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Enseignement - Education - Page 136

  • Madeleine Delbrêl : un autre catholicisme social à l’époque des « prêtres-ouvriers »

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    Madeleine Delbrêl (1904-1964) naît dans une famille indifférente à la religion. À l'âge de dix-sept ans, sa profession d'athéisme est radicale et profonde mais, en trois ans, suite à la rencontre d'un groupe d'amis chrétiens et à l'entrée chez les dominicains du garçon qu'elle aimait, elle prend en considération la possibilité de Dieu. Cette démarche, qu'elle fonde sur la prière et la réflexion aboutit à la foi vers l'âge de vingt ans.

    Assistante sociale très active, elle s'installe avec quelques amies et travaille dans la banlieue ouvrière, à Ivry-sur-Seine, seule municipalité communiste de France en 1933. Elle se confronte alors avec l'athéisme marxiste, n'hésitant pas, à contre-courant, à annoncer l'Évangile.

    Elle fonde une communauté de jeunes femmes qui se sont nommées « la Charité », avant d'être connues comme « Équipes Madeleine Delbrêl ». Il s'agit « d'y être le Christ » et non « d'y travailler pour le Christ ». La méthode ? rencontrer les gens où ils vivent, devenir leur ami, les recevoir chez soi, s'entraider.

    En matière de travail social, elle rappelle la nécessité de développer des actions collectives en vue de faire évoluer les politiques sociales. Elle écrira en 1937 :

    « Il est peut-être plus touchant de visiter, dans sa journée, cinq ou dix familles nombreuses, de leur obtenir à grand renfort de démarches tel ou tel secours ; il serait sans doute moins touchant mais plus utile, de préparer le chemin à tel texte légal qui améliorerait l’état familial de toutes les familles nombreuses connues ou inconnues de nous »

    Quelques mois avant sa mort , en 1964, elle disait encore : « J'ai été et je reste éblouie par Dieu.»

    Une future bienheureuse ? Nul ne le sait pour le moment. C'est en tout cas à Madeleine Delbrêl, cette haute figure du paysage et de l'histoire catholique de l'Eglise de France que La foi prise au mot (KTO) a décidé de s'intéresser cette fois-ci. A l'occasion du cinquantième anniversaire du décès de cette figure si attachante du catholicisme français 1964), deux invités viennent parler de sa vie, tous deux auteurs d'une nouvelle biographie sur celle qui fut assistante sociale en milieu communiste : le père Gilles François, vicaire épiscopal de Créteil et postulateur de la cause en béatification de Madeleine Delbrêl, et le père Bernard Pitaud, prêtre de Saint-Sulpice, professeur émérite de spiritualité à l'Institut catholique de Paris. Quelle fut donc la vie de cette femme mystique ? Qu'a-t-elle fait qui mérite ainsi de l'élever sur les autels ? Regards croisés de deux spécialistes sur une femme de plus en plus connue en France et même au-delà.

     

    JPSC

  • Les animaux sont-ils des hommes comme les autres ?

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    De Théophane Le Méné sur « FigaroVox » :

    En octobre 2013, à l'initiative de la Fondation 30 Millions d'Amis paraissait le «Manifeste des 24 intellectuels» pour changer le statut juridique de l'animal dans le droit français, alors qualifié de bien meuble. Quelques mois plus tard, en avril de l'année suivante, le code civil entérinait sa qualité d'«être vivant doué de sensibilité». A l'époque, les associations et les élus écologistes saluaient cette timide évolution, tout en appelant de leurs vœux une véritable révolution du statut de l'animal. La version française du «Faut-il manger les animaux?» de l'écrivain américain Jonathan Safran Foer et le «No Steak» du journaliste Aymeric Caron occupaient alors le devant de la scène. Une année s'est écoulée depuis, et le mouvement prend un nouvel essor avec la parution simultanée de plusieurs ouvrages appelant au respect dû à l'animal et à son bien-être. Le très médiatique Franz-Olivier Giesbert publie «L'animal est une personne», en même temps qu'il cosigne un «Manifeste pour les animaux» avec quelques personnalités en vogue parmi lesquelles on retiendra Boris Cyrulnik, Michel Onfray ou encore Jean-Didier Vincent. Au même moment, le moine bouddhiste Matthieu Ricard révèle son «Plaidoyer pour les animaux», un titre qui fait bien sûr écho à son best-seller sur l'importance des relations humaines: «Plaidoyer pour l'altruisme».

