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Enseignement - Education - Page 109

  • Luthériens : les deux anniversaires de 2017 à Rome

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    Lu sur le site de l’agence Zenit : entretien avec le pasteur Kruse qui a accueilli deux papes:

    MTE1ODA0OTcxNzA3MjM3OTAx.jpg« 2017 sera pour nous une double célébration : outre les 500 ans de la Réforme luthérienne, nous fêterons aussi les 200 ans de notre présence à Rome », explique le pasteur de la Communauté évangélique luthérienne de Rome, Jens-Martin Kruse, dans une interview accordée à Zenit (Federico Cenci).

    « Nous sommes là depuis environ un siècle, quand la communauté a construit l’édifice sur un terrain acquis avec l’aide économique du roi prussien, là où se trouvait autrefois la Villa Ludovisi », explique-t-il : « La communauté remonte à 1817, mais pendant les cent premières années, le culte évangélique se pratiquait dans les murs de l’ambassade de Prusse près le Saint-Siège, aujourd’hui le siège des Musées du Capitole. »

    Les temps où le culte protestant était interdit à Rome semblent lointains. Aujourd’hui, le Rév. Kruse affirme « se sentir chez lui » et guide une communauté d’environ 500 membres qu’il définit comme « très vivante ». Pour lui, la présence d’autres communautés chrétiennes fait de Rome la « capitale de toutes les Églises du monde » et il se dit « fier de porter la voix luthérienne dans ce concert de l’œcuménisme ».

    Il évoque la visite du pape François, en novembre dernier : « Cela a été une très belle rencontre parce que toute la communauté a pu percevoir que le pape François interprète l’esprit de l’Évangile. Cela a été une rencontre entre amis, à l’enseigne de la confiance et de l’amour : nous avons prié ensemble et nous avons pu écouter sa splendide homélie sur un passage de l’Évangile. »

    En 2010, le pasteur avait accueilli Benoît XVI : « Nous avons parlé en allemand sur un ton très fraternel », confie-t-il.

    Le Rév. Kruse souligne « l’importance œcuménique » de sa communauté, lieu de visite des papes. Mais la récente visite du pape François a eu ceci de très spécial « que, pour la première fois, un pape s’est rendu disponible pour répondre aux questions des personnes présentes ».

    Une luthérienne, mariée à un catholique, a soulevé la question de l’« intercommunion » entre protestants et catholiques, c’est-à-dire la possibilité de recevoir l’Eucharistie dans les célébrations communes. Le pape a invité à se référer au baptême et à « prendre les conséquences » de ce sacrement commun.

    Le pasteur explique sa propre compréhension de l’Eucharistie : « Il n’y a pas une grande différence entre catholiques, luthériens et anglicans : nous pensons tous que le pain et le vin sont le Corps et le Sang de Jésus-Christ. »  Il conclut que la communion « est un objectif réaliste, surtout avec ce pape parce qu’il a compris le grave problème de ces couples mixtes qui ne peuvent pas participer ensemble à la Cène du Seigneur ».

    Il rappelle que « nombreuses sont les communautés de catholiques et de protestants qui prient ensemble, surtout en cette semaine traditionnellement consacrée à la prière pour l’unité des chrétiens » dont une liturgie sous le signe des chrétiens persécutés : « Le témoignage de ces martyrs nous enseigne l’unité, affirme le Rév. Kruse, parce qu’ils sont tués non pas en raison de leur appartenance à l’Église catholique ou protestante, mais parce qu’ils sont chrétiens. »

    « Dans toute l’Europe se répand un désintérêt vis-à-vis de l’Église », constate le Rév. Kruse. Il invite au contraire les chrétiens « à annoncer l’Évangile sans peur et à le vivre au quotidien. Comme le dit toujours le pape François, nous devons sortir de nos églises pour témoigner auprès de la société ».

    Il estime qu’un pas important a été effectué l’été dernier par l’Église évangélique en Allemagne (EKD), qui a condamné publiquement la destruction d’images religieuses par les protestants, au XVIe siècle : « Je considère que, comme premier pas vers l’unité, toutes les Églises doivent reconnaître leurs propres erreurs historiques et demander pardon. Pour nous, il est donc important d’admettre que nous avons causé du tort à nos frères catholiques. »

    Pour le pasteur luthérien, c’est le regretté cardinal Johannes Willebrands (1909-2006), président émérite du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, qui a donné le premier l’exemple en 1972, « lorsqu’il a demandé pardon aux Églises luthériennes ». En ce sens, on pourrait aussi ajouter ce qu’a affirmé le prédicateur de la Maison pontificale, le P. Raniero Cantalamessa, dans une de ses homélies de l’Avent. Il a dit que, souvent, les catholiques ont « contribué à rendre Marie inacceptable pour nos frères protestants, en l’honorant de façon parfois exagérée et inconsidérée ».

    Marie reste importante pour les protestants, « en tant que mère de Jésus-Christ », précise le Rév. Kruse, rappelant que Luther honorait Marie en chantant tous les jours le Magnificat.

    Et à propos du fondateur de la Réforme, le Rév. Kruse reconnaît que, pour beaucoup de ses coreligionnaires, le 500e anniversaire de cet événement sera l’occasion « d’exalter Luther et sa Réforme » : le pasteur invite plutôt à profiter de cette célébration, non seulement pour « faire un pas de plus vers l’œcuménisme », mais aussi pour « réfléchir sereinement sur la figure de Luther, pour reconnaître dans son message ce qui est important aujourd’hui pour notre foi et ce qui ne l’est plus ». D’ailleurs, conclut-il, « l’Église luthérienne ne naît pas avec Luther, mais avec Jésus-Christ, à la Pentecôte ».

