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Enseignement - Education - Page 107

  • Proximus TV délaisse KTO TV et crée une polémique

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    Lu sur le site de « La Libre » sous la signature G. Woelfle (ST):

    "Les dirigeants de la chaîne de télévision catholique francophone KTO n’ont pas le sourire. Ils ont appris en janvier dernier que leur chaîne ne serait plus diffusée à partir du 30 avril prochain sur Proximus TV, après cinq ans de diffusion . Jacques Galloy, administrateur de KTO et Philippe le Hodey, président de la chaîne, refusent d’accepter cette décision "unilatérale sans concertation" . Si elle est parfaitement légale par rapport aux contrats, elle aurait mérité une concertation d’après de la chaîne. "On a bien été reçus par les responsables des achats de contenus de Proximus mais la décision était prise bien avant cette discussion." Et le "câblo" ne reviendra pas sur cette décision nous confirme le porte-parole de Proximus TV. "On est conscient de, peut-être, décevoir une partie de nos clients. C’est un choix purement commercial dans un marché très concurrentiel et KTO TV ne captait pas une assez grosse audience pour qu’on puisse les garder dans notre catalogue qui est limité."

    Conséquence : la couverture belge de la chaîne catholique passerait de 50% des Belges reliés au câble à seulement 10%. Pas de panique pour autant, car KTO TV possède toujours une diffusion via son site Internet mais aussi une présence internationale large. Cent trois millions de catholiques francophones dans cinquante pays du monde peuvent accéder à la chaîne catholique via différents câbles et satellites. Et lorsque l’équipe dirigeante compare sa présence en France à celle en Belgique, une pointe d’amertume apparaît. "En France, tous les câblo-opérateurs nous diffusent sans problème : Orange, SFR, Bouygues et Free. En Belgique, Voo ne nous diffuse pas pour l’instant et donc bientôt, Proximus ne le fera plus non plus."

    "L’enjeu, c’est le pluralisme"

    Mais l’enjeu n’est pas économique rassure Philippe le Hodey,président de KTO TV. La chaîne vit à 90% de donations privées provenant de téléspectateurs. Les cinquante-quatre équivalents temps plein ne sont donc pas menacés. "L’enjeu, c’est le pluralisme, la liberté d’expression et la protection des minorités en Belgique." Si la décision de Proximus est prise, la chaîne catholique s’est mobilisée via une pétition en ligne… dans l’espoir d’être diffusé prochainement par Voo ? "La pétition sera remise au Premier ministre, Charles Michel, car Proximus et Voo, qui nous refusent l’accès, sont tous les deux détenus par les pouvoirs publics." (NdlR : Proximus par l’Etat fédéral, Voo par les communes).

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  • Entretien avec le cardinal Burke : une profonde réforme de l’Église est nécessaire

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     Propos recueillis par Philippe Maxence et publié sur le site du bi-mensuel « L’Homme Nouveau »  le 17 mars 2016 dans Religion

    eucharistie Burke.jpg"À l’occasion de la publication en langue française de La Sainte Eucharistie, sacrement de l’amour divin, du cardinal Raymond L. Burke, L'Homme Nouveau a rencontré celui-ci à Rome pour évoquer avec lui l’urgence de retrouver la pleine conscience de la doctrine sur l’eucharistie, fondement d’une véritable réforme de l’Église plus que jamais indispensable.

    Éminence, vous avez considéré comme très important de publier un commentaire approfondi des deux documents sur l’eucharistie des pontificats précédents,Ecclesia de Eucharistia de Jean-Paul II, etSacramentum Caritatis de Benoît XVI. Pensez-vous donc que le plus grand des sacrements soit méconnu par les chrétiens d’aujourd’hui ?

