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Enseignement - Education - Page 132

  • La Fédération "les scouts" est-elle cohérente ?

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    De SudPresse.be :

    Verviers: la première unité scoute musulmane de Wallonie formée à Hodimont

    Formée à Hodimont, elle prône l’ouverture et veut «combattre les amalgames». Cinq animatrices et une dizaine d’ados: c’est le noyau de la première unité scoute musulmane de la fédération Les scouts (l’ex-Fédération des Scouts Catholiques, soit la plus grosse du pays) de Wallonie. Et cette nouvelle unité vient de voir le jour à Hodimont.

    «On a voulu créer cette unité avec deux ou trois copines, explique Anne Thonus, une animatrice verviétoise convertie à l’Islam. «On a eu envie de transmettre ces valeurs scoutes que j’avais connues durant ma jeunesse et on a pris contact avec la fédération Les Scouts, à Bruxelles. Ils nous ont répondu qu’ils voulaient s’ouvrir à des unités d’autres confessions et on a participé à des temps de formation.»

    Pour notre part, nous croyions avoir compris que la Fédération "Les Scouts" - anciennement "Fédération des Scouts Catholiques" - avait renoncé à son identité confessionnelle pour se proclamer à présent "ouverte à tous" et pratiquer le pluralisme. Est-il logique, dès lors, que cette fédération autorise la création d'unités musulmanes homogènes en son sein ? Pourra-t-on y refonder bientôt des unités catholiques ?

  • Pourquoi les écoles catholiques sont des modèles efficaces d'intégration

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    Alors que la laïcité est actuellement présentée comme le seul outil efficace de promotion de la paix civile, le directeur diocésain de l'Enseignement catholique de Paris, Frédéric Gautier,  invite à ne pas méconnaitre la soif religieuse des jeunes. Lu sur « Figarovox » :

    « La minute de silence demandée le 8 janvier par le Président de la République fut dans les établissements catholiques de Paris un temps paisible de recueillement pour les uns et de fervente prière pour les autres, y compris dans les communautés éducatives accueillant indifféremment des familles juives et musulmanes, parfois en forte proportion. Est-ce fortuit?

    Depuis de nombreuses années, nous faisons le constat que les motivations des familles juives et musulmanes, y compris de milieux modestes, pour l'inscription de leurs enfants, sont explicitement religieuses. «Ici on parle de Dieu», «Dieu est connu et reconnu» nous disent-elles. Par ailleurs, la perception que ces familles ont souvent de l'école publique est la négation de la dimension religieuse et l'absence de contenu éducatif au sens «moral» du terme, en dépit de «valeurs républicaines» constamment rappelées, mais considérées comme purement formelles et inopérantes.

    La foi qui inspire nos attitudes éducatives et l'esprit de nos relations avec les élèves et les adultes est perçue par ces familles comme la mise en œuvre de nos convictions chrétiennes souvent en analogie avec leur propre manière de voir ou de faire, ou avec leurs exigences éducatives. Nos convictions morales et civiles peuvent se fonder sur la foi, comme elles peuvent trouver leur justification dans une «morale laïque» issue du sens commun. La tradition du dialogue entre Foi et Raison dans l'Église catholique, la promotion de la liberté de conscience et la distinction classique entre «spirituel» et ««temporel» sont de ce point de vue des principes déterminants. Mais les motivations religieuses demeurent, d'expérience, plus efficaces et plus fécondes pour légitimer, pour nos élèves, les exigences d'une liberté respectueuse d'autrui, d'une égalité devant la règle qui ne nie pas les différences anthropologiques fondamentales, d'une fraternité qui provient de la reconnaissance d'un même Dieu -Père.

    L'école catholique associée à l'État par contrat est perçue par beaucoup de familles juives et musulmanes comme étant tout à la fois «L'École de l'Église catholique» et «l'École de la République». Se joue alors en son sein, pour les élèves comme pour les parents, un processus d'identification qui unit la dimension religieuse à une France qui la reconnaît et la respecte comme telle dans une institution éducative, et non qui la nie ou la cantonne dans la seule sphère du «privé» au nom de la «laïcité».

    L'actuelle sacralisation de la dérision religieuse joue très efficacement contre l'intégration souhaitée, dans une forme d'irresponsabilité qui suscite ce qu'elle dit vouloir éviter. Bossuet s'est déjà gaussé de cette inconséquence: «Dieu se rit des hommes qui dénoncent des faits dont ils chérissent les causes».

