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Enseignement - Education - Page 135

  • Voyage éclair du pape François à Strasbourg : non, je ne suis pas un insecte social-démocrate.

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    De Jean-Marie Guénois, dans le « Figaro » :

    PHO62c012ca-74af-11e4-ac7a-d2604f233af0-805x453 (1).jpgLe plus court voyage du pape de l'histoire aura été, d'une certaine manière, le plus triste. Personne ou presque ne se trouvait dans les rues de Strasbourg où François a circulé, mardi, entre l'aéroport et les instances européennes. Les multiples barrières de sécurité protégeaient les policiers en faction, mais pas les Alsaciens, qui donnaient l'impression de bouder l'hôte illustre. Beaucoup se disaient déçus que le Pape ne vienne pas, ne serait-ce qu'une heure, dans la cathédrale dont c'est le millénaire.

    Interrogé dans l'avion qui le ramenait à Rome sur cette absence totale de liesse populaire, qui est une première absolue dans les voyages du Pape, François a rappelé qu'une telle étape, même réduite, avait été «étudiée», mais qu'elle impliquait un «voyage en France», avec tout le protocole nécessaire, alors que l'objet central de sa visite était l'Europe, ses représentants, ses institutions.

    À quand un voyage en France, lui a-t-on alors demandé? Et où? François a simplement confirmé la préparation de ce projet. Mais sans révéler la date, car «ce n'est pas programmé». Ni des lieux. Sinon Paris, «où il faut aller, certainement». Et cette «proposition» reçue pour «Lourdes», qu'il n'a toutefois pas validée. Son rêve serait de se rendre dans «une ville où aucun pape n'est encore allé pour saluer les gens qui y habitent. Voilà ce que j'ai demandé».

    Voyage sérieux, donc, un peu morose, car très institutionnel, mais d'une densité intellectuelle rare. Devant les Européens, symboliquement représentés au Parlement et au Conseil de l'Europe, les deux étapes de sa visite de moins de quatre heures, le pape latino-américain a délivré un discours engagé, très opposé au primat de l'économie sur la personne et sur les droits de l'homme, et avec un fort souci pour l'emploi des jeunes, pour l'accueil des migrants, pour l'écologie, sans oublier la famille, mais en mode mineur.

    Ce qui lui a valu, selon les thèmes qu'il abordait, des applaudissements en… stéréo. De la partie droite de l'hémicycle ou de sa partie gauche. Et parfois de toute l'assemblée, car le Parlement européen comme le Conseil de l'Europe lui ont réservé une standing ovation. Ce qui lui a valu aussi cette autre question d'un journaliste français: «Êtes-vous un pape social-démocrate?» En clair, êtes-vous un pape de gauche?

    Après un éclat de rire, le pape François, visiblement très en forme et peu fatigué par les deux discours fleuves qu'il venait de délivrer, a répondu: «Mais c'est du réductionnisme, mon cher! J'ai l'impression d'être membre d'une collection d'insectes! Alors, vous voyez, ici, c'est un insecte social-démocrate… Pape social-démocrate? Non, je n'ose pas me qualifier selon une partie ou selon une autre. J'ose dire que tout ce que j'ai pu affirmer vient du message de l'Évangile sur lequel repose la doctrine sociale de l'Église. Tout ce que j'ai donc précisé sur plan social et politique est attaché à la doctrine sociale de l'Église et à la tradition de l'Église. Mais vous m'avez fait bien rire et je vous remercie.»

    Continuant sa réflexion sociale, mais sur un autre sujet international, François a fait remarquer à un autre journaliste: «L'esclavage est une réalité insérée dans le tissu social d'aujourd'hui comme dans celui d'hier: le travail esclave, la traite des personnes, le commerce des enfants, ce sont des drames. Ne fermons pas les yeux sur cela! L'esclavage est aujourd'hui une réalité comme l'exploitation des personnes…»

    Interrogé dans la perspective du nouveau voyage qu'il entreprend dès vendredi et jusqu'à dimanche, en Turquie, sur les actes terroristes des groupes islamiques, le pape François a précisé sans nommer aucun pays: «Le terrorisme est une menace, mais il existe une autre menace, celle du terrorisme d'État. Chaque État se sent alors pour son compte le droit de massacrer les terroristes, mais tombent aussi des innocents. Ceci est une anarchie de haut niveau. Elle est aussi très dangereuse. Il faut lutter contre le terrorisme, mais pour arrêter l'agresseur injuste il faut un consensus international.»

    Ref. Le Pape au chevet d'une Europe fatiguée

    JPSC

  • Le Pape François, la laïcité et les racines chrétiennes de l'Europe

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    En préambule à la visite de François aux assemblées du Conseil de l’Europe et de l’Union européenne, aujourd’hui à Strasbourg, cette réflexion de Thibaud Collin sur le site FigaroVox :