    Nous constatons actuellement un réel affaiblissement dans le rapport des chrétiens à la sainte eucharistie. Pour beaucoup, cette situation tient à la faiblesse de la catéchèse qui a été dispensée à ce sujet depuis cinquante ans. Il y a donc maintenant plusieurs générations qui ne comprennent pas bien la grande réalité du Saint Sacrement. Des études montrent que plus 50 % des catholiques ne croient plus dans la Présence réelle de Jésus dans l’eucharistie. Or cet article de notre foi est comme la perle de la foi catholique. Face à cette situation proprement dramatique, le pape Jean-Paul II avait déjà voulu réagir. À la fin de son pontificat, il a tout fait pour restaurer la foi dans l’eucharistie et supprimer les abus liturgiques qui ont créé la confusion et entraîné souvent une perte de la foi.

    Faiblesse de la catéchèse depuis cinquante ans, dites-vous. Que faudrait-il entreprendre aujourd’hui comme action pour remédier à cette situation ?

    Je verrais une action dans trois directions.

    La première catéchèse à entreprendre est la célébration de la sainte liturgie elle-même. Elle doit être restaurée dans sa propre dignité, non seulement en ce qui concerne la célébration du prêtre, mais également pour la participation des fidèles qui doit être digne, en fonction justement du profond mystère qui est célébré. Mais allons plus loin : la disposition du sanctuaire, les vêtements liturgiques utilisés, le linge d’autel, la musique sacrée doivent chacun à sa place, selon son rôle et son symbole, attirer l’attention de tous vers le Créateur, dans cette rencontre entre le Ciel et la terre. Car de quoi s’agit-il à la messe ? Du fait que réellement le Christ Jésus, assis à la droite du Père, descend sur l’autel de l’Église pour réitérer sous un mode sacramentaire son sacrifice du calvaire. Vous comprenez pourquoi l’Histoire nous montre que même les peuples les plus pauvres ont souvent tout fait pour bâtir l’église la plus belle possible ou les plus lumineux des vitraux. Ils souhaitaient que chaque élément de l’église témoigne de la suprême réalité de l’Eucharistie.

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  • Faut-il interdire les oeufs de Pâques au nom de la laïcité ?

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    Une "carte blanche" de Joseph Junker publiée sur le site du Vif :

    Interdire les oeufs de Pâques ? Non au laïcisme rabique !

    Cela devient une interrogation récurrente, qu'on finit par se poser à chaque fête traditionnelle, singulièrement d'origine religieuse : mais quelle mouche a donc piqué les autoproclamés défenseurs de la laïcité ?

    Un blogueur de gauche ironise sur la chasse aux oeufs de Pâques organisée par des jeunes MR, pour qui la laïcité serait donc optionnelle selon lui. Des associations antiracistes hurlent au meurtre à chaque fois que paraît Zwarte Piet, un peu trop noir au goût de ces messieurs. Nos marchés de Noël rebaptisés en douce "Plaisir d'hiver", les congés scolaires soudainement devenus de printemps, d'hiver et d'automne plutôt que de Toussaint, de Noël ou de Pâques... à se demander si on finira par renommer les jours de la semaine ou les planètes A,B,C,D... en raison de leur référence aux dieux du panthéon romain ! Et ne parlons même pas de la notation francophone des notes de musique Do-Ré-Mi, issue d'un poème à St Jean-Baptiste, quelle intolérance pour les solfégiens musulmans et juifs !

    Bien sûr, tous ces exemples se disputent la palme du ridicule, et ils ne mériteraient guère plus qu'un haussement d'épaules si l'on n'en voyait pas apparaître de plus en plus chaque année. Après tout, ces gens mal lunés ne seront probablement contents que le jour où des pères Fouettard multicolores et androgynes distribueront aux enfants des petits coeurs de la paix en sucre et Saint-Nicolas aura jeté aux orties croix, crosse et mitre. Il sera épargné de justesse à Nicolas de devenir "Nicole" une année sur deux, concédant que "les esprits ne sont pas encore prêts". Et quand nos traditions auront de la sorte perdu toute saveur et tout intérêt, elles mourront à petit feu au fil des années, jusqu'à voir Nicolas désormais devenu dépressif et héroïnomane, réduit à taper le carton avec la cloche de printemps et le père d'hiver en période de soldes devant "l'univers du matelas". Triste fin pour les héros de notre enfance que d'être réduits à un amusant petit rappel culturel dont les services de relations publiques de la grande distribution ont le secret !