    © Traduction de Zenit, Constance Roques »

    Ref. Luthériens : les deux anniversaires de 2017 à Rome 

    Quelle que soit la complexité du personnage de Martin Luther, faut-il vraiment fêter le 500e anniversaire du "Jour de la Réformation" (31 octobre 1517) où le moine augustin aurait affiché ses 95 thèses sur la porte de la Schlosskirche de Wittenberg ?  

    Pour mémoire, ces thèses furent condamnées par Léon X (bulle "Exsurge Domine" du 15 juin 1520) non pas à la légère mais après un dialogue approfondi de l’hérésiarque avec l’un des meilleurs théologiens de son époque : le cardinal Cajetan.

    Toutes les hérésies comportent leur part de vérité, leur tort est d'être exclusives. Benoît XVI a dit un jour sa sympathie pour l'homme qui avait une relation passionnée avec Jésus : « La pensée de Luther est complètement christocentrique : ce qui promeut la cause du Christ était pour Luther le critère herméneutique décisif dans l'interprétation de la Sainte Ecriture. Cela suppose toutefois que le Christ soit au centre de notre spiritualité et que l'amour que nous avons pour lui, la convivance avec lui orientent notre vie».Mais à la question de savoir si de nos jours ses thèses seraient encore condamnées le pape Benoît a répondu par l’affirmative.

    Dans l’Eglise, tout n’est pas une pure question subjective livrée au libre examen de la conscience, comme pourrait le laisser croire la réponse informelle donnée par le pape François à la question de l’intercommunion entre luthériens et catholiques,

    De même, prétendre qu’il y aurait « peu de différences »  entre catholiques et protestants au sujet de la présence réelle du Christ dans la sainte Cène paraît abusif dès lors qu’un réformé ne partage pas la conception catholique des sacrements, en particulier du sacerdoce ministériel sans lequel il n’y a pas d’eucharistie valide.  

    Faut-il aussi oublier l’adage « De Maria numquam satis » ? On appréciera à sa juste valeur la citation du P. Raniero Cantalamessa, prédicateur de la maison pontificale, selon laquelle les catholiques ont « contribué à rendre Marie inacceptable pour nos frères protestants, en l’honorant de façon parfois exagérée et inconsidérée ».

    JPSC

  • Mariage chrétien : l’exemple de l’Afrique

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    Rédigé par le chanoine Thibaut de Ternay, ICRSP le 20 janvier 2016 dans Tribune libre sur le site du bimensuel « L’homme nouveau » :

    Famille_africaine.jpgLe Synode sur la famille a laissé plus d’un fidèle désemparé sur les interprétations concernant la question de l’admission ou non des divorcés remariés à la communion. Le chanoine Ternay en mission au Gabon de 2008 à 2011 témoigne en pasteur des fidèles africaines qui, ayant renoncé à une vie irrégulière, trouvaient avec la Croix la joie que donne le Christ.

    En lien avec l’actualité de ces derniers mois, je suis marqué par le synode sur la famille qui a eu le mérite d’aborder un certain nombre de points, même si l’impression laissée pourrait se résumer sur la question des divorcés remariés et l’Eucharistie. Ce synode laissera une source de travail intéressante au service de la Tradition de l’Église multiséculaire, grâce aux nombreux cardinaux et évêques qui ont voulu avec courage défendre la doctrine et la clarté de l’Évangile face à un courant kaspérien qui souhaite pouvoir ouvrir le Sacrement aux Hommes exprimant leur souffrance de privation de la communion eucharistique. Pour cela on mettra en place un chemin pénitentiel où  l’homme et la femme vivant une deuxième union et montrant une capacité à la fidélité dans le temps, pourraient alors recevoir la sainte Eucharistie. En quelque sorte, il faudrait  s’adapter  par  souci pastoral à la personne en fonction des circonstances, et non plus en fonction de l’Évangile, en prenant finalement le risque de devoir écrire un nouvel évangile. Paradoxalement, on  défendra l’Évangile, au prix de mille contorsions, pour ne pas mettre au pilori la doctrine de l’indissolubilité du mariage. Dans la pratique, l’esprit ambiant faisant force de loi, elle deviendra une image d’Épinal.

    Pastoralement, que ferons nous dans nos paroisses ? Faudra t-il mettre sur un même pied d’égalité les couples qui vivent la fidélité dans une deuxième union, et un couple qui vit la fidélité dans l’unité du Sacrement ? Pourront-ils, au même titre que les autres, préparer nos jeunes au mariage? Difficile de ne pas leur donner cet accès si on les admet à l’Eucharistie, et comment pourront-ils parler de l’indissolubilité du mariage ? Que ferons-nous de ceux qui vivent l’exigence de l’Évangile ? Avant d’être un désastre sur le plan doctrinal, le courant kaspérien est d’abord un naufrage sur le plan pastoral.