    « Le Pape François va à son tour s'adresser à l'Europe en tant que telle. Jean-Paul II, dans un discours magistral, un an jour pour jour avant la chute du mur de Berlin dressait la carte de ce que serait un ordre politique juste pour une Europe des nations libres. Le pape philosophe affirmait ainsi avec force: «La vie publique, le bon ordre de l'Etat reposent sur la vertu des citoyens, qui invite à subordonner les intérêts individuels au bien commun, à ne se donner et à ne reconnaître pour loi que ce qui est objectivement juste et bon. Déjà les anciens Grecs avaient découvert qu'il n'y a pas de démocratie sans assujettissement de tous à la loi, et pas de loi qui ne soit fondée sur une norme transcendante du vrai et du juste. Dire qu'il revient à la communauté religieuse, et non à l'Etat, de gérer «ce qui est à Dieu», revient à poser une limite salutaire au pouvoir des hommes, et cette limite est celle du domaine de la conscience, des fins dernières, du sens ultime de l'existence, de l'ouverture sur l'absolu, de la tension vers un achèvement jamais atteint, qui stimule les efforts et inspire les choix justes. Toutes les familles de pensée de notre vieux continent devraient réfléchir à quelles sombres perspectives pourrait conduire l'exclusion de Dieu de la vie publique, de Dieu comme ultime instance de l'éthique et garantie suprême contre tous les abus du pouvoir de l'homme sur l'homme.» Jean-Paul II parlait donc l'Europe à partir de son expérience des deux totalitarismes et des défis inédits que la démocratie avait à relever dans une époque marquée par «la mort de Dieu».

    Le pape François connait peu l'Europe mais nul doute qu'il s'adresse à elle depuis sa riche expérience de pasteur. Celle-ci a développé en lui une sensibilité à l'injustice que peut subir le peuple et de là l'ardeur à travailler à la libération dans toutes ses dimensions. Les nations européennes sont traversées par le doute. Doute sur leur identité, c'est-à-dire sur leurs racines mais peut-être plus encore sur leur finalité. C'est une illusion d'optique que de considérer que l'espoir des peuples est indexé sur le seul taux de croissance économique. La réalité économique n'est certes pas à négliger mais elle n'est que la manifestation d'une vitalité dont la source est dans l'esprit humain. La crise que traversent les nations européennes est d'abord existentielle et les institutions de l'UE n'ont pas les moyens de les aider à en sortir car leur critère de diagnostic est fermé à la vie de l'esprit. Que peut donc signifier la venue du Pape dans une telle enceinte? Elle est en elle-même la révélation que l'Europe a encore quelque chose à recevoir de cette vieille religion dont elle est issue: l'espérance que la destinée des personnes et des sociétés passe par l'accueil d'un don plus grand qu'elles. En effet, si l'homme veut être sa propre mesure, il se replie sur lui-même et sème le désordre, l'égoïsme et ultimement la désolation.

    Beaucoup diagnostiquent que le «populisme» gagne du terrain en Europe. Il en gagne proportionnellement à l'abandon dont les marges toujours plus importantes des peuples européens sont l'objet. Le pape François aime les périphéries, il aime dépasser les clivages faciles pour rejoindre chacun là où il en est dans son lien à Dieu. Il se met au service de ce désir de Dieu de toucher les cœurs de tous. Il a compris qu'à l'heure de la surmédiatisation, il était le «visage» de Dieu pour beaucoup de ses contemporains. Or quelle est la juste réponse de l'homme à Dieu qui se révèle? C'est la prière, personnelle et communautaire.

    Les esprits «éclairés» pourront se moquer mais le vingtième siècle nous a montré à quel point la libération des peuples asservis passe par la ré-orientation de l'homme vers Dieu. De nombreux dissidents de l'Est européen ont su transformer leur société en se plongeant dans l'intimité de ce cœur à cœur avec Dieu. Une telle attitude ne serait-elle plus d'actualité? Elle est intemporelle et c'est pour cela qu'elle ne cesse de vivifier les activités politiques, économiques, culturelles, telle une source où chacun peut toujours venir s'abreuver. C'est ce dont le cardinal Barbarin témoigne ces jours-ci en appelant tous les catholiques français à une grande neuvaine de neuf mois de prière et de jeûne pour notre pays (du 15 novembre au 15 août 2015). La prière est bien ce creuset de l'espérance et à ce titre elle est un des moteurs les plus puissants de l'histoire.

    Thibaud Collin est philosophe. Il vient de publier «Divorcés remariés, l'Église va-t-elle (enfin) évoluer?» (Éditions Desclée de Brouwer, 175 p., 14 €). 

    Ref. Le Pape François, la laïcité et les racines chrétiennes de l'Europe

  • Morale et nature: concordisme ?

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    Parfois, la science apporte la preuve que c'est bel et bien à nos risques et périls que nous ignorons les enseignements moraux de l'Église catholique. Lu sur le site « aleteia »

    « Les valeurs prônées par l'Église peuvent parfois nous paraître dures, et même injustes, selon notre éthos contemporain du « vivre et laisser vivre ». Et l'on peut comprendre que beaucoup pensent aujourd'hui que l'Église est en décalage par rapport au monde moderne, que ses enseignements ne sont plus pertinents. Mais la science moderne – que beaucoup pensent être l'antithèse ou même l'ennemie de l'enseignement catholique –confirme en réalité la vérité, la valeur et la pertinence de ce que l'Église enseigne depuis 2 000 ans !  

    Bien sûr, beaucoup préféreront éviter d'aborder des sujets tels que l'avidité, la luxure, l'orgueil, le contrôle des naissances et la gourmandise. Soulever des questions de morale peut gêner, voire paraître « moralisateur ». Mais si nous nous soucions vraiment du bien-être de nos familles et de nos amis, maintenant et dans l'éternité, ainsi que de l'avenir de la société, quelques conversations honnêtes, au bon moment, sont tout sauf inutiles.  Et nous pouvons les enrichir en faisant usage de certaines découvertes de la science que les gens accepteront sans doute aujourd'hui plus facilement comme vérité que les enseignements de Notre Seigneur et de l'Église qu'Il a fondée.