    Le malheur veut que ces sottises prolifèrent un peu plus chaque année, revenant à chaque fête religieuse comme la vermine de mars ou le gel de décembre. C'est ainsi que nous voyons notre société devenir chaque année un peu plus fade, un peu plus politiquement correcte, un peu plus non pas " multiculturelle", mais "a-culturelle", sans plus la moindre expression d'une culture commune ou de traditions qui nous rassemblent.

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  • Le cardinal Müller dénonce la subversion des valeurs instrumentalisée par l’État

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    Le préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi s’est exprimé avec force à Cologne le 27 février dernier. De Jules Germain sur le site « Aleteia »

    Muller.jpgLe cardinal Müller, connu et apprécié pour son intelligence très fine et sa rectitude morale, a dénoncé le caractère néfaste de certains groupes d’influence qui utilisent l’État et son pouvoir à leur profit, pour faire triompher leur idéologie à l’école, dans les médias ou les universités, comme le soulignent nos confrères du site d’information de la conférence épiscopale allemande katholisch.de.

    Une telle mise au pas de la pensée par l’État trahit selon Mgr Gerhard Müller une manière totalitaire d’agir qui va à l’encontre de la liberté de conscience et de la liberté d’expression. Elle nous rapproche dangereusement des régimes anti-démocratiques, où le citoyen ne jouit plus de la liberté de penser par lui-même. Se servir du pouvoir de coercition de l’État pour imposer une doctrine et une vision du monde fut en effet le propre du communisme ou des différents fascismes que l’Europe a connus au siècle dernier.

    Une mise en garde du Cardinal qui ravive à nos mémoires les paroles de la ministre Najat Vallaud-Belkacem qui expliquait récemment au journal La Dépêche son désir « d’impulser un changement profond des mentalités ». Les responsables politiques, selon elle, ne doivent pas appliquer la volonté du peuple, ce qui est la logique de la démocratie, mais transformer ce peuple qui, semble-t-il, pense mal, et dont il faut « changer les mentalités » qui n’ont pas l’heur de plaire au gouvernement. La crainte de Péguy lorsqu’il dénonçait « le parti intellectuel » prend corps : en prétendant supprimer la religion d’État, on la remplace en réalité par une « métaphysique d’État » ou, pour utiliser un langage plus moderne, une « idéologie d’État ». Voici en effet ce qu’il écrivait dans sa revue les Cahiers de la Quinzaine (in Les cahiers de la quinzaine, VIII, v, 2/12/1906) :

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  • Le pape Benoît XVI sort de son silence

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    Lu sur le site « Diakonos.be »

    s1reutersm_50288437_300.jpg"Ce 16 mars, le pape Benoit XVI a exceptionnellement accordé une interview au journal l’Avvenire, le quotidien de la Conférence des Evêques italiens dans laquelle il a évoqué la « crise profonde » que l’Eglise traverse depuis le Concile Vatican II.

    Le Pape Benoît nous rappelle l’importance de la croyance catholique qu’il est possible de perdre le salut éternel ou d’aller en enfer :

    « Les missionnaires du 16è siècle étaient convaincus que les personnes non baptisées étaient perdues pour toujours. Après le concile, on a définitivement abandonné cette conviction avec pour résultat une crise bipolaire. Sans cette préoccupation du salut, la Foi perd sa raison d’être. »

    Il parle également d’une « profonde évolution du Dogme » par rapport à la tradition qu’il n’y ait pas de salut hors de l’Eglise. Ce changement de doctrine a conduit, aux yeux du pape, à une perte du zèle missionnaire de l’Eglise et d’une « perte de toute motivation pour tout futur engagement missionnaire ».

    Le Pape Benoît pose ensuite la question épineuse causée par ce changement d’attitude de l’Eglise : « pourquoi essayeriez-vous de convaincre les gens d’embrasser la foi chrétienne s’ils peuvent de toute façon être sauvés même sans elle ? ».