    Aujourd'hui plus que jamais, l'animal est au centre des préoccupations humaines. Un ours fugue et une ministre imagine qu'il a pu être «assassiné». Un chaton est maltraité, son auteur est condamné à un an de prison. Des bovins ou des volatiles sont abattus pour des raisons sanitaires et on hurle au meurtre. Le zoo de Copenhague pique une girafe à cause d'un risque de consanguinité et c'est l'offuscation planétaire, les pétitions affluent, on parle d'euthanasie. Les plus militants comparent sans vergogne les tortures opérées sur les animaux à celles des camps de la mort, quand ils ne luttent pas contre la prostitution de femelles orang-outan à Bornéo. Les dépenses de luxe pour chiens explosent, tout comme la prescription de traitement au prozac pour animaux. L'influence du darwinisme s'amplifie, la lutte pour les droits civils et politiques de nos amis à quatre pattes rassemble de plus en plus de partisans, l'industrie de la viande est devenue la cible à abattre.

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  • Témoignage : la Passion de saint Jean Paul II

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    Du « sportif de Dieu » au « serviteur souffrant » jusqu’au bout à la face d’un monde qui réclamait sa « démission », quel pape nous a le plus convaincu ? Pour moi, s'il fallait choisir, le choix serait vite fait. Le témoignage apostolique du second me paraît bien plus  « efficace » que toutes les aptitudes physiques et intellectuelles attribuées au premier par le Cardinal Marty au « Parc des Princes » à Paris en 1980.

    Sur le site « aleteia », Philippe Oswald revient sur la Passion de Jean-Paul II, figure exemplaire de Jésus crucifié pour notre temps.  Sans être un intime du saint pape, il a eu la grâce de l’approcher en diverses circonstances au long de ses presque 27 ans de règne :

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    Témoignage : la Passion de saint Jean Paul II

    Sans être un intime du saint pape, j’ai eu la grâce de l’approcher en diverses circonstances au long de ses presque 27 ans de règne. J’ai rencontré le « sportif de Dieu » et le serviteur souffrant.

    Avoir connu un saint, se souvenir de sa voix, de ses paroles, de son contact, c’est une grâce plus fréquente qu’on ne se l’imagine. Evidemment, quand celui-ci était un pape, et sans doute le plus célèbre des successeurs de saint Pierre, on risque moins de passer à côté.

    Le « sportif de Dieu »

    En cette première fête liturgique de saint Jean Paul II, canonisé par le pape François le 27 avril dernier, quels sont mes souvenirs les plus marquants ? Son élection, bien sûr, si surprenante, enthousiasmante, le premier pape slave, un polonais, un héros bravant le rideau de fer et lançant au monde entier : « N'ayez pas peur ! », mais c'était devant la télévision... Ensuite, sans intermédiaire, sa première visite apostolique en France, du 30 mai au 2 juin 1980. Il était alors rayonnant de force et de santé, et le cardinal Marty l’avait présenté aux jeunes réunis au Parc des princes comme « le sportif de Dieu ». Privilège de journaliste, je le voyais de près pour la première fois à l’UNESCO : quelle prestance, quel éclat, quel rayonnement émanait de cet homme en blanc  qui nous consolait d’avoir perdu ses deux prédécesseurs de maladie au cours de l’été 1978. Un pape pouvait donc être jeune et en pleine forme !

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  • Synode : « Das drama geht weiter ! » (Cardinal Marx , au journal « La Reppublica »)

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    "Das Drama geht welter!" (Le spectacle continue) a déclaré dans une interview à la « Reppublica » (20 octobre 2014) le cardinal Reinhard Marx, archevêque de Münich et membre influent du « G8 » du pape François.  Le spectacle dont parle ce prélat libéral est celui du Synode des Evêques, qui a connu dans la salle un coup de théâtre inattendu.  Roberto de Mattei ( ancien assistant du célèbre philosophe politique Augusto Del Noce et professeur d'histoire du christianisme à l'université européenne de Rome ) analyse ce « spectacle » sur le site « Corrispondenza Romana ». La traduction française se trouve sur le site « Benoît et moi ». Extraits.