    Le drame de l'infidélité

    Une des grandes calamités  de notre temps est celle de l’infidélité éloignant l’homme de Dieu. L’idée d’un chemin pénitentiel marqué par une théologie de la gradualité pour mettre en avant la fidélité d’une deuxième union et permettre aux couples de reprendre le chemin de la communion eucharistique, est un péché. C’est un péché, car à la base il y aura toujours l’infidélité du mariage sacramentel rompu par le drame du divorce. L’Évangile ne veut pas dire que l’on ne comprend pas le monde, ni que l’on ferme la porte à celui qui vit dans le péché, parfois malgré lui. Le Christ n’a pas eu peur d’entrer dans la maison du pécheur, non pour le conforter dans sa fange, mais pour l’inviter à sortir du vieil homme pour aller puiser, tel un cerf, à la source de celui qui est l’Amour. Cela demande de faire le choix de la conversion où Dieu notre Créateur devient véritablement le moteur de notre vie. Le choix de vie pour être fidèle à l’exigence de l’Évangile n’est pas facile, mais il est possible si le pécheur rencontre dans le pasteur, le Bon Pasteur  qui aime ses brebis en étant capable de faire confiance aux brebis en bonne santé pour aller chercher la brebis égarée et la ramener au troupeau de l’Unité.  

    Curé de 2008 à 2011 de la paroisse Notre Dame de Lourdes à Libreville au Gabon, j’ai connu des choix de vie qui ont édifié toute la paroisse. Je prendrai l’exemple de ces femmes ayant rencontré un homme qui a eu la bonté de les aider pour payer des études ou un logement. Cette bonté n’était qu’apparente car en réalité cela se traduisait par « un droit de cuissage » où la femme pouvait ainsi montrer sa reconnaissance en devenant « amante » de son mentor. C’est ni plus ni moins qu’une forme de prostitution. Ces femmes qui découvraient la paroisse et qui prenaient l’habitude de pratiquer, ne manquaient pas d’intégrer des groupes de prière, de catéchisme pour adultes, et devenaient ainsi actives dans la vie paroissiale.

    Laisser la grâce agir

    Quand les habitudes de la pratique étaient bien en place, que la grâce agissait dans l’âme et que cette grâce était perçue, acceptée et vécue dans une union au Seigneur, ces femmes me faisaient part de leur grande souffrance de ne pas pouvoir communier, ni recevoir l’absolution, du fait qu’elles vivaient dans une structure de péché. Cette souffrance de voir ces âmes ne pas pouvoir communier transperçait mon cœur de Prêtre. Les voir grandir dans la paroisse de semaine en semaine, de mois en mois… me permettait d’avoir un lien spirituel avec ces âmes qui se traduisait par une grande confiance réciproque. Ainsi, sans aller plus vite que la grâce, pour reprendre l’expression de Saint François de Sales  (« Il ne faut pas enjamber la Providence »), lorsqu’elles venaient pour me demander comment faire pour recevoir Jésus-Hostie et pour pouvoir recevoir l’absolution au confessionnal, je les jugeais prêtes à entendre le langage de l’Amour, lequel  passe par l’exigence de la conversion. Reprenant la Genèse, particulièrement le passage où l’homme est modelé à l’image et à la ressemblance de Dieu, je leur posais cette question : Que fais-tu de ta dignité de femme  par rapport à la création où Dieu t’a créée à son image et à sa ressemblance ?  Es-tu prête à faire un choix de vie pour rompre avec la structure de péché dans laquelle tu vis ? Quelques jours après, j’avais la réponse. Elle se traduisait par un choix de vie basé sur le Christ et l’acceptation de la Croix, et donc une rupture avec le péché entrainant un terme au « droit de cuissage ». Ce choix était courageux, car il entrainait immédiatement l’arrêt de l’aide que le mentor pouvait donner tous les mois. Cela entrainait une misère plus grande pour ces femmes qui devaient trouver un nouveau logement…

    Une joie rayonnante

    Je me souviens d’avoir béni une maison en béton de 12 m², sans fenêtres, où vivait une de ces femmes avec 4 enfants, de pères différents. Cette femme qui avait retrouvé le chemin de la Communion était joyeuse et rayonnante ; elle entrainait de nouvelles âmes à la paroisse. Cette joie rayonnante et missionnaire, nous la trouvions avec mes confrères chez toutes ces femmes qui avaient fait le choix d’une vraie conversion.

    Après, il est évident que l’accompagnement spirituel de ces personnes demande aussi de développer des structures permettant de leur trouver du travail, un logement plus décent, de scolariser les enfants, etc. Une autre phrase de Saint François de Sales marque bien ce qui se passe dans l’âme qui choisit l’exigence de la conversion :« Oh Philothée, plantez en votre cœur la Croix du Christ et vous récolterez une pluie de roses ». Il n’y a pas de conversion sans la Croix, et il n’y a pas de joie sans conversion.

    En cette année jubilaire de la Miséricorde, n’ayons pas peur d’annoncer duc in altum la Croix du Christ pour libérer en nous la joie trop souvent emprisonnée par nos péchés. Saint Louis partait en croisade pour libérer les chrétiens captifs et libérer la Terre Sainte ; aujourd’hui la nouvelle croisade c’est d’annoncer la Croix, la conversion par nos choix de vie pour libérer la joie qui nous permet de mieux s’unir au divin Cœur de Jésus, en utilisant trois armes : l’Amour, il nous faut aimer le pécheur ; la Prudence, il nous faut détester le péché ; et la Prière car sans la grâce je ne suis capable de rien. »

    Ref. Mariage chrétien : l’exemple de l’Afrique

    Toute la question  est de savoir si l’exhortation post-synodale du pape François dissipera ou ajoutera à la confusion « pastorale » ambiante.

