Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Enseignement - Education - Page 103

  • Recevoir l’Exhortation « Amoris Laetitia » à la lumière de l’enseignement constant de l’Eglise catholique

    IMPRIMER

    Lu sur le site didoc.be (30 avril 2016), le point de vue de Mgr Charles Chaput, archevêque de Philadelphie (USA) :

    « Nous vivons à une époque où bien des gens sont exaspérés par une masse d’informations désagréables, peu crédibles et en grande partie non souhaitées. Nous sommes noyés par la publicité, les lobbies et une politique pernicieuse. Dans le même temps, des messages d’espérance et de vérité passent inaperçus. Quant aux questions cruciales, il est tentant d’éviter de réfléchir en sautant directement à la confrontation.

    Le pape François part d’une approche différente. En un peu plus de 250 pages, la récente Exhortation Apostolique du Saint-Père sur l’amour dans la famille, Amoris Laetitia (La Joie de l’Amour) peut sembler décourageante, un peu comme si on observait le sommet de l’Everest depuis un camp de base. Mais la comparaison s’arrête là. C’est un document accessible à tout adulte qui s’intéresse à sa foi. Il mérite d’être lu, en le méditant, du début à la fin.

    Il mérite également d’être lu avec soin à la lumière de l’exhortation apostolique Familiaris Consortio de saint Jean Paul II, de la théologie du corps, ainsi que d’autres documents antérieurs de l’Église sur le mariage et la famille.

    Comme le document précédent Evangelii Gaudium (La joie de l’Evangile), les méditations post-synodales du pape François sont écrites avec vivacité et riches d’un enseignement profond, dans le style qui lui est propre. Ceux qui cherchent un changement dans l’enseignement de l’Église Catholique sur le mariage, le divorce, la famille ou la sexualité seront déçus, ainsi que l’ont bien fait remarquer les titres de la presse. Certains pourront trouver des passages du chapitre 8 où l'insistance sur la sensibilité pastorale envers les mariages irréguliers peut paraître ambiguë dans sa présentation.

    Le lecteur doit donc comprendre « La Joie de l’Amour » dans le contexte de l'important corps de doctrine de l’Église Catholique, avec toute sa sagesse forgée au cours des siècles. Ce contexte façonne la réponse de l’Église de Philadelphie.

    Comme Romano Guardini l’écrivait, (Guardini, l’un des plus grands penseurs catholiques du XXe siècle, exerce une influence majeure sur la pensée de notre pape), la miséricorde est une vertu plus élevée que la justice. Mais Guardini écrivait également qu’il n’y a pas de miséricorde réelle, séparée de la vérité. Et la vérité du mariage chrétien, enseignée par Jésus lui-même, est que le mariage est un engagement définitif, irrévocable, avec tout ce que cela implique dans la vie sacramentelle catholique.

    Chaque lecteur peut trouver dans le texte son passage préféré. Pour moi, le cœur d’Amoris Laetitia se situe dans les chapitres 4 à 7. La profonde méditation du pape sur la première lettre de saint Paul aux Corinthiens est d’une beauté exceptionnelle. Les paragraphes 178-181 sur l’infertilité et l’adoption, encourageant la délicatesse et la vocation de la famille, sont excellents. Le paragraphe 187 insiste sur l’attention à la famille étendue. Le 193, soulignant l’importance de la mémoire historique, est d’une valeur inestimable, ainsi que les n° 174-177 sur le rôle du père et de la mère.  Le n° 167 reconnaît la valeur de la famille nombreuse dont les enfants sont vus comme un cadeau de Dieu.

    Les paragraphes 47 et 48 font preuve d’une sensibilité profonde pour les enfants en difficulté et les personnes âgées. Le n° 80 réaffirme fermement le message d’Humanae Vitae, comme le n° 83 qui confirme la sainteté de toute vie. Dans le 56, le pape François rejette clairement l’idéologie du gender et toute sa confusion sur l’identité sexuelle.

    Le chapitre 8 est une méditation touchante sur la nécessité d’inclure les divorcés et remariés civils, dans la vie de l’Église, en traitant toutes les personnes en union irrégulière avec le soin approprié. Mon expérience me prouve qu’il est rare qu’un pasteur mette délibérément des obstacles sur le chemin de celui qui veut vivre une vie de bon chrétien.