    Voici dix exemples qui l'illustrent bien. N'hésitez pas à en faire usage !

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  • Le chant grégorien s’apprend aussi à Liège : programme des formations offertes pour l'année académique 2014-2015

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    Académie  de  Chant  grégorien à Liège

    Secrétariat : Jean-Paul Schyns,  Quai Churchill , 42/7  4020  Liège.

    E-mail : jpschyns@skynet.be Tél. 04.344.10.89  (depuis l’étranger : +32.4.344.10.89)

    Site :    http://www.gregorien.com 

    Le programme 2014-2015

    marcel-peres.jpg1. CINQ WEEK-ENDS AVEC MARCEL PÉRÈS, DIRECTEUR DE L’ENSEMBLE ORGANUM ET DU CIRMA (Centre itinérant de recherche sur les musiques anciennes).

     A l’abbaye de la Paix-Notre-Dame, Bd d’Avroy, 54,  à Liège.

    Les deux premiers week-ends seront consacrés à l’œuvre d’ Hildegarde von Bingen :

     du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 (18h00) décembre 2014 et du vendredi 23 (17h00) au dimanche 25 (18h00) janvier 2015.

     Les trois suivants constitueront un mini-cycle pour restituer les vêpres de l’office primitif de saint Lambert :

    du vendredi 12 (17h00) au dimanche 14 juin (18h00) juin 2015 ; du vendredi  4 (17h00) au dimanche 6 (18h00) septembre  2015 ; du  vendredi 18 (17h00) au dimanche 20 (18h00) septembre 2015.

    Ce dernier week-end se clôturera par le chant des vêpres restituées à l'église du Saint-Sacrement, dans le cadre d’une célébration liturgique organisée le 20 septembre (16h00) pour la Solennité de la fête de saint Lambert, patron de la ville et du diocèse de Liège.

    Le droit d’inscription (repas et collations compris) reste inchangé : 100 € par week-end (règlement sur place).

    Réduction de 10  % pour : ceux qui s’inscrivent à tout le moins aux trois week-ends consacrés aux vêpres primitives de la fête de saint Lambert ; les religieuses et les religieux ; les jeunes de moins de 33 ans.

    Des possibilités de logement à prix modique sont offertes à l’abbaye des Bénédictines et à l’hôtel des acteurs (proche de l’abbaye).

    Trente places sont ouvertes par week-end. Les inscriptions peuvent se faire dès à présent . Personnes de contact : Jean-Paul Schyns (académie de chant grégorien) : tel. 04.344.10. 89 (de l’étranger : +32.4.344.10.89) ou email jpschyns@skynet.be ou Sœur Petra (abbaye des bénédictines de Liège) email : petra.osb@skynet.be . L’inscription est également possible en ligne sur le site web de l’académie http://www.gregorien.com . Les inscriptions sont ouvertes

    Ensemble Organum: florilège:

    2. CYCLE DE COURS D’INITIATION  AVEC STÉPHAN JUNKER, PROFESSEUR AU CONSERVATOIRE DE VERVIERS

    stéphan Junker.jpg À l’église du Saint-Sacrement, Bd d’Avroy, 132, à Liège

    Deux samedis après-midi par mois, du 29 novembre 2014 au 30 mai 2015. Chant d’ensemble : 12  leçons (de 15h à 17h30). Travail individualisé de la voix (supplément facultatif) : 4 leçons (de 17h30 à 18h30). Journée grégorienne de clôture : le samedi  30 mai 2015 (concert à 16 h. et messe chantée à 18h ) avec le concours de la Schola Resupina  de Vienne (Autriche), direction : Isabell  Köstler. Le thème du cycle sera « le chant romano-franc  célèbre Charlemagne († 814). De la réforme carolingienne à l’ars nova. »

    Calendrier : 

    ● Les samedis 29 novembre et 20 décembre 2014, 17 et 31 janvier,  janvier, 14 et 28 février, 21 et 28 mars, 25  avril, 2 et 16 mai 2015, de 15h à 17h30 ● Le  jeudi 28 mai 2015, de 19h30 à 21h30 : répétition générale  ● Le samedi 30 mai 2015, de 16h à 18h : concert et messe de clôture avec le concours de la Schola Resupina de Vienne

    Ces cours sont ouverts à tous, sans pré-requis, même si une expérience musicale est la bienvenue.

    La participation aux frais est fixée comme suit : 33 ans et plus : 105€ ∙  moins de 33 ans : 75€  ∙ réduction pour ceux qui ont déjà participé aux cours de l’académie : -15€  ∙ supplément pour inscription (facultative) à un travail individuel de la voix : 20€.  

    Les paiements sont reçus au compte IBAN: BE96 2100 6808 9305  BIC : GEBABEBB de l’Académie de Chant grégorien à Bruxelles, avec la mention  « cours Liège ». Le paiement d’un acompte de 20€ est requis (avant le 20 novembre 2014).

