouchner et Duhamel », comme le dit Ariane Chemin du Monde. Certes, il faut s’accrocher quand sa mère Évelyne Pisier lui dit (p. 39) : « Tu comprends, j’ai fait l’amour à l’âge de 12 ans. Faire l’amour, c’est la liberté. Et toi qu’est-ce que tu attends ? » Ou quand son beau-père caressait la jambe d’une femme à table, sa mère lui expliquait : « Il n’y a rien de mal à ça. La baise, c’est notre liberté. » On lui apprit à embrasser sur la bouche à 8 ans. Le lecteur conjugue Prozac et Balzac, égout et dégoût, béance et souffrance. Mais ça vaut le coup. Non point parce que ces lignes créent le scandale, bien au contraire : elles y mettent fin. Camille Kouchner tue le silence autour d’un secret familial qu’elle porte depuis 30 ans. En accusant son beau-père d’avoir violé son frère jumeau quand ils étaient adolescents, elle écrase la tête d’un serpent qui l’étouffait. Ce serpent (qu’elle cite très souvent) porte un nom : la culpabilité. N’avoir rien dit, alors qu’elle savait tout ou presque. Le silence n’est pas qu’une lâcheté. Beaucoup étaient ravis de devoir se taire (p.193) : « Être dans la confidence (…) est un moyen (…) de témoigner leur soumission à mon beau-père, l’outil le plus efficace pour (…) lui jurer fidélité. » « Il faut être dans le secret pour appartenir à la Cour. » Misère du pouvoir. « Leur silence sera notre prison », écrit-elle.

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