    JPSC

  • Père manquant, patrie manquée

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    Nous avons tous entendu ces histoires de paternité autoritaire de jadis et vu ces vieilles photos 1900 où domine le père debout à la droite de sa nombreuse progéniture sagement assise autour de la mère de famille. Aujourd’hui le stéréotype s’est inversé mais, comme la nature a horreur du vide, l’adolescence se prolonge à la recherche, avouée ou non, de la terre natale et du père disparus. L'homme moderne: un cosmopolite apatride? (JPSC). Editorial d’Aymeric Pourbaix dans « Famille chrétienne » : 

    pater_familias_tshirt.jpg« Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de «pères» qui s’adressent à l’âme.

    Pourquoi le débat sur la nationalité, malgré son importance symbolique, s’est-il embourbé dans les querelles partisanes et les calculs politiques ? C’est que la nation elle-même a été au préalable vidée de sa substance, de sa réalité concrète. Par l’anémie de l’enseignement de l’Histoire, par la disparition du roman national. Et aussi, sur le plan psycho­logique, par la constante discrimination des pères, comme en témoigne la quasi-disparition du terme de « patrie », la terre des pères.

    Dans la culture classique, c’est le père qui nommait l’enfant et lui transmettait l’héritage, par l’imposition du nom de famille. Depuis la loi Taubira de 2002, ce lien n’est plus automatique, fragilisant la transmission des générations. Dans le même temps, médias et responsables ne cessent de nous culpabiliser pour les crimes commis par nos pères des siècles passés, dans une repentance sans pardon ni rémission. L’homme blanc, chrétien, serait coupable, forcément coupable. Dans les familles, le père, c’est structurant, et son absence crée un vide que rien ne remplace. Le journal britannique The Guardian a ainsi calculé que, pour une heure avec son père, un garçon en passe vingt-deux devant son écran : qui est alors l’éducateur, et avec quelles conséquences en termes d’immaturité ? Aux États-Unis, on estime qu’un tiers des garçons a été élevé dans un foyer dont le père est absent. Soit trois fois plus qu’en 1971.

    Blessure secrète de nos sociétés, et qui reste tapie faute de pouvoir se dire. « Ne sommes-nous pas anesthésiés par rapport aux blessures de l’âme des enfants? », interrogeait le pape François en audience générale le 24 juin dernier. Blessures qui sont souvent confondues avec des troubles comportementaux, et compensées, ajoutait le Souverain pontife, par des cadeaux ou des friandises…

    L’urgence commande ainsi de sortir d’une vague sentimentalité, identifiée à tort à la tendresse, pour éduquer véritablement à la vie de l’esprit, au goût des choses d’en haut, à la beauté. Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de « pères » qui s’adressent à l’âme des enfants, non pour les dresser comme pour des animaux, mais pour les faire grandir – selon le sens du mot autorité – et aspirer au meilleur.

    Ce dont nous avons le plus besoin, c’est d’éducateurs, de «pères» qui s’adressent à l’âme.

    L’écrivain Romain Rolland, par ailleurs contestable dans ses choix, a eu cette intuition très actuelle, dans une société de consommateurs interchangeables, sans véritable personnalité : «De libres âmes, de fermes caractères, c’est ce dont le monde manque le plus aujourd’hui […] Osez vous détacher du troupeau!»

    Cela implique d’avoir le courage d’aller à contre-courant, de cultiver la vertu – car le bien n’est pas toujours ce qui plaît – pour former des caractères inspirés par le Christ et l’Évangile. Construire l’homme adulte et le chrétien convaincu de la vérité de sa foi : voilà ce qui sera le plus utile à la France de demain.

    Aymeric Pourbaix »

    Ref. Père manquant, patrie manquée

  • Arnaud Dumouch : un torrent de sympathie sur Belgicatho

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    Depuis la parution sur notre blog de l'information concernant le licenciement d'Arnaud Dumouch de son poste de professeur de religion à Châtelet, un flux incessant de visiteurs n'a cessé de grossir, pulvérisant les records de fréquentation de Belgicatho. Nous nous réjouissons de voir s'exprimer ainsi tant de soutiens à son égard : 1295 "like" sur facebook, 1655 signatures sur la pétition, sans compter  de nombreux commentaires sur le blog. La décision inqualifiable des autorités qui ont décidé de l'écarter de sa mission d'enseignant a suscité un courant de solidarité qu'il faut continuer à entretenir. Comment ne pas s'émouvoir de voir écarter un enseignant dont la compétence et les convictions sont indiscutables alors que l'enseignement de la religion est si souvent tombé à un niveau assez déplorable et confié trop fréquemment à des maîtres peu habilités à le délivrer?

  • Le pape François et le « lobby gay » dans l’Eglise

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    Lu sur le site web de l’hebdomadaire « La Vie », cette interview du cardinal  hondurien Maradiaga, coordinateur du  « C 9 » ( commission de 9 cardinaux nommés par le pape François pour l’aider dans le gouvernement de l’Eglise ) : 

    « Dans une interview accordée au journal hondurien El Heraldo le mardi 12 janvier, l’archevêque de Tegucigalpa reconnaît la présence d'un ”lobby gay” au Vatican, relate l’Apic.