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  • Après le coup du lapin

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    Sur le site « Pro liturgia », une réflexion marquée au coin du bon sens d’un internaute :

    « Je n’ai toujours pas digéré le coup des “lapins” ; d’autant plus que je connais un certain nombre de familles nombreuses qui doivent affronter un climat qui leur est de plus en plus hostile, qui souvent font d’énormes sacrifices, renoncent au train de vie souvent très confortable qu’ils pourraient espérer, voire pour les plus modestes vont jusqu’à se priver du nécessaire pour élever leurs très nombreux enfants. Si même le Pape, qui devrait les soutenir et les encourager, se met à se moquer d’eux... 

    Evidemment, je pense qu'il s’adressait plus au contexte des Philippines marqué par une extrême pauvreté, ce qui change les données du problème ; en outre, dans le même discours, il réaffirme la conception traditionnelle de la famille et condamne le malthusianisme moderne. Mais on est en droit d’attendre d’un Pape qu’il sache tenir sa langue, mesurer ses propos, et ne pas faire tous azimuts des déclarations à l’emporte pièce dont il sait - ou devrait savoir - qu’elles seront manipulés par des médias souvent malveillants... D’ailleurs là, ça n'a pas loupé : les journalistes - toujours réducteurs - n’ont évidemment retenu des propos du Pape que le fait qu’il se moque des familles catholiques traditionnelles en les comparant à des lapins. Ce qui n’est pourtant pas tout à fait le sens exact de ses propos quand on les examine de plus près et qu’on les resitue dans leur contexte. Bref, en termes de “com” et contrairement aux apparences, le pontificat actuel n’est pas meilleur que les précédents.

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  • En islam, la représentation de Dieu est interdite, non celle de son prophète

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    Illustration-web1.jpg_article_popin.jpgPour l’opinion courante, représenter le Dieu de Mahomet ou son Prophète et en faire la caricature est doublement sacrilège aux yeux de l’Islam.

    Dans le Christianisme, religion de l’incarnation, rien n’interdit que la Sainte Trinité, ni le Père,  ni a fortiori le Fils, ni l’Esprit qui procède des deux, soient abondamment représentés. Reste que le culte des icônes du Christ et des Saints a bel et bien été l’objet de violentes contestations (qu'elles soient byzantines ou protestantes) parfois justifiées dans la mesure où c’est l’image elle-même qui a pu faire l’objet d’une idolâtrie « magique » apparentée à celle, tout aussi abusive, des reliques et liée au concept d'image « achéiropoïète » hérité du paganisme antique.

    Ne jetons donc pas trop vite la pierre aux musulmans mais reconnaissons que leur conception même de Dieu ne les porte pas à faire les distinctions finalement apportées par la théologie chrétienne.

    Un article publié par le journal « La  Croix » tend cependant à montrer que la sacralisation iconoclaste du prophète Mahomet serait un développement tardif (JPSC) :

     […] QUELLE EST L’HISTOIRE ?

    Avec l’interdit posé par le Décalogue – dont l’islam a hérité –, le judaïsme rompt avec l’habitude établie jusque-là de représenter les dieux, aussi bien dans la peinture que la sculpture. Les spécialistes y voient le noyau voire l’essence même du monothéisme : « Il n’y aura pas pour toi d’autres dieux devant ma face ».

    De cette interdiction juive qu’il a reprise, l’islam ne s’est jamais écarté en ce qui concerne Allah. Mais, selon les lieux et les époques, il a été « tenté de l’étendre, mais pas partout ni toujours, à la figuration du prophète voire à celle de tous les prophètes », écrit le P. François Boespflug, dans « Le Prophète de l’islam en images : un sujet tabou ? » (Bayard, 2013).

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  • Où va le Synode sur la famille ? témoignage de Monseigneur Léonard à l’Université de Liège

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    Encore quelques jours pour s’inscrire au lunch débat du mercredi 28 janvier 2015, 18h00 avec Mgr Léonard : Ulg, salle des professeurs, place du XX août, 7 à Liège 1er étage - accès par la grande entrée : parcours fléché.