    Autre conséquence de cette nouvelle attitude de l’Eglise, les catholiques eux-mêmes sont moins attachés à leur foi, aux yeux de Benoît XVI. Si certains peuvent sauver leur âme par d’autres moyens « pourquoi les chrétiens devraient-ils être liés aux obligation de la foi chrétienne et à sa morale ? » demande le Pape. Et il conclut « Mais si la foi et le salut ne dépendent plus l’un de l’autre, alors la foi perd de son attrait. »

    Le Pape Benoît réfute également le concept du « chrétien anonyme » développé par Karl Rahner ainsi que l’idée relativiste selon laquelle toutes les religions se valent et peuvent mener à la vie éternelle.

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  • « La France doit être davantage laïque »

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    Et que dire alors de la Belgique, où le débat refait une fois de plus surface ?  Sur son blog, le Père Michel Viot commente les paroles du pape François aux « poissons roses » que le Saint-Père a reçus en audience privée pendant une heure et demie :

    7782148300_les-poissons-roses-avec-le-pape-francois.jpg« Cette affirmation ne vient pas du Grand Maitre du Grand Orient de France, ni du président de la Libre Pensée, ni du président de la République, mais du Saint Père lui- même, lors d’une audience accordée aux « poissons roses » (socialistes chrétiens se nommant eux- mêmes ainsi). Je n’ai pu avoir le texte complet et c’est dommage ! Il semble qu’il soit difficilement accessible. Aussi ne puis-je me fier qu’à Famille chrétienne, journal catholique à qui l’on peut faire confiance (n° du 03/03/2016).

    Il n’est pas douteux, que cette affirmation sera utilisée telle quelle tant par un certain « catholicisme » que je préfère ne pas qualifier, que par les laïcards de tout poil ! Aussi importe-t-il de citer quelques autres mots du Pape accompagnant cette affirmation et que rapporte Famille Chrétienne. Le Pape a poursuivi en précisant que la bonne laïcité devait toujours permettre la recherche et l’ouverture à la transcendance, et que c’était dans ce sens que la France devait être d’avantage laïque. Mieux encore, le Pape a ajouté que la laïcité à la française était un produit du siècle des lumières, où la religion n’est considérée que comme étant une sous culture.

    Ainsi le Pape François ne change strictement rien à la position de ses prédécesseurs qui se sont exprimés sur le sujet. Pour m’en tenir aux plus récents, je citerai Pie XII qui, dans une allocution à l’Union catholique de l’enseignement public le 26 mars 1951, mettait en garde vis-à-vis de « la déviation des grands mots équivoques de neutralité et de laïcité ». Dans un autre discours de mars 1958, il remplaçait, de sa main, l’adjectif « légitime » par « saine » concernant la laïcité. Paul VI parlera de « juste laïcité ». Jean Paul II appliquera le même adjectif à la séparation des pouvoirs politiques et religieux. Benoit XVI en juin 2005 évoquera pour l’Italie une saine laïcité … qui n’exclut pas les « références éthiques qui trouvent leur fondement ultime dans la religion »(1).

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  • Faut-il confier l’homélie aux femmes ?

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    pretre-une.jpgPour la « journée de la femme » (8 mars), c’est ce que  suggère le journal du pape, "l'Osservatore Romano" ,dans son supplément féminin.

    Notre confrère « Diakonos.be » observe que, ce faisant, «  il faudrait que François se mette en contradiction non seulement avec la tradition séculaire de l’Église mais également avec lui-même. Parce que lui aussi, il y a deux ans, a interdit aux femmes de prêcher pendant la messe:

    En effet on peut lire, aux paragraphes 4 et 5 de la "Directive relative à l’homilétique" promulguée en 2014 sous la forme d’un décret de la congrégation pour le culte divin, avec l'approbation du pape :

    "En raison de sa nature liturgique, l’homélie comporte également une signification sacramentelle : le Christ est présent à la fois dans l’assemblée qui est réunie pour écouter sa parole et dans la prédication du ministre, par l’intermédiaire de qui le Seigneur lui-même, qui s’est exprimé un jour à la synagogue de Nazareth, instruit maintenant son peuple. […] En tant que partie intégrante du culte de l’Église, l’homélie doit être prononcée uniquement par les évêques, par les prêtres ou par les diacres, […] ou, en tout cas, par quelqu’un qui a reçu les ordres sacrés pour présider ou pour se tenir à l’autel". ... See Less

    Pas de femmes prêtres. Mais alors qu’elles aient au moins la possibilité de prononcer l’homélie

    chiesa.espresso.repubblica.it »

    Ref. Faut-il confier l’homélie aux femmes ?