    En même temps, nous devons rappeler que l’enseignement catholique n’est pas un « idéal » pour le petit nombre, mais un chemin de vie qui peut et devrait être vécu par nous tous. Ce serait une erreur d’interpréter l’esprit de compassion d’Amoris Laetitia, comme une autorisation d’ignorer la vérité chrétienne sur des sujets de fond, qui touchent notamment à l’enseignement catholique sur le mariage et à la discipline de l’Église sur l’administration des sacrements.

    Ref. "Amoris laetitia": miséricorde et vérité

    D’origine amérindienne et française, Mgr Chaput a été nommé archevêque de Philadelphie par Benoît XVI en 2011.

    Le site didoc.be Le site didoc.be (« diffusion-documentation ») est né en l’an 2000 pour contribuer à donner un éclairage chrétien sur une diversité de questions touchant à la vie spirituelle, la foi, l’éthique, la famille, etc. Il publie des articles et diffuse des brochures, des DVD et des livres. Parmi ceux-ci, on trouvera notamment les écrits de saint Josémaria Escrivá, fondateur de l’Opus Dei, dont le message a inspiré les auteurs de cette initiative.

    JPSC

  • Soyez gentils sur internet

    IMPRIMER

    Vu sur le site "riposte catholique":

    JPSC

  • Les écoles catholiques flamandes vont-elles changer de religion ?

    IMPRIMER

    2157895.jpg                         Lu sur l'avenir.be :

    L’enseignement catholique flamand change de religion: le culte musulman entre en classe

    L’enseignement catholique au nord du pays travaille à un modèle scolaire dans lequel les autres religions et philosophies jouent un rôle important, laissant par exemple plus d’espace aux symboles tels que le voile, et qui prévoit éventuellement des endroits pour prier.

    «C’est un projet ambitieux», souligne Lieven Boeve, du Katholiek Onderwijs Vlaanderen.

    L’objectif est d’utiliser le modèle des écoles de dialogue pour attirer davantage d’élèves de confession musulmane, mais aussi de renforcer l’identité catholique. «Nous n’allons pas mélanger les religions, mais dans une école de dialogue, il y a par exemple de la place à côté d’une chapelle pour une salle de prière pour les musulmans ou le voile», déclare Didier Pollefeyt, de la KU Leuven.

    Quand on sait le sort qui a été réservé aux chapelles dans la plupart des écoles catholiques et le peu de célébrations qui y sont organisées, on ne peut s'empêcher de souligner le paradoxe que constitue cette détermination à y faire entrer le culte musulman...

  • Un appel de la Communauté Saint-Jean de Bruxelles pour aménager une salle en vue de la formation et de l'évangélisation

    IMPRIMER

    Le détail du projet se trouve ICI ainsi que les indications concernant les dons.

  • Liège : trois cents personnes ont assisté au concours de musique sacrée pour jeunes choristes

    IMPRIMER

     

    Liège, samedi 30 avril 2016 : le concours de musique sacrée pour jeunes choristes a attiré 300 personnes à l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy (source):

    logo_bleu.jpgPlus de 300 personnes se sont rassemblées à Liège, en l’église du Saint-Sacrement, ce samedi 30 avril 2016 pour assister au grand concours de musique sacrée où cent vingt jeunes choristes ont rivalisé de talent pour se partager les trois prix décernés par le jury des professeurs de musique venus de l’IMEP (institut de musique d’église et de pédagogie musicale) et des écoles de musique de la province de Liège. Le premier prix, offert par l’Echevin du Patrimoine et du Tourisme de la Ville de Liège, Michel Firket, a été attribué à l’Ensemble « Cantus Firmus » de Schaerbeek, dirigé par Hélène Richardeau. L’échevin était représenté à la remise des prix par son chef de cabinet.

    La soirée s’est conclue par un buffet convivial très suivi par les choristes et le public venu en foule dans la grande salle de la Maison décanale Saint-Jacques prêtée pour la circonstance par M. le Doyen Eric de Beukelaer.

    Le lendemain dimanche, avant de reprendre sa route vers la Normandie, l’une des formations lauréates, la sympathique maîtrise Saint-Evode de la cathédrale de Rouen (dir Loïc Barrois), a aussi animé en grégorien et en polyphonie la messe latine de 10h à l’église du Saint-Sacrement,

    Il faut saluer enfin le bel effort rédactionnel du magazine Vlan-Spectacle (édition liégeoise) qui a apporté sa contribution efficace à l’annonce de l’événement.

