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Enseignement - Education - Page 105

  • Liège : trois cents personnes ont assisté au concours de musique sacrée pour jeunes choristes

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    Liège, samedi 30 avril 2016 : le concours de musique sacrée pour jeunes choristes a attiré 300 personnes à l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy (source):

    logo_bleu.jpgPlus de 300 personnes se sont rassemblées à Liège, en l’église du Saint-Sacrement, ce samedi 30 avril 2016 pour assister au grand concours de musique sacrée où cent vingt jeunes choristes ont rivalisé de talent pour se partager les trois prix décernés par le jury des professeurs de musique venus de l’IMEP (institut de musique d’église et de pédagogie musicale) et des écoles de musique de la province de Liège. Le premier prix, offert par l’Echevin du Patrimoine et du Tourisme de la Ville de Liège, Michel Firket, a été attribué à l’Ensemble « Cantus Firmus » de Schaerbeek, dirigé par Hélène Richardeau. L’échevin était représenté à la remise des prix par son chef de cabinet.

    La soirée s’est conclue par un buffet convivial très suivi par les choristes et le public venu en foule dans la grande salle de la Maison décanale Saint-Jacques prêtée pour la circonstance par M. le Doyen Eric de Beukelaer.

    Le lendemain dimanche, avant de reprendre sa route vers la Normandie, l’une des formations lauréates, la sympathique maîtrise Saint-Evode de la cathédrale de Rouen (dir Loïc Barrois), a aussi animé en grégorien et en polyphonie la messe latine de 10h à l’église du Saint-Sacrement,

    Il faut saluer enfin le bel effort rédactionnel du magazine Vlan-Spectacle (édition liégeoise) qui a apporté sa contribution efficace à l’annonce de l’événement.

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  • Stages musicaux à l’abbaye de Maredret

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    Les sœurs de Maredret et les professeurs ont le plaisir de vous annoncer les prochains stages avec :

    img_5919_dx.jpg1° Ve. 27 au di. 29 mai:

    Guillaume Houcke (pose de voix) et François Houtart (sémiologie et chant grégorien)

    2° Di. 3 au ve. 8 juillet (enfants et adultes) :

    Paul Gerimon (pose de voix) et François Houtart (chant grégorien),

    Catherine Verkindere et Emi Shiraki (flûtes à bec),

    Florence Stache (chant choral)

    + Di. 3 juillet à 17:00

    CONCERT des professeurs 

    3° Dimanche 5 juin à 17:00:

    "Églises ouvertes"

    CONCERT VIOLON et ORGUE

    Claude Vonin et François Houtart

    PALESTRINA, VITALI, MUFFAT, BACH, JONGEN,

    HOUTART : Création de "Sons et Silences" op. 34

    Même CONCERT à Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek

    le ve. 3 juin à 20:00 

    Renseignements et inscriptions :

    www.accueil-abbaye-maredret.info 

    ou ici plus bas

    Contacts et infos : www.francois-houtart.eu & www.organumnovum94.wix.com/organum-novum

     JPSC

  • Exhortation post-synodale « Amoris laetitia » : l'option allemande du pape argentin

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    Kasper Bergoglio.jpgLe cardinal Kasper et l’aile progressiste de l’Église d’Allemagne ont obtenu ce qu’ils voulaient. François est de leur côté en ce qui concerne l’accès des divorcés remariés à la communion. Il en avait ainsi décidé il y a quelque temps et il a agi conformément à cette décision .  De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

    « ROME, le 28 avril 2016 – La confirmation définitive de l'adhésion du pape François à la solution allemande au problème crucial de l’accès des divorcés remariés à la communion a été donnée par Walter Kasper, le plus célèbre des cardinaux et théologiens d’Allemagne, dans une interview qu’il a accordée, le 22 avril, à l’"Aachener Zeitung", le quotidien d’Aix-la-Chapelle :

    > Kardinal Kasper: Was Franziskus von der Kirche und Europa erwartet

    Interview résumée en anglais ici :

    > Kasper : Pope Intends “Not to Preserve Everything as it has Been”

    Grâce à l'exhortation post-synodale "Amoris lætitia" – a déclaré Kasper – les évêques allemands ont maintenant "le vent en poupe pour résoudre ces situations de manière humaine".