    Cléricalisation et désacralisation ont encore de beaux jours devant elles dans l’Eglise postconciliaire.

     JPSC

  • La messe du dimanche : pourquoi ? comment ?

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    pere-michel-marie-zanotti-sorkine.jpgFaut-il obliger les enfants à aller à la messe chaque dimanche ? Pourquoi ? Comment ? Autant de questions que posent - et se posent - de nombreux parents. Une petite piqûre de rappel sur le site de « famille chrétienne » :

    « - Pourquoi la messe chaque dimanche ? La participation à l'Eucharistie dominicale n'est pas une simple recommandation, un «plus» réservé aux personnes particulièrement pieuses, ni une manière parmi d'autres de vivre sa foi. Etre chrétien, et plus précisément catholique, sans aller à la messe, cela n'a pas de sens. L'Eucharistie est le sacrement des sacrements. «L'Eucharistie est la source, tandis que les autres sacrements sont les ruisseaux.» (1) Elle nous fait entrer dans le mystère pascal, mort et résurrection du Christ. Elle nous fait vivre dans et par le mystère pascal. Elle est présence réelle du Christ livré pour nous et donc fondement de l'unité de l'Eglise. Elle est action de grâce, «sacrifice de louange», c'est-à-dire don de Jésus à son Père.

    L'Eucharistie, c'est toute la messe, dont la communion, qui se prolonge par la Présence réelle de Jésus en chaque hostie consacrée (conservée généralement au tabernacle). Il y eut une période où l'on avait un tel respect de l'Eucharistie que la communion sacramentelle était peu fréquente et que les enfants n'y étaient admis que tardivement: c'était là une conception réductrice et erronée de l'Eucharistie. En effet, si Jésus se donne à nous dans ce sacrement, c'est pour que nous nous en nourrissions. Mais aujourd'hui, il arrive trop souvent que l'on tombe dans l'erreur inverse - plus grave encore - qui veut que n'importe qui ou presque puisse communier, du moment qu'il est «sincère» et qu'il en a «le désir». On oublie que «quiconque mange le pain ou boit la coupe du Seigneur indignement sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur (…). Il mange et boit sa propre condamnation.» (1ère épître aux Corinthiens 11, 27-29). Et s'il est vrai que l'Eucharistie se vit pleinement dans la communion sacramentelle, il est vrai aussi que la participation à la messe - à l'Eucharistie - n'est pas seulement la communion. C'est pourquoi participer à la messe est important et loin d'être dépourvu de sens, même lorsqu'on ne peut pas communier; c'est le cas, par exemple, des jeunes enfants qui n'ont pas encore fait leur première communion (l'assistance à la messe est la première et la meilleure préparation à la première communion) et, surtout, de tous ceux qui ne sont pas dans les dispositions requises - par exemple les divorcés remariés (2).

    L'Eucharistie est donc la source, le centre et le sommet de toute vie chrétienne. Mais pourquoi le dimanche (3) ? Parce que c'est le jour de la Résurrection du Seigneur, le premier jour de la semaine. Dans l'Ancien Testament, le jour du Seigneur est le dernier jour de la Création , le samedi (le sabbat). A partir de la Résurrection - nouvelle alliance, nouveau testament - c'est le dimanche, premier jour de la Rédemption. Nous avons besoin de nous retrouver à date fixe, ensemble, avec les autres chrétiens. L'assemblée dominicale est signe vivant de l'Eglise: c'est d'ailleurs pourquoi il est important de ne pas aller à la messe «chacun dans son coin» mais de privilégier, dans la mesure du possible, l'Eucharistie célébrée sans sa paroisse. La paroisse est en effet la petite portion concrète de l'Eglise où il nous est donné - et demandé - de vivre notre foi.