    Inscription nécessaire au plus tard trois jours ouvrables à l’avance (23 janvier 2015) :

    soit par téléphone : 04 344 10 89 ,

    soit par email : uniondesetudiantscatholiqueliege@skynet.be

    soit sur le site internet :www.ethiquesociale.org

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  • La liberté selon Saint-Just

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    Dans un "post" intitulé "Liberté, égalité, civilité. Charlie et nous", Edouard Delruelle, professeur de philosophie politique à l'Université de Liège, écrit:

    "La liberté d’expression est le cœur vivant de la démocratie.Ses ennemis le savent, et c’est pourquoi ils s’en prennent à elle. Ce qu’ils ne supportent pas, c’est une idée bien simple : ce qui est sacré en démocratie, c’est que rien n’est sacré. Tout peut être critiqué, contesté, remis en cause jusque dans ses fondements – tous les pouvoirs, tous les dogmes, toutes les certitudes. C’est pourquoi il est vain de se demander jusqu’où on peut aller en s’exprimant, en écrivant, en dessinant. Arrêtons de nous demander quelles sont les limites de la liberté d’expression. La philosophie de Charlie Hebdo, c’est que ces limites doivent être repoussées le plus loin possible. La Cour européenne des droits de l’homme l’a aussi affirmé en disant que la liberté d’expression exigeait que nous acceptions les « propos qui blessent, qui choquent et qui inquiètent l’Etat ou autrui ».

    Cette sentence dogmatique, appliquée par "Charlie-Hebdo" dans son dernier (en date, hélas) numéro, n'a pu aboutir qu'à une chose: répondre à la haine par la provocation et creuser encore un peu plus le conflit. Lu sur le site "Liberté politique":

     «  […] Bien sûr, les successeurs des journalistes assassinés à coups de fusil par deux extrémistes islamistes passés au stade du terrorisme ont voulu montrer que la liberté d’expression ne se négocie pas. Et en France, ils ont obtenu un énorme succès médiatique et commercial. Mais ont-ils bien mesuré les conséquences possibles de leur démarche, à l’heure où la planète est proche d’une troisième guerre mondiale ?

    Charlie pousse-au-crime

    Au sein du monde musulman modéré, qui existe quoi qu’on ait pu en dire, le roi Abdallah II de Jordanie, qui avait participé dimanche à la grande marche de Paris contre le terrorisme — où beaucoup de manifestants arboraient le slogan « Je suis Charlie » — a depuis lors qualifié Charlie Hebdo d’« irresponsable et inconscient ». Hélas, les faits de ces deux derniers jours confirment le bien-fondé de ce jugement, si sévère puisse-t-il sembler aux partisans de l’expression sans limite contre quiconque, cette liberté d’expression fût-elle le vecteur de l’expression d’un mépris des opinions et des croyances d’autrui…

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  • Le pape, Charlie, les "Lumières" et la liberté d'expression

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    Il y a des limites à la liberté d’expression par KTOTV

    JPSC

  • Radicalisation : qui donne le mauvais exemple à qui ?

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    Lu sur le site web de « La libre », cette opinion de Jacques Liesenborghs, ancien enseignant général, technique, professionnel et supérieur pédagogique :

    « Après l’indignation devant l’inqualifiable, après la surenchère médiatique, après l’émotion et le sursaut populaires, l’heure est venue de chercher plus activement des remèdes à la radicalisation de centaines de jeunes en déshérence. Je laisse à d’autres plus compétents l’analyse des mesures sécuritaires envisagées. Parlons un peu éducation.

    “Ils l’ont bien cherché !”

    Expression qu’on a souvent entendue ces derniers jours et pas seulement dans la bouche de jeunes musulmans. Beaucoup de citoyens “bleu-blanc-belge” pensent et, petit à petit, osent dire la même chose ! Le travail à faire autour de la fameuse “liberté d’expression” (et de ses limites ?) est donc colossal et il concerne l’ensemble de la société.

    Pour ma part, je partage avec tant d’autres la formule de Voltaire : “Je n’aime pas ce qu’ils disent, mais je me battrai pour qu’ils puissent le dire”. Mais ce n’est pas facile à expliquer et à faire entendre quand on se trouve par exemple avec une bande d’ados et qu’un fort en gueule proclame : “Ils le méritaient et votre minute de silence, je ne la respecterai pas” (traduction polie).

    Des cours de citoyenneté ?

    Certains politiques sont rapidement montés au créneau pour “vendre” leur solution : des cours de citoyenneté. Encore des cours en plus. Les programmes seraient-ils à ce point cadenassés ? On ne pourrait donc pas faire l’indispensable travail de formation citoyenne dans les cours d’histoire, de géographie, de français, de langues modernes, de sciences… ? Il me semble que tout enseignant devrait avoir pour mission de s’en préoccuper et de faire découvrir la dimension citoyenne de la plupart des sujets abordés en classe. Ou encore d’organiser des projets interdisciplinaires avec des collègues et, pourquoi pas, des élèves actifs. Et donc de favoriser la liberté d’expression le plus souvent possible. Toute école devrait faire le point. Qui fait quoi en la matière ? Quelles initiatives nouvelles prendre ? Avec quels partenaires ?