    Et il a raconté l’histoire suivante, qui est révélatrice. Il y a de cela quelque temps, un prêtre de sa connaissance avait décidé de ne pas interdire à une mère remariée de communier, elle aussi, le jour de la première communion de sa fille. Et lui, Kasper, parce qu’il était certain que ce prêtre avait "pleinement raison", l’avait aidé à prendre cette décision. Par la suite, le cardinal a raconté cette histoire au pape, qui a approuvé ce choix et lui a dit : "C’est comme cela qu’un pasteur doit prendre une décision".

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  • Le samedi 30 avril 2016 en l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy à Liège : Un concours international de plain-chant et de polyphonie sacrée pour 120 jeunes choristes

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    affiche_cyclhorale concours2016.jpg

    concours (1).jpgLe samedi 30 avril 2016 de 16h30 à 18h30,  en l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132), 120 jeunes choristes de qualité venus de Wallonie et de Bruxelles mais aussi des pays limitrophes participeront à un grand concours public de musique sacrée doté de trois prix offerts par l’échevin du tourisme et du patrimoine de la ville de Liège (1er prix), l’abbaye de Leffe (2e prix) et l’académie de chant grégorien (3e prix).  Ces prix sont décernés par un jury de professeurs venus de plusieurs écoles de musique de la communauté française de Belgique.

    Chaque groupe présentera trois pièces choisies dans le vaste répertoire de la polyphonie sacrée allant de la Renaissance à nos jours et deux pièces puisées dans l’immense corpus monodique du chant grégorien qui l’a précédé dès le haut moyen-âge. Le but du concours est, en effet, d’inciter les chefs de chœur à familiariser aussi les jeunes générations avec les monodies de ce plain-chant oublié qui est cependant à l’origine de toute la musique occidentale.

    A l’heure où on n’entend parler que de mondialisation et de multi-culturalité, oser faire chanter à notre jeunesse les trésors de la musique sacrée, n’est pas un repli identitaire, mais du simple bon sens : la prise de conscience de nos racines. Pour qu’un arbre puisse développer pleinement ses branches, il faut qu’il ait de profondes racines. Ainsi en est-il en matière de culture.

    Le public est cordialement invité à venir entendre ces jeunes choristes rivaliser de talents prometteurs et assister à la remise des prix aux lauréat du concours. Un  buffet convivial clôturera la manifestation dans les locaux de la Maison Saint-Jacques (place Saint-Jacques, 8).

    Ce concours est une initiative de l’académie de chant grégorien, présente à Liège depuis 2003 : elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement et à l’abbaye des Bénédictines au boulevard d’Avroy. Comme à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles, l’académie offre des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, ainsi que des week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers. 

    Plus de détails sur la manifestation, cliquez  ici: Le samedi 30 avril 2016 à 16h30, en l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy à Liège : Un concours international de plain-chant et de polyphonie sacrée pour 120 jeunes choristes

    P.A.F. libre.

    Renseignements :

    tél. 04.344.10.89 ou academiedechantgregorienliege@proximus.be

    Tout sur l’académie de chant grégorien : academie de chant grégorien

    JPSC 

  • Dialogue interreligieux avec les musulmans : « une certaine inquiétude »

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    C’est l’inquiétude qu’exprime sur son blog  le P.  Michel Viot (diocèse de Versailles) face aux évolutions du catholicisme officiel relatives au dialogue interreligieux :

    « Je ne trouve pas d’autre expression pour traduire mon état d’esprit devant certaines initiatives catholiques en matière de dialogue interreligieux avec les musulmans.

    Oui, la célébration de la fête de l’Annonciation le 4 avril dernier dans un sanctuaire lyonnais m’inquiète et me trouble (tout comme les célébrations  du même genre dans d’autres églises). J’y vois deux risques majeurs:

    Le premier concerne la piété mariale. Ce qui la fonde pour nous catholiques, c’est la christologie ! C’est l’affirmation par le Concile d’Ephèse en 431 que la Vierge Marie est « Theotokos » « Mère de Dieu » ! L’Annonciation n’est une fête chrétienne que parce qu’elle proclame la maternité divine de Marie. Or, si le Coran admet la naissance virginale, il refuse à Jésus le titre de Fils de Dieu ! C’est pour cette raison que les chrétiens sont considérés comme des égarés ! Ce sont donc eux qui sont désignés par la Fatiha, première sourate du Coran, récitée le 4 avril dernier à Lyon et ce juste après le Notre Père, authentique Parole de Dieu, ce Dieu incarné que l’Islam refuse et auquel finalement de plus en plus de chrétiens croient de moins en moins. Et cela aggrave mon désarroi ! Car on laisse croire par cette célébration interreligieuse, dans une église, qu’au fond la grande différence de croyance concernant Jésus et Marie n’est pas si grave, puisqu’elle n’empêche pas d’être ensemble pour prier. Et cela déjà poserait problème. Mais les personnes présentes, et surtout celles qui ne l’étaient pas, ne risquent-elles pas de croire qu’on était là pour prier ensemble ? Monsieur Bénévent Tosseri n’écrit-il pas dans La Croix à propos de cette manifestation : « A cette occasion, chrétiens et musulmans sont invités à prier ensemble Marie. » (Qu’on se reporte au N°83 et surtout au dernier paragraphe des instructions du Conseil Pontifical, données à la fin).

    Qu’on me comprenne bien, je n’accuse personne, et encore moins les chrétiens de Lyon, laïcs et clercs qui ont organisé cela ! Je suis persuadé de leurs bonnes intentions. Mais je pense, en conscience, qu’ils ont commis une erreur. Au Liban, d’où nous vient cette fête, chacun connaît bien sa religion et celle des autres. Ce n’est pas du tout le cas en France. De plus organiser cette célébration dans un lieu consacré est plus que mal venu ! (Un confrère libanais maronite m’a précisé que c’est à l’initiative du gouvernement et du parlement libanais que la fête de l’Annonciation a été déclarée Fête Nationale au Liban. Mais elle ne donne aucunement lieu à des rencontres interreligieuses entre musulmans et chrétiens).

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  • Prochain synode : à qui le tour ?

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    Lu sur « diakonos.be » la traduction d’un éditorial de Lorenzo Bertocchi dans la nuova bussola quotidiana :

    « Le dernier Synode sur la famille s’achève à peine que déjà les futurs chantiers sont lancés. Il n’est pas exclu que le prochain Synode des évêques tourne autour de la collégialité et de la synodalité. C’est ce qui transparait de la réunion du XIV conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêque qui s’est déroulée ces 18 et 19 avril sous la présidence du Pape. En ce qui concerne le thème de ce futur synode, la version officielle est que « certains propositions ont été soumises à l’approbation du Saint-Père » mais que la réflexion sur une « salutaire décentralisation » soit décisive.

    Amoris Laetitia avance clairement dans cette direction, il suffit de lire le paragraphe 3 et, en particulier l’approche du discernement au « cas par cas » dans la question de la discipline des sacrements pour les couples de divorcés-remariés. Mais le motu proprio sur la réforme des procès canoniques pour les déclarations de nullité des mariages mettait déjà en évidence le rôle de l’évêque dans la gestion des cas spécifiques, offrant un nouvel exemple de « décentralisation ».

    Le thème est brûlant parce qu’il s’agit de rediscuter du rôle de la papauté, de celui des évêques et des Conférences épiscopales. Ce n’est pas un hasard si un historien comme Alberto Melloni, en commentant Amoris Laetitia dans les colonnes de Il Corriere della Sera, affirmait qu’avec la dernière exhortation synodale, le Pape entamait un nouveau chapitre de sa propre réforme.

    Dans les couloirs du Vatican, on parle beaucoup d’un autre thème qui ne fera sans doute pas directement l’objet du prochain synode mais qui fait actuellement l’objet de toutes les attentions : le célibat des prêtres. Le paragraphe 202 de la dernière exhortation du Pape, Amoris Laetitia n’est en effet pas passé inaperçu : « il a été souligné qu’il manque souvent aux ministres ordonnés la formation adéquate pour traiter les problèmes complexes actuels des familles. De même, l’expérience de la vaste tradition orientale des prêtres mariés pourrait être utile. »

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  • Religion : Mgr Sarah, l'Africain qui peut devenir pape

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    Quittons un instant  l’Eglise papotante  qui "échange" à longueur de colonnes sur l’exhortation papale « amoris laetitia », 2174_sarah-cardinal.jpgpour jeter un regard vers le continent de l’espérance chrétienne : l’Afrique.  Élevé par des missionnaires français, le cardinal guinéen, gardien de la liturgie et auteur de "Dieu ou rien", défend une foi pétrie de rigueur. Au Vatican, le cardinal guinéen Robert Sarah est le gardien de la liturgie, un gardien de fer. Un article de Jérôme Cordelier sur le site du « Point-Afrique » :