    « La Relatio post disceptationem présentée le 13 octobre, en dépit des remaniements subis, n'a pas obtenu la majorité prescrite des deux tiers sur deux points cruciaux: l'accès à la communion de la part des divorcés remariés et l'ouverture aux couples homosexuels, le premier point atteignant 104 voix favorables et 74 contraires et le deuxième, 118 placet contre 62 non placet

    Malgré l'évidente débâcle, le cardinal Marx, un des plus fervents représentants du courant progressiste, s'est déclaré satisfait car le processus révolutionnaire se fait en plusieurs étapes. Sur quelques thèmes, a-t-il expliqué, "nous avons fait deux pas en avant et un en arrière".

    Le coup de frein, bien plus important que prévu, a toutefois été imposé par la résistance des Pères synodaux (…). 

    En matière de foi et de morale, toute exception introduit une règle et chaque nouvelle règle ouvre la voie à un système normatif qui renverse l'ancien. La nouveauté a une portée révolutionnaire qu'il faut saisir dans son moment embryonnaire. Le cardinal George Pell, dans une interview télévisée au Catholic News Service, a défini la demande de la communion aux divorcés comme un cheval de Troie ouvrant la voie à la reconnaissance des unions homosexuelles.

    Le nombre des divorcés remariés qui demandent à recevoir la communion est en effet négligeable. Bien autre chose est en jeu: l'acceptation de la part de l'Eglise de l'homosexualité, considérée non comme un péché ou une tendance désordonnée, mais comme une "tension" positive vers le bien, digne d'accueil pastoral et de protection juridique. Les cardinaux Marx et Schönborn ont étés clairs à ce sujet et le secrétaire adjoint du Synode, Mgr Bruno Forte, élève de l'école hérétique de Tubingen, en a exécuté les desiderata, se révélant être l'auteur des passages les plus scabreux de la première Relatio.

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  • Rome-FSSPX : « une place à prendre » pour la Fraternité Saint-Pie X ?

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    Le blog « salon beige » rapporte que Famille chrétienne a interrogé le secrétaire de la commission pontificale Ecclesia Dei, Mgr Pozzo, à propos des discussions entre Rome et la Fraternité Saint-Pie X. Extraits :

    "[...] C’est précisément pour dépasser les difficultés de nature doctrinale qui subsistent encore que le Saint-Siège entretient des rapports et des discussions avec la FSSPX, par le biais de la commission pontificale Ecclesia Dei. Celle-ci est étroitement liée à la Congrégation pour la doctrine de la foi, puisque le président de la commission est le préfet de la Congrégation lui-même.

    Ces relations et ces échanges se poursuivent depuis l’élection du pape François. Ils aident à clarifier les positions respectives sur les sujets controversés, pour éviter les incompréhensions et les malentendus, en maintenant vif l’espoir que les ­difficultés empêchant encore d’atteindre la pleine réconciliation et la pleine communion avec le Siège apostolique puissent être dépassées.

    Quels sont les sujets de désaccord qui persistent ?

    Les aspects controversés concernent d’une part l’estimation de la situation ecclésiale dans la période postérieure au concile Vatican II et des causes qui ont produit certains remous théologiques et pastoraux dans la période de l’après-concile et, plus généralement, dans le contexte de la modernité.

    D’autre part, ils portent sur quelques points spécifiques relatifs à l’œcuménisme, au dialogue avec les religions du monde et à la question de la liberté religieuse.

    Quelles sont les solutions juridiques qui pourraient être adoptées pour la FSSPX en cas d’accord ?

    Dans le cas d’une réconciliation complète, le statut canonique proposé par le Saint-Siège est celui d’une prélature personnelle. Sur ce point, je crois qu’il n’y a pas de problème de la part de la FSSPX. [...]

    Est-il envisageable de dissocier accord juridique et discussion doctrinale ? De mettre en place une prélature personnelle, tout en poursuivant, sur le plus long terme, les discussions sur les points théologiques controversés ?

    En cohérence avec le motu proprio Ecclesiae Unitatem de Benoît XVI (2009), la Congrégation pour la doctrine de la foi a toujours considéré que le dépassement des problèmes de nature doctrinale était la condition indispensable et nécessaire pour pouvoir procéder à la reconnaissance canonique de la Fraternité.

    Je me permets cependant de préciser que le dépassement des difficultés d’ordre doctrinal ne signifie pas que les réserves ou les positions de la FSSPX sur certains aspects qui ne relèvent pas du domaine de la foi mais qui concernent des thèmes pastoraux ou d’enseignement prudentiel du Magistère doivent être nécessairement retirées ou annulées par la Fraternité. Le désir de poursuivre la discussion et l’approfondissement de tels sujets qui font difficulté à la FSSPX, en vue de précisions et de clarifications ultérieures, non seulement est toujours possible, mais – au moins à mon avis – souhaitable et à encourager. On ne lui demande par conséquent pas de renoncer à cette exigence qu’elle manifeste à l’égard d’un certain nombre de thèmes.