    « Qu'en est-il de l'infiltration de la communauté gay au sein du Vatican ? » A la question du journal hondurien, la réponse du cardinal Oscar Andrés Rodríguez Maradiaga, archevêque de Tegucigalpa, capitale du Honduras, est claire : « Il ne s'agit pas seulement d'une infiltration, le pape François a même parlé d'un lobby en ce sens. Peu à peu, le pape cherche à “purifier” cette situation, poursuit-il. On peut comprendre les homosexuels, et la législation pastorale est là pour les assister, mais ce qui est erroné ne peut pas être la vérité. » 

    D'après le coordinateur du Conseil des cardinaux (C9) pour la réforme de la Curie, certaines personnes ont interprété les paroles du pape François comme signifiant une ouverture de l'Église au mariage de personnes de même sexe. Le cardinal exclut une telle possibilité : « Nous devons comprendre que certaines choses peuvent être réformées et d'autres ne le peuvent pas ». Et d’insister sur le fait que « la loi naturelle ne peut pas être réformée. Dieu a conçu le corps humain, homme et femme, de manière à se compléter mutuellement et transmettre la vie. Le contraire n'est pas dans le plan de la création. Il y a des choses qui ne peuvent pas être modifiées ».

    Un précédent rapport sur le travail du pape pour contrer le “lobby gay” a été largement diffusé, mais sa précision est incertaine, précise l’Apic. Déjà en juin 2013, ainsi que nous le relations alors, le site Reflexión y Liberación avait affirmé que François mentionnait l'existence d'un “lobby gay”, lors d'une rencontre de la Confédération latino-américaine des religieuses et religieux (CLAR). Mais cette dernière a déclaré que l'affirmation rapportée « ne peut pas être attribuée avec certitude au Saint-Père ».

    Le pape avait lui-même clarifié ses propos durant le vol du retour de Rio, le 28 juillet 2013. « On écrit beaucoup sur ce lobby gay, je ne l'ai pas encore rencontré »déclarait alors le pape. « Tous les lobbies sont mauvais. Ils sont ce qu'il y a de plus problématique pour moi ». Citant l'enseignement du Catéchisme, contre la marginalisation des personnes homosexuelles, il ajoutait :« Si une personne est homosexuelle et qu'elle cherche sincèrement le Seigneur, qui suis-je pour la juger ? ».

    Ref. Le cardinal Maradiaga reconnaît l'existence d'un “lobby gay” au Vatican

    Bref, lobby gay ou pas dans l’Eglise, « on peut comprendre les homosexuels, et la législation pastorale est là pour les assister, mais ce qui est erroné ne peut pas être la vérité ».

    Sur son blog "Chiesa", le « vaticaniste » Sandro Magister note, par ailleurs: « Au mois de juin dernier, lors de l’annonce d’un "Family Day" à Rome contre la légalisation des unions homosexuelles, Nunzio Galantino, le secrétaire de la conférence des évêques d’Italie (CEI), qui informe ces évêques de ce que veut le pape, a fait tout ce qui était en son pouvoir pour que le projet à peine conçu soit abandonné. La manifestation a tout de même eu lieu et elle a rassemblé un très grand nombre de participants, mais le pape François s’est bien gardé de lui donner sa bénédiction publiquement. Les fidèles peuvent intervenir également dans le domaine politique, mais il ne faut pas qu’ils pensent qu’ils ont des "évêques-pilotes". C’est ce que le pape a déclaré, par la suite, devant les participants aux états-généraux de l’Église italienne réunis à Florence au mois de novembre ». Voir ici.

    JPSC

  • L’ « année de la miséricorde » portera-t-elle de bons fruits ?

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    Nous sommes entrés depuis le 8 décembre dernier dans l’Année de la Miséricorde comme l’a voulu le Pape François. Cette année jubilaire, année de grâce, de joie et de pénitence, donne le vrai « ton » à 2016 et sa véritable orientation. Mais de quelle « miséricorde » s’agit-il ? Extrait de l’éditorial de Philippe Maxence dans le bimensuel « L’Homme Nouveau » (14 janvier 2016) : 

    L’Homme Nouveau a consacré en novembre dernier un numéro hors série aux jubilés, qui aborde dans sa première partie ce qu’est la miséricorde et son rôle dans l’économie du Salut (1). Aussi, ne devrais-je pas revenir plus avant sur ce sujet, pourtant par nature inépuisable tant il invite à plonger dans les mystères de Dieu lui-même et à les méditer.

    Il faut cependant parfois constater chez certains catholiques un double mouvement étonnant vis-à-vis de la miséricorde. Certains s’en méfient, la réduisant à une notion vague et floue, propre au sentimentalisme, une sorte d’irénisme moderne, dissolvant de la force et du jugement. Parallèlement, d’autres chrétiens, certainement les plus nombreux, évacuent sous prétexte de miséricorde tout l’ordre moral, toute notion d’efforts, de réparation et jusqu’à l’idée même de justice divine.