    « Il bénéficie de l'une des plus belles vues sur la basilique Saint-Pierre. À l'image des colonnes du Bernin qui, sous les fenêtres de son bureau, enserrent la grande place du Vatican, le cardinal Robert Sarah est un pilier du catholicisme. Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (ouf !), ce prélat africain est le gardien universel de la liturgie. Et sa voix porte de plus en plus, surtout depuis que son ouvrage Dieu ou rien – écrit avec le journaliste Nicolas Diat –, qui sort ces jours-ci en poche (Pluriel/Fayard), est un best-seller inattendu – vendu à 250 000 exemplaires, et paru dans douze traductions. « Ce livre m'inspire », aurait confié le pape François à son auteur. « Mgr Sarah est un don de Dieu », aurait glissé à des religieuses françaises le 7 décembre Benoît XVI – qui l'a nommé à son poste. Un double imprimatur qui fait du cardinal guinéen l'un des papabili favoris, à savoir un candidat sérieux à la succession de François.

    Aux sources de sa foi, des spiritains

    cardinal sarah.jpgPourtant, si tous les chemins mènent à Rome, celui qu'a emprunté ce septuagénaire ne fut pas des plus aisés. Si Robert Sarah, né dans une famille modeste de cultivateurs animistes de Guinée, est devenu ce qu'il est, c'est grâce à des missionnaires français, des spiritains, qui lui ont transmis une foi viscérale, dont il se fait l'ardent défenseur aujourd'hui (voir la photo:né en 1945 en Guinée, Robert Sarah -avant dernier à droite- fréquente dès l'âge de 12 ans la mission des pères français du Saint-Esprit) : une foi en Jésus-Christ, mais aussi... en la France qui, pour lui, « reste la fille aînée de l'Église, même s'il s'y passe des choses étonnantes, avec ce mariage pour tous... »

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  • Un pape périphérique au secours des tradis ?

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    Lu sur le site «  France catholique » :

    « Oui, il est vrai que notre pape François surprend souvent par ses initiatives et ses déclarations. Il aime provoquer, secouer les consciences avec une vigueur peu commune. Est-ce à dire qu’il se distinguerait de ses prédécesseurs par une sorte de néo-progressisme qui nous changerait du conservatisme d’hier ? Il faut se méfier de ce genre d’appréciations superficielles qui masquent la vraie nature des enjeux de l’Église d’aujourd’hui. D’ailleurs, ceux qui, par exemple, se félicitent de ce pseudo-progressisme se gardent bien de critiquer les ouvertures du Pape à la Fraternité Saint-Pie-X et ne disent mot du possible dénouement d’une crise ouverte depuis le pontificat du bienheureux Paul VI. Ceux qui ont le plus reproché à Benoît XVI son ouverture aux traditionalistes et sa volonté de réconciliation avec la postérité de Mgr Lefebvre sont muets face à la détermination de François à dénouer un conflit auquel on ne trouvait pas de solution, sauf à s’enfoncer de plus en plus dans la perspective d’une rupture sans retour.

    Faut-il se rappeler des différentes phases d’un face-à-face Rome-Écône, qui commence dès la période post-conciliaire ? Jean-Paul II avait déjà reçu Mgr Lefebvre sans qu’on entrevoie de solution. Benoît XVI, en levant les excommunications des évêques lefebvristes et en réhabilitant le rite dit tridentin avait opéré des avancées importantes, mais les discussions doctrinales entreprises s’enlisèrent dans une impasse.

    Dans ce domaine, François se montre beaucoup plus audacieux que Benoît XVI, qui n’entendait pas procéder à une réintégration de cette mouvance avant que le différend doctrinal ne soit complètement apuré. Il accepte que les doutes émis par Mgr Lefebvre et les siens à propos de certaines orientations de Vatican II soient pris en compte, en dépit de l’importance qu’elles ont de fait dans la vie de l’Église d’aujourd’hui. Le Pape reste, évidemment, attaché à la liberté religieuse, à l’œcuménisme, à la collégialité épiscopale, mais il admet qu’ils fassent difficulté pour certains, qui n’en restent pas moins fidèles aux dogmes centraux du catholicisme, qui forment par ailleurs la substance de Vatican II en continuité avec toute la tradition ecclésiale. Ce n’est nullement par relativisme doctrinal qu’il procède ainsi, mais par discernement prudentiel. Il est inutile de se bloquer sur des questions importantes, mais qui justifient une longue pratique pastorale et des arbitrages doctrinaux pour être paisiblement reçus par tous. Il estime donc que les traditionalistes doivent être accueillis dans la pleine communion de l’Église, avec leurs différences, qu’il serait vain d’abolir dans un avenir proche. Voilà une conséquence inattendue de la miséricorde papale, dont on n’a pas fini de saisir la portée et les conséquences. »