    Renseignements et inscriptions :

    ● S’adresser à Jean-Paul Schyns, Quai Churchill, 42/7 4020 Liège. Tél. 04.344.10.89 (en cas d’absence, tél portable 0498.33.46.94 de Ghislain Lahaye). E-mail : jpschyns@skynet.be. Les inscriptions sont ouvertes

    ● Informations générales et inscriptions en ligne  sur le site de l’académie :http://www.gregorien.com

     Office de saint Lambert  par l'Ensemble Psallentes (dir. H. Van den Abeele):

     les origines du chant grégorien, par un moine de Solesmes:

  • Entretien. Père René-Luc : « J’ai choisi Marthe Robin pour être ma petite sœur dans le Ciel »

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    P.-Rene-Luc-C-est-difficile-de-ne-pas-connaitre-son-pere_article_popin.jpgAlors que la première pierre de Capmissio, nouvelle école d'évangélisation dont il est à l'origine, est posée ce vendredi, le père René-Luc, auteur du best-seller Dieu en plein cœur, revient sur la rencontre avec celle qui a bouleversé sa vie. De Mathilde Rambaud sur le site « aleteia »

    Aleteia : Dans votre livre Dieu en plein cœur (Éd. Presses de la Renaissance), vous racontez votre « rencontre » avec Marthe Robin, sur son lit de mort. Dans quel contexte cela s’est-il passé ?

    Père René-Luc : J’étais un adolescent d’une quinzaine d’années et je venais tout juste de me convertir. Je participais à une mission d’évangélisation dans un collège à Megève (Haute-Savoie, ndlr), en février 1981. À la fin de cette semaine, sur le chemin du retour, nous avons appris le décès de Marthe Robin et décidé de faire un détour par Châteauneuf-de-Galaure (dans la Drôme, village natal de Marthe Robin, ndlr). Nous y sommes arrivés le lendemain de sa mort, le 7 février. On m’avait  dit que cette femme était stigmatisée, mais je ne savais même pas ce que signifiait ce terme et, converti depuis quelques mois seulement, je n’avais jamais entendu parler de Marthe. Mais j’étais un peu intrigué…

    Quel souvenir en gardez-vous ?

    Nous sommes arrivés dans sa chambre et j’ai été saisi par l’ambiance feutrée et douce de la pièce et du peu de lumière qui filtrait, même après son décès. J’ai alors découvert ce « petit bout de femme »… Elle était assez âgée ! Beaucoup de photos de Marthe la montrent quand elle avait une trentaine d’années, mais quand je l’ai vue elle devait avoir près de 80 ans. Et son visage était si paisible… Son front m’a particulièrement marqué. Il y avait des traces de sang, comme des croutes, pas énormes mais bien visibles. J’étais impressionné. 

    Que vous a apporté cette rencontre ?

    Après avoir quittée Marthe, je me suis mis à la prier et à énormément lire sur sa vie. Je l’ai choisie comme ma petite sœur dans ma vocation sacerdotale. La question de la vocation est en effet arrivée peu après et j’ai mis Marthe « dans le coup ». Comme je le dis dans mon livre Dieu en plein cœur, Marthe doit avoir le pied marin parce que j’ai souvent eu recours à elle quand ma vie tanguait ! Et à chaque fois, j’ai vraiment senti son soutien.

    Quel lien avez-vous avec elle aujourd’hui ?

    Je la prie toujours comme une petite sœur dans le Ciel et j’ai beaucoup d’amis dans les Foyers de Charité. Je vais régulièrement à Châteauneuf me recueillir dans la chambre de Marthe. Elle fait partie de ma vie, de mon univers. Je suis tellement content de savoir qu’elle est vénérable ! C’est un vrai signe de reconnaissance qui me touche beaucoup. 

    Vous ouvrirez, en septembre 2015, Capmissio, une nouvelle école d’évangélisation à Montpellier. Comment ce projet est-il né ?

    Suite à cette mission d’évangélisation à Megève, le père Daniel-Ange qui était l’un des prêtres de l’équipe, s’est dit que faire intervenir un jeune auprès des jeunes était une idée géniale. J’ai participé à plusieurs missions avec lui entre 1981 et 1984. Il a alors fondé la première école d’évangélisation. Le principe est de dispenser une formation à des jeunes tout en leur donnant la possibilité de s’investir auprès d’autres jeunes. Ceux-ci n’ont pas le temps de se former spirituellement pendant leurs études et le regrettent. L’Église, par ces écoles, répond à ces deux besoins de formation et d'évangélisation. Pendant mes missions, j’ai toujours prié Marthe dans mon cœur. Pour moi, elle est vraiment présente de manière étonnante dans la mise en place de ce projet d’école d’évangélisation à Montpellier.

    En quoi cette nouvelle école d’évangélisation sera différente ? 

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  • l’Islam radical embarrasse le pape François

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    Du 28 au 30 novembre prochains, le pape François va effectuer un voyage apostolique en Turquie, à l’occasion de la fête de saint André (30 novembre), apôtre considéré fondateur de l’Église d’Orient. L’évêque de Rome, comme François aime s’appeler lui-même, a jusqu’ici montré beaucoup de réserve et de prudence dans ses commentaires sur le drame que vivent les chrétiens d’Orient en terre d’Islam. C’est ce que nous rappelle ici Sandro Magister sur le site « chiesa » :

    «  « Dans quelques jours, le pape François va se rendre en Turquie, c'est-à-dire dans une région où a lieu cette nouvelle guerre mondiale "en morceaux" qu’il voit se répandre dans le monde.

    Le califat islamique qui s’est installé tout près de la frontière turque, à cheval sur la Syrie et l'Irak, pulvérise les vieilles frontières géographiques. Il est mondial par nature. "La marche triomphale des moudjahidines arrivera jusqu’à Rome", a proclamé, à la mi-novembre, Abou Bakr al-Baghdadi, le calife.