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  • Liège, 27 janvier : Eduquer aujourd'hui, mission possible ? avec Jean-Marie Petitclerc

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    L’éducation est un défi de toujours et de tous les jours. Face à l’évolution de la société, les enjeux éducatifs deviennent encore plus criants. Cette urgence éducative n’est pas sans poser de nombreuses questions et de réelles incertitudes par rapport à l’avenir… Eduquer aujourd’hui, est-ce encore véritablement possible ?

    Pour nous aider à alimenter cette réflexion sur le défi actuel de l’éducation des jeunes, nous accueillerons le mardi 27 janvier prochain Jean-Marie Petitclerc.  Ce prêtre salésien de Don Bosco est aussi polytechnicien et éducateur spécialisé. Par son expérience et sa réflexion, il devenu l’un des grands experts actuels sur toutes les questions d'éducation.

    Né en 1953 en France, il est élevé dans une famille de médecins en Normandie. Il fait ses études à l'École polytechnique. À sa sortie en 1974, il hésite entre engagement religieux et politique. Très sportif, il est hospitalisé à cause d'une pratique trop intensive de l’athlétisme. Cloué sur un lit d'hôpital pendant 18 mois, il renonce à la politique. Par hasard, il tombe sur une biographie de Giovanni Bosco, fondateur des Salésiens. Cette période de réflexion lui permet de choisir une nouvelle voie, celle tracée par ce dernier. Devenu prêtre salésien, il suit une formation d'éducateur spécialisé et fonde un club de prévention spécialisée à Chanteloup-les-Vignes. Il dirige ensuite un foyer d'action éducative « habilité justice » qui accueille des mineurs confiés par des magistrats. Il est rappelé à Chanteloup-les-Vignes au moment des émeutes urbaines de 1991 et initie la « médiation sociale ».

    Fondateur et directeur de l'association Le Valdocco à Argenteuil, en banlieue parisienne, il devient chargé de mission au Conseil général des Yvelines. En septembre 2004, il rejoint Lyon, où il monte une antenne du Valdocco et reprend un atelier de réinsertion. Très impliqué dans le scoutisme, il est aumônier de groupes Scouts et Guides de France à Lyon.

    En juin 2007, il est nommé chargé de mission au cabinet de Christine Boutin, ministre du Logement et de la Ville, responsable de la coordination des acteurs locaux, poste qu'il quitte début février 2009, pour se consacrer pleinement à la direction de l'association Le Valdocco, et notamment à Laurenfance, le foyer pour jeunes en difficulté ouvert à Tassin la Demi-Lune par l'association.

    Il est l’auteur de nombreux ouvrages dans le domaine de l’éducation.

  • Quand les « Etudes » jésuites se prennent pour « Charlie hebdo »

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    Et finissent par retirer les unes de «Charlie Hebdo» de leur site pour apaiser la polémique. Lu dans le journal « Libération »  sous la plume de Bernadette Sauvaget :

    « Tout le monde n’est pas Charlie ! Et chez les catholiques, particulièrement. La revue jésuite Etudes en a fait, ces jours-ci, les frais, provoquant une polémique, à ses yeux inattendue. Très gonflée, la petite équipe de trois journalistes, dirigée par le jésuite François Euvé, a publié, au lendemain de l’attentat contre l’équipe de Charlie Hebdo, sur sa page d’accueil, quatre unes du journal, très irrévérencieuses pour le catholicisme et son pape. Un billet les accompagnait, invitant à ne pas «céder à la peur» et à «défendre une société plurielle». «C’est un signe de force que de pouvoir rire de l’institution», y lisait-on encore avant de conclure que «l’humour dans la foi est un bon antidote au fanatisme».

    Que voyait-on sur les unes ? Un Benoît XVI, hilare après sa démission, embrassant un garde suisse et s’écriant : «Enfin libre !» ; un Christ sur la croix, disant aux cardinaux du conclave :«Décrochez-moi, je veux voter» et un pape François, en tutu, sur la plage de Rio… Téméraire et courageuse, l’initiative a suscité de nombreuses réactions sur les réseaux sociaux catholiques.«Évidemment, nous ne partageons pas la ligne éditoriale de Charlie Hebdo. Mais ce qui nous importait, c’était de défendre la liberté d’expression», explique François Euvé, le rédacteur en chef. En fait, l’équipe a été surtout surprise par l’ampleur de la polémique. Le site de la revue a une audience très confidentielle. «Nous pensions que tout cela se limiterait à nos lecteurs habituels», poursuit le responsable jésuite.