    Ref : François et les tradis

    JPSC

  • La famille est-elle naturelle ou culturelle ?

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    De Chantal Delsol sur le site Cyrano.net , cette réflexion qui vient à son heure :

    Reunion-de-famille-Frederic-Bazille-1867-660x330.jpeg« La question que vous posez « La famille est-elle naturelle ou culturelle ? » revient à poser la question de la légitimité de nos arguments. Car en face de nous, nous avons des gens qui arguent du caractère circonstanciel de la famille que nous défendons. Des gens qui nous disent : mais la famille que vous défendez n’existe ni partout ni toujours ! Les humains ont pu et peuvent être heureux autrement. Vous érigez en modèle universel une particularité à laquelle vous êtes habitués… Autrement dit : pourquoi faudrait-il défendre la famille telle que nous l’avons toujours connue ?

    A cela je répondrai : ils ont raison. Le type de famille que nous défendons n’est pas universel. Ce qui est universel, c’est la famille comme lieu d’éducation et de transmission des enfants, mais il existe dans l’histoire et la géographie toutes sortes de familles.

    Alors pourquoi faudrait-il défendre la famille telle que nous l’avons toujours connue ? Non parce qu’elle est naturelle : elle ne l’est pas. Mais en raison de la culture qu’elle porte.

    La question de la validité des modèles de famille n’est pas une question d’anthropologie, mais d’anthropologie culturelle.

    Dans son ouvrage L’origine de la famille, de la propriété privée et de l’Etat (1884), Engels s’appuyait sur les travaux de l’ethnologue Morgan pour souligner que les plus anciennes formes de familles sont polygames et polyandres, et que le mariage que nous connaissons apparaît récemment dans l’histoire. Les temps anciens se caractérisent à la fois par le mariage de groupe et la propriété collective. Le mariage apparaît avec la propriété privée et correspond à une expression de la domination masculine. Engels, et le marxisme à sa suite, justifie l’abolition de la famille bourgeoise par son caractère aliénant, mais il va plus loin : il justifie la possibilité de cette abolition en établissant que cette forme de famille est apparue historiquement, après d’autres formes qui pourraient donc réapparaître.

    Les débats d’aujourd’hui sur les formes de familles s’établissent sur les mêmes postulats. L’ouvrage de l’ethnologue Cai Hua sur les Na de Chine (Une société sans père ni mari, PUF, 1997) décrit une société matriarcale vivant aujourd’hui dans la province du Yunnan, et dans laquelle prévaut le « système de visite », système sexuel à la fois polygame et polyandre. La conclusion de l’auteur est éloquente : « Le mariage n’apparaît plus comme le seul mode de vie sexuelle institutionnalisée possible. Sans mariage, une société peut parfaitement se maintenir et fonctionner aussi bien que les autres » (p.360), « le cas Na témoigne du fait que le mariage et la famille ne peuvent plus être considérés comme universels, ni logiquement ni historiquement » (p.359).

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  • Amoris laetitia : une lecture optimiste par l’abbé Guillaume de Tanoüarn

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    Figure du catholicisme traditionaliste, Guillaume de Tanoüarn, né le 2 novembre 1962, est un prêtre catholique, docteur en philosophie. Membre de la Fraternité sacerdotale Saint-Pie-X, il rejoint la pleine communion avec Rome en 2006 et cofonde l’Institut du Bon-Pasteur à la demande du pape Benoît XVI. Il est aujourd’hui directeur du Centre Saint-Paul et de Monde & Vie. Son dernier ouvrage Délivrés, méditation sur la liberté chrétienne, vient d’être publié aux éditions du Cerf. Voici son point de vue sur « Amoris laetitia », diffusé par le site web « aleteia »:

    « Le pape François vient de publier l’exhortation post-synodale « Amoris laetitia » par laquelle il entend faire le bilan des deux synodes sur la famille qui se sont tenus à Rome en 2014 et 2015. Ce texte est révolutionnaire par sa manière d’aborder le sacrement de mariage, non pas d’abord comme une donnée doctrinale dont l’Église aurait à enseigner les modalités, mais avant tout comme une réalité concrète, qui se vit aujourd’hui aussi bien en Europe qu’en Afrique ou en Amérique, avec des problèmes spécifiques ici ou là et toujours une diversité irréductible d’un couple à l’autre qui fait que chaque couple est absolument unique. 