    - L'Eucharistie dominicale est donc au centre de notre vie chrétienne: nous ne pouvons pas nous en passer. Nos enfants non plus. C'est pourquoi il n'y a pas à leur laisser le choix. A cela, on objecte assez souvent : «Mais la messe n'est-elle pas d'abord un rendez-vous d'amour ? Quel sens cela a-t-il donc d'obliger un enfant à aller à la messe ?» Il est absolument vrai que l'Eucharistie est un rendez-vous d'amour, «Le» rendez-vous d'amour. Mais il est vrai aussi que l'amour, le véritable amour, se construit dans la fidélité et que la fidélité suppose qu'on ne soit pas dépendant de ses goûts et de ses aspirations du moment. Tous les époux le savent. Obliger un enfant à aller à la messe, c'est l'aider à répondre à l'amour de Dieu de manière durable et fidèle. C'est lui apprendre que la vie chrétienne ne progresse pas à coup d'envies et de pulsions sentimentalo-romantiques. C'est lui permettre de grandir dans la liberté, la vraie, celle qui nous rattache à ce qui est plus grand que nous en nous détachant de nos caprices et de nos impressions fugitives. C'est l'inviter à découvrir que la qualité de notre amour pour Dieu ne se mesure pas à ce que nous ressentons mais à la qualité de nos humbles et parfois austères fidélités.

    - Cela dit, aller à la messe demande parfois - ou souvent - un réel effort, notamment aux adolescents. S'il n'y a pas à leur laisser le choix, il conscient aussi de faciliter les choses. Ainsi, tout en les aidant à découvrir que «la messe c'est toujours la messe» quelles que soient les circonstances (beauté du lieu et des chants, qualité de l'homélie, chaleur de l'assemblée, etc.), en leur apprenant aussi à vivre dans leur paroisse, il est parfois très souhaitable d'aller, au moins de temps en temps, à une messe «qui leur plaît», qui les aide à prier paisiblement, joyeusement et à aimer davantage l'Eucharistie.

    Rappelons-nous par ailleurs la pudeur des adolescents et leur envie d'autonomie : acceptons donc tout naturellement qu'ils n'aient pas envie d'être à la messe à côté de papa-maman et de leurs jeunes frères ou sœurs. Acceptons aussi qu'ils aiment tel ou tel style de musique liturgique qui heurte notre propre sensibilité : certes, cela n'est pas anodin, mais ce n'est pas premier et il est capital de ne pas tout mélanger. Soyons attentifs à leur offrir tous les moyens possibles de comprendre et d'aimer l'Eucharistie parce qu'Elle est vraiment au cœur de notre vie chrétienne.

    Christine Ponsard »

    (1) Catéchisme du Concile de Trente. (2) Les époux qui ne sont pas restés fidèles à leur mariage en se «remariant» après avoir divorcé ne peuvent communier en raison du lien étroit qui existe entre l'Eucharistie et le mariage, signe de l'alliance du Christ et de l'Eglise. Mais cela ne signifie nullement que Dieu ne les aime pas. Au contraire, Dieu est pour eux (et pour tous les pécheurs que nous sommes) comme le berger qui court partout à la recherche de la brebis perdue ou comme le père de l'enfant prodigue. (3) Ou le samedi soir, la soirée et la nuit précédant le dimanche et les grandes fêtes formant comme un tout avec le jour-même.

    Ref.La messe du dimanche : pourquoi ? comment ?

    JPSC

  • Frigide Barjot, présidente de l’Avenir pour tous, a rencontré le pape François

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    Lu sur le site du journal « La Croix »

    « Virginie Tellenne, dite Frigide Barjot, a rencontré le pape François le 29 février au Vatican, accompagnée de ses deux enfants.

    À cette occasion, l’ancienne leader de la Manif pour tous et porte-parole de l’Avenir pour tous a demandé au pape de bénir son engagement en faveur de la suppression de l’adoption dans la loi Taubira.

    Conviée à la messe quotidienne du pape François dans la chapelle de la Maison Sainte-Marthe lundi 29 février, Virginie Tellenne, dite Frigide Barjot, célèbre égérie de la « Manif pour tous », a pu ensuite brièvement saluer le pape, avec ses deux enfants.