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  • Mgr Marc Aillet : « Après le synode, trouver une troisième voie »

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    Le premier volet du Synode vient de s’achever. Au-delà des tensions partisanes, Mgr Aillet, évêque de Bayonne, regrette que loi et miséricorde semblent parfois opposées de manière dialectique. Il propose d’emprunter une troisième voie, inscrite au cœur de l'homme, où la loi est d’abord un chemin de croissance. Lu sur le site de « Famille chrétienne » :

    « Que faut-il penser du Synode ?

    Permettez-moi de commencer par un bémol. Un rapport du Synode, au lieu d’être un instrument interne pour guider la réflexion des groupes de travail, a été inopportunément publié à mi-parcours. Ses formules, même si elles pouvaient être généreuses, étaient hasardeuses et pleines d’ambiguïtés. Elles ont logiquement prêté le flanc à un embrasement des médias qui ont cru que l’Église admettrait les couples homosexuels et l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés. Chacun s’est cru obligé de lancer son petit couplet sur le sujet. Maintenant, il va être difficile de rattraper ce couac dans l’opinion publique.

    Vous êtes sévère avec les médias…

    Je suis sévère avec le grain à moudre donné aux médias. On a donné à des personnes qui méconnaissent l’Église, qui s’appuient sur le seul critère de l’évolution des mœurs, un texte inabouti qu’elles ont pris pour argent comptant. Des lobbys ont fait pression, pesé sur nos propres réflexions et ont mis le focus sur deux aspects propres à la culture plutôt occidentale, hédoniste et individualiste : les divorcés remariés et l’union des personnes de même sexe.

    Notre communication, nous devons la soigner. Il valait mieux ne rien publier du tout et attendre la fin du synode, c’est de l’amateurisme. Cela dit, le pape a fait état des discussions animées qui ont traversé l’assemblée synodale, en précisant qu’elles sont saines, ce qui prouve que la parole a été libre et constructive.

    Malgré cette erreur de communication, le bilan du Synode est-il positif ou négatif ?

    J’ai été déçu de ne pas retrouver l’immense trésor de l’enseignement de Jean-Paul II sur la famille. Même s’il est cité dans le rapport final, on n’a pas l’impression que la théologie du corps, fruit d’une puissance intellectuelle et d’une expérience pastorale extraordinaires, soit mise à la disposition des familles.

    C’est dommage, car cette théologie, redécouverte aujourd’hui par des jeunes couples qui ne viennent pas forcément du « sérail », offre une aide puissante pour les relations interpersonnelles, le langage du corps, le lien intime, source de bonheur entre relation sexuelle et ouverture à la vie, l’amour conjugal et la procréation.

    Qu’avez-vous pensé du discours final du pape qui a fustigé les « traditionalistes » comme les « progressistes » ?

    Cette opposition dialectique dans laquelle le monde nous enferme fonctionne comme un piège. On n’a pas l’impression qu’on puisse sortir de cette opposition entre la doctrine et la pastorale. Entre ce qui relève de la vérité et ce qui relève de la miséricorde. C’est un peu comme si on ne pouvait sortir de cette opposition entre loi et liberté que par une négociation qui aboutirait à « un accord sur le désaccord » – pour reprendre la formule du pape adressée aux évêques d’Asie.

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  • Pendant le synode et après, une porte à tambour pour les homosexuels

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    Ils ont dans un premier temps été admis avec tous les honneurs, avant d’être rejetés au dehors. C’est l’impression qu’a donnée le déroulement de la discussion. Mais voici ce qui s’est passé en réalité. Martin Rhonheimer  prêtre de l'Opus Dei, professeur d’éthique et de philosophie politique à l’Université Pontificale de la Sainte-Croix, à Rome. fait le point sur la question. A lire sur le site « Chiesa » :

    À PROPOS DU CARACTÈRE NON LÉGITIME DES ACTES HOMOSEXUELS

    par Martin Rhonheimer

    Je voudrais approfondir ici l’idée centrale de la “vérité de la sexualité”, autrement dit l’idée que la sexualité humaine possède une vérité propre qui, sans en sous-estimer la qualité intrinsèque en tant que vécu affectif et sensuel, la transcende et l’intègre dans l’ensemble de la dimension spirituelle de l’être humain. […] 