    Le document est particulièrement long, c’est vrai, mais le pape insiste, dans sa préface, pour que chacun en prenne ce dont il a besoin, les « animateurs pastoraux » pouvant aller au huitième chapitre et les époux ayant plutôt rendez-vous avec le cœur de l’exhortation, les chapitres quatre et cinq. Le premier et le troisième chapitres sont théologiques ; le deuxième est plus sociologique, listant les difficultés que doit affronter le couple. Dans le sixième chapitre, on découvrira de merveilleux et paternels conseils du pape pour les couples en crise tandis que le septième réfléchit à « renforcer l’éducation des enfants » et que le neuvième donne quelques pistes pour une spiritualité du couple. Vue de cette manière thématique, le document, qui comporte plus de 300 paragraphes et fait une large place à la réflexion des Pères synodaux, longuement cités, en devient malgré tout plus digeste. Il me semble que lorsque l’on manque de temps, on peut très bien se rendre à tel ou tel chapitre, après avoir lu l’introduction, qui donne l’esprit de cette mise au point, qui par ailleurs cite aussi abondamment saint Jean-Paul II et Benoît XVI.

    Les médias attendaient François sur deux thèmes : l’intégration des divorcés remariés dans l’Église et les homosexuels. Sur ces deux thèmes, le Pape a été très sobre. Trop diront les contempteurs compulsifs. Pour ce qui est des homosexuels, l’exhortation insiste sur le fait qu’il n’y a « aucune analogie même lointaine » (AL 251) à chercher entre le couple homosexuel et le couple hétérosexuel.

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  • Samedi 16 avril 2016 : Benoît XVI a 89 ans !

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    mancini.jpgBenoît XVI a 89 ans (photo), aujourd'hui. A cette occasion, le site « Benoît et moi » reproduit une homélie « privée »  que le Saint-Père prononça le 16 avril 2012 devant ses amis venus de Bavière lui souhaiter son anniversaire :

    « Messieurs les cardinaux,

    chers frères dans l’épiscopat et dans le sacerdoce,

    chers frères et sœurs, 

    Le jour de mon anniversaire et de mon baptême, le 16 avril, la liturgie de l’Eglise a placé trois signes qui m’indiquent où conduit la route et qui m’aident à la trouver. En premier lieu, il y a la mémoire de sainte Bernadette Soubirous, la voyante de Lourdes; puis il y a l’un des saints les plus particuliers de l’histoire de l’Eglise, Benoît Joseph Labre; et puis surtout, il y a le fait que ce jour est toujours plongé dans le Mystère pascal, dans le Mystère de la Croix et de la Résurrection et l’année de ma naissance, il a été exprimé de façon particulière: c’était le Samedi Saint, le jour du silence de Dieu, de l’apparente absence, de la mort de Dieu, mais également le jour où l’on annonçait la Résurrection.

    Bernadette Soubirous, la jeune fille simple du sud, des Pyrénées — nous la connaissons et l’aimons tous. Bernadette a grandi dans la France du siècle des Lumières du XIXe siècle, dans une pauvreté difficilement imaginable. La prison, qui avait été abandonnée car trop insalubre, devint à la fin — après quelques hésitations — la demeure de la famille, dans laquelle elle passa son enfance. Il n’y avait pas la possibilité de recevoir une formation scolaire, uniquement un peu de catéchisme pour la préparation à la première communion. Mais précisément cette jeune fille simple, qui était restée pure et droite dans son cœur, avait le cœur qui voyait, était capable de voir la Mère du Seigneur et en Elle le reflet de la beauté et de la bonté de Dieu. A cette enfant, Marie pouvait se montrer et à travers elle parler au siècle et au-delà même du siècle. Bernadette savait voir, avec un cœur pur et authentique. Et Marie lui indique la source: elle peut découvrir la source, l’eau vive, pure et incontaminée; une eau qui est vie, une eau qui donne pureté et santé. Et à travers les siècles, désormais, cette eau vive est un signe qui vient de Marie, un signe qui indique où se trouvent les sources de la vie, où nous pouvons nous purifier, où nous trouvons ce qui est incontaminé. A notre époque, à laquelle nous voyons le monde si essoufflé et dans lequel se fait ressentir la nécessité de l’eau, de l’eau pure, ce signe est d’autant plus grand. De Marie, de la Mère du Seigneur, du cœur pur provient également l’eau pure, authentique, qui donne la vie, l’eau qui dans ce siècle — et dans les siècles à venir — nous purifie et nous guérit.