    «LE SAINT-PÈRE APPRÉCIERA»

    Le puissant Salon Beige, site catholique très conservateur, a posté très vite une note disant : «On aura tout vu, le Saint-Père appréciera», avant de reprendre in extenso, le billet d’Etudes. Les commentaires peu amènes ont alors fleuri, violents même parfois… «Lamentable justification de votre rédaction, qui s’enfonce dans des arguments pathétiques… Avoir osé publier ces images ordurières notamment de notre pape François et celle pire encore de notre Saint-Père Benoît XVI est inimaginable. Dieu vomit les tièdes, nous vous vomissons, vous et votre revue», a ainsi essuyé François Euvé. L’opposition n’est pas seulement venue de réseaux intégristes. C’est ce qui a le plus surpris à Etudes. Au-delà de ses réseaux habituels, la revue a aussi reçu beaucoup de messages de soutien.

    Jetant de l’huile sur le feu, le Salon Beige a publié la lettre d’un jésuite dénonçant la démarche d’Etudes, déjà suspecte d’être trop progressiste aux yeux de beaucoup de catholiques français. De nombreuses protestations sont arrivées sur le bureau du provincial, le responsable des jésuites en France. «Il n’y a pas eu de pression de sa part», tient à préciser François Euvé. Mais cela commençait à faire mauvais genre dans un catholicisme français, dont une frange est très marquée à droite depuis La Manif pour tous et se montre hostile au pape François, lui-même un jésuite. Par crainte des amalgames et pour apaiser le débat, Etudes a donc désactivé la page.

    Dans l’avion qui le conduisait aux Philippines où il est en déplacement, le pape François a estimé que la liberté d’expression est un «droit fondamental» mais qu’elle a des limites. «Tuer au nom de Dieu» est une «aberration». Mais la liberté d’expression n’autorise pas tout et elle doit s’exercer «sans offenser», a-t-il martelé. «Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres : ce sont des gens qui provoquent», a regretté le Saint-Père. A Paris, rue d’Assas, au siège de la revue, on attend des jours meilleurs, assurant que le «combat continue».

    Ref. Chez les cathos, tout le monde n'est pas «Charlie»

    JPSC

  • L’évêque de Liège, la liturgie et le chant grégorien

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    L'évêque de Liège, Mgr Jean-Pierre Delville, est licencié en histoire de l’université de Liège, théologien diplômé  en sciences bibliques de l’ Université  grégorienne à Rome et de l’Université catholique de Louvain (U.CL.), où il fur professeur ordinaire  chargé du cours de  l’histoire de l’Eglise et du christianisme ; il aussi obtenu un prix d’orgue au conservatoire royal de Liège.

    Pour la revue trimestrielle « Canticum novum » (in n°71, décembre 2014), organe de l’ « académie de chant grégorien » (Belgique), Jacques Zeegers a interviewé Monseigneur Delville sur la place des mélodies grégoriennes dans les rites latins de la liturgie catholique :

    Que représente pour vous le chant grégorien ? Comme prêtre et évêque tout d’abord ?

    - Comme prêtre et évêque, c'est-à-dire comme homme d’Eglise, je considère le chant grégorien comme le chant fondamental de l’Eglise. Dans des célébrations plurilingues, par exemple, c’est le chant grégorien qui peut faire l’unité. C’est évidemment le cas dans les liturgies du Vatican, mais aussi en d’autres occasions, dans de grandes rencontres internationales, par exemple. Cela postule bien sûr qu’on ait appris le répertoire par ailleurs car on ne peut avoir la maîtrise du chant uniquement pour ces occasions-là. Mais comme ces occasions sont médiatisées, elles sont aussi porteuses de formation. Cela, c’est l’aspect pratique du chant grégorien, à savoir la référence commune. Mais il y a aussi un aspect plus fondamental lié à son style : c’est un chant méditatif qui porte à la contemplation et qui est donc bien adapté à l’objectif de la liturgie. Il a donc une qualité importante au niveau spirituel.

    -  Et comme historien ?