    En Égypte, en Arabie Saoudite, au Yémen, en Algérie et en Libye, pays qui est juste en face des côtes italiennes, des éléments islamiques lui ont fait allégeance. Par son activité dans deux pays voisins, le Nigeria et le Cameroun, Boko Haram a étendu le califat jusqu’à l'Afrique subsaharienne. Et le califat attire de nouveaux adeptes accourus d'Europe et d’Amérique du Nord.

    Sur le drapeau noir de cet État islamique nouveau né, on peut lire, écrite en caractères coufiques, la profession de foi : "Il n’existe pas d’autre Dieu qu’Allah et Mahomet est son prophète".

    Les chrétiens figurent parmi les nombreuses victimes de cet  islam puritain, qui se définit comme le seul vrai et qui veut également faire disparaître ce qu’il considère comme les principales trahisons par rapport à l'islam des origines : l'hérésie chiite, dont l’épicentre est l’Iran, et le modernisme laïcisant de la Turquie de Kemal Atatürk, personnage dont le pape François visitera le mausolée au début de son voyage dans ce pays.

    À Racca - la ville de Syrie qui est la capitale de fait du califat et d’où le jésuite Paolo Dall'Oglio a disparu - le nouvel État islamique a imposé au très petit nombre de familles chrétiennes qui ont survécu, 15 contre 1 500 précédemment, la jizya, l’impôt de protection, à hauteur de 535 dollars par an, un montant disproportionné, sous peine de confiscation de leurs maisons et de leurs biens.

    A Mossoul il n’y a plus une seule église où la messe soit encore célébrée, ce qui n’était même pas arrivé après l'invasion des Mongols.

    Il est impossible de ne pas discerner, dans ces faits, les caractéristiques d’une "guerre de religion" poussée à l’extrême, une guerre faite au nom d’Allah. Il est illusoire de nier l’origine islamique de cette violence théologique sans bornes. Même la "Civiltà Cattolica", revue qui fait l’objet d’un contrôle, l’a écrit, quitte à être ensuite contredite par son tremblant directeur Antonio Spadaro, un jésuite qui prétend être l’interprète de François.

    À propos de l'islam, l’Église catholique balbutie et cela est d’autant plus vrai que l’on monte plus haut dans la hiérarchie.

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  • Thy le Château (21-23 novembre) : L'éducation affective et sexuelle de nos enfants et adolescents

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    « L’éducation affective et sexuelle de nos enfants et adolescents : parlons-en. »
     
    Du vendredi 21 novembre (18h) au dimanche 23 novembre (17h) Pourquoi, comment, quand “en” parler mais, suffit-il d’“en” parler? 
    Session animée par
    Véronique Hargot-Deltenre,
    mariée et mère de 8 enfants, formatrice à l’Ecole Vie-Amour.be. Elle donne une formation sociale, théologique et sexologique. Pour parents ou grands-parents.
     

     

      Du 21/11/2014 à 18:00 au 23/11/2014 à 17:00 
    à la Communauté des Béatitudes, rue du fourneau, 10; Thy-le-château

     

     Communauté des Béatitudes

    Téléphone 071 660 300
    E-mail  thy.retraite@beatitudes.org
  • Un cours "des" religions ?

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    Telle est l'idée lumineuse portée par les responsables des différentes religions au Grand-Duché :

    Les communautés religieuses proposent un cours "des" religions

    Huit communautés religieuses au Luxembourg (catholique, protestante, israélite, musulmane, etc.) ont signé mardi un mémorandum pour la création d'un cours «des» religions dans l'enseignement public. Elles sont prêtes à porter le projet avec le gouvernement. «C'est une opportunité» pour le gouvernement Bettel, souligne Jean-Claude Hollerich.

    «Il ne s'agit pas d'argent, pas de pouvoir ou d'influence, pas de privilèges d'une communauté de croyances. Il s'agit d'un cours des religions», explique l'Archevêque de Luxembourg, Jean-Claude Hollerich, en insistant bien sur le pluriel de l'intitulé du cours.

    Un cours qui ne sera «pas de la catéchèse de catéchistes à l'école" mais bien un cours qui permet de «connaître les différentes religions et de développer une compréhension des multiples expressions du religieux», comme le stipule en toutes lettres le mémorandum.

    Si on veut lire la suite : luxembourg/une-alternative-au-cours-d-ethique-a-l-ecole-les-communautes-religieuses-proposent-un-cours-des-religions-

  • Comprendre pourquoi le djihadisme attire certains jeunes

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    Jean-Pierre Denis sur le site de l’hebdomadaire « La Vie » :

    « Un ou deux jeunes Français figurent, selon toute vraisemblance, parmi les bourreaux djihadistes en Syrie. La justice enquête sur leur participation à l’exécution d’une vingtaine de Syriens et d’un humanitaire américain, un massacre publicitaire scénographié et rendu public à travers une vidéo destinée à impressionner l’opinion mondiale. Il faut l’admettre : de la séduction à distance jusqu’au départ pour la Turquie sur vol low-cost et du crime commis jusqu’à la mort reçue comme une récompense, les filières djihadistes exercent effectivement leur emprise sur un millier de nos enfants.