    « Cela faisait trois ans que j’attendais cela, que j’écrivais au pape pour lui demander de le rencontrer, car je sentais que j’avais besoin de ses encouragements », confie celle qui s’occupe désormais de « l’Avenir pour tous ». Ce collectif, qui milite pour une réforme de la loi sur le mariage pour tous, est favorable aux unions maritales égales mais souhaiterait voir disparaître l’adoption du texte pour préserver la filiation.

    Il y a quelques mois, Frigide Barjot a ainsi envoyé un courrier au pape contenant son ouvrage L’humain plus fort que le marché (Salvator, novembre 2013) ainsi qu’une lettre lui demandant la possibilité de recevoir sa bénédiction et de participer à une messe au Vatican.

    « J’ai finalement pu faire au pape une demande qui me tenait beaucoup à cœur: est-ce que vous me donnez votre bénédiction pour poursuivre les actions que nous menons pour remplacer le mariage homosexuel par une union civile sans filiation ?», a-t-elle expliqué à La Croix. « Si, si », a-t-il répondu en souriant, a encore rapporté Frigide Barjot, qui lui a présenté un « book » du collectif. Elle a assuré avoir parlé très distinctement en français.

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  • Les missionnaires de la miséricorde ne sont pas ceux qu’on pense

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    Il ne s’agit pas ici des « missi dominici » du pape François mandatés pour absoudre les "graviora delicta" et autres durant l’année sainte de la miséricorde mais des  "Missionnaires de la Miséricorde divine", accueillis par Mgr Rey dans le diocèse de Fréjus-Toulon. Ils ont fêté le dixième anniversaire de leur fondation en septembre dernier. Leur croissance les a obligés à acheter une maison en centre-ville. Leur fondateur et supérieur, l’abbé Loiseau, parle ici de sa communauté et de ses besoins. Christophe Geffroy l’a interviewé pour le mensuel « La Nef » : 

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    « La Nef – Vous avez fêté en septembre dernier les dix ans de votre fondation : pourriez-vous nous rappeler dans quel contexte sont nés les Missionnaires de la Miséricorde et pour quelle vocation, quel charisme ?

    Abbé Fabrice Loiseau – La société des Missionnaires de la Miséricorde est née d'une rencontre avec Mgr Rey, alors que je lui faisais part d’intuitions missionnaires. L’évêque de Toulon me rappelle un soir : « Il faut que tu fondes ! » Trois charismes me paraissaient nécessaires pour une vie sacerdotale et missionnaire à notre époque : annoncer la miséricorde au monde, vivre de l'eucharistie grâce à l'adoration une heure chaque jour et célébrer la forme extraordinaire du rit romain, et enfin participer à la nouvelle évangélisation par une annonce directe de la foi, particulièrement aux musulmans. La dimension missionnaire de ce projet était une priorité pour Mgr Rey et pour moi. 

    Où en sont aujourd’hui les Missionnaires de la Miséricorde, où êtes-vous implantés ?
    Les Missionnaires de la Miséricorde ont aujourd’hui trois lieux de culte : la paroisse personnelle Saint-Francois-de-Paule à Toulon, l'église Saint-Charles à Marseille et Notre-Dame-du-Peuple à Draguignan en lien avec la paroisse territoriale. Nous exerçons également un travail d'aumônerie à Toulon pour la Faculté de droit, pour un collège diocésain et pour une école primaire hors contrat. Un des prêtres de la société est responsable des JMJ au niveau diocésain. À Marseille, le prêtre assure aussi une aumônerie d’hôpital et l’aumônerie de l'école paramédicale des Armées qui dépend du diocèse aux Armées. Dans nos trois lieux, nous avons aussi créé des groupes de prière et de formation pour étudiants. Le camp Spes d'évangélisation des plages regroupe une centaine de jeunes et nous créons pour les JMJ le groupe Miséricordia. L'ouverture du pub Le Graal, à Toulon, a permis d'augmenter notre groupe de jeunes mais aussi d’avoir des contacts avec des personnes loin de l'Église. L'abbé Dubrule, mon adjoint, est en outre professeur au séminaire de la Castille.
    Notre communauté est encore modeste : cinq prêtres, onze séminaristes et un frère. Nous souhaitons, dans un premier temps, conforter nos lieux d’apostolat et développer une assistance variée dans nos paroisses. Les après-midi missionnaires avec les paroissiens sont un objectif important : il s'agit de missions de rue et de porte-à-porte avec des laïcs. Vous savez que notre souci est de développer la mission particulièrement auprès des musulmans. Cela demande une formation régulière sur l'islam et la création de liens d'amitié, c’est un investissement important pour nous. La création de groupes alpha (dîners missionnaires) est aussi une priorité. Vous voyez les projets sont nombreux…