    La vérité de la sexualité est le mariage. C’est l’union entre deux personnes en qui l’inclination est vécue comme un choix préférentiel – "dilectio" – et en qui elle devient amour, don mutuel, communion indissoluble, ouverte à la transmission de la vie, et amitié en vue d’une communauté de vie qui perdure jusqu’à la mort. C’est ainsi, dans ce contexte précis – celui de la chasteté matrimoniale qui inclut le bien de la personne de l’autre et qui se transcende vers le bien commun de l’espèce humaine – que le vécu sexuel, y compris dans ses dimensions affectives, impulsives, sensuelles, se présente aussi comme un authentique "bonum rationis", quelque chose d’intrinsèquement légitime et bon pour la raison. […]

    Les actes sexuels – c’est-à-dire l’union charnelle – et le vécu sexuel, en tant qu’actes légitimes, sont donc, nécessairement et de par leur nature propre, l’expression d’un amour dans le contexte de la transmission de la vie.

    Au contraire une activité sexuelle qui exclut par principe ce contexte - que ce soit de manière intentionnelle (comme avec la contraception dans le cas d’actes hétérosexuels) ou bien “structurellement” (comme dans le cas d’actes homosexuels) - n’est pas, précisément comme sexualité et comme vécu sexuel, un bien pour la raison. Elle se place au niveau d’un simple bien des sens, d’une affectivité tronquée, structurellement réduite à un niveau sensuel, instinctif et impulsif.

    Logiquement, une telle réduction de l’amour et de l’affectivité au niveau sensuel est également possible dans le cas d’actes hétérosexuels, y compris en dehors du cas de la contraception, et dans le mariage. Mais, dans le cas de l’homosexualité, une telle réduction est non seulement intentionnelle et recherchée volontairement, mais “structurelle”, c’est-à-dire qu’elle est due au fait même qu’il s’agit de personnes du même sexe qui, pour des raisons biologiques et à cause de leur nature même, ne peuvent pas faire œuvre de procréation.

    La cause ultime d’une telle réduction est le fait qu’il s’agit – en raison de choix conscients et libres – d’une sexualité sans objectif ou sans “mission”, d’une inclination sensuelle qui ne se transcende pas vers un bien humain intelligible au-delà du seul vécu sensuel. L’expérience – y compris celle des homosexuels pratiquants, bien souvent si douloureuse – le confirme. […]

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  • 3 minutes en vérité avec le Père Thierry-Dominique Humbrecht – Catholiques, ne soyez plus passifs dans le débat intellectuel !

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    Vu sur le site « Famille chrétienne » :

     « Comment reconnaît-on un catholique ? C’est celui qui, dans un débat, tout rouge, au fond, se tait et dit oui à tout le monde ! » Le théologien et philosophe dominicain plaide avec vigueur pour une nouvelle génération de catholiques, capables de se réapproprier la culture chrétienne pour porter à leurs contradicteurs une parole de vérité universelle.

    Ref. Catholiques, ne soyez plus passifs dans le débat intellectuel ! 

  • Monseigneur Léonard au Synode pour la famille

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    JPSC

  • Synode sur la famille : "Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres"

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    Ordonné prêtre en 2012, le Frère Laurent Tarel, dominicain de la province de Toulouse, fait partie des 27 “assistants du Secrétariat général du synode”. Alors que ce synode prend fin, le Frère Laurent Tarel a bien voulu répondre à quelques questions d’Elisabeth de Baudouin, sur le site web d’Aleteia (extraits).

    (…) On a beaucoup parlé de tensions entre ces derniers, à l’occasion de ce synode. Comment vous sont-ils apparus, durant ces deux semaines ?

    Frère Tarel : Comme des frères, heureux de se retrouver et se respectant, malgré les divergences. Je n’ai senti aucune animosité entre les personnes, aucun climat de tension, même si, c’est clair, on n’est pas au pays des bisounours : ce sont des cardinaux, des évêques, des prêtres, conscients des enjeux et des difficultés ainsi que de leur responsabilité. On sent aussi chez eux la souffrance du pasteur, qui ne considère pas  seulement les brebis “qui vont bien” mais qui a le souci des – nombreuses- brebis en difficulté. Souffrent-ils aussi de la façon dont leur image ou leurs propos peuvent être déformés par les médias ? Je n’ai rien senti de tel. Ce synode a plutôt révélé le coeur de ces pasteurs,  tous très attachés à la doctrine de l’Eglise, et qui se demandent en même temps comment l’Eglise peut accueillir toutes les personnes qui frappent à sa porte. Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres : ils se posent la question sous le regard de Dieu, dont ils cherchent à réaliser la volonté.