    Un millier, cela peut sembler peu à l’échelle de la génération des 15-25 ans, un bassin de population d’environ 8 millions de personnes. Mais chaque jour, plusieurs jeunes sont en partance. Et il faudrait prendre en compte tous les ados que la propagande fascine secrètement et qui pourraient basculer en deux ou trois mois dans la plus douteuse des aventures. En passant du monde des trafiquants et des braqueurs à celui des lycéens scotchés devant Facebook, les terroristes ont considérablement élargi leur terrain de recrutement. Le nouveau djihadisme est une drogue de synthèse. Il utilise et les techniques classiques de manipulation mentale et les méthodes les plus innovantes de communication virale. Il mobilise à la fois l’internationalisme à la papa et le discours religieux le plus réactionnaire. Il joue encore sur le désir d’exister vraiment et sur cet idéalisme qui de tout temps a poussé les jeunes à risquer leur vie pour une cause jugée noble. Mais il s’agit aussi et surtout d’un virus mutant. Le voici installé dans le corps même de la France ordinaire, celle des classes moyennes et des petits pavillons.

    Pour agir, on doit surveiller, prévenir, punir. Mais les réponses d’ordre sécuritaire ne feront pas tout. Le plus important serait de comprendre. Quand l’islamisme recrutait parmi les petits trafiquants et les truands, l’affaire semblait entendue. Quand il transformait de paisibles médecins ou scientifiques de nationalité britannique et de religion musulmane en terroristes indécelables, les explications horrifiées pleuvaient, bien faciles. Mais quand le djihadisme tend ses filets dans une population à la fois sans antécédents judiciaires et sans religion, peu concernée par le drame du Proche-Orient et peu politisée, quelle est la clé ? Quand il va chercher nos ados au fond de leur désarroi intime pour les transformer en robots meurtriers et suicidaires, que penser ? 

    Environ 80 % de ces jeunes seraient issus de familles athées, estime le Centre de prévention contre les dérives sectaires liées à l’islam. 40 % d’entre eux auraient connu des épisodes dépressifs. Cela semble dessiner, au moins à titre d’esquisse, la piste d’un malaise existentiel d’autant plus profond qu’il n’a ni nom, ni doctrine, ni apparence pour se dire et qu’il se soucie comme d’une guigne des discours creux sur la laïcité. Avant d’être les criminels qu’ils deviendront du côté de Mossoul ou d’Alep, ces fugueurs d’un nouveau genre seraient des « déshérités », pour reprendre le titre du récent essai de François-Xavier Bellamy. Il faudrait alors les voir comme les témoins et les premières victimes d’une profonde crise culturelle, celle d’une société qui n’annonce plus rien, quand les islamistes, eux, promettent sans vergogne. Et pas n’importe quoi : l’obéissance aveugle sur la Terre, le paradis au ciel ! Il va bien falloir s’interroger là-dessus, en évitant si possible les réponses univoques ou trop rapides. Celle que je viens de risquer n’est qu’une première tentative. »

    Ref. Comprendre pourquoi le djihadisme attire certains jeunes

    Un jeune belge d’Alost a aussi été identifié parmi les égorgeurs du dernier assassinat collectif organisé par l’ « Etat » islamique, qui en a diffusé le film  sur le réseau web.

    Selon la chaîne France 24, Il y a quelques jours, une étude de "The Economist" a révélé que la Belgique était aujourd’hui le pays occidental qui fournit le plus gros bataillon de jihadistes, proportionnellement au nombre d’habitants. Plus précisément, l'étude statistique estime qu'il existe en moyenne 22 jihadistes belges pour un million d’habitants. Suit le Danemark avec 17 jihadistes pour un million d’habitants et enfin la France avec 11 ressortissants jihadistes pour un million d’habitants Au total, la Belgique - dont la population est estimée à 11 millions d’habitants - compte 250 jihadistes en Syrie et en Irak. Mais comment la Belgique, petit État situé entre la France, les Pays-Bas et l’Allemagne, est-elle devenue cet important pourvoyeur de terroristes ?

    JPSC

    Pour rappel, à l’Université de  Liège (Salle des professeurs, Bâtiment du Rectorat, Place du XX aout, 7, 1er étage)

    Copie de conférence union ulg.jpg

    S’inscrire le 20 novembre au plus tard : tel. 04.344.10.89 ou en ligne sur le site  http://www.ethiquesociale.org/

  • Commentaire de l'homélie du Pape pour le 1er novembre

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    Sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » un moine de l’abbaye de Triors revient sur cette homélie

     « Au soir de la Toussaint, poursuivant la coutume établie par Jean-Paul II et Benoît XVI, le Pape François s’est rendu au cimetière du Verano, pour y célébrer la messe de la solennité. À la fin de la messe, comme ses deux prédécesseurs, il a prié pour les défunts et béni les tombes. En son temps, Paul VI préférait garder l’habitude de célébrer la messe des morts à l’intérieur de la basilique Saint-Pierre, sans hésiter pourtant à faire parfois une exception. En particulier en 1963, il s’est rendu à la basilique Saint-Laurent pour y célébrer la messe pour les défunts. C’était un hommage marqué à Pie XII : pendant la guerre, il avait visité la population de ce quartier du Verano rescapée après l’horrible tragédie d’un terrible bombardement.