    Je pense que nous pouvons considérer cette eau comme une image de la vérité que nous rencontrons dans la foi: la vérité non pas simulée, mais incontaminée. En effet, pour pouvoir vivre, pour pouvoir devenir purs, nous avons besoin qu’existe en nous la nostalgie de la vie pure, de la vérité non déformée, de ce qui n’est pas contaminé par la corruption, d’être des hommes sans tache. Voilà que ce jour, cette petite sainte, a toujours été pour moi un signe qui m’a indiqué d’où provient l’eau vive dont nous avons besoin — l’eau qui nous purifie et nous donne la vie — et un signe de ce que nous devrions être: avec tout le savoir et toutes les capacités, qui sont pourtant nécessaires, nous ne devons pas perdre le cœur simple, le regard simple du cœur, capable de voir l’essentiel, et nous devons toujours prier le Seigneur afin que nous conservions en nous l’humilité qui permet au cœur de demeurer clairvoyant — de voir ce qui est simple et essentiel, la beauté et la bonté de Dieu — et de trouver ainsi la source dont provient l’eau qui donne la vie et purifie.

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  • L'abbé Henri Ganty nous a quittés

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    abbe-ganty-n.jpgL'abbé Henri Ganty vient de mourir, soudainement, au CHA de Libramont, à 70 ans. Son décès laisse dans la surprise tous ceux qui avaient pu apprécier sa joie, sa simplicité. (http://www.diocesedenamur.be/)

    Il avait été nommé vicaire épiscopal à l'enseignement par Monseigneur Léonard il y a déjà 20 ans. Il lui avait répondu, avant d'accepter ce poste à responsabilité : "Je ne veux pas être un de ces censeurs qu'on voit trop souvent" et Monseigneur Léonard lui avait donné toute sa confiance. 

    Ainsi, durant plus de de deux décennies, il a exercé avec bienveillance et compétence les fonctions d’inspecteur en religion et de vicaire à l’enseignement, gardant dans le diocèse de Namur une bonne qualité de ce cours.

    Adepte de toutes les méthodes modernes de communication, il avait commencé à présenter le programme de religion sur Internet en vidéos (ici ).

    Ces dernières années, l’un de ses combats consistait à veiller à  maintenir le caractère propre de ce cours face aux tentatives de plus en plus pressantes pour le laïciser. Dans ce combat, il osait dire les choses, nettement, avec la force des mots. Pas d’onction ecclésiastique ou de faux semblait chez lui quand il discernait une dérive ou une injustice. On connait son combat récent pour l’Ecole d’Enseignement spécialisé des “Capucines” expulsée de ses locaux à Ciney (citation de l’Abbé Ganty) « par le seul et sombre souci d’engranger de grosses rentrées financières », ou sa défense publique d’un professeur de religion violement et injustement harcelé par sa hiérarchie. Il avait été le premier à soutenir ses élèves et à signer et commenter la pétition initiée par eux sur le Web.

    Son autre passion était la musique, et il pratiquait l’art de la flûte baroque comme concertiste. On trouvera sur ce site toute l’expression de sa passion et certains des disques qu’il avait édité. (http://www.henryganty.net/)

    Il participait à de nombreuses émissions de radio pour expliquer de manière pédagogique et imagée, toute l’histoire de la musique.

    L’abbé Henri Ganty est parti trop tôt. Il avait encore beaucoup à faire sur terre. Gageons qu’il agira encore plus efficacement depuis le Ciel. Il nous voit et nous accompagne de sa joie communicative.

    Arnaud Dumouch, 16 avril 2016