    On a dit que la Relatio post disceptationem, qui a provoqué la tempête dans les médias, a semé la division au sein de l’assemblée synodale. Qu’en est-il en fait ? Quel jugement portez-vous sur ce qui s’est passé en interne ?

    Frère Tarel : Il était prévu (et normal) qu’après la publication de ce texte, les pères synodaux s’expriment. Ils l’ont fait, lors de la congrégation générale qui a suivi aussitôt la lecture de cette Relatio. Beaucoup ont réagi vivement car ils ont eu peur – à juste titre, - de sa mauvaise appropriation par certains. Fallait-il d’ailleurs publier ce document, rédigé rapidement, très imparfait et incomplet, et qui n’est qu’un outil intermédiaire ? Au regard du séisme provoqué, on peut se poser la question. Par contre, le travail qui a suivi, dans les “circuli minores” a été d’une richesse incroyable. La réflexion, profonde et détaillée, a porté sur de très nombreux points, y compris certains ne figurant pas dans la Relatio, comme l’adoption ou l’attention à porter aux personnes âgées. Ce travail aura sans doute grandement aidé celui de la commission de rédaction de la Relatio Synodi. C’est ce texte-là qui va rester de ce synode extraordinaire sur la famille, comme base à la réflexion de l’année qui s’ouvre, avant l’assemblée ordinaire du synode de l’an prochain (…).
     Ref. Synode sur la famille : "Ce ne sont pas des hommes de parti, ce sont des prêtres"

    JPSC

  • « La vérité ne se réduit pas à des formules, mais elle est contenue dans les formules »

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    Lu aujourd’hui sur le site de « Famille chrétienne » :

    « L’Église doit-elle modifier son langage pour être mieux comprise ? Éléments de réponse avec Norberto González Gaitano, professeur d’opinion publique à l’Université pontificale de la Sainte-Croix et coordinateur du groupe de recherche international Family and Media.

    Au cours du Synode sur la famille, il a été plusieurs fois question d’adapter le langage de l’Eglise afin que sa doctrine sur la famille, le couple et la sexualité soit mieux comprise. La manière dont l’Eglise s’exprime est-elle un frein à l’acceptation de son enseignement ?

    Il faut distinguer les textes du Magistère, ceux de la prédication et les témoignages. Les textes du Magistère sont très beaux et très vrais, pensons à Gaudium et spesFamiliaris consortio ou encore à l’encyclique Caritas in veritate. Mais personnellement, je ne connais personne qui ce soit converti par les textes du Magistère, à la différence de la Bible.
    Le problème se trouve au niveau du langage de la prédication et du témoignage. Prenons un exemple. Autrefois, dans la prédication, il y avait peut-être trop d’insistance sur l’impureté, et pas assez sur la chasteté. Aujourd’hui encore, les prédicateurs ne parlent pas assez de la chasteté, et n’expliquent pas suffisamment cette vertu qui préserve l’amour de la corruption. Nous pourrions dire la même chose sur l’amour. L’amour peut être sentiment, l’amour peut être sexualité, l’amour peut être amitié, l’amour peut être sentimentalisme, mais dit-on suffisamment que l’amour, c’est d’abord se donner soi-même. Savons-nous l’expliquer ? S’il est difficile de se convertir à travers des textes, il est en revanche plus facile de le faire à travers des témoignages proches, mais des témoignages qui montrent concrètement ce qu’est l’amour, la famille ou encore la sexualité.

    Certains participants au Synode ont émis le souhait de modifier des expressions comme « intrinsèquement désordonnés » ou « péché grave ». Si l’Eglise changeait certaines formulations, son message passerait-il mieux ?

    On parle trop du langage. Le problème ne vient pas du langage, mais de la compréhension de la substance des choses. La vérité ne se réduit pas à des formules, mais elle est contenue dans les formules. Si je possède la vérité que quelques formules renferment, je possède la vérité et non ces formules. Mais si la personne n’est pas possédée par la vérité vers laquelle pointent les formules, elle ne sera pas en mesure de l’exprimer avec ses propres paroles. Elle risque alors de répéter des slogans, des stéréotypes, une doctrine morte. Il faut s’approprier la vérité recueillie dans les formules pour en témoigner. 