    L'oubli et l'ingratitude

    Paul VI y fit remarquer que l’homme moderne négligeant le sens de la Tradition, « était peu porté à la gratitude, au souvenir, à la fidélité à l’histoire et ainsi il se détachait du temps passé, ce qui engendre l’inquiétude, l’anxiété et l’instabilité ». Et il ajouta qu’un vrai chrétien au contraire adhérait « beaucoup plus à ceux qui nous ont précédés, car il n’hésite pas en face du tribut nécessaire de reconnaissance, reconnaissance qui pour les morts se transforme véritablement, dans le silence et à travers la liturgie de l’Église, en une profonde et inépuisable charité ». Le manque de reconnaissance était pour le pape l’un des motifs pour lequel on négligeait déjà la prière pour les morts. De nos jours, il faut y ajouter le silence trop impressionnant de la catéchèse des fins dernières, comme le regrettait vivement Jean-Paul II dans Entrez dans l’espérance. Ce dernier chercha à y porter remède en donnant peu après une série de conférences sur ce thème.

    Dans l’homélie, le Pape François commente ici l’évangile du jour, celui des Béatitudes. Si tout l’Évangile, dans son intégrité et dans sa quadruple expression, mérite notre piété filiale et notre recueillement, les pages qui contiennent les sublimes paroles du Sermon sur la montagne, nous séduisent d’emblée et de façon vraiment unique. C’est bien là le porche d’entrée du Royaume des Cieux. Si la grandeur et la sévérité de ce texte nous heurtent de front, voyons-y le doigt de Dieu qui cherche à nous faire déposer le fardeau de nos lâchetés afin de devenir vrais fils dans le Fils en toute confiance, et de mériter dans l’au-delà, c’est-à-dire dans le royaume éternel, de nous entendre appeler « bienheureux », et non pas « malheureux ! »

    L'industrie de destruction

    Se débarrasser du poids de nos lâchetés : le Pape le dit à sa belle façon, de façon très imagée et très profonde, en dénonçant vigoureusement l’industrie de destruction qui envahit le monde entier. Se prenant pour Dieu et succombant à ce que saint Jean-Paul II nomme la méta-tentation des origines, l’homme suit sa propre voie en rejetant tout ce qui semble inutile, depuis l’enfant dans le sein de sa mère jusqu’au vieillard. Le Pape le souligne encore : il s’agit d’une véritable et terrible tentation à laquelle le monde succombe, malgré les avertissements divers de la Vierge depuis La Salette jusqu’à Fatima. Le Pape y voit la grande épreuve de notre temps. Demandons à ­Marie la force de Dieu, qui, comme le dit le Livre de Néhémie, sera toujours notre joie. Alors, avec le Pape, nous éviterons efficacement tout relativisme et toute exclusion, pour avancer sur le chemin des béatitudes, dans la grande espérance de voir le Seigneur face à face. En fin de compte, il s’agit de beaucoup aimer, car, comme le soulignait souvent Benoît XVI, la Loi nouvelle, ce n’est pas une liste d’interdits, mais ses exigences sont celles de l’amour. »

    Ref. Commentaire de l'homélie du Pape pour le 1er novembre

    JPSC

  • Disparition d’une haute figure de l’épiscopat français : Mgr Henri Brincard

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    Lu sur le blog du bimensuel « L’Homme Nouveau » :

    mgr-brincard-de-retour-au-puy (1).jpgCe vendredi 14 novembre, Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay a rendu son âme à Dieu,  dans sa 75e année à Caluire (Rhône). C'était un ami de L'Homme Nouveau. Nous publions ci-dessous le communiqué de la Conférence des évêques de France :

    « Nous apprenons avec tristesse le décès de Mgr Henri Brincard, évêque du Puy-en-Velay survenu ce jour, le vendredi 14 novembre 2014 dans sa 75ème année à Caluire (Rhône). Gravement malade, Mgr Henri Brincard désira rester jusqu'au bout en tenue de service pour son diocèse. 

    Prêtre en 1975

    Né le 18 novembre 1939 à Savennières (Maine-et-Loire), Mgr Henri Brincard a été ordonné prêtre le 23 août 1975 comme oblat perpétuel des chanoines réguliers de saint-Augustin de la congrégation de Windesheim-Saint-Victor. Il fit ses études supérieures à l’école des Chartres ainsi que des études de philosophie et de théologie au séminaire des Carmes et à l’Université catholique de Fribourg en Suisse.

    Il a exercé son ministère de prêtre comme directeur spirituel, prédicateur de retraites pour les prêtres et religieux, ainsi que pour les associations et foyers chrétiens. Il a été également chargé de cours pour la communauté Saint-Jean de Rimont et de cours de philosophie à la Grande-Chartreuse. Au sein de sa congrégation, il assurait des cours de philosophie et de théologie à l’abbaye Saint-Pierre à Champagne-sur-Rhône.

    Evêque en 1988

    Mgr Henri Brincard fut nommé évêque du Puy-en-Velay le 8 août 1988 par le pape Jean-Paul II et fut consacré évêque le 2 octobre 1988. Il succède à Mgr Louis Cornet qui fut évêque du Puy-en-Velay de 1978 à 1987.

    Il fut évêque accompagnateur du Centre national des archives de l’Église de France de 2000 à 2011 et fut chargé de la coordination de la pastorale sur les chemins de Saint-Jacques (France-Espagne) jusqu’en 2012. Depuis 2007 jusqu’à 2013, il fut évêque accompagnateur de l’Association des œuvres mariales et par ailleurs Président de l’Association des directeurs d’établissements chrétiens (ADDEC).

    Il était commissaire en 2011 et 2012 puis depuis 2013 délégué pontifical pour la congrégation des Sœurs contemplatives de Saint-Jean et assistant religieux pour les Frères de Saint-Jean et les Sœurs apostoliques de Saint-Jean.