    Brabant wallon.jpg

    Cantus firmus.jpg

    Lessines.jpg

    saint evode.jpg

  • Stages musicaux à l’abbaye de Maredret

    IMPRIMER

    Les sœurs de Maredret et les professeurs ont le plaisir de vous annoncer les prochains stages avec :

    img_5919_dx.jpg1° Ve. 27 au di. 29 mai:

    Guillaume Houcke (pose de voix) et François Houtart (sémiologie et chant grégorien)

    2° Di. 3 au ve. 8 juillet (enfants et adultes) :

    Paul Gerimon (pose de voix) et François Houtart (chant grégorien),

    Catherine Verkindere et Emi Shiraki (flûtes à bec),

    Florence Stache (chant choral)

    + Di. 3 juillet à 17:00

    CONCERT des professeurs 

    3° Dimanche 5 juin à 17:00:

    "Églises ouvertes"

    CONCERT VIOLON et ORGUE

    Claude Vonin et François Houtart

    PALESTRINA, VITALI, MUFFAT, BACH, JONGEN,

    HOUTART : Création de "Sons et Silences" op. 34

    Même CONCERT à Saint-Jean-Baptiste à Molenbeek

    le ve. 3 juin à 20:00 

    Renseignements et inscriptions :

    www.accueil-abbaye-maredret.info 

    ou ici plus bas

    Contacts et infos : www.francois-houtart.eu & www.organumnovum94.wix.com/organum-novum

     JPSC

  • Exhortation post-synodale « Amoris laetitia » : l'option allemande du pape argentin

    IMPRIMER

    Kasper Bergoglio.jpgLe cardinal Kasper et l’aile progressiste de l’Église d’Allemagne ont obtenu ce qu’ils voulaient. François est de leur côté en ce qui concerne l’accès des divorcés remariés à la communion. Il en avait ainsi décidé il y a quelque temps et il a agi conformément à cette décision .  De Sandro Magister sur son site « Chiesa »

    « ROME, le 28 avril 2016 – La confirmation définitive de l'adhésion du pape François à la solution allemande au problème crucial de l’accès des divorcés remariés à la communion a été donnée par Walter Kasper, le plus célèbre des cardinaux et théologiens d’Allemagne, dans une interview qu’il a accordée, le 22 avril, à l’"Aachener Zeitung", le quotidien d’Aix-la-Chapelle :

    > Kardinal Kasper: Was Franziskus von der Kirche und Europa erwartet

    Interview résumée en anglais ici :

    > Kasper : Pope Intends “Not to Preserve Everything as it has Been”

    Grâce à l'exhortation post-synodale "Amoris lætitia" – a déclaré Kasper – les évêques allemands ont maintenant "le vent en poupe pour résoudre ces situations de manière humaine".

    Et il a raconté l’histoire suivante, qui est révélatrice. Il y a de cela quelque temps, un prêtre de sa connaissance avait décidé de ne pas interdire à une mère remariée de communier, elle aussi, le jour de la première communion de sa fille. Et lui, Kasper, parce qu’il était certain que ce prêtre avait "pleinement raison", l’avait aidé à prendre cette décision. Par la suite, le cardinal a raconté cette histoire au pape, qui a approuvé ce choix et lui a dit : "C’est comme cela qu’un pasteur doit prendre une décision".

    Lire la suite

  • Le samedi 30 avril 2016 en l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy à Liège : Un concours international de plain-chant et de polyphonie sacrée pour 120 jeunes choristes

    IMPRIMER

    affiche_cyclhorale concours2016.jpg

    concours (1).jpgLe samedi 30 avril 2016 de 16h30 à 18h30,  en l’église du Saint-Sacrement à Liège (Bd d’Avroy, 132), 120 jeunes choristes de qualité venus de Wallonie et de Bruxelles mais aussi des pays limitrophes participeront à un grand concours public de musique sacrée doté de trois prix offerts par l’échevin du tourisme et du patrimoine de la ville de Liège (1er prix), l’abbaye de Leffe (2e prix) et l’académie de chant grégorien (3e prix).  Ces prix sont décernés par un jury de professeurs venus de plusieurs écoles de musique de la communauté française de Belgique.