    Les deux erreurs sont évidemment symétriques et pèchent en raison d’un fondement identique : un dévoiement de ce qu’est réellement la miséricorde. Dans la Catena Aurea, merveilleux recueil de commentaires des évangiles par les Pères et divers auteurs spirituels, saint Thomas d’Aquin rapporte cette sentence dans les pages consacrées aux Béatitudes : « La justice sans la miséricorde n’est que cruauté, et la miséricorde sans justice n’est que faiblesse. » (2)

    C’est une indication assez claire de cet équilibre que nous avons perdu, oscillant sans cesse d’une erreur à l’autre, rejetant la miséricorde auquel nous appelle pourtant le Christ (cf. les œuvres de miséricorde corporelles et spirituelles), dans une dénaturation de cette vertu morale (du côté de l’homme) qui finit par atteindre dans notre perception la miséricorde divine elle-même. Saint Augustin nous avertit pourtant à propos de la séparation radicale que notre époque veut introduire entre la miséricorde et la justice divine : « Toutefois, mes frères, gardez-vous de croire que ces deux attributs puissent être séparés en Dieu. Il semble, en effet, qu’ils soient contradictoires, et que la miséricorde ne devrait point se réserver le jugement, comme le jugement devrait se faire sans miséricorde. Dieu est tout-puissant, et dans sa miséricorde Il exerce la justice, comme dans ses jugements il n’oublie point la miséricorde. » 

    Tout l’article ici : Dans la perspective de la miséricorde     

    JPSC

  • Affaire belge : Un professeur de religion catholique perd son poste : il était « trop compétent »

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    kVXhzRhsBLxhyik-800x450-noPad.jpgAffaire belge : Un professeur de religion catholique perd son poste : il était « trop compétent »

    Est-ce une dérive de la pédagogie par compétences ou une histoire belge ? Un professeur de l’Institut saint Joseph de Châtelet, Institut qui s’était déjà rendu tristement célèbre récemment dans une autre affaire, perd son poste.

    Le professeur Arnaud Dumouch., connu sur la toile pour ses vidéos pédagogiques en philosophie et théologie catholique, s’est vu reprocher par des inspecteurs très zélés d’être « trop compétent pour rendre compétant ses élèves du secondaire rénové ». Ce professeur de 51 ans, titularisé et en poste depuis 20 ans, a été accusé il y a 4 ans de ne donner en classe que des cours Magistraux, puis dans une autre inspection, que des débats interactifs, puis dans une troisième « de passer de groupe en groupe durant les travaux des élèves en classe ce qui manipule l’intelligence des élèves ». Il vient de se faire retirer son Visa d’enseignement avec la mention suivante : « le fait que les élèves font des exposés en classe ne suffit pas à établir une pédagogie par compétence ».

    Le retrait de ce visa pour raisons pédagogiques est d’autant plus cocasse que c’est le professeur Dumouch qui présente, sur Internet, le programme de religion en compagnie du Vicaire épiscopal de Namur : Voir cette page :https://www.facebook.com/coursrelcatho/?ref=bookmarks

    Au courant de ce harcèlement, ses élèves n’ont cessé de le soutenir : « Comme musulman, écrit Dervis D., il m’a appris à mieux connaître ma religion et la religion catholique, dans un respect mutuel total ». Basile G. écrit : « Jamais je n’oublierai à quel point il m’a accompagné et soutenu dans une grande épreuve que j’ai dû vivre ». Marie D. écrit : « Ses cours ont une pédagogie diversifiée et vivante, d’une grande originalité. On ne peut s’ennuyer avec lui. Comment peut-on le caricaturer ainsi ? » Mademoiselle Evrard, ancienne directrice de cet Institut, témoigne : « On se demande ce que ces gens ont dans la tête ». Mis au courant hier mercredi du licenciement, les élèves de l’Institut s’enflamment sur le Web. Une pétition a été mise en ligne depuis Jakarta pour le soutenir : « Ce licenciement est d’autant plus grave qu’un recours canonique a été déposé auprès de l’évêque et du Siège apostolique ». https://www.change.org/p/comit%C3%A9-de-soutien-%C3%A0-arnaud-dumouch-non-au-retrait-de-visa-eccl%C3%A9siastique-et-au-licenciement-du-professeur-a-dumouch

    Monseigneur Léonard et l’Abbé Henri Ganty, vicaire épiscopal de l’enseignement de Namur sont intervenus plusieurs fois pour défendre Arnaud Dumouch, mais rien n’y a fait. Quelques jours après la retraite de notre Archevêque, une Chambre de délibération se mettait en place. Un mois après, le licenciement est signifié. Culpabilité ultime, l’un de ses inspecteurs écrit en 2013 : « Ce professeur se sert dans les parties religieuses de son cours des repères théologiques donnés par le Magistère. Comment peut-on agir ainsi après l’affaire Galilée ? » C’est une remarque cocasse. Nous parlons bien d’un cours de religion catholique ? C’est peut-être en fait le cœur du problème, en ce moment où le cours de religion est en plein débat sur sa laïcisation.

    On ne peut que citer la lettre que l’Abbé Henri Ganty, l’un des quatre vicaires épiscopaux chargés de ce cours, a écrite aux membres du Pouvoir Organisateur de l’Institut saint Joseph : « Messieurs, vous vous êtes servis du charisme de votre saint fondateur Jean-Baptiste de la Sales pour faire le mal. »

    Affaire d’autant plus à suivre que, sur avis de l’évêque Monseigneur Harpigny, une plainte pour faux et usage de faux dans l’exercice de ses fonctions a été déposée contre un de ces brillants inspecteurs de religion, devant le Procureur du Roi de Charleroi. Il va y avoir du sport dans les juridictions …"

    Signer la pétition "Non au retrait de visa ecclésiastique et au licenciement du professeur A. Dumouch"

    Pour mieux connaître Arnaud Dumouch : http://www.holybuzz.com/Rencontre-avec-un-theologien.html

  • François : le plus grand héritage que vous pourrez donner à vos enfants est la foi