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  • Liège : conférence d’Andrea Riccardi à la cathédrale, le lundi 14 mars 2016 à 20h00

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    A l’invitation de l’évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, le prof. Andrea Riccardi, fondateur de la Communauté de Sant’Egidio, sera à Liège le 14 mars 2016.

    Il y donnera une conférence sur le thème « Ecrire une nouvelle page d’histoire avec la miséricorde ». La conférence, qui s’inscrit dans le cadre de l’année jubilaire de la miséricorde, aura lieu à 20h dans la Cathédrale Saint-Paul.

    Ce lundi 29 février, 93 réfugiés syriens sont arrivés à Rome en provenance du Liban. Ils n’ont pas effectué un voyage dangereux par la mer. Ils sont arrivés sur le sol européen, en avion, après un voyage en toute sécurité, munis d’un visa humanitaire.

    Cela a été rendu possible grâce à l’accord conclu entre la Communauté de Sant’Egidio, la Fédération des Eglises protestantes et, d’autre part, le gouvernement italien.

    Ce projet pilote permettra à 1.000 réfugiés syriens vulnérables (des femmes enceintes, des femmes seules avec enfants, des personnes âgées, des malades,…) d’être accueillis en Europe, après un voyage sponsorisé, en sécurité, en avion.

    Pour plus d’informations, voir le communiqué de presse.

    Voir aussi l'article dans La Libre.

    JPSC

  • Le débat sur la laïcité, c’est surtout un combat anticathos

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    Lu sur lalibre.be :

    Catherine Fonck s’agace des déclarations de Laurette Onkelinx

    A en croire Catherine Fonck, les choses deviennent enfin claires. "Je me disais bien que le débat sur la laïcité, c’était surtout un combat anticathos : enseignement libre, hôpitaux, croix…" , a écrit la cheffe du groupe CDH à la Chambre sur le réseau social Twitter. L’objet de son "coup de gueule" ? Les propos tenus samedi dans "L’Echo" par son homologue du PS. Laurette Onkelinx y affirmait que le débat sur la neutralité/laïcité de l’Etat qui va se tenir au Parlement ne doit pas se limiter à la question du port du voile dans les administrations publiques. "Ce n’est pas le problème , disait-elle . D’ailleurs, l’essentiel du problème au niveau des signes convictionnels, ce sont les croix qui sont dans les administrations publiques, par exemple, dans le Luxembourg."Catherine Fonck perçoit dans cette déclaration "la volonté d’imposer la pensée laïque comme pensée unique. Si c’est cela l’enjeu du débat" sur la laïcité de l’Etat, "je dis stop" .

    "C’est une attaque contre le financement" des institutions catholiques

    "On sait que le combat sur la laïcité est porté par le mouvement laïc , poursuit l’élue humaniste . Or ce mouvement n’est pas neutre, il est antireligieux, surtout anticatholique…" En marge du débat sur la laïcité de l’Etat, dit-elle, "se pose la question du financement de l’enseignement et des hôpitaux catholiques. Donc, oui, je pense que derrière ce débat, il y a un combat anticatholique qui vise à mettre à mal" les institutions catholiques et "à s’attaquer à leur financement public" . "A titre personnel , conclut Catherine Fonck , je trouve ça dénigrant pour le travail - de bonne qualité - réalisé en faveur des élèves et des patients."