    Chaque groupe présentera trois pièces choisies dans le vaste répertoire de la polyphonie sacrée allant de la Renaissance à nos jours et deux pièces puisées dans l’immense corpus monodique du chant grégorien qui l’a précédé dès le haut moyen-âge. Le but du concours est, en effet, d’inciter les chefs de chœur à familiariser aussi les jeunes générations avec les monodies de ce plain-chant oublié qui est cependant à l’origine de toute la musique occidentale.

    A l’heure où on n’entend parler que de mondialisation et de multi-culturalité, oser faire chanter à notre jeunesse les trésors de la musique sacrée, n’est pas un repli identitaire, mais du simple bon sens : la prise de conscience de nos racines. Pour qu’un arbre puisse développer pleinement ses branches, il faut qu’il ait de profondes racines. Ainsi en est-il en matière de culture.

    Le public est cordialement invité à venir entendre ces jeunes choristes rivaliser de talents prometteurs et assister à la remise des prix aux lauréat du concours. Un  buffet convivial clôturera la manifestation dans les locaux de la Maison Saint-Jacques (place Saint-Jacques, 8).

    Ce concours est une initiative de l’académie de chant grégorien, présente à Liège depuis 2003 : elle y a accueilli plus de trois cents élèves dans les cycles de cours qu’elle organise chaque année dans les locaux de l’église du Saint-Sacrement et à l’abbaye des Bénédictines au boulevard d’Avroy. Comme à Louvain-la-Neuve et à Bruxelles, l’académie offre des cycles de cours ouverts tant aux débutants qu’aux persévérants, ainsi que des week-ends consacrés à des formations thématiques de perfectionnement dont la direction est confiée aux meilleurs spécialistes belges et étrangers. 

    Plus de détails sur la manifestation, cliquez  ici: Le samedi 30 avril 2016 à 16h30, en l’église du Saint-Sacrement au Boulevard d’Avroy à Liège : Un concours international de plain-chant et de polyphonie sacrée pour 120 jeunes choristes

    P.A.F. libre.

    Renseignements :

    tél. 04.344.10.89 ou academiedechantgregorienliege@proximus.be

    Tout sur l’académie de chant grégorien : academie de chant grégorien

    JPSC 

  • Dialogue interreligieux avec les musulmans : « une certaine inquiétude »

    IMPRIMER

    C’est l’inquiétude qu’exprime sur son blog  le P.  Michel Viot (diocèse de Versailles) face aux évolutions du catholicisme officiel relatives au dialogue interreligieux :

    « Je ne trouve pas d’autre expression pour traduire mon état d’esprit devant certaines initiatives catholiques en matière de dialogue interreligieux avec les musulmans.

    Oui, la célébration de la fête de l’Annonciation le 4 avril dernier dans un sanctuaire lyonnais m’inquiète et me trouble (tout comme les célébrations  du même genre dans d’autres églises). J’y vois deux risques majeurs:

    Le premier concerne la piété mariale. Ce qui la fonde pour nous catholiques, c’est la christologie ! C’est l’affirmation par le Concile d’Ephèse en 431 que la Vierge Marie est « Theotokos » « Mère de Dieu » ! L’Annonciation n’est une fête chrétienne que parce qu’elle proclame la maternité divine de Marie. Or, si le Coran admet la naissance virginale, il refuse à Jésus le titre de Fils de Dieu ! C’est pour cette raison que les chrétiens sont considérés comme des égarés ! Ce sont donc eux qui sont désignés par la Fatiha, première sourate du Coran, récitée le 4 avril dernier à Lyon et ce juste après le Notre Père, authentique Parole de Dieu, ce Dieu incarné que l’Islam refuse et auquel finalement de plus en plus de chrétiens croient de moins en moins. Et cela aggrave mon désarroi ! Car on laisse croire par cette célébration interreligieuse, dans une église, qu’au fond la grande différence de croyance concernant Jésus et Marie n’est pas si grave, puisqu’elle n’empêche pas d’être ensemble pour prier. Et cela déjà poserait problème. Mais les personnes présentes, et surtout celles qui ne l’étaient pas, ne risquent-elles pas de croire qu’on était là pour prier ensemble ? Monsieur Bénévent Tosseri n’écrit-il pas dans La Croix à propos de cette manifestation : « A cette occasion, chrétiens et musulmans sont invités à prier ensemble Marie. » (Qu’on se reporte au N°83 et surtout au dernier paragraphe des instructions du Conseil Pontifical, données à la fin).