    - Comme historien, je pense que le chant grégorien constitue un patrimoine extraordinaire, tant au niveau des paroles qu’au niveau des mélodies. Il déborde d’ailleurs de la liturgie actuelle car pas mal de pièces n’y sont plus chantées aujourd’hui, par exemple celles qui faisaient partie des rites locaux. J’y vois le témoignage de la créativité de notre Eglise. Je pense aussi au Dies irae qui est l’expression d’une vision de foi, d’une vision dramatique. Tant les paroles que les mélodies reflètent l’histoire de l’Eglise. Sans doute le Dies irae ne correspond-il plus à notre mentalité contemporaine. C’est en tout cas le sentiment qu’on a eu en le supprimant de la liturgie dans la mesure où il insistait plus sur la condamnation (le jour de colère) que sur la miséricorde qui y est pourtant présente. Mais quand on parle du jugement, on ne peut s’exprimer que par métaphores et ce n’est pas parce que les métaphores ont un côté violent qu’elles n’ont pas une signification pour la vie spirituelle ; elles ne sont pas une photographie des réalités spirituelles mais des images qui doivent être interprétées et éveiller la vie spirituelle.

    Pas mal de pièces du répertoire ne sont plus utilisées, mais il est important de les redécouvrir par d’autres biais, que ce soit par la recherche musicale ou par des enregistrements de caractère plus historique. Il est aussi intéressant de voir comment, à certaines époques, on a ajouté de nouveaux textes, par exemple les intercessions à l’intérieur du kyrie (les tropes dont on retrouve la trace dans les titres du Kyriale) qui permettent d’apprécier la créativité de chaque époque.

    Kyrie tropé "orbis factor":

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  • Monseigneur Léonard à l’Université de Liège le 28 janvier 2015 : Synode sur la famille. Echos et perpectives

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    Madame, Monsieur, Chers amis,

    Vous êtes cordialement invités à prendre part au cycle de lunch-débats 2015 organisé à l’Université de Liège sur le thème « La famille : solution ou problème ? », par le Groupe de réflexion sur l’éthique sociale et le Cercle interfacultaire de l’Union des étudiants catholiques de Liège, avec le concours du Forum de conférences Calpurnia.

    Cette année, nous nous posons la question de savoir si les liens familiaux constituent un problème pour la société actuelle caractérisée par une culture relativiste qui porte aux extrêmes l’individualisme totalitaire du moi ou si c’est justement la famille la solution à la crise culturelle de notre société. Nous recherchons cette solution dans la révélation que Dieu a donnée de la famille et que notre monde a un urgent besoin de connaître. Ci-joint, veuillez trouver le programme du nouveau cycle.

    Comme premier conférencier, nous avons le privilège de recevoir, Monseigneur André-Joseph Léonard, archevêque de Malines-Bruxelles, membre du synode extraordinaire des évêques sur la famille. Cette première rencontre aura lieu le mercredi 28 janvier 2015 dans les conditions indiquées ci-dessous et aura comme thème :

    Synode sur la famille : échos et perspective

    « Un des enjeux principaux du synode est de tenir ensemble amour et vérité, avoir une proximité pastorale et en même temps une rectitude et une fidélité sur le plan doctrinal. Tous les pères synodaux veulent cela, avec des dièses ou des bémols. Je crois que l’unité se fera » (Monseigneur Léonard, in « Famille Chrétienne », 17.10.2014)

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    Archevêque de Malines-Bruxelles, Membre du synode extraordinaire des évêques sur la famille.

    PROGRAMME
    Apéritif à 18h00
    Exposé suivi du lunch-débat de 18h15 à 20h30

    La rencontre se tient à la salle des professeurs dans le bâtiment du Rectorat de l’Université de Liège, place du XX août, 7, 1er étage (accès par la grande entrée : parcours fléché).

    Participation aux frais : 10 € (à régler sur place); 2 € pour les étudiants
    Inscription nécessaire trois jours ouvrables à l’avance (23 janvier 2015) :
    soit par téléphone : 04 344 10 89
    soit par email : info@ethiquesociale.org
    soit sur notre nouveau site internet :www.ethiquesociale.org

    Union des étudiants catholiques de Liège - Jean-Paul Schyns - Quai Churchill, 42 - 4020 Liège - Tel. 04.344.10.89  - jpschyns@skynet.be

    Groupe de réflexion sur l’éthique sociale - Elio Finetti - Quai Orban, 34 - 4020 Liège -  Tel. 0475 83 61 61 -finetti@ethiquesociale.org

    Calpurnia - Forum de conférences, débats - Philippe Deitz - Rue Henri Maus, 92 - 4000 Liège - Tel. 04.253. 25.15 -calpurnia.musee@gmail.com

     JPSC