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  • Académie de chant grégorien à Liège : le programme 2014-2015

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    Académie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat :  Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège E-mail :  jpschyns@skynet.be Tél. 04.344.10.89  (depuis l’étranger : +32.4.344.10.89) Site :    http://www.gregorien.com

    marcel-peres.jpg1.  CINQ WEEK-ENDS AVEC MARCEL PÉRÈS, DIRECTEUR DE L’ENSEMBLE ORGANUM ET DU CIRMA (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes).

    A l’abbaye de la Paix-Notre-Dame, Bd d’Avroy, 54,  à Liège.

    Les deux premiers week-ends seront consacrés à l’œuvre d’Hildegarde von Bingen :

     du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 (18h00) décembre 2014 et du vendredi 23 (17h00) au dimanche 25 (18h00) janvier 2015.

     Les trois suivants constitueront un mini-cycle pour restituer les vêpres de l’office primitif de saint Lambert :

    du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 juin (18h00) juin 2015 ; du vendredi  4 (17h00) au dimanche 6 (18h00) septembre  2015 ; du  vendredi 18 (17h00) au dimanche 20 (18h00) septembre 2015.

    Ce dernier week-end se clôturera par le chant des vêpres restituées à l'église du Saint-Sacrement, dans le cadre d’une célébration liturgique organisée le 20 septembre, pour la Solennité de la fête de saint Lambert, patron de la ville et du diocèse de Liège.

    Le droit d’inscription (repas compris et collations compris) reste inchangé : 100 € par week-end (règlement sur place).

    Réduction de 10  % pour : ceux qui s’inscrivent à tout le moins aux trois week-ends consacrés aux vêpres primitives de la fête de saint Lambert ; les religieuses et les religieux ; les jeunes de moins de 33 ans.

    Des possibilités de logement à prix modique sont offertes à l’abbaye des Bénédictines et à l’hôtel des acteurs (proche de l’abbaye).

    Trente places sont ouvertes par week-end. Les inscriptions peuvent se faire dès à présent. Personnes de contact : Jean-Paul Schyns (académie de chant grégorien) : tel. 04.344.10. 89 (de l’étranger : +32.4.344.10.89) ou email jpschyns@skynet.be ou Sœur Petra (abbaye des bénédictines de Liège) email :  petra.osb@skynet.be . L’inscription est également possible en ligne sur le site web de l’académie http://www.gregorien.com

    stéphan Junker.jpg2.  CYCLE DE COURS D’INITIATION  AVEC STÉPHAN JUNKER, PROFESSEUR AU CONSERVATOIRE DE VERVIERS

      À l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, à Liège

    Deux samedis après-midi par mois, de fin novembre 2014 à mai 2015 (calendrier à préciser). Chant d’ensemble : 12  leçons (de 15h à 17h30). Travail individualisé de la voix (supplément facultatif) : 4 leçons (de 17h30 à 18h30). Journée grégorienne de clôture : le samedi  9 mai 2015 (concert à 16 h. et messe chantée à 18h ) avec le concours de la Schola Resupina  de Vienne (Autriche), direction : Isabell  Köstler. Le thème du cycle sera « le chant romano-franc  célèbre Charlemagne († 814). De la réforme carolingienne à l’ars nova. »

    Les cours sont ouverts à tous, sans pré-requis, même si une expérience musicale est la bienvenue.

    La participation aux frais est fixée comme suit : 33 ans et plus : 105€ ∙  moins de 33 ans : 75€  ∙ réduction pour ceux qui ont déjà participé aux cours de l’académie : -15€  ∙ supplément pour inscription (facultative) à un travail individuel de la voix : 20€.  

    Les paiements sont reçus au compte IBAN: BE96 2100 6808 9305  BIC : GEBABEBB de l’Académie de Chant grégorien à Bruxelles, avec la mention  « cours Liège ». Le paiement d’un acompte de 20€ est requis (avant le 20 novembre 2014).

    Renseignements et inscriptions :

    ● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence, tél portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye). E-mail : jpschyns@skynet.be

    ● Informations générales et inscriptions en ligne sur le site de l’académie : http://www.gregorien.com