    Qu’on me comprenne bien, je n’accuse personne, et encore moins les chrétiens de Lyon, laïcs et clercs qui ont organisé cela ! Je suis persuadé de leurs bonnes intentions. Mais je pense, en conscience, qu’ils ont commis une erreur. Au Liban, d’où nous vient cette fête, chacun connaît bien sa religion et celle des autres. Ce n’est pas du tout le cas en France. De plus organiser cette célébration dans un lieu consacré est plus que mal venu ! (Un confrère libanais maronite m’a précisé que c’est à l’initiative du gouvernement et du parlement libanais que la fête de l’Annonciation a été déclarée Fête Nationale au Liban. Mais elle ne donne aucunement lieu à des rencontres interreligieuses entre musulmans et chrétiens).

    Lire la suite

  • Prochain synode : à qui le tour ?

    IMPRIMER

    Lu sur « diakonos.be » la traduction d’un éditorial de Lorenzo Bertocchi dans la nuova bussola quotidiana :

    « Le dernier Synode sur la famille s’achève à peine que déjà les futurs chantiers sont lancés. Il n’est pas exclu que le prochain Synode des évêques tourne autour de la collégialité et de la synodalité. C’est ce qui transparait de la réunion du XIV conseil ordinaire du Secrétariat général du Synode des évêque qui s’est déroulée ces 18 et 19 avril sous la présidence du Pape. En ce qui concerne le thème de ce futur synode, la version officielle est que « certains propositions ont été soumises à l’approbation du Saint-Père » mais que la réflexion sur une « salutaire décentralisation » soit décisive.

    Amoris Laetitia avance clairement dans cette direction, il suffit de lire le paragraphe 3 et, en particulier l’approche du discernement au « cas par cas » dans la question de la discipline des sacrements pour les couples de divorcés-remariés. Mais le motu proprio sur la réforme des procès canoniques pour les déclarations de nullité des mariages mettait déjà en évidence le rôle de l’évêque dans la gestion des cas spécifiques, offrant un nouvel exemple de « décentralisation ».

    Le thème est brûlant parce qu’il s’agit de rediscuter du rôle de la papauté, de celui des évêques et des Conférences épiscopales. Ce n’est pas un hasard si un historien comme Alberto Melloni, en commentant Amoris Laetitia dans les colonnes de Il Corriere della Sera, affirmait qu’avec la dernière exhortation synodale, le Pape entamait un nouveau chapitre de sa propre réforme.

    Dans les couloirs du Vatican, on parle beaucoup d’un autre thème qui ne fera sans doute pas directement l’objet du prochain synode mais qui fait actuellement l’objet de toutes les attentions : le célibat des prêtres. Le paragraphe 202 de la dernière exhortation du Pape, Amoris Laetitia n’est en effet pas passé inaperçu : « il a été souligné qu’il manque souvent aux ministres ordonnés la formation adéquate pour traiter les problèmes complexes actuels des familles. De même, l’expérience de la vaste tradition orientale des prêtres mariés pourrait être utile. »

    Lire la suite

  • Religion : Mgr Sarah, l'Africain qui peut devenir pape

    IMPRIMER

    Quittons un instant  l’Eglise papotante  qui "échange" à longueur de colonnes sur l’exhortation papale « amoris laetitia », 2174_sarah-cardinal.jpgpour jeter un regard vers le continent de l’espérance chrétienne : l’Afrique.  Élevé par des missionnaires français, le cardinal guinéen, gardien de la liturgie et auteur de "Dieu ou rien", défend une foi pétrie de rigueur. Au Vatican, le cardinal guinéen Robert Sarah est le gardien de la liturgie, un gardien de fer. Un article de Jérôme Cordelier sur le site du « Point-Afrique » :

    « Il bénéficie de l'une des plus belles vues sur la basilique Saint-Pierre. À l'image des colonnes du Bernin qui, sous les fenêtres de son bureau, enserrent la grande place du Vatican, le cardinal Robert Sarah est un pilier du catholicisme. Préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements (ouf !), ce prélat africain est le gardien universel de la liturgie. Et sa voix porte de plus en plus, surtout depuis que son ouvrage Dieu ou rien – écrit avec le journaliste Nicolas Diat –, qui sort ces jours-ci en poche (Pluriel/Fayard), est un best-seller inattendu – vendu à 250 000 exemplaires, et paru dans douze traductions. « Ce livre m'inspire », aurait confié le pape François à son auteur. « Mgr Sarah est un don de Dieu », aurait glissé à des religieuses françaises le 7 décembre Benoît XVI – qui l'a nommé à son poste. Un double imprimatur qui fait du cardinal guinéen l'un des papabili favoris, à savoir un candidat sérieux à la succession de François.