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    Baptêmes dans la Chapelle Sixtine (Vatican Information Service)

    Cité du Vatican, 10 janvier 2016 (VIS). "Laissez-leur la foi en héritage", voici ce qu'a dit le Pape François aux parents, parrains et marraines des 26 nouveaux-nés (13 garçons et 13 filles) qu'il a baptisés dans la Chapelle Sixtine au cours de la messe célébrée en la solennité du baptême du Seigneur. Dans sa brève homélie, le Saint-Père a expliqué à l'assemblée que Marie et Joseph ont amené Jésus au Temple quarante jours après sa naissance pour le présenter à Dieu, comme aujourd'hui les parents ont amené leur enfant à recevoir le baptême, à recevoir la foi, qui a été demandée à la première question posée au début du rite. "Ainsi -a-t-il dit- la foi se transmet d'une génération à l'autre, comme une chaîne au fil du temps. Ces enfants, les années passant, prendront votre place avec un autre enfant, vos petits-enfants, et demanderont, de même, la foi, la foi que le baptême nous donne, la foi que l'Esprit Saint porte aujourd'hui dans le coeur, dans l'âme, dans la vie de vos enfants. Vous avez demandé la foi. Quand le cierge allumé vous sera remis, l'Eglise vous dira de protéger la foi de ces enfants. Et, à la fin, n'oubliez pas que le plus grand héritage que vous pourrez donner à vos enfants est la foi. Veillez à ce qu'elle ne soit pas perdue, à la faire grandir et à la laisser en héritage. C'est ce que je vous souhaite aujourd'hui, en ce jour joyeux pour vous. Je vous souhaite d'être capables de faire grandir ces enfants dans la foi, et que le plus grand héritage qu'ils recevront de vous soit vraiment la foi".

    Après la messe célébrée en la Chapelle Sixtine, le Saint-Père a récité l'angélus avec les fidèles réunis Place St.Pierre. Avant la prière mariale, il a demandé à toutes les personnes présentes de prier pour les 26 nouveaux-nés qu'il venait de baptiser, et ensuite évoqué l'Evangile du jour qui "nous présente Jésus, dans les eaux du Jourdain, au centre d'une merveilleuse révélation divine". Puis il a cité les paroles de Luc: Comme tout le peuple se faisait baptiser et qu'après avoir été baptisé lui aussi, Jésus priait, le ciel s'ouvrit. L'Esprit Saint, sous une apparence corporelle, comme une colombe, descendit sur Jésus, et il y eut une voix venant du ciel: Toi, tu es mon Fils bien-aimé. En toi, je trouve ma joie. Dans cet événement, attesté par les quatre Evangiles, nous passons du baptême de Jean-Baptiste, basé sur le symbole de l'eau, au baptême de Jésus, dans l'Esprit et le feu. En effet, l'Esprit Saint, dans le baptême chrétien, est l'auteur principal, celui qui brûle et détruit le péché originel, en restituant au baptisé la beauté de la grâce divine. Il est celui qui nous libère de la domination des ténèbres, c'est à dire du péché, et nous transfère dans le royaume de la lumière, c'est à dire de l'amour, de la vérité et de la paix: c'est cela le royaume de la lumière... L'Esprit, reçu pour la première fois le jour de notre baptême, nous ouvre le coeur à la vérité, à toute la vérité. L'Esprit pousse notre vie sur le sentier laborieux mais joyeux de la charité et de la solidarité envers nos frères. L'Esprit nous donne la tendresse du pardon divin et nous remplit de la force invincible de la miséricorde du Père. N'oublions pas que l'Esprit Saint est une présence vivante et vivifiante pour qui l'accueille, prie avec nous et nous remplit de joie spirituelle". Enfin, le Pape a invité l'assistance à remercier pour ce don reçu et à chercher la date de notre baptême parce qu'il est très important de la connaître pour la fêter. "C'est la date de notre renaissance comme fils de Dieu. C'est pourquoi, voici le devoir à faire à la maison pour cette semaine: chercher la date de mon baptême. Fêter ce jour significatif et réaffirmer notre adhésion à Jésus, avec l'engagement de vivre en chrétiens, membres de l'Eglise et d'une humanité nouvelle, où nous sommes tous frères". Il a conclu par une bénédiction spéciale à tous les enfants qui ont été récemment baptisés, mais aussi aux jeunes et aux adultes qui ont reçu, il y a peu, les sacrements de l'initiation chrétienne ou qui s'y préparent. Que la grâce de Dieu les accompagne toujours!".

  • Jeunes (18-25 ans) : une année à Bruxelles pour se construire grâce à la Parole de Dieu !

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    Une année à Bruxelles pour se construire grâce à la Parole de Dieu !

     
     
    Jeunes 18- 25 ans :
    Se poser les bonnes questions sur le sens de la vie :
    • 1 année de formation de niveau universitaire (philosophie, anthropologie, bioéthique, écriture sainte)
    • 1 occasion unique de réfléchir comment déployer un projet de vie en vérité et ancré dans le Christ
    • 1 expérience en résidence étudiante avec d’autres jeunes catholiques
    Accueil et découverte à Bruxelles : + 32 477 042 367
     
    institutsophia@yahoo.fr / http://www.institutsophia.org

  • A l'ULg le mercredi 13 janvier 2016 (18h00), lunch débat avec Drieu Godefridi: 'Laudato si' et les grands mythes du développement durable

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    ulg_13jan2016.jpg

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    dg1212.jpgDrieu GODEFRIDI est un manager, actuellement à la tête d'une entreprise européenne qu'il a créée il y a dix ans. Positionné comme philosophe libéral, il répondra à la question: un esprit libéral classique peut-il se retrouver dans les préconisations de l'encyclique "Laudato si' du pape François face à la crise écologique, une encyclique que d’aucuns considèrent moins en phase avec le modèle d’économie de marché défendu par Jean-Paul II (« Centesimus annus »)?