    Fidèle à Marie et défenseur de la famille

    Mgr Henri Brincard était l’auteur du livre Marie et l’Eglise dans la lumière du Jubilé de l’an 2000 (Salvator).

    Le cercueil sera déposé à la cathédrale du Puy-en-Velay à partir de ce samedi 15 novembre en fin d’après-midi. Les obsèques auront lieu le mercredi 19 novembre à 15h en la cathédrale du Puy.

    On retiendra notamment de Mgr Brincard son entière consécration à la cause éthique et spirituelle de la famille.

    "Elle est icône de la Trinité, répétait-il inlassablement en écho à Jean-Paul II. Elle est le premier visage de l'Eglise. Soyons courageux, inventifs et audacieux pour la promouvoir ».

    Ref. Adieu à Mgr Brincard

    Mgr Brincard est aussi un ancien de la célèbre Ecole des Roches, qui fut notamment dirigée par André Charlier, un écrivain et musicien (1895-1971), ami de Paul Claudel, de Jacques Copeau, et grand admirateur de Péguy comme son frère aîné Henri Charlier. Son œuvre écrite, plus restreinte que celle du sculpteur Henri, se range toutefois à ses côtés par la qualité de la pensée qui est celle d'un maître de sagesse et d'un éducateur au plein sens du mot.

    Cette école fut  fondée en 1899 près de Verneuil-sur-Avre (Eure) dans un esprit s'inspirant des institutions scolaires britanniques : il y a des chefs de maison, des capitaines, le sport et la nature y sont favorisés. Les Roches se veulent une école libre,  religieuse mais non confessionnelle, pour les élites nouvelles, dans le cadre de la mouvance pédagogique d’une éducation nouvelle.

    Henri Brincard est l’un des fleurons de ce cercle des poètes pas encore tout à fait disparus

     JPSC

  • Le cardinal Sarr, archevêque de Dakar, a ses réserves sur le récent synode « extraordinaire » sur la famille

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    theodore_cardinal.gifLe cardinal, archevêque de Dakar, revient sur les défis de l'Église d'Afrique évoqués avec le Pape lors de sa récente visite « ad limina » chez le pape François. Lu sur le site de « La Vie » :

    « En visite ad limina avec les évêques du Sénégal, de Mauritanie, du Cap-Vert et de Guinée-Bissau, le cardinal Théodore-Adrien Sarr, archevêque de Dakar, au Sénégal, évoque les défis de l’Église en Afrique dans une interview à I.Media, citée par l’agence Apic.

    Le cardinal Sarr reconnaît les difficultés posées à l’Afrique par le récent synode sur la famille, dont les débats ont parfois mis en lumière les écarts entre les préoccupations de l’Occident et du Continent africain. « En effet, car il faut comprendre que les préoccupations sociales de l’Occident aujourd’hui ne sont pas forcément les nôtres », avance-t-il.

    Le cardinal regrette par exemple la place tenue par la question de l’homosexualité.« L’Occident ne doit pas nous imposer sa vision actuelle de l’homosexualité. Nos peuples savent que l’homosexualité existe, ils gèrent cela à leur manière, mais on sent aujourd’hui une pression pour une dépénalisation de l’homosexualité », affirme-t-il. « Chacun a ses options, mais je ne suis pas d’accord avec le fait de présenter cela comme le nec plus ultra de l’évolution et du progrès de l’humanité. » 

    Au sujet du mariage, la question en Afrique se concentre surtout sur la polygamie. « Si la question des divorcés remariés commence à être importante dans nos pays, le premier problème, chez nous, c’est l’accueil des polygames qui veulent devenir chrétiens, ou qui veulent épouser un ou une catholique », explique le cardinal. 

    Islam et animisme

    Évoquant « la présence massive de l’islam dans cette sous région de l’Afrique de l’Ouest », le cardinal a estimé que les relations étaient bonnes avec la communauté musulmane. « Nous avons dit (au Pape) que, jusqu’à présent, les relations sont bonnes, que nous ne sommes pas inquiets, mais que l’on peut se poser des questions sur l’avenir étant donné l’offensive des islamistes un peu partout, et surtout en Afrique de l’Ouest avec ce qui se passe au Mali et au Nigeria », explique le cardinal.

    S’il ne ressent pas de menace des fondamentalistes, le cardinal a fait part de l’importance du respect de la laïcité dans les pays d’Afrique sub-saharienne. « Il faut que la diplomatie vaticane soit très attentive à encourager les Etats africains, au Sud du Sahara, à maintenir coûte que coûte leur option pour un Etat non confessionnel, une laïcité positive pour ainsi dire. Cela afin que toutes les communautés soient reconnues et libres de pratiquer », plaide-t-il. 

    Autre défi abordé par le cardinal Sarr, la place de l’animisme. « En lui-même, l’animisme ne constitue pas un danger, précise-t-il. Mais nous ne faisons pas attention à ce qui reste d’animisme en nous (…) Que nous soyons musulmans ou catholiques, il y a un fort héritage qui est en nous. Il faut dénoncer cette foi dans des forces occultes car pas mal de monde continue à s’y fier. A mon sens, il y a encore des ruptures à faire avec cet animisme présent en chacun de nous. » 

    Ref. Cardinal Sarr : "Les préoccupations sociales de l’Occident ne sont pas forcément les nôtres"

    Vous avez dit « périphéries » ?

    JPSC