    Aux sources de sa foi, des spiritains

    cardinal sarah.jpgPourtant, si tous les chemins mènent à Rome, celui qu'a emprunté ce septuagénaire ne fut pas des plus aisés. Si Robert Sarah, né dans une famille modeste de cultivateurs animistes de Guinée, est devenu ce qu'il est, c'est grâce à des missionnaires français, des spiritains, qui lui ont transmis une foi viscérale, dont il se fait l'ardent défenseur aujourd'hui (voir la photo:né en 1945 en Guinée, Robert Sarah -avant dernier à droite- fréquente dès l'âge de 12 ans la mission des pères français du Saint-Esprit) : une foi en Jésus-Christ, mais aussi... en la France qui, pour lui, « reste la fille aînée de l'Église, même s'il s'y passe des choses étonnantes, avec ce mariage pour tous... »

    Lire la suite

  • Un pape périphérique au secours des tradis ?

    IMPRIMER

    Lu sur le site «  France catholique » :

    « Oui, il est vrai que notre pape François surprend souvent par ses initiatives et ses déclarations. Il aime provoquer, secouer les consciences avec une vigueur peu commune. Est-ce à dire qu’il se distinguerait de ses prédécesseurs par une sorte de néo-progressisme qui nous changerait du conservatisme d’hier ? Il faut se méfier de ce genre d’appréciations superficielles qui masquent la vraie nature des enjeux de l’Église d’aujourd’hui. D’ailleurs, ceux qui, par exemple, se félicitent de ce pseudo-progressisme se gardent bien de critiquer les ouvertures du Pape à la Fraternité Saint-Pie-X et ne disent mot du possible dénouement d’une crise ouverte depuis le pontificat du bienheureux Paul VI. Ceux qui ont le plus reproché à Benoît XVI son ouverture aux traditionalistes et sa volonté de réconciliation avec la postérité de Mgr Lefebvre sont muets face à la détermination de François à dénouer un conflit auquel on ne trouvait pas de solution, sauf à s’enfoncer de plus en plus dans la perspective d’une rupture sans retour.

    Faut-il se rappeler des différentes phases d’un face-à-face Rome-Écône, qui commence dès la période post-conciliaire ? Jean-Paul II avait déjà reçu Mgr Lefebvre sans qu’on entrevoie de solution. Benoît XVI, en levant les excommunications des évêques lefebvristes et en réhabilitant le rite dit tridentin avait opéré des avancées importantes, mais les discussions doctrinales entreprises s’enlisèrent dans une impasse.

    Dans ce domaine, François se montre beaucoup plus audacieux que Benoît XVI, qui n’entendait pas procéder à une réintégration de cette mouvance avant que le différend doctrinal ne soit complètement apuré. Il accepte que les doutes émis par Mgr Lefebvre et les siens à propos de certaines orientations de Vatican II soient pris en compte, en dépit de l’importance qu’elles ont de fait dans la vie de l’Église d’aujourd’hui. Le Pape reste, évidemment, attaché à la liberté religieuse, à l’œcuménisme, à la collégialité épiscopale, mais il admet qu’ils fassent difficulté pour certains, qui n’en restent pas moins fidèles aux dogmes centraux du catholicisme, qui forment par ailleurs la substance de Vatican II en continuité avec toute la tradition ecclésiale. Ce n’est nullement par relativisme doctrinal qu’il procède ainsi, mais par discernement prudentiel. Il est inutile de se bloquer sur des questions importantes, mais qui justifient une longue pratique pastorale et des arbitrages doctrinaux pour être paisiblement reçus par tous. Il estime donc que les traditionalistes doivent être accueillis dans la pleine communion de l’Église, avec leurs différences, qu’il serait vain d’abolir dans un avenir proche. Voilà une conséquence inattendue de la miséricorde papale, dont on n’a pas fini de saisir la portée et les conséquences. »

    Ref : François et les tradis

    JPSC