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

     

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place) - 2 € pour les étudiants


    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (9 janvier 2016) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : 
    info@ethiquesociale.org
    soit sur le site internet :
    www.ethiquesociale.org

    JPSC

  • Rome : le cardinal Müller fait le point

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    CardinalMuller-255x261 (1).jpgLe site « Benoît et moi » a eu l’excellente idée de traduite la longue interview accordée  par le Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi à l’hebdomadaire allemand Die Zeit :

    « DIE ZEIT: Monsieur le cardinal, pouvons-nous vous demander comment vous avez fêté Noël ?
    Gerhard Ludwig Kardinal Müller: A Noël, j'étais là où je devais être : dans la basilique Saint-Pierre, aux côtés du Saint-Père. Avec les gens de ma maison, je célèbre toujours Noël avec des prières, des chants et la lecture de l'Evangile de la Nativité, d'une manière qui réjouit un cœur allemand.

    ZEIT: Une année dramatique s'achève pour les chrétiens. Qu'est ce qui fut, pour vous, le plus important en 2015 ?
    Le cardinal Müller: La chose la plus importante aux yeux de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi (CDF) est toujours la même: nous avons le devoir de servir le Saint-Père dans sa fonction magistérielle et de nous préoccuper des « délits » commis contre la foi ou la sainteté des sacrements. Nous, c'est-à-dire non seulement les 45 collaborateurs de nos trois sections (doctrine de la foi, discipline et questions matrimoniales), mais aussi les quelque 25 cardinaux et évêques qui en sont membres, auxquels s'ajoutent 30 consulteurs théologiques à Rome.

    ZEIT: C'est le pape Benoît XVI qui vous a appelé à la charge de préfet de la CDF. Qu'est ce qui a changé pour vous sous le pape François ?
    Le cardinal Müller: Ma mission n'a pas changé. La Congrégation est au service du magistère universel de l’Église, une charge qu'elle reçoit du pape, selon des règles et des statuts approuvés. Chaque pape est le successeur de l'apôtre Pierre. Il représente « le principe et le fondement perpétuel et visible » de l’unité de l’Église dans la foi, comme l'a spécifié le Concile Vatican II. Mais de même que Jésus appela, en Pierre, une personne humaine particulière, avec ses forces et ses faiblesses, les papes eux aussi remplissent leur mission selon leurs personnalités. Ils ne sont pas des fonctionnaires interchangeables. Les deux papes pour lesquels je coordonne le travail de la Congrégation sont des personnalités différentes. Et cela enrichit l’Église.

    ZEIT: Le pape François a entrepris de rénover son Eglise, et la Curie en particulier. Qu'est ce qui doit changer d'après vous ?
    Le cardinal Müller: Le renouvellement de l'Eglise ne peut être le programme particulier d'un seul pape. Il constitue la mission permanente de tout chrétien, qui veut être un authentique disciple du Christ, par-delà un attachement purement extérieur au christianisme. Mais il y a aussi des défis spécifiques à une époque donnée que l’Église doit sans cesse relever.

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  • Magazine "Vérité et Espérance-Pâque Nouvelle": n° 97, hiver 2015

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    verité et esperance n° 97406.jpg

    Sursum Corda » (responsable de l'église du Saint-Sacrement à Liège) sort sa livraison d’hiver. Tiré à 4.000 exemplaires, ce magazine abondamment illustré parcourt pour vous l’actualité religieuse et vous livre quelques sujets de méditation (les articles mentionnés en bleu sont disponibles en ligne sur le blog de l’église du Saint-Sacrement: cliquez sur le titre de l’article).

    Au sommaire de ce numéro n° 97 (4e trimestre 2015) : 

    À la Nativité par l’Angélus

    Faut-il en finir avec le péché originel ?

    Lettre pastorale de l’évêque de Liège pour l’année jubilaire de la miséricorde

    Famille : le synode de la confusion

    Djihad : le choc de deux sociétés en crise 

    Fabrice Hadjadj : prendre le glaive pour étendre le royaume de l’amour

    Annie Laurent : l’islam est fragile

    La Belgique, base arrière du terrorisme islamique

    Cardinal Danneels : une biographie qui fait du bruit

    Succession de Mgr Léonard : la désignation de l’évêque de Bruges, Mgr De Kesel, réjouit le landerneau médiatique

    Monseigneur Léonard : adieu, Belgique

     

    Secrétaires de Rédaction : Jean-Paul Schyns et Ghislain Lahaye

    Editeur responsable: SURSUM CORDA a.s.b.l. ,

    Vinâve d’île, 20 bte 64 à B- 4000 LIEGE.

    La revue est disponible gratuitement sur simple demande :

    Tél. 04.344.10.89  e-mail : sursumcorda@skynet.be 

    Les dons de soutien à la revue sont reçus  avec gratitude au compte IBAN:

     BE58 0016 3718 3679   BIC: GEBABEBB de Vérité et Espérance 3000, B-4000 Liège

    JPSC